L'indépendance belge

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08 augustus 1916
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s.n. 1916, 08 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nz80k27k4c/
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87ème annïe, No f86 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) (ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS • ï ÏUDOR HOUSE TUDOR ST.. LONDON, E.C. 11 ■ PLACE DE LA BOURSE. -ELEPHONE : CITY 3960. TELEPH,: j 238-75 ** MARDI 8 AOUT 1916. En vente à Londres à 3 h. le lundi 7 aon.lt. f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. 1 ABONNEMENTS : -6 a',OIS. 1? SHILLINGS. !• CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. (lAi. 32 SHILLINGS, j LA SITUATION. Lundi, midi/ Les réponses au télégramme du ro: George envoyées par les divers souverain, alliés, le tsar de Russie, le président de la République française, l'empereur dï Japon, le roi d'Italie, le roi de Serbie | sont toutes conçues dans les termes le plus nets et les plus résolus. La vatonix de poursuivre la, lutte jusqu'au "bout c'est-à-dire jusqu'à la victoire complet* qui assurera le triomphe de la liberté m de la justice, est unanimement affirmé' avec une force qui doit faire réfléchi] l'Allemagne — si elle peut se rendre | compte de la réelle situation. Celle-ci s'améliore au surplus sur tou îeâ1 fronts. Sur les bords de la Somme | l'armée britannique a fait une nouvelle avance de 600 mètres au nord de Po dères sur un front -de deux kilomètres Son artillerie s'attaque à Miraumont, 1 lutte s'approche donc de Bapaume. C' qu'il faut signaler, c'est que cette atta que était menée non seulement par le courageux Australiens, mais encore pa des recrues de la nouvelle armée, qui on montré autant de fermeté au feu que di vieilles troupes. L'armée française, pendant ce temps enlevait quelques tranchées tenant ai sud-ouest d'Estrées. Ainsi se poursuit lentement, mais sû rement, la destruction de ces labyrinthe: de tranchées fortifiées dont nous avon: vu dans divers journaux la reproduction En certains points, ce sont de réelles for teresses avec coupoles de tôles d'aciei dont l'épaisseur atteint jusque 8 centi •mètres. Contre cet obstacle les "75' étaient sans résultats. Il fallut donc in venter un nouvel obus pénétrant dan; ©es carapaces d'acier et les faisant volei L en éclats. On y est parvenu aujourd'hui i les obus sont là en nombre et la marche I sera plus active. Mais que de difficulté; r à vaincre à chaque instant dans cette lutte gigantesque, faisant appel à toutes les forces scientifiques et industrielles ! A Verdun, les Français ont fait de notables progrès vers Thiaumont et le bombardement de la part des Allemand; contre îes travaux de Pleury, du Boi-Chapître et du Chênois se poursuit toujours avec violence, mais sans succès. Le communiqué hebdomadaire belge Jit qu'un bombardement intense a été ouvert sur les positions allemandes aux environs de Dixmude et de Steenstraete. L'ennemi n'a répondu que faiblement. Les Italiens continuent leur avance régulière au nord d'Arsiero et occupent le flanc nord du Mont Cimone. D'autre part, la lutte reprend dans la région du Carso, et un travail intense d'artillerie a été accompli au nord de Monfalcone, vers la tête de pont de Gorizia, démolissant les tranchées italiennes. Les Autrichiens prétendent cependant, de leur côté, avoir repoussé victorieusement une attaque d'infanterie italienne. En Russie, la lutte est toujours vive au sud de Brody, où les Allemands résistent avec énergie. Mais nos alliés poursuivent néanmoins leur marche en avant avec ténacité. Ils se sont emparés, après des combats acharnés, de six villages au sud de Brody et ont fait prisonniers, les 4 et 5 août, 140 officiers et 5,500 soldats. Les Russes ont passé le Sereth et ont consolidé leurs positions sur la rive droite ■«y « de cette rivière, malgré de nombreuses contre-attaques de l'ennemi. i Dans le Caucase, la marche des armées i russes tant au sud d'Erzinjan que dans la direction de Mush-Bitlis, se poursuit avec succès. ! Enfin, il faut noter un très important : succès de l'armée britannique à l'est du canal de Suez. Les Turcs, sous la direc-! tion et avec la coopération d'Allemands. avaient préparé une attaque en masse i contre le Canal de Suez. Une armée de ■ 14,000 hommes avait été concentrée à i l'est de Romani, qui se trouve à 18 milles à l'est du Canal, et les préparatifs pour assurer le passage du désert de , sable et pourvoir à l'approvisionnement en eau de cette troupe, avaient été exé-| cutés avec soin par des Allemands et des Autrichiens. Aux troupes turques s'é-tjaieut joints i';t)00 à 2,000 hommes d'in-fanterie austro-allemande et, de plus, 3 appel avait été adressé à de nombreuses peuplades de Bédouins nomades. L'atta-s que eut lieu dans la nuit du 3 au 4 août „ et la bataille fut vive et se poursuivit - toute la journée par une épouvantable s chaleur de 38 degrés centigrades. Appuyées par le feu de la flotte qui se tenait dans la baie de Tina les troupes ( britanniques composées d'Australiens, de Néo-Zélandais et de territoriaux, repoussèrent énergiquement l'attaque . puis contre-attaquèrent, et le 5 août, à , 8 heures du matin, nos amis avaient fait 2,500 prisonniers, dont plusieurs allemands, et avaient enlevé quatre canons . de montagne et un grand nombre de mitrailleuses. C'est là un brillant succès qui aura une grande répercussion morale; on , sait que les Allemands ont toujours visé , le chemin de l'Inde en passant par l'Egypte. Il est probable qu'ils se rendront compte que de ce côté également ils ont fait fausse route. Les avions ne sont pas restés inactifs ces. derniers jours. Quora.nte bombes furent lancées sur les tra/vaux allemands aux abords de Combles, 30 sur les gares de Stenay et de Sedan, 40 sur l'importante station de Conflans, 60 sur Met-z-Sablons, et 40 sur le« usines militaires de Rombach près de Metz. Ces expéditions furent accompagnées naturellement- de combats aériens, plusieurs escadrons français ont eu à supporter deux luttes dans la même nuit et l'un d'eux eut à faire face à l'ennemi en sept points différents. Près de Verdun trois aéroplanes allemands furent culbutés. Les Allemands de leur côté lâchèrent plusieurs bombes sur Baccarat, ne causant que des dommages insignifiants. Sur mer on annonce qu'un steamer de la ligne Wilson de 2,300 tonnes allant à Christiania, a été coulé par un sous-marin allemand. Il est officiellement annoncé que l'Italie a dénoncé, le 1er juillet, le traité de commerce qu'elle avait conclu avec l'Al-lemàgne. Ce traité n'expirait qu'en 1917 et devait se continuer pour cinq ans s'il n'était pas dénoncé. Ainsi se constate officiellement la dislocation de ce que l'on avait appelé la Triple Alliance, que Bismarck avait habilement préparée et que Crispi avait imposée à son pays malgré toutes les aspirations du peuple qui fut, au fond, toujours favorable à l'union avec la France. wwaMwwMBMawMwawww———a—i1 i I_ij_ mnwn— L'AVENIR ÉCONOMIQUE. Débâcle prochaine. - Un plébiscite. L'approche de la débâcle se manifeste de plus- en plus clairement dans les appréhensions qui se font jour en Allemagne. Je ne parle pas de la famine, ni des réflexions amères que doivent faire faire aux patriotes allemands les événements du front ""Usse et du front de la Somme. Il n'est point permis encore aux journaux d'en parler ouvertement. En revanche, on leur laisse la bride sur le cou et ils ergotent inlassablement à propos des buts de la guerre, c'est-à-dire, des conditions de, la paix. Un fait vraiment symptomatique à cet égard, c'est que la censure a laissé passer un article de la "Volkswacht, " où ce journal socialiste de Breslau propose d'organiser une votation générale, une sorte de plébiscite pour savoir si le peuple allemand désire vraiment la paix. Le peuple devra trancher la question de savoir s'il vaut mieux une paix prochaine et sans conquêtes, ou préfère continuer la guerre jusqu'à l'obtention de cessions territoriale* ! Le journal socialiste déclare surérogatairt-vie.nt, que parmi les socialistes et même les démocrates, il ne peut y avoir aucune divergence sur la question de principe. Voilà qui est clair ! Un sot. Non moins explicite est la bourgeoise "Gazette de Francfort," quand elle prend à partie le baron von Stengel pour avoir si sottement répondu à l'"Anti-oorlog Raad" néerlandais qu'il était inutile de poursuivre un travail quelconque en faveur de la paix, car 1 Allemagne—grâce à sa domination sur les vaincus inquiets !—assurerait toute seule la tâche de faire la police de la pai;-' • "Avec la victoire, nous autres Alls-mands, nous sommes en mesure de mâter à l'avenir, quiconque tentera de menaçai' la paix, et cela, non seulement en notre faveur, mais encore en faveur de l'humanité toute entière." Ce grotesque et hypertrophique professeur munichois, n'est-il pas allé jus qu'à écrire cette phrase qui restera comme un monument typique de l'orgueil allemand : "Nous ^utres Allemands, nous sommes destinés pai la providence à marcher à la tête de tous les peuples civilisés et à les conduire, sous notre protection, à la paix certaine, car non seulement nous en avons ja force nécessaire, mais aussi le maximum des dons de l'esprit, et nous représentons le couronnement de la civilisation au milieu de toute la création. Il est dojjV réservé à nous, Allemands, de faire ch qu'aucune autre nation n'a réussi à fj-iire jusqu'ici, donner la paix au mondef''' Il y 'a (iix-huit mois, les 93 intellectuels (?),"signataires de la fameuse Encyclique: J! n'est pas vrai, se seraient empressés . cl applaudir frénétiquement au langa$5 de est imbécile à lunettes, et pas un journal n'eût osé le taxer de ridicule. Aujourd'hui la "Gazette de Francfort " déclare tout net sur le ton de l'indignation, que ce sot compromet l'Allemagne entière aux yeux du monde. Le fait est qu'après tout l'odieux que lui ont valu Ijp crimes de ses généreux et de sen arméej-de brutes, s'ajoute le ridicule sous lequel elle succombe à tout jamais, grâce à des fantoches dans le genre des Ostwald, des Lasson, des Houston Ste-wart Chamberlain et de ce professeur baron von- Stengel ! Que ce ridicule frappe même des journaux à tout faire comme la "Gazette de Francfort" et que cette feuille servilement attachée à l'état-major ose le dire, voilà qui dénote un singulier revirement de l'opinion ! Nous en verrons bien d'autres! Quand les troupiers critiquent leurs chefs, c'est que la confiance n'y est plus et que la débâcle est prochaine. L'agitation des neutres. Non moins caractéristique est l'agitation qui semble s'être emparée tout à coup des ventres, particulièrement de ceux qui ont négligé de prendre attitude alors qu'il eût été courageux et digne de protester ' nt'-p les crimes allemands. ^ Tant qu'il* ont "pu croire que" PAlfe-magne triompherait, ils ont eu soin de se tenir bien cois, et de favoriser même autant que possible la Puissance devant laquelle leurs pleutres dirigeants tremblaient. Maintenant que-la Roue de fortune a l'air de vouloir tourner dans l'autre sens, ils multiplient les démarches pour se mettre à couvert, et prévenir, si possible, les représailles du vainqueur de demain. Mais on leur dira comme la fourmi à la cigale : "Vous chantiez? j'en suis fort aise! Eli bien, dansez maintenant ! " Us se rendent bien compte que l'on forge actuellement les armes commerciales et industrielles pour la lutte économique à prévoir immédiatement après la conclusion de la paix entre les belligérants, et qu'ils risquent fort de se trouver une fois de plus entre l'enclume et le marteau. De là, les efforts qui se font en ce moment en vue d'une alliance économique des neutres. La "Nouvelle Gazette" de Zurich—qu'il ne faut pas confondre avec les "Dernières Nouvelles de Zurich," journal boche bien caractérisé—se demande, si le moment n'est pas venu, pour les neutres, de rompre le silence qu'ils ont gardé jusqu'ici, "d'organiser undéfensive'active dans le domaine économique, de préparer en commun une politique commerciale solidaire pour l'heure où seront revisés les traités de commerce ou rédigées de nouvelles conventions destinées à la remplacer." Pour un rapprochement économique. Les Etats Scandinaves ont déjà fait le premier pas pour un rapprochement économique.- Au début de juillet s'est réunie à Copenhague une conférence destinée à examiner les problèmes communs, et dans la presse, a été formulée la proposition de conclure une alliance commerciale Scandinave destinée à unifier la législation économique et la politique des tarifs. Plus encore que les Etats Scandinaves, les neutres dont les territoires touchent d'une part à ceux des Alliés du Centre, et de l'autre aux Etats de l'Entente, l'Espagne, la Hollande et la Suisse ont un intérêt vital à se solidariser dans le but de protéger efficacement leurs intérêts. Aussi la "Nouvelle Gazette de Zurich" invite-t-elle le gouvernement helvétique "à vouer toute son attention à cette idée," et à créer des postes diplomatiques dans les pays où la Suisse n'est pas suffisamment représentée en ce moment. J'appelle votre attention sur ce mouvement des neutres; il ne faudrait pas lï considérer comme une action sans importance et nous, Belges, nous avons des raisons très sérieuses de ne pas nous en désintéresser. Nous avons la plus absolue confiance dans la loyauté et le bon vouloir de nos Alliés, mais nous sommes faibles, vis-à-vis d'eux, et nous avons >» défendre des points de vue spéciaux dans l'intérêt même de notre industrie et de notre commerce, qui ne sont, pas et ne seront jamais les points de vue où doivent se placer de grandes Puissances comme l'Angleterre et la France. Nous devons pouvoir sauvegarder notre individualité économique, et ce sera difficile. Une suggestion. A ce point de vue, je me demande s'il n'y aurait pas un avantage pour nous à nous rapprocher des ventres. La "Nouvelle Gazette de Zurich" parlant des intérêts suisses, fait très justement remarquer que lorsque le bloc occidental ou le bloc central viendra dire aux neutres : "Nous disposons de tarifs préférentiels, de tarifs moyens et de tarifs ma-xima et,.de façon générale, de traitements de faveur, moyens et de protection, et sommes prêts à vous offrir les solutions moyen nés en échange du traitement le plus favorisé de votre part," les neutres doivent être en mesure de répondre, des deux côtés, solidairement: "Le traitement le plus favorisé ne peut être obtenu de notre part qu'en échange du tarif préférentiel et du traitement économique général le plus favorisé. Or un pays isolé ne sera pas en état de faire valoir utilement une revendication pareille." Ce qui est vrai de la Suisse 1aussi de nous, bien que notre situation, vis-à-vis de l'Entente,soit tout autre, puisque noua sommes une partie intégrante, mais la plus petits, hélas! de cette combinaison.Je signalerai à ce propos l'activité extraordinaire que déploient ici la Franco et la Grande-Bretagne. Des attaché« commerciaux viennent d'être adjoints aux consuls pour les aider dans l'étude des questions très complexes qui sont à élucider. N'y aurait-il pas lieu d'en faire autant pour nous-mêmes? Il y a beaucoup d'intérêts communs entre la Suisse et nous; les relations si étroites déjà qui nous unissent le deviendront davantage dan? l'avenir. Jsn''es (moment' éldboi-ent des combinaisons de tout genre qui exerceront une très grande influence sur le développement des nouveaux courants économiques à la veille de s'établir. La Suisse est, en ce moment, un foyer unique d'études préparatoires où Se croisent et s'amalgament des idées et des projets venus des quatre coins du globe. On ne saurait surveiller assez attenti\ement et d'assez près tous ces travaux d'approche. La fin des monopoles allemands. A ce propos, je veux encore vous signaler des notes très intéressantes cur la conférence économique de Paris qui ont paru ces jours-ci dans la "Gazette de Lausanne." Elles émanent d'un journaliste anglais et précisent certains points qui jusqu'ici n'avaient été indiqués que très vaguement. Elles nous apprennent notamment qu'à la conférence de Paris, on a étudié très spécialement la question des métaux. Le zinc et le tungstène, par exemple, sont des produits indispensables et l'empire britannique les produit abondamment. La production et la répartition de ces métaux étaient avant la guerre, le monopole de l'Allemagne, qui faisait à cet égard comme elle l'entendait. Grâce à l'énergie d'hommes dévoués et compé-Çents, notamment de M. Hughes, premier ministre' d'Australie, le monopole des Allemands n'existe plus, ni pour ces métaux-là, ni pour aucun autre. On so propose fermement de maintenir ce régime après la guerre et, en attribuant à la France et à la Belgique une part des matières premières qu'elles recevaient ci-devant de l'Allemagne, de les émanciper complètement de la dépendance économique dans laquelle elles se trouvaient vis-à-vis de celle-ci. La question du pétrole se présente de la même façon. L'exploitation et la répartition des produits entre les Alliés vont être organisées de sorte que, à cet égard encore, leur indépendance soit complète. Enfin, en ce qui concerne leur politique après la guerre, les Puissances S9 sont mises d'accord sur les principes dont elles entendent s'inspirer. L'âge d'or du monopole commercial et de la pénétration industrielle de l'Allemagne est passé. Personne ne mettra obstacle au développement normal de l'industrie et du commerce des pays du centre, "mais on ne leur permettra plus de favoriser des opérations dont le but est de dépouiller les pays étrangers de ce dont ils ont besoin, de placer sous leur dépendance les industries du voisin en accaparant certains éléments sans lesquels ces iadubtii?® ne jstu «c.:ï« pwsffpsrti. " > »'■* Telles sont les indications fort intéressantes et nouvelles, je pense, qui ont été communiquées à la "Gazette de Lausanne." La conférence, cela va sans dire, a eu à s'occuper, tout d'abord, des mesures économiques propres à faciliter la victoire des armes. Elle étudiera successivement toutes les autres questions d'ordre commercial, industriel et financier qu'il conviendra d'opposer aux projets d'union douanière que l'Allemagne cherche à établir au centre et dans l'Orient de l'Europe. C'est un travail énorme! MAURICE KUFFERATH. LETTRE DU VATICAN H (De notre correspondant.) Juillet. Une question difficile. Pic X voulant enrayer le mouvement unitaire en Italie, trouva une formule : " Xe elettori, ne eletti," que lui avaient suggéré d'ailleurs les intransigeants. Le gouvernement italien était déclaré usurpateur, les catholiques de la péninsule devaient s'abstenir d'y participer sous n'importe quelle forme, renoncer à leurs droits d'électeurs pour le parlement et n'accepter aucun mandat législatif ou politique. Cette mesure pontificale n'empêcha pas l'unité italienne de se parfaire, elle eut même pour effet de faciliter au gouvernement italien la tâche de régler la situation du Pape à Rome. La loi des garanties fut votée sans qu'il y eut au parlement un groupe clérical pouvant faire opposition. Avec le temps, au Vatican on eut la conviction que le remède trouvé par Pic X avait été parfaitement inefficace, mais on ne s'obstina pias moins à l'appliquer, de crainte qu'en revenant sur cette décision on n'eût l'air de reconnaître implicitement la légalité du gouvernement qu'on avait traité d'usurpateur. On se trouvait dans une impasse. Pour en sortir il aurait fallu revenir sur le passé. Léon XIII essaya plusieurs fois de trouver une formule, on lui en proposa, mais c'étaient des expédients qui ne satisfaisaient personne. Harcelé par un groupe de catholiques italiens qui avaient des ambitions politiques, après plusieurs essais, ce Pape renonça à tout accommodement et dit finalement : Nous laissons à notre successeur le soin de régler cette question. Initiative de Pie X. Pie X envisageait les choses au point de vue religieux, pour lui la politique n'existait pas. Lorsqu'il empiétait sur ce terrain, il était convaincu que son action était religieuse. Au point de vue de la religion, il estima qu'une intervention des catholiques était nécessaire en Italie, il les invita donc à exercer leur mandat d'électeurs là où, au Vatican, on jugerait à propos d'accorder les dispenses opportunes. L'exception devient la règle, mais on ne s'en flattait pas moins d'avoir maintenu le principe du " non expedit. " On fit alors la subtile distinction entre députés catholiques et catholiques députés. Ce qu'il y a de certain, c'est que, grâce à une entente entre le Vatican et le gouvernement, alors de M. Giolitti, le ministère de ce dernier fut consolidé par les députés qui avaient donné des gages au Vatican et ils lui restèrent fidèles jusqu'au dernier moment. Le Vatican prêchait la neutralité, les députés qui avaient été soutenus par lui, se conformèrent au mot d'ordre qui d'ailleurs était aussi celui de Giolitti. Mais le peuple italien fut d'une autre opinion, Salandra et Sonnino comprirent quelles étaient les aspirations nationales et suivirent le courant en déclarant 'a guerre à l'Autriche. Les députés catholiques et ceux qui avaient donné des gages au Vatican se trouvèrent en face d'un devoir nouveau. Que le Pape chef de l'Eglise catholique conservât la neutralité, c'était admissible, mais les députés étaient italiens, représentants de la nation, ils ne pouvaient suivre la politique du Pape "à moins de tout compromettre, ils devaient donc suivre le courant national et aussitôt la guerre déclarée ils cessèrent toute agitation neutraliste pour appuyer le cabinet Salan-dra-Sonnino. Ils l'appuyèrent jusqu'au dernier moment et durant les séances orageuses du parlement, qui précédèrent la démission de Salandra, le député Me-da déclara au nom du groupe des députés catholiques, qu'il accorderait au cabinet Salandra un vote de confiance. Un ministre catholique. Lorsque M. Boselli fut appelé à former un ministère national, il offrit un portefeuille au député Meda, qui accepta et qui maintenant est ministre des finances. Les catholiques italiens ont donc pris une part directe au gouvernement. Progressivement d'électeurs ils sont deve-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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