L'indépendance belge

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23 september 1915
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s.n. 1915, 23 September. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bc3st7fr4m/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY* BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES, (HOLLANDE : 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION ,. ®yREAT7A PARIS: (3 MOIS, 9 SHILLINGS. \ ^ ÏL'BOR 20TTSE, TUDOR ST.. LONDON, E.C. PLACB Vo11f!7 6t LONDRES, TEUDI 23 SEPTEMBRE 1915. ABONNEMENTS: h MOIS, 17 SHILLINGS. \ CONSERVATION PAR LE PROGRÈS., TELEPHONE: CITY i,9S0. TELEPH.: | 238-75. 1 AR. 32 SHILLINGS. SOMMAIRE. LA SITUATION : La Bulgarie mobilise.—Succès russe au sud de Wilna.—Progrès allemands du côté de Dvinsk et de Baranoviche. —• Des aviateurs français bombardent le palais royal de Stuttgart. Les commissions de recrutement de l'armée belge.—Ant. Bor-boux. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre du Hâvre. — Pierre Nodrenge. Lettre de Hollande.—Dr Terwagnc. Echos. Etc. LA SITUATION. Jeudi midi. De graves nouvelles nous arrivent des Balkans. La Bulgarie, dont la politique louvoyante tient depuis trop longtemps les chancelleries en haleine, vient de décréter la mobilisation générale. Les sujets bulgares d'âge militaire sont rappelés de l'étranger, et on annonce d'Athènes que plusieurs régiments de cavalerie ont quitté Sofia pour une destination inconnue. Le gouvernement de Sofia affirme que la Bulgarie gardera néanmoins sa neutralité, mais vu les circonstances cette neutralité sera une neutralité " armée." Le chef de cabinet, M. Radoslavoff, au cours d'une conférence avec les membres des partis gouvernementaux, a dit que le pays devait être prêt à " toutes les éventualités," et qu'en conséquence il était nécessaire de mobiliser l'armée et de la maintenir sur pied de guerre. Le conflit européen va maintenant entrer dans sa phase décisive et les événements vont se précipiter. Les opérations le long du Danube auxquelles les derniers communiqués de Nisli font allusion, ne sont probablement que les préliminaires de la nouvelle attaque austro-allemande dont il est question depuis quelques semaines, et qui, si elle se produit, déplacera peut-être le centra de gravité des opérations militaires vers la frontière austro-serbo-rou-mane.On reconnaît à Berlin que l'armée serbe est très forte, bien équipée et largement pourvue de canons, de munitions et d'automobiles. Les Puissances centrales admettent que la Serbie peut offrir une résistance sérieuse, mais le temps presse. La Turquie est à bout et doit être secourue si ses alliés veulent éviter qu'elle n'abandonne la partie. C'est donc dans un intérêt politique plus encore que par nécessité militaire que l'Allemagne etl'Autriche organisent cette campagne qui soulagera le front septentrional russe et fournira sans doute aux vaillants généraux russes l'occasion de prendre sur l'ennemi une revanche éclatante et définitive. Pour le moment, la situation de l'armée duTsar Nicolas est satisfaisante. Les dernières troupes en retraite qui se trouvent dans le secteur en deçà de Molo-deczna ont infligé aux Allemands un sérieux échec, les repoussant de Smorgon, d'où ils menaçaient la retraite de nos Alliés. Dans le secteur de Dvinsk, les Allemands prétendent avoir enfoncé les lignes russes sur un front de plus de 3 kilomètres et avoir capturé 2,000 hommes. Cette opération aurait eu lieu à l'est du Smelina, à 20 kilomètres au sud-ouest de Dvinsk. Les Allemands parlent d'un succès analogue au sud de Vilna. Ils prétendent en effet être parvenus à huit kilomètres de l'importante jonction de chemin de fer de Baranoviche, point de croisement des lignes deVilna-Pinsk-Rovno et Brest-Litowsk-Minsk. Au cours de cette dernière avance les Allemands auraient fait mille prisonniers, et plus au sud ils occuperaient Ostroff. Pour la première fois depuis trois semaines, le bulletin de Pétrograd dit qu'il n'y a rien à signaler en Volhynie et en Galicie, où, en ces dernières semaines, nos Alliés ont fait au total plus de 70,000 prisonniers. Sur le front belge les artilleurs et les aviateurs font preuve d'une grande activité. Aji nord d'Ypres, dans la région de Boesinghe, le bombardement fut, hier, d'une grande intensité. D'autre part, les aviateurs français, complétant les effets de la canonnade dirigée la veille contre les batteries ennemies du littoral, lancèrent de nombreuses bombes sur les cantonnements allemands établis à Middelkerke,ainsi que sur un train militaire entre Bruges et TliouKout. Des informations provenant de source hollandaise disent que les positions allemandes de Westende, de Middelkerke, de Raversyde et de Slypebrug, ont beaucoup souffert du feu croisé des navires britanniques et des batteries de terre franco-belges. Les installations maritimes et les phares auraient particulièrement souffert. Sur les autres parties du front occidental l'artillerie des Alliés poursuit également l'arrosage méthodique des positions allemandes. Dans certains secteurs, tel le saillant de Saint-Mihiel, l'entrée en ligne des pièces de gros calibre françaises a mis les Teutons dans un état d'infériorité manifeste. Maintes fois leur artillerie fut mise dans l'impossibilité de répondre aux batteries françaises qui, avec une précision merveilleuse, détruisirent les tranchées de seconde et de troisième ligne des Allemands, ce qui fait que ceux-ci, redoutant un coup de surprise, construisent en hâte de nouveaux retranchements. On apprendra avec satisfaction qu'une escadrille d'aviateurs français est allée mercredi matin bombarder le palais du Roi de Wurtemburg et la gare de Stuttgart, sur lesquels une trentaine d'obus furent lancés. Tous les aviateurs qui participèrent à ce raid — qui est le plus audacieux de tous ceux exécutés jusqu'ici, étant donné que la capitale du Wurtemburg se trouve à environ 230 kilomètres de Nancy—sont rentrés. Les Allemands reconnaissent que l'alarme fut donnée tardivement aux habitants et que les aviateurs français, maquillés, furent pris d'abord pour des "Allemands. Mais le plus beau de cette histoire c'est qu'un aviateur allemand arrivant peu après fut lui bombardé d'importance et ne dut son salut qu'à une fuite rapide ! Comme le fait remarquer le communiqué fran§ais, ce raid est un acte de représailles pour le bombardement réitéré de villes ouvertes de France et de Grande-Bretagne par les aviateurs allemands. Un télégramme d'Amsterdam annonce que le vapeur "Koningin Emma" (9,181 tonnes), appartenant à la Nederland Stoomvaart Maatschappij, a coulé hier après avoir heurté une mine. Heureusement, tous les passagers et l'équipage ont pu être sauvés. D'autre part, on annonce de Copenhague la perte du vapeur danois "Thor-waldsen," dont.l'équipage a été recueilli dans la Mer du Nord. LES COMMISSIONS DE RECRUTEMENT DE L'ARMÉE BELGE. On sait que l'arrêté-îoi du 1er mars 1915 fixant le contingent de l'armée pour 1915 a appelé sous les drapeaux tous les Belges non mariés et non exemptés définitivement pour cause physique, nés entre le 1er janvier 1890 et le 31 décembre 1896, donc tous les célibataires valides de 18 à 25 ans. En exécution de cet arrêté-loi, il a été créé, par l'arrêté ministériel du 31 mai 1915, des commissions de recrutement appelées à siéger non seulement dans la partie du pays non envahie, mais encore et surtout en pays étrangers, par tout où peuvent se trouver des réfugiés Belges. A ces commissions, composées mi-partie de civils et mi-partie de militaires, est attribué le rôle qu'avaient, avant la guerre, en Belgique, nos " Conseils de milice," et nos " Conseils d'aptitudes.*'Pour l'Angleterre, ces commissions ont été créées au nombre de sept, et établies sous la direction de la première d'entre elles, dite commission centrale, laquelle commission centrale est sous la présidence de M. Duquesne Watelet de la Yinelle, commissaire de l'arrondis- 1 sement de Tournai, et a, comme secrétaire-rapporteur général, le major Vicomte de Beughem, commissaire de l'arrondissement de Malines. Ces diverses commissions se sont réunies à Londres, dès le 7 juillet dernier, plusieurs jours par semaine, et y ont procédé, au local de St. Anne's Home, à Streatham, à l'examen des miliciens inscrits après recencement. Dès le 31 août dernier, elles se sont transformées en commissions itinérantes et ont siégé dans les centres ci-après : Exeter, Newcastle, Glasgow, Bath, Co-ventry, Southampton, Shmvsbury, Sheffield, Bradlford, York, Chester, Dewsbury, Derby, Lcioester, Manchester, Leeds, Bristol, Birmingham, Bar-row-in-Furness, Cardiff, Dublin, Roch-d'ale et Blackpool. Nous avons, nous Belges, exprimé souvent notre fierté, depuis le début de la guerre, au spectacle du patriotique courage et de la, virile vaillance de nos compatriotes. Ceux qui ont assisté au recrutement de ia levée belge de 1915 ne peuvent qu'apporter un témoignage déplus à l'honneur de lia jeunesse belge. C'est avec joie, peut-on dire, que nos miliciens se sont présentés aux comités de recrutement. Il est loin le temps où nos miliciens semblaient n'accuser que le souci d'échapper à la conscription par la plus petite porte entrebaillée.Quelques faits cueillis au cours des séances qu'il me fut donné de présider : A St. Anne's Home défilèrent devant notre commission une soixantaine d'e jeunes prêtres, diacres, moines, religieux et missionnaires. Nous les avions aperçus s'acheminant vers le local, tous la boutonnière ornée d'emblèmes patriotiques et chantant—plutôt à mi-voix, cependant, ils n'avaient pas l'habitude — nos hymnes nationaux. Pas un me fit valoir la moindre réclamation. Je me trompe ; nous dûmes discuter avec deux d'autre eux qui, jugés trop faibles de complexion par le médecin pour être destinés au front, prétendaient mordicus ne pas valoir moins que ceux de leurs confrères, qui avaient l'honneur d'être désignés pour le service des tranchées. Il arriva plusieurs fois que les résultats de l'examen médical permirent à la commission une certaine latitude de décision. Nous avions adopté comme jurisprudence, en ces cas, de poser comme suit la question au milicien : — Mon ami, le certificat médical vous déclare inapte aux armes combattantes mais apte pour certains services auxiliaires aux front. J'estime que la mission des conseils se limite au point de savoir si vous êtes apte ou non à l'une des armes combattantes. Ce sont les seules hypothèses prévues pour la loi et les tableaux dressés pour son exécution. En ce cas, votre désir dictera notre décision : préférez-vous être exempté définitivement ou servir, éventuellement, dans un service auxiliaire? Sauf pour un milicien, déjà occupé d'ailleurs à une usine a munitions, tous déclarèrent : — Nous préférons se."v:r notre pays. A l'une de nos séances se présenta un ouvrier liégeois. Nous lui demandâmes, selon la formule adoptée, s'il n'avait aucune réclamation à formuler. — Voilà! nous dit-il, avec cet accent un peu traînard du Wallon liégeois; nous sommes six frères. Au commencement de la guerre, notre père nous a dit: " Vous, mes cinq aînés, je vous donne au pays. Toi, mon plus jeune, tu resteras près de moi pour me fermer les yeux si je meurs. Yoiei le groupe de mes cinq frères en soldats—et il nous exhiba une photographie envoyée du front avec la mention: "A notre frère Henri. " Il ajouta: "Et c'est moi le plus jeune. " Nous dûmes faire remarquer au milicien que, bien malgré nous, nous ne pouvions considérer le désir de son père, si légitime soit-il, comme une cause d'exemption. — Eh bien, dit le jeune homme ; il y a 5 frères au front. Il y en aura 6. Et voilà tout. Nous crûmes devoir lui dire : — Vous féliciterez votre père de notre part, d'avoir six fils tels que vous, et nous allons prier l'autorité militaire de vous conserver militarisé au service des munitions en Angleterre. De semblables preuves de courage et de tranquille vaillance ne furent pas rares. Biles attestent un moral excellent de nos jeunes recrues. Et quand on songe que c'est après une année entière passée dans les horreurs- de la plus épouvantable des guerres qu'elles se produisent, on a le droit d'être fier de son pays et de ses compatriotes. ANT. BORBOUX, député de Verviers. BILLET PARISIEN. C'est Shakespeare dans " I imon d'Athènes " qui place dans la bouche d'un de ses personnages cette belle parole : " la pitié est la vertu de la loi." Le Conseil de Guerre de Paris a montré la beauté de cette pensée trop souvent oubliée. Un brave garçon, Debraine, était parti au début de la guerre comme volontaire. Il s'était battu avec courage et avait même eu la mâchoire fracassée par une grenade. Un jour du mois de mai il obtint une permission, il trouva sa famille dans une détresse profonde. Sa femme était au lit, malade, et sa fillette, âgée de dix-liuit mois, atteinte d'une pneumonie. Dans ce pauvre ménage sans mari, il n'y avait même pas les quelques francs nécessaires pour acheter les médicaments. Debraine trouve du travail et se met à la besogne ; il écrit à ses chefs une lettre pour leur conter sa lamentable situation. Pendant que ce malheureux était à l'atelier où il avait trouvé à s'employer, on le porte déserteur. Debraine quitte alors ses outils, la femme malade, la fillette mourante, et rejoint son régiment. Trop tard, l'absence était flagrante. Il est envoyé devant la Conseil de Guerre, où il raconte sa lamentable histoire, qui est reconnue vraie. Après quelques minutes de délibération, le déserteur est acquitté. C'est de la bonne justice. Cela rappelle ce mot d'un auteur contemporain, M. Louis Legendre, qui a | dit quelque part: "Rendre justice et rendre la justice sont deux choses qui trop souvent n'ont pas ie moindre rapport."Le même conseil de guerre a rendu un autre jugement juste dans une autre petite affaire qui n'a d'importance que comme trait de mœurs du moment. Une marchande de journaux s'entretenait avec un sergent de ville et lui racontait ses petites affaires. — A propos, lui dit-elle, un soir du mois passé ; il paraît que le général Sar-rail va être relevé de son commandement ; il a fait des bêtises aux Eparges ; un client me l'a dit tout à l'heure et les journaux y ont fait allusion hier. L'agent, prenant sa consigne un peu à la lettre, dressa procès-verbal, et la marchande de journaux fut poursuivie devant le conseil de guerre pour "avoir propagé des informations concernant les opérations militaires de nature à favoriser l'ennemi et à exercer une influence fâcheuse sur l'esprit de l'armée et de la population. " C'était beaucoup pour un simple ca-quetage. La bonne femme se défendait de son mieux : — Moi, une antimilitariste! Ah, messieurs, mon père a été tué en 1870 et mon fils est sur l,e front. J'ai eu la langue un peu longue, mais, c'était manière de causer avec l'agent. Le conseil de guerre a encore acquitté et il eût été cruel qu'il en fût autrement. L'anti-militarisme est d'ailleurs bien rare à l'heure qu'il est et les théories les plus violentes d'hier sont démenties par les faits. Ainsi, le "Journal Officiel" annonce qu'un anti-militariste militant d'avant la guerre, M. Zimmer, secrétaire de la section de Melun, vient de recevoir la Croix de la Légion d'Honneur sur le champ de bataille, et voici comment çette décoration est motivée : " M. Zimmer, sous-lieutenant au 129e régiment d'infanterie, a été nommé darts l'ordre de la Légion d'Honneur au grade de chevalier. Libéré de tout service militaire, s'e^t engagé pour la durée de la guerre. A fait preuve depuis -son arrivée au front de la plus belle bravoure. S'est distingué en prenant sous le feu le commandement d'une compagnie dont tous les officiers étaient hors de combat, da«ns des circonstances particulièrement difficiles et a brillamment repoussé une violente attaque. Le premier coup de canon a suffi pour opérer cette transformation et pour faire évanouir toutes ces théories désespérantes d'hier et l'antimilitariste s'est trouvé être un patriote effaçant avec son sang la dangereuse utopie de la veille. Un écrivain un peu amer, M. Albert Guinon, a eu raison d'écrire : " L'humanité., c'est notre aïeule, mais la Patrie c'est la maman " ; quand on l'attaque tous ses enfants se trouvent unis dans un même mouvement. Les femmes ne sont pas moins admirables que les hommes, et le colonel Andlauer, vient de remettre la croix de guerre à la femme du sous-préfet de Soissons, Mme Mireille Andrieux, qui depuis plusieurs mois soutient héroïquement son mari dans cette ville bombar* dée, où il est resté deux cents habitants. Dès le début des hostilités, la jeune femme s'empressa de venir confier ses deux petits enfants à sa mère, Mme Clovis Hugues, qui dirige si bravement la grande ambulance du Lycée Rollin, puis elle revint avec son mari à Soissons et elle ne l'a pas quitté depuis. Ces deux jeunes gens ont été admirables sous le feu, installés dans une cave, endurant toutes les horreurs de ce bombardement inutile et odieux. On a donné le ruban rouge au mari et la croix de guerre à la femme. Nous sommes loin de la futee sous-préfète du " Monde où l'on s'ennuie." Te ne. sais pns R< Mme Andrieu-x pourrait citer du Tocquevilk. mais elle citerait à coup sûr des vers de son père, Clovis Hugues, qui fut un grand poète lyrique du XIXe siècle et qui serait joliment fier de sa petite Mireille que nous nous souvenons avoir vu jouer toute enfant sur ses genoux. Il y a bien longtemps.M. Andrieux, le sous-préfet, a non. seulement administré ce qui reste de la ville dans ces circonstances tragiques, mais, encore, il collabore de son mieux à la défense de la ville. L'autre jour, il monta la garde comme un simple troupier. Il y aurait une petite histoire anec-dotique amusante de ceux qui montèrent là garde dans tes heures tragiques depuis Victor Hugo allant faire sa ronde aux remparts, jusqu'à Duruy, simple g-ardte national et montant la garde avec sa croix de commandeur au cou, devant le ministère de l'Instruction Publique. — " Et quoi, c'est vous Duruy, lui demandait étonné l'amiral Baraguay d'Hildiers. —- " Oui, amiral. — " En faction devant cet hôtel oii vous avez été ministre? — "On ne peut pas toujours être ministre, mais on peut toujours faire son devoir. ■ Le devoir, voilà- le grand n*»t et Ici vrai talisman de l'heure présente. JEAN-BERNARD. LETTRE DU HÂVRE. 15 septembre. J'ai eu l'occasion de rencontrer ces jours-ci un Belge distingué qui, depuis la déclaration de la guerre, est devena un très ardent patriote (mieux vaut tard que jamais). Il m'a vivement abordé : — Que dites-vous de ce plan machiavélique de l'Allemagne ? — Quel plan ? — Comment, vous ne savez pas ? Mais ils vont nous offrir la paix !... — Encore une fois... A quelles conditions 1 —• Liberté absolue, comme auparavant et indemnité à la Belgique. — Ils vont offrir cela, maintenant ? Permettez moi de rire ! — C'est comme je vous le dis. La nouvelle est de source sûre, elle arrive de l'entourage du Vatican. — Vous m'étonnez, mais enfin, si*cela se réalise tant mieux. — Comment, tant mieux ? Mais c'est abominable. — Pardon : Libérer la Belgique et nous donner une indemnité serait abominable ? Je ne sais si je rêve ou si je deviens fou, mais dans tous les cas, je ne comprends pas. J'y pense : il y a nos Alliés. Je suppose que l'Allemagne va leur donner satisfaction ? — Evidemment. Ainsi, je crois savoir qu'elle se résoudra à l'autonomie da l'Alsace-Lorraine. — Peuh ! je crois que la France exigera d'avantage. Mais enfin, ce n'est pas mal, pour un début. Et l'Angle-1 terre ? — Conservera une ou deux colonies. — Et la Russie ? — L'Allemagne s'entendrait avec ell3 en créant une série d'Etats tampons entre le Slavisme et le Germanisme : Po-* logne, Bohême, Galicie, Hongrie. — Très intéressant .. mais je doute...- — Il n'y a pas à douter et ce n'est pas "intéressant"; c'est abominable, je vous le répète. — Encore une fois, comprends pas. — C'est affreux, parce que l'Autriche, là dedans, disparaît complètement. — Je vous avouerai que je ne vois pas l'inconvénient et que le sort de cet empire m'intéresse peu. — Mais il est historique, classique, académique, l'inconvénient: c'est la fin; par l'absorption allemande, de la querelle des Hohenzollern et de Habsbourg, la victoire définitive de la Prusse sur l'Autriche, la création d'un formidable Etat allemand de 80 millions d'habitants au centre de l'Europe, une moj nace perpétuelle pour l'avenir. —Excusez-moi, mais qu'était-ce que l'Autriche-Hongrie, depuis cinquante 86ème année. No. 225

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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