I&O Ceîktimea ea SEicicuf er a fjmis «» 69 ~ » 85' ANNÉE Dimanche 1" mars 1914 administration et rédaction I Tt, rue dea lâablos, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Boursp abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un in. 20 fr. G mois, IH fr- 3 mois. S <r. iUXEMBOURG(Gr.-D.k 28 fr. » 5 fr. » 8 fr. ETBMIt » 40 fr. » 22 fr. » H if. ÉDITION HEBDOMADAIRE llnterriltionili et rfOutri-iTurl » PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un an Sa franca mtsL moi* « îîi franc* L'INDÉPENDANCE SELCrld ï20ts jéjîh30k3 p ie. jges. — 5tî easel e&ssr&v&ans ïjlz rs paocsês Dimanche lra mars 1914 Les annonces sont reçuesï l BRUXELLES : aux bureaux du joira*i» k PARIS : il, place de la Bourse. \ LONDRES : cfrez MM. Joàn-F. Jones & G®, îfi jÇ Snow Hiil, E. C. ; à l'Agence Havas, n° 113» Cheapside E. G. : et chez Neyroud & fils, L&L aos 14-18, Queen Victoria Sircet. et T. £, Bvowaâf Ltd. n° 163. Queen Victoria Street, l AMSTERDAM : chez !S"ijgh&Van DUmar, Rokin, 2» ï ROTTERDAM ï même firme, Wvnhaven, 113. li ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et S» SUISSE, aux Agences de ia Maison Rudolf Moss^ fi ITALIE î chez MM. Haasenstein & Vogler, à Milan, ïurin et Rome. fâi&W»YOPtK : T.B, Browne, Ltd, Y, East4?.Dd Street® Edition du soir Aujourd'hui : Revue politique. LA QUESTION DES ILES ET LA FRON TIERE D'ALBANIE. — L'autonomie <î; l'Epire albanaise. — Echange d'Iles. -Le prince de Wied. Au Mexique. — Exigences américaines. Au Portugal. — La situation. En Italie. —, La campagne de Libye à k - Chambre. — Intéressante lettre pastorale suir l'anticlér i calisme. En Espagne. — ©Instruction aux Cariés. -La grève de-Valence. Notes du jour, prjr J.-B. fcn France. — La politique financière di gouvernement. — Le vote. En Belgique. — Le remaniement ministê riel Metal-Exchange de Londres. Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos oorrespon liants. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dan: notre première édition) publiée à i heu res de l'après-midi; les dépêches suivies Ue la lettre B sont celles qui ont pari ÏÏ'.abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêche: suivies de la lettre 0 sont celles qui on para d'abord dans notre troisième éci tion, publiée le malin. U —1g Nos ateliers étant fermés à l'occasior Ûea fêtes traditionnelles du Grand Car bavai, le journal ne paraîtra pas demain BRUXELLES 2S févriefl Revue Politique . M. Caillaux, ministre des finances d< (France, a eu sa revanche liierv à la Chant ire des députés; de l'échec qu'il a sub il y a quelques jours au Sénat. On discu Jait.ime interpellation sur la politiqu jtin.ancièr.e du gouvernement, ce qui re venait à mettre en cause ia politiqu personnelle de M. Caillaux, qui port entièrement sur la réforme fiscale. Oi sait que la méthode de M. Caillaux es totalement différente de celle de sor prédécesseur. M. Dumont, ministre de finances dans le cabinet Barthou, avai .obtenu de la Chambre un vote l'avora i>le ù l'émission d'un grand emprunt d 1,300 millions. Le cabinet Barthou lu irenversé, deitx jours plus tard, sur I principe de l'immunité de la rente. M Ca'illaux, devenu ministre des finance dans le cabinet Doumergue, renonç; nu grand emprunt voté parla Chambr et, pour équilibrer les ressources et le: .charges, il veut, demander des ressour ces. à une réforme, fiscale profonde pa l'impôt sur le revenu, tandis qu'il.m veut recourir au crédit public que pa Ides emprunts réduits et à court terme au fur et à mesure des besoins. Le ministre des finances a posé nette ment, hier, la question de confiance. 1 ù demandé à la Chambre de dire si, ou ou-non, elle approuve sa politique flnan cière. M. Briand intervenant au débat s'est étonné que M. Caillaux n'ait pa cru devoir poser dans les mêmes contli lions la question de confiance au Séna et qu'il n'ait pas cru devoir engager s responsabilité devant la llaute-Assein blée sur le principe de l'impôt sur 1 révenu. Le ministre des finances a ri pliqué à cela qu'il restera toujours in transigeant sur les points .essentiels d l'impôt sur le revenu, mais qu'il 1er des concessions sur les points seconda, res- Par là,- le débat prit un caractèr nettement politique et. AI. Doumergue président du conseil, intervenant ài so; tour, déclara que le gouvernement n'ac ceptait que l'ordre du jour de M. J. Du rand par lequel la Chambre, approuv les déclarations du gouvernement o. compte sur lui pour faire aboutir la re l'orme fiscale et notamment le dégrève ment de la terre. Cet ordre, du jour ol: tint, la priorité par 329 voix contre 21 et., il lut adopté ensuite à mains levées Cela constitue un succès pour A Caillaux personnellement, mais il est remarquer que l'ordre du jour adopt parle de la réforme fiscale sans insiste autrement sur la formule de l'impôt su le revenu. Le conflit entre le Sénat. e la Chambre subsiste donc et on a 1 in pression d'une équivoque. Il y a là un lutte entre éléments républicains qui n fait que 'commencer et qui se prolonger sans cloute jusqu'aux élections génér; les. Il fruit souhaiter que ce ne soier pas finalement les socialistes révol.t fionnaires et les cléricaux réactionna res qui en tirent profit. L'incident qui s'est produit hier à 1 Chambre des députés d'Italie est. cara< téristique de l'état des esprils à l'heui présente dans le royaume de N ic.tqr-En manuel III. Depuis deux ans. le peup: italien vit dans ta joie de. la Libye coi quîse. On ne peut, qu'admirer le b élan patriotique, avec lequel il fit son et voir «4' consentit à tous , les sacrifice qu'exigea celte conquête. Rarement e Europe, on eut l'impression de l'uni moral? aussi par/site d'uîie nation dar l'action extérieure engagée en son non "-îittuguuiu jjiauieurcu-jcmeju. d'aspect maintenant qu'il s'agit, de régler les comptes, qui sont fort lourds. Êjn effet, les dépenses engagées pour la Li- ■ bve jusqu'au 31 décembre 1913 s'élè-: valent à un total dé 1 milliard 150 mil- ■ lions. Il y a là 950 millions pour la Libye proprement, dite; 50 millions payés à la Dette publique ottomane pour libération de la part de la Libye dans les , charges de l'Empire ottoman; ' enfin, 1 138 millions pour les' travaux effectués et les œuvres créées en Tripolitaine et en Cyrénaïque. Les douze millions restants furent dépensés dans l'occupation des îles de la mer Egée. Il va do soi que les dépenses effectuées. pour la Libye i augmenteront d'année en année, par la raison bien simple que tout est. à créer, a organiser dans la colonie. C'est, ainsi que. ces dépenses seront pour 1914 supérieures de 300 millions au montant des dépenses faites l'année dernière. Cette aggravation des chargés est iné-. vitable et le peuple italien doit loyale- ■ ment en accepter la responsabilité. Quant à savoir comment il importe cl'v l'aire face, soit par un emprunt, global soit par la création de nouvelles ressources, c'est, une question d'intérêt purement politique. Ce qu'il faut retenir, 1 c'est qu'un député de-gauche a affirmé ■ 1 lier, au cours de la séance de'la Charn-; hi-e, que les millions consacrés à la Libye seraient mieux dépensés pour l'assainissement dès-terres en Italie môme et il a rappelé, à ce propos, que. le gouver- * nem-ent s'est engagé à consacrer-à l'assainissement des terres italiennes tes. capitaux de la caisse de consignation. Cette déclaration a provoqué un véritable tumulte, M. Luzatti confirmant cet i engagement pris, tandis que le - prési-L dent du conseil, M. Giolit.ti, et deux autres, ministres le démentaient formellement. Il fallu suspendre la séance et, à . la reprise, la querella recommença dp , plus belle, si bien que la séance; dut être levée. Il est- certain ,que l'effort a faire en Libye ne doit pas l'aire oublier au gou-: vernement les devoirs qui lurincombent ' vis-à-vis les régions de l'Italie. ■ où la . situation des massés paysannes est lamentable. L'Italie, avec son prodigieux relèvement moral et matériel, est assez ■ riche pour faire face à toutes ses obligations. . La Question des Iles et la frontière d'Âibanie , L'autonomie de l'Epire albanaise I Athènes,, vendredi, £7 février, i Aussitôt - que. M. Zografos sera arrivé à 3 Argyroeastro, . des proclamations seront t distribuées d'ans -toute la partie de l'Epire - annexée & l'Albanie,. étendant à toute cette s région l'autonomie, qui a été .proclamée à t Delyino, Premeti et Argyroeastro, ; Des souscriptions . sont ouvertes pour . soutenir la lutte. Il .est .probable que l'ap- 3 pari tion.' de ces proclamations coïncidera i avec le commencement de l'évacuation de ; Koritza ,qui est fixée à dimanche. Korit2a ; sera remise à la gendarmerie albanaise - pla-cée sous le commandement des oîir-? ciers hollandais. La remise sera, laite ofii-5 ciellement par le coione-l Condoulis, gou-p veiraeur de Koritza, qui rendra les hon-, neurs au drapeau albanais .Par contre, les Albanais, au moment, du, départ du colonel - Condoulis, rendront aussi les honneurs au 1 drapeau grec. i Les régiments de la 8« division d'infan- - terfce et l'artil-erie ont. déjà évacué Koritza. s T Aucune nouvelle n'a été reçue depuis quelque temps à Ghirnara. On annonce seu-1 lement que des bandes d'irréguli-ers albanais se concentrent ' au nord du village de 9 Doukates, mais- elles ne manifestent jusqu'à .présent aucune tendance de marcher en avant.' i **» Plusieurs familles ■ de ICoritza abanelon-e nent la ville et se réfugient, à Salonique. i Le « Kairoi » annonce que 10,000 Crétois 1 sont' p-rCis à aller en Epire pour prendre - port à l'insurrection.' Le gouvernement prend les mesures né-™ cessaires pour."les "en empêcher. (a) Echange* d'îles Londres, vendredi, 27 février. On apprend que le grand-vézir vient de ' nouveau de pressentir le ministre d.e Grèce • à Constanlinoplo dans le but . d'obtenir ■ l'échange des îles de Ghio et de Mitylèite. ^ contre d'autres îles de la mer Egée. e_ La Grèce répondit que Bette affaire ayant '' été laissée à la discrétion des puissances, r elle ne pouvait' déroger en rien aux déci-1' sions'prises par celles-ci. i* M. Venizelos a adopté en Epire une atti-® -tude énergique. Il a rayé des cadres de e l'armée l'officier grec Spariomilo®, qui a commande à Chimara et qui est à la tête l" du mouvement épirote, 't M. Venizelos a ordonné l'arrestation de !" Zographos, président du gouvernement au-l" tonom» de l'Epire. (a) Le prince de Wied a Saint-Pétersbourg, ' vendredi, 27 février. L'Empereur a conféré au p.rince de Wied e l'ordre de Saint-Alexandre-Newsky. (o) l- e Représentant diplomatique i- austro-hongrois Vienne, vendredi, 27 février. ■" Le « Journal officiel ;>-publie la nornina-® tion de M. de Lowenthal, conseille!' de ]é-® gation, au poste de - ministre d'AUtriche-ilongri-e auprès de la cour d'Albanie.- (a) M —— nouvelles de l'Étranger ALLEMAGNE Le voyage du Kronprînz en Afrique Paris, vendredi, 27 février. On mande de -Berlin au..» Temps /i : Dans la séance de la commission du lrjd-ge-t cles colonies le gouvernement a annoncé le voyage' du Kronpriaz dans la. colonie die l'Est africain.. Les députés' ont exprimé le désir'que les frais, de ce'voyage soient inscrits au budget ordinaire, '.(c) Les incidents de Saverne Ije ministre couvre les autorités civiles Strasbourg, vendredi,. 27. février. Le ministre.a fait savoir à M. Ma-lil, ancien directeur de l'arrondissement de ' Saverne, que l'enquêté ouverte 'contre lut,sur sa demande, a.-u sujet des incidents de Sa-yeirne, a établi que rien ne prouve qu'il' ait manqué à son devoir dans cette grave affaire. Le nouveau ministre, comme l'ancien, estime que dans l'affaire, de Saverne l'autorité civile n'a rien à se reprocher. Les concessions françaises au Nouveau Cameroun Berlin, vendredi, 27 février. Selon le «Berlmér Tageblàtt», deux so-! ciétés françaises ■ du Nouveau Càmerou-a ont cédé au gouvernement allemand leùri} concessions d'une superficie approximative de 8 1/2 millions - d'hectares et qui étaient ■encore valables -pour ' quinze ans. En retour, le gouvernement; allemand leur concède la propriété • de 10,000 hectares' susceptibles 4'ôtre portés ù 35,000 uprès l'accomplissement de-certaines obligations. ' Le journal - ajoute que certaines autres sociétés - concessionnaires ont des exigences beaucoup plus élevées. L'une d'elles, demanderait-, à titre définitif, la possession de 20 p. c. de ses concessions -actuelles.. ? ANGLETERRE Pour le service militaire obligatoire ■ Londres, vendredi,' ..-17 février.. M. Asquitli a reçu une délégation comprenant trois feld-màréchaïuXi dont, lord Rb-berls, deux' amiraux, des représentants du clergé et des professions libérales, venue pour préconiser le service- militaire obligatoire.M. As-qnitb a répondu qu'une ,sous-coin-.mission du comilé de la détens-e 'iinpériate, chargea d'étudier cette question, est arrivée à cët-tè conclusion à peu près unanime que la. marine britannique est plus que jamais capable de' protéger le pays contre toute invasion. M. Asquith estime que les inquiétudes de la délégation ne,sont nullement justifiées. Le . premier ministre est l'adversaire, du service militaire obligatoire. Les pays qui sont soumis, depuis deux ou trois générations à l'obligation du service militaire'ne e.ont pas pourvues par cela d'hommes ayant des aptitudes morales et physiques supérieures à celles des Au-glais. (a) Manifestation suifragiste Londres, samedi, 28 février. L'inspection des suffragettes, à la tête de laqmieiie se trouve Miss Sylvia Pa.nk-hurst, avait organisé ,hier soir, une manifestation populaire dans l'est de Londres. La police a dispersé la foule et a opéré plusieurs ■arresla-tions, notamment cedlede Mitas ïMmyitli. .(a) Le vote féminin dans la Colombie britannique Victoria. (Colombie britannique), ii7- îévrîër. La législature s'est prononcée par. 23 voix contre 10 contre le bill tendant à conférer aux fam-mes le droit de vote., Les chemins de fer en Asie-Mineure Londres,- vendredi,- 27 février. Mouktar bey, directeur des chemins de ■fer ottomans, actuellement. à Paris, où 11 s'occupe avec Dj-avid bey des lignes, françaises de chemins de fer de l'Asie-Mineure, viendra dans quelque temps à Londres aider Hakhi pacha dan s-les négociations concernant les chemins de fer britanniques 'de l'Asie-Mineure. Malgré le- silence fait sur les négociations entre les Italiens et la compagnie du. chemin de fer britannique Smyrne-Aida, on croit que cette compagnie serait. peut-être disposée à renoncer en faveur des Italiens à eon droit de construire-une ligne partant d'Adali-a et qu'elle pourrait chercher à obtenir de la Turquie 1-e droit de pousser sa ligne le long-du littoral en face de Samos et vers l'est dans la direction du chemin de fer de Bagdad. On estime, dans les milieux diplomatiques, - quie quoique ces -différentes propositions affectent soit directement,-, soit, indirectement d'autres concessions étrangères en Asie-Mineure, tout, ceci se terminera pat un accord général. (a) ÂUTRiCHE-HONGRiE Mort du cardinal Katschthaler Salzbourgj vendredi, 27.février. On annonce la mort, du cardinal Kats.ch i thaler, prince archevêque de Salzbouirg. (a) CHÎNE Combats sanglants Londres, samedi, 28 février. On signale de Pékin au «Times» que des victoires décisives ont' été •remportées par les forces goUvernementaies ' sur les bandes du Loup-Blanc, sur la frontière du Hon-an et de l'Anhui. 'Des aéroplanes ont ■prêté leur concours aux opérations. Il y aurait eu, paraît-il, dans tes deux combats, près de 4,000 tués. (à) ESPAGNE La grève à Valence Valence, vendredi, 27 février. La situation du pays est. stationnai-ré. La. gendarmerie, a chargé.pour protéger les tramways.. Dix arrestations ont été opérées* .(a) . . .varçncç, vendredi., ^.lévrier, 1 10 heures . soir. ■ Des désordres se sont renouvelés. Un coup d;e l'êa a été tiré dans la foule.-Un engin a fait explosion, La police a dû charger vigoureusement pour disperser les manifestants. • ' (a) L'obstruction aux Cortès Madrid, vendredi-, • 27 ■ février. Au cours d'.iiiy meeting tenu' ce soir,les membres de la conjonction républicaine socialiste ont- décidé de fadî® de l'obstruc-t-ion au Parlement -pendant la durée de la guerre au Maroc. (a) •— Le président du conseil a déclaré que conformément au traité hispano-portugais qui prévoit de-part, et d'autre l'extradition des sujets non munis d'un état civil, 7(i Portugais ont été arrêtés û Cadix et seront conduits à la frontière portugaise. (c). ITALIE Cléricalisme et anticléricalisme Rome, vendredi,' 27 février. Le) « Giôrnale d'Italia n donne la substance de la prochaine lettre pastorale de M. Bonomell'i, évêque de Crémone, la-qàèffie ' fort.' probablement aura des ' suites reteoflfesàotes. M. Bonorayii s'attache à définir ' les mots de 'cléricalisme et d'anticléry/alisme. H étud5.e la transformation du cléricalisme ©t du catholicisme politique après' que l'idée nationale et unitaire eut' fait tomber; le glimeipajt, et -.s pap.es/ Le -c-ky-icalisme po-Utiqeie'eut ' eoi'uîïie formule le Pape-Roi, ni-éleciteur, ni élu. «Non' expedit » était ta fonmuie des cléricaux intransigeants et intolérants, rna'is il- est fatal que tô'us les partis, surtout les partis politiques, aillent ■ insensiblement en' se înodifiant et. en se t.iansformah-t'parce qu'ils,sont intimement liés . aux choses humaines, qui sont changeantes. Le cléricalisme d'aujourd'hui est différent, II est'-soiti de sa façon intransigeante et n'est plus rien de ce qui pouvait le mettre en contraste'avec les sentiments .de la nation. L'ordre clérical porte désormais sur son drapeau "cefs 'mdtis : « Pour la religion et pour la patrie. ». Nous ne .etemandons et nous nejieman-dei'-ons janiàis' lés' privilèges et lw^vouis .qui, en d'autres ten'ips,' étaient <S»itferés comble d-'.is à notre foi. Os idéès<."Awus le comprenons, sont pidssées.- Nous réclamons la liberté qui s? concède à-tous dans les limites de la loi. Nous, simples prêtres le droit commun et no-us ne souffrirons jamais d'en être exclus. Qu'importe, d'ailleurs, nos vieilles divisions et nos torts réciproques. Nous cherchions par dès voies diverses ce que nous avons 'finalement trouvé. Il y a une parole qui doit. tous nous réunir : « La liberté et la loi loyalement appliquée. » Ce cléricalisme politique est tout autre qu'anlipatriote et ennemi des modernités et die ses Justes et utiles réformes, que la société 'i'édame instamment-1 (a) Combat à Sidi-Braliim Benghazi, vendredi, ' 27 février. Les troupes de la'zone de Benghazi se sent avancées hier sur Sidi-Brahim. Le il® bataillon érvlliréen a eu une rencontre avec environ" 000 rebeSes armés. Geiux-ci ont été bientôt mis en fuite, laissant sur le terrain .179 morts et emmenant ave", eux de. nombreux blessés. - Les troupes italiennes ont eu un officier et-.20 askaris tués et un officier, et un petit nombre d'askaris blessés. (a) A LA CHAMBRE La' Chambre continue la discussion des dépenses de l'occupation de la Libye. Le ministre du Trésor déclare que l'établissement du compte rendu présenté à 1-a' Qb-aimbre demanda beaucoup de temps en raison du nombre considérable de documents ' à - consulter. Les dépenses s'élevaient, au 31 décembre 1013, à 1 milliard .1150 millions, dont 950 millions pour la Libye, 50 millions payés à la Dette publique -ottomane et 138 millions pour les travaux effectués et les œuvres organisées dans la colonie. Le reste fut dépensé pour l'augmentation du matériel militaire, l'occrapation des îles de la mer Egée et l'Albanie. Le ■ ministre justifie dans tous ses détails' la politique financière du gouvernement. Il fait remarquer que depuis 1910 on transporta -clans chaque exercice les crédits inscrits dans l'exercice précédent. Les dépenses effectives, de Libye se - -sont accrues en "moyenne de 73- millions chaque anniée et cette année de 300, millions.- Le ministre déclare être complètement d'accord avec M. Luzzati pour exclure absolument; tout emprunt. Le - ministre corroient en faisant remar-quer'-çpaé, malgré les • diversions éventuelles daiis le choix des moyens et la gradation des réformes, une concorde fraternelle réunit, tout le monde dans la volonté de travaiâer infatigablement à conserver intégralement l's source d.e l'équilibre financier et à augmenter le progrès économique, social, la force et la grandeur -de la patrie. (Vifs appla-udissc-ments.)' I-a discussion générale est close. On commence à développer les ordres du jour. A la fin de la séance ele la Chambre, M. Cugnolia a. affirmé que les sommes' consacrées à. la Libye .seraient, mieux dépensées pour l'assainissement, des terres en Italie et il rappelle, en invoquant le témoignage de M. Luzzatti, que le gouvernement s'est engagé à consacrer à l'assainissement, des terres en Italie les capitaux de la Caisse de consignation. Un très vif incident s'est élev'é ;ï la suite de ces paroles. M. Luzza.tti a confirmé cet. engagement. MM. "Gioîittij Tedèsco et Saeciii ont pro teste. lis ont démenti qnil se soit agi d un engagement du gouvernement, 11 y a seulement eu, ont-ils dit-, un échange d'idées. lia Chambre, est agitée et la. séance a dû être suspendu®, au milieu du bruit et des rumeurs de, l'extrê-me-gauche. ■ A la reprise. de .la. séance, M. Giolilti a répété que le gouvernement ne s'était pas engagé. Les interruptions se sont renouvelées et la séance a-été levée au milieu du bruit, (a) JAPON Les scandales dans la marine : Tokio, vendredi,- 27. février. M. Herrman-n,, directeur à Tokio d'une maison- allemande, qui a été arrêté comme étant compromis d-ans le scandale .naval, a été mis en .liberté sous une caution de 200,000 livres sterling fournie par un avocat japonais. (a) MEXIQUE Les Etats-Unis exigent une réparation Washington, vendredi, 27 février. Le gouvernement,. esti-uiant que. la mort de M.* Vergara. exigeait une réparation, a envoyé-ail gépéral Hiverta une requête demandant ■ le châtiment des coupable^. (a) 1 Juarez, vendredi, 27 février. Le général Viffla a ordonné d'informer promptern-ent le • consul des- Etats-Unis de l'airnes/tation de. tout • étranger, (a) PAYS-BAS La prochaine conférence de la paix La llaye, vendredi, 27 février. De renseignements provenant de source autorisée il résulte quie lés gouvernements des Pays-Bas et'.de Russie s'occupent depuis le mois de. décembre 1913 de. la préparation de,-la. troisième conférence de la paix. .Jusqu'ici les. .délibérations, n'ont pas encore abouti à un. accord complet. Le.projet des. Etats-Unis,- qui est parvenu entre-temps, a été pris aussi en considération. (c) PERSE Le combat de Kazeroum Téhéran, vendredi, 27 -février» - A S h. -15 du soir-le combat 'continuait ■ à Kazeroum. - Les gendarmes,- a'ii nombre -de 31-0, sous le commandement dluai officier■ persa-n, elé- ■ -fendent va-ilkimmeiit- leur- caserhèi .Avec ■eux se' tréeive M°»-'■ veuve Qftlson. " En ôûtïe de'M. Ohliôn, douze-indigènes et trois gendarmes ont. été tués. 11 y a des blessés. ■ Les -pertes, dè'l-'éan-ei'hi -sont Inconnues, ■ '- On- attend dimanche matin des-renforts de Chiraz. D'autres renforts accourent de Btushlre., Les ■ gendarmes occupent, dit-on, une forte position. (c) PORTUGAL La situation Madrid, vendredi, 27 février. Lés nouve-M'es oîtioieiles jlLu Portugal signalent que la situation est stationna-ire. Les sabotages continuent. Le président d'Arriaga înenaoe les syndicat; de les dissoudre d'ans le cas où ils continueraient;à chercher à étendre la grève.•Lee voyageurs signalent que les grévistes sont bien' pourvus d'argent. Le chargé d'alïaires du Portugal déclare que le service des trains est normal, saul sur la l'i'ghe de Yovoa-Mafra, où des -individus étrangers à la compagnie ont commis des actes de sabotage. (a) SERB5Ë Les mauvais traitements dans l'armée Belgrade, vendredi, 27 février. La Ghambre continue l'inteiipeitetLon sur les mauvais traitements d'ans F armée. lue ministre de la guerre déclare que le plus précieux avantage de l'année serbe, c'est la cordialité qui y régne entre supérieurs et- inférieurs. Les quelques cas de mauvais traitements signalés sont choses malheureusement inévitables et se rencontrent d'ans toutes les guerres*- Le gouvernement punira sévèrement les coupable.-. Après de vifs débats, qui se sont prolongé:.? plusieurs heures, . la Skoupc-htina a pris acte de la réponse du gouvernement et a repoussé, par 0G voix contre 42, la pro-position "tenflante à instituer une commission pariemenia.ire d'enquête. (a) TURQUIE Les relations serbo-turques Constantinople, vendredi, 27 février.. La paix sera offciellement rétablie demain entre la Turquie-et la Serbie. L'é-cliaiîge des signatures est. imminente, sur la base do concessions réciproques. (c) Précautions militaires Paris, vendredi, 27 février. Le « Temps » annonce que, comme conséquence de la tournée d'inspection d'En-ver pacha dans les Dardanelles et sur les eûtes d'Asie, les mesures- suivantes viennent d'être décidées : 1° Dans les Dardanelles, des canons de gros calibre seront placés ù Tcliana-Kale; '2° De -nouveaux forts seront construits pour renforcer la défense des côtes d'Asie, à Aivalyk et Edremite, en face- de Mity-lène;3" La défense de l'entrée de la baie de Smyrne sera considérablement. renforcée; 4' Les garnisons des eûtes "d'Asie, en face de Mitylène et de-Chio, seront considérablement augmentées.. (c). Des fusils allemands Constantinople, vendredi, 27 février. .- Une commission spéciale, composée de huit membres et présidée par le commandant Nimey bev, part aujourd'hui pour Berlin, où elle doit prendre livraison, d'une commande de fusils» (cj ** J-a commission ces reiormes nnan-cières a rejeté, en principe, une proposition du ministre de la marine-relative à une augmentation des-dépenses' de 25'-'p. a , sur le budget précédent, (c), Exercice de mobilisation Londres, samedi,- 28- février, " On mande de Constantinople au « Daily Chronicle» :Enver pacha a pris un décret ordonnant un exercice de mobilisation dans les trois corps d'armée d'Aïdin, -Erzingian-et Donnasous.. (a) i—i Osman Nizami pacha est nommé arn« bassadeur à Washington. (a). FRANCE Notes du Jour (De noire correspondant.} 11 y a parmi les abonnés du journal des hommes bien aimables, puisqu'ils veulent bien nous communiquer de, temps à autre leurs réflexions- sur ces-« Notes du jour ». Quelques-uns même opposent des objections ou nous adressent des demandes qui ne laissent pa& d'être em h a rra s san te s.' Pourquoi, m'écrit un honorable magistral, jugé au tribunal ele Bruxelles, en. oe-liors des . comptes rendus spéciaux de la Bibliographie courante,'ne nous pariez-vous pas plus souvent des livres qui vous paraissent mériter attention. Comme tout I® monde, vous lisez nécessairement-un certain -nombre'de volumes, bons oumauvais; cpie ne nous en do'nhez-vous un aperçu sùc-cinict?... Les volumes aujourd'hui-se vendent trois francs cinquante ou sept francs* C'est, pour l'eâprit, comme ces'repas à prix-fixe des. restaurants à 'bon marché. Pan métier, vous■ fréejiferitez ces "t-ables.. d'hôte, dont les menus sont variés. Nous vous serions reconnaissant do nous dire avec sincérité votre sentiment. Surtout pas de,réclame,- ni de camaraelerië." Après votre article sur le livre de, M. Guy ele Cassagnac,. j'ai i demandé à mon libraire ■ ce ' volume; sans être tout ù fait de votre avis, je suis très heureux qu'on m'ait signalé ce roman que- je n'aurais peut-être pas 9g vrai, j'y aurais perdu. Allons, un bon,mouvement de temps a autre et rendez-nous le serviçtf d'aller expérimenter les «menus, llttérai-res » liés boutiques intellectuelles dont quelques-unes sont au coin du quai.. Nous ..vous en saurons gré... 11 y a à cette demande bien des. em« pêche ments. D'abord, <e L'Indépeh'daift ce Belge » a, depuis près de vingt ans, un excellent chroniqueur, littéraire, mon vieil ami Victor 11 u pré, qui est non seulement un lettré raffiné mais ^encore un juge judicieux et expert. Puis ce P.roj grammei « Pas de camaraderie! » —1 Pierre Véronl'appelait : « La banlieua de l'amitié »— est bien difficile à,.remplir. Comment résister aux désirs bien naturels d'un compagnon de routa vous demandant d'appeler l'attention du lecteur sur le dernier livre qu'il a publié et qui représente tant de peines et d'efforts, et si on cède à. cette, pression, comment ne pas céder au besoin d'être util© à un brave écrivain dont ia chance n'égala pas toujours lè talent? Puis la camaraderie ne pousse pas toujours à la bienveillance, ait qCm-traire. Lorsqu'il s'agit de ceux qui sont demeurés en arrière et dont le mérites n'a pas été récompensé par le succès,-on est naturellement poussé à' la bienveillance. Mais il y a ceux qui avec des qualités bien moindres, par l'intrigue, la fortune, le hasard, les femmes ou les protections sont arrivés aux places élevées; pour ceux-là, parfois, sans qu'on le veuille, on se laisse aller à. une sévérité qui, pour en être méritée* n'en est pas moins avivée par une involontaire jalousie. On ne s'en rend pas compte; mais, sans le faire exprès, crac, on donne un coup de 'plume qui égrat-i-gne. On devient injuste sans le savoir, • car un peu de méchanceté constitue lit camaraderie- en sens contraire. Que de petites trappes à. éviter. Et voilà pourtant ce que vous me demandez.En outre, comment choisir? Tenez, j'ai là, sur ma tabtei de travail, seize volumes arrivés en une seule semaine. Deux par jour; quel est le livre qu'on doit retenir et celui qu'on peut repousser ? 11 n'y a pas, peut-être, de question plus compliquée. Que faire do tous ces livres? Pour, tous ceux qui ne complètent pas les questions d'histoire ou da philosophie et qui augmentent les collections utiles, ils s'en vont sur une des larges planches de mon « Ermitage », où ■ de vastes armoires las attendent. Ils ne sont pas à plaindre, ils ne seront ni fatigués ni eléfraiehis et .jouiront de la paisible solitude de la campagne, où quelque ami les empruntera parfois et, suivant l'usage, no les rendra plus. Ce sont les enfants perdus de la Bibliothèque commune. Je consens à me lés laisser enlever, mais ne saurais imiter certains qui, arrachant d'un geste habile la dédicace, confient à quelques librairies le soin de disperser cette phalange. Il en est même, comme M. Albert Carré et le député Rouanet., par exemple, qui liquident en bloc, tous les trois mois, lies volumes qu'on leur adresse sans prendre soin d'effacer les lignes aimables tracées sur la marge de la première page. Avec- une dédicace,, un- livre, même peu recherché, se vend sept .i huit sous de plus. Jules Glaretie me racontait. qu'il avait trouvé un jour, dans la boîte d'un bouquiniste sur les quais, un volume d'un poète célèbre; il. n'était pas coupé et la dédicace à l'un des quarante n'avait, pas été enlevée. .1. Clare-tie montra le livra au poète, qui, au-

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