L'indépendance belge

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22 december 1914
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s.n. 1914, 22 December. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/599z030409/
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«Sème année. No. 339. L' INDEPENDANCE ANGLETERRE: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES. Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. ! LONDRES, MARDI 22 DECEMBRE 1914. Conservation, par le Progrès. LA BELGIQUE AFFAMEE Au secours, les Neutres ! Les nouvelles que, de source privée nous recevons de Belgique, sont na vrantes. L'on n'y manque pas encore de nour riture... à la condition d'avoir de l'ar gent. La farine fait toutefois défaut ei de nombreux endroits, et partout la mi sère, qui est grande déjà, menace d prendre d'affreuses proportions. Le chô mage est à peu près général. Les moyen de transport font défaut. Des stocks d< matière première ont été enleves par le Allemands pour les besoins de leur indus trie. L'épargne ouvrière est épuisée. 1 Un ami m'écrit de Bruxelles que, mal gré tout le dévouement apporté â l'or ganisation des œuvres de solidarité, l nombre des mendiants s'y accroît d< jour en jour : l'on ne peut plus parcouri l'avenue Louise sans en rencontrer uni cinquantaine. La situation est plus mau vaise encore dans certaines régions in dustrielles. Il y a des communes où le: neuf-dixièmes des habitants sont à char ge de l'assistance publique, et ces com munes elle-mêmes voient approcher li moment où elles seront sans ressource: et ne pourront plus nourrir personne. Le: populations civiles de Belgique envoien ici des émissaires pour nous avertir d< leur détresse et pour appeler à l'aide. Et nous, que l'hospitalité anglaise me à l'abri de pareille détresse, mais qu payons de l'exil le droit d'exhaler notri douleur et notre colère, et de crier notn indignation, nous avons pour devoir di répéter inlassablement la plainte étoufféi qui nous arrive à travers les lignes aile m-ancl^s. Alerte ! Tout un peuple se meurt ! Et jamais plus odieux bourreau ne tor-tura plus innocente victime. Il est des documents que nous ne ces serons d'invoquer que le jour où l'Aile magne ne trouvera plus, parmi les ci toyens de pays neutres, un seul défen seur. Lé discours prononcé le 4 aoû; 1914 à la tribune du Reichstag par 1< chancelier de l'Empire d'Allemagne es' l'un de ces documents. " Nos troupes, déclara cyniquemeni M. de Bethmann-Hollweg, ont occupe Luxembourg et ont, peut-être, déjà pé' nétré en Belgique. Cela est en contradiction avec les prescriptions du droi: des gens... L'injustice que nous commet-tons de cette façon, nous la réparerons dès que notre but militaire sera atteint.' Or, après avoir fait un pareil aveu, ceux au nom de qui parlait M. de Bethmann-Hollweg. osent, dans leur inconscience, infliger à la Belgique un traitement qu'interdiraient les conventions ds la Haye même à l'égard du pays le plu< justement attaqué et vaincu. Les Allemands n'ont en effet respecté sur notre territoire aucune des règles établies pat ces conventions pour la sauvegarde des populations civiles. Ils se sont'comportés comme des bandits, et le dénûmenf actuel de la Belgique est la conséquence de leurs rapines. Et je ne fais pas en ce moment allusion aux innombrables châteaux, villas, maisons ou maisonnettes, qui ont été pillés par des officiers et des soldats allemands pour leur compte particulier, je ne parle pas des pianos, de l'argenterie, et des meubles de toutes sortes qui ont été expédiés de Belgique en Allemagne. Je veux parler des réquisitions opérées et des contributions réclamées par les autorités allemandes. Aux termes des conventions de La Haye, les réquisitions ne peuvent être faites que pour les besoins de l'armée d'occupation, et elles doivent itre en rapport avec les ressources du rays. De même les contributions ne peuvent être levées que pour les besoins de l'armée ou de l'administration du territoire. Or, dès leur arrivée à Bruxelles, les Allemands ont réquisitionné d'énormes quantités de vivres. Il tombe sous le sens, porte une étude que m'a fait parvenir un juriste demeuré à Bruxelles (2) que ces énormes quantité de vivres n'étaient pas destinées à être consommées sur place par l'armée d'occupation de Bruxelles, mais qu'elles devaient servir à l'entretien pendant un certain temps des formidables armées d'invasion de la France et même de celles combattant contre notre propre Pays. Tout le monde a pu voir emballer f ces vivres ; chacun se souvient des en ' droits caractéristiques où ils devaien être conduits. D'autre part, il n'est pas douteux noi plus que ces réquisitions n'étaient pa , en rapport avec les ressources de la vill - et dé ses faubourgs ; après y avoir fai droit, l'agglomération bruxelloise s- . trouvait dans le dénûment le plus absoli - et sa population était sérieusement me i nacée de famine." Pour contre-valeur de ces réquisition î furent remis des " bons " payables à 1: - caisse communale de Bruxelles qui ; pense-t-on, devait en imputer le montan ; sur la contribution de guerre dont elli 5 était frappée. En effet, dans le procès-verbal de l'ei ) tretien que l'admirable bourgmestre d< - Bruxelles, Max, eut avec le comman - mandant des troupes allemandes quan< î celles-cî allaient faire leur entrée dans 1; - capitale, et où se trouvaient indiquée: r les réquisitions de vivres, la ville d< î Bruxelles et les faubourgs étaient mi: en demeure de payer à titre de contribu tion de guerre, une somme de 50 mil lions de francs, et la province de Braban en outre, une somme de 450 millions. Cette dernière contribution représen tait à elle seule 295 francs par habitant ou 1,475 francs par foyer, si nous pre nons comme type moyen de la familh 1 celle qui se compose de cinq personnes i le père, la mère et trois enfants. L< Brabant compte en effet 1,522,941'ha f bitants et le budget annuel de cette pro vince ne s'élève pas à neuf millions, s mes souvenirs sont exacts ! Aussi, tandis que les communes df l'agglomération bruxelloise sont en traii de payer la contribution de 50 million: de francs dont on a frappé celle-ci 3 l'administration provinciale, elle, s'es; trouvée dans l'impossibilité absolue dt ' s'exécuter. Messieurs les Allemands on bien voulu, paraît-il s'en rendre compte avant d'ordonner aucun nouveau massa cre, mais ils ont " imposé à la populatior de Belgique une contribution de guerre s'élevant à 40 millions de francs à payei mensuellement pendant la durée d'une année, les deux premières mensualité; étant à réaliser au pluï; tard le 15 janvier 1915 " ce qui fait, de par ce seul jar-gon, 480 millions dont le sixième devn être payé le 15 janvier prochain. Cela vient après d'exorbitantes réquisitions qui ont à peu près entièremen dépouillé le pays, et après d'énorme; contributions de guerre que les Allemands ont fait payer à de très nombreuses villes pour " leur châtiment,' car il est entendu que ces brutes sanguinaires ne font que "châtier" les Belges comme ceux-ci le méritent ! Ce serait à se tordre, si ce n'était auss effroyablement tragique. Et d'après des renseignements qu: viennent de me parvenir, les réquisitions continuent. Elles sont faites par des "commandants de district" sans qu'i' soit tenu le moindre compte des facultés de la population civile ni de ses besoins. Il est même expressément déclaré par les autorités allemandes que la contribution de guerre de 40 millions par mois n'empêchera par les réquisitions " dans les zones d'étapes de l'armée active." De plus, un peu partout, des soldats allemands continuent d'être logés et nourris chez les habitants. Les contributions de guerre levées par les Allemands en 1870-71 et leurs réquisitions ont soulevé de véhémentes pro testations. " D'après un rapport dressé au ministère des Affaires Etrangères de France, porte une étude de M. Ferraud-Giraud, conseiller à la cour de cassation de France, publiée dans " La France judi-ciare " de 1880, il est constaté que dans les 34 départements envahis les contributions de guerre se sont élevées à 3S millions, les impôts perçus par l'autorité allemande à 49 millions et les réquisitions à 327 millions, total 415 millions." On le voit, ces contributions et réquisitions, pour considérables qu'elles aient été, ne sont pas comparables, à celles qui pèsent aujourd'hui si lourdement sur notre malheureux pays. En Belgique actuellement les exigences de l'ennemi ne s'arrêtent que devant l'impossibilité absolue d'y satisfaire. Pilles tendent à " épuiser systématiquement le pays occupé," ce qui est contraire à l'esprit et à la lettre des conventions de La Haye. Nous sommes à l'entrée de l'hiver. Que seront devenus au printemps.prc- - chain les six ou'sept millions d'êtres t sont restés chez eux en Belgique ? Pour se conformer aux prescripti î du droit des gens, l'on a désarmé 5 populations civiles de Belgique. E ï sont entièrement à la merci du vainqu t du moment. Mais à cette obligatior ; se soumettre, qu'impose le droit des g î aux populations civiles, et que celles - Belgique ont respectée,en correspond autre pour les vainqueurs : celle de j ; téger les populations qui n'ont pas ! part aux combats. , " L'occupant, a dit M. A. Brenet, (5 t doit exercer sa domination que dans ; limites marquées par les besoins de armée où l'intérêt des populations." i Et notre savant compatriote, M. Eri ; Nys, a écrit dans son traité de D . International : " Du fait de l'occupa' i ne résulte point de droit de souveraine t toutefois de l'élément négatif de ; suppression en fait de l'autorité léj : et de l'élément positif de l'envahi: ; ment, découlent une obligation de i - tection de la part de l'Etat occupant - une obligation de soumission de la i t des habitants." C'est donc bien au mépris du D - des Gens, qu'achève de s'accompli , cette heure un crime atroce contre populations civiles de Belgique. Etats-Unis essayent de venir à 1 secours. Que tous les pays neutres joignent à eux. Que l'on donne, que donne ! Et aussi que l'on agisse p ne pas donner en vain ! Que les pi i sances neutres, se montrant prête: défendre les droits de l'Human ; empêchent les Allemands de détour i à leur profit, directement ou ind:re< ; ment, le morceau de pain que les Bel | devront à la pitié des nations ami ; Le morale moderne, V i ne veut e : complice de l'abominable crime, ne p : abandonner tout un peuple à , géôliers qui, froidement, pour sei - leurs desseins de domination et de c i quête, le font mourir de faim. EMILE ROYEF 1. Voir dans la "Lettre de Hollande" qn'a pu : "l'Inclé endatice Beïga " du 18 décembre, la de= ; tion do la situation économique de la Belgique d'à un article du " Vonvaerts." 2 Cette étude très documentée et très précise • montre comment dans leur occupation de Bruxt i les Allemands ont en tous points violé le droit g-ns et les conventions internationales, trouv mieux sa pla^e dans une revue de sociologie, d'hist • ou de droit, que dans un journal quotidien. Les d ^ teurs de revue qui désireraient la publier, peu s'adres er à moi en m'écrivant au bureau de ** 1*3 ' pe'idance " 3. M. Max pensait avoir obtenu que cette cont: . tion fût réduite à 20 millions. Man quand cette soi i fut à peu p-ès payée, les Allemands reproduisi leurs prétentions du prem'er jour. Les proti ■ tions de M. Max entraînèrent son arrestai Qnant à la contribution de guerre, elle fixé"1 à ^5 millions. Mais pu "e temps aprèi ville fut frappée d'une amende de 5 millions. "L'I pendanre " a raconté comment, d'après un u allemand qui est contraire à toute justice, la avait été punie du fait particulier de deux de agent* de policé qui ne fai-ant d'ailleurs que 1 devo.r, s'étaient permis d'arrêter des agents se< , de la police allemande, alors qu'il avait été affin M. Max qu'il n'en existait pas. Les deux agents be furent condamnés à ci q eî à trois ans de prison l'autorité militaire allemande et 'amendedeômill r-porta au chiffre primitivement fixé de 50 milli W contribution de guerre à payer par l'aggloméra Bruxelloise. 4. D'après une dépêche envoyée de Be: le Gouvernement allemand a déclaré à séance des conseils provinciaux tenue à huis samedi dernier à Bruxelles, que si les 40 mill étaient régulièrement versés, les réquisit seraient dorénavant payées. Nous ne savons s propos, qui n'est d'ailleurs que propos d'; mand, s'applique également à la " zones d'étap 5. La France et l'Allemagne devant le T International pendant les opérations militaire la guerre de 1870-71. NOTES DU JOUR. Paris, le 18 décembre 191' Un abonné de " L'Indépendance Belj me demande quelques précisions sur la le de Guillaume II à la princesse Anne Hesse, sa belle-sœur, lettre qui avait si irrité Pie X et qui ne devrait pas être différente à Benoît XV auprès de qui succèdent depuis quelques temps t d'émissaires du Kaiser. Vo-ici les rénseignements anecdotiq qui me sont demandés : La princesse Anne-Marie de Hesse qi épousé en 1888 le prince Henri de Pru: le frère de l'empereur,. s'est convertie catholicisme romain, abandonnant la r gion protestante, en mars dernier. G laume II lui écrivit une lettre véhéme de reproches, dont voici la phrase pi cipale : " Je hais dch hassé) cette religion i tu as embrassée. Tu accèdés donc à c< religion romaine dont je considère ia c qui truction comme le but suprême de ma vie." Voilà qui ne concorde guère avec les ons avances que Guillaume II ne cesse de faire les en public aux catholiques. Iles Cette lettre fut donnée par la landgrave eur fle Hesse au cardinal Kopp qui était i de l'homme de confiance du Kaiser auprès du ens Vatican et quand le cardinal-archevêque de de Breslau mourut, un membre de centre fut une mis en possession de la fameuse lettre et la >r<?" publia, ce qui provoqua une sorte de scan-?ris dale qu'on parvint à étouffer à grand'piene. Pie X fut très affecté par cette lettre ) ne dont il voulut connaître l'original, car 'es suivant un procédé facile, on s'était em-son pressé de déclarer que c'était un faux. Du reste Guillaume essaie de peser sur lest ]es esprits catholiques par tous les moyens. rQ1t En Espagne, il a su se créer de véritables .ion sympathies dans le parti ultramontain qui :'-e ' ne cache pas ses sentiments de ger'mano-|a philie pour l'Allemagne. Le prétendant ' dom Jaime de Bourbon, le successeur de jse- ][)on Carlos qui, lui, est favorable aux Allies, >r^ a pourtant conseillé à ses partisans d'être modérés et impartiaux, ce qui lui a valu d'être expulsé d'Autriche, et il se trouve, m'écrit-on, en ce moment, à Rome. r ^ On agit de toute manière sur Alphonse jeg XIII dont les sentiments en faveur de la ^es Triple Entente ne sont pas douteux, mais eur sa mère, Maris-Christine, très religieuse, se est une archi-duchesse d'Autriche et les l»on parents bavarois ne cessent de harceler le our souverain. Quand récemment, le roi d'Es-jis_ pagne donna 10,000 francs à la souscription 3 à des réfugiés belges, on obtint qu'il envoyât ité, pareille somme à Vienne pour les réfugiés ner de la Galicie. De cette façon cet acte :te- public de sympathie pour les Alliés perdait ges sa signification. Le " Bayerische Kurier " es ! écrivait à ce sujet: " Il est évident que ,1e ître roi Alphonse pouvait difficilement se désin-eut téresser des souffrances causées par la des guerre dans le pays de sa mère. Naturelle-"vir men-t il ne peut s'agir ni d'armes, ni d'ap-on- provisionnements que la neutralité interdit."Ce n'est pas ce qu'on désirerait à Vienne bliéa et à Munich; et à Nymphembourg chez le cnf" prince Ludwig-Ferdinand, on n'a pas re- ,près - i • i>r- . . nonce à voir l'Espagne intervenir pour qu! l'Allemagne et l'Autriche. C'est à cet ordre :1^ d'idées qu'il faut rattacher la présence à ;rait Munich, puis à Vienne de l'infant Ferdi- oire' nand Maria, fils du prince Ludwig-Ferdi- yent nand de Bavière et beau-frère du roi n'é- Alphonse. Cet infant est rentré à Madrid ,ibn. apportant les voeux et les intentions de nme toute la famille bavaroise et autrichienne, rent Ces déplacements sont l'indice de l'activité Ion. inlassable de l'Allemagne. Mais on a des fut raisons de croire que ces intrigues resteront >. la sans résultat; le temps est passé où les sage lestions de famille dictaient la paix et la ville guerre. D'ailleurs, peut-on oublier que 1a lenr ^eune reine d'Espagne est une princesse are™ anglaise? né à Néanmoins toutes ces influences expli-par quent les tendances hostiles aux Alliés de ions certains milieux espagnols. Nous ne partira '°nS paS de 'a camPaSne de journaux qui, 0 à Madrid comme ailleurs, a été organisée "lin, par l'Allemagne avec un art incomparable pour recevoir les inspirations de l'agence L" Wolff. JEAN BERNARD. ions 1 ■' ■ i i u» i ce m- CE QUE PENSENT LES -h SUISSES. 5 de Il est intéressant de connaître les , opinions diverses qui ont cours dans les pays spectateurs du drame actuel ; c'est : [ pourquoi nous reproduisons les extraits , 0 „ suivants de correspondances émanant " , de Suisse—mais ayant des sources ' de différentes : : F " L'Indépendance Belge," Londres. Monsieur le Ré-dacteur, < : On vient de me communiquer " l'Indépendanoe " ! du 25 nov. contenant un article très intéressant i se sur les sentiments amicaux des Suisses envers les ! Alliés. Cet article est absolument oonforme à la ] ant réalité lorsqu'il ne s'agit que de la Suisse-française. i Les Suisses-français ont admirables pour les i alliés et spécialement pour les Belges. < Malheureusement il n'en est pas de même des i Suisses-allemands. Dès qu'on débarque dans une ville de la Suisse- 1 !I a allemande, comme par exemple à Zurich, on ren- i ÎSÇ contre près la gare dans la, rue principale, une > ' demi-douzaine de doches qui ne vendent que des ] au journaux de Berlin, Munich ou Francfort, et qu'ils 1 .. offrent à grands cris dans leur accent de pur < ell- prussien. Aux vitrines des librairies et marchands i m de journaux, on ne voit que des illustrés allemands e „ montrant les teutons victorieux partout. nte ^es Suisse-allemands, à peu d'exception près, f ne lisent que des journaux allemands, ils croient { in- tout ce qu'on leur raconte et ils finissent forcément par avoir les mêmes sentiments que les aile- c mands. ! 1 3Ue En arrivant en^ Suisse j'ai été stupéfait d'en- j 1 tendre les questions qu'on me posait sur les j :tt€ Belges, questions qui résultaient évidemment de c bruits tendancieux lancés partout, dans les pays f €S" neutres, par les Allemands dans le but d'excuser J 'Everyman' 21, Royal Terrace, Edinburgh Journal international de Littérature, de Politique, et de Science sociale. Rédacteur en Chef : CHARLES SAROLEA "Everyman' est le meilleur hebdomadaire a dix centimes publie dans l'Empire britannique. 'Everyman' publie chaque semaine un supplément belge spécial et est l'organe de la politique de reconstruction beigo-britannique. 'Everyman' par la propagande de M. Charles Sarolea, a deja réuni 900,000 frs. (neuf cent mille francs) pour les victimes belges de la guerre. 228 leur actes honteux commis en Belgique. On me demandait : JEst-il vrai que les femmes belges se rendaient sur le champ de bataille et, même dans les hôpitaux pour crever les yeux des blessés allemands/ Est-il vrai qu'on a trouvé sur des soldats belges des doigts, garnis de bagues, qu'ils ont coupés aux soldats allemands blessés ou morts ? iisl-il vrai que des soldats français en uniîorme travaillaient dans les forts de Liège avant la déclaration de guerre? Est-il vrai que Le gouvernement- belge avait armé des milliers de francs-tireurs qui ont tué lâchement une quantité de soldats allemands qui se promenaient paisiblement dans les rues des villes belges qu'ils occupaient? Jb.st-il vrai que le ftoi des Belges avait conclu une entente secrète avec l'Angleterre pour repousser une invasion éventuelle du territoire belge par les Allemands et qu'il a ainsi violé lui-même la neutralité de la Belgique avant les Allemands? Je pourrais citer de nombreuses questions de ce genre. Tous ces bruits ont évidemment été répandus par les Allemands qui, se sachant en défaut, n'ont rien trouvé de mieux que d'accabler leurs ennemis des pires méfaits qu'ils ont commis eux-mêmes, ayant pris comme devise: Calomniez, calomniez, il restera toujours quelque chose! En effet, grâce à tous ces mensonges ils sont arrivés a leur but non seulement en Allemagne, mais dans tous les pays de langue allemande somme la Suede, Norwêge, Danemark et la Suisse-allemande.Ce résultat est d'autant plus surprenant qu'on a toujours détesté les allemands en fauisse et même dans la buisse-allemande. On les appelle seulement les " Schwaben," et ce serait la plus grande Lnsulte que 1 on pourrait faire à un Suisse de l appeler Schwabe." Il y a même un proverbe ïue tous les enfants connaissent en baisse* Zurich serait une belle ville si les Allemands qui l habitent, mangeaient > tous les juifs et s'ils mouraient ensuite de l'indigestion. Je crois que les Alliés se sont laissés devancer par les " Boches " s: non, il leur eût été bien acile de conserver les sympathies qu'ils avaient ivant la guerre; mais voilà, les Alliés ont le droit oour eux et ils n'ont pas cru devoir démentir tous ces bruits tendancieux lancés par les sujets lu Kaiser. Le public ne demanderait pas mieux que d'être renseigné plus complètement et d'entendre aussi a cloche des Alliés. On m'a dit bien souvent: A la bonne heures, îous entendons avec plaisir un autre son, les jour-îaux d'ici ne publient que les récits copiés des ournaux allemands! " Ce sont surtout les journaux locaux du canton le Saint-G-all et des Grisons qui sont franche-nent " dochophiles. V Je dois cependant reconnaître en toute sincérité îue tous les grands journaux politiques de la suisse-allemande sont absolument neutres, de nême que le gouvernement suisse et les militaires. :i est strictement défendu à ces derniers de parler îolitique. Je pense qu'il serait utile pour la cause des tlliés que les pays neutres fussent également bien •enseignés par nous et je crois que si vous voulez snvoyer de temps à autre votre honorable journal i quelques grands quotidiens suisses et peut-être lussi danois, suédois et norvégiens, cela contri-merait beaucoup à leur ouvrir les yeux et à modi-Ler leur opinion. Ce n'est évidemment pas l'opinion de ces petits >ays qui fera pencher la balance de la victoire sur e champ de bataille, mais il est toujours pénible le savoir que des bandits ^ont encore la sympathie de ces pays neutres grâce à leurs mensonges hontés. Les Allemands se donnent une peine " kolos-ale " Pour entretenir soigneusement cette opinion avorable et ne négligent rien dans ce but. Ils inondent la. Suisse do brochures, oir-ulaires et documents illustrés de toutes espèces, a plus petite librairie, le plus petit kiosque de ournaux reçoit régulièrement tout ce qui voit le our dans les fabriques officielles de mensonges lu Kaiser. Une de ces fabriaues se trouve à Jena; lie s appelle: " Kriegsnachrichtenstelle Jena." ai eu l'occasion de mettre la main sur trois d«

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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