L'INDÉPENDANCE f ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) , STS Sû5£°wSi. "• SAMEDI 21 JUILLET 1S17. ^NNKHEW î 5SI ',?SfSSs.}co»sHRv»T,o» PAR f PKOCKÈS. TELEPHONE : HOLEORW 1773-1 TELEPH.: { 238*7 5. 6 E" Ve"te * LondreS à 3 h- ,e vendredi 20 juillet. l AN, 32 SHILLINGS. J LA SITUATION Vendredi, midi. , Le soulèvement provoqué à Pétrograd par les léninistes a piteusement éolioué. Les mesures prises par le Gouvernement Provisoire et approuvées par le Comité exécutif des conseils des délégués ouvriers, soldats et paysans, ont permis le rétablissement rapide de l'ordre, et aux (dernières informations le calme régnait dans la capitale. Il a dû y avoir quelques collisions en ville puisqu'on annonce un total de 500 victimes, tant en tués qu'en blessés,' et il semble que des deux côtés des troupes en armes ont participé au mouvement. Des mitrailleuses et des autos blindées, qui seraient incontestablement d'un meilleur usage en ce moment au front, ont été utilisées, mais les soldats ont fini par reconnaître qu'il ne' convenait pas de se battre entre frères alors que l'ennemi, toujours menaçant, était aux portes. Sur l'initiative du régiment de Vo-lynskv, le premier qui, jadis, se fût déclaré en faveur de la Révolution, une réunion générale des comités régiment-aires fut convoquée, qui se prononça sontre les démonstrations, armées ou non, des soldats dans la rue et en faveur du respect, tant par les soldats que par les ouvriers, des ordres et décrets émanant du Conseil des* délégués ouvriers et soldats.Le chef du mouvement anarchiste, le fameux Lénine, est en fuite, et on annonce que des documents ont été découverts qui établissent que le farouche libertaire était aux gages de l'Al-lemagne. La publication de cette nouvelle a probablement contribué à faire avorter le mouvement anarchiste, mais il y a lieu Ide croire que des points obscurs subsis-j J:ent au sujet de cette affaire, puisque le j ministre de la justice a dû démissionner, ses collègues étant en désaccord avec lui sur l'opportunité des révélations faites par lui à la presse sur l'affaire Lénine. On annonce d'autre part l'arrestation de nombreux fauteurs de troubles responsables du sac de,magasins et d'habitations particulières. En présence de l'atmosphère troublée qui règne à Pétrograd, le cabinet songe à transférer le siège du gouvernement à Moscou, mais rien de décisif n'a encore '* ^été arrêté à ce sujet. La crise ministérielle' n'est toujours pas liquidée, maison dit qu'une solution est imminente. L'accord sur le statut politique de l'Ukraine serait complet, et le gouvernement, reste en contact avec le commandant en chef des armées, d'accord avec le Comité exécutif ues conseils de délégués ouvriers et soldats. Dans ce but une commission spéciale a été -instituée et, pour la première fois, les divers organismes qui se partagent le pouvoir en Russie agissent en complet accord. A ce point de vue, la crise des derniers jours aura été salutaire. Une à une les questions épineuses sont écartées et l'horizon politique s'éclair-oit. La destitution du Gouvernement Provisoire et son remplacement par lo Comité exécutif des conseils des délégués ouvriers et soldats est provisoirement abandonnée, cette question devant être tranchée par l'Assemblée Constituante.Quant à la question de l'Ukraine, on ne sait encore quelle ^st la solution qui est intervenue, mais.il est probable que 1 Ukraing jouira d'une autonomie très large. Comme le disait II. Kerensky, le temps presse et l'Ukraine entend obtenir satisfaction. Déjà, à Kiew, 5,000 soldats ukrainiens ont saisi l'arsenal, et bien que l'ordre est rétabli, cet incident est symptomatique. Or, l'Ukraine n'est- pas quantité négligeable, car sa population est de plus de trente millions d'habitants, et toute défaillance de ce côté, politique ou militaire, paralyserait d une façon irrémédiable l'armée de nos alliés. Or, c'est là ce qu'il faut éviter a tout prix, car l'ennemi se prépare à frapper un nouveau coup sur le front oriental. Berlin annonce la reprise de l'offensive austro-allemande dans le secteur de Zlo-cow, au nord de Brzezany et le communiqué ennemi prétend que les lignes russes ont été percées sur un large front. Pétrogr'ad ne mentionne rien qui puisse confirmer ou infirmer cette nouvelle et ne parle que des opérations au sud du Dniester, sur la Lomnica, oti nos alliés ont repris le village de Novica (au sud de Kalusz). Sans aller jusqu'à soupçonner nos ennemis d'avoir inventé un succès sur le front russe pour des raisons de politique intérieure (le chancelier Michaelis a exposé hier son programme au Reichstag), il est certain qu'ils exagèi'ent, tout ce qui frise un succès allemand et tout ce qui apparaît comme un échec des Alliés. C'est ainsi qu'à en croire le communiqué de Berlin, les Français auraient subi un "revers" au sud de Saint-Quentin, perdant plus d'un kilomètre de tranchées ainsi que de nombreux prisonniers. Paris ne mentionne qu'une attaque sur un front de 800 mètres et l'occupation d'éléments de tranchée, de la plus grande partie desquels l'ennemi fut expulsé à la suite d'une contre-attaque. Au nord de l'Aisne, les troupes du Kronprinz ont également continué leurs attaques locales (région de Cerny), mais n'ont réussi qu'à augmenter leurs pertes. Sur la rive gauche de la Meuse (Verdun) toutes les tentatives de l'ennemi de reprendre le terrain perdu sont restées infructueuses. Sur le front- britannique, les Allemands, redoutant l'attaque de nos alliés, redoublent d'efforts pour frustrer celle-ci et pour déjouer l'oft'ensive'qu'ils sentent dans l'air. Leur succès de l'autre jour devant Nieuport les encourage à continuer et hier ils sont revenus à l'assaut des positions britanniques de Lombart-zyde. Déclanchee après un bombardement des plus violents, l'attaque réussit d'abord à atteindre, les lignes britanniques au sud du village, mais les groupes isolés d'Allemands qui parvinrent à entrer dans les tranchées de nos alliés en furent immédiatement expulsés par une contre-attaque vigoureusement menée.Les troupes britanniques restent solidement campées sur la rive droite de l'Yser et cette importante tête de pont semble être à l'abri de tout coup de main ennemi. Le duel d'artillerie, entretemps, se poursuit, et ce bombardement continuel rend l'ennemi nerveux. Il sait que ses jours sur le littoral belge sont comptés et il tend toute son énergie pour retarder le plus possible le moment où il lui faudra abandonner les dunes flamandes d'où il comptait dicter un jour la loi à la Grande-Bretagne. Le communiqué du Havre signale, lui aussi, le bombardement continuel des villages belges à l'arrière du front. L'activité de l'artillerie ennemie a été particulièrement vive hier dans la direction de 'Steenstraete et de Wulpen, ainsi que du côté de Woesten et de Lampernisse. En résumé, nos adversaires déploient une grande activité sur tous les fronts, mais leurs offensives n'ont, plus qu'un caractère local. L'armée allemande, saignée à blanc (Berlin avoue plus .de 4.500,000 hommes tués, blessés et prisonniers. dont plus de 1,400,000 tués et manquants), n'est- plus en mesure de faire les grands sacrifices sans lesquels les opérations de grande envergure dans la guerre moderne sont impossibles. LA GUERRE EUROPEENNE EN MESOPOTAMIE Une avance de 19 kilomètres On mande au War-Office que le 11 juillet, une colonne britannique a attaqué une force turque dans la direction de Ramadieh, sur PEuplirate. Après une action brève, au cours de laquelle des pertes considérables ont été infligées a l'ennemi, une nouvelle avance a été réalisée par les forces britanniques, malgré les grandes-chaleurs. A la suite de ces opérations, nos alliés ont pu réaliser, ces dix derniers "jours, une avance d'environ 19 kilomètres sur l'Euphrate. La proportion des malades pour les quatre semaines finissant le 23 juin continue à montrer un décrô'issement satisfaisant sur la période correspon-Hante dft 1 91 fi. EN AFRIQUE ORIENTALE Le cercle se ferme Le War Office signale qu'entre le 11 et le 15 juillet, les colonnes britanniques en Afrique orientale, opérant au sud et au sud-ouest de Kilwa, sur la côte, ont continué, leur mouvement encerclant contre les forces ennemies. Quelques prisonniers, ainsi que des approvisionnements, ont été capturés. Une colonne a i dû couper une route à travers des buissons touffus. Au sud-est d'Iringer, l'ennemi a été refoulé de positions solide-jment défendues et toutes les forces ennemies dans-la région de Songea, dans le sud, se retirent devant les colonnes de poursuite. Dans le Nyasaland portugais, l'ennemi a été refoulé de Mwembe (à 144 kilomètres au sud de Rovuma), et les forces alliées ont occupé cette place le 11 juillet 1 poursuivant l'ennemi à 48 kilomètres vers le "nord-est. Un détachement portugais de Mlanje (au sud-est du lac Nyasa) coopère à la poursuite. Dans la région septentrionale, les troupes belges avancent dans la direction d'Ikoma, contre des colonnes ennemies, actuellement à l'ouest du lac Na-tron (qui se trouve à 240 k. à l'est du lac Victoria-Nyanza, sur la frontière de l'Afrique orientale britannique). OPEBATIOHS» SâVaiES Le coup de filet dans la Mer du Nord Une communication du département de la marine néerlandaise dit que l'attaque des destroyers britanniques contre les bateaux marchands allemands, le 16 juillet dernier, a eu lieu dans les eaux territoriales néerlandaises. Torpillés deux fois en une heure De soixante-dix à quatre-vingt hommes formant l'équipage d'un paquebot britannique, viennent d'atterrir dans un port, du Royaume-Uni, après avoir été torpillés deux fois en une heure. Ils s^étaient sauvés du bateau torpillé dans des barques, qui furent à leur tour torpillées cinquante et une minutes après. Tous les officiers et hommes ont exprimé la volonté de retourner en mer sur le champ. Les pertes en mer Il parait intéressant de publier un tableau d'ensemble des pertes sur mer depuis la publication des statistiques hebdomadaires. - Coulés par mine Snnminfi ou sous-mal in 16001. moins *3 Attaqué finissant gt de g | san4, o* plus 16001. succès « Fév. 24... 16 ... 6 ... 22 ... 1G ... 38 Mars 4... 15 ... 8 ... 23 ... 15 ... 38 „ 11... 12 ... 4 ... 16 ... 12 ... 28 „ 18.. 18 ... 8 ... 26 ... 20 ... 46 25... 20 ... 7 ... 27 ... 12 ... 39 Avril 1... 17 ... 14 ... 31 ... 20 ... 51 ,. 8... 17 ... 2 ... 19 .. 13 ... 3? „ 15... 19 ... 9 .. 28 ... 13 . 41 „ 22... 41 ... 15 ... 56 ... 29 ... 85 „ 29... 38 . . 12 ... 50 ... 26 ... 7b Mai S . 19 ... 22 ... 4L ... 30 ... 71 „ 13... 17 ... 5 ... 22 ... 14 ... 36 „ 20... 19 ... 9 28 ... 13 ... 41 „ 27... 18 ... 2 ... 20 ... 22 ... 42 Juin 3... 16 ... 3 ... 18 ... 15 ... 3,i , 10 24 ... 8 ... 32 ... 20 ... 52 „ 17... 24 ... 5 ... 29 ... 37 ... 66 „ 24 .. 21 ... 6 ... 27 ... 19 ... 46 Juil.. 1... 16 ... 5 ... 21 ... 14 ... 35 „ 8... 13 ... 3 ... 16 ... 15 ... 31 „ 15... 13 •... 4 ... 17 ... 9 ... 26 Totaux... 413 159 572 375 953 Moyenne par semaine,..19.7 7.5 27.2 17.8 45.0 OPlBâTîOiS AERIENNES LA DEFENSE DE LONDRES Les essais de jeudi • Les essais d'avertissements qui ont eu lieu jeudi ne semblent pas avoir rendu tous lès effets qu'on en attendait. Les avis qu'en donnent les journaux de ce matin sont assez contradictoires. Les uns disent qu'en multipliant le nombre des fusées détonnantes dans les principaux centres, on obtiendrait de bons ré-; sultats. D'autres affirment que ces détonations se confondent trop facilement avec le bruit du charriage dans les rues de la grande ville. Quant à la création de nuages de fumée colorée, le procédé semble susceptible d'amélioration. Des abris publics Il a été annoncé hier, à la séance du conseil communal de la cité de Londres, que dans l'éventualité de raids aériens, le public pourrait trouver un abri dans U crypte du Guildhall, et dans les sous-sols de la Central Criminal Court. D'autre part les compagnies des chemins de fer souterrain de Londres ont consenti à mettre leurs gares et quais à la disposition du public pendant les raids. Un démenti royal Le secrétaire privé du roi dément d'une façon catégorique, le bruit qui a circulé à Londres, et affirmant que l'envoi des aéroplanes de la défense de Londres sur le front occidental à la demande de sir Douglas Haig, avait une coi-relation quelconque avec la visite du roi et de la reine aux troupes britanniques en France. LES PERTES ALLEMANDES Les pertes allemandes d'après les communiqués officiels s'élèvent actuellement à un total de 4,523,307, dont 166,547 en juin. Elles se répartissent comme suit: Morts, 1,105,760; prisonniers et manquants, 591,966; blessés, 906,122; légèrement blessés, 1,655,685; blessés ; conservés dans leurs unités, 263,774. Ces chiffres ne comprennent pas les jertes navales ni coloniales; les pertes le juin sont celles signalées en juin et < ion celles subies en juin ; les chiffres Stant fournis par l'Allemagne, il est i'ailleurs certain qu'ils sont mensongers.mJTOOB de la GUERRE - ALLEMAGNE — Il résulte de commentaires dans des ournaux allemands que la crise politique pourrait s'expliquer comme suit: Peu de jours avant la démission du chancelier, des paroles pessimistes ont été arononcées à la fcommission du Reichstag au sujet de l'échec de la campagne sous-marine et des chances réduites l'une victoire allemande. - La presse a reproduit certaines de ces paroles, qui jnt été transmises à l'étranger. Or .'Allemiagne désire vivement la paix ; mais si elle avait parlé de paix immédiatement après cette vague de pessimisme, 3lle se serait trouvée dans une position défavorable. Alors qu'a-t-on fait? On i débarqué le chancelier, représenté 3omme trop peu énergique ; on publie dans les journaux des déclarations optimistes de Hindenburg et consorts ; on sacrifie des hommes pour remporter quelques succès locaux ; on crie bien :iaut que la situation de l'Allemagne est absolument bonne; après quôi. on pourra commencer de nouvelles intrigues pour la paix. — Le "Neues Tageblatt" de Stuttgart signale qu'une grande explosion s'est produite dans la soirée de samedi dernier à la fabrique Weift'enbach de cettê ville. Le bâtiment a été complètement, détruit ; les maisons a^oisinants ont été sérieusement endommagées. AUTRICHE-HONGRIE — On mande de Vienne que M. Seid-ler, président du conseil, a assisté à la première séance de la commission de la Chambre autrichienne, qui a été constituée en vue d'élaborer la projet, des réformes constitutionnelles. Le premier mfnistre a prononoé, à cette occasion, un important discours: "Il faut avant tout, a-t-il dit, étudier les moyens d'établir un régime qui permettrait aux différents peuples de l'Autriche de vivre en plein accord. Le ministre est, prêt à accepter toute solution susceptible de réaliser ce programme de paix et d'entente. Nous n avons pas encore arrêté un pjan définitif à ce sujet; nous sommes prêts à collaborer avec les membres du Parlement afin d'élaborer les réformes nécessaires. "Nous tenons à démontrer qu'il n'y a pas, dans 1 empire, de races et de nations opprimées. Il nous faudra pour cela accorder aux différents peuples de la monarchie le droit de décider de leur sort sans compromettre pour cela l'unité de l'empire. Si nous sommes h même de résoudre ce problème, nos ennemis n'auront plus aucun prétexte pour nous critiquer et pour s'occuper de no3 affaires intérieures. Après avoir garanti la paix entre les différentes nationalités d'Autriche, nous pourrons beaucoup plus facilement envisager les conditions dans lesquelles pourait se faire la paix mondiale."CHINE — Le parti démocrate à Shanghai, dont Sun Yat Sen est un des principaux membres, a publié un manifeste démentant formellement que les signataires soient opposés à la guerre de la Chine contre l'Allemagne. Ils déclarent au contraire que cette guerre -est en conformité avec leur programme politique qui soutient la démocratie et est hostile au règne du sabre. S'ils sont adversaires de T.uan-Chi-Jui, le premier ministre, ce n'est pas parce que celui-ci est partisan de la guerre contre l'Allemagne, mais parce qu'ils le considèrent comme un représentant du militarisme.— Tuan-Chi-Jui, le premier ministre, demandera le rappel de l'ancien parlement, qu'il déclare avoir été illégalement dissous. Tang Hua-lung a été nommé ministre de l'intérieur; Liang Chi-Chao, ministre des finances ; Ling Chang-ming, ministre de la justice; Chang Kuo-Kan, ministre de l'agriculture et du commerce; Tsao Ju-lin, ministre des communications; Fan Yuan-lien, ministre de l'instruction publique. — Le total des pertes au cours des combats du 12 courant est de 25 tués et 45 blessés, tant militaires que civils. ESPAGNE — Un télégramme de l'Exchange en date du 19 à midi, dit que tout est calme dans le pays et que le travail se poursuit normalement à Barceloiie, Madrid, et [ans les principales villes. ETATS - UNIS — On annonce de Washington que le gouvernement a décidé de ne pas accep-er l'invitation d'assister à la conférence des Alliés qui aura lieu à Paris ■e mois-ci au sujet des Balkans, pour le notif qu'il n'est pas nécessaire qu'il :oit représenté à des réunions n'affectant pas directement la participation les Etats-Unis à la guerre. On explique officiellement au Département d'Etat jue l'attitude prise dans cette circon-le doit pas être considérée comme l'in-lication d'un politique permanente f lans cet ordre d'idées. — Le général Goethals, directeur général de 1' "Emergency Fleet Corporation,'' annonce le programme suivant pour la construction de navires de la marine marchande. Il a passé des contrats pour la construction de 44S navires 3n bois, ayant un tonnage total de 1,600,000 tonneaux, et de 77 navires en icier, d'un tonnage total de 600,000 tonneaux. En plus, il sera procédé à l'établissement immédiat de deux chantiers énormes pour construire exclusivement 400 navires d'un tonnage de deux millions et demi, le tout devant être fini dans dix-huit à vingt-quatre mois. Ces derniers 400 vaisseaux seront d'une construction uniforme en acier et en bois; ils jaugeront chacun 6,000 tonneaux.— Le Matin. — La police de Kansas City a arrêté ;inq Allemands accusés d'avoir distribué iux laboureurs des fermes des paquets l'emplâtres qui contenaient des bacilles lu tétanos. — Le bruit circule à Amsterdam que leux citoyens américains ont été récemment fusillés en Allemagne étant accusés l'avoir attenté à la vie du Kaiser. Au-îune confirmation n'a été reçue de cette nformation qui doit être accueillie sous réserve. GRANDE-BRETAGNE -— Le secrétaire du congrès des trade jnions d'Irlande et du parti du travail .rlandais, a été informé par M. Balfour, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, que des passeports ne peuvent stre accordés à M. O'Brien et Campbell, léléguées désignas pour se rendre à Stockholm et Pétrograd. — Des pluies torrentielles ont occasionné des inondations dans les districts Dccidentaux de la colonie du Cap. La sapitale à été isolée, de l'intérieur pendant quatre jours. GRECE — Le gouvernement britannique a fait connaître au gouvernement grec que les forces britanniques qui occupaient l'île de Thados depuis l'invasion de la Grèce par les Bulgares vont être retirées. PORTUGAL —Certaines des demandes des ouvriers ont ete accordées. La grève semble terminée", et on espère que les garanties constitutionnelles seront bientôt rétablies. y RUSSIE — Une lettre du chef d'état-majoij du généralissime révèle que M. Lenin (chef des Maximalistes, qui a organisé les manifestations militaires) est un agent de 1 état-major général allemand. L évidence de cette accusation est fournie par une confidence du lieutenant Ermolenko disant que M. Lenin avait été envoyé au front de la 6e armée russe pour propager des idées de paix aussitôt que possible avec l'Allemagne. La tâche de M. Lenin était de compromettre le gouvernement provisoire aux yeux du peuple par tous les moyens possibles. Des fonds lui ont été envoyés par l'intermédiaire d'un employé de la légation allemande à Stockholm. U est affirmé que l'agent principal allemand en Russie est le chef de Maximalistes, M. Koslovsky, qui aurait actuellement dans une des banques de Pétrograd un dépôt de Fr. 5,000,000. — Le gouvernement, ayant arrêté les mutins et saisi leurs pamphlets, annonce que Lenin est en fuite. Les plans des Maximalistes prévoyaient l'arrestation des membres du gouvernement provisoire et le pillage de la Trésorerie de l'Etat ainsi que des banques privées. — Agissant sur les ordres du gouverneur militaire de Pétrograd, les"autorités militaires à Pavlovsk, près de Pétrograd, ont arrêté Mme Soumenson, qui, suivant une information de l'état major général, était en relation étroite avec le maximaliste Fuerstenberg, alias Ganedski. résidant à Stockholm, où, par Mme Soumenson, il servait" d'intermédiaire entre Pétrograd et l'Allemagne. 88ème année, i^o 171

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