L'indépendance belge

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s.n. 1914, 11 April. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/8s4jm2494p/
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li-O Ceïxcimes CN BELGIQUE ET A PARIS C3 85' ANNÉE Samedi 11 avril 1914 administration et rédaction 1 l'Ile des fiahleé, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an 20fr. G mois. IDIr. 3mois, 5fr. IDXEKSCIIIIDlGr.-D.I » 2B fr. » 5 fr. » 8 fr. ET8MI6EII '• 40 ft. » 22 fr. » 12 If. ÉDITION HEBDOMADAIRE ■Internationale et d'Outre-mer) •jO pages, paraissait i,e mercredi Un an.. !îîî francs Kixmois.,,,,,,.,,,,!,,,,.,, M Zi iVaiiCi L'INDÉPENDANCE ÏHOÏS ÉDITÏ01S5 PIE iQER. — SIX PAGtS BELGE COXSERYA3ÏG!ff 2AS LE PBQGBfia A» lui Samedi 11 avril 1914 Les annonces sont reçues) A. BRUXELLES : air. bureaux au jou'oai* A. PARIS î il, place de la Bourse, A LONDRES : chez MM, John-F. Jones & C3, no J, "s*: Snow Hiil, E. C.; à f Agence Havas, n° 448» \ Cheapsicie E. G.; et chez Neyroud & Fils, Ltà, Ii0B 44-18, Queen Victoria Street, et T, B. Brownfy Ltd, il0 463, Queen Victoria Street. 5k AMSTERDAM : ciiez Nijgh & Van ûitmar, Rokin, 2% & ROTTERDAM î même firme, Wynhaven, 413, ■:<& ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Ëft SUISSE, aux Agences <ie ia Maison Rudolf Mo3a£^ ITALIE : chez MM, Haasenstein & Yogler, à Milao^ } l'rin et Rome. $i£vE»Y-YOR& : T. B, Browne, LU, /, East 4?.ud StreeU (S^rr."T: i mimm imna » Édition du malin ■ uA-ujourd'hui Revue politique. En Albanie. — La réponse des puissances à la note grecque. En Suède. — L'état du Roi. En Italie. — Explosion d'un dirigeable. En Russie. — Taxe -• sur les céréales allemandes. — L'affaire des aviateurs. — Rapprochement avec l'Angleterre. En Chine. — Les « Loups blancs ». Lettre de Londres. Notes du jour, par.J.-B. En France. — L'affaire Caillaux-Calmette. En Belgique. — Dans l'armée» Chronique mondaine. Les Lettres et les Arts. Les Théâtres à Bruxelles. Informations financières et industrielles.—• Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre! B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à G heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. V . 1 - BRUXELLES,. 10 .avril .... 1 . . . ■ Bévue Politique Le vote émis, il y a deux jours, par la p.ouma .constitue une manifestation assez rare. Ce vote a été.émis en conclusion des débats relatifs aux graves incidents qui se sont produits.1 année dernière aux mines d or de la .Léna, où la gendarmerie ouvrit le feu sur les ou-\ riers au cours d'un conflit' entre ceux-ci et l'administration, clés mines. Par i'16 voix contre 64, la Douma a voté, un Prdre du jour blâmant le gouvernement ide n'avoir pas pria en temps opportun i.les mesurés radicales pour améliorer Je sort des ouvriers ;et réglementer leurs rapports aveo la Société do la Léna et constatant jjue l'adjoint du ministre, de l'intérieur a émis des doutes sur la régularité des poursuites judiciaires contre le capitaine de gendarmerie Treclit-clienkofl et a essayé d'établir qu'un jugement' d'acquittement serait prononcé eïi sa faveur, ce qui montrerait clairement que le ministère de l'intérieur continue à avoir le dédain de l'opinion publique et à ignorer les intérêts de la grande masse de la population; la Douma ai estimé, dans c9S conditions, que les déclarations du ministre du commerce no justifient pas le ministère Sd'avoir négligé de prendre les mesures jqui auraient pu empêcher les événements du 17 avril 1912 et que les déclarations de l'adjoint du ministère, do l'intérieur ne sont pas satisfaisantes. Sans doute, ce blâme n'ébranlera en rien la situation ministérielle, puisque le gouvernement no dépend en Russie que de la volonté du Tsar; mais il est à remarquer pourtant que l'ordre du jour 'de blâme à été voté, en dehors de l'ex-trème-gauche, par des éléments modérés, notamment les octobristes, et que seule la droite s'y est opposée. Il y a la une leçon très nette dont lo gouvernement lui-même ferait bien do tenir compte. En fait, le gouvernement lui-même est apparu comme étant très divisé sur les incidents de la Léna, une différence sensible ayant été. constatée entre les déclarations du ministre du commerce, M. Timachef, et les déclarations de l'adjoint au ministre de 1 intérieur, M. Zoiotarief. Tandis que le premier reconnut franchement que 1 administration des mines n'était pas sans.reproches, le second couvrit complètement l'attitude du commandant de la gendarmerie qui ordonna d'ouvrir le feu sur les ouvriers. , , On en déduit naturellement qu'il n y a aucune unité de vues au sein du gouvernement, chaque département ministériel poursuivant sa politique propre. Ce fut la cause de la grande faiblesse du cabinet Kokovtzolï, et on espérait que M. Goremykine saurait imprimei une réelle unité"de direction aux départements ministériels. On constate aujourd'hui qu'il n'y a rien do changé, et il en résulte naturellement un malaise d'autant plus sérieux que ce fut sur ce principe de l'unité de direction que M. Goremykine insista tout spécialement quand il prit le pouvoir. Une entente est intervenue entre le? gouvernements confédérés allemand; pour régler les conditions du recours à la force armée en cas d'agitation po pulaire. La nécessité de cette mise ai point était apparue clairement au mo ment des incidents de Saverne, où l'or vit les autorités militaires agir de lé.ui propre initiative et empiéter consiam ment sur les droits des autorités civiles Si les incidents de Saverne prirent le dé veloppement, que l'on sait et s'ils s'en venimèrent, au point, do provoquer uni véritable crise politique, ce fut précisé ment en raison de cette confusion de pouvoirs. Le gouvernement prussien ; élaboré de nouvelles prescriptions pou les autorités militaires que les autre gouvernements ont a approuver. L'offi cieu.se « Norddeutsche Zeitung » a donn. une analvse .de ces prescriptions de la quelle il "résulte qu'en cas de détresse l'armée pourra et devra agir sans réqui sitioi préalable .des autorités civiles si en cas de.danger pressant pour la sécurité publique, les autorités sont hors d'état d ordonner cette réquisition. Cela signifie évidemment que les autorités militaires auront toute liberté d'intervenir quand il leur plaira, puisqu'elles seules seront juges du «cas de détresse». Avec de telles prescriptions, les autorités militaires pourront justifier dans tous les cas l'attitude qu'elles, auront prises et les incidents de Saverne pourront se répéter demain sans qu'il puisse encore être question d'abus de pouvoirs et do poursuites à exercer contre les of-flciers responsables d'une intervention inopportune de la force armée, sans réquisition préalable des autorités civiles. Ce qui est à remarquer, c'est que ces nouvelles prescriptions pour les autorités militaires sont établies par le ministre de la guerre de Prusse et que la simple approbation du Conseil fédéral et la sanction impériale suffiront à leur donner force de loi, sans que le Reiclis-lag ait à se prononcer sur une question de cette gravité, qui intéresse au plus haut point la liberté individuelle. Cela est caractéristique de l'esprit qui domine dans les milieux gouvernementaux allemands, où l'on ne semble avoir tiré aucun profit des enseignements que comportèrent les incidents de Saverne. Ce nouveau règlement sera appliqué en Prusse et en Alsace-Lorraine, contrairement au vœu du Reiehstag en faveur de prescriptions uniformes pour tout l'Empire. La Prusse n'a pas voulu entrer dans celte voie parce qu'elle eût alors dît admettre chez elle.et en Alsace-Lorraine le règlement militaire beaucoup plus libéral en usage dans les Etats de l'Allemagne du Sud. La Prusse n'entend unifier que dans le sens réactionnaire. Quant à l'Alsace-Lorraine, on y appliquera le règlement militaire prussien sous prétexte que ce sont des troupes prussiennes qui sont cantonnées dans le Reichsland. Tout cela est en contradiction formelle avec la Constitution do l'Empire elle-même, qui stipule que la totalité do la législation militaire prussienne est valable pour tout.l'Empire; mais quand on fait de la réaction à outrance, on n'en est pas à une contradiction près. tavelles de l'Étranger ALLEMAGNE Actes de vandalisme Berlin, vendredi, 10 avril. Au cours de la nuit dernière, quatre monuments de l'Allée de la Victoire ont été mutilés. Les becs de plusieurs aigles en marbre faisant partie de l'ornementation ont• été gravement endommagés et les débris ont été réduits en miettes. On a. arrêté un individu que l'on soupçonne cl'étre l'auteur de cet attentat. Il avait, en effet, à peu près : au moment où celui-ci fut commis,. franchi la chaîne qui entoure l'en des monuments. On a trouvé sur lui une pierre de grosseur moyenne et un couteau. Il semble qu'on se trouve en présence de l'acte d'un fou. - (b) Berlin, vendredi, 10 avril. L'auteur présumé de l'acte, de vandalisme commis contre quatre des monuments de l'Allée de la,Victoire a été interrogé par le ; commissaire de police. 11 a déclaré se nommer Antoine Astier, né \e 20 juin 1870, à Vitry,.et.être,médecin de marine en retraite.Au cours de son interrogatoire, ce qui semble.'indiquer qu'il s'agit d'un déséquili-j)ré, il a prétendu en souriant posséder un tableau de Raphaël, «La Belle Jardinière», et il a ajouté qu'il désirait le vendre à Berlin pou-r une somme de quatre millions.Il a en outre, demandé s'il y a des juges à Berlin et si le général des Jésuites avait eu une entrevue avec l'empereur d'Allemagne. A l'ambassade de France on déclare connaître- Antoine Astier, lequel habite Berlin depuis plusieurs mois. A plusieurs reprises on lui a envoyé l'argent nécessaire poyir son retour en France, mais sans doute que-chaque fois il gaspilla cet argent. A l'ambassade, on croit. qu'Astier est déséquilibré. .11 avait d'ailleurs, il y a quelque temps, brisé la glace d'une devanture. Astier n'a toutefois pas avoué être l'an tour de l'attenta t., (b) — Une correspondance berlinQise dit avoir appris des milieux de la Cour que l'Empereur aurait envoyé au Tsar, au sujet des trois aéronautes allemands retenus à Perm, une lettre autographe dans laquelle il demande au Tsar que l'incident reçoive une prompte solution, en d'autres termes, de faire en sorte que les aéronau-tes . soient remis en liberté. La mère d'un de.ces derniers avait adressé, comme.on le sait, un. appel à l'Empereur lui demandant de l'aider. AUTRiCHE-HONGRiE La santé de François-Joseph Vienne, jeudi, .9 avril. Aux dernières nouvelles on apprend qu'une- amélioration notable s'est produite dans l'état de l'empereur François-Joseph. L'Empereur a effectué une promenade, (c) CHINE Les méfaits du « Loup blanc » Sian-Fu, jeudi, 9 avril. La situation générale est grave.Deux mille brigands, accompagnés d un grand nombre de gens armés, marchent vers 1 ouest. Ils ont tué des centaines d'habitants. Des proclamations du «Loup blanc» attaquent le gou verncmeiit ont été placardées.Les étrangers . résidant dans les localités isolées ont reçu l'ordre de se rendre à Sian-Fu. ou un pre-1 mier contingent de 1,500 soldats vient d ar-? | river. On attend d'autres renforts. ITALIE Explosion d'un dirigeable Milan, jeudi. 'J avril. Les journaux disent que le dirigeable « Città di Milano.» avait atterri a ia suite ;'Line avarie à. son moteur près de Gantu. Pendant que l'équipage l'amarrait usa -rafale survint. Le dirigeable s'abattit, contre, les arbres. L'enveloppe se déchira et le gaz s'enflamma. Lue cinquantaine de personnes, légèrement blessées, furent soignées- à l'hôpital et regagnèrent leur domicile.Trois, grièvement, atteintes, sont , restées à 1'liùpi-tal. (a) Grève de cheminots Rome, vendredi, 9 avril. Suivant les journaux, les cheminots sardes, qui ont une organisation distincte de celle des cheminots de. l'Etat, auraient déjà commencé la grève. Quant aux ■ cheminots de l'Etat, les divergences 'iraient' s'a/cc.rois-sant entre les'deux organisations, à savoir la fédération et le syndicat. Le ^syndicat vient de publier un manifeste recommandant la lutte :à outrance jusqu'à satisfaction de toutes. les revendication. Par contre, l'action conciliatrice do la fédération est approuvée peu. la grande majorité des journaux. (b) JAPON — On mande de Tokio : La cérémonie du couronnement a été ajournée à 1916. (a) MEXIQUE Un bombardement Washington, jeudi, 9 avril; Les canonnières « Yerà Qruz » et « Zara-goza » ont bombardé hier ' Arbe<l-Gran,de. Les entrepôts d'une compagnie allemande de Tampico ont été détruits. Les pertes s'élèvent à 2,500,000 francs. Suivant les journaux, la partie principale du butin'fait par le général Vil'la se compose de'balles de coton d'une' valeur de 75 millions de francs, dont cinq millions ont déjà été expédiés 'en Europe on- passant -par .les Etats-Unis. (a) La protection des Espagnols .Washington, jeudi, 9 avril. Le président Wilson a dit ' aujourd'hui qu'il a. fait tout ce qui pouvait être fait en faveur des Espagnols du nord du Mexique, • (a) Combat acharné Vera-Cruz, vendredi, 10 avril. Lé ■contrè-amifal Mayo rapporte qiW le combat a continué hier ét que les deux Canonnières-fédérales ont arrêté l'attaque impétueuse des . rebeto.. .(a) A propos de la prise de Torréon El Paso, vendredi, 10 avril. Suivant le récit des correspondants de joui maux venant de Torréon, le général Villa, pendant le combat du 27 mars, avait envoyé l'ordre an. • général Vélasco de se rendre. 11 avait chargé le consul anglais à Gomez-Palacio, où était le quartier-général, de transmettre cet ordre. -Ce dernier a.près avoir tout-d'abord refusé avait fhalgré une certaine hésitation accepté de servir d'intermédiaire et était allé à pied jusqu'aux lignes fédérales portant à la main un pavillon blanc. (a); RUSSIE Un rapprochement plus étroit avec l'Angleterre Saint-Pétersbourg, jeudi, 9 avril. A plusieurs reprises, au couis des derniers mois, on a parlé dans certains milieux-politiques'et diplomatiques de la possibilité de voir l'entente' existant entre 1-a Russie et l'Angleterre prendre' une forme plus précise et plus forte aussi. Gomme s'en fait l'échp qe soir la <"i Vet-che-rna Vrémia », la proposition de Sir Edward Grey, tendant- à ce que les puissances de la Triple-Entente agissent dorénavant de concert auprès des autres puissances pour toutes les questions intéressant la Russie, l'Angleterre et la France,, a été accueillie avec sympathie à ■ Saint-Pétersbourg. « La diplomatie russe, déclare 1-a « Vetehema Vrémia >1, partage complètement la manière de voir du ministre des affaires étrangères anglais. » A Saint-Pétersbourg, on rêvait depuis longtemps de créer "un rapprochement plus étroit avec l'Angleterre. Dans les- sphères compétentes le mot d'alliance a-même déjà été prononcé. Les rapports de la France et -de l'Angleterre, d'un côté, de la Russie et de l'Angleterre, do l'autre, sont si, étroits qu'en fin de- compte il ne serait pas étonnant, qu'on aboutisse à la signature d'un traité d'alliance. Pour le moins, ajoute le journal, on le désire ' sincèrement tant à Saint-Pétersbourg qu'à Paris. (a) Le sort des aéronautes allemands Saint-Pétersbourg, jeudi, 9 avril. On annonce.de sourevo digne de l'ai que l'instruction de l'affaire de l'aéronaute Ber-liner et de ses deux compagnons est terminée. Les trois aéronautes seront traduit? devant la Cour d'appel de Kazan pour avoir franchi, par la voie des airs, vsîie région interdite. En outre, le délit d'espionnage a. été retenu contre Berliner. L'affaire sera accélérée. de façon qu'elle puisse être jugée aussitôt après les Pâques russes,' ' (a] Le mouvement gréviste Pdga,, vendredi, 10 avril. Le comité de l'Association des manufacturiers a résolu de suspendre du 21 au -■ avril le travail des ouvriers de toutes -les fabriques où la grève a été déclarée 1( (J avril. w (a, A LA DOUMA I.a Douma a commencé la discussion di projet de loi concernant la taxation des. céréales allemandes à leur entrée en Finlande. Le rapporteur a démontré que l'impor t-ation allemande à pour effet d'écarter pei à peu les céréales et les farines russes <iu ; marché finlandais. La commission est convaincue que la te.- j xat-ion ne provoquera pas une hausse consi- i dérable du prix de la farine, mais favori- J , sera Ta production (le la farine en Finlande. ; Le .rapporteur a rappelé que la Russie doit j avertir l'Allemagne deux ans à l'avance au i cas où elle voudrait faire entrer la Finlan- ( de sous le régime douanier de l'Empire rus- , se. .La commission considère toutefois qu'il j ne s'agit nullement d'anifier les régimes j douaniers, finlandais et russe. Elle s'est déclarée opposée à ce que le projet fût soumis au préalable à 1-a Diète finlandaise, attendu que la question intéresse économique- \ ment tout l'Empire russe. *"• Wvy.: La Douma -a adopté à une ma-jprité écra- < santé ' lé projet de loi déposé par', le gou- 1 vernement frappant les céréales,'lés pois et les haricots d'un droit d'entrée' de trente ko-peks par pouds, poids brut. La Douma a ensuite adopté un ordre du jour attirant l'attention du gouvernement sur la nécessité de certaines mesures en vue do développer l'agriculture et le commerce des céréales et de la meunerie, afin de provoquer une baissa des prix des céréales et de la farine dans les régions où ces produits sont en quantité insuffisante pour la consommation. La Douma a voté ensuite, par 151 voix eoiit-re ti-J, et 21 abstentions, le projet de loi relatif au nouveau régime de l'administration de la Pologne. Le paragraphe relatif à l'emploi de la langue polonaise dans les débats des conseils municipaux a été maintenu, (a) SUÈDE La santé du Roi Stockholm, jeudi, 9 avril. Le bulletin publié à 7 heures du soir porte que le Roi a dormi pendant quelques heures. Il a éprouvé ensuite les souffrances ordinaires résultant de l'opération. Le température est de 37°7. L'état du Roi est aus-' si satisfaisant que possible. (a) Stockholm, vendredi, 10 avril. On publie ce matin le bulletin de santé suivant : « Cette nuit le Roi a dormi 3 .heures. Il a éprouvé quelques-souffrances,- mais la cicatrisation n'a pas été troublée. Le Roi a pu prendre sans- inconvénient- de i'eau -et du thé. J)i .(b) TURQUIE Démarche en faveur des prisonniers serbes Constantinople, jeudi, 9 avril. Le chargé d'affaires serbe, M. George-vit'çh, a renouvelé cet après-midi auprès du ministre de la guerre les démarches qu'il avait déjà faites à plusieurs reprises en vue d'obtenir la libération des prisonniers-serbes encore détenus.- On assure dans-les cercles serbes que cette démarche a été l'occasion d'Un incident entre le ministre et M. Georgevitch, qui insistait bruyamment pour obtenir la libération immédiate. Dans la soirée, M. Georgevitch a fait une démarche analogue auprès du sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères.; (a) VENEZUELA La peste Caracas, vendredi, 10 avril. On-signale un cas de peste suivi de décès qui s'est produit avant-hier. (b) Lettre de Londres (De tioIto correspondant.) Le coup de maître de M. Asquith. — La prescience de Sir Charles Dilke. — Le vote du « Home Rule bill » en deuxième lecture.LONDRES; 8 avril. La résolution prise par M. Asquith de se charger du ministère de la guerre tout en conservant, son poste de premier ministre a été un coup de maître qui en un clin d'oeil a changé la face .de la situation politique. Les affaires de la coalition libérale semblaient fort compromises par le fait du ministre de la guerre. Homme aimable jusqu'à la faiblesse, ancien conservateur, ayant gardé la tournure d'esprit de ses anciens coreligionnaires politiques, et n'ayant jamais, au grand jamais, songé qu'il put y avoir aucune utilité à démocratiser une armée dans laquelle les régiments chics — crack régiments—- sont des « nids de lorysme », le colonel Seely commit l'incroyable faute de vouloir tâter les officiers de la 3* brigade do cavalerie polir savoir s'ils consentiraient, le cas échéant, à participer a des opérations militaires ayant pour but d'assurer dans i'Ulster le respect de la loi du « home rule ». Ces messieurs de la 3° brigade firent une réponse telle- qu'on pouvait l'attendre d'officiers appartenant à des familles protestantes et à un parti dont les chefs lie cessent de répéter depuis deux ans que l'armée a le droit-, plus que le droit, le devoir de ne pas obéir aux ordres qui pourraient leur être donnés pour réprimer la rébellion « loyaliste » de l'Ulster. Ils déclarèrent qu'ils donnaient leur démission. Et comme on leur' demandait de la retirer, ils exigèrent la'garantie écrite qu'ils ne seraient- pas appelés à « briser l'opposition à la politique ou aux principes du « home rule bill ».Cette garantie leur fut accordée par le ministre de la guerre. Elle, était signée par le colonel Seely, par le générai Sir John French et par le lieutenant- général Sir ".-S. Ewart-, adjudant général. Signer :ne pareille garantie, c'était reconnaî-re aux officiers et aux simples soldats e. droit do discuter les ordres de leurs uipérieurs et de ne pas en tenir compte. }i cette doctrine est admise dans le cas spécial à l'fn&ter-et dans les cas dé grè-ro pourquoi'ne ie serait-elle pas en cas ie guerre étrangère ? Pourquoi ne- l'éiw ■ait-elle pas été dans le cas de la guerre le l'Afrique du Sud, qui était blâmée )ar beaucoup. d'officiers et de soldats ? Dès qu'il eut connaissance de ce docu-nent, qui avait été convenu, rédigé et ùgné à son insu, le cabinet s'empressa le le désavouer et ses signataires du-•ent donner leur démission. L'incident l'en dénotait pas moins, dans les hautes régions gouvernementales, un état le dangereuse anarchie. L'effet-produit itait déplorable. Déjà les: conservateurs triomphaient. \I. BonarLaw, Sir Edward Carson, Lord jondonderrv, Lord Robcrls et les autres porte-paroles do. funonisme, qui se sont toujours vantés d'avoir l'armée îvec eux et qui ont toujours prétendu ^ue le jour où le gouvernement libéral 'erait appel à l'armée pour faire respec-er les décisions du Parlement l'armée se briserait entre ses mains, voyaient Jans l'attitude des officiers de la 3" brigade de cavalerie la justification de .eurs prophéties. Ils croyaient avoir at-eint leur but qui était, de remplacer le :< veto » des Lords par le « veto » de l'armée. « L'armée, s'écriait le « Morning Post », a tué ie « home rule ». L'ingéniO:.i!é et le courage de.M. As-rptilh ont-déjoué ces calculs et dégon-lé ces espérances-. En se nommant lui-même, ministre de la guerre, en donnant l'armée pour chef le « leader » de la 2: ambre des communes, le premier ministre a donné la meilleure preuve que l'armée était subordonnée au pouvoir civil, au Parlement, et qu'il était fermement résolu à prendre les mesures nécessaires pour que cette subordination à l'avenir ne soit pas un vain mot. 11 a ainsi donné satisfaction au sentiment d'indignation soulevé clans tout le pays par les efforts des conservateurs pour séduire l'armée .et pour la dresser contre le Parlement. Dès cet, instant !a situation a été renversée. Le bloc libéral est redevenu plus solide cfue jamais et les conservateurs se trouvent dans une position plus critique qu'à aucune autre époque depuis 1906. Le courant de l'opinion est manifestement contre eux et c'est la raison pour laquelle ils n'ont opposé aucun concurrent à M. Asquith dans East File. * * -» L'acte par lequel M. Asquith' a pris le ministère de la guerre a été en même temps qu'un coup de maître un véritable coup de théâtre. Fidèles à la discrétion qui est le propre des hommes politiques anglais, lés personnes auxquelles M.' Asquith avait nécessairement fait part de ses projets en avaient scrupuleusement, gardé le secret. Personne ne s'attendait à cette solution si prompte et si simple d'une crise exceptionnellement difficile et dangereuse. Personne même n'y avait songé. L'idée cependant de M. Asquitli n'est pas nouvelle. Un homme qui souvent étonnait ses amis par sa prescience politique, Sir Charles Dilke l'a toujours défendue. En 1896, il écrivait dans 1' « Empire Revicw » que l'armée britannique avait besoin d'être réformée mais qu'il n'y avait pas à songer à cette réforme comme mesure pratique tant que le premier ministre ne la prendrait pas en main. En 1904 il disait, dans une conférence sur le rapport, de la commission de la guerre sud-africaine : « J'ai souvent soutenu que nous n'obtiendrions jamais la réforme radicale, la réforme révolutionnaire de l'armée pour laquelle j'ai toujours lutté à moins qu'un premier ministre ne prenne la charge des deux ministères de la guerre et de la marine... Un premier ministre, pour être à la hauteur de ses fonctions, doit clans tous les cas être le réel ministre, de la guerre. C'est à lui qu'il appartient de décider les sommes à dépenser pour la guerre' et, pour la marine en considérant/la nature des guerres dans lesquelles l'empire peut, le plus vraisemblablement être engagé. » AI. Stephen Gwynn qui rappelle ces souvenirs dans la « Westminster Gazette » ajoute le fait intéressant et'généralement ignoré qu'au lendemain de la guerre de l'Afrique du Sud, Sir Charles Dilke avait suggéré à M. Joseph Chamberlain de prendre le ministère de la guerre, donnant pour argument que A t. Chamberlain était alors le seul homme politique ayant assez de prestige personnel pour entreprendre à bonne Du la réforme do l'armée. AI. Asquith possède les qualités que Sir Charles Dilke jugeait indispensables chez un ministre de la guerre. Il a le prestige, il a l'autorité. Dans les efforts qu'il va tenter pour établir dans l'armée une forte discipline, pour moderniser cette armée, pour la démocratiser, pour la.rendre plus forte et plus digne du rang que la Grande-Bretagne occupe clans le monde, il sera soutenu par toutes les fractions du parti démocratique,' depuis les libéraux les plus modérés t les plus prudents jusqu'aux socialistes les plus audacieux. **-» Le « home rule bill » a été voté.lundi dernier pour la troisième fois en- seconde lecture par la Chambre des communes. La majorité de 80 voix, chiffre à peu près normal,. prouve que le pacte qui unit les divers éléments de la coalition libérale tient toujours et tiendra sans cloute longtemps encore. Quand maintenant le « home rule bill » aura été volé en troisième lecture il sera prêt, quel que soit le vote des lords, à être soumis à la sanction royale et à devenir loi de IL lai. La chose aura lieu sans doute au mois de juin, à moins qu'il ne soit retardé par un compromis interve* nu entre les deux partis. Ce. vote a été précédé d'un débat bien différent de celui auquel nous avons assisté le, 19 mars dernier, alors que Sin Edv.T.rd Carson t ; ilu.it" los ministres de lâches, les accus:-!;, do'vouloir transformer les soldats du-Roi en assassins, et quittait la salle des séances en s'écrianfi que sa place était à 'Belfast-, à la tête des rebelles de l'Ulster.- Autant le débat du 19 mars avait élé violent» autant celui de lundi dernier.a-éfé -calme. C'est qui? dans l'intervalle de dramatiques événe-i ment-s se sont, produits. Les officiers dej la troisième brigade -de cavalerie onï signifié au gouvernement leur .refus) préventif d'obéissance, mais contraire* ment à l'attente de ses instigateurs cette! algarade n'a nullement affolé le gouver* nement. Elle l'a trouvé au contraire trèa ferme et très résolu. Son attitude a' ■grandement contribué à l'apaisemenî que l'on remarque depuis l'arrivée de* M. Asquith au ministère de. la guerre,, et si un compromis est possible, commei je le crois toujours, c'est, à cette attitude qu'en grande partie on le devra. 1 FRANCE ■ -rr-g Notes du Jour (De notre correspondant Une .des plus actives propagandiste^ du féminisme, Jl"' Hubehme Aucler^ est morte; elle avait soixante-cinq an^ et, depuis sa vingtième année, elle lut* tait avec intrépidité, souvent avec bon*, heur, pour, la revendication des droita intégraux rie la femme. Je la connais*, sais depuis ses débuts, quand elle avait fondé une société dont elle était Ja pré* sidsnte et dont le siège était clans soik petit appartement .de la rue du .Cail. A cette époque,; Ilubertine Auclerl était une brune, non pas joliCj. mais agréable, et .d'une, correction .d'ail* - leurs, parfaite. Je no lui ai connu qu'une aventure, du reste des plus honorables,) dans sa vie. Elle eut besoin un jour, d'uni -secrétaire pour expédier l'énorme cor*; respondanee que provoquait ses campa*, gnes, et elle enoisitun jeune journalistes un peu l'rêle, Antonin Lévrier, garçon., de talent, lettré, nature poétique et ten*j dre. Un beau jour, nous apprenions le!' mariage de la présidente de la Sociétés le « Droit des Femmes » et de son secré*; taire. Quelques mois après, le jeuno mé*1 nage partait pour, l'Algérie, où Antonin-Lévrier avait été nommé juge de paix,; à Laghouat.aux confins du. désert. Ce lu* rent quelques mois d'une courte idylle, Antonin Levrier mourut de la poitrine! en dépit du climat, et Ilubertine Àuclert,, qui est demeurée lidèle à celui qu'elle avait tendrement aimé, revint reprendre! la lutte pour ses idées qui ne paraissent pas aujourd'hui si étranges et dont plu<* sieurs sont devenues des réalités. Parfois, je mettais cette excellen'4 Ilubertine Auclert à contribution poun quelque enquête littéraire; elle y répon* dait avec cette préoccupation aflicliée dq servir ses idées d'émancipation. « Faut-il supprimer le délit d'adultère » — lui demandions-nous au moment où la proposition fut déposéeà la Cham* bre. Le. délit d'adultère, écrivait-elle, pour It* quel la femme est beau-coup plus frappée que l'homme, doit être supprimé. C'est un crime de laisser subsister dan* le code pénal l'article 42î-, qui incite à l'assassinat en déclarant -excusable le meurtre commis par l'époux sur son épouse et sur. le complice, au moment où il les sur* prend en flagrant délit d'adultère. La fidélité a été reconnue éphémère, p,uls-* que. le mariage n'est plus indissoluble et que, grâce au divorce, les Français peuvent) contracter successivement plusieurs unions.- Il c.st donc illogique de faire un délit de l'adultère, alors que les unions successive?, les remariages, rendent en réalité légal l'adultère.,Hubertine Auclert, indignée que les députés laissent sans représentants au.Parlement la majorité de la nation française, qui est formée de femmes. Dans un autre genre d'idées, je lui demandais, il y a bien longtemps, pour une enquête du « Figaro » : « Quelle a été votre plus grande joie et votre plus grande douleur? » Ma plus grande joie a été d'enten Ve ■ applaudir à une revendication du pouvoir politique pour les femmes, et de croire que ma force de volonté hâterait l'affranchissement féminin. Ma plus grande douleur a été d'être une femme ne pouvant, sans cesser d'être libre, a sans faire se ' fixer sur elile les regard », user d-e la liberté. Hubertine Auclert. On l'avait parfois critiquée et un peu raillée, c'est le sort de tous les précurseurs et de tous les apôtres, mais tous ceux qui.connaissaient sa vie si probe, son attachement si désintéressé à des idées auxquelles elle avait consacré sa vie, éprouvaient une esliine particulière pour cette femme, qui était, non seulement une physionomie des plus intéressantes, mais un « caractère ».

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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