L'indépendance belge

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26 september 1916
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s.n. 1916, 26 September. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kd1qf8kh9b/
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L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PZrJNY BELGE. * CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : M A n m ney ccnrcwonp ,z un a o qtttt t ttvj/*1 q \ UDOR HC USE. TUDOR ST LONDON EC U. PLACE DE LA BOURSE. MARDI 26 SEPTEMBRE 1916. (î MO.S. 9 SHILLINGS.) TCI CDunuc . r-iTvr ^ r, „ „ ' Tr cOU , i d 1 1-S 7 et r- . , , . , , . , ,. . abonnements : 1 6 mois. 17 shillings. j conservation par le progres, TELEPHONE: CITY 3960. TEi_EPH. ; | 2 3 En vente a Londres à 3 h. le lundi 25 sept. L an. 32 shillings. i LA SITUATION. ; . ^ . Lundi, midi. v Le retour du beau temps a été mis à profit par les aviateurs des deux camps et leurs exploits ont été aussi nombreux qu'audacieux. Tout d'abord les comtés de l'Est ainsi que Londres ont reçu, dans la nuit de samedi à dimanche, la visite d'une escadre de dirigeables (douze ou quatorze, on ne sait pas au juste) qui, jetant des bombes incendiaires et a,utres, ont fait une centaine de victimes dont 28 tués et ont causé des dommages matériels dans plusieurs districts suburbains.,Mais cette fois-ci, comme lors de leur visite d'il y a trois semaines, les sinistres tueurs de femmes et d'enfants ont été sévèrement punis. Un des Zeppelins a été descendu en flammes et est tombé dans la partie sud du comté d'Essex, l'autre a dû atterrir, intact, dit-on, et l'équipage en a été fait prisonnier ! Ce n'est donc plus impunément que les oiseaux de mort viennent désormais planer au-dessus de nos têtes et il ne faudra plus beaucoup d'expériences de ce genre pour faire renoncer les brutes allemandes à des exploits dont des victimes innocentes font invariablement les frais. Alors que le Teuton exerce sa rage impuissante contre de paisibles civils, tuant des enfants dans leur berceau et des femmes dans leur lit, nos aviateurs à nous exposent leur vie dans des combats plus dignes. C'est ainsi que deux aviateurs, français : le capitaine de Beauchamps et le lieutenant Dancourt, allèrent, dans la nuit de samedi à dimanche, lancer douze bombes de gros calibre sur les fameuses usines Krupp à Essen, après quoi ils revinrent indemnes à leur port d'attache. D'uh côté attaque du plus puissant arsenal militaire, de l'autre attaque de la plus vaste ville ouverte du monde ! Tout ce qui sépare la mentalité teutonne de la mentalité latine est contenu dans ce parallèle. Mais là ne se bornent pas les hauts fait§ de nos~héros de l'air. Une escadrille française de sept unités est allée bombarder les districts de Rombach (hauts fourneaux) et de Thionville (frontière luxembourgeoise), tandis qu 'un essaim de près de cinquante guêpes britanniques est allé détruire un important croisement de chemin de fer derrière les lignes allemandes où ils ont fait exploser deux trains de munitions et endommagé les voies de garage, des aérodromes st autres points ayant une importance militaire. Les avions de combat n'ont pas :hômé non plus. ' Les communiqués britanniques et français signalent un nombre extraordinaire de duels aériens, au cours desquels tout un lot d'appareils ennemis ont été descendus. Nos pertes ont été sensibles également, mais nous maintenons intacte notre supériorité aérienne. Celle-ci se manifeste notamment sur la Somme, où notre avance est constamment soutenue et protégée par les aviateurs, qui ne cessent de rendre des services inappréciables.Pendant les dernières quarante-huit heures, l'avance franco-britannique s'est un peu ralentie. A part de légers progrès britanniques à l'est de Courcelette et l'avance de patrouilles françaises jusqu'aux premières maisons de Combles, nos communiqués ne signalent que des attaques ennemies repoussées : à l'ouest de la ferme Mouquet (front britannique) ainsi que contre la ferme de Bois L'Abbé (front français). Le communiqué de Berlin dit que le bombardement entre l'Ancre et la Somme a atteint une violence inégalée jusqu'ici. Le correspondant du "Times" évalue à 20 ou 25 millions le nombre de projectiles tirés par les Allemands et les Fran-co-Britanniques depuis le début de l'offensive sur la Somme, sans parler des bombes de mortiers, des grenades ni des centaines de millions de cartouches crachées par les mitrailleuses et les fusils. Sur le front italien (Carso) les Autrichiens ont réussi, en faisant sauter une mine puissante, à obliger les Italiens à évacuer le sommet du Mont Cimone, mais nos Alliés rèstcnt néanmoins maîtres de la position. En Galicie, les troupes du général Brussiloff, dans des attaques contre les forces austro-allemandes établies sur le Sereth supérieur, ont fait 1,500 prisonniers.Les Allemands disent, de leur côté, en avoir fait 700. Dans la partie septentrionale du front russe (lac Narotch), ainsi que dans le centre (à l'est de Baronovitchi), l'ennemi a attaqué au moyen de gaz asphyxiants, mais sans résultat. Les nouvelles du front roumain sont toujours maigres. Dans la Dobroudja, la situation est inchangée et les forces qui opè rent dans ce secteur ont infligé d'importantes pertes aux Bulgares, auxquels elles ont pris huit canons et six mitrailleuses.En Transylvanie les Roumains, renforcés, .réattaquent dans la région de la passe Vulcain et plus au nord ils continuent d'avancer. Le fait saillant des opérations en Macédoine est, aujourd'hui, l'avance britannique au deià de la Strouma. Nos amis ont avancé sur trois points, soutenus au sud par l'artillerie navale. Les Bulgares opposent une résistance acharnée au nord-ouest de Yenimak. Les Allemands déploient une assez grande activité depuis quelques jours dans la Mer du Nord. Ils ont arrêté, notamment, deux malles hollandaises, qui ont été soumises à une visite et dont les passagers appartenant aux nations alliées ont été faits prisonniers. Un vapeur britannique, le "Colches-ter," a été Saisi et conduit à Zeebrugge. On dit que les navires de guerre allemands, endommagés lors de la bataille de Jutland, sont réparés et le Kaiser, dans son inévitable speech au personnel des chantiers navals, a annoncé que " sa flotte " était prête pour de nouveaux combats,! En Grèce le gâchis continue. Le mouvement révolutionnaire gagne du terrain dans les Iles. La Crète est, paraît-il, aux mains des Vénizélistes qui ont déposé les autorités et les volontaires affluent. Le nouveau cabinet s'efforce de gagner les bonnes grâces des représentants de l'Entente qui font la sourde orei'Je. La CARTE de l'EUROPE de DEMAIN La victoire certaine. Les derniers pions,—sont-ce les derniers?—de la ttagique partie qui se joue actuellement, viennent d'être posés sur l'échiquier. La Roumanie, après avoir longuement et froidement observé 1 état de la partie, s'est délibérément placée aux côtés des Alliés. Dès ce moment l'on peut dire que la partie est gagnée par ceux-ci. La victoire totale et décisive n'est plus qu'une question de temps et l'aurore de la paix approche avec une lente certitude. Il ne faut pas que la Paix nous surprenne aussi peu préparés à la discuter que nous étions peu préparés à la guerre il y a deux ans. Le futur Congrès européen aura à remplir la tâche la plus grande que jamais diplomates aient eu à-réaliser. Les discussions interminables qui précédèrent le traité de f vjpstphalie, celles du Congrès de Vienne qui établirent ou rétablirent la géographie de l'Europe n'apparaîtront que ! ctjbmmc des jeux d'enfants en présence dili travail qui s'imposera aux plénipo-| tJmtiaires de demain. ■ Il ne s'agit plus de refaire ou de re-i constituer les héritages de certaines mai sons régnantes, de troquer des peuples les uns contre les autres, d'élever entre l'une ou l'autre Puissance des barrières souvent illusoires, il faut donner une solution équitable et définitive à des questions qui sont posées depuis des siècles ; on ne peut pas les sérier : il faut les résoudre en une seule fois. La question des Balkans est posée depuis 1453, date de la prise de Constan-tinople par les Turcs. Depuis ce moment, les Puissances, les unes après les autres, se sont efforcées de rejeter les Turcs en Asie. La solution de la question des Balkans comprend un partage définitif de la péninsule entre les différentes nationalités qui la peuplent et l'attribution de Constantinople lui-même.La question polonaise est restée ouverte depuis 1772. Le partage d'un peuple entre trois voisins plus puissants ne peut satisfaire ceux qui rêvent un monde basé sur le Droit et la Justice. La Pologne doit avoir le droit de vivre de sa vie nationale. L'organisation paradoxale et réactionnaire de l'empire austro-hongrois, kaléidoscope de peuples unis par la force et gouvernés par la délation et la haine, "■ doit faire place à un état de chose nou- < veau. Les descendants des hordes d'Attila ne peuvent plus occuper désormais dans les plaines de la Hongrie qu'une place proportionnée à leur nom- < ; bre et à leur valeur morale. 1 L'Allemagne combat pour soumettre ' le monde à l'hégémonie germanique. { C'est la dernière des invasions barbares. Elle veut reconstituer l'empire de 1 ; Chariemagne dans des proportions en- 1 core p'ius grandes. Ni le traité de Verdun ■ de 843 ni les multiples traités qui le sui- < virent jusqu'au traité de Francfort de 1 1871 n'ont mis fin à la longue rivalité | qui sépara le monde latin du monde ger- 1 manique. Ici encore il faut trancher des 1 points que les siècles écoulés furent im- < puissants à solutionner. 1 Eléments complexes. < Il y a donc là une série d'éléments très 1 complexes à établir et à élucider ; et ce | n'est qu'une petite partie de la tâche. t N'oublions pas que la Grande-Bre- ; tagne, ou plus exactement l'Empire bri- ; tannique, est en guenre également. Au 1 1 point de vue territorial, il en résulte que < 1 toutes les questions coloniales sont en 1 jeu. En Afrique, en Asie, en Océanie il ( y a de multiples colonies allemandes dont ; le partage doit être fait. • ' L'intervention du Japon, la prise de < Kiao-Tchéou mettront à l'ordre du jour ( du congrès la question chinoise, tout ; comme l'expulsion des Turcs de l'Eu- ( rope et la dissolution probable de leur j j empire imposeront aux Puissances le f partage de l'Asie-Mineure en sphères ; . d'influence. 1 Les Empires du Centre ne sont pas en- j ' très seulement en guerre pour la con- • ^ quête de territoires européens ou de colonies nouvelles. Les facteurs économi-t ques, un désir d'hégémonie commerciale ( ont eu une influence déterminante dans l'atroce décision qu'ils ont prise en dé-' alanchant cette lutte mondiale. Les né-' cessités économiques, les intérêts matériels parfois divergents des Alliés, facteurs Importants de la paix future, vont compliquer encore plus l'élaboration de 1 la carte du monde de demain lorsqu'il faudra les concilier non seulement entre eux mais encore avec le grand princjpe . des nationalités. Le problème est donc énorme. Il est de ceux qui ne supportent pas de solution hâtive ou artificielle, et si je ne craignais de prophétiser, j'affirmerais que les délibérations du futur congrès dureront 7 des mois et même des ans, quelle que soit l'étendue de la défaite infligée aux Al- j lemands. ( 1 La futurs carte du monde. Toutefois, sans prophétiser, sans chercher à affirmer que tel ou tel événement 1 se produira, il n'est peut-être pas inutile 1 de passer en revue les divers Alliés et de • résumer les espoirs et les désirs de cha- ' - cun. Quelle sera la carte du monde au - lendemain de la victoire et de la paix > si tous les espoirs sont réalisés ? Si tous combattent aujourd'hui pour ' la civilisation, le droit et la liberté, il est i hors de doute que tous ont, en outre, en vue un programme de réalisations prati- 1 " ques, et si le principe de nationalités est 1 celui qui doit dominer les débats, tous ■j les Alliés ont le droit de rechercher à satisfaire de légitimes revendications • dans cet ordre d'idées, soit en rattachant r à'la mère patrie des rameaux détachés, s soit en donnant ou en rendant la liberté aux nationalités asservies. La guerre ne disparaîtra du globe que lorsque chaque nation aura acquis une liberté complète, ne dominera Que son sol I propre et respectera le droit égal de son voisin. Aussi longtemps qu'une parcelle de territoire, détachée de la s mère-patrie, sera asservie à un plus e puissant, il subsistera une cause de s guerre. Restituer à chacun ce qui lui - a été enlevé par la force, ériger en états - les nations jadis conquises, concilier les ; besoins économiques de ces peuples, - c'est donc assurer la paix du monde. Mettre les Puissances perturbatrices de . cette paix, hors d'état de recommencer . leur mauvais coup, en prenant contre ; elles ies mesurés politiques, militaires 5 et économiques indispensables, c'est s consolider l'œuvre pour de longues _ années. ; Tentons donc d'esquisser la carte de - l'Europe de demain en attribuant à t chaque peuple ce qu'il est fondé à ré- - clamer. A première vue les solutions peuvent paraître simplistes. Les ambi- - tions populaires ne s'embarrassent pas, i en général, de problèmes complexes, s D'ailleurs, diplomates, économistes et 1 militaires arriveront sans aucun doute i à compliquer toute solution qui paraî-i trait trop simple pour l'opinion du vulgaire. Cette esquisse donne donc le - maximum des possibilités territoriales. - Il est évident que la réalisation de l'in-; tégralité de ces desiderata divers res tera entièrement subordonnée à la marche des événements militaires. L'empire germanique. Le but de la guerre que fait le monde civilisé aux Empires du Centre est de mettre ceux-ci hors d'état de nuire dans l'avenir. Les Alliés font la guerre à la guerre et ce résultat ne peut être atteint s'ils n'enlèvent pas à l'Allemagne et à l'Autriche tout ce qui leur a permis d'élever leur édifice militaire. L'Histoire du XIXe Siècle nous montre que six agran- | dissements territoriaux successifs de la Prusse, la mirent à même de dominer progressivement tous les Etats allemands et aboutirent, après l'expulsion de l'Autriche de la Confédération germanique, à la constitution de l'Empire germanique. Sa puissance militaire est basée uniquement sur la conquête. Il faut donc enlever à la Prusse ses conquêtes et ne lui laisser que la place qu'elle occupait jadis en Allemagne. Cette réduction territoriale mettra évidemment un frein à ses ambitions militaristes aussi bien au point de vue moral qu'au point de vue matériel. Il est des questions sur lesquelles, eij dehors de l'Allemagne, tout le monde est d'accord. Le Danemark doit récupérer les duchés perdus en 1864, l'Alsace-I .orraine doit être rendue à la France et la Pologne doit retrouver son unité rompue depuis 1772. De ces côtés-là, la Prusse perdra tout ce qu'elle a volé depuis un siècle et demi et ce n'est que justice. Cela c'est la partie facile du problème. Voici les points délicats : Que faire de l'Empire germanique lui-même; doit-il subsister? faut-il -rompre le lien fédérât if qui unit les divers Etats alle-rmnds? Oii'd des anciens Etats annexés à la Prusse? Le royaume de Hanovre, le Duché de Nas"u, la ville libre de Francfort, notamment, ont été, eux aussi, jadis conquis par la Prusse. N'est-il pas de l'in térêt des Alliés, n'est-il pas de bonne tactique de distraire désormais au point de vue politique et économique ces territoires de la Prusse nouvelle? La reconstitution du Duché de Nassau donnerait l'occasion d'offrir une compensation à la famille régnante du Grand-Duché de Luxembourg, dont un plébiscite pourrait sanctionner le retour à la Belgique. Le relèvement du' royaume de Hanovre, où l'ancien parti guelfe a conservé des attaches profondes, serait d'un appui sérieux pour tous les éléments par-ticuJaristes de l'empire. Les tendances séparatistes, de la Bavière, de la Saxe et du Wurtemberg, pour ne citer que les Etats principaux, constituent un facteur interne qu'ii ne faut pas dédaigner et que les Alliés ont, au point de vue de la paix future, tout intérêt à encourager. Quel sera dans ce cas le régime futur du Hanovre? Il est impossible de le prévoir. L'héritier du dernier roi Georges V est le duc de Cum-berland; dont le fils, gendre de Guillaume II, est duc de Brunswick. Ce duc est devenu, par son mariage et sa renonciation au trône de Hanovre, un véritable Hohenzollern dont il a adopté la mentalité et la brutalité. Jamais il ne reprendra la couronne perdue par son grand-père à Langen-Salsa. Le relèvement de ces Etats couperait le royaume de Prusse en deux tronçons. La partie orientale, Brandebourg et Po-méranie, seule est prussienne et le resterait. Tout la partie occidentale, c'est-à-dire la Westphalie et la province rhénane, pourrait être érigée en Etat distinct; ses relations économiques avec la Belgique en ce cas seraient organisées sur des bases spéciales. PAUL DU CHAINE, Avocat près la Cour d'Appel de Bruxelles. (A suivre.) LETTRE DU CHILI. (De notre correspondant.) Août 1915. Arrivée au Chili de M. Paul Delannoy, bibliothécaire de l'Université de Louvain. — La reconstitution de la Bibliothèque. — Création d'un comité chilien "Pro-Louvain."—Conférence de M. Delannoy. Notre distingué compatriote M. Pau: Delannoy, professeur et bibliothécaire de l'Université de Louvain, est arrivé il y a quelques jours au Chili. Comme on le sait, M. Delannoy a reçu la mission d'entreprendre la reconstitution de la Bibliothèque de l'Université de Louvain, livrée aux flammes dans la nuit du 24 et 25 août 1914. Il a reçu au Chili le plus chaleureux accueil, et dès son arrivée il a pu constituer un comité "Pro-Louvain," composé des personnalités les plus en vue du monde littéraire et intellectuel. Ce comité, sous la présidence d'honneur de réminent juricon-sulte Don Marcial Martinez et ayant comme président M. Alberto MacKenna, Subercasseau, le grand ami des Alliés, recueillera des fonds et des livres destinés à la reconstitution de la célèbre bibliothèque belge. Il a commencé ses travaux sous les plus heureux auspices et il n'est pas à douter qu'ils seront couronnées du plus sjrand s'uccès ; il y a du reste plusieurs Chiliens, principalement des ingénieurs, qui ont fait lèurs études à Louvain, et ils se sont empressés de se grouper autour de M. Delannoy et de lui offrir toutes espèces de facilités pour contribuer à la réussite de sa mission au Chili. M. Paul Delannov vient de d:cter devant un public nombreux et choisi une conférence su'r la bibliothèque de Louvain et le conférencier a été justement applaudi avec enthousiasme. Présenté, en un discours admirable, par Don Joaquin Diaz Garcès, notre distingué compatriote nous a fait en termes clairs et sobres l'historique de l'Université de Louvain et particulièrement de sa bibliothèque. Il a fait défiler devant l'auditoire un grand nombre de projections du plus grand intérêt montrant les différents aspects des Halles universitaires depuis leur fondation jusqu'au jour où les hordes teutonnes ont cyniquement détruit par le feu ce monument de science, attentat qui sera à travers les siècles ]e plus honteux stigmate de leur impondérable >'kultur." I! nous a montré aussi les nombreux édifices et maisons de Louvain détruits par l'incendie et c'est avec un immense intérêt et un profonde émotion que tous et particulièrement les Belges qui se trouvaient dans l'assemblée, ont suivi ce calvaire enduré par la vieille cité braban-çonne. Nous reproduisons ci-dessous la conclusion de la conférence de M. Delannoy. Je veux m abstenir de toute parole ae violence et d'amertume. Mais si je parviens à refouler au dedans de moi les paroles indignées qui se pressent sur mes lèvres, comment contenir la protestation muette qui jaillit des ruines fumantes, comment étouffer la douleur profonde et insaisissible des choses inertes? Il me revient une parole énergique et mystérieuse de l'Ecriture; il est écrit dans l'Evangile que tout péché sera remis aux hommes, mais que le blasphème contre l'Esprit n'aura point de pardon ; or, ce crime irrémissible, ne l'ont-ils pas commis ceux qui ont renversé les murs du temple de l'Esprit? Ne soyons pas plus indulgents que le bon Dieu ; ce serait une lâcheté et non plus une vertu. Comparant l'homme au roseau fragile qui se balance au-dessus des eaux, le grand Pascal disait dans une de ses pensées profonde : "L'homme, roseau pensant, vaut mieux que tout l'univers matériel." Ce qui veut dire que l'homme avec son intelligence et sa volonté, crét-trices du bien et du progrès, peut tracer dans le vaste champ de l'humanité un sillon profond, dont les puissances matérielles accumulées ne peuvent effacer la trace. L'histoire glorieuse dont je viens de vous décrire quelques épisodes, est une manifestation éclatante de cette vérité ; car à peine les flammes du brasier criminel sont-elles éteintes que déjà apparaissent plus radieux que jamais les rayons immortels qui nimbent d'une au-réale sacrée la grande école de Louvain et, avec elle, tout le passé de notre civilisation.A la lueur bienfaisante de l'histoire nous comprenons comme dans une clarté transcendante nos devoirs et nos obligations^ Ils sont communs à nous tous. Et je suis heureux de m'adresser à vous tous, citoyens, d'une nation jeune, ardente, pleine de vie et radieuse dVimmor-telles espérances. De par la voie du sang, vous êtes les gardiens des traditions d'honneur et de vertu, qui fleurissent .sur le sol de l'Europe latine; de par la voie du sang, c'est en vous et par vous que doit se perpétuer la grande pensée d'Athènes et de Rome, qui depuis plus de vingt siècles a guidé l'humanité à la lumière de ses géniales inventions. Je m'adresse à vous et je vous demande si vous laisserez s'effriter peu à peu au gré des cataclysmes humains l'héritage artistique et scient'fique que nous ont légué nos pères ; je vous 'demande si vou.s permettrez que s'effrondrent sous les coups de la barbarie les fondements primitifs de notre civilisation. L'œuvre de destruction la plus savante et la plus efficace est celle qui sape l'édifice par la base. Ils le savaient ceux I qui, comme tous les témoignages en font STème annês y NO 223

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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