L'indépendance belge

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30 januari 1917
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s.n. 1917, 30 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qz22b8wm40/
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S$è*e «mi». Nô 26 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI s ONE PENNY BELGE. CONTINENT: fS CENTIMES (HOLLANDE: » OENTS) [ administration et redaction: I r l'udob house, tudor st., london. e.c. TELEPHONE: CITY 3960. u place de la bourse bureau a paris : MARDI 30 JANVIER 1917. En vente à Londres à 3 h. le lundi 29 janv. {3 MOIS, 9 SHILLINGS.Y 6 MOIS. 17 SHILLINGS. I CONSERVATION P.\K LE PROGRÈS î AN. 32 SHILLINGS. J LA SITUATION. ——- « < Lundi, midi. Im front occidental semble avoir retrouvé toute son activité, et les événements des derniers jours prouvent bien que du côté des Alliés on n'attend que je temps propice pour reprendre les opérations avec une vigueur nouvelle. Nos alliés britanniques, tout en oonti-itti&nt à j-imder les lignes ennemies, n'héritent pas à lies entamer plus sérieusement si F occasion se présente comme ce fut 1® cas, samedi, dia-ns les environs du Transloy où les "Tommies" enlevèrent une position allemand© et firent 350 prisonniers.Nos amis ont gardé la position conquise, malgré les violentes contre-attaques déclancliées par l'ennemi, et le der-, nier communiqué de Berlin est forcé de ! reconnaître que "les troupes britarini-| que sont parvenues à s'installer dans une I partie du front au sud-outei du Trans- | foy." En pltts de cette opération les Anglais ont exécuté deux raids dans les lignes allemandes du côté de Vermeîles et de | Serre, surprenant chaque fois l'ennemi ; dans ses abris et tuant ou faisant prisonniers les occupants. Du côté français un raid analogue | a été exécuté dans les environs 'Ses Eparges. .Quant aux Allemands ils so vantent- d'avoir ramené d'une expédition du même genre, dans la boule de Saint-Mihicrl, vingt prisonniers français. Sur la Meuse, les Français, à la suite de leurs contre-attaques, ont reconquis là majeure partie des positions perdues l'autre jour sur la Côte 304. Le communiqué allemand dit que de nouvelles attaques françaises dans ce secteur ont été repoussées. Paris mentionne des cam-| bats à îa grenade et la continuation du | duel d'artillerie-dans toute la région de Verdun ainsi qu'ên Alsace. Les aviateurs alliés oait donné de 'nouvelles preuves de leur supériorité en abattant plusieurs appareils ennemis, partant à 63 le total des avions boches détruits pendant la semaine ! Sur le front roumain les armées ennemies restent paralysées, et s'il faut s'en rapporter aux informations du correspondant du "Times" attaché au quartier-général roumain, les Allemands commenceraient à retirer des troupes de ce front. 11 ne resterait plus, en ce moment, sur le Sereth et le Trotus que quatre ou cinq divisions allemandes, lès autres ayant été remplacées par des troupes autrichiennes et turques. Les seuls contingents bulgares restés flans ces parages sont, paraît-il, des dé-| iacliements d'artillerie.' S'il en est ainsi, il faudrait en conclure que le maréchal von Hindenburg a aban-I ti'onné ses projets ambitieux contre [ Gaîatz, les bouches du Danube, et la Bessarabie, et ceci, étant donné la situa- iiion générale nous paraît logique. Les ! Allemands concentrent ti'ès probable-■ ment, en ce moment, les réserves qu'ils ( ont pu rendre disponibles et s'apprêtent j à. les envoyer sur telle partie de l'un ou 1 Vautre front où l'offensive des Alliés ren-| tira leur présence nécessaire. Le front roumain resterait, en ce cas, I un front défensif, et le correspondant du [ ''Times" dit, en ce qui concerne l'armée [ roumaine, que les deux mois de repos | forcé, imposé par 1© mauvais temps, ( feront mis à profit pour compléter la ré-i organisation de l'armée roumaine "laquelle va être pourvue de l'outillage de [ guerre le plus moderne." Concurrem-t usent avec la réorganisation de l'outil- : lage, qui, sans doute laissait à désirer, nos Alliés procèdent à un remaniement sérieux des cadrés. Le "Journal Officiel," publié à Jassy, annonce que quatorze généraux de division et de brigade ont été mis à la retraite, et on a profité de l'occasion pour procéder à un rajeunissement des cadres. Sur la. frontière de Bukovine, les Russe?, rassures sur l'étanobéité de' leur fiane gauche, eut attaqué îles lignes ennemies dans la région de Kimpcrking et les ont forcées sur tin front de trois kilomètres.Les détails sur ce succès - manquent encore, niais il est intéressant de constater que nos Alliés, après leur offensive de,Riga, dans l'extrême nord, attaquent aujourd'hui avec un succès égal d'ans ks Carpathes Sur 1$ Tigre, les troupes britanniques qui avaient reperdu une partie des tranchées conquises devant Kur-, ont repris celle-ci d'assaut et ont repoussé deux contre-attaques turques. Les pertes de l'ennemi ont été sévères, et nos Alliés ont trouvé 400 cadavres turcs sur le terrain reconquis. Le3 sous-marins allemands ont encore coulé cinq navires dont quatre neutres, et la perte du "Laurentic," coulé sur les côtes d'Irlande, est probablement due également à un attentat des pirates teutons, bien que te communiqué d® l'Amirauté laisse subsister le soupçon que k> bateau ait sombré à la suite du contact avec une mine. Lt "Laurentic" était un magnifique . trru»s£*!c:atk;ae, déplaçant 14,892 tenues, qui avait appartenu avant îa guerre à îa White Star Line, mais qui avait été dès le début transformé en croiseur auxiliaire. Lfe conrrminiqné officiel ne signale p&s îe nombre des victimes, mais seulement aslui des officiers (12) eh marins (109) sauvés. C'est îe quatorzième bateau d'un déplacement die plus de 10,000 tonnes que perd !â mariné marchand® depuis Je début des hostilités. Des informations de source Scandinave que la censure a laissé passer, parlent d'un nouveau champ de mines que les Anglais auraient placé ou seraient sur îe point de placer dans îa Mer du Nord à l'ouest de la côte de Jutland, en vue sans doute do mettre obstacîe aux raids fréquents des escadrilles légères de la flotte allemande. Jusqu'à présent aucun communiqué officiel sur la matière n'a été pubîié, et on sait seulement que l'amiral Jeîlicoe a décidé de prendre des mesures, notamment contre les sous-marin ; aiî«mands. Signalons en passant qu un sans-marin ennemi, îe s'est perdu sur tes côtes de Norvège. L'équipage a été sauvé. Quant au "V 69," le contre-torpilleur allemand endommagé au cours de l'engagement naval de la semaine précédente, il répare à Y timide» et on croit que dès qu'il sera en état de prendre la mer, il quittera les eaux hospitalières de Hollande. Une dépêche Rtmter qui nous est parvenue assez tard dans la matinée, signale une tentative d'attentat contre le trsin du roi Alphonse d'Espagne. Découvert à temps, l'attentat n'a pas eu de suite. ALBERT ET ELIZABETH DE BELGIQUE. La vie d'une frincesse. Ma lia Biermé avait publia des Poèmes j comme " Rayons d'âme " et " Nos carillons" où elle avait mis sa foi dans le Pays, se laissant aller au rythme des vers, au ch.irme de pensées enchâssée-CD des strophes harmonieuses. Après ces recueils, étudiant "Edmond P.card et son ®uvre,"sa sagacité littéraire sVtait affir-avec îa rectitude de son jugement, dans ce livre édité par Larcier. Critique d'art elle publia sur Philippe Zilekrn, 'e célèbre artiste hol'an 'ais des pages chaudement colorées, dignes de celles Qu'elle a consacrées dans le " Studio," à notre grand paysagiste Emile Claus. y avait là, réunis, les éléments '_t«nr. réputation justement acquise, -'ais celle-ci ne vint qu'au lendemain de la parution de son b-au livre •^ueaasS à -la Ceaitesse dû Flandre. kûus le titre " Là vie d'une princesse." Elle parle de la mère du Ro, non seulement avec le respect d'une admiratrice dévouée, mais dans le souci d'une documentation étendue, fidèle, ne dédaignant jamais l'anecdote pittoresque, le récit amusant, tout ce qui met en relief un caractère en quelques traits rapides mais expressifs et lumineux. Ce fut un portrait d'un beau coloris et d'une noble intellectualité, et il prépara Maria Biermé à une oeuvre d'une plus vaste envergure, l'interprétation des figures populaires de nos souverains. Sous îe titre " Albert et Elisabeth de Belgique " elle répond à son loyalisme et aux sentiments que leur voue le monde civilisé. L'auteur l'a dédiée à nps soldats. Voici comment Maria Biermé s'en explique:- " La modestie- ' intraitable ' de Leurs- Majestés ac nous oeraicttant uas de solliciter auprès d'elles la faveur de leur dédier tin ouvrage écrit à leur insu et qui leur est consacré, nous l'offrons avec l'hommage de notre éternelle gratitude à ceux qui s'approchent le plus près du cœur de nos souverains et de nos princes bien-airoés... aux héroïques soldats de notre glorieuse armée." La nréïace di Verhaeren. C'est Emile Ver!' >eren qui en a écrit la préface, l'un des hommes reçus dans l'intimité de la famille royale avec le plus de cordialité tant le Roi et la Reine avaient d'estime, pour son talent et d'amitié pour son caractère. Des lignes qu'il consacre au Roi et qui éclairent avec une vigueur ultime la physionomie morale du souverain, voici les plus importantes écrites en ce langage d'émouvante sincérité qui fut toujours celui de Verhaeren : "Encore que l'heure tragique où il vit lui apprit à commander, elle 11e lui désapprit guère îa réserve, et j'osera: dire la modestie. Il est à la fois tout fermeté et tout condescendance. Mais il guette l'occasion d'être familier et serviable. Ces deux attitudes belges lui sont chères. 11 aime îe silence. 11 préfère écouter que parler. Il juge d'un homme posément, avec sûreté. Les gens les pius retenus sont ceux qu'il préfère. Il recherche dans les autres ce qu'il cultive en lui-nit me : îa force qui ne s'etale ni ne se van t.-. On sait combien furent heureuses ses décisions au début de la campagne ; combien son lucide sang-froid rassura ses troupes lors de la [retraite; combien il sut, avec sa petite | armée réduite par de ix mois de guerre, se redresser encore sur l'Yser contre l'Allemagne plus que jamais irrésistible ! et formidable. Sans lui et ses troupes, Calais était atteint e t dépassé. Certes, ses gestes d'alors sont de ceux que l'exploit illumine. Il les fit simplement, comme tous ceux qu' 1 fait, depuis qu'il ! a pris conscience de l'honneur." Après avoir parlé ce îa Reine, avec le même sentimen-' >♦ !>. .même émotion, le poète salue îe couple royal "qui occupe îa légende." Pour y "parvenir "il faut qu'une atmosphère spéciale enveloppe les héros. Il faut que la poésie s'empare d'eux, il faut qu'il y ait matière, non seulement à exaltation, mais aussi à tendresse. En un mot, il faut qu'il y ait amour. Ce sont les couples qui peuplent les fables immortelles. Un jour, d'au-dessus du meurtre, du sang, du feu, de l'effroi et de l'horreur de ces temps rouges, s'élèvera une vision de beauté tranquille et claire. Les poètes les plus grands du monde la célébreront dans leurs vers, mais ce seront, certes, les écrivains de Wallonie et de Flandre qui îa contempleront le mieux à travers l'orgueil de leur cœur et les larmes de leurs yeux. " Le livre. L'esprit qui aivmait Verhaeren quand il écrivait cette préface, illuminée d'un si bel enthousiasme, c'est l'esprit qui guida Maria Biermé et lui à dicté son livre. Consacré tout d'abord au Roi. il évoque le milieu dans lequel il est né et s'est développé, la famille de Flandre, parle de l'éducation qu'il a reçue, de son mariage avec la princesse Elisabeth, de la vie menée par le couple princier au palais de la rue de la Science, du voyage du prince Albert au Congo, de l'avènement du Roi. La Reine surgit ensuite ait premier plan avec l'éducation des enfants royaux : puis c'est l'époque héroïque, l'ultimatum, la guerre, la retraite d'Anvers, l'Yser... Le livre se termine par les succès de l'armée au Congo, l'éclatant hommage des Alliés aux Souverains de Belgique et la Reine et nos soldats. Il est écrit d'une plume alerte, souple et caressante, ne trahissant jamais l'effort, mais visant au style quand le sujet le comporte.. A la fois de tendances familiales et d'aspirations élevées il se plie aux pages de vie qu'il retrace, et il est simple ou élégiaque, gardant toujours l'intérêt de la pensée, l'attirance du récit, semé d'épisodes, d'anecdotes, de faits de tous genres, toujours heureusement groupés et racontés. L'énergie royale; Le prince Albert, deux ans avant son mariage, est allé aux Etats-Unis. Le lieutenant-général Jungbluth l'accompagnait. " Un jour il allait visiter les usines Baldwin,. et le lendemain la célèbre université de Harvard, apprenant ainsi simultanément comment se construit un des plus puissants agents de la locomotion et comment se développe un des plus merveilleux facteurs de la civilisation : l'intelligence humaine, durant le discours qui lui fut adressé à l'université, l'attention du prince fut attirée par l'une de ces maximes qui, aux Etats-Unis, comme en Grande-Bre-tasuCi se rencontrent sur les murs des salles de réunions et sur ceux des edi ficcs publics. Celui qui a perdu sa fortune n'a r ici-perdu.Celui qui a perdu sa santé a perdit quelque chose. Celui qui a perdu son énergie a toui perdu. Et il semble que le prince Albert ai! été tout spécialement frappé par ces dernières paroles, car sous des dehors timides, jamais peut-être souverain n'î attaché une importance plus haute à la culture de cette énergie, que la nuit tragique du 2 au 3 août 1914 et les événements douloureux qui l'ont suivie n'onl fait qu'affermir de plus en plus." Celui qui a perdît son énergie a toui perdu! Le Rot a su la garder complètement et a aucun moment de la tragédie elle ne lui a fait défaut. Le secret de cette force superbe tient dans son éducation, le culte qu'il a toujours eu pour la volonté, et aussi dans la femme placée à ses côtés. Elisabeth de Belgique a soudé son destin au sien, grandissant îe pouvoir moral cpii était en lui. La Renie. Maria Biermé, dans le chapitre qu'elle consacre à la Reine, nous la décrit en une note plutôt familiale, pastel à la fois charmant de tons et simple de lignes : "Comme îe Roi, îa Reine possède un esprit observateur et curieux de tout cc qui est le bien, le beau, et consacre son temps à des œuvres multiples, auxquelles s'ajoutait, avant îa guerre, une étude consciencieuse de l'art, de la musique, des sciences. Comme lui encore, elle est douée d'un jugement très droit et très clair, dû, plus encore qu'à son esprit réfléchi, à un coup d'œ<î de physionomie extraordinaire qui lui fait plonger jusqu'au trefond des âmes et y découvrir leurs vertus et leurs faiblesses. Ausâi, dans ses audiences privées, ses interlocuteurs sont-ils surpris et char» triés de se serttir si bien compris par là Reine et non seulement de n'éprouver aucune timidité en sa présence à cause de sa délicieuse simplicité, mais de voir leurs qualités mises en relief par sa suprême délicatesse. De plus, son tact infini leur fournit l'occasion de paraître à leur avantage en les entretenant des sujets qui leur sont le plus familiers; aussi toute conversation avec. Elisabeth de Belgique est une chose exquise et laisse un souvenir ineffaçable tant on est subjugué par celte personnalité toute d'intelligence, de bonté et de charme qui n'appartient qu'à notre Reine." Maria Biermé n'a pas oublié îa passion du dévouement que possède notre Souveraine pour les êtres faibles, les tristes, les fatigués. Et elle rappelle ce qu'elle a fait les soirs de catastrophes, combien elle fut bonne pour tous, comme elle fut secourable pour les dentellières, et comme son zèle s'étendit à de lointaines misères, à celles qu'il fallait soulager au Congo. N'a-t-eile pris sous son égide les multiples œuvres inspirées par les lois nouvelles, et qui défendent les petits? Cet amour pour les petits, la Reine, où qu'elle se trouve, ne laisse échapper aucune occasion de le témoigner. " Combien de fois ne l'avons-nous pas vue au cours d'une promenade, ou même d'une cérémonie officielle, s'arrêter devant un enfant qui lui souriait, ou lui plaisait tout simplement, et l'embrasser avec tendresse? Et tous se souviennent de l'anecdote si souvent contée au sujet de la pauvre petite malade qui désirait tant .entendre de la musique, et que la Reine s'en vint voir dans sa mansarde, avec son violon, sur lequel elle lui joua durant une heure les plus beaux morceaux de son répertoire. Peu de temps avant îa guerre, comme le Roi et la Reine assistaient à une ré- ■ ception officielle dans une petite ville de province, au moment de partir de jolies petites filles vinrent offrir des (leurs à la Reine. Ceile-ci les embrassa, se mit à causer avec elles, et cola '"intéressait tant qu'elle en oub'i-»it I heure, les cqvi-pages, sa suite et le Roi qui l'attendaient. Ce dernier, regardant alors ;■ 1 montre, dit au bourgmestre en souriant : "Ah ! Monsieur îe bourgmestre, tant qu'il y aura des enfants ici la Reine ne partira pas." C'est dire toute l'affection qu'elle voue aux siens à l'exemple du Roi. Les enfants royaux. Maria Biermé n'a pas oublié les enfants royaux, et elle nous en parle' avec un scrupuleux souci de détails, citant des épisodes inédits de leur vie actuelle. Après avoir rappeîé les jours du duc de Brabant passés l'armée, elle nous montre le prince ' Léopokl au collège d'Eton. "Non seulement son précepteur est retourné au front et il n'a point de valet de chambre, mais, se conformant' à ia coutume des collèges d'outre-mer où les fils des rois sont traités sur le rnérpe pied que ceux des bourgeois, i! remplit comme tous les jeunes élèves, après leur trimestre d'études, le rôle de "fag" auprès d'un des grands. Chacun de ccux-ci a, en effet, à sa disposition un de ses cadets, q charge de ses messages, de ses courses en ville, de la préparation de son bain, de son feu, de son thé et des mille petits' services que celui-ci peut lui rendre en dehors des heures des cours. De son côté, le grand aime son "fag," dont il prend la défense en toute occasion, et celui-ci a généralement une p;o-fonde admiration pour un "fag"-mas-ter. C'est 'e cas du prince Léopold envers. le vicomte Kingborough, qui est d'ailleurs un jeune homme fort bien élevé et appartenant à une ancienne famille aristocratique de Grande-Bretagne. Cette admiration du jeune duc de Brà-bant fe porte à imiter le façon de marcher et de saluer de Son " fâg "-master, et de lui ressembler le plus fidèlement possible." Le prince Charles et la princesse Marie-José sont également étudiés et décrits dans une note charmante. Maria Biermé nous apprend que !a jeune princesse compose des légendes, dessine avec souplesse. Elle a le goût instinctif des harmonies. " Nous avons vu de petites aquarelles faites par la princesse alors qu'elle avait huit ans et demi. Elles représentaient des touffes de fleurs peintes d'après nature et absolument étonnantes par la vivacité et la diversité du coloris. Cependant elle n'avait pas encore pris de leçons de dessin ni de peinture mais instinctivement était arrivée à trouver le trait et les tons justes." Conclusion. Il faut que le livre de Maria Biermé soit le bréviaire de tous les patriotes. Ils y trouveront à chaque page l'écho de leurs sentiments envers le Roi, la Reine et les membres de la famille royale. Il y découvriront mille traits inédits dont nous ne voulons pas déflorer la fraîcheur, et les liront avec d'autant plus de plaisir qu'ils sont présentés toujours en dehors de toute sécheresse, le cadre étant digne de l'œuvre. Et ils souscriront chaleureusement à sa conclusion: "L'Histoire a élevé Albert et Elisabeth de Belgique sur le pavois de la gloire, la Légende les attend sur le seuil de ses pavois sacrés. A chaque heure de la journée un poète les a chantés. Toutes les fleurs des jardins et des sentes se sont épanouies pour leur tresser des couronnes. Toutes les cloches-de nos églises, tous les carillons de nos beffrois et de nos tours se réveilleront pour clamer leur victoire." XXX. LETTRE DE MADRID. La dernière crise ministérielle, (De notre correspondant.) { Madrid, janvier. Nous venons d'avoir une crise ministérielle qui, dans le public, a été dénommée crise-éclair, à cause de la rapidité avec laquelle elle s'est déclarée et résolue. En effet, lundi dernier, un conseil des ministres convoqué par îe président, le comte de Romanonès, fut interrompu à peine commencé, et les journalistes attendant la note officieuse habituelle apprirent avec ahurissement que le premier ministre se rendrait chez le Roi pour lui présenter la démission de tout le cabinet. Rien n'avait fait prévoir cc,t événement. Les Cortès, avant l'ajournement de décembre, avaient voté l'application prorogative du budget de 1916 au premier trimestre de celui de 1917A cl ( le gouvernement avait fait la promesse solennelle de rouvrir le Parlement eu janvier pour faire discuter minutieusement le budget ordinaire de 1917, ainsi que le budget extraordinaire à affecter aux grandes réformes projetées (travaux publics, constructions navales, achats de matériel de guerre, etc.). On croyait donc que rien ne viendrait troubler l'intérim convenu, et la surprise fut grande quand la crise fut venue. Comme vous savez, la solution ne s'est pas fait attendre. Après avoir consulté, pour la forme, les présidents des deux Chambres et les ex-présidents du conseil Maura et Dato, encore le même jour, le Roi ratifia sa confiance à M. de Romanonès, lequel a décidé de conserver intégralement son cabinet et de se présenter avec lui aux Cortès le 29 courant. Les organes- ministériels urûlcuikui

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