L'indépendance belge

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10 augustus 1915
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s.n. 1915, 10 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jm23b5xd6v/
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S6ème année# Mo. ï87 L'INDÉPENDANCE r.OYAUME-UNI : ONE PENNY- OONTINENTr 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : TUDOR HODSË, TUDOR ST., LONDON, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. RTTRi<;Xî*X A P>WTR • 11, PLACE DE LA BOURSE. TELEPH.; | 233:75. et LONDRES, MARDI 10 AOUT 1915. ,3 MOIS, 9 SHILLINGS. •> ABONNEMENTS : J 6 MOIS. 17 SHILLINGS. I CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. Il AN. 32 SHILLINGS. ) SOMMAIRE. LA SITUATION : La liberté des mer?. La flotte allemande attaque Riga et est repoussée avec pertes. Sur le front russe : Les Allemands sont refoulés au nord. Situation inchangée dans les secteurs du centre et du sud. Sur le front occidental : Succès des troupes britanniques près d'Ypres. Toutes les attaques sur le front français sont repoussées avec pertes. Les Italiens continuent à avancer. Dans la Mer de Marmara un sous-marin fait sauter tm cuirassé turc. Jaurès.—Emile Royer. A travers les Balkans.—S. P. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. Les Flamingants Patriotes.—J. Iloste, jr, Lettre du Havre.—Pierre Nodrenge. Appel à la concorde. En Italie. Billet Parisien.—Jean Bernard. En Belgique. Une visite anx hôpitaux belges. Echos. Etc. LA SITUATION. Mardi, midi. Kaiser devient décidément un parti-an convaincu de la paix prochaine : c'est le commencement de la sagesse... ou de la crainte. La grande victoire de Varsovie n'est pas vantée avec l'enthousiasme auquel on s'attendait. Le butin a été maigre et l'impression sur le peuple Russe a été nulle au point de vue du découragement. Comme par hasard, The United Press américaine, une association qui fournit les nouvelles à un très grand -nombre de journaux américains, a télégraphié au Kaiser pour son sentiment sur l'importance de cette triomphale victoire des Allemands en Pologne. C'est le Chancelier de l'Empire, M. Bethmann-Hollweg, qui n'avait plus donné signe de vie depuis quelque temps, qui répond de Berlin à la date du 9 août. " Sa Majesté l'Empereur regrette de ne pas être à même, pour des raisons de principes, de répondre au désir de VUnitcd Press, demandant une déclaration personnelle à l'tjcçasipn ries sucras des armées allemandes et austro-hongroises." Tout en ayant l'Honneur de vous en a\iser, je puis ajouter que l'Allemagne souhaite par-dessus tout que cette victoire hâte la fin de la guerre. En même temps, j'ai l'honneur de vous rappeler comment l'Empereur, dans toutes ses proclamations, et récemment encore le 31 juillet de cette année, a déclaré que l'Allemagne combat pour une paix qui lui garantira, ainsi qu'aux Puissances qui combattent' dans cette grande guerre à ses côtés, les fermes protections qui lui sont indispensables à une paix durable et à son avenir national. Bien loin, au-delà des frontières de l'Allemagne, cette paix pour laquelle nous luttons assurera, à toutes les- nationalités la liberté des mers, et donnera à toute nation les moyens de contribuer à l'œuvre du progrès, et de la civilisation, grâce à un commerce libre et mondial. " C'est la troisième ou quatrième fois que revient cette condition de paix qui apparaît au Kaiser comme absolument nécessaire : la liberté des mers. Entend-il par là le libre-échange général appliqué à toutes les colonies? la suppression des droits de faveur ou de pavi'lon? l'admission de la limite des armements sur mer? Quoi qu'il en soit, c'est cette question qui sera posée tout d'abord, on le constate, lorsque commenceront les pourparlers de paix. Et si elle préoccupe spécialement l'Allemagne, elle intéresse aussi au plus haut point toutes les nations du monde. Evidemment nous n'en sommes pas encore là. Nous sommes mêmes loin des premiers sondages préliminaires de paix, mais la situation diplomatique peut se modifier subitement et en pré sence d'une position économique qu doit être terrible pour l'Allemagne, ce paroles du Kaiser et du chancelier on leur importance. Sur le front russe, il y a eu du change trient au nord. Une flotte considérable allemand s'est présentée vis-à-vis de Riga et été repoussée. Les hydropiancs russe ont contribué à sa retraite et un croi seur et deux torpilleurs allemands on heurté des mines et ont sauté. Les troupes russes ont continué à re fouler les Allemands au sud de Riga, qu parait dégagée et il semblerait mêm que Mitau puisse être réoccupé par le Russes. Le silence des Allemands sur les ope rations dans ce district est significatif. Dans les autres secteurs de la Narew de Varsovie, d'Ivangorod et de Cholni les communiqués allemands ne font répé ter que des détails des opérations précé dentes. Sur le front occidental, à l'est d'Y près, à Hoog-e, les troupe* hrifnnique ont non seulement repris les 500 mètre de tranchées dans lesquelles les Aile mands a\ aient pénétré- le 30 juillet niais elles ont étendu leur front de l,20i mètres, faisant captifs trois officiers, 12-soldats, et prenant deux canons. En Artois, à Neuville-Saint-Vaast, ei Argonne, les attaques allemandes son partout repoussées. Dans les Vosges, les Allemands s'é lancent de nouveau contre la positioi française de Linge, et subissent un éche complet qui leur cause des pertes consi dérables. En Italie, les vaillants Alpins on escaladé les rochers dominant le Val de Monte et enlevé les tranchées autrichien nés au sud-est du pic Ercavallo. Sur le front du Monte Nero, sur 1 plateau du Carso, les troupes italienne avancent régulièrement, repoussant le timides contre-attaques autrichiennes. Dans les Dardanelles, un sous-mari allié a coulé un cuirassé turc, le " Hair redin Barbarqssa,'' de 10,000 tonnes, e qui date de 1891. Son armement était remarquable ; cette époque. Il comportait six canon de 280 millimètres, huit canons de 100 huit mitrailleuses, quatre mortiers e deux lance-torpilles. Sa cuirasse avai une épaisseur de 40 centimètres. L'apparition des sous-marins britanni ques dans la Mer de Marmara en mai ; d'ailleurs bouleversé les moyens d> transport turcs. Il n'y a plus d< trafic entre Constantinople et le: Dardanelles. Toutes les marchan dises sont expédiées par voie fer rée jusqu'à Uzun Kenpri, à 4' kilomètres d'Andrinople, et de là ga gnent Gallipoli par Keshan et Bulair C'est un trajet de 150 kilomètres pa route,, ce qui complique singuîièremen 'a question d'approvisionnement. JAURÈS ET LA SOCIAL-DEMOCRATIE ALLEMANDE — » A l'occasion de son premier anniversaire, les socialistes viennent de commémorer la mort de Jaurès. Dans le recul des douze mois tragiques que nous venons de traverser, déjà la figure de cet homme a pris une singulière grandeur. Ce n'est plus seulement le génie de 1 orateur qu'à son sujet célèbre maintenant la foule, c'est également à la mémoire du penseur, de l'écrivain et de l'homme d'Etat que vont ses hommages et ses regrets. Le vide creusé par la mort de Jaurès est immense, et ceux qui avaient accoutumé de l'écouter parler, s'efforcent de retrouver dans son œuvre écrite un peu de la flamme qui jaillissait de sa parole. Mais l'œuvre de Jean Jaurès n'existe pas en librairie. Il y a son livre sur "la Nation armée/' son Discours à la Jeu nesse," et des"Etudes socialistes,"don nous devons la publication à quelques uns de ses admirateurs. Il y a "l'His toire de la Révolution française," pu bliée sous sa direction. Le surplus es' épars aux feuillets du "Journal officiel,' parmi des brochures répandues au hasard et dans des collections de vieu> journaux. C'est que le grand Socialiste français ne s'est jamais soucié de sa prppre gloire. Il était tout à l'action. Il ne parlait et n'écrivait qu'en -vue d'un résulta: à atteindre pour le bien de son pavs, de la classe ouvrière et de l'humanité, cai l'intérêt de ces trois entités, de ce tripk objet de son amour, se confondait dan< son esprit. Fidèle à la tradition de h Grande Révolution française, il voulaii la duix et la fraternité universelles. Mais il considérait que la solidarité ouvrièri pourrait seule y conduire, et il voyai dans la France "la grande patrie liis torique des titres du prolétariat." Comme le disait Vaillant le 1er aoû dernier, à la cérémonie du Palais de-Fêtes de la Rue Saint-Martin, à Paris Jaurès "avait cette qualité maîtresse di l'intrépidité mo> de qu' faisait que lors que sa puissante intelligence et son in tuition avaient \u et compris une idée une pensée, une vérité, il lui fallait 1; proclamer et combattre pour elle." C'es contre Je sentiment de la majorité de soi parti qu'il se jeta dans la mêlée ai moment de l'affaire Dreyfus, et les socia ; listes français lui doivent d'avoir é.ti parmi les défenseurs du Droit à cetti heure où la réaction s'était embusqua-derrière la condamnation d'un Juif inno cent. En France Jaurès défendait l'idéi i d'un rapprochement franco-allemand ; : s l'étranger, dans les Congrès internatio t naux, il exaltait la tradition française Jamais sa pensée ne se faisait la servanti de son auditoire. Toujours il acceptai vaillamment le combat. Ce lutteur pro e digieux était un grand honnête homme. i Dans la pureté de ses intentions, san s que ce fût dédain ou mépris, il ne pre tait aucune attention aux calomnie t qu'on répandait sur son compte. Quani quelqu'un à qui la supériorité de soi 4. intelligence et sa puissance de travai i pourraient procurer la fortune s'il pour e suivait un but d'enrichissement, les me s au service de la chose publique et parti culièrement de la classe ouvrière, tou. les exploiteurs, les friooteurs, les mer cantis, les parasites sociaux y voien comme une offense personnelle. Ils' si ' vengent par la calomnie. Et je <ne sais s le socialiste en haillons qui vivrait di pain sec et d'eau claire échapperait . leur accusation d'opulence. l'ourles ré acteurs et leurs papiers, Jaurès était li châtelain de Bessoulet. ' Or, M. Léoj ÉillllTi'v . I - J' que durant le-- quelques annees ou il n< siégea pas à la Chambre, il eut à_re ■j chercher des tâches presque mercenaire: 1 pour faire subsister sa famille, e qu'après trente ans d'une vie san: besoins et d'un labeur sans relâche, il n : ] pas laissé aux siens la sécurité. Mais si Jaurès ne s'est pas inquiéti de mettre son œuvre en valeur, d et tirer gloire et profit, il l'a cependant édi ] fié sans jamais faillir à l'effort que lu imposait sa probité d'artiste et de dé mocrate. " Je n ai jamais considert l'article de journal, a-t-il écrit, conirn 1 une œuvrt hâtive et superficielle ; et j'i 1 mets, par respect pour le prolétariat qu " lit les jou.nau> socialistes, toute m; conscience d'écrivain. s Nous aurons donc à puiser largemen s au trésor que recèlent les innombrable-s numéros de la " Petite République ' 01 de F "Humanité" qui portent sa signa 1 ture. Mais en attendant, il est urgent de re t chercher au moyen des quelques maté riaux que- tio-us possédons, quelle eû k été son attitude dans les circonstance' 5 actuelles. Qu'il eût foncé sur le mili , tarisme prussien, que sa grande voi> t se fût élevée pour appeler toutes les t énergies démocratiques à la défense de la République française, qu'il eût fié . tri de son verbe puissant les crime; t odieux de l'Allemagne, il ne peut y avoi: ; à cet égard aucune espèce de doute. ; Il est non moins certain qu'après U 3 victoire des Alliés, il se serait mis er - travers de fbute entreprise d'impéria - lisme qui viendrait de ce côté. 7 Mais il est plus malaisé de déterminei - comment aurait réagi sur lui la volte face et l'affaissement de la social-démo- r cratie allemande depuis les premier; t jours de la guerre. Jaurès était profondement imbu de k nécessité de l'Unité ouvrière dans, k monde. On peut dire qu'à cette nécessité, il pliait véritablement sa pensée, Il savait le péril qui menaçait l'Europe il en mesurait toute l'horreur, et i n'apercevait de chance d'éviter k catastrophe, que dans la solidarité di prolétariat international, t Vandervelde nous le disait encore l'au- - tre soir : Jaurès fut optimiste jusqu'à sor - dernier moment. Il mourut le 31 juillet ■ sans avoir renoncé à l'espoir de voit : la paix se maintenir. D'ailleurs-, à cettc date, le "Vorwaerts" qualifiait encore ■ sévèrement l'attitude de l'Autriche, el sôn langage ne laissait pas d'être menaçant pour le gouvernement du Kaiser. ■ ' Mais si Jaurès faisait confiance à la : social-démocratie, il en avait cependant pénétré la psychologie, il ne s'illusionnait pas sur sa puissance politique, et ■ s'il professait pour les travaux de Kar ' Marx une admiration et un respect pro- ■ fonds, il n'était cependant pas marxiste. . Mais l'Internationale l'était, et Jaurès. qui ne mettait jamais aucune âpreté clan:-la défense de ses idées, se gardait, je 1 crois, de heurter tron directement la ; doctrine dont s'était nourrie la pensée t socialiste allemande. Il reconnaissait d'ailleurs à Karl Marx l'immense mérite d'avoir inspiré L au prolétariat l'esprit de classe qui fai- > sait la base de l'Internationale ouvrière. } C'est, écrit Jaurès dans une de ses Etudes so- - cialistes, le mérite décisif de Marx, le seul peut-être oui résiste pleinement-,à l'^pren^e- de l Que et aux atteintes profondes du temps, .d'avoir rapproché et confondu l'idée socialiste et le mou-» veinent ouvrier.. l • f Marx faisait du prolétariat l'essence même et la forme vivante du socialisme. 1 . , . • . t Mais immédiatement l'optimisme de . Jaurès, son idéalisme, sa foi dans les forces morales des peuples, le conduisent , à repousser l'espèce de fatalisme éco- > nomique dont Marx attendait la défaite . du capitalisme. ï Marx inclinait à donner aux forces de dépres-i sion qui abaissent en régime capitaliste la classe ouvrière, la primauté sur les forces de relèvement. Des tendances de dépression et des tendances de > relèvement, ce ne sont pas au total, et dans la réalité immédiate de la vie, les tendances dépressives qui, l'emportent. Dès lors, il n'est plus permis de répéter, après Marx et Engels, que le système capitaliste périra- paroe qu'il- n'assure même pas à ceux qu'il exploite, le minimum nécessaire à * la vie. Dès lors encore, il devient puéril d'attendre qu'un cataclysme économique menaçant le prolé- - tariat dans sa vie même, provoque, sous la révolte , de l'instinct vital, "l'effondrement violent de la bourgeoisie." Ainsi les deux hypothèses, l'une 1 historique, l'autre économique, d'où devait sortir, } dans la pensée du manifeste communiste, la soudaine Révolution prolétarienne, la Révolution de dictature ouvrière, sont également ruinées. Jaurès condamne en termes formels le matérialisme économique dans la conception de l'Histoire. Dans mie confé-, rence qu'il a donnée en 1902 aux étu-, diants collectivistes de Paris, il is'ex-j primait ainsi : > Je n'accorde pas à Marx que les conceptions religieuses, politiques, morales, ne sont qu'un * reflet des phénomènes économiques : il y a dans l'homme une telle pénétration de l'homme même » et du milieu économique, qu'il est impossible de ( dissocier la vie économique et la vie morale. Et en 1904 au Congrès^'An-^tÇ.rrl(am, ; ou fut discutée la question de la pârti-. cipation socialiste au pouvoir et où ; triompha la méthode allemande et la ré-t solution de Dresde qui exclut cette pai-; ticipat-ion, Jaurès définissait en des ter-l mes dont les événements devaient, hélas ! démontrer toute l'exactitude, le danger ^ que présentait pour l'Europe l'attitude , de la social-démocratie allemande : Je dis que, sans qu'ils s'en doutent, en univer-: salisant. en internationalisant leur motion de Dresde, les social-démocrates allemands communi-' qnent au socialisme international l'esprit d'inoer-; titude, d'hésitation dont ils sont imprégnés à > l'heure actuelle En ce moment, ce qui pèse sur l'Europe et sur le monde, sur la. garantie de la, paix, sur la garantie des libertés publiques, sur le progrès du socialisme et du prolétariat, ce qui pèse sur tout le progrès politique et social de l'Europe et du monde, ce ne sont pas les compromissions prétendues, ce ne sont pas les expériences aventureuses des socialistes français, unis à la démocratie pour sauver la liherté, les progrès, îa paix du monde; ce qui pèse sur tous, c est l'impuissance politique de 1a démocratie socia--lj.sJe allemande. (Prof-c-nde sertsa+inri..) Certes, vous êtes un grand et SJtairafche parti, qui a donné au socialisme international, non pis tous ses penseurs, comme on parait le due quelquefois, mais quelques-uns des penseurs^ les plus puissants, et les plus précis, qui a donné au. socialisme international l'exemple d'une action suivie, méthodioue, d'une organisation graduelle et puissante, qui ne se rebute devant aucun sacrifice et ne se laisse ébranler par aucun assaut. Vous êtes un grand parti, vous êtes l'avenir de A'.e-magne, une des parties les plus nobles et les plus glorieuses de l'humanité civilisée et pensante. Mais entre votre apparente puissance politique, telle qu'elle est mesurée d'année en ann3e, par le chifire croissant de vos suffrages et de vos n an-dats, entre cette force apparente et la, fore.? rselie d'influence et d'action, il y a un oc-ntra.sts qui apparaît d'autant plus que grandit votre force électorale. Ah! oui, au lendemain de ces élections de juin qui vous ont donné 3 millions de sucrages, ceci a éclaté à tous les yeux : que vous aviez une force admirable d® propagande, de recrutement, d'enrôlement, mais que ni les traditions de votre prolétariat, -ni le mécanisme de votre constitution ne vous permettaient de jeter dans 1 acuon d utilité et de réalité, dans l'action politique cotte force en apparence colossale de 3 taillions do suffrages. Pourquoi? Parce que les ceux moyens d'action essentiels du prolétariat vous ecliapyen^ enoore : vous n'avez ni l'action révolut.onnaire, 111 l'action parlementaire. Jaurès avait bien vu. Dix ans après, la catastrophe allait se déchaîner dans l'impuissance politique de la démocratie socialiste allemande. La conception matérialiste de l'histoire est-elle pour quelque chose dans l'affreux egoisme corporatif qui a fait glisser Les syndicats allemands à llmpériafisme? Toujours est-il cjue certains députés social-démocrates au Reichstag, tels que Heine, en sont arrivés à renoncer explicitement :i toute action révolutionnaire et à toute propagande républicaine. Entre^ de pareils socialistes et ceux qui s'inspirent . de la pensée de Jaurès, il n'y a vraiment ■'•■f <k cwnaw» < EMILE ROYER. p 55. — Les Vacances du Soldat belge, Belgian Office, Hôtel Cecil, à Londres (dépendant de 3 Union des Comités sous la présidence du ministie d'Etat Emile Vandervelde), a reçu dès maintenant beaucoup d'offres d'hospitalité pour les soldats belges en congé. ]e suis tout particulièrement reconnaissant au " Carolorégien " qui m'a fait parvenir £10 pour cette œuvre et à M. P. R-, qui m'en a envoyé deux. E. R. 11 m ... 1111 iiij.ilj 1 ■iiimi 1 1 "■ A TRAVERS LES BALKANS. Notre correspondant d'Athènes 1 s'est rendu à Sofia et a pu obtenir une audience des principales personnalités politiques bulgares. Nos lecteurs prendront connaissance avec intérêt de ces interviews, d'autant plus que dans les circonstanies présentes les questions étaient posées pa[r notre correspondant, de nationalité grecque, et que les divers leaders bulgares ont bien voulu donner très sincèrement leurs opinikms sur la question gréco-bulgare, la plus difficile et la plus délicate à régler. UNE INTERVIEW AVEC M. RADOSLAVOFF. (De notre correspondant d'Athènes.) Arrive à Sofia avant hier soir, j ai eu l'honneur hier après-midi d'être, sur ma demande, reçu en audience par Son Excellence le tyocteur V assili Radosla-voff, président du Conseil des Ministres de Bulgarie, qui a bien voulu réserver : au journaliste hellène-et au correspon-• dant .spécial de "l'Indépendance" l'accueil le plus bienveillant et le plus flatteur.Interrogé par moi sur les pourparlers ouverts à Sofia par la Quadruple-Entente, Son Excellence ne m'a pas caché qu'à la note verbale qui lui avait ■ été adressée, le gouvernement bulgare avait répondu par une demande d'éclaircissements sur les compensations envisagées par l'Entente pour prix de la coopération de la Bulgarie, mais que depuis lors, c'est-à-dire depuis le 2 juillet, la Quadruple-Entente n'avait donné aucun signe de vie à Sofia. M'étant permis de demander au Premier Ministre si les pourparlers en cours touchaient directement ou indirectement les intérêts de la Grèce, Son Excellence m'a répondu, avec cette netteté que j'ai rencontrée ici chez tous les hommes politiques, UN PEU ; et ayant poussé mon indiscrétion jusqu'à savoir si le point de vue oflficièl du gouvernement bulgare, en ce qui concerne {a Macédoine-Orientale, concordait exactement avec les revendications généralement formulées par l'opinion publique, M-Radoslavoff ip'a répondu : non, c'est MOINS. Dans ces conditions, m'a immédiatement ajouté le président du Conseil, moi, partisan convaincu d'un rapprochement greco4)ulgare, j'ai bon espoir que dans un avenir plus ou moins rapproché, la Bulgarie et la Grèce, conscientes de leur intérêt respectif à vivre en bonne intelligence, arriveront à s'entendre et à.<assurer ainsi une paix durable dans les Balkans. Pour en arriver au point où nous en sommes, les gouvernements hellénique et bulgare, intelligemment et sincèrement secondés par leurs représentants respectifs à Sofia et à Athènes, n'ont négligé aucun effort afin de dissiper les nuages qu'avait amoncelés entre les deux pafs la guerre de 1913. Abordant un autre ordre d'idées, le président du Conseil, tout en se félicitant d'avoir réussi pendant plus d'un an à épargner à son pays les calamités de ia guerre, a bien voulu m'émimérer les ennuis de toute sorte qu'entraîne pour un pays 'a stricte et loyale observation de la neutralité, ne s'est pas fait faute d'attirer mon attention sur le préjudice moral et matériel que catisent à la Bulgarie les -mesures exceptionnelles prises par les Alliés à l'égard de Dédéagatch, port bulgare, qui, nonobstant toutes les assurances du gouvernement de Sofia, est virtuellement bloqué -par un contre-torpilleur anglais, et ne m'a caché que si pareille situation se prolongeait, i! se verrait obligé d'adresser, à qui de droit, une protestation encore plus énergique que les précédentes. Voilà la substance d'une conversation de près d'une heure, que j'ai eue avec le président du Conseil, au cours de laquelle Son Excellence,qui daigna m'entretenir de toutes les questionsextérieures et intérieures, touchant à la guerre actuelle, m'exprima à plusieurs reprises l'estime et l'admiration que lui inspiraient M. Vénizélos et la sympathie personnelle qu'il nourrissait à l'égard des Grecs, qui en Bulgarie constituent u« élément d'avenir et de travail. S. P. (Demain wjus donnerons, les deçlavcu lions dç M- Dctneff.)

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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