L'indépendance belge

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s.n. 1914, 14 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x05x63c721/
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S5S ANNÉE Samedi 14 mars 1314 ADMINISTRATION ET REDACTION lYs rue de» Sables, itruxelies BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours? ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE JtlîiOlJE. U» an, 20 if. 6 sisis, 10 fr. 3 mott, S fr. dnEHIHIMflMU » 28fr. - ;5 fc. » 8fr. ïimiCEa » 40fr, » ut r> me. ÉDITION HEBDOMADAIRE llntirnitionil» et d'0utrs-m«rl » pages, paraissant le mercredi 11 an..,, > fraoci Six mol» 1S francs L'INDÉPENDANCE ihok emtioss ms Jars, — sir pages BELGE sosseetitrot rle 12 ebofiesa ■V 5 9 Wl s.nstn u tçataes Les annonces sont reçues5 À BRUXELLES : ans bureaux du jotfàftl» A PARIS : 11, piace de la Bourse» A LONDRES ; chez MM, Jobn-F. Jones & Cfi9 qO Snow Hiil, E. C.; à l'Agence fîavas, n<> 1£3» Cheapside E. C.; et chez Neyroud & Fils, LfàL hoi 14-18, Queen Victoria Street, et T. 6, Bpowû8U Ltd, n° 463, Queen Victoria Street. % AMSTERDAM : chez Nijgh&Van Ditmar, Rokin, 2* A ROTTERDAM : même Drme, Wynhaven, 413. ^ ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et £& SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf AI036^ Jft1 ITALIE ; chez MM. Kaaaenstein & Vogler, à Milajt Turin et Rome. tîèîSEW-YORK : T,B, Browne, Ltd, it East42nd Street# Aujourd'hui : Revue politique. £n Angleterre. — Le budget de la marine. — A la Chambre des communes. Eu Russie. — La défense nationale. — La réorganisation de l'armée. Eu Italie. — La crise. Au Mexique. — Une note du gouvernement américain. En Autriche. — A la Chambre autrichienne. En Serbie. — La mise à la retraite du général Misitéh. Lettre d'Italie. Notes du jour. En France. — Les accusations contre M. Cailloux. — Les travaux parlementaires. En Belgique. — Le Congo. Chronique mondaine. Les Revendications ''as petits fonctionnaires. Les Réformes congolaises. Le Journal de tous. Les Lettres et les Arts. Informations financières et industrielles.— Nouvelles diverses de nos correspondants. Les dépêches suivies de la lettre A sent celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BPiUXELLES, 13 mars. Revue Politique Tandis qu'une partie de la presse allemande poursuit sa campagne contre la Russie, on a le souci bien naturel à Saint-Pétersbourg de mettre les choses au point afin d'enlever tout prétexte à une campagne pangermaniste. C'est ainsi que Ivl. Sasonoff, ministre des affaires étrangères de Russie, a exposé à un collaborateur d'un journal russe l'attitude actuelle du -gouvernement de Saiilt-Eétersbourg. Il a déclaré — c-e qui est d.'ajlleurs l'évidence même — q.ué la.Russie a augmenté son armée parce que 1 Allemagne, avait considérablement augmenté la sienne et que l'Autriche avait-suivi l'Allemagne dans cette voie. Si la Russie a pris ces mesures, c'est parce qu'elle aussi entend maintenir la paix. 11 est logique,en effet, qu'un régime de paix armée les puissances s'efforcent de garantir l'équilibre en maintenant une proportion équitable entre leurs forces respectives, de telle sorte qb'un groupement ne puisse l'emporter sur l'autre. Dans ces conditions, si une puissance augmente ses armées, les autres doivent logiquement augmenter les leurs dans les mêmes proportions. Aussi M. Saso-nofî n'attache-t-il qu'une médiocre importance à une campagne de presse qui ne reflète certainement pas les intentions des gouvernements et il a insisté sur le fait que les troubles qui pesaient l'année dernière sur les relations austro-russes sont dissipés. Les déclarations du ministre des affaires étrangères sont donc tout à fait rassurantes en c-e qui concerne les intentions de la Russie. D'autre part,, on attribue au ministre de la guerre russe des explications très précises publiées à Saint-Pétersbourg au sujet des mesures militaires dont l'opinion allemande paraît s'inquiéter si vivement. La Russie poursuit depuis cinq ans sa réorganisation militaire — ce qui est très naturel étant, donné que ce fut par le fait de la faiblesse de ses armées au lendemain de la guerre russo-japonaise qu'elle ne put exercer son influence historique lors de la crise qui survint à la suite de la brutale annexion de la Bosnie-Herzégovine à. l'Autriche-Ho'ngrie. A l'ancien plan de campagne qui avait, un caractère dé-fensif en se basant uniquement sur des forteresses à la frontière de l'Ouest, la Russie a substitué un plan de campagne offensif, qui implique la nécessité de transporter à plus de dix mille ver-stes à l'Ouest de la ligne primitivement fixée la base des opérations. L'armée russe sur pied de paix est actuellement augmentée d'un tiers. L'artillerie a été pourvue d'un armement nouveau; le service d'approvisionnement a été réorganisé de manière à paner à tous les risques d'insuffisance de munitions. Mais si les efforts russes tendent à l'oubli de la doctrine de la défensite, l'armée russe réorganisée et préparée à tourtes les éventualités n'en constitue pas moins un élément de paix, puisque ceux Siui pourraient avoir des intentions agressives y regarderont à deux fois •savant de provoquer dans ces conditions l'offensive russe. Sans doute, le fait que la R.ussie abandonne sa méthode traditionnelle de la défensive pour adopter la méthode offensive peut inquiéter l'Allemagne, mais les voix les plus autorisées en Allemagne même ne proclamenl-ïlles pas constamment qu'en cas .de guerre continentale la victoire sera, à lélui qui saura prendre le plus résolument l'offensive? Pourquoi l'adoption d'un plan général offensif serait-il plus 'dangereux, au point de vue de la paix générale, de la part de la Russie et de la France que de la part de l'Allemagne et de l'Autriche? Aussi longtemps que nous suivrons un régime de la paix ar mée, il laut s'attendre au développement de la course aux armements puisque la façon dont la question se trouve posée ne permet pas d'envisager un autre moyen de maintenir l'équilibre. Le seul remède à cette situation est dans la limitation des armements, mais cela ne peut être obtenu que par l'accord parfait de toutes les puissances, accord qui n'a pu encore être établi jusqu'ici par suite des résistances de l'Allemagne à toutes les propositions faites dans" ce sens. La réorganisation de l'armée russe, qui répond exactement à ce qu'exige la sauvegarde des intérêts russes et la sauvegarde des intérêts généraux de la Triple-Entente, ne justifie donc en rien la campagne que poursuit une partie de la presse allemande et l'on est amené à supposer, dans ces conditions, que cette campagne a uniquement pour but de préparer l'opinion à une nouvelle augmentation des armées allemandes. Il est question au Portugal de revenir sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, non pas que l'on veuille restaurer l'ancien ordre des choses, mais on a le désir de travailler sincèrement à l'apaisement des esprits dans la jeune république. Le cabinet présidé par M. Machado a donc déposé un projet tendant à la révision du décret de séparation. Cette révision ne sera pas ce que les cléricaux espèrent, mais elle atténuera dans une large mesure l'àpreté de la lutte qui se poursuit actuellement sur le terrain religieux. Le principe de la séparation de l'Eglise et de l'Etat restera à la base de la loi, mais on supprimera les dispositions vexatoires du décret, de séparation et on servira réellement par là l'esprit de tolérance qui doit prévaloir dans un régime de liberté religieuse. Il est à remarquer que le leader démocrate, M. Affonso Costa, lui-même, qui fut l'auteur du décret. de séparation en sa qualité de ministre de la justice du gouvernement provisoire, admet la revision actuellement proposée, -à condition que l'esprit même de la loi n'en soit pas altéré. Le gouvernement portugais fait, œuvre sage en s'engageant, dans cette voie, car il enlèvera par là tout prétexte à l'opposition réactionnaire pour entretenir une agitation qui, si factice qu'elle soit-, suscite de constantes difficultés au nouveau régime. Nouvelles de l'Étranger ALLEMAGNE AU REICHSTAG La circulation aérienne Au cours de la aiscussuon en première lecfamë du projet de loi sur la ci/rcuLatiion aérieame, M. Lewakl, directeur au ministère, a exposé- que par suite <M grand développement de la circulation aérienne, il était nécessaire de la réglementer par une loi. Nous possédons, dit-il, vingt et un dà-rigeaMes, lin grand nombre ci'aéroplanes, seize grands abris pour dirigeables et de nombreux points d'appui pour dirigeables ainsi que des terrains d'aviation. L'Angleterre -et l'Autriche ont déjà établi das lois à cet égard en 1911. La France a ensuite élaboré un projet. Certes on doit laisser ouverte la voie de l'air, qui donnera peut-être lieu avec le temps & des services de transport aérien organisés par des sociétés, mais on doit au;ssi établir une démarcation nécessaire entre les dangers que les appareils aériens peuvent faiie courir à la collectivité et les risques que les fabricants de ces appareils doivent assurer. De même que les navires allemands ont conquis la confiance du peuple allemand, de même nous espérons que les ingénieurs allemands réussiront à porter l'aéronautique à un tel degré de perfectionnement qu'en céda aussi l'Allemagne soit supérieure à toutes les autres nations. (Applaudissements.) Au cours de ia discussion-, la majorité des orateurs ont exprimé leur regret que la circulation aérienne ne soit pas l'objet d'une réglementation internationale. Le député socialiste Landsberg a recommandé pour le oas où l'Angleterre ne serait pas disposée actuellement à une réglementation internationale d'obtenir cette réglementation avec d'autres Etats. Le projet de loi a été renvoyé à la commission. (a) ANGLETERRE Indisposition du marquis de Crewe Londres, jeudi, 12 mains. Le marquis de Crewe, secrétaire d'Etat pour l'Inde, a élé pris d'un malaise à. la lin d'un discours qu'il prononçait à une réunion de l'industrie des mines, hier soir. Il a été conduit à son hôtel. Il s'est rétabli à une heure avancée et son état est maintenant satisfaisant. (a) Le budget de la marine Le budget de la marine pour 1914-1915 s'élève à 1,280,750,000 francs. Le nouveau programme comprend quatre cuirassés, quatre croiseurs légers et douze torpilleurs.L'n • document annexé au budget de la marine dit qtte le personnel en officiers et an marins est accru de 5,000 hommes pour les navires en chantier et pour pea-mettre à, la nouvelle organisation de la flotte de se compléter graduellement au fur et à mesure que les puissances étrangères augmenteront leur marine de gu-erre et aussi pour fournir des hommes aiux services léronautiques. Le coàt totaj du nouveau programme navai pour le personnel, le matériel, les travaux an chantier et les anmernenta est évalué à 14,817,000 liv. st., le servtoe aéronautique non compris. D s'etevoit i'an passé à 18,824,000 liv. st. D ; • cette année beaucoup d'arriéré __ dans les constructions de navires. H s'agit donc de rattraper te temps perdu. (a) ■X- * » Un document annexé au budget de Ja marine porte que la somme totale destinée ! aux nouvelles constructions, non compris le service aéronautique, est de 18,373,000 liv. st; et que l'an passé, y compris les crédits supplémentaires dernièrement votés, elle était de 17,360,000 liv. st. Le budget prévoit une somme de 3,000 liv. st. pour le département du service aéronautique. (a) CHAMBRE OES COMMUNES Répondant à de nombreuses questions au sujet du <( home rule », M. Asquith a annoncé qu'il ferait une déclaration générale lundi prochain. A une réponse à une question concernant le timbre de 10 centimes entre la France et l'Angleterre, le ministre anglais a fait la déclaration suivante : « Certaines personnalités se sont offertes à combler le déficit que Le timbre de 10 centimes pourrait amener dans les caisses du Trésor, mais le gouvernement regrette de ne pouvoir accepter l'assistance d'initiatives privées en ' cette matière. Un amendement au budget de l'armée demandait que l'on prît en considération le sort malheureux des femmes de soldats ' qui ne sont pas en subsistance dans les | casernes comme le sont un certain nombre d'entre elles. Cet amendement ne fut repoussé que par 249 voix contre 212. La faiblesse du chiffre de la majorité provoqua les applaudissements frénétiques de l'opposition. (a) AU PARLEMENT SUD-AFRICAIN Le Cap, jeudi, 12 mars. Le Sénat a voté en seconde lecture le bill approuvant les actes du gouvernement pendant les derniers troubles. Un député travailliste seulement a voté contre, (a) AUTRICHE-HONGRIE A LA CHAMBRE AUTRICHIENNE Le président exprime les condoléances de la Chambre à l'occasion de la catastrophe causée par une avalanche de l'Orthler survenue le 5 mais. M. Svika, tchèque radical, donne sa démission à la suite de l'inculpation relevée contre lui d'avoir: entretenu des relations avec la police. Les Tchèques agrariens radicaux contir nuent leur obstruction, pour empêcher la discussion des projets de- loi à l'ordre du jour. A la fin de la séance, Al. Soukup, socialiste tchèque, demande au président de flétrir au nom de la Chambre la -trahison de M. Svika. Le président répond que si l'inculpation dirigée contre M. Svika est vraie,il partage l'avis de M. Soukup. (Applaudissements.) M. Choc, tchèque radical, déclare que le parti jeune-tchèque et Le gouvernement sont iesponsabies de l'affaire Svika. Son parti a rempli complètement son devoir en •sommant M Svika de démissionner. M. Heilinger, qui n'appartient à aucun parti, .'Accuse au sujet de la même affaire le gouvernement de corruption. Il est rappelé à l'ordre. M. Groos, de l'Union allemande, propose en présence d. l'obstruction tchèque, de mettre pour la première lecture le projet de loi augmentant le chiffre des recrues à l'ordre du jour de la prochaine séance. Cette proposition est adoptée par 181 voix contre 147. Il y a cette année beaucoup d'arriéré dans la construction des navires. Il s'agit donc die rattraper le temps perdu. (a) CHINE Nouvel emprunt Londres, vendredi, 13 mars. Une dépèche de Pékin au « Morriing Posât « dît que les agents des maisons Arrastrong et Krupp ont conclu un - emprunt de 2,500,000 liv. st. avec les provinces die Kouamg-Toung et Kouang-Si,- garanti par l'impôt sur les propriétés- foncières. (a) EQUATEUR La révolution Quito, jeudi, 12 -mars. Le président de la République, le; général Léonidas Plaza, a battu les révolutionnaires qui occupaient la ville d'Esmeraklas. Le reste du pays est dans un ordre complet. La révolution est considérée comme terminée » (a) GRECE Un duel politique Athènes, jeudi; 12 mars. A la suite d'un vif incident qui s'est produit à la Chambre, M. Théotokis, leader de l'apposition, et M. Zavitziançs, président de la Chambre, se sont rencontrés sur le terrain. Deux balles ont été échangées sans résultat. (a) ITALIE La crise Rome, jeudi, 12 mars. 1 Le bruit court que M. Sdnnino a refusé la mission de former le ministère et a in-iiqué au Roi M. Giolitti comme seul capable de constituer le nouveau cabinet, (a) JAPON Les scandales dans la marine Tokio, vendredi, 13 mars. M. Iwohara, directeur de la maison Mitsui, est détenu en prison par un ordre - du procureur qui examine le scandale naval tans lequel une maison allemande est impliquée. , Les principaux journaux déclarent ce matin que les derniers développements du scandale se réfèrent à la construction d'uni vaisseau en Angleterre, aiu sujet duquel le l'ioe-amiral (Matsuka a été interrogé atten-ivemeiu par la procureur,, (a) I V.Ï «i ÔUU rIMa» MEXIQUE Une note du gouvernement américain Londres, vendredi, 13 niai-s. On mande de Washington au » Times » que M. Bryan, secrétaire d'Etat, a envoyé ce matin une note au général Garranza, insistant sur le droit des Etats-Unis de traite' avec lui au noin des étrangers qui ne sont pas représentés dans le nord du Mexique. (a) PÉROU — On mande de Lima : La Chambre a été convoquée pour reconnaître le gouvernement. Le manque le quorum a empêché l'assemblée d'adopter les résolutions. Les partis politiques *e sont divisés. Le peuple réclame des élections générales. (a) ROUMANIE La revision de la Constitution Bukarest, jeudi, 12 mars. L'exposé des motifs du projet relatif à la révision de'la Constitution a été tu aa-jourd'lmi peur la première fois au Parlement. Conformément à la Constitution, deux autres lectures auront lieu chacune à quinze jours d'intervalle. La Chambre actuelle sera ensuite dissoute et l'on procédera à l'élection de l'assemblée constituante.RUSSIE La défense nationale Saint-Pétersbourg, jeudi, 12 mars. La commission du budget de la Douma a adopté un projet de loi concernant l'ouverture conditionnelle de crédits en 1914 en vue de lu construction de navires de guerre et la mise-en état d'ouvrages dépendant de la marine, ainsi que des ports de guerre, des stations de télégraphie sans fil et des points de couverture. Au cours de la discussion relativement à l'éibblissemerat de nouvelles fabriques de poudre, la coinmiission de la guerre et' de la marine s'est prononcée à l'unanimité en faveur de la monopolisation 'de la fabri-cati n des poudres entre les mains du gou-vea'nerneo.t.■lr 4 * La commission de la marine de la Dou-ma discute la question de l'illégalité de la conclusion du contrat passé par le ministre de la marine avec une maison anglaise. La majeure partie de la commission a dé-clarA que le contrat est préjudiciable aux inté-its de l'Empire et que les conditions offertes par une maison française étaient inacceptables. *** Le conseil des ministres a décidé de confier la constitution de la compagnie du chemin de feir méridional à un groupe d'entreipireneurs soutenus financièrement ■ par uni consortium de banques françaises. *** Le conseil des ministres a décidé de laisser substituer à Yalta l'état de proteotion extraordinaire jusqu'au ' mois de septembre 1914. (a) La réorganisation de l'armée Paris, jeudi, 12 mars. Le çorrespondani du « temps » à Saint-Pétersbourg télégraphie le résumé suivant des déclarations aimoncées comme provenant du ministre de la guerre. Le correspondant ajoute qu'on considère ces déclarations comme une répj.use i la campagne allemande, réponse d'autant plus autorisée, dit ie correspondant, que ,.on seulement elles ont été signées par leur auteur mais que le texte en a été approu 'é en haut lieu. Voici, d'après le « Temps », ces déclarations : « La Russie poursuit en silence, depuis cinq ans, sa réorganisation militaire. Jusqu'à présent notre plan, en cas ce guerre, •avait ur. caractère défensif en se basant .-aides forteresses, à la frontière de .'ouîsl. Maintenant nous avons renoncé à cette tactique pour adopter l'offensive. En orisé quence, nous transportons, d'après • no i-veau plan, les opérations à plus de mille verstes à l'ouest de la ligne primitivement fixée. Après maintes transformations,nous avons aujourd'hui une armée sur pied de paix augmentée d'un tiers avec une cavalerie qui est peut-être, au point de vue du nombre, la première du monde. Cette armée est prête à tous les points die vue.Nous avons apporté des transformations importantes dans l'artillerie munie actuellement d'armes perfectionnées qui dépassent même tes canons français et allemands. Le service d'approvisionnements des projectiles est organisé de telle façon que l'artillerie russe ne souffrira plus,comme dans les précédentes guerres, de l'insuffisance des munitions. Le. service du génie a fait les mêmes progrès. Les sphères militaires russes n'accordent pas une importance exagérée à la valeur des dirigeables en temps de guerre et donnent leur, préférence aux aéroplanes. La Russie accorde une attention particulière aux appareils géants Sikersky qui peuvent être autre chose que des éclaireurs. L'armée, en cas de conflit, non seulement sera puissante quant au- nombre mais bien instruite, parfaitement équipée, munie de tous les perfectionnements de la technique militaire actuelle. Nos efforts tendent vers l'oubli de la l'.cheuse doctrine de 1a défensive; mais l'instrument qu'est notre armée est préparé surtout à la guerre par le désir de conserver la paix. Pour les Etats agressifs les préparatifs russes peuvent être désagréables car ils opposent un obstacle trop sérieux aux convoitises que suscite notre immense territoire et c'est dans ce sens qu'il faut comprendre le mécontentement de la presse étrangère. » La n Liberté » publie des déclarations analogues à celles du « Temps » et ajoute que ces déclarations, qui étaient primitive- i ment destinées au u Rouslcoie Slovo », ont été publiées aujourd'hui par la « Gazette de 1 la Bourse » qui les donne comme émanant d'un très haute autorité militaire (c) : SERBIE Le cas du général Misitch Belgrade, jeudi, 12 mars. Répondant à l'interpellation relative à la mise à la retraite du chef d'état-major adjoint général Misitch, le président diu conseil a déclaré que cette mesure avait été prise sur la proposition du ministre de la guerre, proposition à. laquelle le gouvernement s'était rallié. Au cours des débats, les orateurs de l'opposition ont insisté sur ce faiilt que le ■ chef d'état-major adjoint n'était pas responsable de l'insuffisance des dispositions prises lors de l'incursion albanaise. Ils ont affirmé que s'il avait été mis â la 3'etraite, c'était parce que le gouvernement voulait s'affranchir de toute responsabilité au sujet de cette affaire. Le président du conseil a répondu que le chef d'état-major adjoint avait personnellement pris les dispositions assurant la sécurité de la frontière. Ces mesures ayant été insuffisantes, c'est donc bien lui qui est responsable. La Skoupchtina a rejeté par 60 voix contre 38 un ordre du jour blâmant 1e gouvernement, (a.) TURQUIE Réforme utile Consfantinoipte, jeudi, 12 mars. Le ministère de la marine a décidé de créer un poste d'inspecteur des côtes ottomanes et de surveillant général des douanes. On dit quie ce poste sera occupé par un spécialiste angfais, qui entrera pour une période de trois ans au service de 1a Turquie. (a) 'rWyn i "^"^rKnrrmriw- r • Lettre d'Italie La crise. — Le rôle des radicaux dans la préparation de la crise. — Prévisions. ROME, le 8 mars. Nous voici donc .en pleine crise ministérielle. L'événement était prévu, mais on pensait que ceux' qui avaient le moyen de le provoquer n'auraient brusqué tes choses qu'après le vote des mesures financières dont la Chambre devait entreprendre l'examen après l'adoption de la loi concernant tes dépenses occasionnées par la guerre de Libye. C'est la défection des ministres appartenant au groupe radical,' MM. Sacchi et Credaro, qui a déclanché tes ressorts qui devaient déterminer la crise. Ces deux-ministres se sentaient mal à l'aise depuis le jour où, pour des raisons de solidarité ministérielle, M. Giolitti les avait forcés à voter contre la motion de M. Comandini, favorable au divorce. Vous n'ignorez pas que le divorce ets en général, tous tes chapitres de la législation laïque font partie intégrante du programme radical. Ce vote souleva donc une vive indignation dans tes rangs du parti radical, qui désavoua les deux ministres considérés comme coupables d'apostasie. Un incident plus récent, dans lequel M. Giolitti désavoua un peu brutalement M. Sacchi, qui, en sa qualité de ministre des travaux publics, avait pris, envers M. Luzzatti, un engagement entraînant une dépense de 30 ou 40 millions par an en faveur des bonifications agraires, brisa tes derniers liens qui existaient encore entre tes ministres radicaux et 1e président du conseil. La rupture éclata dans le conseil des ministres qui a eu lieu avant-hier et où la discussion fut très vive. J'ai sur cette discussion des renseignements qui n'ont pas encore été divulgués et qui sont, on ne peut plus intéressants. Dans cette réunion, MM. Sacchi et Credaro déclarèrent que, en tant que ministres radicaux, ils ne pouvaient partager avec leurs collègues du cabinet la responsabilité du projet d'impôt global sur la richesse qui fait partie des mesures financières proposées au Parlement pour pouvoir faire face à la situation budgétaire créée par la guerre africaine. Cet impôt, en effet, a l'inconvénient, aux yeux de ceux qui le combattent, de forcer les détent.eûrs de la richesse à se dédommager par des expédients dont le poids retombe sur la classe ouvrière qui, à son tour, cherche une compensation dans l'élévation des salaires. La petite bourgeoisie, qui n'a aucun moyen de représaille, souffre des représailles du capitalisme et de celles du salariat et elle ferait les frais de la réforme fiscale proposée. C'est pourquoi cette classe s'est élevée avec un élan presque unanime contre cette réforme. Or, la petite bourgeoisie est précisément la classe qui fournit au radicalisme sa force principale et cela explique suffisamment l'attitude de MM. Sacchi 3t Credaro, qui ont fini par déclarer que, n'étant plus d'accord avec le programme financier du cabinet, ils étaient décidés 1 se retirer. M. Giolitti fit alors 1e beau ?este et, déclara à son tour qu'il ne voulait point rester au pouvoir après le départ de ses collaborateurs radicaux et }ue. par conséquent, le ministère tout sntier démissionnerait. Ceux qui connaissent tes dessous de la situation savent que ce geste n'a rien ^'absolument chevaleresque et que M. jiolitti, convaincu que sa position était levenue insoutenable, a voulu donner à sa retraite un caractère de spontanéité ?t d'élégance pour en adoucir l'amer-ume. Une fois la question de la Libye iquidée, la situation qui avait rendu "la ■ ;onquSte possible cessait automatiquement d'exister et, à une situation nouvelle, il fallait un ministère nouveau. ; Que fera 1e nouveau ministère? Je ne : mis ni prophète ni fils de prophète et je sais que toute prévision sur ce poinj pourrait être, demain, démentie par 1e, fait. Ce qui est certain, c'est qu'à la situation parlementaire qui vient de, finir, et qui avait pour base la concen-, tration des gauches jusqu'aux premières limites des éléments subversifs, républicains et socialistes, devra succéder vraisemblablement une concentration dont la base serait vers la droite. La question serait donc de savoir quels seront les hommes appelés à réalisen cette hypothèse.On donne déjà des noms, et on cite entre autres MM. Salandra et Luzzatti, qui sont, en effet, tes hommes politiques les plus directement désignés par la situation, actuelle des partis. Ces deux hommes appartiennent tous deux au parti modéré, avec cette seule différence que M. Luzatti représenta une nuance plus libérale que celle de son concurrent éventuel. Il n'est pas impossible, d'ailleurs, qu'ils figurent, l'un et. l'autre, dans la même combinaison. Ce qui serait intéressant, ce serait plutôt de savoir quel sera le nouveau titulaire du ministère des affaires étrangères, car on prétend qtie M. 1e marquis di San Giuliano est fermement résolu à s'en aller, non seulement parce que la partie diplomatique qu'il joue à propos de l'Albanie manque d'agrément, mais aussi parce qu'il est réellement souffrant et à grand besoin de, prendre un peu de repos. On parle beaucoup, pour sa succession, de M. TiU toiii, qui a déjà fait à la Consulta de longs séjours. 11 n'y aurait pas, dansi tes lignes générales, une différence très sensible entre la politique de M. di San Giuliano et celle de M. Tittoni, sauf une différence de nuance et d'intona-" tion. M. Tittoni est, comme M. di San Giuliano. un partisan de la Triple-Alliance; il jouerait donc a peu près te même air que celui-ci. mais avec plus de mesure. Je crois d'ailleurs que M.-Tittoni interprète la politique triplicistel de manière à la rendre compatible, au-tant que possible, avec une politiquei d'entente avec les puissances occidentales et qu'il attache à l'amitié de la France plus de prix que n'a semblé lui attacher le ministre actuel des affaires étrangères. Ce serait une raison pour accueillir avec faveur la nouvelle de son retour à la Consulta, faute de pouvoir souhaiter davantage, c'est-à-dire un ministre des affaires étrangères moins dévoué au svstème tripliciste. SILVIO. FRANCE ilotes du Jour (De notre correspondant.) Tout à l'heure, sur les quais, je viens d'acheter deux beaux volumes, pour un prix misérable deux francs. Ce sont Les Némésis, de Barthélémy, qui émurent si fort nos grands-pères de la Restauration et de Louis-Philippe. Les deux volumes furent édités sur beau papier par Pérrotin,avec quatorze.gravures sur acier de Raffet. Pas une page n'est abi-mée par ces vilaines taches de rousseur qui détériorent aujourd'hui nos livres au bout de six mois, le temps pour le chlore de manger ces produits inférieurs de la pâte de bois qui, dans cent ans, auront détruit toute la production de la librairie contemporaine- ce qui ne sera peut-être pas une grande perte. En relisant ces a'exandrins cahotés, ces cris de colère factices, ces indignations de parade, on se demande comment ce ventriloquent poète marseillais a pu exercer une si grande influence et provoquer de si grands enthousiasmes. Quand on songe qu'on faisait queue à la porte du libraire pour acheter plus vite le pamphlet hebdomadaire I Après cela, c'est le sort de tous, les pamphlets, leur durée est un feu de paille qui s'éteint aussi vite qu'il s'est enflammé. Relisez aujourd'hui, si vous pouvez, même Paul-Louis Courrier, et plus près de nous la Lanterne d'Henri Rochefort; tout vous paraîtra terne, morne,- quelque chose comme une fusée mouillée par la rosée et qui refuse de partir. Les Guêpes elles-mêmes d'Alphonse Karr, où il y a pourtant, de très loin en très loin, à glaner, paraissent bien fanées. La Cloche d'Ulbach, si substantielle, résisterait davantage, et pourtant c'est d'une lecture pénible. Oui, sans doute, vous me citerez Les Châtiments, mais ceci est une exception, c'est un chef-d'œuvre où, bien supéiv.eur à Junéval, Hugo a mis ses colères, ses rancunes, sa formidable indignation et quelques éclairs de génie. Qu il y a loin des Némésis, que toute l'opposition de 1830 applaudissait pourtant.Le style en est vieux et rappelle les manches à gigot. Cependant quelques traits pourraient être repris aujourd'hui si les écrivains qui luttent contre le gouvernement voulaient se servir de cette rhétorique démodée. Une « Némésis » e-t dirigée contre « la Chambre des députés ». Le poète se plaint, du manque d'exactitude: Fïélas! cinquante à peine, entendent ie signal, Joïnparsee réeis-nés qui, prêts à l'heure exacte, Chaque jour de la Chambre ouvrent le premier [acte. Cinquante! Nous serions très heureux ie les avoir à l'heure actuelle. L'autre matin, on a voté cent millions de dépenses du budget, de la guerre, et il y avait ;inq députés dans la salle, le président, }t un ministre; pas un de plus. Quel vide scandaleux au Palais Bourbon s'écrie Barthélémy. Cela n'a pas changé, lu contraire. Que faisaient donc les députés en

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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