L'indépendance belge

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26 januari 1916
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s.n. 1916, 26 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 16 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2b8v980k0x/
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$7èm& année. No. 22 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY IW C*1D àjéi LJ «ii %M Mil» CONTINENT: 15 OENTiMES (HOLLANDE : 6 CENTS.) ADMINISTRAVION ET REDACTION: BUREAU A PARIS: CtTDOR HOUSE. TUDOR ST., LONDOS. E.C. u- PLACjJ DE LA BOURSE. , TELEPHONE: CITV 3960. TELEPH.: > f 33"!| LONDRES, MERCREDI 26 JANVIER 1916. ,3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: \ 6 MOIS, 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRES.-( l AN, 32 SHILLINGS. ' S O M M A. I R E LA SITUATION : L'offensive allemande sur l'Yser et en Artois.—« Double échec.—La situation en Albanie et au Monténégro.—Pertes graves des troupes britanniques en Mésopotamie. Les hommes d'affaires et le gouvernement. — M. H. Lettre de Russie.—J. \V. B. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Les Echos. Les snorts. En Belgique. Les Nôtres. Moniteur. F.tr. LA SITUATION. Mercredi midi. L'offensive allemande sur le front de l'Yser a définitivement échoué et" seule ■l'artillerie est restée active pendant la nuit. Des détails complémentaires par-Venus sur les péripéties de cette action ■indiquent que c'est surtout Nieuport et "a bouche de l'Yser que les Allemands visaient. Sur un seul point l'ennemi atteignit les tranchées, défendues par les Français, mais il en fut promptement expulsé à la suite d'une contre-attaque et perdit beaucoup de monde dans cette aventure. Pour se venger de leur insuccès, les Teutons ont détruit la tour de la cathédrale de Nieuport, sous prétexte qu'elle servait de poste d'observation à nos troupes ! Ayant échoué sur l'Yser, où les Franco-Belges tiennent bonne garde, les Allemands ont sondé la résistance des lignes alliées en Artois dans l'espoir d'y découvrir un point faible. C'est le secteur de Neuville Saint-Vaast, qui en octobre dernier fut le théâtre de la grande offensive franco-britannique entreprise simultanément avec celle de Champagne, que les Allemands ont choisi pour dé-clancher leur attaque. Celle-ci débuta, comme ce fut le cas lors de l'offensive 1 'an<*atse,.4)ar^,l;VtvpIo«i.;>n r!'ua -vt nombre de minés. Les cratères qu'elles provoquèrent et qu'Allemands et Français se disputèrent à coups de grenades, finirent cependant par rester aux mains de nos Alliés, qui s'y établirent solidement et repoussèrent une série de contre-attaques, au cours desquelles l'ennemi subit des pertes sérieuses. L'action débuta dimanche matin. Elle fut continuée lundi, et ce n'est qu'après deux attaques successives que les Allemands réussirent à occuper deux des cratères convoités, d'où les Français les expulsèrent par la suite et dont ils n'occupent plus qu'une petite partie. Le front d'attaque s'étendit sur un espace de 1,600 mètres compris dans l'angle formé par les routes Arras-Lcns et Neuville Saint-\ aast-Thélus. Le communiqué allemand affirme qu'au cours de l'attaque "contre les tranchées avancées" françaises, une centaine de prisonniers et trois mitrailleuses furent capturés! C'est là, on l'avouera, un maigre résultat pour une attaque aussi coûteuse. En réalité, il ne faut probablement voir dans ces deux affaires que des coups de sonde de l'état-major allemand, qui prépare sans doute une offensive plus sérieuse, soit en Champagne, soi.t dans les osges. Dans cette dernière région des préparatifs sérieux sont faits de part et d'autre, et les journaux de BAle sign i-lent des travaux défensifs étendus exécutés par les Français à proximité de la frontière suisse. D'autre part, les Allemands écartent jalousement de leurs lignes en Alsace tout civil et l'évacuation de nombreux villages indique qu'il se prépare " quelque chose " de ce côté. Les nouvelles du front monténégrin et albanais restent confuses, et il devient <je plus en plus difficile de savoir ce qui s'.v passe. Dans une interview accordée tu " Petit Parisien," M. Pasitch a déclaré qu'à l'heure actuelle 12,000 soldats serbes sont arrivés à Corfou. D'autres se trouvent en Albanie, où :!-> tiendront " à condition qu'on parvienne à les ravitailler régulièrement." En ce cas, a ajouté Je ministre, nous réserverons des surprises à l'ennemi, ca- en Albanie les seules voies de communication, c'est-à-dire les sentiers, peuvent être défendues avec une poignée d'hommes, et tout se résume en une Tjurstion de transport et d'intendance. Qu'on nous donne à manger," a dit "M. Pasitch en terminant, "et mous tien-'dui.ns ; qu'on nous donne des armes et 'nous combattrons." es paroles résument, dans leur co>n-fciskitt, toute la situation. Il y a en ce 'moment, une centaine de mille Serbes et 'Monténégrins qui me demandent qu'à se battre et qui risquent de devoir se rendre faute de pain, et cette situation lamentable a été signalée depuis des semaines par les correspondants de journaux qui ont suivi dans sa retraite l'ar-1 inée héroïque du roi Pierre. Les paroles rh M. Basil h prouvent que le ' 'air. • ■ V; pa-? ^ >:& Mais le tenrns presse et il faut agir vite si on veut sauver les glorieux débris de deux armées qui ont lutté vaillamment et qui ne succomberont pas si les Alliés interviennent à temps. Un troisième théâtre de la gijerre attire aujourd'hui l'attention : celui de Mésopotamie. Les nouvelles de la colonne Aylmer ne sont pas très rassurantes. L'ennemi a reçu des renforts et le communiqué turc dit qu'au cours du dernier engagement les pertes britanniques ont été de 3,000 tués! Même en faisant la part de l'exagération, il n'est pas douteux, malheureusement, que la colonne de secours du général Aylmer a sérieusement souffert, sinon elle n'aurait pas du demander un armistice pour enterrer ses morts. Un autre sujet d'inquiétude est l'endroit des derniers combats indiqué par les dépêches turques et confirmé par '«s communiqués émanant du secrétariat d'Etat pour les Indes. Alors que les dépêches précédentes signalaient la présence de la colonne de secours à une douzaine de kilomètres seulement de Kut, la colonne Aylmer se trouvait, d'après les dernières informations, à une trentaine de kilomètres au sud-est de !a ville. Le géné-al Aylmer a donc été obligé de se retirer. La crue du Tigre est, sans doute, pour quelque chose dans cette retraite, 'mais il doit y avoir eu d'autres raisons 'qui l'ont rendue nécessaire. Les Turcs parlent également d'une autre force ''britannique repoussée à Kurna à plus de 300 kilomètres au sud et dont la présence nous est ainsi révélée pour la ! première fois. TRIBUNE LIBRE. LES HOMMES D'AFFAIRES ET LE GOUVERNEMENT. i. Le gouvernement national. La constitution d'un ministère tripar-tite a été chaleureusement accueillie dans tous les milieux de l'armée. Le passage de trois ministres de gauche dans le gouvernement dissipe l'atmosphère de gêne qui troublait des milliers de soldats belges tout en rassérénant un nombre respectable de volontaires qui, comme nous, sont intimement mêlés à la grande industrie d'exportation et se sont engagés pour mieux assurer les promesses fébriles de la résurrection, faire la part plus large au pays et défendre les intérêts du haut commerce. Délaissant toute préoccupation d'ordre sentimental, la France—et c'est une crânerie nouvelle pour nos grands amis—a fait table rase de toute contingence vétilleuse capable de galvaniser l'effort du pays. Au Palais-Bourbon comme au Luxembourg on discute de nombreux points de droit, mais on y parle énormément d'affaires.1 C'est juste et prudent à la fois. Une déclaration récente de M. Charles Chaumet, sénateur, ancien ministre, nous fait insister sur l'orientation économique qui, en France, semble et doit désormais dominer tout le cycle des pourparlers précédant le traité final. A le bien prendre, le conflit est une affaire que voulait se réserver l'Allemagne. Le trop fameux Doktor ' Friedrich Xaumann écrivait naguère dans les journaux de Francfort et de Berlin que la nation qui pouvait Je mieux se récla mer de la connaissence des affaires et de la science devait "ï,fatalement obtenir la victoire. Si, à sc> tour, la France halète et trépide de. L'effort de ses fils, elle entend fourbir des armes d'un autre genre pour le jour prochain où l'ennemi aura h rendre gorge et à abandonner ses vues sir B-riey et le Congo. Décidément, i.l j a quelque chose de changé en' France,; dans la machine d'Etat. Le temps périodes filandreuses nous parait loin, très loin, et il n'y a plus de galerie que pour l'incomparable poilu. Une tendance heureuse. Nous verrons même qu'avant !a mise au point lé.finuivc du traité réparateur, les législateurs français auront eu l'évident souci d'ajouter, au beau milieu d'articles implacables, l'avalanche brutale- de chiffres judicieusement établis, '.ette tendance heureuse, bien faite pour nous réjouir, apparaît dans la création récente de l'association nationale d'expansion économique, la Fédération des Ligues anti-allemandes, et t n réseau brillant de fondations connexc-. Un député, M. 'Cosnier, nous confirme dans cette orientation nouvelle de îa politique extérieure française en demandant le réveil de toutes les -orces latentes pour 'faire face à l'avenir. Le même parle-' ment aire a déposé, sur île bureau de la Chamlbre, une motion tendant à acheter cent mille '.êtes de bétail. Ailleurs encore, c'est M. Douï-set qui fournit, dans 'son rapport du budget de Paris pour 1916, des données 6 liftantes au sujet de l'activité d'un g-ra ;/.! nombre d'établissements industriels. L'Angleterre ne perd pas son temps dans la coordination des efforts en vue de la réparation. Aux Communes, c'est M. Runciman, ministre du commerce, qui prend nettement position endéclarant qu'il ne faut: songer ni au libre échange dans l'empile, ai " ■.in caifte les Alliés et l'empire, à moins que cette union ne s'impose, en tout dernier ressort, pour assurer la victoire finale. L'attention soutenue qu'apportent au problème les députés britanniques relevant du commerce, de la banque ou de l'industrie, aux fins de maîtriser les forces commerciales allemandes, nous a souvent fait regretter le retard avec lequel s'est effectué la formation du nouveau cabinet. Nous n'avons pas moins regretté l'absence d'un noyau parlementaire, sorte de chambre embryonnaire qui n'eût pas manqué de consacrer 1a politique économique du moment. Pour un peu, nous en viendrons à jalouser les grands voisins qui, mieux lotis que nous parce que non handicappés par l'ennemi, emploient leur sagacité et le meilleur de leur temps en vue d'une rénovation qui s'annonce efficace pour eux-mêmes et cuisante pour l'adversaire. En Italie, le sénateur Maggiorino Ferrari fait un chaleureux écho à l'idée d'une alliance économique inter-alliées. M. Pierre Baudin, sénateur, ancien ministre, entretient les Parisiens d'un sujet de brûlante actualité : "Le rattachement de 1a Syrie à la France." Une barrière commerciale infranchissable «'élève contre l'ennemi. Les maille^ du filet seront d'autant plus fortes que les dessous de l'organisation mercantile allemande auront, été mieux étudiés. On peut observer qu'à l'heure actuelle les négociants anglais font un effort prodigieux pour détrôner le commerce allemand des huiles de palme, arachides et karites. Multiples initiatives. .Vos alliés anglais traquent la bête sur place en fondant aux colonies des huileries modèles qui chasseront les marchands de Brème et d'Altona. Nous pourrions, de notre côté, observer soigneusement cas- nombreuses tentatives dans le. domaine spécial des huileries. Quelques établissements de la banlieue d'Anvers ont fait des efforts louables pour déloger les Allemands, si bien que nous pourrions avoir notre part de ces tentatives, si nous savons nous y prendre et ne pas arriver bons derniers. La Belgique n'est cependant pas restée inactive dans le spleen de l'éxil. En dépit de l'éloignement et du marasme quasi-complet de l'intérieur, ((uniques compatriotes remuants ont fait^de Paris, et surtout de Londres. le foyer provisoire de leurs affaires d'exil. L'action de ces Belges tenaces et avertis est méritoire à plus d'un titre. Nous pouvons ajouter qu'en dépit de petites frictions du début et de jalousies congénères vite dissipées, cet effort témoigne des facultés exceptionnelles d'assimilation et -e méthode'de nos compatriotes. 11 nous est permis d'espérer que cette transition nomade du labeur belge, bien qu'entravée par une foule de formalités, de circulaires et de ocrons nés de l'embargo de certaines marchandises, aura eu pour résultat de nous conserver un tout petit noyau de clientèle, de prouver au monde étonné que la Belgique est toujours haletante et que nous reprendrons un jour la bataille commerciale où nous figurions en si bonne place. Pour peu que nous tardions encore à coordonner nos efforts et à les faire converger d'emblée vers la création immédiate d'un ministère belge du commerce, nous arriverons bons derniers. Il est exact que des enquêtes économiques ont été faites et que des questionnaires ont été distribués à tous les industriels qu'il était possible de toucher. Nous relevons aussi la création d'une chambre de commerce franco-belge, au Havre, à côté de nombreux cercles à allure économique, notamment le Conseil National Economique, qui mène le bon combat. S'il faut en croire l"'Engineer" (octobre 1915), le gouvernement belge aurait lancé de nombreux coups de sonde à l'effet d'évaluer aussi exactement que possible le préjudice industriel et commercial subi par la nation. Nous avouons préférer cette tactique aux imprécations quotidiennes qui encombrent les colonnes des journaux. Sans doute, les nombreux tracts et articles qui ont vu le jour sur le mépris des conventions, le défi de l'épis-copat b'elge aux évêques allemands, etc., ont beaucoup fait pour nous laver des iniquités que nous ne méritons nullement. Mais "nous préférons de beaucoup une politique d'action directe à l'apitoiement général. Rien ne vaut le chiffre rond et implacable, le coup droit et une forte campagne internationale de presse venant détruire tout l'édifice des calomnies savantes. Le relèvement économique. Malgré les déclarations de ministres de'l'ancien cabinet, dont M. Segers, au sujet du commerce ennemi dans les pays alliés, nous avons cependant l'appré-hevne pourraient être fouillés avec la même : conscience et que l'action simultanée des comités, cercles et organismes ayant pour programme le relèvement économique arrive à ne pas donner la plénitude d'e son essor par manque d'unité et de centralisation. Nous ne serons rassurés que quand nous aurons des assurances formelles, sinon officielles, que >nous ne serons plus, comme 'toujours, à lia, suite et qu'au moment de •présenter la facture du crime, nous serons irrévocablement prêts. Non seulement l'addition du préjudice devrait être 'établie d'irréfutable façon, mais (les chemins de l'avenir _ jalonnés, depuis des 'mois, par nos limiers commerciaux les plus experts. Qu'a-t-oo fait et que va-4-bn faire ? Depuis près de deux ans, des nuées de voyageurs yankees et attachés bonumerciaux se multipilient pour drainer, au profit de leurs mandants de l'industrie, la somme de commandes que ne peut plus fournir l'Europe' en armes.. Ils sont partout : en Argentine, oui 'Brésil, en Chine, en Sibérie, où l'on Voudira. Dans l'intervalle, l'activité 'angilo-framçaisë se fait sentir au Congo-français et au Cameroun, désormais reconquis. A l'heure où nous écrivons ces lignes, cinq vapeurs anglais s'occupent de charger du cacao dans le nouveau 'port de Dueilla créé par les Allemands et évacué depuis quelque temps. Les Aus-Vo-Allemands caressent toujours leur espoir de domination 'économique en' achetant des stocks considérables aux Etaitis-Unis, afin de nous handicaper au 'jour de la reprise,. Nous mous demandons anxieusement si cette tactique est suivie avec tout l'intérêt qu'elle mérite. 'Nous ne pouvoirs songer à reprendre 'es "grandes marchés d'outremer quand on-parlera de paix. Si nous voulons être 'prêts, c'est dès .maintenant qu'il faut agir. L'Allemagne n'a pas attendu trente 'jours pour décréter un tarif douanier applicable aux, marchandises austro-allemandes en Russie occupée. Oublie-t-on aussi que l'Australie a voté récemment un changement de tarif affectant beaucoup de fers et aciers laminés, ot..q'*g, si <-c tarif deva'tj.étr'' maintenu, f nos laminoirs et aciéries seraient exclus des importations dans cctte colonie ? M. H. (La fin demain.) LETTRE DE RUSSIE. (De notre correspondant.) Le rapprochement russo-américain. Une société, dont le but est d'aider au rapprochement entre la Russie et l'Amérique, s'est fondée à Petrograd. Et, comme tout d'abord, pour se rapprocher, il faut se connaître, la société a organisé un bureau où elle concentrera tous les renseignements touchant la vie industrielle, politique, littéraire de l'Amérique, cela pour les Russes, an même temps que les Américains trouveront dans ce bureau les renseignements de toutes sortes concernant, en général, toutes les branches de la vie russe. £n outre cette société se propose de fonder différents cercles et groupements. et d'envoyer aux Etats-Unis des missions chargées d'étudier dans «es différentes manifestations 1a vie sociale américaine. Par l'étendue et la diversité des conditions naturelles, les Etats-Unis se rapprochent assez de la Russie, et notre pays peut faire à 1a grande république américaine de précieux emprunts ; ne serait-ce. par exemple, que dans la technique de la culture intensive, ou l'organisation du transport. D'autre part, le désir de tous les Russes de ne pas reprendre les relations commerciales avec l'Allemagne les poussent à chercher d'autres marchés où ils pourront écouler les matières premières et acheter les produits manufacturés que •nous fournissait l'Allemagne avant la guerre. Une séance solennelle. La première séance publique et solennelle de " La Société pour le rapprochement entre la Russie et l'Amérique " a eu lieu dans la grande salle de> fêtes de la municipalité de Pétrograd. L'assistance était nombreuse ; on \ voyait pas mal de Britons et beaucoup d'Américains. Le président de la réunion, le baron Rosen, ouvrit la séance par un petit discours dans lequel il rappela que les liens de sympathie ( t d'estime réciproques unissent depuis longtemps le peuple russe et le pêuple américain, et que lors de la guerre civile,. en Amérique, la Russie, la première, si mit ouvertement du côté des Etats d( Nord et rendit par cela même un service inappréciable au gouvernement fédéral. Aujourd'hui, le peuple américain, dans l'immense majorité, est du côté des Alliés qui luttent pour le Droit et la Liberté des peuples. Le leader du parti des cadets, le député Milioukoff, estime que, de tous le:- peuples neutres, ce sont les Etats-Unis qui, tant au point de vue moral qu'au point de vue matériel, présentent pour la Russie le plus grand intérêt. Moralement, l'opinion publique de la plus grande démocratie du monde, qui jouit de la liberté absolue, est d'une énorme importance. Matériellement l'Amérique est pour les Alliés d'un grand secours, puisque rien que pendant les six premiers' mois de la guerre elle leur a fournï pour, un milliard et demi de francs de marchandises et a accepté pour quatre milliards et demi de commandes. Cesi chiffres indiquent éloquemment ' de quelle importance est pour nous que les Américains soient de notre côté. Du côté du Droit. Tout au début de la guerre on se demandait, non sans anxiété, quelle serait l'attitude des Etats-Unis, de ce paya peuplé de millions d'émigrants originaires de tous les pays belligérants, et à qui iraient leurs sympathies. Cependant, malgré les efforts inouïs des Allemands, malgré tous leurs moyens de propagande, dont M. Milioukoff a rappelé en1 certain nombre, malgré tout, le peuple américain ne s'est pas laissé intimider, et sa, conscience lui a indiqué du quel côté est le droit. A ceux qui seraient tenté de s'étonner que, malgré la sympathie du peuple américain pour les Alliés, le gouvernement des Etats-Unis reste neutre, M. M'iioukouff expliqué qu'il y a à cela plusieurs raisons, et très puissantes : (1) la vieillie tradition américaine de ne pas se -mplèr des-affaires européennes; (2) 'l'absence de service militaire obligatoire et d'armée forte ; (3) Ha rivalité de l'Amérique avec l'Angleterre au sujet de la liberté"des mers et avec le japon pour la prépondérance dans' l'océan pacifique ; (4) le désir de l'Amérique, à la fin de la guerre, d'être arbitre pour la conclusion de ila paix. Le professeur To ug a u - Ba r a no vsky, qui a parlé après Milioukoff, s'est attaché à expliquer le sens intérieur de l'immense.cataclysme qui se produit devant nous. Toutes les. valeurs, d.e quelque ordre qu'elles soient,, matérielles, morales, artistiques, subissent une nouvelle appréciation. Il est terrible de penser ce qui serait si l'Allemagne était victorieuse. L'Allemagne représente un effet quelque chose qui ne s'est pas encore vu dans l'histoire : il y a eu des pays militaires, il y a eu des pays marchands, l'Allemagne, la première, -a donné

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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