L'indépendance belge

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21 december 1916
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s.n. 1916, 21 December. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3775t3gt7x/
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L'INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : fi» CENTS) I ADMINISTRATION ET REDACTION : BtjRSATT A PARIS : ICIfr\i ETET Ï141 ® Hl C 4C&4£: (- nrmc o fFTT T T^'pt: t Jtfcop HO-JSE. TCIDOR ST.. LONDON. E.tf. ». PLACE DE U BOÏÏBS| JEUDI 21 DECEMBRE Î9Î6. ABONHBM*FTS :H CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: | 233.75, Ên venté à Londres à 3 lï le mercredi 20 dec. Vian 32 shillings ) LA SITUATION. -Mercredi, midi. Le discours-programme prononce mardi par M. Lloyd George, Premier Ministre de Grande-Bretagne, à la Chambre des Communes, constitue une des plus belles manifestations oratoires que les annales parlementaires britanniques aient à enregistrer. Le nouveau chef de cabinet n'a pas déçu ceux qui attendaient de lui non seulement des paroles viriles, mais un programme d'action digne du pays qu'il représente et de la haute mission dent il a assumé la charge. M Lloyd George a commencé par répondre comme il convenait à l'offre allemands d'ouvrir des négociations de paix. La réponse de M. Lloyd George, comme celle de ses Collègues de Pétrograd, de Home efc de Paris est un- "Non !-* catégorique-qui, demain, sous forme d"une note colleotive, sera envoyée aux gouvernements de 13erliu^i#l^e®Vrijjrfe, de Sofia et de Constantinople. La proposition allemande est considérée par M. Lloyd George comme un piège, et il déclare que les Alliés na peuvent entrer en pourparlers que si l'Allemagne se déclare prête à souscrire aux seules conditions auxquelles il soifc possible d'obtenir la paix en Europe et de la maintenir. Ces conditions, le Ministre les a résumées dans Ja phrase lapidaire : "Restitution et réparation complètes, garanties ■effective?. ' ' Quel que soit leur désir de voir mettre un terme à l'effusion de sang actuelle, les Alliés ne peuvent faire crédit aux protestations de foi allemandes, et.tant que le militarisme prussien se croit trio 1-pha.nt, le but pour lequel les Alliés sont entrés eu guerre n'est, pas atteint. C*tesfc la foi dans des paroles de ce genif, a rappelé M. Lloyd George, qui a conduit 's Belgique à 32 raine, t faut d'autres garanties à l'Europe que des paroles, E11 atandant des offres allemandes plus substantielles et des garanties meilleures et plus sures que. celles que nos ennemis ont si légèrement violées, "nous.ferons bien," a dit M. Lloyd ■ George, "de placer notre confiance dans une armée intacte plutôt que dans un pacte violé." Après avoir, ainsi, liquidé l'offre de paix allemande, le Premier Ministre a. parlé de la situation militaire. ' Très prudemment, et très courageusement, M. Lloyd George a mis en garde son auditoire, et par-dessus lui le pays, do croire en une victoire rapide par le seul fait du changement de cabinet. Celui-ci s'est donné pour tâche de rendre plus efficace la .mobilisation des ressources nationales, et cette tâche, a-t-il dit, est gigantesque. Pour l'accomplir le chef de cabinet propose une mesure radicale: l'introduction du service national universel, taiït militaire que civil, et il a déjà désigné ccmme Directeur du nouveau département le lord-maire de Birmingham, M. Arthur Neville Chamberlain. Mais M. Lloyd George se rend compte qu'une mesure aussi "révolutionnaire," et qui est appelée à atteindre surtout les classes laborieuses et moyennes, doit avoir pour corollaire des mesures qui mettent un terme aux profits exagérés que quelques-uns tirent de la guerre et qui sent intolérables en face des sacrifices-immenses imposés à d'autres. Dans ce but, le gouvernement de M-Lloyd George propose la nationalisation des services de navigation pour autant que l'exigent les nécessités de la guerre, ■ et à cette mesure correspondra un con-> trôle plus direct de l'industrie minière ! Payant ensuite à la question du ravi-; taillement, le Ministre a adressé un appel : à la pojmlaticn en vue de consentir aux sacrifices nécessaires afin d'assurer une ■ répartition adéquate à toutes les'.clasres 1 de la population. M. Lloyd George de-1 mande à la nation de s'imposer un ! "Jeûne national" et de sacrifier sur l'au-S tîl ds la Patrie le luxe, le confort et les plaisirs inutiles. Enfin l'orateur, abordant le chapitre épineux de la question irlandaise, a déclaré que ses collègues et lui considéraient comme une mesure de guerre d'importance capitale la disparition du malentendu irlandais. En matière de conclusion, M. Lloyd Gec-rge a encore annoncé qu'il se pro-1 posait de convoquer pour mie date rapprochée une Conférence Impériale qui - permettrait aux Dominions de prendre t une part plus active que par le passé dans - la discussion du progiamme efc du coût - de la guerre, ainsi que des mesures à ; prendre pour assurer la victoire ! Ce discours, franc et net, a été fré-i qu-emment interrompu par les ovations de la Chambre, et M. Asquith, l'ex- - Premier-Ministre, a été, lui aussi, cha- - leureuiTment applaudi lorsqu'il prit la 3 parole pour promettre à son successeur son entier, appui clans l'accomplisse ment i da sa .tâche. 3 M. Asquith a tenu, lui aussi, a repous- - ser I33 soi-disant offres de paix du gou-î vemement allemand, dont la note ne - contient aucune indication qui permette t de croire que les Puissances Centrales sont) disposées à cc us en tir les termes de 3 paix que les Alliés ont déclaré être in-i dispensables. ,,Lot-a a la. ohaïaure u.es i Lords, a fart une déclaration identique - à celle de 31. Lloyd George, et l'accueil - fait aux déclarations ministérielles dans 3 les deux Clianibres fixera définitivement - nos ennemis quant à la résolution des 1 Alliés de 11e cesser la lutte que victorieux. 5 La situation eu Grèce, qui' n'est ni 1 meilleure ni plus mauvaise qu'avant, a également été effleurée par M." Lloyd s George, qui a fait l'importante déclara-i t-ion que les gouvernements alliés avaient décidé de reconnaître le gouvernement - de M. Yénizélos. } Cett9 nouvelle sera accueillie avec sou-, lagement par tous ceux qui sont écœurés i des humiliantes négociations qui se pour-. suivent depuis trop longtemps à Athè-3 nés. Elle constitue aussi une réponse - significative à l'information annonçant , qu'un mandat d'arrêt avait été lancé par f le gouvernement d'Athènes contre M. Vénizélos, accusé de haute trahison. S'il - y a un traître en Grèce, c'est le roi Cons-1 tantin, dont la déchéance a été proela- - mée déjà par plusieurs îles et qui, pour , des raisons purement dynastiques, conduit son pays à là ruine. ?• La situation militaire s'est légèrement ' améliorée en Roumanie, où les Russes, s grâce à une contre-offensive au sud de t Braïta, ont obligé les Allemands à battre - précipitamment en retraite. L'année ? russo-roumaine eu Dobroudja, également i en retraite, doit passer, elle aussi, par s- Braïla, qui ne sera abandonné, il faut l'espérer, qu'après que les provisions de . grain qui y sont accumulées auront été 1 1 détruites ou mises en sécurité. ITALIENS ET YOUGOSLAVES. . ♦»——— Audiatur et altéra pars. • Points d'histoire. Votre correspondant romain, M. O110-rato Mereu, revient dans. 1' "Indépendance Belge" du 11 décembre à la charge des Yougoslaves. Bien que simple chroniqueur — comme il se déclare lui-même — il est tout de même l'écho d'une partie considérable de l'opinion publique de son pays. Ses - arguments méritent donc d'être examinés de plus près, et l'impartialité de ce journal ne me refusera point, j'espère, l'occasion de défendre la cause yougoslave là même où elle fut attaquée. Il faut distinguer, dit M. Onorato Mereu, entre les Serbes et les autres Yougoslaves (Croates et Slovènes). Les premiers "ont toujours suivi une politique anti-autrichienne et ont ' const/im-ment été d'accord avec-nous (les Italiens) dans la lutte contre l'Empire aus-Iro-hongrois," tandis que les autres étaient toujours "des instruments dociles et dévoués de la politique habsbourgeoise."Il a'est ®as exij.ct Que la Serbie a tou jours suivi une politique anti-autrichienne, puisque le roi Milan avait conclu une convention militaire secrète avec l'Autriche-Hongrie, abaissant ainsi son paj s à une assalité de la grande monarchie voisine. De l'autre côté, ri n'est pas vrai non plus que l'Italie fut toujours d'accord avec la Serbie dans la lutte contre l'Autriche. L'Autriche-Hongrie était déjà en guerre avec la Serbie depuis la fin juillet 1914, et ce ne fut que le 3 mai 1915, à la veille de son entrée en lice, que l'Italie a dénoncé -son alliance avec PAutriche-Hcngrie— après que celle-ci eut rejeté les propositions italiennes du 8 avril 1915, réclamant des compensations, en ■ s'appuyant sur la clause VII du traité de l'Alliance, pour le renversement de l'équilibre balkanique provoqué par la guerre de l'Autriche contre la Serbie. Tout cela est exposé dans de nombreux documents du Livre vert italien, notamment dans les dépêches no 64 et 76. NotCi encore aue. aorès sa déclara tion de guerre à !'Autriche-Hongrie, l'Italie a conclu un. traité secret avec l'Allemagne—l'alliée de l'Autriche et Lt ennemie de la Serbie—ayant pour but j le .respect réciproque, en cas de guerre, L. de leurs propriétés. Dr F. T. Diiion ("Ourseives and Germany," 1916, page j_ 51, 52), auquel j'empruntée fait, ajoute q que ce trai'H, signé par le"prin?e de Bu-x low et le baron Son ni no, fut ratifié à un e moment où l'Italie avait déjà déclaré la )s guerre à l'Autriche-Hongrie. LiÇs Croatfls ei Us Slovènes. 11 II n'est pas vrai ensuite que les Croa-l" tes et Slovènes furent toujours des in-;s struments de la politique habsbourgeoise. Les jacqueries croato - slovènes 'e sous le paysan Matija Gubec au seizième s- siècle ; là décapitation, en 1671, de Petar it Zrinjski et Krsto F-ankopan, les repre-r- sentants de deux plus illustres familles 1- princières croates, pour haute-trahison ; l'émeute d'Eugène Kvaternik en 1871, d si cruellement étouffée par la sokjatcs- > que autrichienne ; 1 vs émeutes croates > de 1883 et 1903; d'Ianombrables'procès li de haute-trahison, qui se suivent sans •e discontinuité, sont, il me semble, un dé-is menti éclatant à l'affirmation gratuite it de M. Mereu. Et pourquoi, s'il vous à plait, a été suspendue la constitution croate en 1883 et en 1912 ; pourquoi j- l'Autriche-Hongrie ,-t-eile envoyé à la is potence et aux p: i ons, depuis le début t- de cette guerre, ds milliers «et des mil-1- liers de ses sujets yougoslaves : pour-la quoi en a-t-elle chassé de leurs loyers et tl- privés de leurs biens d'autres dizaines de it> milliers ; pourquoi nous - mêmes, qui somm?s à la tête <1 : mouvement yougo-s. slave, pourquoi, de grâce, sommes-nous j. exilés, poursuivis, condamnés, pourquoi ie a-t-on confisqué nos fortunes — si nous ^ sommes des agents autrichiens et nos gs compatriotes des sippôts du Trône des }6 Habsbourg? a. Hélas, il est vrai que les Yougoslaves luttent dans les rangs autrichiens. Mais *st>cç que les 1:;,'., .i&" autrichiens n'y ,9 sont pas aussi? C'est qu'on ne peut-,pas, •il pendant la guerre, s'enrôler où l'on veut. 1S D'ailleurs, lès Yougoslaves se sont ren-g dus en masse aux Russes et Serbes aus-Bg sitôt qu'une occasion s'est présentée. K Ceux qui se sont rendus en Serbie ont, ri après, pour la plus grande partie, lutté a a.vec leurs frères serbes contre l'inva-sion ; et les divisions'formées des pri-sonniers de guerre yougoslaves en Ru-s-sie,*se sont littéralement sacrifiées dans , la Dobroudja pour la cause commune 1X1 des Alliés. L'Italie doit parler, és Mais, objecte M. Mereu, les Yougo-r_ slaves ne se battent-ils pas sur le Carso è- contre les Italiens et pour l'intégrité de se l'empire des Habsbourg? Oui, ils com-it. battent les Italiens sur le Carso, mais lr ils ne le font pas .pour défendre l'em-[ pire. Us.défendent leur sol natal contre jj le conquérant. Us ne veulent pas rester s_ Autrichiens, mais ils ne veulent pas non plus devenir Italiens. Si l'Italie décla-]r r,ait vouloir affranchir, et non subju-x_ guer la terre slovène au delà de l'Isonzo, les 'S'ougoslaves se rendraient avec au-^ tant d'enthousiasme sur le Carso qu'ils se sont rendus en Russie et en Serbie. Pourquoi ne prononce-t-elle pas ces ..e mots? ;e Ce n'est vraiment pas juste de repro-ltj cher aux Yougoslaves de ne pas s'épa-ir nouir en démonstrations bruyantes anti-autrichiennes, tandis, que la loi martiale réclame Trie s te. Or, le 28 novembre, au ^ palais Modello, a été exposée, au nom de cette ville "italianissime," et plus m tard déposée sur le cercueil de "Empe-reur défunt, un couronne aux couleurs triestines avec cette dédicace : "Ter-geste urbs usque fidelissima. Francisci Jbsephi, Primi Imperatoris Domini Pa-troni. Bénéficia immortali retinens Me-moria. " Voyiez donc ces citoyens de Trieste que 2'Italie réclame, n'osant ,• même pas affirmer leur italiarvité, ex-jt primer en latin leur gratitude éternelle pour les bénéfices que leur a rendus leur sj Empereur, Maître et: Protecteur Fran-,je çols-Joseph Premier ! Est-ce que cette latitude byzantine prouve quelque chose? Sinon, pourquoi alors n'est-011 ^ pas plus juste envers les Yougoslaves qui, eux, n'ont dédié aucune couronne au souverain criminel, ni avec inscrip-tion latine ni autre? m ai Les paroles «le M. Rïstitch. e, En procédant d'un antagonisme ima-sc ginaire entre Serbes d'un côté, Croates ci et Slovènes de l'autre, M. Mereu pré-iu tend que la Serbie ne s'identifie guère a- avec le programme yougoslave. Tout II triomphant, invoque-t-il le témoignage e- de M. Ristitch, le ministre de Serbie à 0- Rome, qui, dans un discours, aurait dit re que "nous (la Serbie) ne soulèverons le aucune question pour 500 kilomètres de a- plus ou de moins ou que les confins ita-34 tiens soient à Trieste, à Zaro, à Spalato ou à Durazzo. " a- C'est vraiment un désaveu désastreux , pour les Yougoslaves. Il n'y a qu'ui c petit inconvénient, c'est que ce prétend t discours serbe n'est qu'un gros canari t italien. , Le Bureau de la Presse serbe deCorfo' "1 a publié lie 28 novembre le communiqu e suivant : La revue romaine " Nuov e Aritotogia" du 1er août, laquelle nenou - est parvenue qu'il y a deux jours, n publié une interview que M. Ristitch a notre ministre à Rome, a accordée à M Eugène de Lupi. Les paroles de M Ristitch ne sont pas citées exactement Afin que l'opinion publique ne soit in duite en erreur, nous sommes.autorisé à déclarer que M. Ristitch, bien qu désirant vivement l'entente entre la Sei a bie et l'Italie, n'a jamais pu dire qu'o e ne mettra en question quelques 500 kilc mètres de plus ou de moins de territoir * ni que les frontières soient à Trieste Zadar (Zara), Spljet (Spalato), Koto ' (Catvaro), ou Drac (Durazzo), etc. Nou ' sommes en mesure de déclarer aussi qu la conversation de M. 'de Lupi avec I s président du conseil, M. Pachitch,' n'ei ® rapportée ni. fidèlement ni exactement. Y'oilà pour ce "discours " de M Ristitch. c Le démenti officiel ne dit pas seule b ment que M. Ristitch n'a pas prononc !! les paroles que son interlocuteur italie. lui prête, mais qu'il n'a pas pu les pre noncer.- En effet, toute la Serbie off ,L cieSc — le Prince-Regent, le gouverna f ment et la Skoupshtina — s'est mainte " fo.is, et de la manière la plus solennelle solidarisée avec le programme vouer ,p i . slave. u L'idéal serbe. s Je ne veux citer que deux de ces énor >i dations. Pendant sa dernière visite s Londres, le prince-régent Alexandre •s en répondant à une députât ion d'ém s nents hommes publics anglais, avec, la tête, l'archevêque de Canterbury ( s le lord-mayor de Londres, a parlé d s l'idéal pour lequel l'armée serbe se ba y "Cet idéal, s'est écrié le prince, ce: ^ l'union dans un seul Etat de tous le Serbes, Croates et Slovènes, qûi soi [. la même nation avec la même langue 1 les mêmes aspirations, et qu'un mauva: ■. destin a seulement divisés." t, Et tout récemment, à Poccasion d é grand congrès que les Yougoslaves de i- deux Amériques ont tenu à Pittsburg i- les 29 et 30 novembre, le .président d 5- conseil serbe, M. Pachitch, dans un 1 dépêche vibrante envoyée à ce congrès, i a dit entre autres choses : "Sachez que; 1 la Serbie ne reniera jamais ses frères, elle les défendra jusqu'à la dernière li-: mite de ses forces. Aidez-la à accomplir : sa mission divine de libérer et unifier 1 tous les Yougoslaves. Nous ne voulons , pas ce qui est à autrui, mais nous ne l donnoris pas ce qui est à nous." C'est clair, n'est-ce pas? Conclusion. M. Mereu, qui réserve toutes ses sympathies pour 'a Serbie, lui promet de !a part de ses cor nationaux les plus larges ' concessions. "On lui donnera — fo -mule-t-it — pignon sur l'Adriatique ; on lui permettra de s'agrandir, "a la 1 condition qu'elle n'empiète pas sur no-^ tre propre droit, qui s'étend depuis l'embouchure de l'Isonzo jusqu'à C.ittaro. A la bonne heure. Seulement la Serbie ne demande à personne des concessions ^ et l'Italie 11e peut lui en donner aucune. [ C'est que la Serbie, comme 011 vient de ' lire dans la dépêche ci-dessus mention-. née de M. Pachitch, n'aspire à aucune conquête, mais à l'exemple de ce que l'Italie a accompli si glorieusement — a l'union de toute sa race dans un hlui. " Or, cette race est depuis treize siècles en possession de presque toute la côte de-1 puis l'embouchure de l'Isonzo jusqu a Cattavo.1' L'offre italienne de concéder à la Serbie un accès à l'Adriatique est ~ aussi absurde que si l'on avait propose, 5 au temps des luttes de l'Italie pour son ' unité, que le Piémont reçût un " corridor"— une bande de terrain—à travers la Lombardie ou la Vénerie jusqu a l'Adriatique. Non ; la Dalmalic et les - pays croates et slovènes font partie mté-i grante de la Serbie irredente, autant que > la Lombardie et Venise l'étaient de - l'Italie." -t Et savez-vous qui a dit cela ? Pi'obà-t blement diriez-vous un Yougoslave en-s ragé, à la solde autrichienne ? Vous ■ vous tromperiez encore une fois, M. t Ônorato Mereu. Ce'ii'est ni plus ni moins s que l'illustre savant anglais, sir George t Evans. (" Les Slaves de l'Adriatique et t la route continentale de Constantinople ' s Conférence lue à la Société Royale de Géographie de Londres, le 10 janvier 1 1916- "The Geographical Journal," s Api'il, 1916.) H. HINKOVITCII, .1 Ancien député croate, membre du 1 Comité Yougoslave. LETTRE DE L'AFRIQUE DU SUD. )- De notre correspondant.) < 16 Le général Botha. ; s Kimberlev. ' i- Il semble qu'après les immenses ser- j ■e vices rendus par le général Botha, tous . ■r ceux qui ont applaudi à son habileté 1 •n politique et aux succès qui l'ont jusqu'à j t- présent couronnée, tous ceu* qui ont 1- maintes fois reconnu que, dans les cir- ' ), cxmstan'ces difficiles de l'heure actuelle, | 1- nul n'était plus qualifié que lui pour di-ls riger les affaires du pays, devraient, en :. banne conscience, éviter avec soin de J ■s lui créer des embarras et, peut-être, de , rendre sa position impossible. La logi->- que^n'est pas toujours, hélas! le guide , le plus respecté des hommes politiques, j et encore moins des politiciens de ^ 'c l'Afrique du Sud', ou d'ailleurs. ' Nous en i u avons le triste exemple dans l'attitude 11 regrettable de certains parfem enta ires ls dfe l'Union. Il s'agit de ia. paie du contingent sud- ! "s africain combattant en France. Elle est , rT égale à celle de l'armée britannique eu- , :i ropéenne, c'est-à-dire seulement de 1 shilling par homme et par jour pour p" les troupes d'infanterie, tandis que les :<^ hommes de la même arime seirvant dans u l'Est-Africain Allemand reçoivent. 3s. , par jour. 11 y a là une anomalie évi-\ dente, injustifiable, et des personnalités 11 influentes, d'origine anglaise, membres ^ de .1' "l'nionist Part}'," demandent avec j ' insistance qu'elle soit au plus tôt réparée. On n'étonnera personne en disant que ^ le général Botha est un homme de trop j de bons-sens et d'un trop grand esprit d'équité pour n'être pas .un des premiers à reconnaître le bien-fondé de leur requête et à en faire l'aveu, mais, comme chef du gouvernement, i'1 estime qu'elle a- est inopportune et susceptible de con--S duire à une orisc politique extrêmement é- sérieuse. Avec une ffanchise, un coure rage et une honnêteté tout à l'honneur Jt dé son patriotisme, il déclare nettement î'e qu'il démissionnera plutôt que de s'en à faire l'avocat devant le parlement. 1S La question de la ' ' paie. ' ' le II est à remarquer que la proposition a- d'augmenter la paie, des hommes de to l'''oversea contingent" a déjà été .soumise au Parlement et qu'elle a été re-ix ooussce à une majorité considérable, et Se-» on .pouvait la croire définitivement réglée. Mais», depuis, les circonstances ont changé, un nouvel appel a été fait aux volontaires pour le corps expéditionnaire d'Europe, et l'inégalité entre la paie des hommes de ce corps expéditionnaire et celle des hommes engagés pour' l'Est Africain, a encore une fois frappé par son injustice choquante. On a craint, non sans raison, qu'elle rendît plus difficiles les opérations de recrutement, et une campagne a été aussitôt entreprise pour la faire cesser. Discours et meetings de protestation, articles de presse se sont succéçjé et se continuent. On comprend qu'une partie du public sud-africain d'origine anglaise, animée d'un très ardent patriotisme, mais d'un patriotisme cjui n'est .soucieux que de l'effort à produire sur les champs de bataille et de l'assistance à lui prêter, puisse perdre de vue l'importance de la politique intérieure sud-africaine. On admet qu'elle oublie qu'il est également du plus haut intérêt pour la mère-patrie de n'avoir ici aucune crise politique capable d'ajouter aux complications multiples et si lourdes de la défense nationale. On s'explique enfin que cette section de la communauté sud-africaine, composée de gens excellemment intentionnés mais peu prévoyants, s'acharne, avec une parfaite inconscience de sa maladresse, à susciter de graves difficultés au gouvernement du général Botha, à compromettre son existence même, tout ce,La à propos d'une question de paie. Mais ce qu'il n'est guère possible d'excuser, c'est que des parlementaires éclairés lui donnent l'appui de leur autorité et de leur influence. Un discours de M. Burton. Dans un discours prononcé à Efme'o (Transvaal), de 21 octobre dernier, M. Burton, ministre des finances, prend à partie l'un de ces parlementaires et fait ressortir la contradiction, entre son attitude passée et son, attitude présente : "M. Patrick Duncan, déclare, le, .ministre, nous reproche de n'avoir pas consenti à l'augmentation de paie clc-l'oversea contingent parce que nous mous sommes inqjiété.» de ce que dirait 'notre parti, le South African Party. Que. l'on «me permette à mon tour de de-iiiandex jjourciuoi Mi Duncau et soa \ 87ème année, No 302

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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