L'indépendance belge

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20 januari 1916
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s.n. 1916, 20 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/f47gq6rz2w/
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LINDEPNDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: !5 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS.) administration et redaction : tfudor house. ttjdor st., london, e.c. TELEPHONE: CITY 3960. bureau a paris: 11, place de la bourse. TELEPH, HU:57I.Ôt • LONDRES, JEUDI 20 JANVIER 1916. , 3 mois, 9 shillings abonnements : 6 mois. 17 shillings I 1 .1 AT X*> CTTïT.l T"NT/2.C! f Conservation par le Progrès SOMMA/RE. LA SITUATION : A propos du Monténégro.—Informations cor fradictoires.—Gros succès russe au Caucase.—Reprise des opération en Bessarabie.—Critiques allemandes contre la censure. Le sort de l'égoïsme.—M. Y. Lettre du Vatican. Le sentimer en Amérique.—I.. J. De Bekker. Lettre de Hollande.— Dr let vagne. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Le gouvernement nationa En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. Jeudi, midi. La capitulation du Monténégro continue de faire l'objet de vives discussions et d'amères réflexions. Les communications directes entre le petit royaume et les puissances de l'Entente étant I momentanément interrompues, nous en sommes réduits exclusivement aux in-1 formations de source aut ri chienne, et c'est de cette circonstance qu'il faut tenir compte dans l'appréciation des faits. Ceux-ci sont, aujourd'hui, assez contradictoires. Alors que le "Temps" parle d'une rupture des négociations entre l'Autriche et le Monténégro, et qu'une dépêche Reuter de Rome confirme la • nouvelle et annonce l'intention du roi Nicolas de revenir avec sa famille en Italie, 1' "Idea Nazionale" publie un télégramme de San Giovanni di Medua affirmant que dès le mois d'août dernier des négociations avaient eu lieu entre le prince Pierre de Monténégro et divers représentants autrichiens, parmi lesquels le major Hubka, l'ex-attaclié militaire autrichien à Cettigné, au cours desquelles un accord ferait intervenu, basé sur l'échange du Mont Lovtchen contre Scutari ! Cette accusation formelle que nous nous bornons à enregistrer est à rapprocher des déclarations faites hier à An-coua par M. Barzilai qui, parlant de l'occupation de Scutari par le Monténégro, contrairement aux désirs de l'Italie et à la grande satisfaction de l'Autriche," demanda si cette attitude n'était pas faite pour justifier les'doutes de l'Italie. Le ministre ajouta que l'Italie organisa l'expédition de Valona quand elle sut qu'aucun secours ne pouvait atteindre les Serbes via Salonique,, et il finit son discours par cette importante déclaration "que l'action future de l'Italie serait dictée par l'intérêt commun des Alliés." Voilà des paroles à retenir et qui prennent une signification particulière au lendemain de la réunion à Londres du grand Conseil de Guerre des Alliés qui ne s'était plus réuni depuis les premiers jjours de décembre et qui a siégé hier. La situation nouvelle créée par la capitulation du Monténégro et l'évacuation de Gallipoli a sans doute été examinée dans tous ses détails et on peut être certain que les récents déboires des Alliés auront exercé une influence bienfaisante sur les délibérations et les décisions des ministres et des généraux français et britanniques. Autour de Salonique la situation est toujours la même. Aucune attaque ne s'est produite, mais les Bulgares établissent, paraît-il, une triple ligne de tranchées entre Ghevgeli et Kresna. On dément par contre que l'ennemi ait détruit les ponts et les routes entre Ghevgeli et Veles. Les troupes grecques qui se trouvaient à ja frontière orientale du royaume ont été rappelées, à l'exception d'un bataillon, dit-on, en raison des difficultés de ravitaillement dues à la destruction des ponts par les troupes franco-britannique?.Un nouveau contingent de soldats serbes vient d'être débarqué à Salonique. Aussitôt équipés, ces soldats iront sur le front. Nos alliés russes sont toujours sur la brèche et font d'excellente besogne. Dpis le Caucase, sur les confins de l'Arménie, ils viennent de remporter un succès considérable, rompant les lignes turques sur un front de plus de cent kilomètres et obligeant l'ennemi à battre i- précipitamment en retraite dans la directs tion d'Erzeroum. Par moments la re-,i- traite des Turcs dégénéra en déroute et te les forces de l'ennemi furent complète-at ment désorganisées. Ce succès est d'au-;n tant plus remarquable qu'il fut obtenu ti- au milieu de difficultés inouïes, dans des et régions presqu'inaccessibles et malgré des e- tempêtes de neige épouvantables. s. Sur les autres théâtres du front russe it- il n'y a eu que des actions secondaires, le En Poliésie l'ennemi a dû évacuer ses re tranchées par suite des infiltrations te d'eau consécutive^ au dégel subit surve- la nant après un froid très rigoureux, oi Dans le secteur de Dvmsk, l'artillerie a- allemande a été renforcée. Eu Galicie et é- en Bessarabie, cîe nouveaux combats sont r- engagés, et Vienne affirme que les Russes es sont allés jusqu'à livrer quatre attaques le consécutives. Or, pas plus tard qu'hier, rs un communiqué viennois affirmait que la îls bataille en Galicie-Orientale et en Bes- re sarabie s'était terminée "par une victoire îs- complète des Autrichiens sur un front de sé 130 kilomètres" et que les Russes avaient re été partout repoussés avec des pertes énormes, évaluées à 70,000 hommes ! us En Mésopotamie, la colonne de secours ■o- commandée par le général Aylmer est n- considérablement gênée dans ses rnouve- ic- metits par le mauvais temps, et les Turcs •o, semblent décidés à faire un dernier effort et pour empêcher la colonne d'arriver à /" Rut pour délivrer les troupes du général ,as Tow.nshend. te. Rien à signaler du front occidental si [sa ce n'est un raid aérien exécuté par les iut aviateurs français au-dessus de Metz à [re titre de représailles pour le bombarde- on ment injustifié de Nancy. Les aviateurs on britanniques ont été également très ac- a,it tifs et eurent à soutenir plusieurs com- ." bats aériens. [ui Pendant que le Kaiser se rendait à ire Nish pour remettre à son complice Perdu dinand le Félon le bâton de maréchal, le [ui Reichstag clôturait sa session et s'est :rs ajourné au 15 mars. La dernière séance a retenti des plaintes de certains députée :a- socialistes, progressistes et même natio-ia- naux libéraux dont nous croyons devoir ii- citer quelques passages. re M. Dittmann, socialiste, a fait une ri- charge à fond contre la censure politi-li- que à laquelle le gouvernement soumet ns la presse de l'opposition, à laquelle il est et interdit même de commenter les articles officieux. Le député progressiste Pisch->sfc beck, lui aussi, condamna la censure, qui ne voudrait contraindre les journaux à puis- blier certains articles et qui leur interdit, n- d'autre part, de critiquer des rapports lé- de banque. lit Le Dr Stresemann, national libéral, a et ridiculisé les procédés de la censure et a montré l'exemple de la Grande-Bretagne u- qui possède à un degré supérieur l'art de lu se concilier l'opinion publique. M. Stre- on semann invita le gouvernement à charger ïi- une armée d'orateurs d'aller éclairer ?s- l'opinion publique et de lui dire que :o- beaucoup de choses allaient mal et que c'était le devoir de chacun de porter its le lourd fardeau créé par la situation, le. "Nous pouvons supporter un nouveau le souffle de critiques," dit-il en terminant, "car l'étranger sait parfaitement par les la mesures décrétées par le gouvernement le. que beaucoup de choses vont mal chez de nous, que nous sommes aux prises avec in de grandes difficultés et que le blocus an- tes glais est effectif sous de nombreux rap- nt ports." LE SORT DE L'ÉGOÏSME. - Je crois qu'il n'y a pas actuellement de vice plus démodé que l'égoïsme. Et c'est un des grands bienfaits que la < guerre nous a apporté, parmi cette amoncellement.de ruines et de désastres quelle a suscité dans l'Europe entière. La destruction de l'égoïsme dans l'esprit < philosophique du siècle sera la base d'une complète transformation de pensée et d'action, qui rejettera dans un passé très lointain les sophismes trop faciles, nés en foule durant ces dernières années, qui tendaient plus ou moins à la recherche constante du bien-être matériel et personnel, sans considération pour la vitalité de la société. Malgré les tentatives de réaction de Tolstoï, de Barrés qui brûla les principes primitifs de son égoïsme, de Bourget et de bien d'autres, la philosophic ultra-êpicurienne et souvent sophistique d'Anatole France l'avait emporté et donvnait les esprits, quand la guerre éclata. Que devint-il, dans le grand conflit, ce souci exclusif du Moi que l'auteur de l'"Histoire Contemporaine" avait mal déguisé sous un masque de politique socialiste?. Le sens de la vie et surtout le sens de la mort furent •complètement bouleversés Un large oubli de soi dans une plus étroite fraternité, tel fut, comme un coup de foudre, le premier résultat de h guerre, et aussi celui qui lui survivra le plus certainement. A l'heure actuelle k vie humaine n'a plus de prix et nos poilu: sont accoutumés à l'abandon de leuï Moi avec une générosité qui déconcerte On ne leur siHipoornait pas cette facilite d'abnégation et de renoncement, aprt" les théories subversives déjà en eux s — profondément enracinées. Le senti-men ~ de la solidarité, de la responsabilité par tagée, de l'union d îîïs fe danger, éclat; subitement dans tous les pays menacé; par l'ennemi-—et le sens exact de la v« re jaillit du premier cKo-c. L*\ nombre in >c. calculable des volontaires en est !< ,e. preuve évidente. Ce fut aussi, d'un unanime élan, un< p. compréhension juste du concept de h "u_ société. D'un bond, les hommes se dé tm pouillèfent de 3cur personnalité et s< jcs noyèrent librement dans le flot patrio tique de l'armée qui synthétise l'ami même du peuple. Les vains discours, le: s e raisonnements fallacieux, îles. axiome gs menteurs tombèrent soudainement, et 1, g seule pensée du pays attaqué, de la tern à défendre, de la famille à protéger, di ,e_ l'honneur à sauver, fit les surhomme héroïques que nous savons. j Ainsi, depuis août 1914,. nos soldat se purifient et s'ennoblissent dans la dou , leur et les privations. Ils ont souffert le la campagnes et les batailles épuisantes: le ils supportent, le cœur iége.r, la vie lour- la de et presque bestiale des tranchées, is Chaque jour les rend plus sublimes. En ir eux qui, ayant accepté tacitement ia e. mort, la méprisent, le devoir s'est dres- té sé comme un flambeau, éclairant à leurs ss yeux la vraie solution du problème hu- si main. Ceux qui sont partis l'ont réalisé nt en fait; les autres, qui n'en avaient pas r- la capacité physique, ayant tendu leurs ta désirs vers cette perfection de és l'altruisme, ont tenté d'y atteindra- le ie plus qu'ils ont pu. Tous nous en sommes n- imprégnés comme d'une nécessité tou- la jours connue, si puissante que nous ne concevons .plus l'existençe sans elle, ie Aussi, quand il faudra rebâtir et ré- la édifier les opulences détruites, quand é- l'heure sera venue de reconstituer la <e valeur industrielle, intellectuelle, poli- o- tique du pays, comme les volontés les "ie énergies seront armées pou' les effort- es multiples et tenaces qu'imposeront les es circonstances. L'égoïsme. ne réappa- la raîtra plus dans les âmes exaltées par k re sacrifice. Les mains s'ouvriront spon- "'e tanément vers les visages en pleurs. La g'S , - recherche du Moi s effacera pour s îm- ts moler au bonheur de tous. Et ce sera ,u_ le miracle de la guerre . M. V LETTRE DU VATICAN. .Jusqu'au bout! Rome, janvier. Benoit XV, en recevant les souhaits de bonne année des cardinaux a encore une fois fait des vœux pour la paix, mais il a reconnu que ses souhaits sont stériles ! Vox elamantis in deserto ! La paix, tout le monde la désire, mais la pafc victorieuse e\ durable, celle qui réparera iïeë rhiqulies» èï rend; a Ja sJéfiu-rité au mont!*. A Rome, comme dans toute l'Italie, on est profondément convaincu* que la lutte doit continuer jusqu'au bout: et que des sacrifices sont nécessaires pour obtenir la victoire définitive, sacrifices que tout le monde supportera .pour la défense du droit et de la justice. Au Vatican même on a compris cela, aussi les manifestations et les déclarations pacifistes sont moins éclatantes,, plus modérées. Qu'à l'occasion des fêtes de Noël, le Pape ait invoqué le prince de la Paix, Sauveur du monde, cela n'a étonné personne. Il était dans son rôle, aussi, ses paroles de paix n'ont pas eu le retentissement de celles prononcées à l'occasion du consistoire secret. Il est d'ailleurs à remarquer que depuis quelques jours, les organes du Vatican infligent des démentis aux journaux italiens qui accusent le Pape de faire des propositions de paix et de vouloir se faire offrir la présidence du futur congrès international pour la conclusion de la paix. En Italie, l'intervention du Pape est repoussée d'emblée, on n'admet pas que le, Pape puisse intervenir comme puissance politique. Les journaux et les revues déclarent nettement que le Pape doit rester sur le terrain religieux et qu'il faut l'exclure de toute action politique. L'opinion publique s'opposerait en Italie à toute ingérence papale en oette matière, car elle donnerait au Vatican l'occasion d^ soulever la question romaine qu'en Italie on consi- 1ère comme une question intérieure et peu susceptible de modification. Le rôle de demain. Le Pape, lorsque l'on arrivera à 'a conclusion de la paix, aura un rôle bien plus important à jouer, rôle délicat et difficile, celui de pacifier le troupeau des fidèles, car le bercail de l'Eglise est profondément divisé. Cela est dû principalement à l'attitude des catho'iques allemands, qui ont joué un rôle vraiment odieux à l'égard des catholiques de Belgique et de France. Leurs déclarations hautaines basées sur l'idée de l'hégémonie germanique ont soulevé le dégoût universel, et les chefs du Centre, qui autrefois se disait catholique et qui maintenant est impérialiste, ont donné tant de preuves de déloyauté qu'il sera impossible, plus tard, de s'unir à eux, même dans une action purement religieuse. Avec une impudence vraiment tudes-qtte, le député Erzbe.rger a foulé aux pieds les principes même du christianisme et a fait: connaître les bas-fonds de l'âme allemande, provoquant la nausée par l'étalage de la trahison des catholiques d'Allemagne. Il est convaincu que les catholiques belges ne pardonneront jamais à ceux d'Allemagne leur trahison. En cela du moins, le chef du Centré a raison. Les belles promesses de sympa- 1 » • < thie que les catholiques allemands pro- * diguaient autrefois à ceux de Belgique ^ avaient la valeur d'un chiffon de papier. ( La bonne foi allemande ne dure qu'au- , tant que le maintien de la parole profite. ' Une fois de plus on sait ce que vaut cette " deutsche Treue " tant vantée. A Rome, plus d'un ecclésiastique J belge en a fait la douloureuse et triste , expé nu < ceux ,e étaient enthousiastes dés Allemand et qui se vantaient de leurs rapports amicaux avec eux. Lorsque la guerre éclata, lorsque le sol de la Belgique fut violé, ils espéraient que leurs amis allemands , viendraient protester hautement contre cette violation du droit des gens. L'effronterie allemande. Hélas, quelle désillusion. La traîtrise | allemande fut d'uneeffronterieremarqua-ble. Les Belges avaient tort, l'Allemagne leur rendait un service en passant sur le sol de la patrie, bien plus, ils étaient coupables d'avoir résisté. Lorsque certains ecclésiastiques belges essayèrent de prendre la défense de leur nation, soit par écrit soitpar la parole, les Allemands, qui auparavant avaient exploité leur amitié,s'empressèrent de les dénoncer au Vatican, de les accuser de compromettre , la neutralité du Saint-Siège et leurs manœuvres ne furent pas stériles. A leurs frais, les ecclésiastiques belges enthousiastes dç 5a Kultur allemande, apprirent à en apprécier les effets pratiques.Les Belges ne furent pas les seuls à devoir revenir de leurs illusions. Bien des ecclésiastiques et des laïques catholiques français ont passé par les mêmes voies. On admirait l'organisation catholique allemande, on allait assister aux congrès annuels tenus en Allemagne et l'on ne s'apercevait pas que dans ces assises, dites' catholiques, l'orgueil teuton était soigneusement entretenu et que l'impérialisme faisait des progrès, que la défense religieuse n'était qu'un prétexte pour appliquer' la formule du " Deuftschland uber Ailes." Les grandes œuvres catholiques internationales étaient recommandées pour la forme dans les assemblées plénières du congrès catholique allemand, mais on recommandait surtout et l'on obtenait du succès pour les œuvres catholiques allemandes qui absorbaient la générosité au détriment des œuvres internationales. La propagation de la foi. Pour ne citer qu'un seul fait, l'Œuvre de la Propagation de la Foi, qui recueille environ six millions par an dans le monde entier mais dont près de trois millions proviennent de la France, ne reçoit presque rien en Allemagne. La Belgique donne plus que toute l'Allemagne, les deux diocèses de Strasbourg et de Metz atteignent le même chiffre et parfois plus que ce qu'on recueille pouV la Propagation de la Foi dans les 25 diocèses de l'empire allemand. Il en résulte que les missions confiées aux religieux allemands participent au budget général de l'Œuvre tandis que les Allemands donnent moins que ce qu'ils reçoivent, les catholiques allemands donnent bien pour les missions, mais à des œuvres exclusivement nationales destinées à soutenir leurs missionnaires dans les pa\s où l'on veut renforcer l'influence et l'hégémonie allemandes. C'est ainsi ; qu'on a créé le Palestina Vercin, le - Heilig Grab Verein, le Missions \ e-. rein (association pour la Palestine — i Association du Saint-Sépulcre — Asso-;i dation des Missions catholiques alle- - .mandes), qui ont pour bu principal s l'œuvre de germanisation dans les mis- - sions confiées aux Allemands. Pour é l'évangélisation on emploie les fonds de s ce que donne l'Œuvre internationale s de la Propagation de la Foi ! Depuis des e années les œuvres générales catholiques e sont ainsi exploitées par les Allemands s et les Autrichiens. I] est évident qu'après la guerre, on v e regardera de plus près et chaque nation voudra participer au budget général en - mesure des sommes qu'elle aura four-d nies. a Décentralisation nécessaire. Une décentralisation des œuvres s catholiques s'imposera et le natio-s nalisme, sous- une forme ou une autre, s creusera une certaine division, un fossé •" de séparation entre les catholiques de e 'races diverses; le chef suprême de - l'église aura bien des difficultés à sur-a monter pour éviter les conflits et rester neutre au point de vue religieux. On devra renoncer pour longtemps sinon pour toujours, aux congrès catholiques internationaux qui d'ailleurs, dans ces dernières années, toujours, - grâce aux Allemands, avaient dégénéré en manifestations nationales. Le congrès eucharistique de Vienne élan de- * venu déjà une glorification de la maison des Habsbourg. Les quelques congrès eucharistiques tenus en Allemagne wm ' avaient, grâce à la fourberie et à l'équivoque ôréé par les Allemands, attiré les fidèles de toutes les nations et surtout ' les Français toujours naïvement enthou-| siastes, et on leur lit acclamer î'empe-reurGu.illaumedansde^télégrammcs qui' proclamaient sa gloire et lui rendaient hommage comme souverain justicier. Si ''c;ri wn'aif relire '' Je-» Sites J. s, f>n , ;roii\ ait ! i "î des • choses qu'on ne soupçonnait pas alors. Déjà au congrès eucharistique de Vienne, le cardinal Amette fut obligé de revendiquer les droits de la France catho- e lique, et c'était bien symptomatîque. Le dernier congrès eucharistique international s'est tenu à Lourdes en mai 1914. Il n'était pas question encore de guerre ,e et de conflagration générale. Toutefois i- l'épiscopat autrichien et allemand y bril-,e la par son absence, le clergé allemand je suivit l'exempJe,des évêques et peu nom-!_ breux furent les catholiques allemands. ,s On évitait de prendre part à une mani-|e festation catholique internationale sur it terre française. s, L'union des catholiques. II est évident qu'à la fin des hostilités u ces scissions s'accentueront et l'œuvre e d'union entre catholiques formera l'objet "f des plus pressantes sollicitudes de la part du Pape. Sa participation au congrès pour le traité de paix définitif ne pour-]' rait que lui créer des difficultés sans fin,-car il serait obligé de sortir de la neutralité et il devrait se prononcer en fa-a veur de l'une des parties. Il paraît qu'on n a compris cela au Vatican, et de là on > peut expliquer comment, dans ces der-;s niera temps, les organes du Saint-Siège ont infligé force démentis aux journaux x qui prêtaient à Benoît NV l'idée de vou-loir être le président du futur congrès de :s la paix. Si, dans ce congrès, le Pape se pro->e noncait contre l'Allemagne, s'il ne sou-■e tenait pas ses prétentions, il risquerait ?•- fort de provoquer un schisme. lu Ménagements diplomatiques. r. Un personnage très au courant des lr choses du Vatican me disait à ce propos : ,s " On s'est étonné de voir le pape ména-,n É?er les Allemands depuis le commence-if ment de la guerre et de leur éviter tout ;s reproche direct. Benoît XV connaît trop tLi bien les tendances des catholiques alle-s_ mands ; il sait combien ils sont chauvins et impérialistes, il sait aussi que dans le cas où il se prononcerait ouvertement e contre eux pour dénoncer les injustices et e- les atrocités commises, les Allemands, is dans leur orgueil invétéré se soulève? is veraient contre Rome et n'hésiteraient ie pas à se détacher du Centre Romain. ,a D'autre part, le pape est aussi convaincu-e- qu'il peut toujours, et malgré tout, g compter sur la foi et la fidélité des catho-et liques de France et de Belgique. Il,y a if là une raison très profonde que le pape d- ne peut dire, mais qu'explique et justifie te en partie son attitude qui a été très ix amèrement critiqué en France comme en al Belgique. Is On n'est pas sûr des catholiques alle-t, mands, voilà pourquoi on use à leur :n égard, au Vatican, de ménagements et s- parfois de large condescendance. Déjà u- Pie X en était réduit à cela et devait de (s temps en temps faire des exceptions très et graves aux règles tracées pour les autres .si nations. " S7ème annê No. 17

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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