L'indépendance belge

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03 september 1915
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s.n. 1915, 03 September. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vh5cc0vz54/
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£6èm« année» No, 208 L' INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI Î ONE PENNY CONTINENT! 15 CENTIMES administration et redaction : bureaux a parts : tudor house. tudor st.. london. e c. 11' place de bourse TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: (ais'-îs. LONDRES, VENDREDI 3 SEPTEMBRE 1915. abonnements . {ô mois! ît^illnfcfs. 1 Conservation par le Progrès. 11 an. 32 shillings. ' SOMMAIRE. LA SITUATION : Les Russes évacuent Grodno.— Combats d'ar-riere-garde. — Succès russes en Courlande et en Gaiicie. — Combats dans tes Vosges. — Canonnade sur le Iront belge. — Tranchées autrichiennes conquises par les Italiens.— Succès des Alliés dans les Dardanelles. — Le Pape et la paix. — Propositions au président Wilson. — Accord anglo-grec. — Bruit de démission de l'amiral von Tirpitz. L'Indispensable Solidarité. — Jules Coucke. • Lettre de Pétrograd. — P. En ces temps de douleurs et d'espoir (VIII). — C. R. Billet Parisien. — Jean-Bernard. Lettre de Hollande. — Dr Terwagne. Lettre du Hâvre. — Pierre No'drenge. Le Sanatorium du "Wounded Atiies Relief Committee.'' La Reconstitution delà Belgique.— L. D. Notre Vaillante Armée. — Nie Bar. En Belgique. Echos. Etc. rmnnrami ■ n iiikiiihiiiimi ■iwwnin munini nw ■■ wn—iiiunii» iwiiibhi mi n u i" iiiihh 11 ii iii—wi «piu w ii>wiwi|wwmiiii"iir"|wnii—■ LA SITUATION. Vendredi, midi. Le fait saillant de la journée est le message du Pape au président Wilson au sujet -de la paix. Le cardinal Gibbons, nous annonce-t-on de Washington, a eu jeudi une entrevue avec le président, et lui a remis au nom du Pape «ne proposition relative à la paix européenne. On ne sait encore s'il s'agit d'un projet soumis à l'approbation du président Wilson ou si le Vatican suggère à celui-ci de prendre une initiative de ce genre. Cette intervention du chef de l'Eglise catholique n'étonnera nullement ceux qui ont suivi les affaires du Vatican depuis le début de la guerre. L'entourage du Pape—les catholiques belges en savent quelque chose—est très germanophile, et les Puissances centrales qui ont voulu cette guerre horrible, possèdent dans ce milieu des amis éprouvés. Les mêmes personnages qui ont semé le doute dans l'esprit du pape lorsqu'il s'est agi de condamner la violation de la Belgique et les atrocités commises à A 'égard des prêtres et des populations catholiques belges, sont toujours à l'œuvre et se font, consciemment ou non, les instruments du Kaiser et de ses acolytes. . -■ L'Allemagne, cela n'est pas contestable, voudrait la paix. Elle la -voudrait, non par amour de la paix, mais parce qu'elle constate la faillite de sa politique belliqueuse. L'Allemagne a besoin de la paix afin de sauver sa situation mondiale irrémédiablement compromise. L'Allemagne est la nation la plus haïe du monde, la plus méprisée de toutes, et seule la crainte de sa brutalité fige la plus grande partie des neutres dans une immobilité qui, chez certains, frise la complicité. Or, aujourd'hui, après une année de guerre, après des souffrances sans nom, les Alliés ont la certitude de vaincre. Nos ennemis tiennent, i' est vrai, des gages sérieux : la plus grande partie de la Belgique, le nord de la France, la Pologne et quelques autres provinces russes, et ils espèrent, moyennant une restitution pure et simple, "obtenir une " Pa'x honorable " qui leur permettrait, grâce à leur organisation supérieure, de renouveler leur attentat à la première occasion. Cette paix-là, les Allies n en veulent pas, ne peuvent pas en vouloir, car ce ne serait qu'un armistice au profit de nos ennemis,et leur suggérer une paix pareille équivaudrait à faire le jeu de nos ennemis. Benoit XV, si éloigné des choses terrestres, prisonnier pour ainsi dire de son entourage, peut ignorer cette situation, mais à Washington il n'en est pas de même, et c'est pour cette raison que les bruils de paix, oui résonnent si agre ablement aux oreilles de nos ennemis ne trouvèrent pas encore d'écho. Les nouvelles du front oriental son plutôt satisfaisantes. Nos Alliés russe1 non seulement résistent victorieusemen sur les deux ailes de l'immense fron mais, dans certains secteurs ils son passés à l'offensive. C'est la raison pou; laquelle le bulletin de Berlin se com plaît dans le mutisme le plus absoh quant aux opérations en Courlande et ei Gaiicie. 11 préfère, et pour cause, s'étendre sus les " succès " des armées du centre, c annonce triomphalement ''occupation d< deux/forts extérieurs de Grodno, le der nier bastion russe sur la ligne abandonnée du Niémen. Les Allemands sa vaient que cette forteresse, comme le; autres, était destinée à être abandonné! au moment opportun, c'est-à-dire dè: que lft gros des troupes dont elle devai' protéger la retraite,serait hors d'atteinte Ce moment était arrivé, car le< Allemands ayant atteint Orany, à mi-chemin entre Grodno et Y\ ilna, il m reste aux troupes du secteur de Grodnc que les lignes de Lida-Wiina au I.ida-Moscou pour effectuer leur retraite. La belle résistance des Russes du côté de Riga est attribuée à la présence, à la tête des armées du nord, du généra Russky, qui a la réputation d'être un des meilleurs généraux que possèdent nos alliés. Le communiqué de Berlin parle d'un succès allemand dans les Vosges, où les crêtes du Lingekopf et de Barrenkopf auraient été reconquises pas nos ennemis. La canonnade est toujours très vive dans les autres secteurs du front occidental. Sur le front belge, les Allemands bombardèrent violemment Nieuport-Ville, Steenstraete, Bo-esinghe, Ramscapelle, Pervyse et Noordschoote. L'artillerie belge a répondu efficacement au feu ennemi. Dans les Dardanelles il y a eu de nouveaux combats, et il semble que les Alliés soient décidés à obtenir de ce côté une solution coûte que coûte. La pénurie de munitions dont souffrent les Turcs et la résistance de la Roumanie à laisser passer des munitions par son territoire fait paraître le moment actuel comme particulièrement bien choisi. Aux dernières informations les Turcs ont dû, à nouveau, céder du terrain, du côté de Sari Bair, tandis que, sur mer, les sous-markis britanniques ont coulé quatre transports. Le général Cadorna, dans son dernier bulletin, annonce l'abandon, par l'ennemi, de plusieurs tranchées sur île plateau du Larso au sud de Gorizia. L'INDISPENSABLE SOLIDARITÉ. A la charité dans l'ordre moral correspond la solidarité dans l'ordre social : ces deux vertus sont les expressions différentes de l'altruisme qui, sans se confondre, se complètent mutuellement. Elles sont l'une et l'autre le correctif indispensable pour rétablir dans l'humanité 1 équilibre rompu au détriment des disgraciés de la nature et des déshérités de fortune; l'une comme l'autre donnent satisfaction à nossentiments innés de justice et tendent à répartir plus équitable-ment le revenu collectif. Mais tandis que i une est 1 accomplissement d'un devoir" de conscience, l'autre est une des formes supérieures et nécessaires de la discipline sociale. La solidarité apparaît, en clfet, de plus en plus comme une condition fondamentale du développement organique des société humaines ; non seulement elle rend plus étroite et plus féconde la collaboration des individus et des groupes à 1 œuvre commune, mais elle vient aussi atténuer l'âprcté de la lutte pour l'existence en l'éclairant d'un rayon de pure humanité. Si cette règle d'entr'aide mutuelle doit être observée en tous temps, elle n'a jamais cependant revêtu un caractère plus impératif que dans les conjonctions présentes. La guerre a fait naître au début un élan incomparable des âmes; tous les cœurs dnt battu et vibré à l'unisson des mêmes sentiments de mâle exaltation ; on a vu se réaliser le miracle de " l'union sacrée " des partis et des classes, désormais confondus sous les plis du même drapeau de la liberté des peuples. Il est sans doute difficile de maintenir très longtemps au diapason voulu et à la tension -extrême des passions aussi exceptionnelles, mais du moins faut-il avoir toujours présente à l'esprit l'absolue nécessité de subordonner les volontés particulières, les destinées indi\ iduclles, les intérêts corporatifs au salut de la grande cause pour laquellc tant de fières et jeunes existen ces se sont déjà par milliers noblement immolées. Toute atteinte à ce haut sentiment de solidarité qui doit régir les rapports entre citoyens de chaque pays et les relations réciproques des nations alliées, ne peut qu'affaiblir les ressorts de la résistance et de l'énergie des peuples qui combattent pour le même idéal. Or, le principe de la coopération fraternelle des efforts a subi dc-ci de-là quelques fléchissements fâcheux : le plus notoire et le plus grave a été la grève des mineurs du pav~ de Galles, dont on voit poindre à nouveau la menace. On en sait les origines et les causes: la disproportion entre le taux des salaires d'une part, et la hausse extraordinaire du prix ! du" charbon, ainsi que l'augmentation croissante du coût de la vie d'autre part. Les ouvriers gallois se plaignaient, non sans raison, semble-t-il, d'être frustrés dans le partage des bénéfices plantureux ■ réalisés par les sociétés charbonnières. , Ce conflit du travail, dérivant d'un manque de solidarité économique, dépassait : sans doute de beaucoup dans ses con-; séquences les prévisions des parties qui . s'y trouvaient engagées. Car l'arrêt dans l'extraction de 'a - houille risquait, en se prolongeant, de priver les chaudières d'aliment, partant ■ d'immobiliser k.s flottes, d'arrêter les 1 usines, de paralyser la production des i armes et des munitions de guerre, de vouer à la mort des centaines de mille ' combattants, de compromettre enfin irrémédiablement l'œuvre _ de libération dont dépend l'avenir du monde. A l'heure où se jouent les destinées de l'Europe, une grève entraînant le chômage de cent cinquante mille travailleurs de la mine eût été plus qu'un crime de lèse-solidarité, plus qu'une 'atastro-phe -économique : c'eût été, par ses répercussions inévitables, un acte de trahison non seulement nationale mais internationale. Les ouvriers gallois l'ont compris et le comprendront encore, grâce au\ effo-' persuasifs du ministre 1 des munitions, M. Lloyd George, dont 'a ■ clairvoyance et le sens aigu des réalités dépassent de beaucoup l'ordinaire étiage des professionnels de la politique. C'est M. Lloyd George qui tient aux mandataires des Trade Unions ce langage ferme et élevé : "Abandonnez vos privilèges, car en y renonçant vous donnez 100,000 ouvriers de plus à nos chantiers c'est encore lui qui, devant deux mille délégués mineurs, prononce ces paroles fortes et expressives, bien faites pour frapper et pénétrer des esprits frustes peut-être mais fiers et libres : " La situation est sérieuse... Les tranchées ne sônt pas seulement en Flandre. Tout puits de mine est une tranchée dans cette guerre, tout atelier un rempart. Les pics, -les -pelles, îes marteaux, les tenailles sont tout aussi bien des armes que les baïonnettes, îes fusils et les mitrailleuses. Un homme qui ne travaille pas de ses outils avec l'ardeur nécessaire manque à son devoir, tout comme le soldat qui s'enfuit du champ de bataille."Pour être moins gros de conséquences, i! est d'autres manquements à la solidarité qui n'en constituent pas moins d'intolérables "abus, empruntant aux circonstances critiques de l'heure présente un caractère particulièrement ré-préhensible. Il s'agit des ■* scandaleux profits de guerre que les entrepreneurs peu scrupuleux réalisent sur les fournitures militaires, en payant des spires de famine au personnel ouvrier qu'ils chargent d'exécuter les commandes. On cite, en France, des ouvrières occupées à la fabrication du linge et des vêtements militaires, qui touchent moins d'un franc pour une journée de douze heures de travail. La chemise payée Fr. 3 par l'Etat coûte à l'entrepreneur Fr. 1.35; une douzaine de caleçons vendus Fr. 3.60 au département de la Guerre rapportent à l'ouvrier qui les confectionne Fr. 1.75. Il n'y a d'ailleurs pas que l'entrepreneur qui soit en cause ; le plus clair des bénéfices reste souvent entre les mains d'une série d'intermédiaires plus ou moins véreux qui se faufilent dans les bureaux de l'administration et apportent le marché au fournisseur de l'Etat moyennant grosse rémunération. lin procès récemment plaidé à Londres a été intenté par deux courtiers réclamant la somme de Fr. 162,500 pour avoir fourni à une maison anglaise une commande de quinze cent mille paires de chaussettes destinées à l'armée française; et les demandeurs d'expliquer le tarif 'élevé de la commission en alléguant ou'ils étaient éux-mêmes dans l'obligation de rémunérer les services de sept — oui, sept — intermédiaires influents nui avaient apporté le contrat ! Je ne sais si les marchés de fournitures concernant l'armée belge sont à l'abri de ces trafics louches et suspects, mais il n'est peut-être pas inutile de sicnaler le daneer d'abus éventuels à la vigilance répressive de nos commissions de contrôle eî de surveillance. 11 fat^ traquer impitoyablement les mercantis dépourvus de scrupules au point de profiter d'une calamité publique sans précédent pour s'enrichir aux dépens de la nation — et spécialement les négriers du travail à domicile qui se livrent au mode d'exploitation le plus vil en spéculant sur la misère et en pressurant la pauvreté. Il est urgent d'arracher du champ social toutes ces mauvaises herbes parasites qui étouffent le bon grain et s'engraissent au détriment des moissons futures. A l'école de la guerre qui est aussi celle du dévouement aux grands intérêts collectifs que synthétise la patrie, sachons du moins apprendre à libérer le travail des servitudes économiques qui l'oppriment, à modérer les appétits de lucre, à cultiver l'esprit de désintéressement sinon de sacrifice, à pratiquer enfin fraternellement la solidarité sous toutes ses formes. J1 est réconfortant de penser qu'en Belgique l'action exemplaire du comité américain de secours et d'alimentation a fait éclore une foule d'œuvres d'assistance sociale et d'éducation professionnelle dont le rayonnement ne pourra manquer d'exercer une influence décisive sur les destinées du pays et sur l'organisation future du travail. JULES COUCKE. LETTRE DE PÉTROGRAD. Le commerce allemand. Nous avons signalé récemment le développement du commerce allemand, avant la guerre, à Kharkov et dans le sud de la Russie. A Moscou et à Pétrograd il en a été de même. De nombreuses firmes allemandes s'y étaient installées ; les bureaux techniques foisonnaient, et leurs représentants étaient fort actifs. Dans les usines on voit énormément de machines allemandes avec le nom des firmes, et nous avons encore eu 1 occasion, il y a quelques mois, de voir des séries de fiches d'entrées et sorties de marchandises avec des rubriques allemandes au-dessus des mots en russe. Lors d'une visite, à cette usine, d'un haut personnage, il y eut une réception intime dans la salle de l'administration et le service de table portait un nom allemand bien connu. Dans beaucoup de magasins on trou-%ait encore, jusqu'à ces derniers temps, certaines marchandises teutonnes, de même que dans les cinémas on faisait encore défiler sur l'écran des films allemands.Nous avons même vu des choses assez piquantes, notamment au cours d'une soirée de bienfaisance. Des couplets, très bien fait, dûs à la plume d'un professeur français—et où l'auteur faisait ressortir d'un façon saisissante qu'on se battait sous terre, sous l'eau, sur terre, dans les airs—étaient vendus au profit des victimes de la guerre. Or la partition, éditée par une firme de la capitale, portait, à la dernière page, une réclame par une grande maison d'édition d'œuvres musicales de Liepzig et Berlin. La presse, qui mène le bon combat, à l'instar de l'L'nion des Marchands de Moscou, signale d'ailleurs souvent des cas intéressants qui prouvent que la lutte peut et -doit se continuer sur le terrain économique. Rien de pilus absurde, en effet, -en un -mot comme en cent, de faire gagner de l'argent à ceux qui l'utilisent pour fabriquer des armes dont ils se serviront pour nous combattre. Les caricatures. Des dessins et caricatures, d'une vérité saisissante et significative, paraissent souvent dans les journaux. Nous en avons collectionné un grand nombre qui méritent d'être exposés à Londres et Paris. En voici un, par exemple, qui représente un brave bourgeois de Pétrograd s'épongeant devant un thermomètre indiquant la hausse du prix des denrées , alimentaires. Le fait est que, dans un pays aussi riche en agriculture et en élevage que la Russie, l'augmentation du coût de la vie ne s'explique guère. Dans l'édition de Moscou d'un journal de Pétrograd, on représente, un jour, la scène de "Faust" sur la scène bulgare, où, derrière un arbre, se tient un Méphistophélès aux moustaches kai-sériennes.Le lendemain, c'est le même personnage, en fumeur cette fois, qui déguste 'c cigare grec après les cigares bulgare et roumain et se -demande si le goût en sera meilleur. Puis, dans un souterrain, on voit trois inquiétants compères, attablés, avec un outillage caractéristique, et l'un d'eux demande à Willy des nouvelles du quatrième compère qui était antérieurement des leurs. Dans l'ouverture de la porte on aperçoit un nez très long qui paraît hésiter à entrer. Dans un double-dessin, un autre jour, on voit, dans un fourneau, un guerrier aux moustaches connues accompagnant la Paix, une femme portant une branche d'olivier; en bas, la mention : En public." Dans le second panneau : "Dans l'intimité," le même guerrier embrasse la guerre, un squelette en noir, et le Champagne coule à flot. Voici une comparaison suggestive. Dans une pose napoléonienne, Guil- laume, coiffé du petit chapeau légendaw re, demande Est-ce que je lui res-•semble?"Derrière, sur une chaise, un minus-cule Enver, dans la même tenue, ajoute : " Et moi?" Au loin, le vrai, un géant, apparaît et dit: " C'est étonnant comme je suis devenu petit après cent ans!" Un dessin caractéristique. Un autre dessin, datant de l'hiver dernier, est caractéristique : Une locomotive cherche à passer à travers les neiges, et la mention indique : " En route vers \ ar-sovie." Le mécanicien, très moustachu, dit au chauffeur, au nez très allongé, de ne pas hésiter à chauffer en masse et celui-ci enfourne dans le foyer de la chaudière des masses de soldats allemands. Mais voici plus mordant, plus cinglant, tel un implacable verdict. C'est " l'Escalier de la Culture." En' haut on distingue un Turc ou Arabe coiffé d'un fez ou tarbouche, levant les bras en signe d'épouvante; plus bas un Chinois, exprimant aussi le plus grand des étonnements; puis, un habitant des légions polaires, suivi d'un nègre, puis d'un Indien peau-rouge. En bas de l'escalier, sur la marche inférieure, à gauche, un anthropophage dégarnissant avec ses dents les derniers os d'un squelette et, à droite, l'Attila moderne, bien reconnaissable, un pied sur la cathédrale de Reims, l'autre sur le " Lusitania," et de ses mains broyant un pauvre pet.t être humain. C'est saisissant ! Et comme cela répond à la réalité ! L'auteur de la plupart" cl: ces dessins signe d'un pseudonyme. Nous regrettons de ne pas le connaître, car il possède un réel talent. La presse russe. La plupart des journaux, de Pétrograd sont d'ailleurs très bien rédigés et comptent, parmi leurs rédacteurs, des députés, des professeurs, et des journalistes de marque. A Moscou on cite surtout le " Rous-skoïé Slovo "—la "Parole Russe"—■ journal très important et très lu dans tout l'empire. A Kharkov, llostov, Odessa et Kiev, de nombreux journaux paraissent et ont une nombreuse clientèle. Depuis quelques années^ indépendamment des revues illustrées, de. nombreuses revues littéraires, économiques, financières ont vu le jour, et parmi ces publications quelques-unes éditent souvent des études et des articles remarquables.Puisque nous parlons de la presse, comment ne pas être ému au souvenir de ces petits journaux polonais de Varsovie que, pendant un temps dont nous ignorons la durée malheureusement, nous ne pourrons plus lire. Nous disons petits, a cause du format exigu, mais en plusieurs feuilles, dans lequel ces^ journaux étaient édités, sauf la " Gazette de Varsovie," et les deux journaux russes de Varsovie, dont le format était plus grand. Mais si ces journaux étaient «petits de format, combien grands ils nous parais- . saient et ils l'étaient quant au fond? Que d articles remarquables parurent dans ces journaux pendant cette période troublée, cette émouvante époque qui commença il y a plus d'un an ! L'un d'eux, le " Courrier de Varsovie," a d'excellents correspondants à Londres, Paris, Rome, et dans les autres capitales.-Maintes fois Sienkievicz y collabora. Et ce qui nous touchait particulière^ ment, c'était cette vive sympathie pour notre chère Belgique, dont ils comprenaient le sort douloureux, le long et affligeant calvaire. Par leur situation géographique les deux pays étaient exposés à devenir les champs de bataille des belligérants—et quels champs de bataille !—et la communauté des destinées dans le présent, comme dans le passé, ne pouvait qu'aviver les sympathies réciproques de nos deux pays. P..

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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