L'indépendance belge

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25 januari 1916
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s.n. 1916, 25 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9w08w39365/
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S 7ème> année. No. 21 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS.) ADMINISTRAriON ET REDACTION: pFFrif nv T^AWofRSE ,3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) \ ÎUDOB HOTTSB. HJDOB ST.. LONDON. B.C. U> L , 311.37 et LONDRES, MARDI 25 JANVIER 1916. ABONNEMENTS: i6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. | TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: \ 238-75. I AN. 32 SHILLINGS. S O M M A I R E. LA SITUATION : Nouveau raids aériens.—Tentative d'offensive allemande contre les lignes belges repoussée. — Visées austrodmlgares Ien Albanie. — Les Autrichiens disent avoir occupé Scutari. Timeo Danaos. — Emile Royer. Lettre de Suisse.—Marguerite ^ , T -i.... .1.. T-T « T D C» bAl^iniio I Ap LA SITUATION. Mardi, midi. La journée d'hier fut la journée des pviateurs. Le comté de Kent, pour la •troisième fois en deux jours, a reçu ]a • ivisite d'aviateurs boches et Je commu-tiiqué officiel britannique, dérogeant à une habitude que fa presse m'a .jamais cessé de critiquer, indique pour la première fois le lieu du raid ennemi, qui, cette fois était Douvres. Ce fut en plein jour, à quatre heures de l'après-midi, qu'un hydropl'ane allemand survola 3a ville, accueilli par le feu des batteries de défense aérienne et poursuivi (immédiatement par d'eux aéroplanes britanniques.Aucune information complémentaire me nous étant parvenue à ce sujet, il y a dieu dé supposer que l'aviateur ennemi, de même que ses ' prédécesseurs de la veille, a pu regagner son point de départ. L'incident en lui-même est banal, niais il suggère cependant quelques réflexions. Constatons tout d'abord que les aviateurs ennemis opèrent maintenant en plein jour et semblent \ouloir donner la préférence, pour leurs attaques, à des appareils légers et rapides. Le Zeppelin, trop vulnérable et trop visible, paraît avoir été abandonné en faveur d'aéroplanes d'un système nou-' veau se caractérisant par leur grande 1.. vitesse (puisqu'ils ont échappé à leurs i, poursuivants) et leur faculté d'emporter L un poids mort considérable (un des F .tvksïfs venus dimanche star la côte-avai-t : lancé neuf bombes ) Resterait à savoir quel est le rayon d'action des nouveaux appareils, c'est-à-dire s'ils sont partis d'Allemagne ou de Belgique, à moins que ce ne soit d'un navire de guerre. La presse britannique se préoccupe beaucoup depuis quelque temps de la question de l'aviation, qui, pas plus tard qu'hier, a fait l'objet, aux Communes, d'une intéressante déclaration du sous-secrétaire d'Etat pour la guerre. En •réponse à une question relative au grand nombre d'appareils que les Allemands se vantent d'avoir "descendu" sur le front britannique : treize en quatre semaines, M. Tennant a expliqué que pendant cette même période, neuf (et probablement onze) appareils ennemis ont été abattus, que, d'autre part, 138 appareils furent utilisés du côté britannique contre 20 allemands (approximativement), et qu'alors que les avions anglais passèrent 1,227 fois les lignes ennemies, les appareils allemands .ne franchirent les lignes britanniques que 310 fois approximativement ! En d'autres termes, les appareils anglais sont astreints à un travail plus dur et plus dangereux, et les appareils Fokker, dont il s'agit évidemment, constituent surtout une arme défensive. Ouant à parler d'une supériorité de l'ennemi dans le domaine de l'aviation, ce serait verser dans une grossière erreur, et les communiqués d'hier sont là pour prouver que les aviateurs alliés sont restés les maîtres de l'air qu'ils étaient depuis le début des hostilités. Sur le front occidental, quelques aviateurs français bombardèrent la ligne Anizy-Laon et les établissements militaires établis à Nogent-l'Abbesse, tandis qu'une escadrille de sept appareils lança 20 bombes sur les campements ennemis dans la Forêt d'Houthulst et à Middel-kerke. Sur le front balkanique une escadre française de quarante appareils, partie de Salonique, est allée bombarder, en partie Monastir, en partie Ghevgeli, lançant en tout 204 projectiles sur les campements et établissements militaires bulgares Ce raid est d'autant plus remarquable qu'il fut exécuté au milieu d'une véritable tempête et que les aviateurs durent survoler des crêtes de 2.000 mètres d'altitude ! Les faits militaires les plus saillants auxquels les dépêches de la nuit font allusion sont une tentative d'offensive allemande contre le front belge et les progrès austro-bulgares en Albanie. L'attaque allemande contre les lignes belges, dirigée plus particulièrement contre le secteur de Nieuport mais s'étendant par le sud jusqu'à proximité d'Ypres, fut précédée d'un bombardement intense, un total de 20,000 projectiles ayant été lancés contre nos positions. Malgré ce travail préparatoire, l'infanterie ne parvint pas à déboucher, arrêtée net par un tir de barrage de nos artilleurs, qui ont pu ainsi prouver aux Boches que le passage de l'Yser leur est à tout jamais interdit. Dans la région de Boesinghe, Het Sast et Steenstraete les tentatives allemandes furent également repoussées par le feu continu de l'infanterie, des mitrailleuses et de l'artillerie. Si Messieurs les Boches ont voulu tâter le pouls des Belges-,-ih -Jon -ni être, à-cette heure, fixés sur leur compte, et ce n'est pas de leur côté qu'ils pourront risquer uni coup de surprise. En Albanie, les troupes austro-bulgares, après avoir occupé Berat, avancent dans la direction de Valona, où se trouve le corps expéditionnaire italien, et vers Durazzo, où Essad Pacha s'efforce, avec quelques contingents serbes, de faire face aux envahisseurs. D'autre part, on affirme de source ennemie, que Scutari serait aux mains des Autrichiens, les troupes serbo-monténégrines s'étant retirées. Plusieurs autres villes monténégrines auraient été occupées par les Autrichiens, qui affirment que le désarmement des Monténégrins progresse favorablement ! N'entendant qu'une cloche, nous n'entendons qu'un son, et il est prudent, surtout après le coup de la prétendue reddition de l'armée du roi Nicolas, annoncée à grand fracas par les Autrichiens d'attendre confirmation de toutes ces nouvelles. Bornons-nous à constater que les Austro-Bulgares semblent viser à poursuivre les Serbo-Monténégrins jusqu'à la mer, tout en essayant de les couper en plusieurs tronçons et de les empêcher de s'embarquer à temps pour échapper à la captivité; c'est l'ocupa-tion intégrale de l'Albanie, après celle du Monténégro et de la Serbie, que poursuivent <nos adversaires avec une volonté dont il faut reconnaître l'esprit de suite. En Mésopotamie, un armistice de quelques heures a été conclu entre le général AySmer et le commandant des forces turques, pour enterrer les morts et relever les blessés. Les mouvements du général Avlmer sont complètement paralysés par suite d'une crue subite du Tigre, mais le général Townshend annonce que, quoique toujours assiégé, il n'a plus été attaqué et qu'il ne manque pas de vivres. TIMEO DANAOS. ''Je crains les Grecs, même quand ii nous font des présents," répétait soi vent notre professeur de rhétorique e citant le vers fameux de Virgile pou nous expliquer je ne sais plus quell règle de grammaire ou de syntaxe. Si les Alliés n'ont pas à craindre k Grecs, ce que j'aime à croire, ils ne pei vent davantage leur faire confiance Mais le propos de Laocoon au sujet d cheval dont les flancs fallacieux serv rent à introduire l'ennemi dans les mur de Troie, s'est appliqué, depuis qu'il a des potaches latinisants, à toutes le fourberies, et je songe plus aux Ge; mains, et particulièrement à leurs socia démocrates, qu'aux Grecs, en me le r< mémorant à cette heure. On nous affirme que des Allemand vaudraient s'employer à la conclusio — ;—— s d'une paix équitable et durable, et l'on i- invit' les socialistes de tous les pays à n se joindre à eux dans ce but. De nota-r _ bles efforts ont été faits ces derniers e temps pour amener un rapprochement entre les sections de l'Internationale ou-s vrière, particulièrement entre les sec- - tions française et allemande. En septembre 1915 se tint à Zimmer-11 wald, petit village près de Berne, une :- réunion de socialistes et syndicalistes de s divers pays neutres et belligérants. Le y parti socialiste italien y fut officiellement s représenté. Mais les représentants des - autres sections de l'Internationale s'y - trouvaient sans mandats réguliers et - n'y apportèrent en réalité que le concours d'individualités plus ou moins re- s présentatives. Parmi celles-ci, deux n syndicalistes français : Merrheim, de la Fédération des Métaux: et Bourderon de la Fédération du Tonneau. Heureuse ment, aucun Belge. Dans la résolution destinée à traduir ses sentiments, la conférence de Ziir merwald déclara ne pas avoir à recher cher sur qui pèse la responsabilité imm< diate de la guerre, celle-ci étant le pre duit de l'impérialisme commun au " institutions qui disposent du sort de peuples : gouvernements — monarch ques ou républicains — diplomatie se crête, organisations patronales, parti bourgeois, presse capitaliste, Eglise. Et la résolution concluait au rétablisse ment des liens de l'Internationale. Ce n'était là que bagatelle de la porte Depuis lors, une tentative a été fait auprès de l'"Exécut»e du Bureau se cialiste international, ' ' dont le siège été transféré de Bruxelles à La Haye afin d'en faire l'instrument du rappre chement désiré. Cet:,' tentative vier d'échouer. Les partisans du rapprochement for remarquer que les congrès et conférence qui furent organisés entre socialistes c pays neutres ou entre socialistes de pa\ belligérants, ont pareillement affirmé 1 droit des nations de disposer libremer d'elles-mêmes, la nécessité de limiter le armements pour aboutir au désarm< ment général, celle de démocratiser i diplomatie et de renforcer le cotitrôi parlementaire, celle, enfin, d'organisé l'arbitrage obligatoire dans les confli' entre nations. Hélas! il n'y a là rîen de nouveai Tout cela, les social-démocrates le voi laient avant la guerre, et tout cela 11 les a pas empêchés de soutenir le goi vernement de l'empire d'Autriche, qi refusait l'arbitrage du tribunal de I Haye, auquel voulait avoir recours 1 Serbie, ni de soutenir le gouvernemer de l'empire d'Allemagne»en aveu d'; voir contrevenu au droit des gens et d'; voir commis une jj-.ju-tice à l'égard de ; Belgique. S'imagine-t-on le sourire hideux d Boche qui s'étant naguère dit partisa de l'autonomie des peuples et de l'arb trage international, ayant ensuite coi tribué au martyre de la Belgique et t la Serbie, et tenant actuellement sous î botte un camarade belge, se penchera vers lui et lui tendrait la main, disat encore: "Je suis pour l'autonomie de peuples et l'arbitrage international, < moyennant quelques avantages que s'a: surera mon gouvernement, en utilisai ton pays comme valeur d'échange, i t'aiderai à te relever. Camarades camtr devant !" Que faire, étant désarmé, sinon of poser à pareil discours un silence mépr sant? Mais, nous affirment certains, depu Je 4 août 1914 la situation s'est bie modifiée. Oui, il y a Liebknecht qui, suivar une exacte appréciation de Pierre R< naudel, a senti héroïquement, mais u peu confusément, l'effroyable respons; bilité qu'a assumée sa partie. En dehors de lui, exisle-t-il en Alh magne une minorité socialiste sur qi la démocratie internationale puisse foi dei' de nouvelles espérances? Haase, Bernstein, Kautsky sembler s'être détournés de la politique du août. Vingt députés social-démocrate ont voté récemment au Reichstag cor tre les nouveau crédits de guerre r< clamés par le chancelier, et vingt-quati autres se sont abstenus. On racont aussi que les émeutes se multiplier outre-Rhin. Y a-t-il donc vraiment 1; bas une minorité en passe de deveh majorité, qui rachètera la faute de l social-démocratie, rentrera dans le voies tracées par les Congrès de i'Ir ternationale après avoir reconnu que 1 social-démocratie s'en était terriblemer écartée, et rendra possible ainsi la re naissance de l'organisation mondiale de travailleurs? Des documents récents montrer qu'on est encore à ce sujet très loin d compte. Les socialistes français se sont réuni en congrès à Paris les jours de Noël dei nier. Par 2,736 voix contre 76, et 10 abstentions, ils ont approuvé un "man festo " où très sagement il est dit : Le parti socialiste français, ayant envisager s'il y a lieu de reprendre le relations internationales, et, par l même, les rapports avec la section aile mande, lie la reprise de cette activité des actes. " Clairement et sans ambiguïté, l social-démocratie devra redonner fore et vie aux principes dès longtemps fixé pfir l'internationale : " Répudiation de l'impérialisme et de principes de conquête; " Affirmation du droit pour les peu pies à disposer d'eux-mêmes, et, pour le nationalités ou fractions de nationalité , violentées, à fixer elles-mêmes leur sta- - tut : " Protestation contre les violations du e droit international et des neutralités - placées sous la garantie de l'Europe. ' ' C'est lorsque ces affirmations auront - été faites, non seulement comme formule - de résolution, mais comme règle vivante s d'action contre te gouvernement im-s périal : " C'est seulement, lorsque des actes > décisifs auront été accomplis par la sois cial-démocratie ou par la minorité oppo-setnte, que la reprise des relations pourra :- être envisagée." De ceux qui n'ont pas conformé leur ! attitude à leurs paroles, peut-on exiger e moins, avant de renouer avec eux des >- relations, que de clairs propos corres-a pondant à une action franche? Or, qu'a répondu le " Vorwaerts," le 1- grand journal socialiste de Berlin, qui il s'est fait le défenseur de Liebknecht et qui est l'organe le plus autorisé de cette it minorité social-démocrate sur laquelle s on. nous invite à compter pour faire cré-e dit encore une fois à la seconde Inter-s nationale? Ceci : e " Nous jugeons la conférence- (de it Paris) comme très mal conseillée et ses s décisions comme extrêmement malheu-•• lieuses. a "A notre avi-s, c'aurait dû être dès lé e commencement le devoir du Parti so-sr cialiste-français, comme de l'Interna-s tionale, de ne pas renforcer les énergies de guerres, si fortes et funestes, mais i- d'intervenir avec la plus grande énergie i- pour l'abréviation de la guerre et Vaffai-e blissement de la fureur guerrière." l* On ne nous les a pas encore changés ! Les Allemands, sans que les social-dé-a mocrates aient rien fait pour l'empêcher, a et au moyen notamment des crédits >t votés par eux, occupent la Belgique et l" sept départements français. Le "Vor-l- waerts " trouve que le rôle des socia-a listes français aurait dû être de déforcev les énergies guerrières de leur pays ! u Peut-être auraient-ils ainsi livré Paris n au Kaiser ? Les social-démocrates de la i- minorité se seraient alors sans doute 1- déclarés satisfaits. e L'article du "Vorwaerts" est d'une a inconscience ahurissante. Quel chemin it à parcourir encore avant de retrouver lt en Allemagne des défenseurs de la jus-:s tice sociale ! :t N'étant pas soldat, n'ayant même pas l'autorisation d'aller remplir, au front les devoirs de ma charge, certes je me reprocherais comme un crime de demander que l'on retardât d'un seul jour, d'une seule heure, la conclusion d'une paix équitable qui mettrait un ferme à tant de souffrances et d'horreurs. Mais i! m'appartient de montrer que nos soldats ne font toujours que coopérer à la défense légitime de notre pays dont la cause se confond avec celle du droit des gens et de ia liberté des peuples. Il m'appartient de rappeler que les social-démocrates ont été, au début de 1a guerre, les instruments inconscients de la fourberie de leur Empereur et de leur gouvernement, quand, encouragés à. tenir, le 21 juillet, des meetings monstres pour la paix, ils se chargeaient ainsi de faire espérer aux démocraties française et anglaise, jusqu'à,: moment même de l'agression allemande, que la paix ne serait pas rompue entre les nations de l'Europe occluentale. Pa r conséquent, si même la minorité so. xi-démocrate avait repris conscience de îa situation, et voulait fermement la réparation du mal qu'a fait l'Allemagne, il faudrait encore hésiter à se jeter dans sesbras et réclamer d'elle avant tout, corinne l'a fait le Congrès français, des acres. Mais sans même réclamer l'évacuation immédiate de la Belgique et des sept départements français actuellement encore occupés, Ifcs social-démocrates reprochent aux socialistes français, "de ne pas être intervenus avec la plus grande. énergie pour l'abréviation de la guerre et l'affaiblissement de la fureur guerrière ! " Au paisible passant qu'un bandit saisirait à la gorge et qui chercherait à se dégager, ces bons social-démocrates reprocheraient assurément de lutter contre un agresseur n'ayant d'autre prétensîon que de l'étrangler ! Ils feraient mieux pourtant de conseiller au bandit de lâcher prise, et mieux encore de l'y contraindre. En attendant, leurs propos pacifistes sont de même nature que les présents des Grecs aux Troyens. EMILE ROYER, député de Tournai-Ath. \ LETTRE DE SUISSE. . - ]■ Les évacués du Département du Nord.—Arrivée à Genève. — La vie à Lille. — L'horrifie guerre. — Les carnets d'un s témoin de Mme Noëlle Roger. — La conférence de M. \ an-n dervelde à Genève. 'L La tâche de chroniqueur dans le n pays qui ne se battent pas est aujoui i- d'hui bien malaisée. Que pourrions-not raconter d'intéressant, nous qui noi: trouvons en dehors de la mêlée, à ceu ii qui luttent aujourd'hui désespérémer pour l'existence de leur pays? Tout sen ble d'intérêt secondaire à côté des évi ^ nements sanglants, devenus aujourd'hi s le pain quotidien de l'Europe. Et poui tant ici, nous sommes trop près de 1 > guerre pour pouvoir échapper à sa har e tise. Le cœur étreint par le cauchema e des visions de sang et de feu, nous vo: lt ons rentrer—spectacle terrifiant—ceu que l'on appelle les grands blessés, 1 a jeunesse mutilée de France et d'Aile m; s gne. Nous avons vu aussi et allons rc t- voir le lamentable défilé des plus infoi a tunées parmi les victimes de la guerre les évacués, ceux qui n'ont plus ni fe ni lieu, ceux qui ont tout perdu, ma s son, foyer et souvent des êtres aimé; t ceux qui sont dispersés aux quatre vent e des cicux. On annonce 20,000 Françai des territoires occupés par l'ennem 20,000 misérables que les envahisseur !" ne peuvent plus nourrir et que, pou 2 cette raison, ils refoulent , à travers 1 Suisse. Un grand nombre de famille qui demandent leur rapatriement e . payeraient leur voyage si on les laissa ' partir, sont encore retenues là-bas, de f femmes se meurent lentement, minée a par l'angoisse et le chagrin, sans noi ? velles de leur mari depuis plus d'un 1 année. Quelle abominable situation qu celle de ces emmurés vivants et quell 1 inutile cruauté ! L'organe socialiste -allemand même s "Vorwaerts," la dénonce et demand que l'Allemagne permette que des raj: s ports puissent être établis entre les hab tants des régions occupées par l'armé - allemande et les leurs en France. Il s'e s girait simplement de se faire savoir 3e i* uns aux autres que l'on vit encore et ou :s l'on est en bonne santé, car l'uicert:-•- tude est le pire des maux. s Le bureau de rapatriement des inter-nés civils et des évacués à Genève, fait-son possible pour .retrouver < t réunir les x .membres des familles que l'invasion a séparés. A l'arrivée de chaque convoi 1- d'évacués—il y a depuis le 18 décembre 1915 deux convois par jour, d'environ 500 personnes chacun — les noms et adresses de tous les arrivants sont pris. Parfois des lettres attendent l'un ou l'aù-a tre de ceux qui passent. Des listes de personnes demandant qu'on les avertisse r du passage de tel ou tel sont lues à haute ■- 'voix dans la salle où sont réiinis les éva-x oués. Six listes ont été publiées, portant a les noms des rapatriés de 1915. Il a passé par Genève, jusqu'à fin décembre 1915, 85,000 Français, 9,000 Allemands et 3,000 Autrichiens. L'absence de toute communication •' avec l'extérieur n'est pas la seule priva-u tion dont souffrent, plus particulièrement parmi les populations des localités des .régions, envahies, celle de Lille. Le ré-J gime de cette ville serait, encore plus rigoureux qu'ailleurs. A 5 heures du soir, s été et hiver, toutes les fenêtres doivent '» être fermées et si, passé cette heure, une s lumière brille encore, le contrevenant r s'expose aux pires châtiments. Le 14 a juillet, en guise de réjouissance, on fit s défiler devant les infortunés un convoi ' de prisonniers français ! 1 La vie à Lille a énormément renchéri. s Les œufs se vendent 75 cts la pièce, les s pommes de terre 65 centimes le kilo ; le l~ beurre est monté à Fr. 11 le kilo, l'huile e à Fr. 7. Quant au lait, il n'y faut pas e songer, il n'y en a plus. Aussi n'est-ce e pas étonnant que les enfants soient s: malingres et si pâles, les pauvres petits qui reposent lourdement sur les bras fa-e tigués des mères. A l'arrivée à Genève, celles-ci sont déchargées par nos braves > troupiers qui prennent le soin des mar-e mots et des bagages des Français Nous revivons encore une fois "la tr.i-s gédie, toujours la même et toujours di -e férente, renouvelée à l'infini," ^ue Ii

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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