L'indépendance belge

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30 oktober 1915
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s.n. 1915, 30 Oktober. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/057cr5p72s/
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S6ème annSe* No, 257 L'INDÉPENDANCE BELGE ROYAUME-UNI t ONE PENNY CONTINENT : 15 CENTIMES. (HOLLANDE : 5 CENTS.) t ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A.PARIS: CDOB HCUSE. TUDOR ST., LONDON. E.C. "• 1-LACi' UE iitf4 „+ TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.': \ 238 75 LONDRES, SAMEDI 30 OCTOBRE 1915. 13 MOIS, 9 SHILLINGS. \ ABONNEMENTS: j6 MOIS, 17 SHILLINGS, j CONSERVATION PAR LE PROGRES. 11 AN. 32 SHILLINGS. I CLtfHUWt; i Y d»t>u. itLSPH,: 1238-75. SOMMAIRE. LA SITUATION : L'Allemagne se préoccupe de la paix. —L'atii* tude des Alliés. — Nouveau succès français en Champagne. — Pertes considérables des Allemands en Russie. — Progrès des Italiens sur l'Isonzo. — Les Français à Stroumitza.—Progrès bulgares vers Mitro-vitza. — Le roi Georges victime d'un accident de cheval. — Le général Joffre à Londres. La vie rouge.—Franz Ilellens. Lettre de Hollande. — Dr Ter-wagne. Correspondance : L'impartialité. Lettre du Havre. — Pierre Nodrenge. Ligue des Patriotes. En Belgique. Echos. Etc. ,|.m m mu H|,--^WII jmjiuarnmTiTrTP— I II I II HIIIHI' III II l—ll 11 II ■■ lia ■■■!■ ■IIHBWgMBWnEWMWHWW» LA SITUATION. Samedi, midi. Russie du groupe des Alliés en lui o£- Les bruits de prétendues négociations frant Constantinople et les districts sla- 3e paix qui sont périodiquement mis en ves de la Galicie. lirculation par les milieux germanoplii- Tout le territoire russe occupé par les es se répandent de nouveau avec insis- Puissances Centrales, à l'exception de la ance. Pologne (qui serait érigée en royaume Il y â quelques jours, certains organes indépendant), serait restitué au Tsar, i-pagnols ont publié un télégramme de quant à la Turquie, elle serait dédomma- {ome annonçant que le prince Campo- gée de la perte de Constantinople par la «aie, sénateur italien et beau-frère du rétrocession de l'Egypte et par d'autres jriuce de Biilôw, aurait informé ses Avantages découlant de l'agrandisse- unis que l'ex-cliancelier de l'Empire ment de l'empire allemand ! oumettra incessamment au roi Alplîon- Une réponse indirecte à cette proposi- « et au président Wilson un projet in- tion vient d'être donnée par le gouver- liquaiil les conditions de paix que l'Ai- nement japonais, qui déclare adhérer, emagne serait prête à discuter. elle aussi, à la Déclaration des gouverne- Aujourd'hui, des journaux suisses an- ments français, russe et britannique, si- îoncent que le prince de Bùlow, parti eu gnée à Londres le 5 septembre 1914 par nission spéciale, avec deux autres hau- laquelle lesdits gouvernements s'enga- ;es personnalités, est chargé de trouver, gent à ne pas conclure une paix séparée ivec le concours de Monsignor Marcliet- pendant la guerre actuelle ! :e, la formule définitive pour la conclu- On a appris avec une vive émotion lion de la paix, et que Benoît NV agis- l'accident de cheval dont le roi George .1 ianfc comme intermédiaire, présenterait été victime au cours de son séjour récent lux Puissances de l'Entente. en France. Empressons-nous de dire que Tous ces bruits confirment que l'Aile- 1 état de Sa Majesté s est beaucoup amé- magne est pressée d'amener les Alliés à lioré et que tout danger de complication conclure le plus -rapidement possible, semble écarté. une paix avantageuse pour elle et qui Le général Joffre est arrivé a Lon- jaisserait ses innombrables crimes im- dres en vue de conférer avec lord Kit- punis, chener au sujet de certaines questions Or, les Alliés, est-il besoin de le dire, militaires. Le généralissime français a .eut résolus, plus fermement que jamais, été l'objet de chaleureuses ovations de i ne signer !a paix que lorsque, selon les ia part ds la population londonienne, paroles de M. Asquith, la Belgique aura Les nouvelles du théâtre de la guerre retrouvé tout ce qu'elle a sacrifié, los- sont plutôt rares. Bue la France sera assurée contre toute Sur le front français les Allemands nouvelle menace d'agression, lorsque les ont été expulsés d'une nouvelle section droits des petites nations seront pleine- du fameux ouvrage cîe " La Courtine,' ment guarantis, et lorsque la puissance en Champagne, où leurs pertes ojit été militaire de la Prusse sera définitive- de 200 prisonniers non-blessés et de 40C ment détruite ! hommes tués ou blessés. I M. Briand, le nouveau Premier fran- En Russie, les attaques allemande? gais, s'est exprimé dans le même sens contre Riga est Dvinsk continuent hier en autorisant le représentant du d'être repoussées aVec des pertes que le ' Times" à déclarer que le changement communiqué russe caractérise commt jtle ministère en France ne signifie nulle- cruelles." Dans le sud, la contre-ofïen- ment qu'il y ait un changement de po- sive austro-allemande n'a fait aucui: litique. progrès et une attaque particulièrement I La politique de la France se résume, a violente dans le secteur de Kumanovka. Bit le chef de cabinet, dans le mot " vie- à l'ouest de Chartorysk, a été repoussée pire." Quant à la définition que le nou- avec des pertes énormes infligées aux as »eau cabinet entend donner à ce mot, saillants. H]e ne saurais mieux la donner, a ajouté Les Italiens continuent d'attaquer sui H- Briand, qu'en répétant les paroles tout le front et leur artillerie réalise tous ■prononcées par mon prédécesseur et col- les jours des miracles d'audace et de ■lègue, M. Viviani, dans son discours du précision. V avril, lorsqu'il disait: " Nous 11e dé- En Serbie, les Français occupent h ■poserons les armés qu'après avoir.assuré ville de Stroumitza,mais les Serbesn'onl Va triomphe du droit, qu'après avoir em- pu se maintenir à Veles (Kuprulu), que Hpêeiié la possibilité du renouvellement les Bulgares ont repris. D'Uskub, qui ■;le pareils crimes, qu'après avoir rendu décidément est resté entre leurs mains. ■> Belgique son indépendance politi- les Bulgares avancent dans la di Hpue et économique, qu'après avoir re- rection nord-ouest vers Katschanik Hconquis l'Alsace et la Lorraine." V sur 1a- ligne Uskub-Mitrovitza. "La paix par la victoire," telle est Quant à l'attitude de la Roumanie, Kt telle doit être la devise de tout cabinet la " Hestia," d'Athènes, apprend ■français." qu'une entente entre les Alliés et la I Par paix, M, Briand entend la res- Roumanie est sur le point d'être con- ■tauration du droit de chaque pays de vi- due. Les offres au gouvernement de Bu ■vre sa vie propre; par victoire, il entend carest comprendraient la cession, par h ■la destruction du militarisme allemand ! Russie, de la Bessarabie. L'interven ne saurait, évidemment, mieux tion de la Roumanie commencerait pal B'tire, et ces mâles paroles sont la meil- le libre passage accordé aux troupes rus- ■Jeiire réponse qu'on* puisse faire aux ses de passer par le territoire roumain. ■Piiches manœuvres de nos ennemis. Si cette nouvelle était confirmée, h I fa dernière de ces manœuvres est celle défaite des Puissances Centrales serail ■JU! consiste à essayer de détacher la assurée à bref délai. LA VIE ROUGE. IEn face de la mort. Il est étrange d'observer comme la vie affirmer son triomphe, et qu'elle tient i s'insurge et s'obstine en face de la mort, planter son drapeau en face de l'ennemi S'l'on veut saisir la valeur réelle et poi- et sur ses Propres débris. Et son visags gnante de la vie, il faut aller aux endroits rou^! ra-vtde sf°S> ^«trèment colore elle se dispute avec la fatalité, clans Par l ^endie demeure dans e vent e «s réseaux inextricables de tranchées dans 1 ombre, dans le soleil et 1 accalmie ?» les hommes se serrent, alignés, con- c0mmc un SymboIe sans C6SSe renaissant tondus, sous le feu qui les guette, ou dans Le printemps dans les ruines. ectte interminable traînée de ruines que Lorsque je vis pour la première foi; ont les villes et les villages saccagés par les vastes plaines mondées, devant ces obus et l'incendie. petites localités à demi-détruites, Rams- ; est là que la vie donne une rude leçon capelle, Pervyse, Oostkerke, devenue; <-lix sceptiques et aux timorés ! comme de miimuiscules forteresses sui ■ ar un contraste étrange et saisissant, lesquelles s'acharnait l'artillerie enne- m.-imct de vivre, la volonté chez les mie, c'était au cœur même de l'hiver »i"Y" 'llrv°yants, se réveillent aux mo- par une journée de rafales et de plui; lts'n f ^'US ,'nattendus et aux places qui augmentait encore la désolation dt . Us nier>acées. 11 semble môme que paysage. Vraiment, il semblait que 1e 1 Uc iccherche le danger pour mieux mort avait définitivement conquis ce tu région. De loin en loin, cm apercevait 1 masse confuse d'un village détruit. C et là, émergeait de l'eau blafarde uni p gnon isolé, lamentablement déchiré, 1 quelques arbres se dressaient encon ' tordus, déchiquetés, sur des lagunes « boue obscure. Le spectacle était terrifiant, et il n' tait pas besoin de la voix du canon poi lui donner cet aspect qu'il semblait di voir revêtir pour toujoua's. Lorsque je revis les campagnes inoi dées au printemps, une transformatic miraculeuse s'y était opérée. On croya rêver. Sous le ciel tranquille et bleu, c larges parties de terre se découvrais toute roses de je ne sais quelles flora sons. Des coins de gazon frais bri laient sous un soleil merveilleux, et c< arbres sans forme, que l'on croya morts, avaient l'air de s'être redressé couverts die feuilles tendres. La ver du s'échappait on ne sait d'où, d'entre !< murs écroulés, peut-être de la boucl des morts ensevelis sous l'eau... Et st les lagunes engraissées par la boue, côté de petits monticules sombres q pouvaient être die s cadavres, des bêti vivaient encore, qui avaient passé on r sait comment l'atroce hiver dans ce d> luge ! Le renouveau et les hommes. Je me souviens de ce que fut le pri temps pour tous ces hommes accroup dans les tranchées. Le plupart avaie horriblement souffert de l'eau et c froid. Plusieurs en conservaient la ma que intérieure et sourde. L'arrivée des premiers beaux jours f une féerie. Elle transforma les corps les esprits. Il-n'est pas nécessaire de r dire ici l'extraordinaire faculté d'as: nidation du soldat à la guerre, mais est curieux de noter combien la vitali de ces hommes se renforce dans le da ger. Les longs mois d'hiver passés, printemps leur apparut comme l'a nonce d'une période d'activité nouvel! Cela se traduisit chez eux par des chan et des travaux. Chacun st ttrouva u: occupation, et l'on ne pensa plus ai souffrances de l'inaction dans le froi Il semblait qu'une vie en quelque sor normale reprenait pour eux. Un de mes amis, peintre de talent, | qui, dans les tranchées inondées, av< totalement oublié la peinture, se rep: soudain devant le spectacle du pri temps. Il parvint à se procurer des toi! et des couleurs. Et voici le côté piqua [ de la chose : tandis qu'avant la guer sa manière était mièvre et raffinée, brossait maintenant des toiles solide d'un coloris éclatant, chantantes, gc gées de vie ; et ses sujets, il les pren; dans la terre renaissante, devant h parmi les ruines qui semblaient se re' ver ! L'exemple de ce peintre, on le 1 trouve à d'autres degrés chez la plupe des soldats. Je me souviens d'une anecdote que r conta un sergent. Dès que les hostilit éclatèrent, un de ses amis, fils d'ho ' nêtes et calmes commerçants de Br ' xelles, s'engagea à l'armée. Ses parenl contrairement à son attente, ne s'opp sèrent nullement à son départ. Lorsqu les quitta, les adieux se firent dans boutique paternelle, et tandis que mère essuyait une larme, le père, c servait en ce moment un client, s'int< rompit un moment, puis, sans se dép: tir de son calme accoutumé, il embras son fils en lui disant d'une voix toute p ternelle : — Va, mon fils, la guerre te fera < bien ! Ce trait, malgré sa tournure un p paradoxale, n'est-il pas caractéristiqu Il y a des hommes à qui la guerre au rendu la vie... Le foyer dans les ruines. Mais c'est parmi les civils que l'< trouve les plus poignants exemples vitalité opiniâtre. On se souvient des habitants de M lines qui, obligés d'évacuer la ville à pl sieurs reprises, y revinrent cependant masse, sans se soucier du danger. A P< vyse, dont il ne reste plus une pierre c bout aujourd'hui, une partie de la pop lation refusa de quitter le foyer. On co; prit qu'il serait inhumain d'ordonn l'évacuation complète des communes l'humble morceau de terre qui était < ' meuré à nous, au prix d'efforts hén ' ques. Un grand nombre de ces terrie têtus payèrent de leur vie l'attachemc à leurs demeures ; il y eut des femm ; tuées avec leur enfant dans leurs br: : Cela ne fit pas fuir les autres ! Et ce c ■ est plus étrange, c'est que dans les ca\ ; où ils vivaient, sous les murs branlan • ils n'avaient pas renoncé à leurs ha • tudes pittoresques. J'ai vu une femi qui brossait le trottoir à grande eau c : vant sa maison à demi démolie. D i enfants jouaient dans les rues, malg l le bombardement presque quotidien, : je vis un jour deux gamins qui ari ' 1 AN. 32 SHILLING a chalent un nid de fauvette dans les à ruines de l'église, à quelques pas des i- tranchées de première ligne. ::t Des paysans sont demeurés dans leurs fermes, travaillant aux champs, sous les le obus, jusqu'à ce qu'un de ceux-ci eût démoli leur toit; et alors encore s'achar- > naient-ils dans les ruines ! ir Des habitants de Nieuport, obligés > d'abandonner leurs maisons rasées par le plus épouvantable bombardement qui i- ait saccagé le front belge, avaient cons-■n truit des abris souterrains aux environs, it et menaient là une existence de troglo-le dytes, exerçant de petits négoces parmi it les soldats qui partageaient avec eux leur i- soupe et leur bonne humeur ! 1- Ypres aussi donna longtemps l'exem-;s pie d'une résistance obstinée parmi la it population civile. Aujourd'hui, les der-s, nières maisons sont tombées; mais avec -e quel magnifique courage ne vit-on pas ;s rester les hommes jusqu'au dernier mo-ie ment. Les bombardements successifs ir n'avaient guère modifié leur train de à vie. Sur la grand'place, en face des ai Halles massacrées, des échoppes se dressaient encore, les jours de marché, ie comme â l'ordinaire, plus clair semées, i! est vrai. Les cafés épargnés demeuraient ouverts. Comme j'étais entré un jour dans l'un d'eux, le patron m'invita à " visiter '" son étage dont une partie ?7 était démolie par tin obus. C'était de-IS venu une curiosité de la maison, et 11 l'homme faisait les honneurs avec une 'l! sorte de fierté nullement désolée. Cha-- * cun en prenait son parti et entendait vivre malgré tout. u!: Je me souviens d'un autre détail pit-et toresque. Bien que la cathédrale fût en-Ç" tièrement démolie, le sacristain s'obsti-nait à demeurer à sa garde. Il est vrai qu'elle contenait encore des choses prête cieuses parmi ses ruines. Il continuait à n~ servir de cicerone aux étrangers, rares, 'e sans doute, qui passaient par là. Au lieu Q" de la description des trésors, il leur re-e- traçait l'histoire de la destruction, le ts chapitre émouvant de ce drame sacré 10 d'un nouveau genre; et il tenait en ré-serve des souvenirs soig-nensement triés d- parmi les décombres, débris de vitraux, î r.% — s-. de moulures, et autres objets pieux brutalement mutilés... Le triomphe de la vie. Si l'on s'écarte du front, pour revenir à l'arrière, cette poussée de vitalité, étrangement têtue, décroît graduellement. J'ai pénétré dans quelques milieux, à une distance assez grande du front. Bien que la guerre n'y ait fait aucun ravage, on y sent tout de suite une vie moins intense que celle qui se dresse là-bals, en face du danger quotidien. Si l'on entre dans un de ces réduits, où des réfugiés s'entassent autour d'une table commune, on commence à sentir la misère et sa' lassitude. D'où vient cet extraordinaire attachement au milieu que les hommes manifestent surtout dans les moments les plus critiques et de préférence en face même die la mort? C'est peu de dire que l'homme est un être sédentaire, que l'instinct le rive à l'endroit de ses habitudes et de son bien. Il est vrai qu'il gairde fermement ancré dans sa mémoire le souvenir des rudes* travaux qui lui ont fait acquérir ce qu'il possède. On ne quitte pas sans peine un tel passé. Mais ceux qui sont demeurés quand même auraient pu fuir comme tes autres, certains de trouver bon accueil. Ils ! ne l'ont pas fait; .ils se .sont laissés tuer plutôt que d'abandonner "leur vie." Il y a autre chose qui gouverne l'entêtement de l'homme jusque devant le trépas.1 Il y a le besoin de vie, la volonté de vivre ; plus encore : il y a cette puissance mystérieuse qui veut que la vie se manifeste sur les tombeaux, pour bien affirmer qu'elle est la plus forte, la plus belle, qu'elle ferme toutes les blessures et efface toutes les souffrances. Les peintres anciens s'exercèrent souvent à composer une suite à la mort. Le "Triomphe de la mort" fut un de leurs thèmes favoris. Le spectacle dont nous venons de parler serait digne du pinceau des maîtres futurs. Ils y trouveraient les éléments d'un thème non moins'émouvant, éternel, le "Triomphe de la vie." FRANZ HELLENS. LETTRE DE HOLLANDE. ■n ■ ^ 1 — n" La situation en Allemagne.—Le renchérissement des vivres. nt re II ne faut pas ajouter foi aux coirres- i! pondances qui paraissent régulièrement :s, pour raconter que dams les grandes ir- villes d'Allemagne on ne se douterait lit pas que le pays mène une guerre terri- li, ble. Les observateurs Impartiaux qui re- e- viennent de Berlin n'ont aucune diffi- e- culté à énumérer les nombreux symptô- rt mes du malaise de la capitale même de l'empire de proie. La population ouvrière ne souffre cruellement, les boutiques des és quartiers populaires sont désertes, beau- n- coup de maisons sont à louer ; le diman- u- che ce n'est plus la gaieté de jadis, plus :s, de chansons, C'est le calme froid même o- dans les ballades 'aux environs de la 'il grande viiMe. Ce qui frappe surtout le la peuple, c'est le prix toujours croissant la des denrées ialiimientaires de première né- ui cessité. Des mouvements de protesta- •r- tâoins vîoOien-tes ont déjà été signalés à tr- Berlin, à Cologne et à Aix-la-Chapelle, sa Cette situation a préoccupé les diri- a- géants du mouvement ouvrier. Contre le renchérissement des vivres. lu La Commission général© des syndicats et la diroction du parti démocrate-socialiste ont adressé un mémoire énergique au chancelier de 6? l'Empire: Elles réclament des mesures complètes j-q contre le renchérissement des vivres. Le mémoire s'exprime comme suit: "Les soussignés se permettent une nouvelle fois d'attirer l'attention de votre excellence sur l'insupportable augmentation de prix de nos vivres. 31} Notre peuple se trouve devant un danger grave et ^ _ c'est une tâche importante de la politique intérieure de détourner oe danger. Parmi les nombreux sacrifices que fait le peuple allemand, ceux qui lui sont imposés à cet égard ne sont pas dictés par la force de la situation économique et ils ne sont pas non plus à déclarer inévitables. Cil Nous n'avons présentement pas de surabondance »r- de vivres, cependant nous en avons suffisamment j à notre disposition pour que nous soyons à l'abri de là famine. Nous devrons cesser, à un plus U- haut degré qu'auparavant, de consommer cer-Tl» tains articles parce que la production du pays ne couvre pas les besoins, mais, par bonheur, nous . pouvons les remplacer par d'autres en couvrant ainsi ce qui manque. Constammefot encore nous [e- rencontrons l'avis que la population doit être oduquée poui économiser en consommation et que cela p#ut se faire lo plus directement par le relèvement des prix. Nous devons agir de la façon nt la plus résolue contre ce fait." £S Le mémoire discute l'augmentation ^le prix du beurre et du saindoux, par laquelle la popula-tS* tion pauvre doit se priver de l'usage de ces vivres, [U1 e ans que les gens en bonne situation de fortune es soient contraints de faire de même et il réclame L en outre un prix maximum pour le bétail : ',' " Le» manque de viande et de graisses fait paraître indispensable que l'on organise un avarie teme de répartition «semblable à celui qui se pra-[c- tique pour le pain. Nous savons fort bien que cette répartition n'a que peu d'importance pour la population pauvre, parce qu'elle est déo'à vouée ré à des rations médiocres, mais on doit faire com-££ prendre aux gens qui ont de la fortune que c'est la guerre et que se limiter est une obligation." Ensuite on réclame une réduction du prix des pommes de terre, et en particulier une nouvelle diminution du prix maximum de la fécule et des préparations de pommes de terre : * Les prix élevés qui 6e pratiquent actuellement pour la farine de seigle ne sont aucunement! justifiés. Ils donnent de3 bénéfices inouïs <iux entreprises Le3 prix élevés de ces produits ne servent qu'à faire augmenter la valeur des produits fabriqués de pommes de terre et ainsi à faire monter les prix des pommes de terre." En conclusion, le mémoire dit : " Nous sommes bien éloignés de ne pas tenii? compte des frais de production plus élevés qui incombent à l'agriculture, mais ces pris dépassent, de beaucoup les limites justifiées. Il signifient de3 bénéfices de guerre qui ne sont pas médiocres C'est contre cela que nous protestons. Les manœuvres pour /aire monter le prix des denrées deviennent pires de jour en jour. Le nombre de ceux qui réclament du Gouvernement d'agir éner-giquement sans égards pour les spéculateurs dé* pourvus de conscience, augmente de plus en plus. Ce ne sont plus, depuis longtemps, les délégués du prolétariat qui s'adressent au Gouvernement pour demander de l'aide en l'occurrence et pour élever des réclamations. Il est manifeste que le mécontentement au sujet de l'attitude hésitante des milieux officiels augmente dans les milieux de la classe moyenne et des fonctionnaires à salaires peu importants. Vraiment, il est grand temps qu'on agisse énergique ment." Cet appel pressant est significatif. Le mécontentement a gagné les couches moyennes. Nous sommes aux portes de l'hiver. Quelle sera la situation dans trois ou quatre mois? Ils auraient peut-être bien raison ceux qui prétendent que l'Allemagne ne sera plus qu'une façade qui s'écroulera tout d'un coup. Ainsi soit-il! Le prix du sang. La "Kôlnische Volkszeitung" du 25 reproduit le démenti du Havre à propos de la nouvelle répandue par ce journal au sujet des emprunts du Gouvernement belge, et ajoute : "La seule chose vraie dans ce démendi du Gouvernement belge c'est que le îoi des Belges n'est plus en état d'offrir le moindre gage. Par contre, le roi Albert sacrifie quotidiennement le sang et la vie du peuple belge, rien que pour être dans les bonnes grâces du roi d'Angleterre." Est-ce assez ignoble? Et ce sont les assassins de Dinant, de Louvain et de toute notre population paisible qui osent parler ainsi ! , On ne connaîtra jamais jusqu'ici à quel point d'abjection sont descendus les Allemands qui ont envahi notre pays. Un fait monstrueux dont je garantis l'exactitude : Un des assassins de Baeckalmans et de Frank a fait argent d'un mouchoir trempé dans le sang de ses victimes ! Il l'a vendu pour Fr. 500! Jusqu'où iront-ils donc, ie:) monstres? Dr TERWAGNE.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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