L'indépendance belge

1006 0
05 augustus 1918
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1918, 05 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ft8df6m32v/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

L'INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMÉRO CONTINENT. . 15 CENTIMES HOLLANDE 5 CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION : ÎUDOR HOUSE. ÏUDOR ST.. E.O. 4-TÉLÉPHONE: CITY 396# BUREAU A PARIS : U. PLACE DE LA BOURSE TÉL.: 311-57 et 238-75 LUNDI 5 et felARDI 6 AOUT 1918 En vante à Londres à 3 h. !o samsdi 3 août (3 MOIS, 9 SHILLINGS ABONNEMENTS -| 6 MOIS. 17 SHILLINGS VI AN. 32 SHILLINGS 1 l 1 ' LA SITUATION Samedi, midi. fi Ainsi que nous l'avions prévu, les Al- t lemands, sous la pression constante et a étroite de nos alliés, ont repris leur mou- " 1 vfement de retraite sur tout le front d'al- ® taque, entre Reims et Soissons. La cause c immédiate de cette manœuvre est duo à ^ la capture par les légions françaises, on- f tanniques et américaines, commandée; s par le général Mangin, des hauteurs au j: nord de l'Ourcq, position dominant le £ champ de bataille jusqu'au delà de j l'Aisne. 1 Les dernières opérations sont des plus i brillantes et ouvrent une perspective par- c ticulièrement encourageante. Au sud- e ouest de Reims, les troupes du général ï Berthelot ont réalisé des progrès substantiels entre l'Ardre et la Yesle, en occu- a pant Thillois, immédiatement à l'ouest r do Reims, et Gueux, au nord de Vrigny, s Au sud de l'Ardre, la ligne alliée.a été 1 avancée d'environ cinq kilomètres de la route de Dormans à Reims, nos vail- t lantes phalanges occupant à présent a Ville-en-Tardenois, Villers-Agron, Lhé- j ry, Goussancourt-, pour atteindre Vezilly t sur la route de Fismes. Dans le centre, les armées des géné- c Iraux de Mitry et Dégoutte, en conjonc- j tion avec des unités américaines, ont dé- f passé C'oulonges, à 4 kilomètres au nord- f est du Bois Meunière, et ont progressé 1 sur un large front, en liaison avec l'ar- t mée du général Mangin, au nord de s l'Ourcq, brûlant Arcy-Sainte-Restituée c et pénétrant dans lé bois de Dole. c • Toutefois, c'est sur leur aile gauche f que les troupes du général Mangin ont 1 acquis les plus brillants résultats de la t bataille de ces derniers jours. Les gains t réalisés dans la région de Beugneux, Cra- 1 : ■ meiselle efe Gramailïe ont été rapidement ; étendus. Dans l'angle au nord-est d'Oui- c chy-le-C'hâteau, elles sont actuellement à < plus de six kilomètres de oe village, ayant s enlevé successivement Raperie au nord 1 àe Saponay, Hartennes et Taux, au sud < de Villemontoire. Plus au nord, elles i ont franchi la Crise tout le long de son ( cours, et après une action des plus bril- c lantes, sont entrées dans Soissons, dont. 1 la capture constitue pour les Allemands une pèrte des plus sensibles et pleine de ] conséquences désastreuses, ainsi que l'a- j venir ne tardera pas à le démontrer. f Entretemps, les communiqués aile- < rrands continuent à cacher la situation ; pénible où se débat actuellement le haut i état-major teuton, en publiant une série < de contre-vérités affirmant que les atta- t ques alliées ont été brisées partout avec c des pertes sanglantes. Certes, les luttes t qui ont conduit au'succès de ilos alliés i n'ont pas été sans exiger quelques sacri- ? fices, mais le prix de notre victoire n'atteint pas, de très loin, les frais imposés ] a l'ennemi pour endiguer notre avance. Toute habile qu'elle ait été, la retraite germanique a déjà coûté des pertes énormes à l'adversaire, et pour peu que celle- i ci s'accentue, ainsi que tout l'indique, ou i peut s'attendre à un coup de filet des plus . fructueux pour les Alliés. Les Allemands se retirent, en effet, avec une rapidité peut-être plus grande qu'ils ne l'avaient , prévue, sur la Yesle; toutefois, étant poursuivis de près, tant au centre que sur les deux ailes, il est peu probable, sinon impossible, qu'ils puissent se réorganiser derrière cette rivière, si bien qu'on peut espérer qu'ils refranchiront l'Aisne à brève échéance. Sur le reste du front occidental il n'y ( a rien a, signaler en dehors des coups de main et de reconnaissances exécutés avec succès par les troupes britanniques en Artois et sur le front de la Lys. En Italie, un calme felatif règne sur tout le front, et on ne signale qu'une activité d'artillerie modérée en divers • points, ainsi que des rencontres de patrouilles dans la région du mont Grappa. En Albanie, les combats ont diminué d'intensité et les Italiens n'ont eu à repousser sur leur nouvelle ligne de défense que des reconnaissances ennemies, faisant plusieurs prisonniers. Cependant, les Austro-Hongrois ont livré quatre attaques violentes contre les nouvelles positions françaises, sur la rive méridionale de la Holta. Toutes les avances ennemies ont été repoussées avec des pertes sanglantes. Néanmoins, le communiqué de Vienne signale avec force détails que les troupes du nouveau généralissime ont atteint la ligne Fieri-Bérat, tandis que plus à l'est, dans la vallée du Devoli supérieur, elles ont emporté plusieurs points d'appui malgré u.ne résistance opiniâtre de la part de l'adversaire. Nous connaissons la valeur qu'il faut attribuer aux bulletins de l'état-major austro-hongrois et lés opérations foudroyantes qu'il annonce dans son dernier papier sont celles qui se sont développées dans la zone évacuée par nos alliés,-pour rajuster leur ligne de défense. De Russie aucune nouvelle ne nous est parvenue en dehors d'une dépêche de Moscou, via Berlin, rapportant que la frontière du gouvernement d'Arkangel a été fermée "pour des raisons militaires," à l'initiative du gouvernement des Soviets ! Les Gardes Rouges comptent-ils entreprendre un mouvement offensif contre les armées alliées débarquées sur la côte mourmane, devançtnt ainsi l'initiative des Germano-Finlandais? C'est un mystère qui ne tardera peut-être pas à s'éclaircir. ina'kJLiMnniHi-wiMwi min iimiiw ——aaaa—h—b SUR LE FRONT OCCIDENTAL Guillaume II mécontent de son état=major La nouvelle de la retraite allemande a j été connue à Berlin de bonne heure, ce f matin ; elle cause dans la population une ^ recrudescence extraordinaire de la lier- 1 vôsite qui, depuis une quinzaine, règne c dans la capitale impériale, comme d'ail- ^ leurs dans tout l'empire. c La presse officieuse qui, comme la "Gazette de Cologne" et le "Lokaianzeiger," déclare aujourd'hui que toute la perte de terrain sur le front occidental est complètement dépourvue d'importance, ne parvient toutefois pas à remonter le moral de la population, qui rr.enaoe de s'effondrer. ^ Les journaux d'outre-Rhin qui, visi- c Wement, ont reçu l'ordre d'atténuer les { effets de la nouvelle reculade de l'armée ^ du Kronprinz, parlent avec ostentation j de la stratégie élastique des généraux l Hind.enburg et Ludendorf, dénigrent les £ armées alliées, puis portent leur effort , principal sur la vague de pessimisme qui { submerge l'empire tout entier. Ils se donnent mille peines pour démontfer ■ inanité des bruits qui ne cessent de cou- j rir à Berlin. Il est remarquable que, malgré les dé- j mentis réitérés des organes berlinois, on continue à dire que des faits graves au- ( l'aient eu lieu, la semaine dernière, au J quartier général, au cours-des conseils de guerre qui réunissaient l'Empereur, le Kronprinz, le Chanoelisr, Hindenburg 1 Ludendorf. "'après ces bruits, le Kaiser serait dé- ' «dé à remanier la composition du grand < état-major, mais jusqu'ici aucune confir- ' ioii officielle de ces informations n'a * eu être obtenus, . 1 —W——B—I——1—H—HW——WWfcBB—HM83W OPERATIONS NAVALES ! Barque portugaise coulée Un sous-marin allemand a coulé le 27 uillet la barque portugaise "Porto," >artie de Savannah, alors qu'elle se trouait à 880 kilomètres de la côte de 'Atlantique. L'équipage de 18 hommes 1 i été débarqué dans un port américain ' >ar un steamer britannique. Le "Porto" ivait été détruit par une bombe placé 1 lans la cargaison de coton. * j OPÉRATIONS AÉRIENNES L'activité britannique 1 Le 1 août.—24 tonnes de bombes ont ■té jetées par nous sur des objectifs 1 livers, notamment sur un . aérodrome ■nnemi, qui subit des dégâts considéra-îles. Six hangars et 16 appareils urent mis en flammes et une machine nisc en pièces sur le sol. Au cours de :ombats 11 appareils ■ ennemis furent ibattus et trois forcés à descendre dis-■mparés. Déplus, un appareil fut abattu jar l'artillerie. Deux appareils pour vol -nocturne furent 'abattus au-dessus de ; eur propre aérodrome. Deux de nos 1 ippareils sont manquants. Au cours de ; a nuit 10 tonnes de bombes furent lan- < :ées sur des lignes de chemin de fer, des ■ jares, et des aérodromes.—Quartier ' jénéral. L'amirauté britannique publie un som-"naire des récentes opérations des avia-eurs britanniques opérant sous sa direc- i don : Les détachements dans l'Adriati- ' :jue ont coopéré avec les aviateurs ita-iens à des raids sur les ports navals de Jattaro et de Durasso et aux opérations ' le terre à Valona. Dans la Mer Egée » L' " INDEPENDANCE BELGE " NE PARAITRA PAS LUNDI, EN RAISON DU BANK HOLIDAY 5 LES DIVERS BUREAUX OFFI- CIELS SONT FERMES - des reconnaissances des Dardanelles ont i été faites sans interruption, et des raids s nombreux ont été opérés, entre autres ? sur les bassins et docks de Constantino-' pie. Du 25 au 31 15 tonnes de bombes 6 ont été lancées sur des objectifs mili-5 taires à Zeebrugge, Bruges (docks), et Ostende. Un destroyer ennemi a été at-1 teint par une bombe, et des colonnes de fumée s'élevèrent à bord, mais le brouil- - lard ne permit pas de faire des observa-1 tions plus complètes. 15 appareils ennemis ont été détruits et 12 forcés à des- 7 cendrée désemparées. Cinq appareils ; britanniques sont manquants, dont un ' a atterri en Hollande. Un de nos hydro-1 planes en patrouilla a été abattu en flammes. ; UN TRIBUT A FOGH Parlant hier à Belfast, lord French a 3 dit que les récents succès des Alliés en Italie et en France étaient dus à l'unité de commandement, l'œmre de M. Lloyd ' George, et que la réponse des Alliés à la ' dernière offensive allemande ferait placer dans l'histoire le nom du général Foch à côté de celui des plus grands généraux. s s » L'AFFAIRE MALYY s Le ministère public, a commencé hier son réquisitoire ; H.j déclare que; les accu--salions pprtées par M. L/âtidet'contre' M. a Mâfvy ^dnt ridicules, mais il maintient néanmoins que la faiblesse de l'adminis-s tration de M. Malvy le rend passible s d'une condamnation. La décision de la Cour ne sera pas donnée avant plusieurs s jours. ' LA LIBERTE DE LA BELGIQUE t e Les journaux allemands ont publié ré-a cemment une déclaration semi-officielle a ati sujet des Flandres, sous forme.,d'une > réponse à un "appel" du fameux Con-seil des Flandres. Cette déclaration ap-s prouvé vivement la fondation d'un Etat . flamand et suggère que la création d'un a état dualiste semblable à »l'Autriche-_ Hongrie conviendrait à la fois à la Bel-u gique et à l'Allemagne. L'Allemagne à, pourrait alors gratifier la Belgique de la même espèce d'étreinte économique ■ qu'ellë accorde actuellement à la monarchie dualiste. Voici comment la chose est présentée: "Economiquement une Flandre indépendante doit naturellement, s'appuyer sur l'empire allemand. 7 Des clauses définies doivent être intro-' Suites dans le traité de paix pour faci-. liter et assurer d'Une manière perma-e n eh te cette association. Elles doivent s aussi embrasser' la Wallonie, des res-n sources économiques de laquelle ni les ' Flandres, ni l'Allemagne ne peuvent se é passer Ceci n'empêchera pas les deux Etats d'établir et de développer leur vie piopre suivant leur propre volonté. Pas d'annexions et pas de germanisation obligatoire de la Flandre! Non, une Flandre libre et flamande, en relations économiques étroites avec son hinterland t naturel, l'Allemagne, voilà le but au-s quel il faut viser et qui contribuera au e bien-être de toutes les parties." * * * #■ s De son côté, le Vaterland Partei a pu e folie un manifeste dans lequel il dit: e "Quant à nous, nous considérons la t Belgique comme un gage pour assurer ,- une paix durable, pour fortifier l'em- u prise allemande en Belgique, pour la ;1 préserver d'une exploitation franco- e américaine, pour protéger les Flamands s de la "francisation" de leurs industries e allemandes ét de la tyrannie britanni- i- que. Nous voulons une Flandre libre et s des garanties réelles pour les nécessités r vitales du peuple allemand." * * * i- Il serait d'unê candeur plus que naive, l- le pacifiste qui croirait après cela que :- si la Belgique avait observé en 1914 une i- "neutralité dés bras croisés, l'Allemagne i- victorieuse aurait renoncé à prendre, à e nos dépens, "des garanties réelles pour s le»- nécessités vitaleo du peuple alle- e maild.'' INTRIGUES ALLEMANDES EN ANGLETERRE M. Take Jonescu, l'homme d'Etat roumain, récemment'arrivé à Paris, a, au cours d'une conversation avec le correspondant parisien du " Times," donné à celui-ci les informations suivantes, qui lui sont venues des sources les plus sûres au cours de son voyage de Roumanie à Paris. Au printemps dernier, dit-il, l'état-major général envisageait deux possibilités. La première était que l'offensive du printemps détruirait complètement les armées britanniques ou françaises, auquel cas il comptait dicter une paix allemande avant que l'aide américaine , puisse devenir effective. Si cette attente ne se réalisait pas, il comptait ébranler suffisamment le moral des Alliés occidentaux pour leur faire accepter une offre de paix_à des conditions modérées en apparence. Nous savons en Roumanie ce que l'Allemagne entend par " modération." Mais le fait intéressant des calculs allemands c'est qu'ils sont bases sur une ferme conviction que l'acceptation de leurs conditions " modérées '' sera amenée par l'effondrement de l'esprit combattit' en Grande-Bretagne. Des personnes qui connaissent l'état d'esprit des états-majôrs allemand et autrichien m'ont donné l'assurance formelle qu'ils se croient certains d'avoir organisé un mouvement si puissant parmi les classes ouvrières de Grande-Bretagne, avec l'aide indirecte des pacifistes et des personnages qui partagent les vues de lord Lansdowne, que si les propositions allemandes sont mises en avant au moment opportun, le gouvernement britannique sera incapable de résister à la pression populaire en faveur d'une "paix par conciliation." Il est intéressant djs constater que cette manière de voir est partagée par le ministre bolshéviste des affaires étrangères en Russie, Tchitcherin. Il a expliqué récemment à un visiteur que le bolshévisme serait évidemment défait s'il restait isolé ; mais il espérait que dans deux ans il se serait répandu sur toute l'Europe. Interrogé sur le point de savoir s^l espérait le voir triompher en France, il répondit : "Non. C'est en Angleterre qu'il triomphera, car le mouvement y est plus mûr que dans aucun autre pays d'Europe. Je suis très bien informé à cet égard par nos amis et notre ' représentant à Londres. " v OPINIONS ALLEMANDES SUR L'ALLEMAGNE 51. Frank Bohn, écrivain gèrmano-! américain, qui vient de rentrer à New-s York, d'un voyage en Suisse, s'est dé- ■ claré complètement guéri de l'optimisme qui l'avait conduit à exagérer l'impor- • tance des- forces démocratiques en Alle- ■ magne. M. Bohn reproduit dans le ■ "Xew-York Times" des conversations - intimes qu'il a eues a\ec quatre intellec- ■ tuels des plus éminents parmi les exilés 5 allemands. Ce qu'ils disent de l'état s d'esprit de leurs compatriotes à l'intt-: rieur et de l'absolue nécessité d'infiiger ' une défaite militaire à l'Allemagne, si ; l'on veut obtenir une paix tolérable, est 1 pour le moins, lumineux. Un des exilés, * un des principaux chefs d'industrie de 5 l'Allemagne, a dit à M. Bohn : Ne fon-' dez au.cun espoir sur aucun parti, ni au-' cime classe de l'Allemagne. Il n'y a pas ' un groupe important en Allemagne qui 'comprenne la démocratie—'oute.r les en-tiques à l'égard du gouvernement sont i basées sur le fait qu'il n'y a pas assez de vivres et de vêtements. Mais si le i gouvernement peut approvisionner le ■ peuple de tout ce dont il a besoin pour - vivre, ainsi qu'il l'a fait datis le passé, i, il n'y a pas de raison pour que l'Alle- - magne ne lasse pas la guerre pendant 3 cinquante ans. Le peuple allemand s'ha-3 bitue de plus en plus aux pertes de - guerre. La perte d'un troisième ou j d'un quatrième fils cause moins de souf-3 france que celle du premier. A toute opinion que la guerre est un mal il est répondu: "Notre situation n 'est-elle , pas meilleure que celle des autres? Xe > nous battons-nous pas en territoire ; étranger? N'avons-nous pas gagné tou-} tes les batailles?" Le nombre de per-t sonnes qui respectent autre chose que r la force, est quantité très négligeable. Pendant vingt.ans j'ai souhaité m'affi- lier à un parti démocratique en Alle- « 1 ' i magne et travailler en faveur du désarmement de l'-anti-impérialisme et d'institutions républicaines, mais il n'existe pas de parti de ce genre. Sur les masses v allemandes—capitalistes, gens d'affaires ou ouvriers—les succès économiques et la richesse récemment acquise ont produit des effets désastreux. L'acquisition -de la fortune a simplement détruit l'âme de l'Allemagne. Le croiriez-vous, les mêmes soldats qui ont reçu la meilleure hospitalité individuelle auprès des femmes et des enfants des régions occupées françaises, ont'brûlé les maisons où ils avaient mangé et dormi avant leur retraite, l'an «fermer. Lorsque je dis cela à mes amis allemands, ils haussent les épaules et répondent, "C'est la guerre !' ' Je n'ai aucun espoir, absolument aucun espoir, au sujet de l'Allemagne. Seule une défaite peut la régénérer. ' ' Un autre exilé, qui vient de terminer un grand ouvrage sur 1' " Histoire de la Philosophie," et qui a épousé la fille d'un " Junker," ,a déclaré à M. Bohn qu'il avait quitté sa patrie parce que la brutalité des sentiments exprimés autour de lui était devenue intolérable. " Il ne subsiste plus une parcelle de la vieille vie culturale de l'Allemagne, con-tinùa-t-il. La poésie n'existe plus et la veritable musique se meurt. Le peuple ne pense plus à autre chose qu'à devenir riche personnellement et à intimider les peuples des autres nations. Toute la population de l'Allemagne serait prête à se lancer dans la première expédition de maraudage, dans le seul but de ramener un gros butin. Xe croyez pas que vous puissiez lui parler de la liberté et qu'elle vous comprenne. Loin de là. Il faut la battre physiquement d'abord. Une déclaration semblable a été faite par le troisième exilé, un socialiste qui écrit pour le moment une histoire de la pensée allemande. Finalement, le Dr Rôsemeier, un ancien journaliste berlinois, s'est étendu sur les mesures que les Alliés devraient adopter. M. Bohn lui demanda s'il ne pouvait écrire quelque chose qui ramènerait, le peuple allemand au bon'sens. Le, Dr Rôsemeier repondit: N'ai-je pas usé mes doigts à écrire pendant 30 ans? Ce dont ces gens ont besoin, ce ne sont pas des idées pour leurs cerveaux, mais des bombes pour leurs crânes ! Le salut ne peut venir que d'un endroit, de Bethlé-hem ! (en Pennsylvanie, Etats-Unis). Ils vous duperont encore, ces Junkers. Ayant gagné la moitié du monde par ieurs crimes sanglants, ils veulent gagner l'autre moitié en demandant grâce avec des larmes dans les yeux ! AUTOUR de la GUERRE BELGIQUE — L'ancien correspondant du 'Times' à Berlin publie dans le "Impérial and Foreign Trade Supplément" un article sur la ruine économique de la( Belgique par les Allemands. Il donne un extrait du compté-rendu officiel allemand d'une conférence secrète au cours duquel les autorités allemandes et un certain nombre des industriels allemands les plus en vue dressèrent le plan de . l'épuisement des ressources belges, de la déportatiort des ouvriers belges et de ia destruction permanente du commerce belge. GRANDE-BRETAGNE — L^n avis du ministère de l'alimentation attire l'attention du public sur la nécessité qu'il y a à se montrer économe : dans la consommation du sucre et à ne ' pas se fier à l'actuelle apparence d'abon-; dance. Là question des approvisionnements pour l'hiver prochain ne laisse pas i de causer quelque anxiété. JjBlljJIIIMdMMIII MIULbllMIUI.IJLJ—WB» DERNIÈRE HEURE Le communiqué britannique Samedi, 10 h. 40. Un raid tenté par l'ennemi'hier matin, ; dans le voisinage de Feuchy,* a été re-ï poussé avec perte. 5 Dans la nuit nos patrouilles ont envahi les tranchées allemandes dans le secteur d'Albert et y ont occupé des parties de première ligne. L'artillerie ennemie a été active en uif» - férenis points entre Béthune et BailleuL. I 89e année XCf> f«5 No 1W

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes