L'indépendance belge

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s.n. 1916, 19 Mei. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4f1mg7gr5g/
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87ème année. No. 117 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 OENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION: BUREAU A PARIS : rtJDÔK HOUSE, TtJDOR ST.. LONDON. E G PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: | 238-_75 VENDREDI 19 MAI 1916. En vente à Londres à 3 h. le jeudi 18 mai. ( 3 MOIS, 9 SHILLINGS. } ABONNEMENTS: - 6 MOTS. 17 SHILLINGS. CONSERVATION PAR LE .PROGRÈS. ( 1 AN. 32 SHILLINGS. j LA SITUATION. »-«*, Jeudi, midi. L'offensive autrichienne sur le front ,méridional s'est poursuivie liier et a permis à nos adversaires d'étendre quelque peu leurs gains de la veille, dans la région de Fol-garia (Trentin). L'attaque ennemie s'est développée sur un front ,1e 25 kilorWètres environ, passant par Zugna-Torta, au sud de Rovereto-, par la vallée de la Terragnola jùsqu'à Piaz-za (sur le plateau de Folgariâ-Lava-rone).Le communiqué italien dit que cinq » «sauts successifs livrés contre Zugna-Torta ont été repoussés avec des pertes considérables pour les Autrichiens, qui furent repoussés et dont beaucoup de cadavres descendent l'Adige. Le communiqué de Vienne énumère une série de positions capturées sur le plateau de Folgaria et dans le val Terragnola, et affirme que le nombre des pri--onniers faits au cours de ces opérations s'est accru à 141 officiers et 6,200 hommes. De plus, 17 mitrailleuses et 13 ca-uoiis seraient tombés aux mains des Autrichiens.Sur le front occidental la journée d'hier s'est passée sans qu'il y ait eu des engagements d'infanterie de quelqu'im-prtance. Dans le secteur de Verdun, deux attaques ennemies exécutées au moyen de grenades, livrées l'une contre le Mort Homme, l'autre au nord de la Ferme de Thiaumont, ont été repoussée.-. En Artois les Anglais ont fait sauter des mines. Sur les autres parties du front, bombardement intermittent. Les aviateurs, eux, ont fait preuve d'une activité extraordinaire, et ou ne signale pas moins de 33 combats aériens dans la seule région de Verdun et 27 sur le front britannique. D'autre part, une escadrille française est allée bombarder une fois de plus la gare de Metz-Sablons îfc l'aérodrome de Frescaty, ainsi que l'ai.it j;evs centres militaires allemands' :!ans la région Argonne-Verdun-Metz. D'Amsterdam on signale qu'une violente canonnade a été perçue dans le sud d-u Limbourg venant de l'ouest. Il est probable qu'il s'agit du bombardement de la côte belge, auquel fait allusion un communiqué britannique, qui parle d'une rencontre entre quelques contre-torpilleurs et monitors anglais et des destroyers allemands. Ces derniers se retirèrent après un court échange d'obus. Le communiqué de Berlin dit que des aéroplanes allemands participèrent à ce combat au cours duquel une bombe aurait touché un des navires britanniques.Le secrétaire de l'Amirauté confirme la perte, en Méditerranée, d'un petit monitor frappé par un obus turc et incendié. • Les sous-marins ou les mines sont responsables de la perte de deux vapeurs: le "Batavier V' (hollandais) et 1' "Etre-tia " (britannique), coulés, l'un pendant le voyage de Londres à Rotterdam, l'autre à hauteur de l'Ile de Yew, au cours d'un voyage de Tampa (Florida) à La Pallice. A bord de 1' " Etretia" se trouvaient, à ce qu'on affirme, trois Américains, et à bord du " Batavier" un seul. Que fera le président Wilson si l'enquête démontre que dans l'un ou l'autre cas la responsabilité des sous-marins allemands est engagée ? Bien malin ggw i——i r qui pourrait le dire, car il n'est pas facile de pénétrer les sentiments de M. Wilson. Un jour il dit qu'on peut être " trop fier pour se battre," ce qui équivaut à jouer au " conscientious objec-tor " et le lendemain il envoye une Note qui, frisant l'ultimatum, implique le risque de devoir se battre; puis — le fait date d'hier — parlant de "sa politique étrangère," il définit la guerre comme un genre de folie, ajoutant que le devoir élémentaire de tout directeur dela'politi-que des Etats-Unis est de rester sain d'esprit ! Et dire qu'il suffira, demain, d'une torpille allemande pour entraîner le président Wilson et les Etats-Unis à cette folie ! M. Wilson. peut en croire les Belges qui ont été entraînés, " malgré eux," dans ce conflit, qu'e.ux aussi n'auraient pas mieux demandé que de garder cette sérénité d'esprit que M. Wilson et les Etats-Unis, à l'abri, ou à peu près, d'une agression allemande, affichent. Au reste, les Mexicains sont là 'pour prouver à l'incorrigible pacifiste qu'est M. Wilson, que la paix ne dépend pas des hommes ou des nations pacifiques, mais des aventuriers, chercheurs de mauvaises querelles qui ne s'en laissent pas toujours imposer par le code ou par des Notes et qui, au contraire, spéculent parfois—et, malheureusement, avec raison ■—sur l'esprit pacifique de leurs contemporains ou voisins, pour leur tomber dessus et les dépouiller. Ce n'est pas sans une certaine "appréhension qu'on attendait la réponse du docteur Wallenberg, ministre des affaires étrangères de Suède, à l'interpellation, du docteur Steffen sur la question des Iles Aland, choisie, comme on sait, par le parti des activistes et les pro-germains pour essayer d'entraîner la Suède dans un conflit avec la Russie. Le docteur Wallenberg, tout en reconnaissant que la question des Iles d'Aland est une question d'un intérêt vital pour la Suède, et que le point de vue suédois sur cette question n'a pas changé, s'est énergiquemnt refusé à se laisser entraîner dans la guerre. Le ministre a confirmé les déclarations officielles faites précédemment par le gouvernement lequel est décidé à observer une forte et stricte neutralité pendant toute la durée de la guerre. Le docteur Wallenberg a ajouté encore que le gouvernement ne voulait rien avoir à faire avec des querelles sur des questions de politique étrangère qui, d'une façon ou de l'autre, s'écartent du point de vue gouvermen-tal ! Ainsi se trouve liquidée, tout au moins provisoirement, une question que nos ennemis auraient bien voulu voir dégénérer en conflit. Un incident de ce genre eût d'autant mieux fait l'affaire des Allemands que ceux-ci ont grandement besoin d'une diversion quelconque-pour détourner l'esprit de leurs populations affamées de la crise économique que chaque jour ne fait qu'aggraver. La presse française et britannique publie, depuis quelques jours, des lettres hautement instructives trouvées sur les prisoniers de guerre allemands et dans lesquelles la misère, dans tout l'empire, est représentée comme insupportable. L'affaire Casement a eu la suite que tout le monde attendait. Sir Roger et son co-accusé, Daniel Julian Bailey, ont été renvoyés, sous l'accusation de haute-trahison, devant le Jury. LA RUSSIE DE DEMAIN. . . , , Interview du député russe Milioukhoff, — L'œuvre de la Douma. Le célèbre député russe Milioukhoff. chef du parti démocratique, nous reçoit avec la plus grande affabilité et veut bien 'epondre à nos questions concernant la Douma, dont il est une des illustrations, mettre en relief le rôle libérateur que jouera bientôt cette vaste assemblée parlementaire.Des le début des hostilités son action a «te considérable et avec le gouvernement elle a organisé la. lutte gigantesque pour la victoire. Son patriotisme s'est affirmé avec éclat et elle a secondé l'œuvre de la défense nationale de tout son pouvoir, non sans un élan admirable, une uuani-finté absolue. L'idée de progrès s'est dégagée de la tourmente et les libertés «hères au peuple ont grandi et se sont fortifiées. i'a, guerre libératrice a brisé le moule de la routine, et nous pouvons croire dans une Russie conforme aux aspirations de la nation. Elle a eu en un mot une puis-wujta répercussion sur no* institutions parlementaires dont le développement ne saurait être nié par personne." Les prochaines lois. M. Milioukhoff, ^'occupant de la Douma, nous annonce qu'elle rouvrira ses portes le 9 mai. Acette époque le voyage de la délégation parlementaire russe ne sera pas encore terminé, parce qu'elle doit, en quittant l'Angleterre, se rendre en France et en Italie. Mais son retour se fera assez rapide, pour qu'elle participe aux plus imjjortantes discussions. Le célèbre orateur parle de l'œuvre législative future avec une conviction pénétrante, et pendant qu'il en exjîose la genèse, nous retrouvons dans ses traits empreints de bonté, éclairés de vive intelligence, et dans ses regards, où la réflexion se trahit ■ profonde, comme le rappel de ceux de Lambermont, qui fut notre plus grand diplomate depuis 1830 et servit d'arbitre à plusieurs Puissances. ' La Douma, dit M. Milioukhoff, profitant de son initiative parlemeu- taire, a déposé des projets de loi dont le but essentiel est de donner à l'organisation de l'empire une base plus solide. Le premier concerne l'égalité la plus complète en ce qui regarde les droits des paysans. En 1861 s'est produite la grande réforme qui a supprimé le vas-selage. Mais ce magnifique progrès n'a pas été absolu dans son application; des couches rurales n'ont pas été. entièrement atteintes par la libération voulue et il faut arriver à une égalisation plus parfaite entre les paysans, d'où la proposition de loi qui va être examinée sans retard. Le second apportera à la loi sur la vente de l'alcool une affirmation éclatante. La Russie a souffert peut-être plus que d'autres paj's du fléau de l'alcool, il lui a fait un mal considérable. Pour la régénération de notre nation il est indispensable qu'il soit écarté. Sa suppression, sous sa forme de " vodka," suppression de sa fabrication, suppression de sa vente s'impose. Depuis que la guerre a permis cette réforme, la mesure s'est traduite par de multiples effets bienfaisants et je suis fermement convaincu que le peuple, détaché de l'alcool, partage la volonté de ses représentants et approuve hautement leur projet. Il permettrait lutte contre les distilleries clandestines et l'on pourra, grâce à la loi, déraciner complètement le mal. Rien ne sera plus efficace à l'expansion de l'œuvre régénératrice." Institutions municipales et cantonales. "Deux autres préparations de loi émanant égalfement. de la Douma alimenteront la session. Les Zemstvos, nos institutions municipales, réclament quelques modifications et changements. Us ne sont pas encore assez étendus; la loi en élargira les bénéfices. Pour'arriver à cette organisation de la Russie que nous désirons tous à la Douma, nous devons en étendre les bienfaits. La réforme d'Alexandre II —et c'est le but du second projet—n'a été réalisée que pour 1$ sugface du pays. Des villages et des villages y ont échappé. Il faut qu'une unité soit obtenue et q,ue toutes les communes les plus humbles comme les autres, jouissent d'institutions municipales répondant aux vœux des citoyens. Plus tard un projet de loi organisera le canton, de façon à perfectionner tous les rouages de l'administration du pays. — Espérez-vous trouver une majorité' pour obtenir le vote de ces projets ? — Sans aucun doute. Cette majorité existe. Dès le début des hostilités une concentration s'est produite ; le bloc progressiste est né, il a élaboré un programme et ce programme il en poursuivra la réalisation pour le plus grand bien de la Russie. L'entente entre les fractions qui se sont rapprochées et soudées est loyale. Ce qui permettra à la Douma de marcher délibérément dans la voie du progrès. La Pologne. — Et la Pologne ? — Dès la première étape de la guerre, une proclamation a permis d'apporter de grands changements à l'état fondamental de la, Pologne. Ces promesses ne seront certainement pas protestées, mais on doit reconnaître qu'elles sont d'ordre un peu trop général. Il faut à la Pologne une autonomie assez large. C'est pourquoi des modifications importantes doivent être apportées à son organisation d'avant la guerre. Refonte qui s'opérera en temps voulu; nous n'oublierons pas ce que nous devons au principe des nationalités. La guerre. — Que pensez-vous, Monsieur le député, de la durée de la guerre qui préoccupe si vivement les Belges éloignés de leur patrie? — La Russie s'est engagée avec toutes ses forces, tous les éléments qui constituent la vie nationale, dans le grand conflit européen déchaîné par l'Allemagne. Elle a dans la victoire finale une absolue confiance, mais cette victoire ne doit pas être éphémère. Il faut qu'une guerre aussi terrible ne recommence plus, qu'elle n'ait pas de nouvelle, d'effroyable édition. Nous Russes, nous ferons tous nos efforts pour que les Alliés dictent complètement les conditions finales. Nous sommes prêts à tous les sacrifices. — L'honorable vioe-président de la Douma nous a dit récemment que la guerre ne faisait que commencer ! — Nous ne devons voir que le but à atteindre. A quoi serviraient tant d'héroïs-mes dépensés si nous n'arrivions pas à empêcher une seconde catastrophe demain. La liberté de l'Europe est en jeu. Elle ne doit pas être mise eu péril par des convulsions en quelque sorte pério cliques. Quelle nation parviendrait à prospérer avec la menace d'une future invasion austro-allemande ? L'Eurojje doit briser le fer de ses ennemis pour qu'il ne> sorte plus du fourreau. Ce n'est pas l'œuvre d'un jour. L'aboutissement du conflit gigantesque se trouvera dans l'avènement d'une paix que l'ambition et; les appétits de nos ennemis ne pourront plus troubler." La Belgique. Eu terminant, M. Miloukhoff parle de la Belgique avec des expressions rémues. "Le symbole de nos épreuves, c'est elle qui sera tout d'abord restaurée. C'est la question préalable qui se poser.'1. lors des délibérations pour la paix. La Belgique, mais elle est sacrée pour tous ' Elle ressuscitera dans un magnifique épanouissement de prospérité." Que la guerre ait plus ou moins de durée, les Belges garderont une foi inébranlable dans les destinées de leur pays. S'il possède un déloyal, cruel et terrible adversaire, que d'amis puissants son héroïsme lui a valus. Us sauront l'arracher des mains ensanglantées de l'Allemagne et assurer son avenir. G. V. COMMENT LES ALLEMANDS PARLENT DE PAIX. Le "New-York Times" a reçu de ;on correspondant de Berlin une longue dépêche où il n'est question que de la paix La thèse, c'est que toute* les nations en guerre, sans en excepter 1 Angleterre, désirent ardemment la paix, et que si le président Wilson consentait à faire solennellement des offres de médiation, aucune nation n'oserait affronter la révolte de l'opinion publique en disant: "Non!" L'interview de sir Edward Grev au "Chicago Herald," que 1'"Indépendance Belge" a publiés in-extenso, est venue à point pour opposer la manière de voir de l'Angleterre—-et l'on petit ajouter: de tous les Alliés—aux aspirations actuelles de Berl n. Sans doute, aucune nation n'entend, de gaîté cie cœur, prolonger la guerre, mais où est l'arbitre capable, après avoir jugé les prétentions des belligérants, de leur imposer sa décision ? L'Allemagne, la première, tout en parlant de paix, n'entend nullement se soumettre à un arbitrage: elle entend dicter ses volontés. Prétention outrecuidante qu'elle prétend justifier par ses victoires. * * * Ses victoires ! Examinons ! Tout d'abord elle cite avee-cotnp}aist.nce l 'occupation de la Belgique. L'ne grande victoire, en effet ! Sept à huit cent mille Allemands ont refoulé une armée de cent mille hommes ! Quelle gloire pour le militarisme allemand ! Le monde entier sait que l'invasion de la Belgique est un crime, un acte déshonorant pour l'Allemagne, un trait de lâcheté. Seule l'Allemagne semble ne ' s'en point douter. Elle se rengorge et parle de sa " conquête" du sol belge. Ce n'est pas, hélas ! le seul exemple d'amoralité que nous offre l'Allemagne. Mais il est d'autant plus utile de le mettre en relief, que cette nation sans honte et sans scrupule argue de cette " conquête" pour arracher des concessions aux Alliés. En effet, qùel est le raisonnement colporté partout, et principalement aux Etats-Unis, par les commis-voyageurs de la paix teutonne ? Il se trouve exposé tout au long dans la correspondance berlinoise du "New York Times." On peut le résumer ainsi: L'Allemagne est invincible. Quoi qu'ils fassent, les Alliés ne lui arracheront pas les territoires qu'elle a ,conquis. Pour ravoir ces territoires, les Alliés, prolongeassent-ils encore la guerre pendant de longs ans, devront bien finir par accepter les conditions de l'Allemagne... • * * Pour qu'un raisonnement soit sans réplique, il faut qu'il soit solidement établi dans toutes ses parties. Or, si les Allemands sont convaincus de leur invincibilité, les Alliés ont de sérieuses raisons de penser que cette croyance n'est pas fondée. lie blocus notamment n'est pas fait pour leur donner des forces. L'Allemagne, avec, une population q-ui a presque Sou bit, en est réduite à vivre comme elle vivait à l'époque où son industrie était dans l'enfance, où sa marine naissait, où elle n'avait pas de colonies, où les habitudes de luxe et de confort étaient peu développées, où les besoins étaient plus restreints. C'est ainsi atteints dans leurs œuvres vives qu'ils prétendent entretenir autant qu'il le faudra, contre l'Europe eu armes, une armée invincible ! Rêve fou ! • • * Non seulement le raisonnement allemand ne tient pas debout, mais il contient, au point «je vue moral, une énor-mité qu'on ne peut assez mettre en lumière.Un assassin tue et vole. Qui respectera sa prétention d'obtenir des avantages en échange cle la restitution de l'argent volé ? L'Allemagne n'a pas conquis la Belgique dans une lutte loyalement conduite: elle a cherché à l'assassiner pour la voler. Et le Kaiser arguerait à bon droit de ce qu'il détient ce bien criminellement acquis pour exiger des avantages en échange de sa restitution ! S'il en était ainsi le crime serait récompensé et la Belgique innocente et loyale châtiée Aucune nation honnête ne peùt désirer cela. Un avantage—si minime soit-il—-accordé au Kaiser pour l'évacuation de la Belgique—non, jamais ! ! ! * * * Et que les Allemands se mettent bien dans le cerveau que tant qu'ils afficheront la monstrueuse inconscience de parler d'un "marché" à propos de la Belgique, au lieu de travailler à la propagation de la paix, ils ne feront qu'accroître contre eux le ressentiment de tous leg. gens cle cœur. R. . LETTRE DES ÉTATS-UNIS. La croisade de M. Ford et ce qu'elle lui rapporta. (De notre correspondant.) Quand Henry Ford entreprit sa croisade de la paix, il y eut beaucoup de gens des deux côtés de l'Atlantique qui se demandèrent s'il était devenu fou. Il y avait d'autant plus de raisons de croire qu'il en était ainsi, qu'au cours des préparatifs de l'expédition, M. Ford ne parut pas douter un seul instant de la l'éussite immédiate et complète de son entreprise. Jusqu'au moment du départ il ne cessa d'assurer â tous ceux qui l'approchèrent .que les combattants seraient rentrés chrz eux en temps pour y manger le souper de la veille de Noël. Un cerveau déséquili&ré, pensait-on, pouvait seul concevoir pareille idée. Ceux qui ne voulurent d'abord point croire que le fabricant d'automobiles avait perdu la tète n'hésitèrent plus quand la composition du personnel de la croisade fut annoncée. Aucun autre pays que les Etats-Unis ne pouvait produire la remarquable collection de gens étranges que M. Ford invita à prendre passage avec lui sur 1'" Oscar II," Si, du reste, il était possible que de tels phénomènes humains existassent ailleurs qu'en Amérique, on ne leur permettrait pas de courir les rues, encore moins d'aller chez les peuples amis exhiber leurs idées malsaines et leurs théories tr >o radicales. Parmi les voyageurs de 1'"Oscar II." il y avait des révérends qui, le dimanche, du haut de leur chaire, prêchent la religion de l'amour libre (free love), où 1-e mariage est inconnu, où les enfants seraient enlevés à leurs mères à l'âge de trois ou quatre ans et confiés aux soins de l'Etat. Il y en avait d'autres qui, sans aller jusqu'à prêcher l'abolition du mariage, voudraient cependant rendre le divorce si facile, qu'une simple déclaration verbale d'intention de reprendre sa liberté serait tout ce que l'un ou l'autre des deux époux aurait à faire pour redevenir célibataire ou célibatrice, laissant les enfants aux soins de l'Etat. Il y a\ait des dames, tant du genre célibatrice que de l'espèce qui prend successivement quatre ou cinq maris sans en trouver un seul qui convienne, qui voudraient qu'aucun mariage ne devienne définitif qu'après deux ou trois ans d'essai. C'est ce que ces bonnes citoyennes appellent le "Tria! Mar-riag^-' Il y avait aussi quelques dames et messieurs, fondateurs et fondatrices de nos deux grandes sociétés pour l'amélioration de la race humaine, société-- qui ne différent que par le choix des moyens à employer pour arriver à un même but. L'une supprimerait carrément tous, les idiots, imbéciles et malotrus, tandis que l'autre se contenterait de les stériliser. Cette dernière société, a déjà réussi à faire voter des lois dans

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