L'indépendance belge

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s.n. 1917, 10 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0v89g5h91n/
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SSèase année. No 60 L'INDEPENDANCE ROYAUWS-UNI s ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 16 CENTIMES (HOLLANDE: 1 CENTS) administration et redaction : BUREAU a paris • 1ud0r house. tudor st_ london, e.c. t DE la bourse TELEPHONE; CITY 3960. TELEPK : ) 238 7S SAMEDI 10 MARS 1917. Eh vente à Londres à 3 h. le vendredi 9 mars. fà MOIS. 9 SHILLINGS.) _ t>„^nfce ABONNEMENTS : t G MOIS. 1? SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRbS 11 AN. 32 SHILLINGS. J A partir du 15 Mars 1917 les bureaux du journal I' " INDEPENDANCE BELGE" seront transférés 5, DAME STREET (HEGH HOLBORW) W.C. (en face HoSborn Empare). ——WW—f I I i imiWULIM JUI LA SITUATION. „ Vendredi, midi. Les troupes du général Maude font de rapides progrès et l'avant-garde de nos Alliés se trouvait mardi à 22 kilomètres de Bagdad. Les Turcs, après une tentative de résistance à Lajy, évacuèrent leurs positions pendant la nuit et continuèrent la retrait© vers le nord. La cavalerie britannique les suivit de près et passa Ctésiplion sans rencontrer d'opposition. Le général Maude avait, on le voit, pris toutes les précautions nécessaires pour transformer la retraite turque de Kut en une déroute et, grâce à 3a rapidité de la poursuite, les débris de 3a sixième armée turque, qui arriveront à Bagdad, ne seront plus que d'un faible secours à la garnison. Attendons-nous donc à recevoir incessamment la nouvelle de l'évacuation ou du siège de Bagdad dont l'occupation aura un retentissement énorme dans tout l'Orient. ••M y a lieu de se réjouir des progrès rapides des troupes russes qui, avançant de Hamadan, occupèrent Kangaver, petite ville sur la route de Téhéran à Bagdad, ïe 6 mars. Nos Alliés russes ont donc couvert en trois jours une distance de plus de 70 kilomètres, ce qui réduit à environ 400 kilomètres la distance totale qui les sépare encore de Bagdad. Nous ne saurons que dans quelques jours quel est îe nouveau plan de campagne arrêté par l'état-major turc ou, plutôt, qui lui aura été dicté par Berlin. De toutes façons la campagne de 1917 promet d'être aussi intéressante en Orient qu'en Occident, et nos ennemis, traqués de tous côtés, épuisés économiquement, devront, bon gré mal gré, plier îe genou et expier leurs innombrables crimes. Heureux ceux parmi les principaux coupables qui, comme le comte Zeppelin, meurent avant l'heure du châtiment. Le vieux comte, qui rêvait de voir Londres et Paris en ruines et qui a des centaines de lâches assassinats sur la conscience,'sera mort juste à temps pour ne voir luire l'aube de la défaite allemande. Il y a un an les Allemands étaient aussi certains de remporter la \ictoire grâce aux bombes des Zeppelins qu'ils le sont aujourd'hui à "propos de lous-inarins. Il faut convenir cependant que l'arme sous-marine est, de loin, la plus sérieuse des deux, et- sir Edward Carson, dans un speech prononcé hier à l'Aldwych Club, a cru nécessaire de rappeler au pays que la situation due à la guerre sous-marine à outrance était sérieuse, qu'elle mettait en danger, au delà de tout ce qu'on pouvait redouter, le ravitaillement de la nation et que, jusqu'à présent, la solution des graves problèmes posés à la marine n'était pas encore trouvée.Le Premier Lord de l'Amirauté a mis le public en garde contre les stratèges en chambre qui voudraient mettre en jeu l'avenir de l'Empire en mettant la flotte au service d'une politique d'aventures."N'oublions pas, a dit le ministr-. que si nous risquons notre flotte, sur un coup de dé, et que ce coup de dé tour i a notre désavantage, c'est la fin de l'Empire britannique, tandis que si les Allemands jouent leur flotte sur une carte, et perdent, cela ne signifie pas même la fin de la guerre.'"' •w " Sir E. Carson a indiqué ensuite les difficultés du problème qui sont d'un double ordre: le sous-marin et les mines. " Le sous-marin, avec son immense rayon d'action, a fait son apparition aussi loin que Colombo, le golfe d'Adeu ?t le Cap,'et nos navires pêche-mines ne ■ont jamais certains s'ils ne sont pas suivis d'un sous-marin porte-mines qui remplace le- engins de destruction au fur et à m >sure que nos pêche-mines les enlèvent."Sir Edward a annoncé ensuite que le mois dernier la perte en tonnage s'est chiffrée à 500,000 tonneaux, ce qui, si les chiffres aciuels devaient se maintenir, équivaudrait à une perte annuelle totale de -ix millions de tonnes. " Quoiqu'il arrive," a dit le ministre, "notre devoir est de nous préparer au p're, et il faut que îe public se rende sompte que les mesures prises par le gouvernement pour assurer le ravitaillement national constituent le minimum et rton le maximum de ce qui doit être fait!" C'est en disant la vérité et en agissant avec énergie, a dit sir Edward, qu'on inspire confiance au peuple et sa con Gance se traduit alors par une soumission pacifique aux mesures gouvernementales reconnues nécessaires. L'orateur, après avoir stigmatisé comme il convenait l'attitude des ouvriers de certains chantiers maritimes qui se refusent à activer le travail, à exprimé la certitude que la nation britannique, sachant que c'est une question d'endurance, sera unanime dans sa résolution de ' ' tenir ' ' plus longtemps que les Allemands.Nous ne doutons pas, pour notre part, qu'il en sera ainsi, et s'il y avait une défaillance parmi la population britannique qui, comparativement aux autres Alliés, a si pou souffert jusqu'à présent, il suffirait de rappeler l'exemple héroïque que ne cesse de donner notre vaillante population de Belgique, qui donne en ce moment au monde le plus admirable spectacle d'héroïsme civique et d'abnégation patriotique que jamais peuple ait offert. L'appel aux volontaires civils qui vient d'être fait également en France, donnera, nous en sommes convaincu, d'excellents résultats, à condition que les gouvernements prouvent la confiance qu'ils ont dans la sagesse et l'esprit de-sacrifice du peuple en lui disant la vérité, bonne ou mauvaise, et en la faisant participer, le plus largement possible, à la gestion des affaires publiques. Bien des fautes n'auraient peut-être pa- été commises dans le passé si on avait toujours observé cette règle qui est la seule digne de peuples gouvernés démocratiquement et maîtres de leurs destinées.Si des fautes sont commises il faut que les coupables, et le degré de leur culpabilité, soient exposés publiquement afin que de ju i.es sanctions puissent être prises. C'est la manière que suivent nos Alliés britanniques qui, en exigeant la publication du rapport de la commission d'enquête sur les opérations contre les Dardanelles, prouvent qu'ils entendent voir appliquer les principes de la responsabilité gouvernementale et administrative qui seuls donnent les garanties de justice qu'une nation démocratique est en droit d'attendre de ses dirigeants. LE "j AS." (De notre envoyé spécial.) Au front belge. C... mars 1917. Apres avoir visité ces derniers mois ifi fiont de nos grands alliés, je vais avoir le plaisir de retourner au Front belge. C'était depuis longtemps mon secret désir ; je souffrais de voir que la Presse ne m'apprenait que des • chos lointains et rares de l'action de notre vaillante armée et de la vie de nos soldats. Aussi, jugez si je fus agréablement surpris lorsque des officiers supérieurs u G.Q.G. français m'annoncèrent lie ^ bientôt une autorisation des autorités belges me parviendrait J allais donc fouler à nouveau le sol de la Belsiaue libre, la terre natale qui d'un coup d'œ'l fait revivre en notre souvenir les temps de notre existence libre, le foyer de nos aff ctions, notre milieu de labeur paisible et notre marche ascendante vers le bonheur. J'allais pouvoir m'incliner devant les tombes éparses où reposent ceux des nôtres qui ont stoïquement accepté le sacrifice de leur vie pour nous rendre tout cela. J'allais revoir nos' soldats belges, les plus fameux dans les fastes de l'histoire, formant de leurs corps une barrière infranchissable au colosse teuton. J'allais'voir i a • * ie ias J'ai. l'honneur de vous présenter le "jas." C'est l'artisan le plus laborieux du monde'. En temps de paix il travaille consciencieusement — ne flemme pas — il peint; du lonarues heures, est mal payé, , mal nourri et malgré cela il parvient à t nouer les deux bouts au prix de priva- s Lions et grâce à l'esprit d'ordre et d'é- c conomie de la ménagère qui est l'éche- 1 vin des finances le plus méticuleux. v c\ "L'on ne passe pas!" j Le '"jas"' c'est l'honneur de la parole r donnée. C'est le lion qui bondit vers la f frontière et lance au voisin félon l'in- r flexible: "L'on ne passe pas." C'est p l'homme devenu airain et qui, mal p équipé rempli d e ithousiasme, immo- r bilise l'armée allemande devant Liège, c Le "jas"1 c'est le brave qui combat si e longtemps qu'une, coupole des forts de j la Meuse peut donner. C'est lors de la r retraite de Liège, le harpon qui harcèle s de ses coups la baleine. C'est à Namur c le défenseur obstiné sous la mitraille et c qui une fois les forts pulvérisés, se taille f un chemin à travrs l'armée ennemie 1 qui l'encercle. Le ' jas" fait 75 kilomè- * très par jour pour gagner la France ' sœur. Pas d'intendance, il /amass'e son - pain dans le ruisseau, il dort ayant les r pierres de la ry,; pour matelas et le ciel ^ étoile comme couverture. Il avance les ' pieds en bouillie, les reins rompus, tor- ' turé par la faim jusqu'au moment où passé la frontière les Français pleurant ' offrent au "Brave petit Belge" du pain v et des fleurs. 1 C'est le lutteur qui, surpris par des v coups à la père François, oscille, mais ! chaque fois se redre-.se prêt à la riposte : ^ Les Allemands marchent sur Anvers ; le . "jas," fût-il nu comme un esclave du ■' cirque romain, n'eût-il que les pavés des A rues pour arme, retournera dans la place s forte, décidé à accabler encore de ses coups ceux qui viennent lui ravir son patrimoine et sa liberté, (''est l'allié de la France qui, par ses sorties répétées, . contrarie la marche des corps d'armée j de secours allemands vers la Marne, et contribue ainsi à la victoire dé'Joffre. j Le " jas " retient devant Anvers g 400,000 Allemands, uont ie but est d'at- c teindre Calais. Quoique affaibli, le guer- s rier qui a déjà dû donner coçtre des for- r ces énormes à Liège et à Namur, et qui t a donné du fil à retordre près de Wavre, ^ à Houthem-Sainte-Marie, et à Haelen, est tellement redouté que le Kaiser n'ose s s'aventurer vers la côte française en lais- 1 sant subsister la place fortifiée d'Anvers < derrière lui. c Au siège d'Anvers. c Au siège d'Anvers, le "jas," c'est le lignard qui dans les tranchées rudimen-taires fait le coup de feu devant les forts, dans les intervalles près de la Nèthe, exposé à un bombardement d'enfer et qui, au milieu des cadavres, loques pitoyables, gardent stoïquement son poste de combat pendant cinq jours et cinq nuits sans être relevé ni ravitaillé; c'est le petit chasseur-carabinier tiraillant en t manches de chemise et qui, tout défait- "■ lant, revenant la poitrine nue,rayée par '■ un filet de sang, aperçoit son colonel, re- f dresse le buste, s'avance au pas,militaire, i salue de la main gauche tandis que des t gouttes rouges lui tombent de la nran- f che droite et qui, questionné par son supérieur, répond : "Ce n'est rien, mon é colonel, une balle dans la poitrine, une autre dans le bras... un petit panse- c ment et je retourne auprès des cama- é rades, car ça chauffe là-bas !" 1 C'est le canonnier du fort de Wavre-Sainte-Catherine qui, ayant tenu jus- 1 qu'au moment où les derniers obus de 420 ont pulvérisé la butte bétonnée, sous f les obus se débarbouille le visage noir v de poudre et de fumée, secoue la pous- ' sière de son uniforme et de ses chaus- 1 sures et, tout fringant, se retire en co- j lonne, une badine de verdure à la main*; , c'est le cycliste du génie qui pousse l'audace jusqu'à contourner l'armée ennemie i et fait sauter des ponts en Limbourg, par ' où arrivent des trains de renforts enne- r mis. c Le "jas," c'est le soldat portant avec , résignation les dures épreuves de la re- t traite' et qui, ne s'attendant pas à' la guerre, s'en tient surtout à la théorie du i "tire ton plan." < Sur l'Yser. La marche à l'Yser commence dangereuse et pénible. Déjà des corps aile- t mands se sont avancés par Termonde, ,i c'est à qui arrivera le premier. Le bour- f geois, apeuré par la barbarie aile- 1 mande, fuit, verrouillant porte et volets,. ^ laissant à l'armée le soin de le défendre, t mais sans songer si les défenseurs ont t quelque chose dans le ventre. Le " jas " c a quelques sous dans le gousset et veut acheter de la nourriture, il trouve porte- ' close. Alors, le "jas" est pillard. Il j pille non pas par rapacité, mais parce , qu'il est affamé. Et il a raison. Pourquoi les bourgeois ont-ils gardé tous ces vivres pour les Allemands? Alors, le " jas " a eu un accès de mauvaise hu- 1 meur. Par contre, il aurait bien cm- J brassé ce bon Belce futritif oui. laissant . outes les portes de sa maison ouvertes, écrit à la craie sur le mur du rez-de-haussée : " Hier ligt bier in den :elder." Le " jas " est fourbu, mais continue abattre 90 kilomètres par 24 heures, ia propre détresse n'est rien en compa-aison de ces cortèges de vieillards, de emmes et d'enfants qui fuyent éperdu-iient. 11 porte des enfants et tombe d'é-uisement. Il a-encore un croûton de iain et le donne aux petiot t ; bientôt il essent dés tiraillements d'estomac. Il lo'rt quelques heures au bord des routes t se relève transi de froid, mouillé iisqu'aux os^ tout son pauvre corps aidi de douleur. Une nuit il dormira ous un toit : c'est dans une ancienne aserne. Déjà des centaines de fugitifs >nt passé par là. Notre "jas" suffo-ue, maiç il n'en peut plus, il se laisse omber sur deux doigts de paille, du umier. Mais dormir dans cette infec-ion lui est impossible. Il maugrée, .'adjudant le rudoie. Le matin pas de avitaillement; pas d'argent pour des vires. Le "jas" va de porte en porte cquèrir "du manger." Le bourgeois ,ii fait donner une tartine à la porte, dais le lendemain la faim se fait de re-our sentir. Alors, le commandant, en oyant ses gars, pauvres épaves humai-os, fond en larmes, donne tout son argent Jet sanglote: "Mes pauvres en-ants-'" Le "jas" aura à manger ce >ur-là...' deux sardines.- Il s'en sou-ienura, de la réception à fi... Pourtant, rmaistes incidents regrettables, ce cal-aire n'influeront ni sur son moral ni sur a notion du devoir. Le "jas" dévoué. Le "jas," c'est le dévouement à toute preuve, il se donne tout entier, tout implement. Il est capable de tous les éroïsmes et s'étoitne qu'on s'en étonne. l l'Yser, le paroxysme de la souffrance ai a donné une énergie surhumaine. Il y rrive ej.ï débandade, maîtrisé par le seul-lësir de dormir et de manger tout son aoûl et, s'il ne le disait pas, ses yeux nomes et désespérés de devoir se dé-ourner du pays semblaient formuler la ilainte : "YVe zij-n toch maar sukke-;ers !" Mais sitôt que le commandant uprême des. armées a lancé son mâle: 'Vaincre ou se faiije tuer sur place," le 'jas" c'est le lion blessé qui.se redresse l'un bond, l'œil étincelànt, rugissant l'ardeur combative, avec l'intuition que c'est du sort de la guerre que son attitude va décider et que, s'il tient pied à l'Yser, la Belgique ne sera pas allemande. Le "jas" se sent la force de dix Allemands et la lutte épique commence —-$0,000 contre 150,000. Le "jas" cloue l'aigle de Prusse sur place, il semble même ignorer que son épopée a fait passer un frisson d'admiration de par lt monde, mais il sait qu'il a donné le meilleur de son sang pour sauvegarder les principes fondamentaux desquels s'inspirent les rapports sociaux. Il a tenu sa parole. Et il sait que grâce à son opiniâtre résistance, après trente mois de guerre, la consigne de probité : "L'on m passe pas !" tient toujours les Allemands par-delà l'Yser. Toujours en Belgique! Le "jas" est toujours en territoire belge. Il n'est pas devenu allemand, sur la terre de Flandre il barre toujours la route de Calais. Dans les tranchées il ne maintient pas seulement son renom de gardien de l'Yser, mais il s'impose encore comme soldat dévoué et excellent tireur. Certes, le "jas" n'est pas malléable et maniable à merci. Il est même de discipline un peu relâchée. La longue durée de la guerre le rend quelquefois renfrogné. Il ose même se plaindre, ;! tient des "discours" à ses supérieurs au risque d'écopper de quelques jours de cachot. De toutes les armées alliées du front Ouest il est le moins bien loti au point de vue de la nourriture, de l'équipement, du logement et de l'hygiène. Il méprise les "embusqués" et les "fils à papa" à l'égal des Allemands et ne se cache pas de le dire. Il grogne même contre les injustices. Mais le grognard n'était-il pas le meilleur soldat de la Grande Armée? Il a des jours durant la nostalgie du pays. Alors il aspire à rentrer au foyer. Il n'a qu'un mot: "que cela finisse." Mais songe-t-i! à toutes les iniquités, que . les Allemands font subir aux siens, entend-il parler des emprisonnements, des exécutions et des déportations de ses compatriotes, un camarade tombe-t-il à ses côtes, les yeux du "jas" lancent des -éclairs, le fusil dans les mains crispées et la voix âpre de reproches il en veut aux discoureurs et revendique pour lui, pour lui seul, le "jas," le droit d'aller cueillir la paix. Ainsi je l'ai quitté, ainsi je le retrouverai. E. P. LETTRE DE HOLLANDE. Le torpillage des six Le colère fut grande dans l'opinion lublique à l'annonce de la terrible nou-■cî'e. Malgré le communiqué empressé ie l'autorité allemande, malgré les regrets xprimés par la presse al cmandequi re-rtte n^iturellempnt et bêtement la res-lonsabilité sur l'Angleterre, le ton de la iressè néerlandaise fut très monté. Le "Nieuwe Rotterdamsche Courant" crivait le 24 au soir : Si l'on a voulu montrer, du côté .allemand, ombïén la guerre sous-marine n'a plus aucun gard pour le droit, on ne pouvait prendre de îeilleur exemple... tl ne peut c-tre question rie contrebande; il .'y avait aucun profit pour les ennemis do 'Allemagne h retirer de cette navigation... . Le gouvernement allemand avait d'abord xé au 8'février le terme extrême et fait sa-oir que le 22 février serait un jour de sécuri-é relative... Nos armements étaient donc dans erovance que lo 22 février, jour où les na-iroï ont quitté Falmoi'.'h, serait un jour où a. navigation pouvait être tentée, "Ijieu qu'on l'ait aucune sécurité absolue... On ne peut admettre qu'il y ait intention iiéchan'te préméditée. Mais si l'on met les prouesses allemandes à côté des faits, on ne peut nécocnaîtro que. du côté allemand, l'on fait les déclarations à la légère et l'on pent'se demander. si l'on est bien conscient à Berlin de a responsabilité que l'on a devant les neu- res... En ce qui concerne les sous-marins, on ne >eut plus panier de droit, ni d'humanité; ces onceptions sont jetéeH comme lest p^Alessus lord pur la guerre sous-marine... "Le Tvd " (entholinue) : ...Et ainsi, notre pays est de nouveau la vic-ime de la guerre sous-marine injuste, au su-et de laquelle M. Loudon craignait déjà, [uand il donna connaissance de sa note, que a responsabilité du gouvernement allemand ût particulièrement grave dans le cas à pré-•oir où les navires seraient obligés de passer (ans la zone dangereuse par suite d'une con-rainte des navires de guerre ennemis qui :xercent leur droit do visite. En effet, la responsabilité est grande. Et lo gouvernement allemand peut être certain que e crime n'a pas peu contribué à diminuer es dernières sympathies qu'il avait dans lotre pays... " Maasbode (catholique) : ...Le gouvernement améric-iin aurait trouvé lans cet, événement le "fait" qu'il attend pour )rendre des mesures énergiques. Nous avions :onfiance que, tenant compte pleinement do la Hflm-êiir.e de circonstances dans lesquelles no- bateaux néerlandais. tre pays se trouve devant les belligérants par rapport à l'Amérique, notre gouvernement protestera avec fore»'et énergie pour le respect et lo rétablissement do notre honneur. "Alleemeen H^ndelsblad " : ...La guerre sous-marine renforcés est conduite avec un si complet dédain du droit et des intérêts du peuple néerlandais que cha/cun doit être convaincu qu'on n'en agirait pas ainsi avec un peuple dont l'indignation pourrait être facilement excitée et qui aurait un peu d'importance. Certainement pas avec la République américaine... "Telrgraaf' : Mais nous croyons même que do pareils agissements auraient été impossibles vis-à-vis d'un pays qui aurait montré qu'il ne pouvait souffrir cette guerro sous-marine, l'approuver et l'excuser... ...Les Allemands peuvent compter que le torpillage simultané d'une demi-douzaine de grands bateaux fera une énorme impression sur lo public néerlandais, infiniment plus forte que si on avait coulé ces bateaux l'un après l'autre, en une espace de temps d'une couple de semaines. Et, eu effet, le public est très imprçssionné... Après co méfait qui crie vengeance au ciel, il est clair pour tous quo la guerre sous-marine impitoyable a pour but, en premier lieu, de chasser les n'avii-es neutres de la mer, mai-seulement pour les petites nations neutres. Les valeureux commandants do sous-marins restent prudemment en dehors de la route des navires américains, bien que leur pays soit pour ainsi dire sur pied de guerre avec les Etats-Unis et, à l'Espagne, l'Allemagne veut lui permettre un service de navires régulier entre l'un de ses ports et Falmouth... Cette destruction d'une flottille complète,de grands bateaux néerlandais est bien la plus grande humiliation qu'un neutre ait dû subir pendant la guerre. Quand le commandant do sous-marin qui a ce crime en grand sur sa conscience fit sps préparatifs pour cette action d'éclat, il doif: bien s'être rendu compte qu'il allait faire une offense sanglante à la souveraineté d'uu pays libre et indépendant comme cela n'était plus arrivé depuis l'ultimatum à la Belgique, et que son gouvernement allait trouver co fait brillant. Nous devons avouer que nous ne -avons plus de quelle manière l'honneur de la Hollande peut encore êtro maintenu par des protestations...Mais la Hollande est le pays de la paix à tout prix, de la paix malgré tout-..Ne l'oubliez pas. Dr MOD, TERWAGNE.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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