L'indépendance belge

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01 februari 1914
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s.n. 1914, 01 Februari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kk94747t26/
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§£Q Oeixtajm.e«9 CN BEi-SlSUE ET & PARIS Ci 85" ANNÉE Dimanche 1er février 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION lï, rue des Sable», BrUïfillc» BUREAUX PARISIENS : 11, place de ia Bours* ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE 8ttQP. Un an 20 fr. 6 mais, lOfr. 3 tnoit, 5fr. UïElfB0SMI6t.-W " 28 fr. » .5 If. r> 8fr. IÏMB6ER » 4lift. " 2? tr, » iZ,«f. ÉDITION HEBDOMADAIRE linternaiionale et d'Outre-nati 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREtJI Un an SS francc (Six mok »•••%«•*«•• lîS francs v'wv"»! mnnwi L'INDÉPENDANCE X' 3» pîmaiiche 1" février 1914 Les annonces sont reçues { A BRUXELLES : aux bureaux du jou* aaJ. A PARIS î il, place de la Bourse# A LONDRES : chez MM, John-F» Jones & O3, n® ^ Snow Bill, E, C.; è f Agence Haras, n° 143, Gheapsicie E, CL; et chez Neyroud & Fils, LfeL H°314-18, Queen Victoria Street, et î# B. BrowufiL Ltd, hp 163, Queen Victoria Street, A AMSTERDAM î chez Nijgh & Van Ditmar, Rotin, 2© A ROTTERDAM ; même firme, Wynhaven, 113, ©ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Efil SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Moss^ jfr ITALIE : chez MM, Haasenstein & Vogler, à Turin et Rome. (&îiEYY-YOIiK : T.B. Browae, 5JLdt ï, East42nd Straâ? BELGE ÎB01S femMS SAB JGEB, — StS PAGEa rftSStBVATICiS- ÏAfi ZS ZEflEBÈS - Édition du matin - Aujourd'hui : Revue politique. M OUxiâTiON DES ILES ET LA FRONTIERE D'ALBANIE. — La note anglaise. — Les pourparlers avec Essad pa-cIkj. — En oas de conflit gréco-turc. En Allemagne. — Catastrophe minière & Ûortmund. — Nombreuses victimes. Eu Autriche. — L'obstruction tchèque à la Chambre autrichienne. — Ajournement du Rèichsrath. En Russie. — La lutte cotitre l'ivrognerie. — Les adieux de M. Delcass-é. — L'affaire des usines Poutiloff. Turquie. —-, Le nouveau ministre turc en Russie. En Chine. — Missionnaires attaqués. — Encore un emprunt. Notes du Jour, par J.-B. Après le Congrès socialiste. En Belgique. — Ls Procédé c'éric&v Chronique mondaine. Les Lettres et les Arts. Les Théâtres à Bruxelles. Lettre sur la Mode. Métal-Exchange de Londres. ïnîor:aations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies <îe la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui un. jsaru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin, BRUXELLES 31 janvier Revue Politique I On continue à Constantinople à espé-Vfer que ia Turquie pourra négocier ui-freçtement avec la Grèce au sujet de la 'question des lies et qu'elle arrivera a .une solution qui lui permettrait de conserver Uhio et Mitylène. un s'etonne que le cabiuet d'Athènes n'ait fait jusqu'ici aucun pas dans cette voie. Cet Vétonnement est naïf', La Grèce entend {évidemment se montrer respectueuse de Sa volonté de l'Europe.Alors qu'elle avait conquis les îles de la mer Egée, alors j.]ue, victorieuse, elle exigeait avant de 'conclure la paix à Londres que l'a Turquie vaincue renonçO-t définitivement îiuix Iles qu'elle n'avait pas su défendre, pn l'obligea, elle, à s'en remettre aux puissances pour statuer sur l'attribution de ces îles. Aujourd'hui que la décision des puissances ne plaît pas à la Turquie, pn voudrait amener la Grèce à traiter directement avec Constantinople et à méconnaître, elle aussi, la décision des puissances qu'on lui a imposée. C'est d'une diplomatie un peu lourde et qui n a guère de chance d'aboulir à des résultats pratiques. Il est possible, connue on le suggère çà et là, qu'une solution de la question des îles puisse être trouvée sur la base du retour de Chio et Mitylène à la Turquie, la Grèce recevant en compensation le Dodécanèse, niais nul n'ignore que les îles du sud sont actuellement détenues par l'Italie, qui tarde indéfiniment'à les restituer à la Turquie et qui 'exige pour cette restitution des compensations, sous prétexte que les Turcs n'ont pas respecté une clause donnés du traité de Lausanne. La Grèce risquerait donc lort de jouer un jeu de dupe en se prêtant à des négociations où la Turquie d'avance a les mains liées et par lesquelles elle disposerait en somme de choses qui ne lui appartiennent plus. Le plus simple, le plus logique, est 'de s'en tenir à la décision prise par les puissances et qui attribue à la Grèce les îles de la mer Egée, y compris Chio et Mitylène. Quand cette décision aura été officiellement notifiée à Constantinople et à Athènes, on verra bien ce que valent les menaces turques. La Porte ne se trouvera pas alors en présence de la Grèce, mais en présence de l'Europe responsable de la décision prise et ayant le devoir de la faire respecter. Il semble, au surplus, qu'à Constantinople on se débat, désespérément dans une situation inextricable. Les difficultés financières vont s'aggravant de jour en jour et l'on prévoit même l'éventualité où la Turquie serait obligée,faute de rîssources, de dénoncer ses accords économiques, c'ast-à-dire de suspendre ses paiements. C'est là une éventualité qui serait surtout redoutable pour la Turquie, car la mainmise des puissances sur l'empire ottoman ne serait plus alors cpi'une question d'opportunité et de iorme. Le fait attendu 'depuis plusieurs jours peut être considéré comme accompli : le gouvernement d'Alsace-Lorraine a donné sa démission. C'est non seulement le statthalter, M. de Wediel, qui s'en va, mais avec lui les secrétaires d'Etat, M. Zorn de Bulach et M. Mendel. Cette retraite est considérée comme la conclusion logique de l'acquittement du colonel von Reutter et du lieutenant von Forstner dans l'affaire de Saverne. En effet, du moment que le tribunal militaire estime que les autorités militaires ent fait teur devoir, on doit .considérer le leur. Les autorités civiles ont toujours soutenu qu'il n'y avait pas eu a Saverne de désordres justifiant l'intervention de l'autorité militaire; celle-ci n'en est pas moins intervenue : ou bien elle a commis un abus de pouvoir, et alors elle devait être désavouée; ou bien elle n'a pas commis d'abus de pouvoir et alors le blâme doit atteindre les autorités civiles. Le jugement de Strasbourg ne peut être interprété autrement et ce ne sont pas les explications données par le chancelier de l'Empire au Reichstag qui ont rendu quelque prestige au gouvernement d'Alsace-Lorraine ainsi atteint par le jugement étrange d'un tribunal militaire. La nouvelle de cette retraite a produit une pénible impression dans le Reichs-land. Les Alsaciens-Lorrains ne savent que trop ce qui les attend. Le comte de Wedel sera probablement remplacé comme statthalter par un prince prussien ou par un officier général. Ce sera une façon de prévenir désormais les conflits entre l'autorité militaire et l'autorité civile en plaçant cette dernière aux mains d'un soldat. Avec l'esprit qui domine actuellement à Berlin, comment les hommes nouveaux interpréteront-ils la Constitution, si incomplète soit-elle, dont l'Alsace-Lorraine a été dotée?Toute la question est là et elle est grosse de conséquences douloureuses pour les populations des provinces annexées. Nous avions raison, il y a deux jours de mettre en doute la gravité de l'affaire Poutiloff-Krupp et les faits confirment aujourd'hui l'explication que nous avons donnée ici dès la première heure. Il n'y a pas achat des usines russes Poutiloff par un groupe financier allemand, ce qui aurait eu pour effet d'assurer à la maison Krupp le contrôle des établissements qui fabriquent l'artillerie russe d'après le système français. Il n'a jamais été question que d'une augmentation de capital des usines Poutiloff. Un groupe allemand fit des offres par l'intermédiaire d'une banque privée. Cette offre ne fut pas acceptée et l'Agence télégraphique russe a publie une note officieuse disant qu'en cas d'augmentation du capital des usines Poutiloff on ne saurait songer à une participation soit directe soit indirecte, à cette opération, de la maison Krupp, participation « qui ne sera jamais admise ». On vçit par là que l'incident perd singulièrement de son importance politique. Il y a peut-être eu une ten-. tative de la finance allemande dans le sens indiqué, mais cette tentative.ne pouvait réussir étant donné que les usines Poutiloff subsistent surtout par les commandes de l'armée russe et que le gouvernement. de Saint-Pétersbourg n'admettra jamais un contrôle indirect allemand sur la fabrication de son artillerie, surtout si. ce contrôle doit permettre à Krupp de s'initier au système de l'artillerie française. min riti iimaf La Question des Iles et la frontière filiale La note anglaise Rome, vendredi, 30 janvier. Revenant soit la note anglaise, le « Gior-nale d'Ifalia » reproche à Sir Edward Grey de ne pas reconnaître que la question du Dodécanèse est une question vitale pour l'Italie. Cette dernière ne veut pas être traduite, comme, une nation de moindre importance, devant l'aréopage des puissances au sujet, de la situation normale dans la Méditerranée. Le journal ajoute qu'il ne sait pas jusqu'à quel point est normale l'occupation de Chypre et de l'Egypte. Or, l'occupation du Bodéciraèse, qui ne durera certes pas aussi longtemps, doit être appréciée de la même façon. Il conclut en disant que l'amitié anglaise est utile à l'Italie comme est utile à l'Angleterre l'amitié que l'Italie ne lui a jamais marchandée. (a) En cas de conflit gréco-turc Sofia, vendredi, 30 janvier. On assure qu'au cours d'un entretien avec un diplomate étranger, le président du conseil a reconnu que la Turquie s'est' efforcée d'obtenir la neutralité de la Bulgarie, dans l'éveh'tualté d'un conflit gréco-turc, mais il a ajouté que le cabinet de Sofia n'a pas accueilli ces avances. (a) Pourparlers avec Essad pacha Durnzzo, vendredi, 30 janvier. Le délégué allemand M Nadoli et le délégué anglais M .Lamb sont arrivés aujourd'hui à bord du statiionnajre austro-hongrois « Panther » afin de continuer, au' nom de la commission, les pourparlers avec Essad pacha, engagés par Mufid bey. (a) tavelles de l'Étranger ALLEMAGNE La démission du comte de Wedel ajournée De Berlin à 1' « Echo de Paris » : Le Chancelier de l'Empire a donné ce soir un dinar par petites tables, suivi le bal. M. Jules Cainbon et M°"> Jules Cambon assistaient à la soirée. un croit que c'est dans l'entretien qui a eu lieu ce matin entre le Chancelier de l'Empire et l'Empereur que la démission du comte de Wedel a été ajournée à quelques mois. Son maintien cause une vive satisfaction à Strasbourg! à çe qu'apprend le « Berliner 1 solument sûre, que le nouveau ministère' s'engagera à agir d'une façon beaucoup plus énergique que l'ancien, et qu'il faut s'attendre, pour les mois qui vont suivre, à des mesures sévères. (al Catastrophe minière à Dortmund Dortmund, vendredi,. 30 janvier. A minuit et demi on avait retiré vingt-deux aadavre,s et dix-sept blessés, dont dix grièvement atteints. L'explosion s'est produite à 6 h. 20 du soir. L'administration de la mine estime qu'il ne reste plus de morts au fond de la mine. (a) . Nouveaux détails On a annoncé ce matin que l'on avait retiré jusqu'à présent dix-huit cadavres de la mine « Ministre Achembach ». H y en a encore quatre ou cinq dans le puits. D'après des renseignements fournis par un médecin, dix mineurs blessés ont été transportés à l'hospice communal Bram-bauer. Un d'entre eux est mort ' dans la nuit. Trois autres ont des blessures si graves que l'on doute de pouvoir les sauver. (a) Généreux donateur Berlin, samedi,-31 janvier. Les journaux signalent que la ville de Gharlottenbourg a reçu un don d'un million pour la fondation d'un sanatorium pour enfants. (a) ANGLETERRE . Lord Roseberry opéré Londres, samedi, 31 janvier. Le Times signale que lord RcsebeiTy a subi une grave opération le 12 courant. Son état s'améliore. (a) Au Parlement du Cap Le Cap, vendredi, 30 janvier. En ouvrant la session du Parlement^ le gouverneur général a exprimé sa satisfaction de la rapidité avec laquelle les troupes du sud de l'Afrique ont été mobilisées et concentrées sur les points où des désordres étaient à Craindre, puis le ministre de la défense a annoncé qu'il déposera lundi un bill 'evant l'état de siège, approuvant le gouvernement pour tous les actes nécessités par la répression des désordres intérieurs, prononçant l'expulsion définitive de toutes les personnes déportées et leur interdisant pour l'avenir l'accès du territoire sud-africain. ' (a) AUTRJCHE-HÛNGRic La réforme électorale Budapest, samedi, 31 janvier. M. Johann Sandoz, ministre de l'intérieur, a présenté à la Chambre des députés un projet de loi . sur la répartition des circonscriptions électorales. La répartition a .été faite impartialement, . s^ns distinction de nationalités. Il a été uniquement tenu compte du nombre des habitants .et du degré de culture et des conditions économiques. Par suite, le nombre des-circonscriptions électorales dans les villes a augmenté. Le nombre total des circonscriptions électorales s'est élevé de 413 à 435. La loi sur la réforme électorale, n'entrera en vigueur qu'au moment de la promulgation' de la loi sur les circonscriptions électorales, ' (a) A LA CHAMBRE AUTRICHIENNE L'obstruction Au.cours de la séance-les agrariens-tchè-ques et les. radicaux-tchèques ont repris leur tactique d'obstruction en vue d'empêcher Te vote du budget provisoire. La séance a été interrompue et pendant cette suspension les chefs de tous les partis tchèques ont conféré avec le président du conseil, auquel ils ont formulé leurs revendications, à savoir : fixation d'une date précise pour de nouvelles élections à la Diète de Bohême. l e président a déclaré ne pouvoir accepter tant qu'un compromis entre Tchèques et Allemands ne lui-garantirait pas que la Diète serait vraiment capable d'un travail parlementaire. Les négociations ont alors été rompues. A la reprise de la séance, le président de la Chambre a déclaré que les désordres des obstructionnistes rendaient impassible toute activité parlementaire, bien que la grande majorité des membres de la Chambre soient désireux ' de travailler. Pour la prochaine séance il sera adressé des convocations écrites. * ** Le Rèichsrath a été ajourné. (a) CHJÏME Jésuites tués et prisonniers Anhuy, vendredi, 30 janvier. Au cours du pillage de Liuan-Chow, le 20 janvier, le bande de brigands dite « Loups blancs » a tué le Père jésuite français Rich et a fait prisonniers les Pères Allain et de la Taille, qui sont retenus en attendant une rançon. Un quatrième Père jésuite, le Père Gibert, a pu s'enfuir. La canonnière « Libreville » a reçu l'ordre de se tenir prête à partir pour Ànhuy. (a)' Encore un emprunt On mande de Pékin au Times : Le .gouvernement a autorisé la société de la Croix-Rouge américaine ù émettre un emprunt de 4 millions de livres pour l'exécution de travaux sur le fleuve Huai, (a) ESPAGNE — Le marquis de Pcrtago, gouverneur de Madrid, a donné sa démission. Il ,era remplacé par M. Sainz Escarpin, sénateur. (a) — On mande de Madrid : Le « Journal officiel » publie un décret nommant chevalier de la Toison-d'Or le prince Philippe-Eudc d'Orléans, duc de. Vendéjnev £a) rmi 11 La protection des étrangers Washington, vendredi, 00 jaawier. Ti'iis les soldats, de marine diu cuirassé South Carolina ont été débarqués 4 Port-au-Prince (Haïti) pour renforcer las marins du croiseur Montana, qui protègent les intérêts étrangers.On dit que plusieurs prétendants, ù la présidence d'Haïti ont marché contre Port-au-Prince. (a) La situation Port-au-Prince, samedi, 31 janvier. La situation ' est relativement calme à Port au-Prince, où le comité de salut publie, constitué après . le. départ dés membres du gouvernement, s'efforce de maintenir l'ordre. Néanmoins, les révolutionnaires continuent à mat'cher sur la capitale. On manque de nouvelles précises sur les intentions des chefs du mouvement. Un navire anglais est attendu dans le.port, où se trouvent déjà le croiseur français «Con-dé », un croiseur allemand et plusieurs, bâtiments américains. (a) pays-bas Un sous-marin hollandais sombre dans l'Escaut Le sous-marin u n® .5 », destiné à la mariné hollandaise, a coulé près des chantiers de coistructions navales re l'Escaut, à Flessingue. Des sept personnes qui se trouvaient à bord, six'purent se sauver; la septième, un ouvrier dès chantiers, s'est noyée. On se :perd en conjectures sur la cause de cet' accident portugal La crise ministérielle Lis-bonne, samedi, 31 janvier. La crise ministéiriedle n'a pas encore reçu de solution. Le chef du groupa évolu-ttonnlste a fait connaître à M. de Ariaga les résolutions de ses amis. Le président de la République recevra, croit-on, demain, M. Camacho, chef diu parti unioniste. (a) russie Les adieux de M. Delcassé , Tsarfcoë-Selo, vendredi, 30 janvier. . L'Empereur a offert un -dîner en l'honneur de M. Delcassé. Avant le dîner, M. Delcassé a présenté ses adieus-à. l'impéra-trics-douairièj-e. • (a) ' Le traité russo-japonais D'après 1' u Eclio de Paris », l'ambassadeur. de Russie à Paris dément la conclusion d'un traité russo-japonais . (a) Contre l'alcoolisme SaintrPéteisbourg, vendredi, 30 janvier. Abordant ■ la discussion du projet die loi relatif aux mesurés à prendre pour combattue .''ivrognerie, le Conseil' d'empire a rejeté les eûnei-us-iops de la commission, estimant qu'il est impossible d'ootroy-ar ans bourgades le droit d'interdire la vente des. liqueurs fortes et ne voulant reconnaître ce dirait qu'aux villages. Le Conseil d'empire s'est rallié au projet adopté par la Douma, projet qui accorde le droit eh question aux villes, aux villages et aux simples bourgades. Le Conseil d'Empire a, ea outre, accordé aux. autorités municipales. le droit de fixer le nombre maximum de débits de boisson appartenant soit au gouvernement, soit à des particuliers et d'en régler la ' répartition dans las différants quartiers. (a) A LA DOUMA On. nous écrit de Saint-Pétersbourg : Il ne semble pas que la seconde partie de la .session do la lioiuna doive être plus productive que la première, les débats devant porter sur des projets de second ordre. n'autre part, -les députés sont toujours à s'occuper de l'armer une majorité. Soixante-cinq-des membres du parti octo-hriste, après la dislocation qui a eu lieu en décembre, ont pris le titre d'octobristes-agraires et déclài'eni vouloir conserver leur indépendance. La démission du président Kodzianko, que les partis réactionnaires annoncent à grand bruit depuis plus d'un mois, est à prévoir ■ pour une date assez rapprochée. L'ex-viee-présideiit, le prince Wolkonsky, vient d'être reçu par l'Empereur, et beaucoup voient en lui le candidat au fauteuil présidentiel Ne devant néanmoins pas compter sur les voix des octobristes et ne pouvant se résoudra à être nommé uniquement pa-r la droite et les socialistes, le prince Wolkonsky hésite ù poser sa candidature d'une façon décisive. La démission du président Ivodzianko, si elle se produit, ■ sera suivie de celle des deux vice-pri . idents. (a) serbîe Mesures de sécurité Belgrade, vendredi, 30 janvier. Le «Journal Officiel» publie aujourd'hui un déoret autorisant le ministre de la guerre à appeler sous les drapeaux un nombre suffisant d'hommes du premier ban pour assurer la .sécurité du pays jusqu'à l'établissement d'un cadre permanent proportionné à l'extension du territoire. (a) Fin du moratorium Belgrade, vendredi, 30 janvier. Le moratoriu-m, qui était entré en vigueur le 30 septembre, a pris fin vendredi pour les engagements sous forme de traites. (a) —■ On assure que le budget de l'Etat pour le présent exercice aurait été fixé à 200 millions de dinars. Les recettes normales suffiraient entièrement à faire face à ces dépenses. Le budget ordinaire de la guerrt , s'éièyerait à 43 millions de iiinar.s, jfi) ' j , OU IOOC Les krachs financiers De Lugano à i' « Echo de Paris » l Les journaux du Tessin annoncent que les finances cantonales sa trouveraient elles aussi en danger, et ils signalent les singuliers calculs des commissions parlementaires qui convertissaient les déficits en bonis. Le grand conseil, dont une bonne moitié était composée des administrateurs des banques et des sociétés anonymes, appuyé par les banquas, n'a jamais voulu étudier sérieusement le budget de l'État. C'est ainsi que les deux tiers de l'impôt devront être consacrés exclusivement au paiement des coupons des obligations de l'Etat et il sera impossible d'augmenter le produit de l'impôt en raison de la crise financière et de la crise économique que traverse le canton. On connaît à peu près aujourd'hui le total des pertes des ré'oents krachs; celles-ci s'élèvent à 3G millions de francs environ. (a) turguîe Le nouveau ministre turc en Russie Constantinople, samedi, 31 janvier. La Porte a demandé hier au gouvernement russe son agrément pour la nomination de Fahreddine bey, ancien ministre ottoman à Cettigné, comme ministre plénipotentiaire et chargé d'affaires à Saint-Pétersbourg. (a) FRANCE f^loîes ûu Jour (lie nuire comspontiunt.i La mort de Paul Déroulède n'a pas causé une grande surprise, ses amis la craignait depuis, longtemps. Sa biographie est trop connue pour que j'ai besoin de la refaire, il suffit de la résumer à grands traits : Fils d'un avoué près du tribunal de la Seine, neveu d'iimile Augier, il débuta tout jeune au Théâtre-Français, par un petit acte qui, sans être un gros succès, valait mieux qu'une promesse. La guerre venue, Paul Déroulède avait dix-huit ans à peine, il s'engagea dans un régiment de zouaves; c'était presque un collégien. Fait prisonnier, il s'évada et reprit du' service, puis fit le coup de fusil contre les barricades de la Commune. Il essaya à nouveau du théâtre -vec deux pièces qui eurent quelque retentissement : « Let-man » et le « Moabite ». A cette même époque, il publia ce recueil qui eut un énorme succès, « Les Chants du Soldat », et dans lequel se trouvent quelques pièces d'un réel mérite. Après le 16 Mai, il se lia avec Gam-bétta et fonda la Ligue des Patriotes, qui contrecarra souvent les vues des divers ministères des affaires étrangères en se plaçant uniquement au point de vu© de la revendication, sans délai, de l'Alsace et de la Lorraine. Les intentions de Paul Déroulède furent, assurément, toujours généreuses, mais il ne sa préoccupa pas, comme il aurait été nécessaire, des voies et moyens. Parmi les confessions recueillies, laissez-moi citer, en passant, celle qu'il m'adressait en réponse à mon enquête du «■ Figaro » sur c l'Idéal à vingt ans » i k Mon idéal à vingt ans? » Une République honnête; un gouvernement équitable, une nation unie, la France heureuse, grande et fière, cet, Idéal sera-t-il réalisé? . ■ . «....» ,«><»»» » h septembre 1898. j) Paul Déroulède. » Et il qumtessènciait en quelque sorte son idée quand il écrivait cette pensée inédite ; « L'Alsace et la Lorraine, c'est-à-dire près de 4,000 lieues carrées de terre française. » Naturellement, au moment du bou-langisme, il essaya de soutenir les vues du général. Depuis son échec, il ne cessa de rêver une République plébiscitaire, et Henri Rochefort a affirmé que Paul Déroulède aurait voulu être triumvir. A ce sujet, le célèbre pamphlétaire avait écrit ceci : « Au fond du caractère de Déroulède dominent deux choses : une ambition sans bornes et une jalousie fiévreuse. Son ambition ! Tenez, si je vous disais que Déroulède rêve d'être Président de la République, je serais au-dessous de la vérité. » Vous riez ? Ecoutez-moi. Ceci date de peu de temps., Déroulède me dit un jour à brûle-pourpoint : a Mon cher Rochefort, notre situation est des plus embrouillées; néanmoins, il faut profiter des leçons de l'histoire, car celle-ci a des recommencements perpétuels. Eh bien,voyez-vous, nous ne pourrons sortir de l'impasse actuelle que par l'établissement d'un t-rimvirat. Oui, un triumvirat dans lequel il y aura vous, un tel (Rochefort ne se rappelle plus le nom du second triumvir) et moi ! » Paul Déroulède nia, mais Henri Rochefort maintint énergiquement son affirmation dans la dépêche suivante : ' « Londres, 1,433.63, 12/32 s. » Je maintiens absolument mon iré-eit. Notre ami Galli accompagnait Déroulède à l'Hôtel Mengelle. Quant au triumvirat, où il m'offrait la place de Camhacérès et s'abjugeait celle de Bonaparte. cela m'a semblé une conception tellement comique que j'en ai .fait >art à plusieurs amis qui l'attesteront an ^osoin, » aujourd'hui un peu puérils. Un jour, cependant, Déroulède failli renverser la république, il ne lui manqua qu'un général docile et un régiment qui consentit à marener : C'était te jour des funérailles die Félix Faure ; au moi ment où le général Roget, à la tête de sa brigade, arrivait, sur la place de la Nation, regagnant ia caserne de Reuil-ly, il se trouva face-à-fac© avec Paul Déroulède, qu'entouraient quelques centaines de ses amis. Très excité, Paul Déroulède saisit la bride du cheval du, général lloget et voulut l'entraîner du côté de l'Elysée. — « Mon général, s'écriat-il, sauvez ta Francel... » Mais le général Roget, qui avait été uû des meneurs dans l'Affaire contre Drey-i fus, refusa de suivre cette invitation. — «Laissez-moi tranquille», dit-il, et il continua à diriger ses soldats vera la caserne. On n'a jamais su exactement pourquoi Paul Déroulède, qui avait certainement des arrangements et des engagements,, s'était ainsi avancé sans le consentement du général Roget, on s'est aussi demandé si c'est sans son adhésion que le mouvement avait été esquissé. Y. avait-il eu contre-ordre ? Le complot avaitol été éventé ? ou bien, comme on l'a prétendu, le général n'étaitril pas sûr de ses troupes ? on rie sait. Ce qu'il y a de certains, c'est que ce fut une manifestation avortée. Il est cepen* dant indiscutable que si à ce moment* là une Brigade d'infanterie s'était rendue à l'Elysée vide, qu'on eût pris possession de la préfecture de police, et arrêté les ministres, un coup d'Etat au* rait été possible; je ne dis pas qu'il aurait réussi, mais il aurait eu des chance» d'aboutir. Depuis, Paul Déroulède avait pris part à divers complots plus ou moins sérieux ; il passa même devant la Haute-Cour pour attentat contre la sécurité de l'Etat; condamné à dix ans de bannissement, il se retira à Saint-Sébastien et, depuis lors, son rôle avait diminué d'importance; mais, tous ceux qui le: connaissaient rendaient hommage à sein incontestable honnêteté, à une probitâ méticuleuse, un amour sincère, quoique ' trop souvent vibrant, pour la patrie. C'était au demeurant une figure ori? ginale, sympathique et qu'on estimait (dans tou -i les partis. J..* Grève générale des mineurs Le congrès des travailleurs du sous-sol, après avoir examiné la question du cartat des mineurs, dockers, inscrits maritimes, cheminots. r t transporteurs, a adopté un« résolution déclarant le cartel des cinq organisations centrales de ces corporation^ défintiyement admis, décidant une action généralisée de l'ensemble des prolétaires groupés dans le ' cartel pour faire aboutin les revendications communes. L'action du cartel ne devra. pas contrecarrer l'action do la Confédération générale du travail! avec laquelle i elle devra se confondre pou® toutes les questions djordre général. (a) L'attentat contre Cherif pacha Le juge d'instruction a longuement in« terrogé Cheik-Iskander, assisté de son avo* cat. Le magistrat lui a fait observer, qu'il résulte clairement des pièces du dossier qu'il avait été .envoyé en France avec une mission de police secrète contre Cherif pa* cha. t< Si j'ai cherché, a répondu l'inculpé à me mettre en rapports avec Cherif pacha, cela . tenait aux agissements de . ost • homme, qui mène en France une campagne aeharnée contre son pays. Le général a à sa solde im certain nombre d'individus qui ont pour mission de tuçr les dirigeants du comité Union et Progrès. Pour se défendre contre de telles gens, il n'y a qu'un moyen : user de ruse, se mettre bien avec eux pour connaître leurs projets criminels et les faire avorter. C'est dans ce but que je suis venu en France. Je le déclare très nettement, mais en aiicun cas il n'a été question pour nous de prendre part à l'assassinat de Cherif pacha. » (a) Le sous-marin « Berthelot » avarié En rentrant à l'arsenal de Cherbourg, après des exercices, le sous-marin « Berthelot » s'est trouvé dans l'impossibilité de gouverner et est venu buter contre le quai. Il a de sérieuses avaries à son avant et à son tube lance-torpille. (a) iprès le Congrès socialiste Il est intéressant, maintenant, que le Congrès socialiste d'Amiens est terminé, d'en démêler les résultats, de rechercher quelles conclusions s'en dégagent au point de vue des élections prochaines. Plusieurs éléments s'y sont entrechoqués : d'aboixl lés éléments purement intransigeants,qui ne voulaient a aucun .prix entendre parler d'une alliance avec la démocratie radicale, et qui demandaient qu'on maintînt au second tour tous les candidats du parti, afin d'affirmer son isolement et sa parfaite hostilité à tous les partis bourgeois. Cette fraction, d'ailleurs peu nombreuse, n'avait aucun orateur éminent à mettre en ligne : elle a été en quelque sorte submergée. Ensuite ceux qu'on appelle les blocard.s impénitents, et qui voudraient revenir au bloc de 1899-1905 et à ïa délégation des gauches. Ceux-ci estiment que le socialisme doit signer une sorte de contrat collectif avec le radicalisme, tel qu'il s'est constitué à Pau, négocier, en somme, une assurance réciproque. M. Hervé qui jadis... est maintenant le chef de cette fraction, qui compte M. Alberl Tho-mas,. M, Xarenne,. et à laquelle M. Jaurès

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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