L'indépendance belge

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10 september 1915
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s.n. 1915, 10 September. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x921c1vp81/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELCrE. CONTINENT: 15 CENTIMES administration et redaction: bureaux a paris : f 3 mois, 9 shillings. \ tudor hodse, tudor st.. london, e.c. u- tlat,£, on. la uvLRbï. LONDRES VENDREDI 10 SEPTEMBRE 1915. abonnements . 16 mois. 17 shillings. \ Conservation par le Progrès, TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: 4 an. 32 shillings. ) * ( 2oo"7 5i SOMMAIRE. LA SITUATION : L'importance du succès russe en Galicie.— 18,000 prisonniers en quatre jours.—L'offensive allemande en Argonne est arrêtée.—Le bilan du raid allemand sur Londres. — Situation sérieuse en Perse.—M. Lloyd George fait appel aux "Trade Unions." Organisation et démocratie.—P. Les œuvres belges en Egypte. -—Henry Segaert. Billet Parisien.—Jean-Bernard. En ces temps de douleurs et d'espoir (XII).—C. R. Lettre du Havre.—P. N. Emile Vandervelde en Ecosse. Un jour d'été.—Camillfe Guttenstein. En Belgique. Pour l'agriculture belge. Pour nos enfants de la West-Flandre. " The Belgian Soldiers' Fund." Le tabac pour nos soldats. Echos. La durée de la vie.—Dr L. de Pérou. Mort de M. Louis Huysmans. Nécrologie. Etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. L'offensive allemande en Argonne, à laquelle le communiqué d'hier a fait allusion, est représentée par les Allemands comme un gros succès pour leurs troupes—des régiments vurtembergeors et lorrains—qui, d'après le bulletin de Berlin, chargèrent les positions françaises sur un front de deux kilomètres, et y pénétrèrent jusqu'à une profondeur de cinq cents mètres, faisant 2,000 prison-niersv dont 30 officiers, et capturant 48 mitrailleuses et 54 mortiers de tranchées. On fera bien de n'admettre ces chiffres que sous réserves, les communiqués allemands n'en étant pas à un mensonge près. Quoiqu'il en soit, l'offensive allemande renouvelée dans la région de La Fontaine-aux-Charmes a été repoussée et, depuis hier après-midi, aucune nouvelle tentative de l'ennemi n'est signalée.En Artois, du côté de Neuville et Ro-clincourt; en Wœvre, du côté de Bois-Haut, Forêt d'Apremoitt et Bois de Mor-temare ; en Lorraine, dans la Forêt de Parrov et. dans V- ^ >s=resj du côté de Metzeral, la lutte se poursuit à coups de grenades et de bombes. Un groupe d'aviateurs français bombardèrent la gare de Challerange, tandis qu'un dirigeable français lança des bombes sur la gare et les usines de Nesle, dans la Somme. Une escadrille aérienne allemande s'est, une fois de plus, attaquée à Nancy. Dans un communiqué officiel publié par le chef de l'amirauté allemande il est dit qu'au cours des raids des Zeppelins sur Londres et les comtés de l'Est, les docks, une partie du port, le West End, ainsi que plusieurs grandes usines et fabriques aux environs de Norwich et de Middlesbrough ont été, en partie, incendiés, et que tous les navires aériens qui participèrent au raid sont rentrés sains et saufs ! Comme on le voir, les Allemands plaident le faux pour savoir le vrai, et le fait qu'ils ignorent l'endroit exact où leurs borîibes sont tombées, doit les gêner considérablement. Quant à l'affirmation d'après laquelle tous les dirigeables seraient rentrés à bon port, elle est contredite par une information de l'Exchange Telegraph, d'après laquelle un des Zeppelins, en rentrant à Bruxelles, aurait perdu son propulseur et se serait effondré sur une maison des environs. Il ne s'agit là que d'un bruit dont il faudra attendre la confirmation, mais le fak qu'une dépêche précédente signalait un Zeppelin en difficultés passant par-dessus ie territoire hollandais donne une certaine vraisemblance à ce bruit, corroboré par l'affirmation de certains témoins assurant qu'un Zeppelin ayant participé au raid de mardi soir aurait été touché par un shrapnell. Le raid de mercredi a fait en tout 106 victimes, dont 20 morts. Le feld-maréchal French, dans son dernier rapport, annonce qu'en dehors des travaux de sape, poussés activement des deux cotés, et de duels intermittents d'artillerie du côté d'Ypres, il n'y a rien de particulier à signaler sur le front britannique, sauf la "descente" de deux aéroplanes ennemis, touchés par les artilleurs anglais. Nos alliés russes, après leur' succès d'hier à Tarnopol—contesté naturellement par les Allemands, qui ne peuvent évidemment admettre que la garde impériale ait été honteusement battue—ont repris position sur la Sereth, où ils occupent d'excellentes positions. Les milieux militaires russes attribuent une grande importance au succès de Galicie, qui détruit le projet allemand de tourner les positions russes dans la région forestière d'Ostrog, au sud-est de Dubno, par où l'ennemi comptait se forcer un passage en vue d'atteindre les provinces fertiles du sud-ouest de la Russie, bien desservies par un réseau complet de chemins de fer et dont la possession lui assurerait de grands avantages militaires et é'-orpmiques. * l.es ârrnées cie \on Linsingen et de Pflanzer, renforcées par la garde impériale allemande, qui se sont fait battre dans la région de Tarnopol et de Trem-blowna,constituaient une force d'environ deux corps d'armée. Ceci explique pourquoi les Russes, malgré leur succès, atteint par un coup d'audace, ne purent en profiter pour avancer et pousser plus loin l'avantage obtenu. Le commandant russe avait appris que lJcnnemi préparait un grand mouvement offensif, et il décida de passer à l'attaque plutôt que d'attendre le choc de forces supérieures. Pris par surprise, les Austro-Allemands fléchirent avec le résultat que l'on sait, mais dès qu'ils se furent ressaisis, lés Allemands opposèrent une résistance telle aux Russes que ceux-ci crurent bon de ne pas insister. Le bilan de cette heureuse, contre-offensive, tel qu'il est donné par le dernier communiqué russe, établit que le nombre des prisonniers faits depuis le 3 septembre entre la Sereth et la Strypa atteint 383 officiers et plus de 17,000 hommes. De plus 14 canons de gros calibde, 19 de petit calibre, et 66 mitrailleuses capturés. Depuis lors les Autrichiens annoncent l'occupation de Dubno. La situation en Perse est redevenue sérieuse, et le gouvernement semble impuissant à maintenir l'ordre. La gendarmerie, mal ou pas payée, est mécontente, et les intrigants allemands, qui sèment l'or à profusion, ont beau jeu. La gravité de la situation est illustrée par le fait que le consulat général britannique a été attaqué par la foule et la sécurité des étrangers semble gravement compromise.Le grand-duc Nicolas, en prenant le commandement des troupes du Caucase, fera bien de suivre de près le développement des événements de ce côté. ORGANISATION ET DÉMOCRATIE L'organisation est le nom donné au nouveau socialisme d'Etat, qui s'est développé en Allemagne surtout depuis ces dernières années. C'est à son " organisation " que l'Allemagne doit, dit-on, sa force; quand les Alliés gagnent une bataille décisive comme la bataille de la Marne on entend, même les généraux, s'écrier, " C'est un miracle ! " mais si l'Allemagne remporte un avantage on l'attribue à son organisation. Pour les apôtres de l'organisation les peuples organisés sont appelés à dominer le monde; les autres sont voués à la défaite et à l'abaissement, il ne leur sera pas permis d'avoir une patrie libre, tôt ou tard ils finiront par être expropriés de leur sol natal pour cause d'incompétence à la mettre en valeur. Un écrivain anglais d'un grand talent, romancier et sociologue, M. H. W. Wells, a soulevé dernièrement dans la presse londonienne une intéressante polémique en commentant dans la " Nation," une brochure du professeur Van Gennep, de l'Université de Neufchâtel. Dans cette brochure, ayant pour titre : "L'esprit de l'organisation: contraste de la Formule française et anglaise en opposition avec la Formule allemande," le^ professeur Van Gennep donne son opinion sur les résultats de la guerre. Il prophétise que l'idée individualiste et démocratique triomphera par les Alliés et que son triomphe aura finalement pour conséquence la constitution d'une République des Etats-Unis d'Europe. NI. Wells sympathise chaleureusement avec ces espérances, mais il ne croit pas à leur réalisation, et voici en quels termes peu flatteurs pour son pays le cé lèbre écrivain anglais résumé les raisons de son scepticisme : " Le premier inconvénient de J'individualisme, prétend-il, résulte de l'inefficacité relative de tout gouvernement d'origine et de structure démocratique dans toutes les choses pratiques. Rien ne sert de nier que les Empires du Centre de l'Europe n'étaient pas seulement mieux préparés à la guerre que leurs adversaires, mais que,tout bien compté, ils ont fait face aux événements avec beaucoup plus d'intelligence collective, de volonté et d'énergie que n'en ont montré aucuns des Alliés sans excepter la France. Ils n'ont pas seulement réussi à mieux satisfaire à d'énormes exigences militaires, ils ont su maintenir avec plus de fermeté dans des conditions plus difficiles le côté matériel de leur vie nationale... Les arguments du gouvernement britannique ont été excellents, sa rhétorique a été admirable, mais il a été mou, indolent et niai préparé dans toutes les questions d'organisation matérielle. Il a troublé le sentiment national et n'a pas su en tirer parti. Il a eu manifestement peur de la presse et s'est montré trop sensible à la clameur publique. On a pu remarquer chez lui toutes les qualités et tous les défauts que l'on pouvait attendre d'une réunion d'avocats politiciens habiles dans l'art de présenter les choses sous un jour favorable, circonspects et habitués à " voir venir" l'adversaire, mais aussi incapables de prévoyance pratique, aussi étrangers au maniement des vraies affaires que des nonnes cloîtrées. Si les présents gouvernements de la Grande-Bretagne et des Etats-L'nis représentent la meilleure sorte de gouvernement que la démocratie peut produire, la démocratie est destinée, si ce n'est cette fois, la prochaine fois ou la fois d'après, à disparaître et d'être remplacée par une organisation d'Etat autoritaire."# • * Ce qui frappe d abord dans ce réquisitoire c'est l'extrême injustice de ses généralisations. Sans doute on peut reprocher aux avocats, et d'une façon plus compréhensive à tous les légistes, une tendance à préférer la parole à l'action et à croire que la première peut remplacer la seconde, mais cette règle n'est pas sans exception, et l'histoire reconnaîtra que M. Asquith et M. Lloyd George—pour ne citer que ceux-là—se sont, quoique légistes, montrées depuis le commencement de la guerre de remarquables hommes d'Etat. Les gouvernements de France et du Royaume-Uni ne méritent pas non plus le reproche que leur adresse M. Wells de ne pas avoir été prêts à la guerre comme l'était le gouvernement allemand. Entre la France et l'Angleterre d'une part et l'Allemagne de l'autre, il y avait une grande différence : c'est que l'Allemagne depuis 44 ans n'avait cessé de vouloir la guerre et, la voulant, avait l'idée fixe de s'y préparer, tandis qu'en France et en Angleterre non seulement on ne la voulait pas mais on n'y croyait pas. La plupart des hommes politiques français et presque tous les hommes d'Etat anglais, pour ne pas dire tous, étaient absolument convaincus que le petit-fils de la Reine Victoria ne commettrait jamais le crime de faire une guerre d'agression à des nations aussi pacifiques que la France et. l'Angleterre. Ce qui est surprenant c'est que dans de telles conditions la France et l'Angleterre aient été aussi prêtes qu'elles l'étaient. Malgré l'injustice de ses jugements sur les gouvernements alliés, M. Wells, qui .est quand même un démocrate, voudrait pouvoir opposer à l'Organisation alle-; mande une démocratie moins "imparfaite" que les démocraties existantes, et notamment que la démocratie britannique.Pour corriger les "imperfections" de cette dernière, pour remédier à sa " faiblesse relative," à son "incompétence pratique," il propose-deux moyens vraiment curieux. Le premier serait de réformer le mode d'élection des députés et de lui substituer la représentation proportionnelle. De la part d'un esprit aussi hardi que M. Wells, on ne se serait pas attendu à une proposition aussi anodine et aussi peu originale. La représentation proportionnelle apportera peu de changement à l'état de choses actuel. S! M. Wells suppose qu'elle mettra fin au gouvernement des partis, ou en d'autres termes au gouvernement bilatéral, avec ses défauts et ses incontestables avantages, il se fait de grandes illusions. Elle n'empêche pas l'opinion de se diviser en deux grands partis, le parti du statu quo, et même du retour en arrière, et le parti de la marche en avant vers le progrès. Le second moyen proposé par M.Wells pour rendre la démocratie britannique capable de rivaliser pour l'énergie, la méthode et l'efficacité avec l'organisation allemande, n'est autre que la suppression de la liberté de la presse. En France, durant la période dictatoriale qui suivit le coup d'Etat de 1851, le ministre de l'Intérieur nommait et révoquait les rédacteurs en chef des journaux qui pour paraître devaient obtenir une autorisation préalable et étaient supprimés après trois avertissements. M.Wells voudrait remettre en vigueur en Angleterre un régime analogue et même pire. Il demande simplement que tous les journaux soient possédés par l'Etat, c'est-à-dire par les gouvernements du jour. S'il n'était pas un démocrate, quel autre mode de musellement de la presse plus draconien pourrait-il nous offrir? # • * Tant que le mode d'élection du gouvernement démocratique n'aura pas été changé et tant que la presse ne sera pas totalement entre les mains de l'Etat, M. Wells doutera, il le déclare, que la démocratie ait réellement trouvé une effective méthode de gouverner. Mais il conservera à l'organisation allemande toute sa confiance. Si cependant l'on accepte la suggestion d'un autre écrivain renommé, M. Arnold Bennett, dans une réponse à M. Wells, publiée par le "Daily News," si l'on met en regard les résultats obtenus par le système autocratique allemand avec le système de la démocratique et libérale Angleterre, si l'on les compare, si l'on pose ces questions : quel est celui des deux pays qui a eu la plus habile politique extérieure ? quel est celui qui a le plus sainement administré ses finances? quel est celui qui est le plus estimé dans le monde? quel est celui qui a le plus de crédit moral et matériel? on est forcé de répondre que les affaires du peuple anglais sont plus sagement dirigées que celles de l'Empire germanique. Les gouvernements démocratiques ont certes commis des erreurs, mais les Allemands avec leur organisation si savante, si méthodique, si soucieuse du côté matériel des choses n'ont pas commis seulement des erreurs et des fautes, ils ont commis des crimes d'autant plus odieux qu'ils ont été plus mûrement: raisonnés. Ces crimes devront être expiés avant que ceux qui en sont respon-sables soient admis à se présenter comme! "le peuple suprême appelé à conduire la marche de l'humanité." P. LES OEUVRES BELGES EN EGYPTE. " 1 1 ' " * W Parmi les régions d'outremer dans lesquelles l'activité dç nos compatriotes s'est tout spécialement manifestée en ces derniers années, l'Egypte occupe certes l'une des premières places : La Banque Belge pour l'Etranger possède au Caire l'une de ses agences les plus florissantes ; les capitaux belges se sont intéressés dans la création de nombreuses sociétés foncières égyptiennes ; Héliopolis, là ville magique, sortie des sables du désert, a étécrééedetoutespièces par un -de nos financiers les plus émi-nents ; et ce sont les tramways d'une société belge qui menaient il y a quelques mois les élégants villégiateurs du Caire au pied des pyramides... Aujourd'hui l'Egypte, enveloppée elle aussi dans la tourmente de la grande guerre, est devenue l'antichambre des Dardanelles, la base des corps australiens et indiens et le lazaret où se soignent îcs blessés des batailles épiques de Gallipoli. Ainsi ia colonie belge, si nombreuse dans le payé, vit là-bas aussi dans l'atmosphère de la lutte, et elle n'a pas manqué, dès le début de la campagne, de mobiliser toutes ses ressources en faveur des compatriotes victimes de la guerre. C'est le Cercle Belge du Caire, sous le haut patronage du Ministre de Belgique, qui a pris la direction du mouvement. Dès septembre 1914 un premier envoi de 2,000 francs avait été mis à la disposition de S. M. la Reine afin que notre souveraine utilise cette somme pour les besoins les plus urgents. A l'heure actuelle, c'est plus de 110,000 francs qui ont été recueillis en Egypte et attribués au Belgian Relief Fund. Le Cercle Belge a également adressé une importante souscription à l'Œuvre des Asiles pour les invalides foelges de la guerre. Le consulat de Belgique, de son côté, a transmis à cette même Œuvre une somme de 2,000 francs, montant d'une partie du produit d'une loterie organisée par les dames belges à Héliopolis et de diverses souscriptions privées.Le ministre de Belgique de son côté a pu envoyer aux tranchées des Flandres 520,000 cigarettes, obtenues à titre gracieux, des principaux fabricants égyptiens ou soldées par le Cercle Belge du Caire. Tous les jours encore des fêtes sont données au profit des Œuvres belges, et aucune source de recettes n'est négligée pour augmenter le montant des fonds actuellement en caisse au Cercle Belge. Enfin, les dames de la colonie belge ont fait l'hiver dernier d'importants envois de vêtements et de marchandises, et dès maintenant elles consacrent leur inlassable dévouement à la préparation de nouveaux lots en vue de la campagne d'hiver qu'il faut encore prévoir. En rendant hommage à la colonie belge du Caire, qui a si bien mérité de la sorte la reconnaissance de ses infortunés compatriotes, il serait injuste de ne pas mentionner tout spécialement le nom de M. Henry Naus, directeur général des sucreries et raffineries d'Egypte et président du Cercle Belge -qui, depuis le début de la guerre, n'a cessé de se prodi-guer pour la cause des Alliés et de la Belgique. Qu'avec lui, nos généreux concitoyens des rives du Nil trouvent ici un témoignage de reconnaissance de leurs compatriotes pour leur belle œuvre de solidarité et leur inépuisable générosité. HENRY SEGAERT. BILLET PARISIEN. En serions-nous revenus aux mœurs de l'antiquité où en l'honneur des grands personnages et des héros on célébrait des jeux funèbres ? tout n'était que parade et mise en scène. On pourrait le craindre si on n'y mettait dès à présent bon ordre et si on n'imposait un peu de décence pour les morts qu'on veut honorer et qui tombèrent glorieusement pour la défense du sol et la dignité de nos cités envahies. La guerre ayant dépassé les douze mois, on a déjà commencé à célébrer des cérémonies commémoratives soit pour les soldats tombés les armes à la main, soit po„ur les victimes des cruautés allemandes. Rien n'est plus respectable, plus réconfortant et plus sain que ces cérémonies, aussi, faut-il veiller à leur conserver leur caractère de dignité patriotique. Cependant, on a eu le regret de constater en quelques circonstances récentes que certains organisateurs essayaient de profiter de ces réunions tristes et pénibles pour s'en faire des occasions de réclames intéressées ou électorales. Ici, c'est un administrateur incompris qui trouve l'occasion de se mettre en avant pour faire appuyer une demande de décoration, d'ailleurs imméritée. Nous avons d'autre part vu pendant une de ces cérémonies un de ces manifestants qui avait mobilisé des photographes et même un enregistreur cinématographique, tandis que le monsieur prononçait son discours, au moment convenu, le praticien s'est mis à "tourner'-' £endant que l'orateur raidissait sa taille, faisait; des effets de bras et de torse. Ça, on ne nous l'a pas dit, nous l'avons vu. A côté du grand homme local qui attend sa décoration, il y a l'homme politique député, ou simplement candidat qui, sous prétexte d'honorer les morts, vient débiter sçs boniments électoraux, soutenant sa prochaine élection ou posant simplement sa candidature. C'est à vous soulever l'estomac. Laissons à ces commémorations le caractère de grandeur et de dignité douloureuse qu'elles doivent avoir. Sous 'es vieux Grecs, il y avait aux anniversaires de morts de marque des pleureuses et même des pleureurs, qui tiraient profit de leurs larmes. Ce qui savaient le mieux se désoler en apparence recevaient un salaire important. Il ne faudrait pas ressusciter cette bizarre coutûme, sous une forme nouvelle. Les pleureurs d'autrefois tendaient la main pour recevoir quelques pièces d'argent, ceux d'aujourd'hui quémandent des faveurs qu'on ne leur doit pas ou des honneurs populaires auxquelles ils prétendent. C'est gâter par de bas calculs ces manifestations réconfortantes. Barbey d'Aurevilly, dans son style imagé, a écrit un jour : " Les tombes ne doivent pas servir de tréteaux politiques et on ne bat pas la grosse caisse avec les tibias des morts." Ce sont des conseils qu'il ne faudrait pas oublier. JEAX-BERNARD. S6éi^e année* No. 214

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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