L'indépendance belge

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s.n. 1916, 17 Mei. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/t43hx16s60/
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L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) [*^n}ilNI5TKATI0N 51T HKDACLION- BÏTEEÀCT A Ï'ARÎS: fui K? E3> ^ m 41 (Ul A X ja4^ /_ ,r.-.1c, n „mTT ->-«□ Ufflî HOTJSE, TUDOE ST., LONDON. E.C. H, PLACE DE LA BOURSE. MERCREDI 17 IVlAS t916. (3 MOIS, 9 aHILLI^SS. ) ppOB H |_v 1(lfin „ou f 31 1-57 et r~ , - , . - „ <e àBOΫJiEàIEÎNTS: J 6 MOIS. 17 SHILLIîvflS CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. telephont. cït. 3960. teleph.: j 238-75. En vente à uondres à.3 fe* le mapai 16 mai. ( 1 AN. 32 SHILLINGS. J „ * ™""~™ " " "" ' ~ « " —' - ~ — — . ■ — LA SITUATION. Mardi, midi. [ question de la paix continue de ^occuper nos ennemis à un degré qui i-clique que leur puissance de résistance 4arrivée à un point critique. Les Allemands, la chose devient de plus en plus fldeafce, ont besoin d'une paix rapide iils mettent tout en œuvre pour l'obt-e-jt à des conditions avantageuses pour 0j, «t à cette fin ils comptent surtout Br la complaisante intervention des Îtats-Unis et du Vatican. Aux Etats-Unis ils essayent, comme indique la dépèche du correspondant jerlinôis du ''New-York Times," que re-iroduit le "Times" de ce jour, de per-iiader le Président Wilson du vif désir je l'opinion publique dans ' 'tous" les |ays belligérants, d'en finir avec la guer-e'ei de la nécessité qu'il y a pour lui l'offrir ses services coifame médiateur ! ^correspondant du ''New-York Times" (infirme* oe que nous savions déjà, que outes les classes de la population en Al-îniagne n'ont plus qu'une préoccupa-ion: quand la guerre finira-t-elle 1 Tout i monde là-bas croit à la paix pour l'au-iomne "après l'inévitable faillite" de 'offensive des Alliés ! Cette opinion est également celle que es propagandistes germanophiles aux Etats-Unis s'efforcent d'accréditer en Amérique et "la personnalité allemande a plus qualifiée des Etats-Unis" (lisez Bernstorff) assure, d'après le correspon-Bantdu "Times" à New-York, que cette tuerre, quoi qu'en fasse, est appelée à ïnirpar le "statu quo aute" ! "lies Alliés, affirme cette personnalité, ne par-|isndront pas à chasser les Allemands de Sa Belgique et de la France et la paix [ievra, par conséquent, se faire sur les bases de la situation militaire présente." Pour lui, "la Belgique et le nord de la France serviront aux Allemands de monnaie d'échange pour indemniser, par exemple, la Grande-Bretagne pour les pertes infligées à son commerce par la berre sons-marine !<" La seule difficulté Lait le règlement de la question orienta!*, etc., etc. ! Nous ne nous arrêterons las autrement à ces élucubrations qui ne penfc qu'à dérouter l'opinion publique la Etats-Unis et à créer un courant pacifique favorable aux Allemands. Quant à l'intervention papale auprès Bu Président Wilson, que nous avons mise en doute parce qu'elle ne pourrait giièp» être interprétée que comme étant ira acte en faveur et au profit de l'Allemagne parjure et criminelle, notre cor-topondant du Vatican la considère comme ayant effectivement eu lieu. Quoi qu'il en soit, nous n'en retiendrons que ie fait que la presse italienne, elle aussi, interprète cette intervention comme un icte destiné à sauvegarder les intérêts de j'Allemagne. Lat Allemands, d'ailleurs, ne cachent pas les préparatifs qu'ils font dès à préfet pour la paix de leurs rêves. Le Dr Richter, sous-secrétaire d'Etat de "intérieur, a déclaré aux membres du ;omité du budget du Reichstag que le ninistère des affaires étrangères, "suivait ittentivement la question de la paix," et pi'il s'occupait de délivrer le commerce >t l'industrie des entraves que la guerre eur avait imposées. Parlant de la question du change, le ,r Richter a exposé qu'il pourrait y être emédié moyennant une exportation moirée d'or, mais surtout, et l'aveu est à retenir, "par l'échange de produits et de marchandises." Dans oet ordre d'idées, la potasse jouerait un rôle important. Quant- à l'obtention des matières premières nécessaires, des associations industrielles seraient constituées qui, assistées par un représentant de l'Etat, seraient responsables de l'achat et de la distribution, ainsi que de l'obtention des : informations nécessaires. Le Dr B-ichter a dit encore que la : crainte relative -aux effets de la guerre i commerciale après la conclusion de la j paix (nous remercions le Dr Richter de nous apprendre que cette crainte existe en Allemagne) est exagérée. Les conditions d'une guerre commerciale sont trop "variées" selon lui, et "la volonté de : faire des affaires" détruirait dans une-large mesure tous les efforts faits dans cet ordre d'idées ! Au cours de cet intéressant exposé, le Dr Richter a repoussé la suggestion dû-mandant que l'Etat construise lui-même des navires de commerce, afin d'augmenter la flotte marchande de l'Empire, mais il n'est pas éloigné de se rallier au projet tendant à acoorder des subsides pour la construction de navires marchands. Enfin, le Dr Richter a déclaré que 56 pour cent des ouvriers de la Province Rhénane et de Westphalie, ainsi que 66 pour cent des ouvriers de la Haute Silé-sie, ont été rappelés sous les drapeaux. De cet ensemble de faits et de déclarations il résulte clairement que la pression économique devient intolérable en Allemagne, et nous ne nous étonnons nullement de voir la "Gazette de Cologne" publier un éditorial pour combattre le pessimisme et le découragement, que la "Kôlnische Zeitung" attribue surtout à la question des vivres. Le journal essaye de consoler ses lecteurs en disant que si la deuxième année de la guerre a été dure — encore un aveu — il est faux de croire que la troisième sera plus difficile. Tout, ajoutè-t-èllê, indique le contraire, et le journal conclut par cette phrase — très significative, à notre avis — "qu'à l'instant où, pour l'observateur superficiel, le danger semble le plus grand, nous pouvons espérer un soulagement rapide | et certain." Si ces fiaroles ne doivent pas signifier que c'est d'une paix rapide que l'Allemagne attend le salut, nous avouons ne rien y comprendre. On ne saurait donc trop le répéter -. l'Allemagne hurle à la paix. Les Alliés ne peuvent, ne doivent répondre que parle cri: Justice d'abord et amende honorable pour les crimes innombrables commis depuis vingt-deux mois ! La situation militaire est la même qu'hier. Du côté de Verdun, les .Français ont repris aux Allemands 200 mètres de tranchées et, en Artois, Allemands et Anglais se sont disputés un cratère de mine. Sur tout le front, le duel d'artillerie se poursuit avec rage. Le front caucasien et mésopotâmien nous promet de agréables surprises, étant donné les progrès faits par nos Alliés dans la direction du Tigre, où les ti-oupes du général Baratoff ne laissent aucun répit à l'ennemi, qui bat précipitamment en retraite, abandonnant des convois et du matériel de J guerre. j LA BELGIQUE DE DEMAIN. Plus de barrières économiques. ^"oiis devons vivre, on le sait, d'exportations, par conséquent nous devons produire à bon marché ; le julus bas prix fie revient, voilà le but à atteindre. « y a donc pour nous une raison majeure a ne pas voir augmenter le prix | e uos matières premières ni de nos objets «e consommation et il nous paraît ainsi ■j® le libre échange s'impose comme inépuisable à nos industriels et à nos commerçants. , Pans cet ordre d'idées nos délégués s la Conférence économique pourront pies&nter nos désidérata à la France et î° llciter pour uous des concessions sur tarifs du dernier traité de commerce. ^ est un mystère pour aucun écono-rtiste que }6 cje 1910 a été rédigé ■ contre l'industriel belge. Ce laite a rendu les relations impossibles ê,"!e bien de nos industries et les conciliateurs français, car nombre de ta-étaient réellement prohibitifs. Ci-,°ns'. Par exemple, le commerce des pier-k !' .Klar';,res travaillés, les produits ré-les fabrications de tubes, de ^'«®eres, le commerce des primeurs, Nos délégués pourront reproduire les excellentes paroles que l'illustre député italien, il. Luzzati, adressait à la dernière conférence économique interparlementaire : "Il faut reconnaître que l'alliance des armes et des cœurs est plus facile que l'accord des intérêts réciproques. Mais celui-ci est nécessaire pour constituer un faisceau capable de représenter une entente préalable contre les menaces de nos adversaires. Nous apprécions comme vous la gravité des problèmes douaniers et la nécessité d'en différer la solution définitive pour considérer tous les éléments avant d'aboutir à une conclusion. Mais j'ex prime le vœu, au nom de mes collègues italiens, qu'on introduise dans les rapports existants les améliorations possibles, car les Etats alliés pour mieux se défendre doivent se faire d'avance entre eux les concessions compatibles avec leurs intérêts légitimes ; et Falîianca politique doit élargir nos vues dans l'évacuation de ces intérêts." La France était toujours animée d'un esprit protectionniste, elle sait main tenant que ce n'était pas là le système sauveur. La France fait sou examen de conscience avec une franchise et une sincérité admirable; il suffit pour s'en rendre compte de lire des études comme celle de M. Raoul Permet, député, ancien ministre du Commerce : La Puissance et le déclin économique de l'Allemagne. Les Français se sont rendus compte du péril allemand, ils en ont mesuré l'étendue, et ils reprennent courage, ils vont réentamer la lutte loyale et pacifique cette fois, sur le terrain économique. Ceux qui sont tombé s au champ d'honneur auront vengé le Droit et la. Justice; Inais leur sang aura revivifié la France, et grâce à eux nous allons voir réagir énergiquement. la France active, la France industrielle Nous ne sommes pas dégénérés, dit Lysis dans ses excellentes lettres ouvertes à Hervé, nous n'avons pas perdu nos moyens, il y a toujours en nous les mêmes talents, et nous pouvons encore jouer notre rôle dans le monde, si nous le voulons.Et Lysis ajoute: "Saurons-nous rester unis et faire notre devoir pendant la paix comme pendant la guerre ? C-omprendons-nous les dangers immenses qui continueront à planer sur nos têtes, aussi longtemps que nous aurons un voisin supérieurement outillé? Mais surt-oiu nos intelligences et nos cœurs s'élèveront-ils à la hauteur d'une situation qui commandera l'héroïsme, aurons-nous la clairvoyance de prendre conscience de nos fautes et de nos lacunes, serons-nous assez impitoyables pour les arracher ou les amputer, afin de créer dans notre pays un système de gouvernement qui fonctionne et permette 1-e développement de la richesse publique? Oh! morts glorieux ! ne nous quittez pas, restez à nos côtés, inspirez-nous pendant ces années critiques où nous aurons eutro les mains le sort de la patrie et de la démocratie." Ce qui a fait la force de l'Allemagne. A nous aussi de tenir le même langage-, à nous" aussi d'invoquer nos Morts glorieux. Que leur souvenir nous inspire dans nos décisions : ils sont tombés pour nous ; à nous de réaliser qu'ils sont tombés pour la restauration, pour la prospérité, pour la grandeur de la Patrie! Etudions ce qui a fait la force de nos ennemis, scrutons les causes de l'admirable mouvement de prospérité de l'Allemagne, qui sans un rïiouvement d'orgueil incompréhensible, sans la bêtise kolossale de son empereur, aurait dominé le monde avant dix ans sans verser une goutte de sang. Cette expansion de l'Allemagne, cette prospérité inouïe, nous estimons qu'elle était avant tout due à l'action des "pouvoirs publics. Dans toutes les directions, sans aucune préoccupation politique, n'ayant en vue que les intérêts de l'Allemagne et le développement de sa puissance industrielle, tous les services publics savaient étudier avec soin les problèmes à résoudre et savaient mettre immédiatement en application les solutions arrêtées. Creusement de canaux, voies fluviales améliorées, établissement de voies ferrées, matériel de transports considérable, gares largement aménagées, ports outillés d'une façon gigantesque, ouvertures des débouchés par un service consulaire techniquement organisé, organisation bancaire admirablement pratique, telles étaient les préocoupat-ions constantes des autorités allemandes : nous avons pu en apprécier les résultats. On croyait l'Allemagne assez limitée en capitaux. Nous avons vu ce qu'il en était. En réalité l'Allemagne gardait ses capitaux chez elle et les consacrait au développement de ses usines et de ses ateliers. Nous n'avons pas les chiffres des capitaux belges qui sont allés à l'étranger dans ces derrières années et qui doivent être très importants, mais nous pouvons comparer le placement de capitaux engagés dans les émissions étrangères en France et en Allemagne. ÉMISSIONS ÉTRANGÈRES. France. Allemagne. Millions de francs Millions de francs 1905 ... 2,174 ... 700 190G ... 3,482 ... 387 1907 ... 1,508 ... 202 1908 ... 2,110 ... 285 1909 ... 4,069 ... 864 1910 ... 5,296 ... 663 18,639 3,101 Donc en cinq années la France confie en pays étrangers plus de 18 milliards tandis que l'Allemagne ne risquait au dehors que 3 milliards. ; ' Le portefeuille de valeurs étrangères est estimé en France à 50 milliards "de ; francs et en Allemagne à 22 milliards. Non seulement elle conservait ainsi j ses capitaux mais elle les consacrait à } ses industries dans lesquelles elle avait. - pleine confiance et c'est ainsi qu'ont pu - naître les entreprises énormes extraordi-ï naires des Bayer, des Bâdisch Anilin - Gesellschaft, des Meister Lueius à 1 Hoc'îist, du Thyssen, ce groupie Thyssen qui emploie à lui seul 35,000 ouvriers, î et cette formidable AHgeméine Elek- 5 trioitât Gesellschaft au capital de 350 s millions de marks ! Ce que nous avons fait et ne ferons pins. Chez nous, au contraire, les hommes d'affaires d'expérience reconnue n'in-s tervenaient pas dans les décisions gou-' vernementales; les hautes fonctions des établissements financiers étaient confiées ' aux invalides de la politique; les travaux publics, facteurs importants de la prospérité industrielle, n'absorbaient „ pas les préoccupations des pouvoirs pu-, blics. Par exemple, le canal devant . desservir l'important bassin houiller du Centre, commencé il y a près d'un demi-siècle, n'est pas terminé. Le canal réunissant la contrée la plus industrielle du pays au grand port national ne pouvait servir qu'à des bateaux trop petits ' pour servir à l'exportation de matières 5 pondereuses, et le jour où l'on se décidait à l'élargir l'œuvre était entreprise ; mesquinement, sans largeur de vues, .sans envisager les nécessités de demain. Nos routes étaient réputées les plus mauvaises de l'Europe. Les chemins fer de l'Etat manquaient- de matériel, ' les wagons faisaient défaut, les locomotives étaient trop faibles ou trop peu nombreuses. L'extension de notre port [ principal était discutée depuis des années sans solution possible. Notre autre port de réserve Zeebrugge était ' lentement envahi par le sable. De lourdes résistances prolongées étaient apportées à la mise en exploitation de notre nouveau bassin houiller de la Campine et les prévisions des vûnw ferrées et fluviales pour le desservir étaient longuement "mises à l'étude." Le plus souvent les entreprises urgentes Eâeés-. saires devaient stopper fante de capitaux > mais on en trouvait pour les travaux • téméraires, inutiles et dangereux et très . insuffisamment étudiés de la fameuse . jonction (qui ne se fera pas, espérons-le). Non, il faut que ce détestable esprit ; —(au fond c'était l'esprit électoral1»—qui . a commis toutes ces fautes disparaisse si . l'on veut voir la Belgique- renaître forte et puissante. Il- faut que les préoccujna-. tions do partis, de clans, de classes, de : clochers disparaissent. Il faut qu'il n'y ; ait plus dans les sphères gouvernementales qu'une volonté: la grandeur de la > Patrie. i, Ce que nous ferons. ' Il semble que l'on soit d'accord pour, à la libération du pays, réaliser le programme suivant : Convocation immédiate des Chambres. Yote de la révision constitutionnelle. Constituante : adoption du suffrage universel pur et simple à 25 aiis, avec deux voix aux pères de famille. Elections des Chambres nouvelles. C'est alors que les Beiges auront à décider du sort de leur pays. C'est alors qu'ils auront à choisir entre le perpétuel barbottage dans les ■ eaux croupissantes de la.politique terre-à-terre, ou la renaissance et l'essor nouveau et brillant d'une Belgique revivifiée. Nous ne doutons pas de cette décision Débarrassés de la crainte d'une nouvelle guerre, car il faut le répéter, ce sera la dernière guerre, forts de leur rôle admirable qui aura si efficacement contribué au triomphé du Droit, de la Justice et de la Liberté, soutenus par les Alliés, qui sauront faire rendre gorge aux bandits qui ont dépouillé la Belgique de son outillage et de ses moyens de transport, et qui nous apporteront lé concours financier le plus large, les Belges se remettront énergiquement à l'œuvre et' montreront qu'ils ont autant l'esprit de travail, d'initiative et de persévérance que le sentiment de l'Honneur et du Droit pour lesquels ils ont si énergiquement combattu. L'INDEPENDANCE BELGE. LETTRE DE HOLLANDE. La situation en Allemagne. — La note* de paix. La volonté de l'Allemagne de cacher sa véritable situation économique ne parvient plus à surmonter les protestations et à céler les émeutes partielles qui se reproduisent régulièrement. Sans compter les aveux échappés aux discours officiels et même aux livres du chancelier, il suffit de parcourir les publications allemandes et neutres pour savoir que rien que dans les trois derniers mois on a dû recourir à une réglementation des plus sévères des produits suivants: sucre, beurre, céréales et fourrages, pommes de terre, viande, bière, thé, café, cacao, huiles et graisses, matières textiles, pour chacun de ces articles les mesures se sont progressivement aggravées. Ainsi à Stuttgart la quantité de beurre a été réduite en avril à 375 grammes par mois. Douze grammes de beurre par jour ! Représentez-vous ce que c'est ! Pour la viande, on commence à protester parce que la population civile ne reçoit pas autant que les militaires. En B;îvière les civils reçoivent 800 grammes de viande par semaine. La situation des brasseries allemandes est très embarrassée par le manque d'orge. Le manque de graine est connu. Le trafic du savon a été réglementé -et la quantité disponible par personne fixée à 100 grammes de savon de toilette et 50 grammes de savon ordinaire par mois,., de sorte que le " sale Boche " deviendra une double réalité. J'ai vu, iî y a quelques jours, un Allemand qui garde le fil électrique à la frontière de notre pays acheter pour quatre mark une boîte de savon de 35 cen-ten ! On lui jette la boîte dans un mouchoir -de poche et lui renvoie le mouchoir par dessus les fils de fer barbelés avec la monnaie papier et une pierre. On va voir les soldats allemands comme des bêtes curieuses à !a frontière. C'est un pèlerinage! Mais il n'est pas toujours désintéressé car, par petits paquets, on ' arrive à frauder de' belles quantités de graisse. A certains endroits le fil électrique, | pour -éviter des contours, a délaissé des petits coins—bien petits—de notre pays. C'est ainsi que j'ai pu me retrouver sur le sol de la patrie entre le fil lîSrbelé et la douane hollandaise, la maison de la douane belge et notre poteau-frontière sont restés libres ! Dans l'industrie allemande le malaise produit par le manque de matières premières est évident. L'industrie du cuir souffre particulièrement par suite de défaut de matière et des saisies opérées par l'administration militaire. 11 n'y a pour ainsi dire plus de cuir à semelles pour les besoins civils et Mes | fabriques de courroies de transmission ne trouvent plus le cuir, nécessaire. Les produits tannants sont rares et très chers. Pour le caoutchouc c'est la mi-f sère en plein. On saisit- le vieux caout-| chouc et les déchets. ; Les augmentations de prix se -succèdent sans -cesse pour tous les produits. Les stocks s'épuisent et les importations diminuent. "Quand il n'y a plus de foin au râtelier... les chevaux se battent," dit le proverbe. Aussi 1e mécontentement grandit-il en Allemagne. En Autriche, on dirait que là, on est plus disposé à laisser échapper -la vérité et l'on ne se gène guère pour critiquer les Allemands.1 Voyez ce que dit T'Arbeiter Zeitung" à propos de la réponse de l'Allemagne à l'Amérique. Il donne pour titre à un article : "La note allemande—parole de paix !" En voici un passage caràé'téris-. tique : Le gouvernement, impérial alle.mar.d~a envoyé, après mûre réflexion, la ^ote respoB. sire au Président des Etats-Unis. Son contenu essentiel est le suivant: L'Allemagne veut témoigner de ses disgosi-' tions à conclure la pais, en premier lieu, en £ H g/gifle aflflse> No. 115

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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