39e année No 198 L'INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO CONTINENT. . 15 CENTIMES HOLLANDE 5 CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : TUDOR HOUSE. TUDOR ST.. E.C. 4 11, PLACE DE LA BOÙRSE TÉLÉPHONE: CITY 3960 TELE.! 311-57 et 238-73 VENDREDI 23 AOUT 1918 En vente à Londres à 3 h, le jeudi 22 août (3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS \ 6 MOIS. 17 SHILLINGS Il AN. 32 SHILLINGS LA SITUATION jeudi, midi. Ces dernières quarante-huit heures ont encore marqué une grande avanc" des armées alliées sur plusieurs points du front entre la Lys et l'Aisne, pendant qu'en Champagne l'ennemi chercha vainement à faire diversion en exécutant une série d'attaques-surprises contre les .roupes vigilantes du général Gouraud. La 10e armée française, manœuvrant entre l'Aisne et l'Oise, a poursuivi brillamment son offensive et a îibéré une vingtaine de villages tout en faisant plusieurs milliers de prisonniers, un seul :orps-d'armée ayant capturé 1,600 offi-;iers et soldats. La nouvelle ligne française dans cette région suivait hier soir e trace approximatif suivant : Nord de Boissons, Pommiers, Pasly, Tancourt, ouest de Bieuzy, est de Vezaponin, ouest d'Epaghy et de St-Aubin, est de Bléran-court Camelin, est de Cuts et de Pon-toise et Simpigny sur l'Oise, à un peu plus de deux kilomètres au sud de Xoyon. Dans la nuit de mardi, l'ennemi tenta de violentes con tire-attaques dans a région de Vezaponin, mais fut ré-îoussé en subissant des pertes énormes. Sur le reste du front, la nuit fut d'un :alme complet et ce ne fut qu'à l'aube 311e toute la ligne se ralluma, les troupes du général Mangin repartant pour de iou\ elles conquêtes. De Simpigny à TJiiescourt la ligne al-emande forme actuellement un saillant îtroit dont le sommet est marqué par le > illage de Dreslincourt. Ici la situation des troupes du général von Boehm est sarticulièrement périlleuse et il faudra que cet expert en mouvements rétrogrades déploie toute sa science pour les sauver de la pince qui les enserre. Au.delà de Dreslincourt. les bataillons du général Humbert ont continué à progresser entre l'Oise et la Matz, malgré la résistance obstinée de l'ennemi, 'a j ligne française étant poussée jusqu'aux :onfins d'Achiry-Ourscamp. Plus au nord, la 3e armée a capturé le bois d'Or-val, pris pied sur la fameuse butte du Piémont et occupé Lassigny, dont la possession fut si chaudement disputée au cours de ces dernières semaines. Sur le front de la 4e armée britannique il semble qu'il n'y ait eu aucun engagement important, bien qu'un communiqué de Berlin affirme qu'une division de la garde prussienne et des régiments de réserve saxons ont refoulé de puissantes attaques au nord-ouest de Roye. Ces combats n'étant pas mentionnés dans le bulletin de sir D. Haig, demandent à îtrè confirijnés et pourraient bien n'avoir ;t6 livrés que dans l'imagination de scribes tèutons. Ainsi que nous l'annoncions hier en ' Dernière Heure," la cinquième armée britannique a commencé hier, à 4 h. 55 du matin, un nouveau «mouvement offen-si.f au nord de l'Ancre, sur un front d'en-i iron 20 kilomètres. Le gén. Byng, re-îOuvelant la tactique qu'il inaugura dans :etfe guerre lors de sa brillante avance sur Cambrai Vannée dernière, déclencha sa manœuvre sans aucune préparation d'artillerie, mais faisant usage d'un çrand nombre de Tanks'. Bien que l'en-lemi .-.'attendait depuis plus de 8 jours, k être attaqué sur ce front, prévoyant 'extension de la ligne de.bataille de la Somme, les troupes anglaises et néo-zélandaises qui montèrent à l'assaut de ses positions, les surprirent complète-mont, grâce à la discrétion qui avait présidé à là préparation de ce puissant coup de bélier. Favorisés par un brpuillard épais, les légions du général Byng progressèrent rapidement sur tout le front entre Beaucourt et BaiHy, et pénétrèrent profondément dans les positions ennemies avant de rencontrer une résistance sérieuse. Les villages de Beaucourt-sur-Ancre, de Puisieux-au-Mont, de Buc-quoy, d'Ablainzeville et Mayenneville furent capturés sans grande opposition, én même temps qu'un grand nombre de prisonniers et une quantité importante de matériel, parmi lequel plusieurs canons de campagne. L'avance britannique se poursuivant, les Allemands furent chas* Sés successivement du village d'Achiet-le-Petit, du bois de Logeast et de Cour-celles-le-Comte, nos alliés atteignant, après uhe journée de combats, une ligne située à une distance moyenne de 4 kilomètres de leur front initial. Des rencontres sanglantes se sont produites en dif-l'rentS points le long de la voie ferrée a "Albert à Arras et à l'ouest d'Achiet-le- Gra-nd, une puissante contre-attaque allemande a été repoussée avec de lourdes pertes pour l'adversaire. Sur la rive est de l'Ancre des détachements britanniques ont eu un vif engagement avec l'ennemi en face de Thiepval. Au nord du nouveau front d'attaque nos alliés ont poussé leur ligne entre Boisleux-Sarnt-Marc et MercateL La manœuvre britannique dans*toute cette région fut e\(-c;i-tée avec une grande habileté et tout semble indiquer que Bapaume, qui doit être un de ses objectifs, ne tardera pas à être très sérieusement menacée. Dans la région d'Arras les troupes du prince Rupprecht de Baviefe, à la suite d'un très violent bombardement, ont tenté de prononcer une contre-offensive sur les nouvelles positions britanniques au sud et au nord de la Scarpe. Elles furent complètement repousséef et nos alliés améliorèrent encore leur ligne dans les environs de Fampoux. Simultanément à la poussée sur l'Ancre, le général Plumer exécutait une importante opération locale sur un front de près de deux kilomètres dans le secteur de Locre, réalisant entre l'Hospice de Loçre et Kondekot une avance de près de 800 métrés-, tout'en faisant 138 prisonniers. ,« Dans son ensemble la situation est des plus satisfaisantes'et nos captures depuis ■ le 18 juillet, suivant-une statistique clue-: ment contrôlée, et que publie 1' " Echo : de Paris," s'élèvent à plus de 100,000 1 prisonniers. En Italie, il n'y a rien à signaler en dehors d'une grande-activité d'artillerie dans la région des montagnes. Dans les Balkans, les Serbes ont exécuté un raid fructueux dans les tranchées bulgares. Aùcune nouvelle ne nous est parvenus . de Russie et de Sibérie. 1 V a Le " Daily Telegraph " publie une 1 série d'articles qui tendent à démontrer que ^'esprit politique au Vatican se modi-1 fie et s'améliore, et à ce propos l'auteur 1 cite le fait suivant, qui' n'a pas encore 1 été publié, que nous sachions: Lorsque le cardinal Mercier est parti de Rome en mars, le Pape lui donna une photographie portant au-dessus de Nsa signature la dédicace suivante : " A notre vénérable frère nous accordons de irait cœur la bénédiction apostolique, nous ' lui donnons l'assurante que nous som-' mes toujours a\ ec lui, que nous partageons ses douleurs et ses anxiétés, parce 1 que sa cause est aussi la nôtre." Le r Pape savait aussi bien que le monde entier quelle était la cause du cardinal Mercier. . . . En mai cette année M. Asquith 1 a vu le Pape. On n'a jamais publié ce - qui s'est dit entre eux, mais -il n'existe aucun doute sur la cordialité des sentiments que le Pape exprima à l'égard de l'empire britannique. . . . Ses bonnes " dispositions pour la France furent mani-b festées d'une manière frappante dans une e entrevue accordée par le cardinal Gas-* parri à M. Helsey, du " Journal." 1 Espérons qu'avec l'avance^victorieuse 1 des Alliés ces excellents sentiments du Vatican à leur égard iront s-'accentuant. s -* » t * i II est aujourd'hui confirmé officielle- - ment que le gouvernement espagnol a re-k mis au gouvernement allemand une note - très digne et très ferme protestant con- - tre les torpillages, dont la flotte commer-■) cial de l'Espagne a été victime. Plus de i 20 pour cent des, navires espagnols ont - été détruits par les pirates allemands, t Aussi comprend-t-on que le gouverne-t ment espagnol ait été amené à déclarer - au gouvernement allemand que doréna-e vant tout tonnage espagnol coulé par les - sous-marins allemands serait remplacé - par un tonnage équivalent en navires al- - lemands, qui seront saisis à l'ancre dans n les eaux espagnoles. Le gouvernement espagnol fait remar-e quer dans sa note que sa marine marcs ' chande est indispensable pour assurer la s vie industrielle et commerciale'de l'Es-t pagne et que sa décision est ainsi ample-. ment justifiée. Il faut néanmoins louer . le ministère espagnol de la fermeté dont il fait preuve et que l'on apprécie à sa e juste valeur, lorsqu'on sait combien sont gangrenés de bochisme les milieux . politiques et quels sont les efforts inces-_ samment déployés par la propagande al-e lemandè dans toute l'Espagne, et notam-. ment dans la presse* OPERATIONS NAVALES Navire du " Relief " coulé le- Le "Glasconier." bateau navigant- les pour le ravitaillement de la Belgique, a ÎSt été coulé pa.:i un sous-marin a.llemand. ni- Les barques de sauvetage furent canen- >n_ nées après avoir été n;-ies à la mer, et du six hommes de l'éq' page, ont été tués. >»' Les pertés sur mer r'u" Les pertes de la marine marchande bri-in" tannique pendant- le mois de juillet 1918 ~u" ont été de 176,479 tonnes, contre 165,514 m" tonnes (chiffre rectifié), le mois précé-11 e dent. tre • Les arrivées et les départs de navires marchands de toute nationalité et dépas-^lI sant 500 tonnes_(non compris les. bateaux ite de pêche et locaux), dans les ports du ?nt Royaume-Uni, pendant le mois de juillet 've 1918, affectaient un tonnage de 7,7i8,898 ni" tonnes contre 7,430,386 tonnes le mois 'es précédent. îos ltlS Les pertes de? marines marchandes alliées et neutres pendant le mois de j1'' juillet 1918. ont été de 136,532 tonnes 3nt °ontre 115,980 tonnes (chiffre rectifié), ec_ le mois précédent. Les pertes totales de la marine mar-^ chande mondiale (exception faite des pays ennemis), pour le mois de juillet 1918, s'élèvent donc à 313,011 tonnes contre 287,494 tonnes (chiffre rectifié) pour le mois précédent. U 10 -ho OPÉRATIONS AÉRIENNES )00 — L'activité britannique en Du 15 au 18 les aviateurs britanniques ■rie collaborant avec la marine britannique les ■ ont bombardé les objectifs militaires sui-aid vanta : Les usines "Solvay" à Zeebrugge, les lue docks de Bruges, a.- -batteries antï-a»-L ' riennes à Westende, l'es docks d'Ostende, Zeebrugge, A«rtrycke, Middelkerke, le canal de Plasschendaele, les abris de Stalle hille, Meetkerke, Leffringhe, le canal de rer Bruges à Zeebrugge, et les navires enne->di- mis- De 15 à 16 tonnes d'explosif ont cur été consacrées à ces opérations qui ont ore donné les meilleurs résultats. En cours de ces raids neuf appareils allemandes ;[j-cj ont été détruits et 8 autres ont été mis me hors combat. Quatre appareils britanni-" sa quês sont manquants à la suite de ces ex-,Ntve péditions; un autre n'est pas revenu f u(. d'une patrouille en mer. * * ous * >m- Sur le front, le 21 août, un appareil 'ta- ennemi a été abattu; un appareil britan- rce nique est manquant. Des nuages bas ont Le eîipêché tout vol nocturne. n" L'activité française ter- , ' Le 20 août, malgré le temps défavo- ce rable- et des nuages bas, nos pilotes ont [ tP été actifs. Neuf appareils ennemis ont ntj été mis hors combat, et trois ballons en-(jc nemis incendies. Quarante-et-un tonnes de projectiles ont été lancées sur des concentrations de troupes et des convois. Au ln\ cours de la nuit suivante 23 tonnes de unt Ijombes ont été lancées, avec de bon ré-^ sultats sur les gares de Mézières, Amoyne, Lucquoy, Clentelet-sur-Ré-u:?c tourne, Conflans, Armouvillers et Thion-du . mt. M*lmlll iiiiiimi „ UN DEMENT! lie- Le Havre, 19 août. — (Officiel.) — ° ' Des journaux hollandais et suisses ont un" publié un article attribuant à un journal le!" belge, qu'ils qualifient d' "organe offi-( 1 ciel" du Gouvernement belge au Havre, °.n une thèse odieuse, accompagnée d'insi-| 's' nuations injurieuses pour une partie de nc^~ l'armée. L'allégation ne vaudrait pas d'être dé-"a" mentie tant elle est grossière, si elle 11e Contenait/ l'erreur — qui pourrait s'ac- acc créditer de faire supposer que le Gou- a'" vernement belge a des attaches directes ans avec la presse. Le Gouvernement belge ne possède au-iar" cun organe officiel. * . îar- 1——— ÉÏ LES EVENEMENTS EN RUSSIE pie- ' mer 50,000 officiers arrêtés ont Le correspondant de la ''Frankfurter • sa Z-eitung" à Moscou signale que le 14 )ien août dernier, 15,000 officiers russes ont eux été arrêté et amené à la caserne Alexeieff :es- où ils sont acfc&ellement maintenus : al- comme ota»es. Il ajoute qu'environ am- 50,000 officiers subissent le même sort dans toute la Russie et que plusieurs centaines de œux-ai ont déjà été tués sans aucune forme d© procès. Les otages bourgeois Un grand nombre d'arrestations ont été opérées parmi les classes bourgeoises et nobles de Moscou, et le "gouvernement" des Soviets déclare que si oette mesure ne parvenait pas à. supprimer les complot? contre-révqlutiormaires, le "gouvernement" commencerait l'effusion de sang générale ! On voit, que les disciples de Lénine et de Trotsky ont été à l'école allemande dont ils ont adopté, et peut-être "perfectionné" les méthodes sanguinaires. 1 Une "vendetta" maximaliste Les nouvelles suivantes sont trans-: mises par les postes de T.S.F. du "gou-: vernement'J des Soviets : > De-- marins-russes qui se sont échappés i de la côte Mourmane, signalent qu'im-1 médiatement après l'arrivée des détachements franco-bri'tanniques, des arrestations furent opérées et des mesures sévères furent prises. Des marins russes demandèrent aux autorités britanniques ^ que les "traîtres notoires et haïs," exlieutenant Veselago, ex-général Zvia-gintzeff et M. Branson, soient déchargés de fonctions que leur avait confiées le ^ commandant „ anglais. Cette requête repoussée, les dits marins résolurent de recourir à 1'"action directe.'" Deux ( bombes furent jetées dans la maison habitée par l'ex-lieutenant Veselago. Toute la maisern fut détruite et il est probable que Veselago fut tué. Après cet acte les marins prirent la fuite et gagnèrent la "Russie des Soviets." Le fait est relaté comme un simple fait divers, sans le 3 moindre commentaire, et du fait même a est approuvé par le "gouvernement" qui a condamné comme d'infâmes criminel; les meurtriers de comte Mirbach et du 3 général Eichhorn. La question monarchique en Finlande > Des négociations sont actuellement 9 poursuivies en Finlande, entre les diffl-" rents partis politiques en vue d'atteindw 3 un accord sur la question monarchiqu< " par un compromis, une élection du mo-k narque assurant à l'élu un appui plu: k sûr dans le pays. Le parti républicair s ne pouvant espérer empêcher l'électioi 3 d'un monarque, semble à présent s'ef s forcer d'obtenir des modifications de lf " constitution proposée aux termes de la " quelle les pouvoirs du roi seront stricte 1 ment limités. Le Régent et ses ministre: semblent disposés à accepter ces modifi cations dans l'espoir d'obtenir la majo \ rité requise pour l'adoption définitive di régime monarchique. LES SOCIALISTES ALLEMANDS Le représentant de l'Agence Reuter a eu avec M. Henderson une conversation au sujet de l'interview que le représentant de 1' "Humanité" en Suisse a eu avec Trcelstra relativement à l'attitude des socialistes allemands. Dans un discours prononoê à Northampton devant - des travailleurs britanniques, M. Henderson avait déclaré savoir que l'attitude des socialistes majoritaires allemands s'était modifiée : qu'ils étaient prêts à adopter le principe de la restauration et de l'indemnisation de la Belgique, et qu'ils accepteraient même un référendum pour l'Alsace-Lorraine C'est du moins ainsi que la plupart des journaux britanniques et français avaient compris le discours de M. Henderson, et le correspondant de 1' "Humanité," cependant peu suspect en la matière, était allé interviewer M. Troelstra, qui était censé avoir documenté M. Henderson au sujet de ce soi-disant revirement des socialistes allemands^ Parmi les adversaires de M. Henderson on n'avait pas ajouté foi à ce revirement et 011 considérait son affirmation comme une manœuvre. M. Troelstra, d'ailleurs, nia avoir rien dit de semblable.Au représentant de Reûter, M. Henderson explique maintenant-son attitude. Ce qu'il a dit n'était pas ce que Troelstra lui a communiqué, mais l'interprétation que lui, Henderson, donnait à la communication de Troelstra lui apprenant que les socialistes majoritaires allemands accepteraient comme base de discussion les propositions de paix faites par les socialistes neutres à Stockholm. Or, le mémorandum neutre reconnaît les droits des Alsaciens-Lorrains à disposer d'eux-mêmes, et dans son zèle pacifiste M. Henderson a cru que las1 bons socialistes boches avaient fait un premier pas vers une plus saine appréciation des choses. M. Henderson dit aujourd'hui qu' "il semble-bien que maintenant que l'offre d'accepter le mémorandum neutre n'avait pour les socialistes majoritaires allemands aucune signification et ne mort-1 trait donc pas chez eux un nouvel esprit 1 ave-c lequel ils seraient prêts à aborc'ar les problèmes de la, paix.tIl résulte de,s 1 paroles de M. Troelstra que ce nouvel ' esprit_n'existe pas S'il en est ainsi, c'est ' très malheureux S'il n'y a pas de nou-' velle attitude de la part de? socialistes allemands, les socialistes alliés doivent ■ de leur côte adhérer strictement aux ! conclusions de la Conférence inter-alliée. Cette conférence a déclaré que tous les organismes devant être représentés à uns conférence internationale expriment en termes précis, par une déclaration publique leurs condit ons de paix en conformité avec les principes de pas d'an-5 nexions et'pas d'indemnités primitives et lé droit de? peuples de décider de leur sort. Nous devons inviter les majoritaires allemands à répondre aux propositions , du mémorandum inter-allié et, afin d'évi-„ ter de nouveaux malentendus, leur de-3 mander d'indiquer clairement leur situa-" tion. Nous devons savoir si c'est l'opinion arrêtée de la majorité socialiste alle-, mande de ne pas se joindre à nous pour = tâcher de trouver unesolution amicale pour a ces questions territoriales, solution dont ^ une paix durable dépend. Et c'est d'au-_ tant plus nécessaire, à mon avis, patoe que leur vote en faveur du traité de Bn-carest est une violation de tous les prin-a cipes du socialisme international et, en ^ même temps, en contradiction avec leur propre mémorandum de Stockholm." s Retenons de tout ceci : (1) Que M. Henderson, à tout le moins, s'est laissé emporter par son zèle pacifiste à tirer de j déclarations qui lui ont été faites des conclusions favora-bles à son point de vue et qui se sont trouvées erronées dans la suite: (2) Que les socialistes majoritaires allemands ont, une fois de plus, Lendu mi piège aux socialistes alliés, (3; t) Que cela ne sert pas de leçon aux paci- - fistes qui offrent de nouveau le oou au e nœud coulant allemand, puisqu'ils de-e mandent encore si réellement les majori- - taires allemands veulent se joindre à eux li'AUTTnv crtlnfiovK! Qryllfal/) DERNIERE HEURE LA NOUVELLE OFFENSIVE S Le communiqué britannique Jeudi, 10 h. 40. 1 Ce matin, à 4 h. -15, nos troupes ont attaqué les positions ennemies entre la , Somme et l'Ancre. * Hier, à la tombée de la nuit, nos patrouilles ont fait des progrès sur la rive t gauche de l'Ancre, au sud-est de Beau-court. Au nord de l'Ancre les positions 1 gagnées hier ont été maîtitenues, en dépit ^ de contre-attaques violentes, lhrées pen-" dant l'après-midi et la soirée sur le front d'Achiet-le-Grand et Miraumont. B L'artillerie ennemie a été très active s toute la nuit sur le front de bataille, et ce i matin de nouvelles contre-attaques ont t été lancées, se développant en face de k Miraumont et d'Irles. De 2,000 à 3,000 prisonniers, ainsi ç que quelques canons, ont été capturés s par nous dans les opérations d'hier. De nouveaux progrès ont été faits par nous à l'est et au nord-est de Merville. Nos troupes ont atteint les confins de e Neuf-Bercjuin. La nuit dernière nous avons attaqué et - capturé un point solidement fortifié au - nord de Bailleul. Une puissante contre-1 attaque livrée par l'ennemi hier matin , contre la ferme Locrehof', au nord-ouest ■ de Dranoutre, a été repoussée après un vif combat. De nouveaux combats ont - eu lieu la nuit dernière dans ce secteur. Tchécoslovaques cernés Le ministère de la guerre japonais a 9 publié une communication des chefs tchèques disant que des Tchéco-Slova-s ques sont cernés entre le Volga et Bai-. kal, où 30,000 Austro-Allemands, ap-_ puyés de 70 canons et 200 mitrailleuses, s sont opposés à 8,000 Tcheques, qui n'ont . que 6 canons. Il ^ft fait appel aux Alliés . pour qu'ils envoient une assistance im-. médiate, sans quoi les Tchéco-Slovaques e seront dans le plus grave danger. A W ashington on ne doute pas * que les ,1 secours alliés arriveront à temps.

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