L'indépendance belge

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s.n. 1915, 21 Juni. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/np1wd3r09h/
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L'INDEPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI: ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION: .. BUREAUX A PARIS : ,3 MOIS 9 SHILLINGS. , TUDOR HOTJSE, TIJDOR ST., LONDON. E c. 11. I J.AC h DE LA B L RSE. LONDRES, LUNDI 21 JUIN 1915. ABONNEMENTS : jô MOIs! 17 SHILLINGS.! CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: 238-75 11 AN. 32 SHILLINGS, j TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: } 238-75. SOMMAIRE. LA SITUATION : Les batailles en (ialicie.—Les Russes battent en retraite sur Lemberg.—Nouveaux progrès français vers Souchez et en Alsace.—Situation inchangée en Italie. Le nationalisme.—Edouard Huysmans. Le maître de la paix.— Camille Roussel. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre du Havre.— Pierre Nodrenge. Lettre de Hollande.—Dr Tcrwagne. Faits menus, menus propos.—Bob. Madame Vandervelde à Gloucester et à Chelten--ham. Dans la ligne de feu. La Belgique confiante. Le raid aérien sur Bruxelles.—C. D. Le 16me rapport officiel. Campagne de volontaire (XI).—Alfred de Villenfagne. Garden=Party à Caen Wood Towers. The Socialist National Defence Committee. " Patriotic Concert."— G. V. Echos. Aidons les Belges restés au pays. Théâtres. Etc. LA SITUATION. Lundi, midi. La bataille pour Lemberg, livrée sur la ligne de Grodek, semble avoir tourne à l'avantage des Austro-Allemands, qui disent avoir repoussé les Russes sur tout le front. Le mouvement convergent des armées ennemies, par le San et le Dniester, sur Lemberg, aurait donc, réussi D'après Je dernier bulletin de Vienne, les troupes du général .von Macken-sen ont rompu les lignes russes par Magierhof, obligeant nos Alliés à se retirer de Ravva Russka et de Zolkief, tandis que sur la Werezyca les Russes offraient encore une sjisieuse résistance. Mais entre temps, l'armée du général von Boehm Ermoîli prit d'assaut les positions russes des deux côtés de la route de Lemberg pendant que d'autres détachements de la même armée bousculèrent les Russes dans les positions adjacentes. Depuis dimanche après-midi, assure le communiqué viennois, "l'ennemi est en pleine retraite sur tout le front de bataille dans la direction de Lemberg ainsi qu'au nord et au sud de cette ville, poursuivi par nos armées!" De même sur le Dniester supérieur, les Russes auraient commencé à évacuer leurs positions. Le nombre des prisonniers et la quantité de matériel de guerre pris aux Russes seraient considérables. Le bulletin de Pétrograd, bien que daté de dimanche soir, ne parle pas encore de cette retraite et .mentionne seulement la violente offensive de l'ennemi des 18 et 19 juin dans la direction de Ravva-Russka et du côté du lac de Goro-dek avec de grandes forces comprenant des troupes récemment arrivées de Belgique. L'importance de Lemberg réside surtout dans le fait que la ville constitue le centre du système des chemins de fer galiciens. A Lemberg aboutissent toutes les lignes de chemin de fer qui desservent le front russe de la frontière polonaise à Bclzec jusqu'à Halicz sur le Dniester. Comme l'indique le critique militaire du "Morning Post," les Russes, s'ils étaient obligés de se retirer au-delà de Lemberg plus vers l'est, il ne disposeraient plus de chemins de fer latéraux pour le ravitaillement de leurs armées, à l'exception des lignes partant de Tar- - nopol. Au point de vue stratégique, la perte ; de Lemberg équivaudrait donc pour - l'ennemi à un avantage très sérieux, car l'expérience des dix derniers mois nous a montré le parti que les Austro-Allemands savent tirer des voies ferrées. Mais l'expulsion des Russes de la Galicie ne constituerait encore que la ' première partie de la tâche que s'est tracée l'Allemagne en prenant l'offensive sur le front oriental. Après la Ga-' licie, dit le critique du " Morning Post," c'est la Pologne qui réclamera l'attention particulière des Austro-Allemands, et il faudra qu'ils s'y soient solidement in-' stallés avant de pouvoir songer à divertir d'importants contingents pour renforcer ' les fronts occidental et méridional. Heureusement les succès ennemis sur le front oriental sont contrebalancés en partie par les progrès des Alliés sur les autres fronts. Les troupes françaises ont fait de ! nouveaux et très importants progrès - dans le secteur d'Arras, chassant l'en-1 nemi du Fond Durai et avançant d'un i kilomètres dans, la direction de Souchez. ' Dans le Labyrinthe nos Alliés ont consolidé leurs gains précédents. En Alsace les Français ont occupé : Mctzeral que les Allemands ont eu soin ' de brûler avant de se retirer, et ils ont bombardé la gare de Munster,détruisant un dépôt de munitions. L'importance de l'effort réalisé par ; . l'armée française depuis le début de la : guerre est mise en lumière par une série^ d'articles dont la presse britannique commence aujourd'hui la publication. Ces articles complètent très heureuse-■ ment les communiqués officiels dont le laconisme forcé ne donne qu'un faible aperçu de la bravoure déployée par les glorieuses armées françaises et des sacrifices immenses consentis par la na- ' tion française toute entière. Dans le secteur d'Ypres, où opèrent les forces britanniques, les Allemands 1 durent abandonner quelques tranchées, et sur le front belge il n'y a eu que des duels d'artillerie. Sur le front italien les opérations ont été rendues difficiles par la pluie et le brouillard. < Des engagements relativement sérieux i sont signalés du côté de Plavve, de , Monfalcone et de Monte Néro. Sur le , front carinthien le bombardement des positions ennemies continue. En Albanie, les troupes serbes ont oc- ' cupé Durazzo. Dans le Cantese des contre-attaques 1 turques furent aisément repoussées par < les Russes et dans les Dardanelles la situation reste inchangée. LE NATIONALISME. m Les philologues enseignent que i chaque mot à son histoire particulière < qu'il faut étudier pour en déterminer 'e 1 sens exact. Tel, avait à l'origine, une 1 signification précise et technique qui s'applique peu à peu à différentes catégories d'objets et se généralise dans ses . emplois. Je voudrais, suivant ce principe, tenter de définir le mot " nationalisme." Si vous vous reportez à l'époque de discorde et de déchirements en France, où il apparut en grande vedette, il était synonyme pour nous de réaction et de '] cléricalisme ; il semblait ne pouvoir ha- j biter que des crânes étroits. C'était la bannière d'un petit groupe d'honi- | mes cherchant à entraver la justice ( et le progrès. L'opposé était moins j l'internationale que le libéralisme. Ceux qui s'en réclamait passaient à nos yeux pbur les défenseurs attardés d'un protectionnisme individuel et moral pure-njent égoïste. Ils se renfermaient dans 1 it urs frontières pour conserver le patri moine de leurs aïeux, sans rien y ajoutet de nouveau ou d'étranger. Et malgré k talent et la foi d'un Barrés, cette doctrine restait chez nous frappée d'une sorte de mépris. Comment d'ailleurs les Belges si accueillants si affables, si insouciants, si " neutres " enfin, se fussent-ils préoccupés de pareille théorie? Dans nos bonnes villes si cordiales qui donc eût osé dénoncer les métèques venus de l'Orient ou de l'Occident? On blâmait, au contraire, les esprits chagrins qui établissaient une distinction entre les Austro-Boches portant le masque belge et les Belges authentiques? Et des seigneurs puissants par leurs richesses et leurs relations poursuivaient de leur inimitié ceux qui voulaient la Belgique aux Belges. N'insistons pas... Que les temps sont changés ! Et comment aujourd'hui ne pas être nationaliste? ,Nous savons maintenant ce q,u'est l'étranger. La fuite éperdue des populations terrorisées, le massacre, l'incendie et par-dessus tout le silence craintif des victimes du joug allemand, nous ont révélé brusquement sa mentalité. Et le réseau d'informations jeté sur le pays pour préparer son invasion nous a éclairés sur les dangers de l'hospitalité. Aussi, si dispersés, si éloignés que nous soyons, une seule idée nous rassemble et nous confond : celle de la nationalité. Le nationalisme, c'est désormais la recherche de tout ce qui embellit et fortifie la patrie, et la lutte, tantôt violente, tantôt patiente et tenace contre l'intrusion des étrangers qui souillent le territoire tout en dépouillant ses habitants. *> Le nationalisme, c'est l'oubli des vieilles rancunes maussades et des divisions mesquines, pour la réunion des efforts et la paix entre tous 'es hommes de bonne volonté, sans dsti notion de parti ni - d'opinion. C'est la politique d'épuration e et de concorde qu'il faut réaliser par la s concentration des énergies. Le nationa-t lisme, c'est l'élimination persistante des g chimères internationalistes, le dragage s des boues et des gadoués austro-boches - que déversent les empires du centre. Le nationalisme, c'est la poussée irre- s sistible de tous ceux qui ont senti, qui e ont souffert, qui ont compris toutes les . erreurs du passé et qui veulent rompre - avec lui ; c'est la malédiction jetée aux e sectaires desséchés que rien ne peut con-, vaincre. Le nationalisme, c'est plus encore, - c'est plus digne et plus émouvant, c'est l'hommage rendu aux morts, c'est l'at- s titude recueillie devant les humbles croix s plantées dans la terre fraîchement re- t muée du citoyen belge qui dit avec fer- e veur : "Je me souviendrai." i EDOUARD HUYSMANS. LE MAÎTRE DE LA PAIX. — Lundi.-—Le Kaiser est l'homme des illusions—et il illusionne son peuple. — Si je le désirais, dit-il, la paix serait signée demain... On comprend que cet homme, que les hasards de la destinée et la bêtise humaine ont platé à la tète de millions de ses semblables, soit plein de cet orgeuil illusionné : — Je suis le maître de l'heure ! Le maître de l'heure! C'est quand un Kaiser, ou un chef quelconque, peut croire à'la réalité d'une telle affirmation, alors que des millions de jeunes gens tombent ensanglantés sur les champs de bataille, alors que les larmes des femmes coulent, alors que toutes les atrocités de la nature sauvage et incivilisée se produisent, qu'on peut apercevoir plus nettement l'erreur des foules aveugles, obéissantes et trompée- ! Ah ! si cet i.o: u.ie présentait une volonté commune, une volonté dirigée vers le bien, dans l'intérêt général de l'humanité, c'est avec joie qu'on entendrait de telles paroles : —-Je suis le maître de l'heure ! • Mais lorsque cet homme ne peut avoir l'illusion de cela que parce qu'une minorité d'ambitieux, une minorité d'arrivistes, une minorité de " bêtes d'orgueil," le lui permet, l'humanité violée gémit : — Ah ! que les hommes en général restent donc de pauvres bernés ! En effet, la généralité des hommes, malgré les dures leçons, forgent les instruments de leurs propres souffrances. Cet empereur, qui prétend parler au nom de tout un peuple, ne parle en réalité, qu'au nom d'une minorité néfaste, et il le sait bien ! La preuve? C'est que l'armée qu'il mène à la bou cherie, dans ce troupeau qu'il conduit dans l'ouragan des balles meurtrières, est composé d'un grand nombre de soldats qui ont la haine dans le cœur à l'égard de ce berger sanglant... Il y a des milliers et des milliers de Polonais, d'Alsaciens, de Lorrains, dans cette armée ; il y a aussi des milliers et des milliers de socialistes conscients, épris de grandeur internationale, qui marchent à contre-cœur sous la bannière de la Force... Le Kaiser, dans l'immense orgueil dont il se baigne à l'heure actuelle,,symbolise foute l'imbécillité des hommes qui, en temps de paix, ne savent pas discerner où sont les lois de leur propre bonheur, et n'ont pas l'énergie suffisante pour imposer leur volonté, pour empêcher qu'on les tue, qu'on tue leurs enfants, qu'on viole leurs femmes !... — Je suis le maître de l'heure ' dit le Kaiser... Pour qu'une telle parole puisse être dite par un homme, responsable du sang versé, responsable de cette mer de sang dont le flot continue à monter, tandis que cet homme .se complaît dans son orgueil, il faut que le degré d'intellectualité générale soit tombé bien bas... — Parlez pour les Allemands seuls ! répondent quelques illusionnés... Eh non ! Il faut parler aussi, dans le même sens, pour les peuples qui restent spectateurs neutres en présence des monstruosités actuelles... Et il faut englober aussi, dans ces peuples, les foules, prises ici et là, qui ne comprennent pas, malgré les leçons terribles de cette guerre, que la démocratie doit s'organiser dès aujourd'hui pour répandre les idées capables d'empêcher le retour des guerres criminelles et inutiles. CAMILLE ROUSSEL. BILLET PARISIEN. Vous connaissez sûrement de nom M Carnegie, l'homme le plus riche d monde, qui possède, non seulement de centaines de millions mais des millier de millions. Ce n'est pas un philar thrope, c'est un humanitaire q,ui rêve 1 bonheur intellectuel des hommes. Ce personnage a consacré un gran nombre de millions à des fondations plu ou moins utiles pour assurer la Paix. C'est, en outre, un ami et un admira teur de Guillaume qui le reçut un jou avec cîes honneurs princiers. Mais, en présence de la guerre orga nisée, voulue, provoquée par Guillaum II, en présence de la violation de la neu tralité belge, de l'incendie de Louvain des assassinats, des viols, des brigan dages, cet apôtre de la Paix va avoir si non un mouvement d'indignation, tou au moins un mot de pitié !... Pas du tout. Se livrant au facile plaisir de l'inter vievv, M. Carnegie a déclaré à un rédac teur du " Times " de New-York : " Admettons que les Allemands sor tent victorieux de cette guerre, et alor l'empereur aura une puissance bien plu considérable pour maintenir la paix par mi les peuples. Même s'il est battu dan la guerre présente, je suis convainci qu'il sera le bienvenu au Congrès ap pelé pour établir la paix universelle, ca il accomplira ainsi la glorieuse destiné que je considérais jadis comme lui étan dévolue par le Seigneur ! ! !" Voilà qui est d'une jolie force. Ce ne serait rien. Dans le numéro de la " Revue " qu paraîtra le 1er juillet prochain, M. Jeai Finot, qui nous fait connaître cette in croyable interview, nous donne, en le Drccisant, bien d'autres détails sur -l'em M. ploi impur des millions de M. Car-du negie : des " ^es opinions paradoxales, écrit M. ers Jean Finot, malgré qu'elles nous viennent de l'homme le plus riche du monde, a'1~ ne mériteraient sans doute pas la peine : le d'être citées. Mais un mouvement en faveur d'une ' paix allemande ' est ind ainsi né en Amérique, et y prend lus des proportions de plus en plus inquiétantes. Bien plus, M. Carnegie ra_ travaille aussi pour l'exportation. C'est lui qui octroie généreusement !) U i* , f , des fonds à la tournée de conférenciers abracadabrants qui sèment non ?a- seulement les mensonges dans l'Amé-me rique du Nord et dans l'Amérique du eu- Sud, mais traversent l'océan, afin de les in, répandre dans les autres pays neutres, an- " On accuse, et peut-être non sans si- raison, M. Carnegie de subventionner sut maints journaux germanophiles et de seconder ainsi l'œuvre de corruption poursuivie à travers le monde par l'Alle-er- magne et ses agents." ac- En outre, cette campagne Carnegie se rattache par des ramifications très vi-or- sibles à celle entreprise parmi les socia-ars listes des pays neutres et c'est à elle lus. qu'il faut rattacher les manifestations ar- des membres de ces partis pour la neu-ins tralité, en Roumanie notamment. On îcu nous annonce même, qu'à leur insu ip- peut-être, certains groupements de so-:ar cialistes français se sont laissés conta-îée miner par le virus et nous réservent quel-int ques pénibles surprises pour 'eur prochain congrès. Ce sont des criminels ou des fous, me disait hier une personnalité au courant de ces dessous. }ui Dans les deux cas, ce sont des êtres :an dangereux. in- Veillons, tout en laissant à M. Jean les Finot la responsabilité de ses affirmant tions. JE AN-BERNARD* LETTRE DU HAVRE. 13 juin 1915. Il y a des gens qui se disent Espagnols, et qui ne sont pas du tout Espagnols... Le refrain des " Brigands " d'Offen-bach m'est venu aux lèvres irrésistiblement hier, en lisant un artic'e où la Constitution, pour n'être pas tout à fait traitée comme une charretée d'ordures était néanmoins considérée avec une élégante désinvolture. Un de mes amis s'en indignait. Je l'ai calmé, cet excellent ami, en 'ui disant que cette campagne anti-consti-tutionelle aurait qu être dangereuse si ses auteurs n'avaient pris soin de démasquer, eux-rviêmes leurs batteries, de proclamer qu'i's n'étaient point Espagnols et que leur nationalisme avait un faux-nez tricolore. Inutile d'ajouter que jamais ils ne seraient arrivés à compromettre un souverain dont la pondération et la clairvoyance égalent l'honnêteté et la circonspection et qui a prouvé la valeur d'un serment. Si une camarilla a cru pouvoir se flatter d'une influence, et l'exercer en vue de vastes projets peu conformes aux vœux d'une grande partie de la population belge, elle en sera pour ses frais. Félicitons donc les porte-paroles de oc groupe de leur sincérité, peut-être pas tout à fait "préméditée," et n'en parlons plus. On peut désormais dormir sur ses deux oreilles, si même on avait pu avoir un peu d'inquiétude bien vaine. Les tendances que "L'Indépendance" a signalées sont désormais, par un aveu dépourvu d'artifice, jugées et condamnées. Une opinion d'enfant terrible ne peut • être acceptée un seul instant comme la règle de conduite d'un gouvernement constitutionnel. Bonne journée tout à fait, cette fois, pour tous les homrries de vraie bonne volonté, et pour la concorde nationale... dont quelques-uns s'imaginaient bénévolement pouvoir se servir. Jetons quelques fleurs sur la tombe de leurs illusions. PIERRE NODRENGE. LETTRE DE HOLLANDE L'opinion publique s'agite. La Hollande ayant protesté à Berlin contre le fait qu'un aviateur a jeté des bombes sur un bateau de pêche hollandais, deux journaux de ce pays se sont prononcés avec une énergie à laquelle la presse neutre ne nous a pas habitués . Le " Telegraaf," dont les sentiments sont bien connus, publie sous la signa-turc de Cari Smalders un article intitulé : " Et la Hollande ? " dont voici quelques lignes caractéristiques : * " Fidèle à son principe qu'il vaut mieux d'attaquer que de se défendre et afin de retenir l'Italie en dehors du conflit, l'Allemagne décida de faire un effort extrême aussi bien à droite qu'à gauche. Elle a réussi en effet à chasser les Russes des Carpatlies. Mais quelle importance cela a-t-il, de faire fléchir un front? Qu'importe-t-il que la ligne russe passe par Przemysl ou par Lemberg, si l'armée russe n'est pas détruite? Et il ne semble pas le moins du monde qu'il 6oit question d'un pareil anéantissement. " Sur le front occidental, l'offensive allemande faite aux prix de sacrifices énormes, n'a abouti à rien. Et maintenant que l'Allemagne est absolument dans l'impossibilité de faire un aussi grand effort, les Alliés avancent triomphalement. " C'était le moment pour l'Italie, qui suivait de près les événements, d'intervenir. L'Allemagne et l'Autriche, qui ne se maintenaient qu'avec la plus grande difficulté à l'est et à l'ouest, sont obligées à présent de faire front; vers le sud. Inévitable comme le Destin s'annonce le triomphe des Alliés. L'indépendance de la Hollande est sauvée! " Que fa.'t la presse néerlandaise? Jubile-t-elle? Non. Avec mauvaise humeur et âpreté, elle analyse, elle pèse, el'o suppute sur uno balance chimique, le bon droit de l'Italie. Comme si n'importe quel Etat n'avait pas le droit, oui, le devoir de tirer l'épée contre les héros des gaz asphyxiants qui ont violé la Belgique et qui menacent la liberté de l'Europe! " En même temps, cette presse se perd en considérations sur ^a possibilité que les négociations de paix soient faites en Hollande. " Moins on a d'illusions à cet égard, et moins grande sera la déception. Est-ce qu'on croit par hasard que les Alliés attachent tant de prix à La prudence de la Hollande? Que leur cœur déborde ' de reconnaissance pour la Hollande, de ce qu'elle ne se soit pas rangée du côté de l'Allemagne? " Non, la reconnaissance des Alliés ira à la» Belgique, qui au prix de son sang a sauvo l'Europe, et aussi la Hollande, de la tyrannie allemande. La Belgique ne sera pas seulement rétablie et dédommagée, mais elle sera glorifiée. Et pour la prémunir contre une attaque future, les Alliés mettront la Belgique en possession de puissantes frontières stratégiques. La frontière stratégique naturelle à l'est est aussi bien pour ia France que pour la Belgique, le Rhin! " Certes, la Belgique deviendra grande par cette guerre." Mais voici la calme et tranquille "Al-gemeen Handelsblad " : Cne annexion ce la Belgique, surtout par l'Allemagne, serait le commencement do la fin pour laf Hollande. Un coup d'œil sur la carte doit être suffisant pour le comprendre. Maii? pour ceux qui ne îe comprendraient pas. nous rappelons la déclaration faite par le ministre \on Jagow au commencement de cette guerre au gouvernement : anglais, d'après laquelle l'Allemagne ne saurait pas annexer la Belgique san3 le faire également en ce qui concerna le territoire néerlandais. Et l'Allemagne avait solennellement promis de re3-1 i. ,i„ L, SOème année. No. 144 I

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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