L'indépendance belge

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s.n. 1914, 15 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 18 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t727941z70/
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I&O Centimes! CM BELGIQUE 6T A PARIS c 85' ANNÉE Dimanche 15 mars 1915 ADMINISTRATION ET RÉDACTION 1Y« rue des ëable»t lïruxelleit BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an. 20 ir. 6 nsit, 10 fr. 3 mats, S fr. lliUKB0SM[8r.-D.I » 28 lr. » :5 fr. 8 fr. riUGEA » ffltt » 22 fr. » Ht. ÉDITION HEBDOMADAIRE llntirnafionsla et d'Ouira-merf JO PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI fUq an SS franc* Six. mol» 1SÎ francs L'INDÉPENDANCE Tsqîs ÊMTtoss cas Xitm. — stt pages BELGE « Ëfrfltmn du matin — cossEavATrosr m ZE PBOGEÈS K» Ï4 Dimanche 15 mars 1914 Les annonces sont reçues £ A BRUXELLES : aux bureaux du jou'aal* A PARIS : li, place de la Bourse, A LONDRES : chez MM, John-F. Jones & Çp, n® ij t Snow Bill, E, C.; à f Agence Bavas, n° 113® Cheapsicie E, G.; et chez Neyroùd & Fils, Lui, jqo» 14-48, Queen Victoria Street, et T, B, Browuc^ Ltd, n° 463, Queen Victoria Street. AMSTERDAM ï chez Nijgh& Van Ditmar, Rokia, 2J 4& ROTTERDÀM î même firme, Wynhaven, 113, '{0 ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et E9l SUISSE, aux Agences de la5Iai«on Rudolf MoSS^ JV ITALIE : chez MM, Haasenstein & Vogler, à Milan, Turin et Rome. ÔS3EW-YORK : T.B, Browne, Ltd, Y, East42ad StreeU Aujourd'hui Revue politique. La tension russo-allemande. — Articles officieux — L'a revirement dans la presse allemande. B-i Albanie. — Violents engagements autour de Coritza. — Gendarmes faits prisonniers.En Allemagne. — La Ligue d'Alsace-Lor--line.Au Mexique. — La situation financière. En Autriche. — A la Chambre autrichienne. Lettre du Vatican. En Belgique. — L'Elan colonial. Metal-Exchange de Londres. Chronique mondaine. Lettre sur la Mode. Informations financières et industrielles.— Nouvelles diverses de nos correspondants.Tirage de l'emprunt de Bruxelles (1985). — La série 64159 n° C gagne 10,000 francs. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies !de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre "deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 14 mars. Revue Potitique La polémique russo-allemande se poursuit, calme et modérée de ton du côté russe, âpre et violente du côté allemand. L'article relatif à l'état actuel de l'armée russe, article publié par la « Gazette de la Bourse » et qu'on assure avoir été inspiré par le ministre de la guerre lui-même, a naturellement produit à Berlin la plus vive sensation. Comme est article était intitulé : .« La Russie veut la paix, mais ne craint pas la guerre')), les journaux allemands commentent surtout cette formule et constatent qu'il y a là un aiveu d'une « franchise inusitée ». La « Germania », l'organe du centre catholique, s'applique laborieusement à entretenir toutes les inquiétudes éveillées en soutenant que la Russie a concentré des troupes en Pologne, en Bessarabie et à la frontière roumaine et elle en conclut qtie le gouvernement de Saint-Pétersbourg songe à une guerre offensive contre l'Autriche-Hongrie. Or, il est à remarquer que, dans les déclarations faites il y a deux jours à un journal pétersbourgeois, M. Saso-noff, ministre des affaires étrangères, soulignait précisément le fait que le malaise qui avait pesé l'année dernière sur les relations austro-russes est complètement dissipé. Il n'y a pas d'autre explication aux mesures militaires prises par la Russie que la nécessité pour cette puissance de renforcer ses armées en réplique à l'accroissement des forces militaires allemandes. L'armée russe sera augmentée de 500,000 hommes afin de sauvegarder l'équilibre européen, voilà tout. Il cemble, d'ailleurs, que dans les milieux officiels allemands on cherche à atténuer l'impression pénible qui résulte de la polémique des organes pangermanistes. La note publiée hier par l'officieuse « Gazette de l'Allemagne du Nord » est caractéristique à. ce point de vue. Cette note allemande dit qu'on n'éprouve aucunement te besoin de critiquer l'éloge de l'armée lusse publié à Saint-Pétersbourg, mais cji'il est impossible aussi d'y voir un n.otif d'inquiétude; la déclaration russe, énise sur un ton de supériorité militaire, ne peut pas plus troubler les bonnes relations des deux gouvernements que n'a ju le faire le cri d'alarme « non justifié ) qui était poussé récemment dans une correspondance de Saint-Pétersbourg à un journal allemand. Il y a donc là un désaveu formel — le premier — du tri d'alarme poussé par la « Ga-Kotte de Cologne », qu'on qualifie officieusement. de «non justifié», mais sur lequel on a pourtant laissé s'engager la plus dangereuse des polémiques. Bien plus, la note officieuse de la « Gazette de l'Allemagne du Nord » fait ressortir que l'on ne parviendra pas par des « excitations nationalistes » à compromettre la loyauté avérée de la politique de paix des sphères officielles et elle estime avec la «Rossva» que les gouvernements des deux empires voisins ne peuvent pas avoir l'intention de « faire une croix sur la légende de l'amitié russo-allemande. ». Voilà qui tranche singulièrement sur le ton des articles d'une si rare violence que la presse allemande dans son ensemble a consacrés ces jours derniers aux relations russo-allemandes. Si, au lendemain de la publication de l'article alarmiste de la « Gazette de Cologne », l'officieuse « Gazette de l'Allemagne du Nord » avait publié une note dans le ton de celle qu'elle rublia hier, le malaise que l'on constate actuellement eût sans doute été évité. De même que la France et la Russie n'ont pas vu une menace directe dans le renforcement des armées allemandes, l'Allemagne ne peut logiquement voir une menace dans le renforcement. actuel de l'armée russe. Là est la saine compréhension de la situation présente si l'on admet en principe que toutes les grandes puissances sont également soucieuses du maintien de *a paix générale — la pa; . dans la dignité. A propos d'augmentation des armements, l'Angleterre continue, de son côté, à faire des efforts qui constituent, eux aussi, des répliques à l'accroissement constant de la flotte allemande. Puisque l'Allemagne n'a pas répondu favorablement aux propositions répétées de la Grande-Bretagne de limiter pendant un temps donné les constructions navales, il laut bien que l'Angleterre soutienne la lutte dans cet ordre d'idées, le maintien de sa maîtrise de,la mer étant pour elle une condition de vie ou de mort. ■ Le budget de la marine anglaise pour 1914-1915 qui vient d'être publié accuse une augmentation de plus de 68 millions 500,000 francs sur le budget de l'année dernière. Il atteint en chiffres ronds un milliard 288 millions. Dans ce total, 370 millions 500,000 francs sont prévus pour la construction de quatre cuirassés de première ligne, de quatre croiseurs légers, de douze destroyers et de quelques sous-marins. La construction de ces bâtiments sera accélérée de telle manière que, pour cette année, l'Angleterre pourra l'aire face par ses propres moyens à la non-exécution du programme naval canadien. On sait que ce fut là une question qui faillit provoquer de profondes divergences de vues au sein du cabinet, entre M. Lloyd George et M. Winston Churchill. Le projet de budget, tel qu'il est établi prouve que c'est la thèse de M. Winston Churchill qui l'emporta. L'augmentation du nombre des grandes unités de la flotte entraîne naturellement une augmentation considérable de l'armée navale. Les effectifs des équipages de la flotte seront portés l'année prochaine à 151,000 hommes, soit une augmentation do 5,000 hommes. Les sacrifices que l'Angleterre fait pour sa flotte sont d'autant plus considérables qu'elle hésite à procéder à une réorganisation radicale de son armée; mais étant donné le rôle qu'elle joue aujourd'hui dans la politique européenne, il est bien certain qu'elle devra se décider un jour prochain à se doter d'un instrument militaire capable de soutenir au besoin son action politique ailleurs que sur mer, La Tension russo-allemande Note officieuse russe Saint-Pétersbourg, vendredi, 13 mars. A propos de la dernière manœuvre de la presse allemande relativement à la tension russo-allemande, l'officieuse u Rossya » écrit notamment : « Las plus conservateurs parmi les journaux pessimistes d'Allemagne ne se contentent pas simplement de prétendre qu'il y a un soi-disant refroidissement dans les relations russo-allemandes, mais ils essaient de démontrer à leurs lecteurs la cause de ce fait regrettable. La preuve que leur tâche est plus qu'ingrate est que ces journaux se voient contraints de partir de cette supposition que l'amitié liistorique russo-allemande n'a plus d'importance réelle depuis longtemps et qu'elle n'existe exclusivement qu'entre les maisons régnantes russe et prussienne et non entre deux nations voisines. Nous ne nous étonnerons pas de trouver ces informations dans la presse allemande radicale, car il est naturel que le radicalisme contemporain ne comprenne pas ce que l'on appelle la politique de dynastie, même lorsque celle-ci répond à un intérêt national. Malheureusement, quelques journaux conservateurs ont aussi exprimé cette thèse en parlant de la fin de la légende de l'amitié russo-allemande. En face de ces informations il faut savoir précise ce que l'on entend par politique de dynastie et de sympathies réciproques entre nations immédiatement voisines.» Autrefois, lorsque dans les relations internationales il n'y avait pas d'autres facteurs, lorsqu'il n'y avait pour ainsi dire pas de presse et que le niveau général de la civilisation était encore très bas, on ne pouvait parler d'une autre politique .que d'une politique de dynastie. Il est complètement exact de dire que si le rapprochement russo-allemand s'est heureusement fait, lés liens d'amitié et de parenté entre les maisons régnantes russe et prussienne y ont beaucoup contribué; mais à cette époque non plus il n'y a pas que les amitiés dynastiques et il y a des cas où deux Empires voisins, isant le môme but, allèrent 1a main dans la main pour l'atteindre. En quoi consiste l'agression de la Russie vis-à-vis de l'Alterna; îe ? Avec la meilleure volonté du monde nous ne pouvons répondre et ce qui nous console c'est que les journaux allemands n'ont pas non plus pu fournir d'explications précises à ce sujet. Si la Russie s'efforce de développer sa puissance militaire, l'Ai . .nagne fait de même sans être attaquée pour cela. Est-ce que les journaux allemands peuvent citer une seule grande puissance qui aurait déclaré qu'elle avait amené sa i ûssance militaire à ses dernières limites et qu'elle ne ferait plus d'efforts dans ce sens ? » La presse a'.' -nande atie-même, du moins sa plus grande partie, repousse avec la dernière c- :>rgie la possibilité d'une diminution du programme naval allemand, quand ce sont les libéraux anglais qui le demandent. » La presse allemande ne ferait-elle pas mieux, au lieu de faire des hypothèses quel - sur les motifs qui inspirent le gou1 >nt -se quand il travaille l perf ir sa puissance militaire, de s'ef . forer anir les frictions et malenten dus qui peuvent toujours surgir entre deux Etats voisins ,alors même qu'ils sont unis par des liens d'amitié longuement éprouvés 1 » Toute la presse allemande se plaint des excitations de la presse russe contre l'Allemagne. Sous ce rapport on peut soutenir que parmi les publicistes allemands il n'y en a pas moin de mal disposés envers la Russie. » 11 ne s'en suit pourtant pas pour cela que les gouvernements russe et allemand aient l'intention de faire un trait sur la légende des relations russo-allemandes. » (a) Le revirement Berlin, samedi, 14 mars. L'évolution qui se manifestait hier déjà dans la presse au sujet des rapports de l'Allemagne avcc la Russie s'est encore accentuée à la suite de la publication de l'article de la « Norddeutsche ». Ce matin^'évo-lution est complète et les attaques contre la Russie ont complètement cessé. On sonne la retraite, dit le « Morgen-post ». Les agitateurs chauvins sont maintenant contraints de se taire, dit le « Vor-waerts ». Le « Courrier de la Bourse » estime que les dirigeants des deux pays ont joué un jeu qui, pour ne leur avoir pas été peut-être complètement désagréable, n'en est pas moins dangereux. La « Post », tout en regrettant que les notes officieuses russe et allemande soient aussi peu claires l'une que l'autre, juge qu'elles témoignent cependant du désir des deux gouvernements de ne pas parler pour le moment de tension et d'inquiétudes, et c'est déjà quelque chose. L'organe chauvin va jusqu'à dire qu'il n'y a pas deux Etats sur la terre mieux faits pour entretenir de bonnes relations que l'Allemagne et la Russie. La « Deutsche Tages Zeitung » déclare que l'Allemagne sera toujours prête à des relations économiques et politiques amicales avec la Russie, même en Orient, sur la base d'une loyale réciprocité et du respect des intérêts de l'autre puissance. La « Tsegliclie Rundschau » affirme que c'est la presse russe qui se trompe, car l'Allemagne est bien disposée pour la Russie.La « Gazette de la Croix » reconnaît même qu'il y a dans la polémique récente des fautes de la part de la presse allemande et que le gouvernement de Saint-Pétersbourg fait son possible pour faire cesser la nervosité russe. Le journal regrette vivement les troubles dans les relations russo allemandes.Les organes do gauche se déclarent satisfaits. Les déclarations de M. Sasonoff et l'article de la « Rossya » ne peuvent que faire bonne impression. On veut la paix, dit le « Berliner Tage- blatt ».. (a) "" ™ ■ tavelles de l'Etranger ALBANIE Engagements autour de Coritza Athènes,. vendredi, 13 mars. Depuis trois jouis, des engagements continuels ont lieu pi'ès du village de Sovrani entra gendarmes albanais de Coritza el partisans de 'afférents chefs. Par suite de ces querelles, Coritza est en danger. Le colonel Thompson, sur son insistance, a obtenu du gouvernement d'être mis en rapport avec Zagraphos. * * * Les paysans albanais de Gora ont pillé les villages de Volitema et de Svicina. Ils ont maltraité les habitants. Ils pillent actuellement le village de Soviaui. Le gouverneur albanais de Coritza a envoyé des gendarmes. Ceux-ci ont été obligés de retourner car les paysans ont opposé une résistance armée, menaçant d'envahir Coritza. Pendant la nuit d'avant-liier ils ont attaqué le village de Premtavini.Cent cinquante Albanais ont attaqué le village de Simitzi. Ils ont été repoussés par les habitants "des villages de Varda, Kioutza et Simitri, qui montaient la garde. Les autorités de Bo gradetz ,où E^^ad pacha est influent, déclarent ne pas reconnaître les autorités de Coritza. Les partisans d'Essad pacha onl occupé des villages entre Starnovo et U fleuve Devoli. Une rencontre a eu lieu entre partisans d'Essad pacha et de Khema, bey à Volik. Les chefs spirituels musul mans se sont rendus sur les lieux. Ils onl persuadé les partisans d'Essad pacha de se retirer. (a) Gendarmes faits prisonniers Athènes, vendredi, 13 mars. Aujourd'hui, :>r l'invitation des parti sans d'Essad pacha, cent gendarmes, conduits par des sous-officiers hollandais, on occupé Starovo .Cet après-après les Hol landais ont été faits prisonniers. L'engage ment continue. Des renforts ont été daman dés de Coritza. Les villageois albanais son: allés à leur secours. La gendarmerie d< Starovo et de Coritza s'efforce de modifie] l'opinion des habitants en faveur de la Grè ce, en les emprisonnant sous le moindre prétexte. ■X- * * Y.-iIona, vendredi, 13 mars. Aujourd'hui, G00 gendarmes sont parti: pour Argyrocastro et 300 autres sont arri vé3 de Durazzo pour être envoyés dans le; territoires éve -és du sud de l'Albanie, (a ALLEMAGNE La Ligue pour la défense de l'Alsace-Lorraine Strasbourg, vendredi, 13 mars. Cet après-midi a eu lieu, dans la salle de; commissions du Landtag, la première réu nion constitutive de la Ligue de défens' pour l'Alsace-Lorrainet La commission a présenté un projet de statuts qui a été voté par l'assemb'ée. Le nombre de membres du comité à élire a été porté cependant de 21 à 24. La Ligue, est-il dit dans le projet, se propose : 1" De repousser et de rectifier les attaques non fondées et les suspicions contre les Alsaciens-Lorrains; 2° De poursuivre devant les tribunaux, quand ce sera nécessaire, ceux qui refuseront de démentir les affirmations erronées et les offenses qu'ils auront propagées. Le fait ayant ité soulevé que l'on pourrait confondre la Ligue avec l'Union nationale, ccéée lors des dernières élections législatives, l'assemblée a voté une résolution repoussant l'affirmation que la Ligue ait la moindre relation avec ^'ancienne Union nationale. Cette résolution a été votée à l'unanimité, même par M. Wetterlé, leader nationaliste. La commission avait proposé une liste de noms en vue de la composition du comité. Cette liste a été acceptée sans modification. L'assemblée a cru devoir y ajouter cependant un représentant pour chacun des trois départements qui composent l'Alsace-Lorraine.Après la réunion générale a eu lieu une réunion de comité qui a élu président M. Kicklin, président de la deuxième Chambre. M. Hauf, cliei du parti centriste, a été élu secrétaire. (a) ANGLETERRE Le gouvernement et le « home rule » Londres, vendredi, 13 mars. M. Aeland, sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, parlant à Aoton, a déclaré que le gouvernement était décidé à ne plus faire de concessions au sujet diu « home rule » et qu'il n'y aura pas d'élections générales avant juin 1915. (a) Encore les suffragettes Londres, samedi, 14 mars. Les suffragettes ont incendié cette nuit le pavillon d'un club de lawn-tennis, près de Birmingham. Les dégâts s'élèvent à 400 livres. Des publications suffragistes ont été trouvées dans les environs du foyer de l'incendia (a) * * * Des suffragettes ont été condamnées à deus mois de travaux forcés pour avoir brisé cette nuit les carreaux de la maison de M. Mac Ker.na, ministre de l'intérieur. (a) AUTRICHE-HONGRiE A LA CHAMBRE AUTRICHIENNE Les tchèques agraniens et radicaux ont continué leur obstruction et la séance a dû être suspendue. Pendant la suspension un compromis provisoire avec les obstructionnistes a été conclu. A la reprise la Chambre a commencé la première Lecture du projet de loi augmentant le chiffre des recrues.Le ministre die la défense nationale a exposé la nécessité indispensable d'augmenter le nombre des recrues. Il a déclaré que personne ne peut être pénétré de la conviction que l'on peut espérer une longue pais mais que la situation sur les frontières balkaniques est réglée de telle sorte que la possibilité d'une complication soudaine doil être exclue. Nous avons prouvé suffisamment pendant la dernière crise que nous sommes pacifiques, mais personne ne doit croire que notre air.our de la paix découlc de notre faiblesse. Personne ne doit douter que nous sommes prêts à riposter à toutes les atiaques par une contre défensive énergique.Nos alliés doivent garder le sentiment profond que l'a'liance est précieuse aussi pour eux et n'est pas seulement profitable pour nous. (Vifs applaudissements.) La prochaine séance est fixée à mardi. (a) BULGARIE Attentat contre un officier turc Sofia, vendredi, 13 mars. D'après une information reçue ici de Phi-lippopoli, un attentat a été commis hier, dans cette ville, oontre l'officier turc Zek Ici bey, ancien kaïmakan d'Asie-Mineure, Zekki a été atteint d'un coup de poignarc dans la poitrine. On a dû le transporter è l'hôpital. Il paraît que sa blessure n'es; pas dangereuse. L'auteur de l'attentat s'esl enfui. On croit qu'il s'agit d'un acte de ven geance politique d'un jeune-turc. (a) EQUATEUR —■ On mande de Guayaquil que le por d'Esmeralda est déclaré libre et franc ai commerce universel. (a) ETATS-UNIS Fiançailles de la fille du président Wilsor Washington, samedi, 14 mais. On annonce officiellement aujourd'hui le: fiançailles dé-M"» Elsanor Wilson, fille ca , dette du Président, avec M. Mac Adoo, se ; crétaire du Trésor. (a) Beau geste Washington, vendredi, 13 mars. Le sénateur Williams a déposé un pro jet de loi tendant à l'érection d'un monu ment à de Lessaps, deuis la zone du canal et proposant d'établir un crédit de 150,00 ^ dollars à cet effet. (a) I L'arbitrage Washington, vendredi, 13 mars. M. Bryan signera bientôt un traité d'ar bitrage avec la France et l'Angleterre Seuls, jusqu'à présent, les petits Etat avaient signé des traités semblables, qu sont l'œuvre de M. Bryan. Dans tous le: cas, la France est la première nation eu ropéemne qui ait entamé des négociation avec les Etats-Unis dans ce but. La convention stipule que les différend» qui ne peuvent être réglés diplomatique meut seront solutionnés par l'arbitrage, MM. Wilson et Biyan estiment que l'a doptian de traités semblables réduirait ai minimum les chances de guerre uuiver selle.: ,(a) ITALIE La crise ministérielle Rome, samedi, 14 mars. M. Sonnino aurait décliné l'offre de for mer le cabinet parce que l'appui des ra dicaux et des socialiste; réformistes lui au rait manqué. On dit que M. Salandra va essayer d< constituer ie mi- itère sans faire appel au: groupes de gauche. Une combinaison Carcano, ami politiqui de M. Giolitti, ou une combinaison Luzzat ti sont mises en . -ant. (a) Une épidémie de variole noire Il e, samedi, 14 mars. Le « Secolo » signale qu'une dizaine d< cas de variole noire ont été constatés i Colle di Galio, dans la région de Bergame Des mesures ont été prises aussitôt pou enrayer complètement l'épidémie (a) JAPON Le budget de la marine Tokio, vendredi, 13 mars. La Chambre haute a voté le budget ave l'amendement réduisant de quarante mi lions de yens le budget naval. Le budget sera renvoyé à la Chambr basse qui repoussera probablement oe amendement. Ce rejet aura pour cons< quance une conférence conjointe des deu Chambres, mais on ne croit pas qu'un ac cor.d puisse se faire, à moins que le goi verneinent ne transige at n'accepte un réduction totale de soixande-dix millions. Au cours d'un long débat, le député M-i rata a accusé le premier ministre de coi ruption et a déclaré que le bxidget de 1 marine ne devait être voté qu'à la cond tion que Le premier ministre commence pa démissionner. (a) MEXIQUE La situation financière Mexico, vendredi, 13 mars. Le gouvernement a abandonné la propi sition d'étahlir une banque fédérale ave un capital de 450 millions de pesos. Il y une crise générale dans les banques loci les. On propose de prêter au gouverna ment 60 millions de pesos. Une nouvel! émission de papier monnaie est probabli (a) Lettre du Vaticai (De notre correspondant] ROME-VATICAN, 5 mars. En peu de mois le Sacré-Collège subi des pertes considérables. En dt cembre la mort lui a enlevé les card naux Oreglia ai Santo Stefano et Ran polla del Tindaro, deux personnage 1 les plus marquants parmi les cardinau de la curie romaine. En janvier nou avons enregistré la mort du cardin; ' Gennari qui exerçait une certaine il lluenoe sur Pie X et voici que dans l'a pace d'une semaine sont décédés le cardinaux Katschthaler et Kopp qu dans le Sacré-Collège, représentais l'élément allemand. Ces pertes success ves réduisent le collège cardinalice cinquante-deux membres et comme y a toujours un cardinal réservé « pectore », dix-sept chapeaux sont actue lement vacants. En ce moment, si l'éventualité d'u conclave se présentait, les électeurs d pape seraient vingt-neuf Italiens i vingt-trois étrangers. La majorité ai partiendrait aux cardinaux créés pï Pie X, car de ceux créés par Léon XII il n'en reste plus que vingt et un. Ma: l'élément allemand serait absent dai: l'élection du pape, car en Allemagne n'y a plus de cardinaux; en Autrichi - Hongrie on en compte bien encore qu: tre, mais deux sont hongrois, Vaszai et de Hornig, un est tchèque, Skrben: ki, l'autre est morave, Bauer. Notor encore que vingt-trois cardinaux or 70 ans et plus et parmi ceux-là pli sieurs sont de création récente commu | par exemple, l'évêque de Montpcllie Rovérié de Cabrièrès qui reçut la pou: pre en 1911 ayant déjà 81 ans; Cas Macho, archevêque de Valladolid en E: pagne, nommé la même année ayai déjà 73 ans; Farley, archevêque de Nev i York, et Falconio, qui entraient dar leur 70™' année lors de leur élévatio i à la pourpre. Pie X qui s'est empressé de cré( . cardinaux ses amis, malgré leur âg relativement jeune, se plaît à faire a tendre ceux qui sont dans la carrièi et ont pour ainsi dire le droit à reo voir le chapeau rouge. Dans la curie romaine il y a bon non " bre de prélats qui, en vain, attendei " leur promotion, aussi, en ce momen ' on est dans une agitation fébrile ca à la suite de tous ces décès, Pie X sei bien forcé de tenir prochainement u consistoire et de nommer une douzair de cardinaux. Le pape serait peut-être disposé - retarder encore ces promotions, ma • les empereurs François-Joseph et Gui s laume II et avec eux encore les catln i liques allemands ne manqueront pi s d'exercer sur Pie X une forte pressic - pour l'obliger à hâter le consistoire i > à donner la dignité cardinalice à pli sieurs cardinaux de leur nation, car i ne voudraient pas qu'on procédât S l'élection du pape sans que l'élément allemand puisse agir dans le conclave. Cette éventualité est prévue; Pie' X a maintenant 79 ans et la longue maladie subie l'an dernier qui pendant des mois l'a empêché de s'occuper des affaires a laissé le pape très affaibli. On dit même qu'il a été fortement impressionné en voyant mourir à l'improviste les . cardinaux Piampolla et Gennari et que souvent il dit à ses intimes : «Vous verrez, c'est ainsi que je vais finir moi aussi, on me trouvera mort dans mon lit, sans qu'on ait pu me prêter assistance ». La question de la succession de Pie X est franchement posée et discutée dans la curie romaine. Si les cardinaux sont discrets, car les Constitutions pontificales leur défendent de s'occuper du pape futur tant que le siège n'est pas vacant, les prélats ne sont pas tenus à la même réserve et, comme déjà je vous l'ai signalé dans une de mes lettres, l'éventualité de l'élection d'un pape non italien est prise sérieusement en consi-i dération dans le monde romain. A propos de l'élection du pape, je ne puis m'empêcher de signaler ici l'opinion de l'auditeur de la nonciature apostolique de Bruxelles, Mgr Emanuel de Sarzana. Ce prélat vient de publier en italien un « Manuel de droit constitutionnel de l'Eglise catholique romaine». Parlant de l'éligibilité du pape il dit : « Est validement éligible toute per-sonne qui par droit divin et humain : n'est pas exclue de la papauté. Par con-; séquent peut être élu tout homme, mê-■ me laïque, qui jouissant de l'usage do : la raison est. capable d'accepter l'élection • et d'exercer la souveraineté sur l'Eglise., - Il n'existe, en effet, aucune loi qui obli-: ge les cardinaux à choisir le pape parmi le clergé romain, ou dans leur sein on . encore parmi les Italiens. Urbain VI, . quand il fut élu, était monseigneur Pri-i gnano, archevêque de Bari. sans la . pourpre cardinalice. Adrien VI, hollan- - dais de nationalité, fut le dernier papei étranger. » L'usage d'élire comme Souverain-Pontife un Italien ne crée d'aucune façon un droit qui a sa justification dans l'Histoire et dans des motifs de convenance.» Dès les premiers temps l'élection 'du ; Pape, réservée au clergé romain com-x posé d'Italiens et d'étrangers fournis- - sait toujours une personne digne sans - distinction de patrie. Le cinquième suc-> cesseur de saint Pierre, saint Anaclet, . Grec de naissance, n'empêcha pas l'élection de saint Evariste, également étranger. » Des Italiens et des étrangers furent élus alternativement, et parmi les Ita-[ liens abondaient les Romains. La papauté ayant son siège à Rome avec une suprématie civile et ensuite politique-exigeait des personnes qui connussent les besoins locaux tout eu ayant la neutralité cosmopolite de l'Eglise dans le t gouvernement mondial. L'utilité et la . nécessité obligeaient de faire ainsi et la . tradition confirmait le procédé en usa- - Se- ; » Plus tard, la société europeenne j étant divisée en plusieurs Etats et l'or-3 ganigation des offices publics s'étant 1 améliorée, les honneurs de la pourpre cardinalice commencèrent à être dis-. tribués de façon à ce que tous les peu-3 pies chrétiens eussent un représentant clans le gouvernement de l'Eglise et t dans l'élection du Pape. L'Italie en eut les plus grands avantages. Divisée en l plusieurs Etats, elle avait en proportion 1 un plus grand nombre de cardinaux ! que les autres nations. La cour papale résidant à Rome requérait un contingent indigène adéquat aux besoins du , gouvernement de l'Eglise universelle, j » Un fait identique s'était passé à Avi-t gnon lorsque les Papes y avaient transféré leur résidence. La plus grande par-r tie des cardinaux était composée de Français. 3 » Autrefois, la majorité d'Italiens ! dans le collège cardinalice n'impres-] sionnait personne,mais maintenant elle suscite quelque jalousie. Les cardinaux italiens représentent un corps neutre vis-à-vis de l'Italie et des autres Etats. Unis au reste des cardinaux, ils for-, ment un collège qui individuellement t dans ses membres a une patrie, mais qui collectivement appartient à l'Eglise universelle. Le Pape élu par ce ' collège est du monde entier. S'il est Ita-' lien de naissance, ou Français, ou Amé-' ricain, il est cosmopolite de sentiment. ' Il est de tous, avec tous et pour tous, j dans le gouvernement de l'Eglise catholique ». r Les observations du prélat diplomate ' sont fort intéressantes. On pourrait toutefois lui demander si la situation n'a pas changé depuis que les divers [ Etats en Italie sont supprimés et que 1*1-J talie est une grande puissance. Un Pa-l pe non Italien n'estril donc pas capable " d'avoir, comme un Italien, le sentiment cosmopolite ? Quant à la neutralité des cardinaux italiens, le prélat nous per-J mettra de la mettre en doute; nous en connaissons plusieurs qui. loin d'être ' cosmopolites, ont des sentiments très ' italiens, même « italianissimes » et sont 1 loin d'être les ennemis du gouverne-1 ment italien, pour lequel ils travaillent de toutes leurs forces. Si l'Eglise , catholique est cosmopolite, quoi qu'on 1 en dise, son gouvernement central est s foncièrement italien; ce sont les.cardinaux italiens qui occupent les hautes charges du gouvernement et ils sont ai-s dés par des prélats exclusivement Ita-î liens qui, certes, ne sont pas cosmopolites de sentiment. s ■ ——

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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