L'indépendance belge

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s.n. 1916, 17 April. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x34mk66b68/
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L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNÎ: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: Î5 CENTIMES (HOLLANDE ; 5 GENTS) n. placeAde\aa§uW LUNDI 17 Atf'ir, 1916. ^ «ois. « shtlusgs. } . jpdob EOUSB. Xt-.JB wio - *■" , ; 31 t.37 et AB0i\,\S.i,5EhiS: f, MOIS. 17 SB1DUNSS. CONSERVATION PAR i.E PROGRES. TELEPHONE: CITY TEL.kPH.: - 23S.75. Eir vente à LOMdreS à 3 h. 18 samedi Î5 avi»il. ( i AN. 32 SHILLINGS. j - • 1 ~~ _______ '■ — ■ « " I 1 ! " —— LA SITUATION. Si les informations qui nous parvien- vi j neufc de New-York et de Washington bl I ,ont exactes, les relations entre les gou- cr ' reniements de Berlin et de Washington et- .ont arrivées à un point critique. t-il Le cabinet américain, après avoir pris ps connaissance d'importants documents ar- sa ! fivés à bord du transatlantique "St. es Paul," a approuvé le texte d'une nou- pi veiie et probablement dernière note des- g t. tirtée au gouvernement allemand. Dans ! cette note, Washington demande, L ~pï : ou'affirme le correspondant du '-'Times, j- ? la punition des commandants des sous- fo marins responsables des attaques, sans es : avertissement préalable, contre le "Sus- m hex" et d'autres navires nou armés; le gc j [jaiement d'une indemnité complète et 1') satisfaisante pour les outrages commis, l'i ! et. des garanties séreuses quant à la guer- ti' 1 resôus-marine future. Le rejet de ces de- F. limandes entraînerait, "'ipso facto," la tu I rupture des relations diplomatiques en- to ire les deux pays ! La gravité du moment ca est encore mieux mise en lumière par I les paroles significatives prononcées par de 1 le président Wilson devant les délégués m démocratique des différents Etats de pt l'Union. , fa Après avoir fait cles vœux pour que les vc Etats-Unis ne soient pas entraînés, mal- ne l gré eux, dans un conflit, le Président pi demanda à son auditoire "si les Améri- re: cains. e'taient pirêts à intervenir le jour lei V où les intérêts des Etats-Unis se confon- l'a i daient avec ceux de l'humanité et si, na ■ d'autre part, ils étaient prête à faire à ! machine en arrière dès que les intérêts [ de l'humanité étaient sauvegardés ?' ' La de réponse des délégués fut, nous dit-on, sir | affirmative et ce "referencîum" en petit et . comité à la signification d'un endosse- po L ment, par le parti démocratique tout entier, de la politique nouvelle adoptée à tri KSfearf de. l'Allemagne. cri Mais le langage un peu sibyllin du pr I président Wilson doit être interprété in: I comme étant à double fin, visant à la ne j lois les incidents germano-américains et de les incidents américano-mexicains. pr Le président Wilson, qui reste malgré ni tout un pacifiste convaincu, dans le sens F< [ élevé du mot, entend ne sacrifier à la ils [ guerre qu'à la toute dernière extrémité fa j et dans un but purement humanitaire. 60 [ Les Etats-Unis n'entreront dans le m< conflit 'mondial" qu'avec l'intention jo !>ien arrêtée de défendre uniquement les i'o intérêts supérieurs de la civilisation, et ss tout ce qu'on peut reprocher au Prési- ne dent, c est qu'il lui a fallu du temps in pour s'apercevoir que les intérêts supé- in rieurs de l'humanité, que tous les Etats "le; I ant le devoir de défendre, ont été mis en ne •anger par l'Allemagne dès le début de in la guerre. En inaugurant le conflit par qu j une flagrante violation des droits inter-t nationaux, base de tout notre édifice lé- m; f ' ! Allemagne a jeté le gant à toutes n'i » nations civilisées Ce sera la honte ru: '■fenelle des Etats neutres qui, tous, bé- on ; ,|en®«nt du code international, d'avoir bo aisse passer, sans même élever une ti- re< j "iide protestation, la plus grave injure sec 'pi ait jamais été lancée à la face du monde civilisé : la violation préméditée ne grand-duché de Luxembourg et de la po T > '1 j ^ ^ impunité de leurs crimes a enhardi su "0i ®unemis qui, fatalement, logique- br devaient.en arriver au point où ta: 'Mis les voyons aujourd'hui: étendant les d x neutres les outrages dont nous étions pli seuls, d abord, à souffrir. Il aura fallu vingt mois à la plus grande des Républiques, à la plus libérale des démocraties pour se rendre compte qu'elle était intéressée dans oe conflit au même titre que la Belgique et ses Alliés, et le pacifisme outrancier du président Wilson et des autres chefs d'Etats neutres est responsable de la prolongation de la plus sanglante, de la plus inhumaine des guerres. L'allusion faite par M. W ;son à la ••'cessité T,>ire ■» arrière dès j~e les intérêts des s ne se con fondaient plus avec de l'humanité est interprétée comme visant le conflit mexicain. Elle indiquerait l'intention du gouvernement américain de mettre fin à l'aventure mexicaine en se rendant à l'invitation du président Carranza relative ;ut refait.des troupes fédérales.. Les ^EmwUnis ss borneraient à maintenir un cordon de troupes qui empêcherait tout retour offensif des bandits mexicains.En Espagne, le torpillage de navires de commerce espagnols sans avertissement, provoque, nous dit-on, de la stupéfaction ! Nous sommes, nous, stupéfait de cette stupéfaction et nous trouvons vraiment par trop naïfs tous ces neutres qui assistaient impassibles aux pires violences comme si elles ne les intéressaient pas. Us ont vu s'accomplir sous leurs yeux tous les crimes sans crier a l'assassin, et ils font les étonnés maintenant que les mêmes bandits les prennent, à leur tour, à la gorge ! Les Espagnols ont toléré l'assassinat de sujets espagnols en Belgique, l'assassinat d'Espagnols à bord du "Sussex," et il a fallu le crime du "Santanderino" pour les émouvoir. Parce que leur flotte de commerce se trouve en danger ils poussent les hauts cri» et réclament des garanties pour la protection de la navigation. Dès que des intérêts matériels sont en jeu, les gouvernements s'émeuvent, la presse réclame des mesures de protection, mais pour la protection des intérêts moraux l'humanité ne trouve que les défenseurs isolés. Fort heureusement pour les Espagnols, ils ont en mains des "gages" sérieux qui faciliteront les négociations avec Berlin : 60,000 sujets allemands et une flotte commerciale représentant 250,000 tonnes, jouissent de l'hospitalité espagnole et les fous furieux qui gouvernent l'Allemagne se trouvent devant l'alternative de renoncer à une politique sous-marine inhumaine et contraire à toutes les lois internationales, ou de précipiter dans ■les bras des Alliés les nations neutres qui ne demandent qu'à rester des spectateurs intéressés du plus poignant des drames qui ait bouleversé le monde. La situation militaire ne s'est pas modifiée. Devant Verdun les Allemands n'avancent plus d'un pas, sur le front russe les troupes du général Brussiloff ont capturé une hauteur près de l'embouchure de la Strypa et les Autrichiens reconnaissent avoir dû reculer dans ce secteur. Les Italiens, malgré une tempête de neige, se sont emparés d'une importante position au nord-ouest du Lac de Garde, a trois mille mètres d'altitude. Enfin, sur la rive droite du Tigre, les troupes britanniques ont progressé sur une distance de trois à six kilomètres, malgré les inondations qui gênent de plus en plus leurs mouvements. j !— 1 w n La BELGIQUE ÉCHAPPÉE au PÉRIL " . la IUn affreux pessimiste. 1 ûus ceux qui, en ces derniers mois, ont ' J t rendre compte de l'état des esprits j e horit belge et à l'arrière ont été cette constatation : s'il y a des -nnsiês parmi nos compatriotes, Oe nirt ni, €'ans ^es rangs de notre armée, «ans la population civile de la Flandre ceWTa^ qh'on les trouve. Pour dé-cour Cie"C1 c'e^a> un léger indice de décernent, pour entendre une parole l'an.™ ra°"ls aigl'e, il faut, aller loin vers r ' ]CJeZ Graves réfugiés qui, at- lion l Puis un an efc deini la iibéra-coin U payS lla':al> finissent, d-ns leur man'rîl ^ irouver k temps long et se défi,, ri„ ,n Parfois s'ils verront jamais la I de d'raii; I116 sur l0 front i Ken i,?1, * arm®e belge a soulevé, dressé • ^RUe l-i'-n^ va8ue d'héroïsme, une falaise ^ '• > dro^6 comme une le terri't C'Ul Un dominerait à pic : elle S'6 6 envahi, tandis qu'à l'arrière I fe mouri£' en pente douce, front- !' 1: P^118 011 s'écarte du •witis la falaise est haute. Four E-» ■ a : remonter les esprits chagrins, il faudrait pouvoir les. envoyer faire une cure à la, crête de la falaise, sur le front, au con- co tact de nos officiers et de nos soldats. ni: N'exagérons rien ! Les pessimistes, mê- i'1 me très loin du front, sont extrêmement Pe rares parmi, les Belges réfugiés à l'étran- c'e ger, et je crois fermement qu'il serait de impossible de découvrir dans les rangs de ces compatriotes un seul homme qui, au en fond, désespérât do l'avenir de sa patrie. Minutes de défaillance, efl Mais il peut y avoir parfois, chez d'aucuns, des minutes de défaillance, V€ témoin ce réfugié wallon que je rencon- ® trai naguère dans la. banlieue de Paris, où il habite une très confortable villa. P' Réfugié... Entendons - nous. Notre homme, au moment de l'invasion, en ST août 1914, s'est nanti d'une respectable ® liasse de billets de banque, puis, dans ar son auto, il a pris le chemin de l'hos-pitalière terre cîe France, où il a de-1 P1 puis lors passé le plus clair de son ' temps à mussarder et à pêcher à la S11 ligne. II n'a guère ralèpti son (train de / laison et il est suffisamment lesté pour ■ nvisager sans angoisse l'itypothèse ;'une prolongation de son volontaire xil. Ce réfugié vit, en somme, comme n rentier bien partagé, mais il aime on vieux coin de Wallonie, auquel, ans son oisiveté présente, il' pense ■eaucoup. — Je ne lis jjIus les journaux, me onfiait-il, car ils répètent tous les ours la même chose, et je me demande 1 iarfois si la Belgique a bien fait de .ré» ister à l'Allemagne. Parole sacrilège! Parole qui fait bon-ir, tant elle est monstrueuse, quicon-ue a vu à l'œuvre notre admirable ar-:iée, dont le sang coule, chaque jour, fin que vienne le grand jour de nous otts attendu, où il sera permis à ce essimiste de réintégrer son foyer et d'y etrouver ses pantoufles. Et, avec une belle inconscience, ce inistre broyeur de noir ajouta: — Qu'en penserai, toi 1 Réponse à un pessimiste. — Je pense, lui répondis-jo, que l 'abus le la pêche à la ligne est, à l'époque préente, éminemment dangereux. J'ai con-tu des officiers belges qui, entre deux sé- . ours aux tranchées, î'été dernier, pê-haient à la ligne dans leurs cantonne-nents, à quelques kilomètres des lignes ' illemandes, dans les canaux dérivés de 'Yser. Us n'abusaient point:.. Us pê-haient, mais ils se battaient: la chasse .ux Boches, là-bas, est toujours ouverte, >t, bien certainement, elle relève le mo-•al. Tu as, peut-être, eu tort de te bor-îer à la pêche. Quant aux journaux, tu ferais bien de ss lire régulièrement, car jamais ils n'ont !té, malgré la censure, plus bourrés de aits ni plus vivants ! Tu t'est lassé de es trouver chaque jour plus optimistes. >référais-t.u les savoir pessimistes ? Si tu es lisais, tu aurais conscience de "inébranlable résolution des Alliés et de la ( h«88Q»o& • «.-rabsw^lf du {esrs ormidables moyens d'action. Tu saurais j [ue, t&ut récemment encore, les gouver-lements amis ont solennellement renou-relé l'engagement de ne déposer les ar-nes qu'après avoir réintégré la Belgique [ans l'exercice de sa souveraineté et de as droits. D'ailleurs, il y a ici pour eux tn devoir moral, comme il y avait en ,oût 1914, pour la Belgique un devoir ontractuel à défendre son indépendan-e contre le premier envahisseur et même tn devoir moral à faire trébucher, dès 1ns (rentiers pas, le colosse germain. Nous ,vons rempli nos obligations au double loint de vue du droit des gens et de l'a- , ■enir de l'humanité, et ce sera l'éternelle ;loire de la Belgique d'avoir été la pre-nière à faire à la civilisation, contre le langermanisme, un rempart de son orps. , Le sort qui nous attendait. Mais, continuai-je, si tu veux faire i véritable cure réclamée par ton état 'esprit, lis donc un livre allemand , ui, paru en 1911, vient d'être traduit . t publié en français. Il s'agit de "La 1 lus grande Allemagne, " par le Dr Otto ! 'annenberg (1). C'est l'exposé de la 1 liés© pangermaniste, écrite à l'hiten- c on du peuple allemand : tu verras là ] uel sort eût été réservé à la pauvre , Belgique si la France avait été écrasée, 'u comprendra quel péril nous avons ' îhappé et quelle reconnaissance nous f evons a tous nos Alliés. — Si nous avions laissé passer les j ilemands au lieu de leur résister par , :s armes, rép>artit le pessimiste, ils -[ 'auraient eu aucune raison de nous en * Duloir, et ils nous eussent probable- j tent laissé la paix. — Oui, la paix allemande, mais non { t paix telle que tu l'a rêvée répondis-je j mon candide pêcheur à la ligne. c •—Et quelle était leur paix? c —Tannenberg l'explique avec le plus « jmplet cynisme. II s'agit, pour d-smi- 1 er le monde, de réaliser d'aborcî c unité allemande, c'est-à-dire de grou- c 3r en une nation, avec les Allemands 1 s l'Empire actuel, ceux d'Autriche, c & Suisse, .de Hollande et de Belgique. i — Mais il y a bien peu d'Allemands c i Belgique. s — Pas pour Tannenberg ! Pour lui, en ffet, le hollandais et le flamand sont des ialectes bas-allémands parlés respecti- ( ement par 5.1 millions d'individus en c lollande et 3.5 en Belgique (pages 14 t b 123). Les Flamands de Belgique ou, c lutôt, pour employer l'expression de g 'annenberg, de " Basse-Allemagne," re- ^ rettent vivement d'être séjjarés de la ] [ollande depuis 1830 (page 138) : leur j nnexion et celle de la Hollande à l'Ai- ^ magne répond à leurs intérêts bien com- f ris; elle n'est plus qu'une question de îtnps (page 119). La Hollande et la Bel- ; ique auraient dû, en 1871, avoir la clair- , n \ p^ot, Paris et Lausanne, 532 pas?s. F< « ( ur voyance ds demander leur admission à ise l'Empire et à son territoire douanier, re C'était alors le dernier moment, pour y me être accueillis avec des droits égaux (page me 130). La Hollande, la Belgique et la el, Suisse vivent grassement aux clép&ns de ise l'Allemagne (page 135). Une fois le grand compte réglé avec la France et ne- l'Angleterre, ces trois petits pays doi-ies vent être incorporés à l'Allemagne, aux de conditions édictées par celle-ci (page ré- 120). — Je ne vois pas là ce que deviennent )n_ les Wallons. Leur fait-on des conditions spéciales? !)r_ —Oui. Tannenberg prévoit pour eux lr les mesures suivantes : LeB Wallons sont )Ug expulsés deWallonie endéans les trois ans ce à dater de l'occupation allemande; leurs j>y biens sont confisqués au profit des Allemands, et la France ou, plutôt, ce qui en reste, est obligée de les accueillir et de les indemniser (page 303"). --Mais c© seraH, là «va, vol san> précédent dans l'Histoire ! — Parfaitement. Mais la loi suprême de l'Empire sera la suivante: " Le bu;. r(-,_ essentiel de la plus grande Allemagne 3Û. est le profit des Allemands " (page 112). Dévoré et- êtreidévoré, voilà l'état continuel (page 278). Ayant le pouvoir do réaliser leur plan, les pangermanistes n'ont pas de temps à perdre à chercher des raisons : ils emploient leur force, voilà tout (page 41). La justice et l'injustice sont des notions qui ne sont nécessaires que dans la vie civile : le peuple allemand aura toujours raison, parce qu'il est le plus fort (page 297). La guerre ne doit laisser aux vaincus que leur-) yeux pour pleurer. Modestie de la pari dos Allemands serait pure folie (page 304). — Et les Flamands, incorporés à s'Empire, que deviennent-ils, suivant le plan de Tannenberg ? — Des citoyens d'une classe inférieure: ainsi, tout chez eux devra être publié en allemand (page 113). Les dialectes hollandais ou flamands seront provisoirement tolérés, mais destinés à être remplacés pat la langue allemande, qui primera partout (page 307). — Mais- c'es. un fou. ce Tannenberg! — Possible : seulement sa folio est partagée par le Kaiser et p>ar tous les Boches armés iusqtv'aux dents.' GEORGES PAQUOT. La MÉSOPOTAMIE et les RÉFLEXIONS QUELLE L U2GLRE. Comme l'armée de Napoléon. d L'armée britannique a repris sa d marche en Mésopotamie. Depuis l'année e dernière, elle occupe le Chatt-el-Arab. c< ainsi que l'Eden terrestre de la Bible— n actuellement appelé Kourna—qui se trouve à la jonction des deux grandes e: rivières, le Tigre et FEuphrate enfin !( plus que deux cents kilomètres en ^ amont de la première rivière et. plus que u 3ent en amont de la seconde : son ob- e jêët'if eât Bagdad qui se trouve situé sur les bords clu Tigre et qui rappelie le 1! règne non trop éloigné des Califes. Mais une autre ville, distante seulement de r: quelques heures de la première et située sur les rives de l'Euplirate, évoque e' un passé plus troublant, parce qu'encore e; mystérieux, et c'est Babylone. 0 Le règne des Califes Fa plongée encore a plus en avant dans l'obscurité, et Far- Q rivée de l'armée britannique va la ren- s' dre enfin à la lumière, comme fit celle de Napoléon Bonaparte de l'Egypte. On va rechercher de savoir si le Dieu des chré- 1 tiens est le Dieu qui présida à l'antique l< civilisation de Babylone Ou celui des Juifg; si le décalogue, ce code qui con- ^ tient, en peu de lignes, toutes les mo- tc ralités humaines, qui font encore et fe-ront probablement, toujours loi en deçà 1 et au delà de tous les pays, fut écrit par 6 Moïse sous l'inspiration divine ou bien 11 si ce fut un enseignement puisé par lui à Babylone. La chose certaine est que le déea- g€ logue était commun aux Juifs et aux Babyloniens; mais tandis que les pré- f] niers étaierit circoncis et portaient par à sur eux-mêmes la marque indélébile :lu matérialisme, les seconds ne l'étaient 3as et professaient une doctrine spiri- j, maliste, apte à développer le oerveau et a pensée, au détriment du physique, cj( nais d'où pouvait seul sortir une civili-iation appréciable. D'autre part, tandis ; jue Moïse était un conducteur de peu-flades encore ignorantes et malheu- g •euses vers un pays et un avenir meilleurs, les Babyloniens contemporains de £, Vloïse possédaient déjà leur civilisation cj st faisaient usage de ce code et d'autres ois que la science a déjà mises à jour. SuivantJ.es évangiles, saint Jean-Bap-,-iste était circoncis; mais où avait-il >uisé le symbole du baptême, au nom ' luquel les apôtres et leurs successeurs • levaient christianiser l'Europe? Les ^ icritures sont muettes à cet égard ; mais £ es adeptes de saint Jean, qui ne ci'oient rj pi'en lui, vivent encore en Mésopotamie st se baptisent dans les rivières comme e faisait saint Jean. Ils considèrent les ^ hrétiens comme des cousins, mais n'ad- ^ nettent pas la divinité du Christ, ni -ju'il ait été dans le passé un prophète g| ;upérieur à saint Jean. ^ Contrée de haute intellectualité. ei II apparaît d'ailleurs qu'à l'époque le la naissance du Christ la Babylonie P >u la Chaldée, malgré sa décadence, con- c< inuait d'être considérée par les Juifs lomme une contrée d'une intellectualité upérieure. Par exemple, les quatre ^ ivangélistes sont unanimes à invoquer ^ e témoignage des trois Mages — certai-îement venus de Chaldée — pour prou-'er que c'était bien le Messie attendu 8 [ui venait de naître à Bethléem. La question d'être circoncis ou non, -evêt-ait une grande importance dans le3 k meiens temps. Ceux qui ne l'étaient pas, d Raient considérés par les Juifs comme d des hérétiques ou des païens, et i s fraudes guerres s'ensuivaient, tout comme entre les catholiques et leb huguenots ou comme entre les chrétiens et les maho-métans. Dans la suite, cette même question a revêtu une importance plus grands et a servi de ligne de démarcation entre le matérialisme et le spiritualisme, le baptême tendant à effacer le péché originel qui prend, sa source dans la matière, et la circopcision la consacrant an con-ù airi. par lej -ceaçhmcofi même» ti'o son institution. Et, .chose très caractéristique, on pourrait, même dira très considérable, tous ceux qui embrassèrent le christianisme étaient des non circoncis et r -présentaient presquo l'ensemble de la race blanche, et tous ceux qui le rejetèrent étaient au contraire des circoncis. Les Chaldéens qui sont les descendants des Babyloniens, sont devenus chrétiens parce qu© le ebris tianisme répondait très probablement à leur idéal, et ils le sont demeurés malgré qu'ils soient depuis de longs siècles et de tous les côtés enserrés par les mahomé-tans et par les Juif^.pt persécutés par les uns et par les autres. Peut-être les Babyloniens étaient-ils eux-mêmes les descendants d'une immigration venue du Nord ? Pourquoi plaçaient-ils, par ex ernple, le berceau de la nouvelle humanité après le déluge eu Arménie ? Caractère ethnologique. Enfin, lorsqu'on réfléchit sur l'ensemble de la question, ou s'ap>erçoio qu'elle prend un caractère ethnologique, que tous les chrétiens forment une famille, parce que da même race, et que la Croix et le Croissant, aux prises depuis de longs siècles et représentant l'une le spiritualisme et l'autre le matérialisme, sont les conséquences de deux doctrines prenant leur source dans les époques les plus reculées de l'humanité et dont on trouve la première trace dans la famille de Noc que rapporte la Bible. Ce n'est donc pas à une imagination fantaisiste qu'il faut attribuer cette classification du monde ancien en trois races distinctes et qui évoluent encore aujourd'hui sans .avoir rien jserdu du caractère attribué à leurs auteurs, à savoir: celle de Japhet, intellectuelle, aventureuse,' toujours en avant et jamais satisfaite, à la tête de tous les pirogrès et de toutes les conquêtes dans-tous les domaines; celle de Sem, matérialiste, vivant plus près de la terre et par conséquent plus près de la vérité peut-être, et attendant.sa revanche au moment le spiritualis.ne qui se détraque déjà par son excès même, sera épuisé ; enfin celle de Cham, ayant conservé la bestialité de leur auteur qui riait devant la. nudité de son père et qui en fut maudit. Les Juifs, à juste titre, d'ailleurs, u». pouvaient accepter un Messie qui allait contre leurs traditions et qui devenait un adepte de saint Jean en se faisant baptiser. Comment admettre en effet que le Messie serait en désaccord avec leurs pa triarches et leurs prophètes sur un9 institution qui était le signe distinctif de leur religion, comme le baptême l'est aux chrétiens ? La circoncision. U serait inconvenant de mentionner ici le genre de trophées que Saul demandait à David de rapporter clans ses expéditions contre les Philistins. La remise cta 57èffl® année No, 91

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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