L'indépendance belge

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s.n. 1915, 12 April. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hq3rv0dx9r/
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L'INDEPENDENCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY. BELGE. «nMTiMCSJT • 1 r» npfJT!?<SPS Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. LONDRES LUNDI 12 AVRIL 1915. [rnewspapera]S A Conservation par le Progrès. TELEPHONE: CiTY 39SQ. ' - ' r ■ SOMMAIRE. LA SITUATION : Progrès en Wœvre et dans les Carpaiiies.— Les opérations dans les Dardanelles.—Nouveau crime des pirates allé» raands.—Le " Kronprinz Wilhelra" est à Newport News.—Bruit de ba= taille navale dans la Mer du Nord.—Autour de la Paix. L'Université allemand et la guerre.— Ymcrica. Sur !a route de Metz. ...et la paix!—Camille Roussel. Ce qu'ils voulaient.—J. B. Où ils en sont.—Camille Guttenstein. Machiavel. Billet Parisien.—Jean-Bernard. M. Vénizélos et sa défense. La vrai patriotisme. Une protes= tation américaine contre la taxe sur les absents. L'opinion publique en Suisse. Travail pour les Belges.—Georges Moreau. Les sièges d'Anvers, Liège, et Namur comparés à celui de Przemysl. British Gifts îor Belgian Soldiers. Echos. A Folkestone. Les ruines sur la côte belge. LA SITUATION. Lundi, midi. Un certain mystère continue u'enve- L'offeïisive française entre la Meuse lopper les opérations dans les Darda- et la Moselle se poursuit avec succès. nelles. Bien qu'il n'y ait plus eu de coro- Dans le Bois le Prêtre et dans le Bois muniqué officiel publié à ce sujet, nous d'Ailly nos amis ont fait samedi de non- apprenons par le correspondant du veaux'progrès tout en repoussant les "Times" à Mythilène que, dimanche contre-attaques ennemies. Ce n'est que 4 avril, il y a eu un engagement dans les dans le Bois de Mortemare que les Aile- détroits. Le lundi et le mardi suivants, mands ont réussi à reprendre une partie la pluie empêcha toute opération, mais du terrain perdu la veille. mercredi et jeudi, les forts turcs furent Dans la région d'Eparges et de £om- de nouveau bombardés par les navires de bres il n'y a plus eu de nouveaux combats guerre des Alliés. depuis que l'ennemi a été délogé de ses Quant au corps expéditionnaire iran- positions co-anglais, il attend de nouveaux ordres Fait significatif, les Allemands dénient en Egypte. purement et simplement les succès fran- On affirme que les Jeunes-Turcs, re- cais autour de Saiwt-Mihiel. doutant sans doute les effets du contre- Le dépit que leur cause cet échec s'ex- coup que ne manquerait pas de produire plique d'autant mieux 'que d'après les le forcement des Dardanelles, seraient dires d'un de leurs généraux, ils considé- enclins à faire une prix séparée avec les raient la position des Eparges, qui com- Alliés. C est du moins ce dont von der maude la vallée de la Wœvre, comme Goltz pacha aurait été chargé de menacer étant de la plus haute importance et les cabinets de Vienne et de Berlin si qu'ils sacrifier ient, s'il le fallait, cent ceux-ci ne conservaient pas à envoyer mille hommes pour la tenir ! Le bulletin 300,000 hommes ître la Seibie poui français évalue à 30,000 hommes les écraser cette Puissance, mettre à compo- pertes subies par les Allemands dans cette sition la Bulgarie et permettre le tiausit région au cours des derniers deux mois, des munitions de guerre dont la Turquie Quant aux pertes françaises, elles durent a un si grand besoin. être très- sérieuses également, mais le La Turquie estime peut-être que la succès des Eparges justifie ces sacrifices, seule chance qui lui reste d'échapper en Il faut se rappeler, en effet, que c'est partie au désastre complet qui l'attend par Saint-Mihiel, où les positions aile- est de profiter de l'hésitation intéressée mandes s'enfoncent comme un coin dans de la Bulgarie et de la Grèce à entrer le centre français, que l'état-major teu- dans le conflit en s arrangeant avec les ton comptait reprendre l'offensive gené- Alliés, qui, devant j abstention greco- rale qui devait finir par l'écrasement des bulgare, se trouvent amenés à envisager armées alliées. L'offensive étant passée de nouvelles éventualités. maintenart aux mains des Alliés, ceux-ci Le dernier croiseur allemand qui sont tenus de déloger l'ennemi de cette menaçait encore les navires de composition avancée avant de commencer merce des Alliés dans l'Atlantique vient toute action d'un caractère plus général, d'entrer dans le port de Newport News Depuis deux jour- les bulletins de Ber- et sera probablement désarmé comme le lin signalent des engagements dans la "Prinz Eitel-Friedricli. " Le "Ki*on-région de l'Yser, où une centaine de prinz Wilhelm," car c'est de lui qu'il Belges, dont six officiers, auraient été s'agit, n'avait plus ni charbon ni vivres faits prisonniers. et la beri-beri régnait parmi l'équipage, Les troupes austro-allemandes font des dont une soixantaine devront entrer a efforts inouïs pour endiguer le flot russe l'hôpital. Le nombre des victimes faites qui déferle des versants méridionaux des par le croiseur a été de treize. Carpathes. Le fait que les Autrichiens Des nouvelles de source Scandinave ont été renforcés par environ cinq corps signalent le bruit d'une bataille navale d'armée allemands témoigne de l'impor- qui aurait eu lieu à l'ouest de Bergen, tance qu'attachent les deux Puissances Jusqu'à présent aucune confirmation centrales à l'issue des opérations qui se officielle de ce bruit ne nous est parvenue, développent dans cette partie du théà- Quant aux pirates teutons, ils ont aug-tre de la guerre, et que nous avons déjà menté le nombre de leurs crimes en tor-mise en lumière. pillant, sans avis préalable, le "Harpa-Sur le Niémen, en occupant Calva- ' lyce," navire affrété par l'American Re-ria, à une vingtaine de kilomètres de la lief Fund. On croit que 25 membres de frontière allemande, les Russes se sont l'équipage ont péri. 11 est probable que emparés de la dernière section de la les Etats-Unis ne laisseront pas passer route Suwalki-Mariampol, qui constitue ce crime sans protester énergiquement la principale ligne de retraite que les contre une violation aussi flagrante des Allemands possédaient dans cette région, lois d'humanité et des droits des neutres. LA GUERRE, CREUSET D'IDEES. L'UNIVERSITÉ ALLEMANDE ET LA GUERRE. » L'article de notre collaborateur K. Z., plus de sympathies que celles dont ellj sur la " Guerre, creuset d'idées," a été jouissait, car sous l'écorce un peu rude vivement apprécié- et a produit un échan- d'un peuple peu affiné elle avait une âme , , ... , a- sensee et horane.te ge de vues des plus intéressants Nous Quell la transformation? L>AUe. avons leçu, au ■suje, une seiie ari mag-ne c]e Goethe et de Kant est devenue des que nous publierons. L article de M. x, ^ e dc Xietschf, <Ic Trdt. Henri Lafontaine a ajoute a l intérêt de ^ ^ Bernhardj œux ,,E la Question. Auiourd nui on lira dans • , • • • i 1 • , /. , ! J -7 .. . > , rope considérait comme spirituels plai- Varticle suivant une contribution a la r ' • . , , , \ ~ t<r~< 7 7 j _j • sants sans importance, bons, tout au thèse de h. Z. : En dehors du domaine , , , , ; ,,, -.>> m. u,. ■ plus, a amuser Les amateurs cle coqtro- scientifique, l humanité na pas appris £erseg subtiles devenaient, grâce an a penser et a raisonner avec méthode et prest; de i*universlté, lnentor .nciei ogique. des idées, les apôtres auréoles d'une re- La guerre nous a réveillés d'ui) long ligion nouvelle. sommeil, et les plus aveugles, même Les Allemands doivent plus à leur rc- parmi les neutres, doivent voir clair ac- marquable assiduité et à l'effort inces- tuelLement; l'Europe, confiante dans un sant qu'au génie et à l'intelligence; leur bon sens trop optimiste, n'avait pas per- idéalisme les porte vers l'utopie et 1e çu la transformation de l'Allemagne culte de la hiérarchie; ils étaient fier.- dians les vingt-cinq dernières années.; ac- d'adopter la doctrine nouvelle, et ln tueliement elle assiste à la mise en pra- masse des nouveaux adeptes, qui ne tique horrible des doctrines théoriques comprenait pas la peu compréhensible les plus saugrenues écloses dans la cer- doctrine, en retenait au moins, commt velle germanique. Pendant que l'Aile- articles de foi, les principales idées direc- magne gagnait dans les sympathies trices ; ce sont elles que nous nous pro- éuropéennes, elle était en train d'en dé- posons de résumer. Nietsche est de- mériter, alors qu'elle méritait autrefois venu populaire, après qu'il eut été enfer mé comme fou en 1880; il leur enseignait: Le Christianisme reconnaît la conscience qui nê* peut exister, car il n'\ a pas de libre arbitre. Le Christianisme est immoral, car il défend le faible contre le fort, ce qui est contraire à la loi naturelle qui doit protéger le fort pour arriver, en détruisant le faible par la guerre, à produire le surhomme ; le Christianisme est aussi anarchique parce qu'il menace le fort. Le troupeau humain est composé du pouvoir et des esclaves ; seuls les esclaves ont des devoirs, les devoirs envers le » pouvoir ; quant au pouvoir, il doit être obtenu par la guerre ; à la guerre tout est permis et toute humanité ou toute pitié y sont déplacées. La vérité n'est pas dans la paix, mais 3- l'épée constamment tirée pour le pou-i- voir. On a dit: " Une bonne cause en-v noblit la guerre." Mais moi je vous dit is " La guerre ennoblit n'importe que 11 f n cause." îe Xiietschke a cependant dans sa folie es une prescience réelle quand il annonce s,' " L'héroïsme reviendra en honneur e is alors on se battra pour des idées." nt Treitschke, depuis 1874, enseigne h le bonne parole à l'Université de Berlin en dehors des étudiants, militaires e n- bourgeois se pressent à sies cours. Il ;< es préparait déjà la violation des traités e de la neutralité belge en particulier. L< e- pouvoir, la guerre, la culture sont se: e- grandes préoccupations. re Pour lui l'Etat n'est pas le peuple at mais le pouvoir; le pouvoir s'occupe d< es politique et la politique par excellena er est la guerre. Mais la cause fondamen er taie de l'existence de l'Etat est la cul si ture; la culture est l'attribut principa er d.e l'Etat; l'Etat est l'organe de la cul rr ture. Les petits Etats, comme la Belgi o- que et/la Hollande, réclament au nom d l'humanité des concussions contraires ai ie pouvoir de l'Etat, des concessions con tre nature et déraisonnables. Il fau la réaliser le ridicule dc la Belgique dont 1 ?" position anormale rend les lois interna id tîônales anormales et malsaiiiés. ée Un traité ou obligation d'un Etat n er doit être respecté que pour autant qu es rien n'ait été modifié. Un Etat ne peu se lier envers un autre Etat pour l'ave er nir ; si les circonstances changent, le obligations changent d'elles-mêmes l'Etat est seul juge de tels changements. Bernhardi lui n'a rien inventé; il'-ne fait qu'amplifier les idées, de Bismarck et appliquer à la guerre actuelle les idees de l'Université allemande ; ces idées semblent donc bien popularisées en Allemagne, puisqu'on peut en faire le drapeau d'une guerre, alors que nous pouvions les croire des principes simplement voués à la curiosité des dilettanti. Bernhiardi amplifie sut' Bismarck puisqu'il le blâme de ne vouloir provoquer le sort en jetant la carte qui déchaîne la guerre ; c'est pour Bernhardi sensiblerie vaine ; il faut provoquer la guerre au moment qui vous est favorable et opportun.Bernhardi, revenant après Treitschke sur la question de la neutralité belge, ■ déclare qu'il ne pense pas que la Belgique puisse encore prétendre à la neutralité après l'annexion du Congo; il : ne dit pas si les Etats garants doivent au moins protester contre une modifica- ■ lion qui ne leur conviendrait pas. : L'Etat adopte et applique les théories : de Treitschke ; tout est permis pour les fins du pouvoir ; outre les principes thé-i oriques de son Université l'Etat adopte ; aussi les grands principes de puissantes 1 maisons commerciales ; ce sont la corruption, l'espionnage, et l'art de dénion- t trer avec un étalage de bon sens et de ; franchise, à volonté que noir est blanc 5 ou que blanc est noir ; pour ceci il suffit de dissimuler une fissure habile au mi-, lieu de beaucoup de choses vraies. 2 L'enseignement de la guerre prouve ï que les doctrines universitaires ont por- - té leurs fruits et qu'il s'agit bien de ré- - pandre une religion n o u velle com ni d l'ex-1 plique le chimiste Oswald : "A nous Al- - lemands est-donné de réaliser ce que les - grandes religions du monde, le Boud-î hisme, le Christianisme, l'Islamisme,ortt i vainement tenté, c'est-à-dire, d'organi- - ser l'empire universel de la morale ou t de l'éthique." i Une partie de l'Allemagne proteste - au nom de Kant, une partie du socialis-uïSTa™f.6i.'i ut* .J,iï«iitué; .ïY.SS3i i.icx- s jorité par conviction ou par lâcheté mar-e che vers l'idéal nouveau. t Une partie de l'Europe a compris et - combat, préférant la.mort aux doctrines s nouvelles; le reste de l'Europe regarde. ; AMERICA.' SUR LA ROUTE DE METZ ... ET LA PAIX ! Lundi.—Des impressions diverses se dégagent des événements du jour... Ces impressions sont faites de satisfaction, d'ironie et dc méfiance... Satisfaction? Oui, pour une raison bien simple: c'est qu'on peut lire, aujourd'hui, dans les journaux les plus sérieux, des titres tels que celui-ci: " Sut la route de Metz "... Cela est de nature, n'est-il pas vrai, a mettre un peu de baume sur bien des plaies? Ah ! l'on est loin de l'époque (nous en parlons dans un article spéch de notre correspondant du Havre qu'or pourra lire plus loin), où les Allemands parlaient de la conquête du monde... Aujourd'hui, en même temps que l'or parle de la route de Metz (la route de Calais, où est-elle?) les journaux sont pleins de rumeurs relatives à la nécessité de la paix... Ici, nous disons : Ironie et Méfiance ! "... Ironie parce qu'il est vraiment étonnant de voir les journaux "allemands ou autrichiens envisager la paix à certaines conditions... qui sont déconcertantes. Le Pape vient de composer des prières destinées à être dites en faveui de la Paix. Aquel Dieu s adressent-elles ? A celui au nom duqueî l'empereur d'Allemagne déclare faire la guerre et qu'r déclare aussi représenter sur la terre; 11 faudrait que ce soit à ce Dieu de la Guerre que ces prières s'adressent puisque les soldats allemands catholiques ne pouvaient pas en connaître un autre. El si le Pape est aujourd'hui dans soi} rôk en réclamant la Paix, on peut regrette: qu'au temps où on massacrait des prêtres en Belgique, il n'ait pas flétri ia compréhension du Dieu défini par l'esprit militariste teuton... Mais là n'est pas, pour l'instant, h . question importante cjuc crée la situation d'aujourd'hui... — Qu'est-ce que c'est que cette paix, dont on nous parle?... Voilà la question. Indemnité pour la Belgique, disent aujourd'hui les journaux américains1, dont on lira les commentaires dans nos dépêches...Et.ce serait tout? Si 1 on admettait cela, comme certains journaux l'admettent, ce serait justifier la tactique militaire allemande : Prendre l'offensive brutalement, tout massacrer, et ne laisser aux populations que leurs yeux pour pleurer..." Quand ça ne réussit pas jusqu'au bout, on a toujours la réserve de faire vibrer la corde sentimentale et de faire dire, par des journaux américains, par exemple, comme c'est le cas aujourd'hui : — Les Alliés ne vont pas être cause de la mort d'un demi-million d'hommes pour pourvoir entrer en Allemagne; n'est-ce pas?... Et les millions d'hommes sacrifiés par les 1 eutons, et les injures, et les femmes martyrisées? Tout cela ne compterail plus— que pour une certaine somme: Et le militarisme teuton reprendrait triomphalement son chemin — pour recommencer ses crimes quand, dc nouveau, il aurait trouvé quelques forces?.. — Voulez-vous que je vous dise-murmurait, hier, un philosophe. Tout cela n'est pas sérieux. Et l'Allemagne k sait bien. Seulement elle laisse s'âffirmei les bruits de paix dans l'espoir d'affaiblir la vigilance militaire des Alliés. Méfions-nous ! Ceci explique la troisième impression : Mefiafice ! dont nous parlions er commençant. CAMILLE ROUSSEL. CE QU'ILS VOULAIENT. < M L'article suivant de notre correspondant. du Hâvre vient bien à propos : les journaux américains parlent de la paix désirée par l'Allemagne et ils montrent celle-ci réclamant. le " statu quo ante." Comme cela est loin de ce qu'ils voulaient! On vient de publier, dans les journaux français, un document fort inté ressant à notre point de vue. C'est ur manifeste de la Ligue militaire allemande, organisation puissante, qui recrute ses adeptes non seulement dan; l'armée, niais au sein même de la population civile, un des deux ou trois grand; organismes qui, avec l'aide de la presse ont réussi à exciter l'orgueil allen^and ai point dc faire croire à cent millions d< Prussiens, d'Autrichiens, de Bavarois de Saxons, et autres peuples de race et de langue allemandes, que le monde entier les jalousait, qu'ils avaient le droit de dominer les autres peuples, et que d'ailleurs ils avaient le devoir d'imposer à ceux-ci leur " Kultur." Or, dans ce manifeste, les patriotes allemands énonçaient avec simplicité, naguère, quelles seraient les conditions de paix infligées à la France, après ia victoire. C'était d'abord, naturellement, une formidable indemnité de guerre : 140 milliards de francs environ ; puis, une nouvelle amputation de territoire, un traité de commerce abominable et la perte des colonies sauf l'Algérie. Mais .il y avait encore une condition essentielle : c'est que la France reconnaissait la légitimité de l'annexion de la Belgique. Quand le comte Bernstorff, ambassadeur d'Allemagne aux Etats-Unis, dicta ses conditions à la France, c'était un peu tôt -en septembre dernier, quelques jours avant la Marne et les marais de Sain-t-Cloud ; le sort de la Belgique Çut également réglé. D'ailleurs, nous savions depuis longtemps à quoi nous en tenir : les panger-manistes nous avaient, il y a quinze ans au moins, effacé des cartes de leurs Europe, des cartes qu'ils distribuaient par milliers. M. Edmond Picard en fit passer une sur les bancs du Sénat, voilà dix ans au moins. Le projet allemand était doned'écraser la France, puis de vaincre la Russie, et, si nous avions laissé faire, laissé passer, on se fût contenté, peut-être, mais provisoirement, de nous entraîner dans le " Zollverein." Nous aurions résisté,, avec l'appui de l'Angleterre? Mais voilà précisément quelle était l'arrière-pensée allemande. Maîtresse sur le continent, l'Allemagne se serait dressée, provoquante devant l'Angleterre et avant dix ans d'ici—car tout son effort militaire aurait pu se porter désormais vers la marine et c'est à la formi- qu'élite aurait consacré 'tés indemnités rie-guerre, elle aurait cherché l'occasioi de lui enlever le sceptre des mers. Quand vous poussiez un peu Ia-des-sus un Allemand cultivé et rageur, avant la guerre, il vous avouait sans détour que bientôt la suprématie anglaise sur mer serait anéantie et que, même dans le cas contraire, grâce à l'amitié turque et au chemin de fer de Bagdad, les Indes appartiendraient aux Allemands.L'Asie-Mineure et les Indes, en même temps que la conquête économique de la France et la sujétion de cet admirable pays: tel était leur objectif, leur idéal. Qu'on ne l'oublie pas ; car ils ne l'abandonneront pas. Quant à nous, nous devenions de la poussière germanique; c'était résolu il y a belle lurette. L'ne simple bouchée! Au moment où notre »arrgéc reprend l'offensive et va entreprendre avec l'aide des Alliés de chasser les Allemands do notre territoire, remercions ceux qui nous rappellent pourquoi nous nous battons : non seulement pour notre honneur pour le droit et pour l'humanité, mais aussi et avant tout pour notre liberté, pour notre indépendance. _____ J* H. ^ . __ . OU ILS EN SONT. M. Camille Guttenstein, l'auteur dé l'article suivant, est un membre du jeune Barreau bruxellois, et qui s'est engagé. Il est au front actuellement, ét on verra qu'il conserve lù-bas la plume alerte dont il se servait si bien à Bruxelles. Je ne puis dire où j'ai rencontré cet), officier, ni l'arme à laquelle il appartient, ce serait une indication trop utile... pour d'autres. Ses paroles; je puis les ■ transcrire ici sans violer aucun secret:1 "Ma tranchée, est à quatre-vingt mètres de la leur et j'ai pour, seule mission d9 demeurer sur la défensive : ça nie donne des loisirs, comme vous voyez. Eh bien ! nous avons toujours été sûrs de les vaincre, peur vingt raisons vingt fois répétées; mais c'étaient des raisons, des déductions. Tandis que maintenant, "nous les avons," nous le sentons, nous le savons. Je ne sais pas combien la guerre peut 'encore durer, mais dès aujourd'hui, nous avons la vic-. toire dans la main. "Chez moi" les gens d'en-face r.e , tirent presque plus. Au début, ils . noys inondaient de marmites à tout i propos et hors de propos.' Manifeste-, ment, ils sont à court de munitions et i ont reçu l'ordre de réduire leurs tirs. ; "Malgré cela, ils ont essayé de nous , impressioner. C'est leur système. 86ème année, • - No. 85

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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