L'indépendance belge

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s.n. 1915, 01 Mei. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 16 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6688g8gc5k/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION: ,, BUKEAU A PARIS : TCDOR HOUSE, TUDOR ST., LÔNÈOM. E.C. PLACE DE LA BOTjRSE. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: 238-75. LONDRES, SAMEDI 1 MAI 1915. r 3 MOIS. 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: 6 MOIS, 17 SHILLINGS./- CONSERVATION1 PAR LE PROGRES. 1.1 AN. 33 SHILLINGS. J ^ \ — SOMMAIRE. [.A SITUATION: Progrès deS Alliés dans les Dardanelles.—Une offensive allemande au nord du Niémen.—Projet d'invasion des pro-vinces baltiques.—Bombardement de Dunkerque.—Bruit d'un nouveau raid de Zeppelins sur la côte britannique. Nietzsche et la guerre.—Marcel Loumaye. Les vérités du jour.— Camille Roussel. Lettre d'Italie.—Silvio. Lettre de Grèce. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Farts menus et menus propos humoristiques. —Bob. Au front belge. Sir Ernest Hatch. La tournée de l'Esperanza en Ecosse.—X. X. X. M. Destrée en Italie. A Birmingham. A Ivid= derminster. En Belgique. Le graid meeting des protestants.—G. V. Echos. La conférence de Mlle Maria Biermé.—G. V. Rubrique légale. Naissances. Nécrologie. LA SITUATION. —.—.h Samedi, midi. Uns nouvelle sensationnelle a mis Londres en émoi hier soir. On annonçait que Dunkerque avait été bombardé "par une escadre allemande," qu'une soixantaine de personnes avaient cté tuées ou blessées, et que de nombreuses maisons avaient été détruites ! La stupéfaction était générale. Ou parlait déjà d'une grande bataille navals, et il a fallu un communiqué complémentaire pour mettre les choses au point. Ce n'était pas une escadre, mais une batterie de terre allemande, établie quelque part sur le littoral belge, qui avait semé la mort dans le port français. Cette erreur d'interprétation s'explique par le fait que le. bulletin publié par la Légation de Franco parlait de la présence, sur la côte belge, de navires de guerre allemands, et sur ce point, si intéressant pourtant, on ne nous a pas encore donné d'explication. Le fait est d'autant plus curieux ■ qu'on nous apprend qu'une escadre britannique bombarde actuellement les positions allemandes le long du littoral belge, en vue de réduira au silence la batterie ennemie qui bombarde Dunkerque. Venant après l'annonce d'une croisière de 1,1 flotte allemandejdans la Mer du Nord, la présent de navires allemands à proximité do L,d Manche remet à l'ordre du jour la question de la possibilité d'un raid allemand à travers La Manche en vue de "libérer" la flotte de haute mer, plus ou moins embouteillée actuellement chez elle. On semble croire dans certains milieux qu'une pareille tentative peut être envisagée comme possible, bien qu'elle, n'offre ente de très minimes chances de succès. Le ralentissement dans la guerre sous-marine semble indiquer, en effet, que les Allemands méditent quelque démonstration navale qui pourrait avoir, entre autres, le but d'attirer l'escadre anglaise dans quelque piège, c'est-à-dire, dans un champ de mines ou à portée de sous-marins à l'affût. Ou estime, généralement que depuis le mois d'avril la flotte allemande s'est accrue de plusieurs Dreadnoughts, entre autres du " Salamis," construit pour compte du gouvernement grec. Ce cuirassé, filant 23 nœuds et ayant un déplacement de 19.200 tonnes, et armé de huit canons de 14 pouces, formerait, avec les cuirassés nouveaux : " Koenig," " Grosser Kurfurst." " Markgraf," et " Kronprinz," tous ,n- armés de canons de 12 pouces, une escadre de première ligne capable de se »tc mesurer avec les super-dresdnoughts " britanniques. Quoiqu'il en soit, il est ,it justifié de s'attendre, de la part des Al-m. lemands, à quelque action navale destinée à faire diversion au moment où une lr_ grande partie des forces alliées sont en-[e gagées dans la protection du commerce maritime et dans le forcement des Dar-£ danelles. Le communiqué officiel britannique qui vient d'être publié au sujet de cette dernière opération est très complet, et j sera lu avec intérêt par tout le monde. Les progrès que font sur ce nouveau théâtre de la guerre les troupes de débarquement sont très satisfaisants, bien qu'ils ne vont pas sans sacrifices. Les n£ Turcs ont livré des assauts furieux aux détachements français, britanniques et u_ australiens, mais ils furent repoussés et icj ne purent empêcher les Alliés d'avancer. rje Nos pertes sont sérieuses, mais sont jus-je tifiées par les résultats obtenus! |le La situation sur le front oriental a .j subi des changements assez sérieux. Les Allemands dessinent un mouvement ~0 offensif dans une région qui, jusqu'à ja présent était restée en dehors de la zone ? d'action. Il s'agit de l'invasion d'une partie de la- province de Kovno, à près !? de cent kilomètres de distance de la ,Jj.g frontière de ' la Prusse - Orientale. Les milieux militaires de Pétrograd croient voir îans ce mouvement une tentative d'inv?«ioii des provinces baltiques, et le correspondant du "Times" donne à ce sujet de ires intéressants détails. Ie Sur le front occidental c'est le calme qui continue de prévaloir. Au nord d'Ypres nous continuons de faire des progrès, arrachant à l'ennemi lambeaux ls" par lambeaux, le terrain qu'il n'a pu con-es quérir qu'en employant des moyens in-a~ terditi par les lois de la civilisation. 1 e Les aviateurs ont été très actifs un peu ss partout, et pour la première fois des bul-lls letins officiels parlent d'un dirigeable ls" français bombardant des positions ennemies.le Nous ne savons encore, au moment de st mettre sous presse, quelle est l'importe tance du nouveau raid aérien allemand il' sur ia côte britannique, signalé samedi matin par certains journaux londoniens, it II a été question de toute une escadre et de Zeppelins vue au nord et au sud-ouest r- de Lowestoft, mais jusqu'à présent on : n'a reçu aucun nouveau détail à ce " suîet. NIETZSCHE ET LA GUERRE M. America dans son intéressant : ticle du 12 a^ri! : " L'Université al mande et la guerre," s'est efforcé rendre Nietzsche responsable du con: actuel au même titre que Treitschke que von Bernhardi. Je ne puis partag cette manière de voir, qui me paraît la fois une erreur et une injustice. Je l'ai déjà dit incidemment : c'< Nietzsche que le premier, avec une cla voyance et une force singulières, a c noncé la différence entre " KuLtur" culture. C'est l'idée dominante de si œuvre et je voudrais pouvoir multipli les extraits. L'auteur du " Cas Wagne: montre combien l'Allemagne est rest barbare malgré une apparence de civi sation. Il raille ses compatriotes, rapp lant qu'il.a des origines polonaises, p des formules cinglantes dont celles-ci r reviennent à la mémoire : " Définition du Germain : Obéissan et longues jambes." ■ " Ce qu'il y a de tristesse, de lourdeu de bière dans l'âme allemande!" Il écrit des pages vibrantes cont Wagner dans lequel il voit ce qu'il a teste le plus en art : le romantisme ge manique. Avec attendrissement — ; contraire — il parle de la musique ( Bizet où il perçoit, dit-il, de la lumièr de la sérénité, un parfum méditerr néen... Comme Goethej Nietzsche est 1 îr- tin par culture, et comme Henri Heine Le- aime les Français. Son grand souci es de que ses livres soient traduits dans leu lit langue, car c'est en France, pense-t-i: et. qu'il trouvera un public capable de 1 er comprendre. Sait-on ce qu'il écrit à so à éditeur, à propos de son dernier livre " Ecce Homo," quelques années aprè :st la guerre de soixante-dix, alors que l'A] ir- lemagne repue jouissait de son triorn é- phe : Je suis de votre avis que pour l et tirage d' Ecce Homo " nous ne dt m passions pas mille exemplaires. En Al er lemagne le nombre de mille, pour ui ouvrage de style élevé apparaîtra peut ée être hasardé. En France, je compte trè li- sérieusement sur quarante à quatre e- vingt mille exemplaires." ar N'est-ce pas éloquent? îe Au surplus, à l'accusation de M Amérjca, il répond lui-même dans o ce trouble et pathétique " Ecce Homo,' son seul ouvrage que j'aie sous la main r- 'Tes origines déjà m'autorisent à jeter on re .d ar.-ciel» de toutes les perspectives puremen ajea, purement nationales; il no m'en cout< rc int d'être un " bon Européen." D'autre part suis peut-être plus allemand que ne peuven l'être les Allemande d'aujourd'hui, les Allemand, qui ne sont que les Allemands de l'Empire, mo m Qui suis le dernier Allemand anti politique. le Qu'est-ce que Nietzsche a exalté: î, " La Volonté de Puissance," selon le a- titre d'un de ses livres. Mais la puissance réside pour lui dans la culture, dans la lutte saine—le struggle of Iife, si l'on veut—et non la brutalité. Et la preuve en est qu'il admire la France vaincue, qu'il y voit la vraie force et cju'il cingle son propre pays vainqueur parce qu'il n'assied son empire que sur des canons. Quand il parle de guerre ou de lutte, il se place presque toujours dans le domaine des idées. (Voir, par exemple, le passage dans " Ecce Homo," où il explique qu'il a des aptitudes guerrières, on voit vite que ce n'est que pour la discussion.) Il faut s'en convaincre pour ne pas, en le rejetant, laisser accaparer ce trou-| blant génie par ceux-là mêmes qu'il a bafoués: Nietzsche est pour nous un allié et non un ennemi. C'est le dernier des Allemands que nous puissions aimer. MARCEL LOUMAYE. LES VÉRITÉS DU JOUR. MB ^ Samedi.—Ce fut une grosse émotion, hier après-midi, que la nouvelle du bombardement de Dunkerke par la flotte allemande. Heureusement, la rumeur était fausse et résultait d'une fausse :n-ls terprétation du communiqué français... Cette... leçon, produite par l'effet de 'e la rumeur, venait à point, d'ailleurs. ^3 En effet, il semblait que les Alliés se ber-çassent d'un optimisme trop facile, et, ]' par exemple, en ce qui concerne les taxes sur l'alcool, taxes imposées par 18 la nécessité du travail intensif, la popu- lation anglaise paraissait dire : ;e — Peuh ! à quoi bon ! Ne sommes-r~ nous pas invincibles?... Evidemment, évidemment. Seule-le ment, même pour les invincibles, l'effort ;e constant est nécessaire. La chute d'o-^ bus sur Dunkerke, obus provenant de la grosse artillerie allemande, prouve J1 que l'effort en question doit se soutenir. 3" Avec la bonne saison, les tentatives dé-11 sespérées des Allemands vont se; repro-;s duire. s Hier, lord Curzon disait ; ^ — La guerre durera encore l'année ^ prochaine... r- C'est là une voix autorisée. 5" Mais quelle est, en ce qui concerne • les faits intéressants davantage nos lec-a teurs belges, la situation en Flandre, là îs où le sol national est encore foulé par nos soldats ? a Sans être d'un optimisme trop. -e il y a lieu d'être satisfait Après une e semaine de terribles efforts, au cours -s desquels les Allemands n'ont pas recule a devant le crime, ils ne sont pas arrivés i- à leurs fins. Pourtant, ils s'étaient rea-^ forcés extraordinairement là-bas, et l'emploi des gaz leur semblait décisif 3> pour leur victoire. Ils ont réussi, grâce à a ce moyen criminel, à gagner quelques pouces (le terrain, plus qu'ils n'ont :e gagne, il est vrai, sur tout le front, ^ depuis six mois... Mfiis ce gain ne ré-:s pond pas à l'immense effort qui a été x fait. l" Que faut-il penser des prévisions t, telles que celle faite par M. Curzon, i- quant à la durée de la guerre? 1- Une chose est certaine, et il y a Eeu ir de ne pas se la dissimuler : Pétat moral, i- en Allemagne, reste tel qu'il peu. pro-.. duire une longue suite d'efforts. Le sys-e tème militaire actuel, la g;uerre des s. tranchées, permet aux gouvernements "- de trouver le temps et l'argent pour se :, "refaire" des fatigues éprouvées durant s des mois de guerre... Cela peut donc r durer encore. L'heure de la paix sonne-i- ra, favorable pour les Alliés, n'en don-tons pas : c'est dans l'ordre logique des choses. Mais le efforts nouveaux s'imposent,> Les Allemands continuent, aux Etats-'t Unis, leur propagande. Leurs propa->- gandistes ayant vu que le sentimenta-e lisme en faveur de la paix ne " prenait e pas," ils essayent maintenant de '• convaincre l'opinion publique que la paix serait prochaine si l'exportation de '■ munitions de guerre, pour les Alliés, était formellement empêchée. N Ce système-là n'aura pas plus d'effet e que le précédent, évidemment, mais on voit par l'esprit qui anime cette propagande que les Teutons sont loin d'avoir e perdu l'espoir de vaincre— > Pendant que, ainsi, les forces adver-à saires continuent à se mesurer, que les r combats s'étendent des Dardanelles à la Baltique, le congrès des femmes à La .T.îrr.- - xxr ;• a e gooations de paix. Une déléguée belge s a fait entendre sa voix : é — Pas de paix sans justice, a-t-eUe ré-s clamé. ir Cela a été admis même par la déléguée -t autrichienne, auteur du voeu. Mais ces f efforts-là sont bien inutiles et quelque à peu naïfs, à l'heure actuelle. Ils ont un s résultat pourtant, comme nous le disions t hier, c'est d'obliger à penser à des ques-, tiotns plus élevées que celles relatives à - la force militaire. Et c'est pour cela qu'il é y a lieu de féliciter les déléguées pour le travail qu'elles accomplissent. s CAMILLE ROUSSEL. LETTRE D'ITALIE. ■ 1 «g— iBème année. * — No 102

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