L'indépendance belge

1197 0
26 oktober 1916
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 26 Oktober. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 27 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/057cr5p44k/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES {HOLLANDE : fi CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : IE„m rtr»Trtl»np «««*» ,, „„„ ,-r.a \ ludor house, tudor st london ec 11 place de la bourse. JEUDI 26 OCTOBRE 1916. f3mois. 9 shillings.] . _ tpi ppuomc ,1ïv ,bc» tfl fou .[Jtl-57 et _ . , , . , . , _ _ ABONNEMENTS :■ 6 mois. 17 shillings. [■ conservation par le progres. TELEPHONE: Cl TY 3960. H"!|238-75. En vente à Londres à 3 h. le mercredi £5 OCt. 1 an. 32 shillings. J LA SITUATION. Mercredi, midi. La riposte des Alliés à l'offensive allemande en Transylvanie et en Dobroudja jie s'est pas fait attendre. Elle s'est produite à Verdun et a pris la forme d'une grande victoire française. Nos incomparables Alliés, attaquant sur un front de sept kilomètres, forcèrent les lignes ennemies depuis la ferme et les carrières de Haudromont (au nord-est de Bras-sur-Meuse) jusqu'en deçà du fort de Douaumont. L'avance française atteint, sur certains points, une profondeur de trois kilomètres et 310s amis sont de nouveau maîtres du village et du fort de Douaumont que Guillaume II appelait jadis le "pilier de la défense de Verdun." La ferme et l'ouvrage de Thiaumont, ppur la prise desquels le Kronprinz a dû sacrifier tant de régiments, font également retour aux Français, qui ont fait plusieurs milliers de prisonniers et capturé un important matériel dont le compte n'a pu encore être fait. Les prisonniers comptés jusqu'à présent se chiffrent à 3,500 dont 100 officiers ! Cette brillante victoire produira sur nos ennemis l'effet d'un coup de foudre et aura un retentissement énorme. Elle rappelle, un peu brusquement, au maréchal von Hindenburg et au Kaiser que les coups d'audace, dans le jeu de la guerre, peuvent coûter fort cher et que toute victoire remportée en Orient se payera par une défaite en Occident. La punition infligée à nos ennemis sur la Meuse a été si sévère et si rapide que les Allemands en ont perdu la parole. Le communiqué de Berlin parle d'attaques françaises "frustrées" et dit que "l'infanterie ennemie a été maintenue dans ses tranchées par le feu violent et effectif de notre artillerie." Nous sommes curieux de voir l'effet que produira en Allemagne et chez les neutres le succès de Verdun, et c'est avec anxiété que nous attendons les prochains événements. Il est évident que si l'offensive de Verdun est poussée à fond, elle aura un contre-coup immédiat sur tous les autres théâtres de la guerre. Menacés d'une double rupture du front occidental, les Allemands vont être obligés de lâcher prise en Transylvanie et en Dobroudja, car les troupes qui opèrent sous les généraux von Falken-hayn et von Mackensen ont nécessairement dû être prélevées, en partie, sur les autres frpnts. Aux Alliés de découvrir les points affaiblis et d'en profiter pour bousculer un adversaire qui doit la plupart de ses succès à son audace et à son esprit d'initiative. En attendant, les troupes russo-roumaines continuent de céder du terrain sur le front roumain. L'ennemi est non seulement entré à Constanza, mais Bucarest admet que les troupes roumaines ont été obligées de se retirer vers Caramurat, c'est-à-dire à plus de 25 kilomètres au nord-ouest de Constanza ! Il s'ensuit que l'aile gauche de nos Alliés se rabat, dans un mouvement rapide sur le Danube, le pivot de leurs lignes se trouvant dans la région de Medjidia. La manœuvre qui se dessine est fort habile et consiste à protéger Tchernavoda par une ceinture de troupes s'appuyant sur les deux ailes sur le Danube. Le saillant ainsi formé constituera une e- excellente tête de pont, admirablement ja desservie par la ligne de chemin de fer Tchernavoda-Bucarest. Maîtres de la ■is Dobroudja sans Tchernavoda et avec le e. port de Constanza inutilisable pour eux, it nos ennemis ont pris une cage dont l'oi- at seau s'est envolé et leur succès, au point es de vue militaire, se borne à la capture st de prisonniers dont le total atteindrait, [u selon Berlin, plus de 6,000 hommes, n- Venant après celles subies à Silistrie 3, et à Turtukaï, ces pertes sont certes et sensibles mais l'essentiel est que la lu situation n'est nullement compromise, îe Plus sérieuse qu'en"' Dobroudja, qui le n'est qu'un cul-de-sac tant que nos Al- st liés restent maîtres de la rive gauche du se Danube, est, selon nous, la situation it dans les Alpes transylvaines, où les Alle- [x mands disent avoir fait une nouvelle rs avance. Predeal, au sud de Brasso, ville it roumaine à l'entrée orientale de la passe re du même nom, serait entre leurs mains et s- à l'extrémité sud de la passe Roter Turm ît nos Alliés auraient également dû céder du terrain. ir Dans la région de la passe de Torz- re burg, où l'ennemi est à près de vingt kilomètres en territoire roumain, la lutte t, est toujours des plus acharnées mais les ,u Roumains y maintiennent leurs posi- le tions. rt L'occupation de Predeal rend les Al- :n lemands maîtres de la voie ferrée qui in traverse la passe et qui facilitera certainement l'avance ennemie. C'est là ir que se trouve momentanément le point îe faible de la cuirasse des Alliés et nous e. ne tarderons pas à voir quelles mesures t- ont été prises pour parer aux événe- îe ments de ce côté. je Les succès serbes en Macédoine pen-3t dant les deux derniers jours ont été plus importants encore qu'on ne l'avait dit. ît Le total des prisonniers faits Je 18 et le 3s 19 atteint 1,000 et aux dernières nou-îc velles les vaillantes troupes serbes ont is encore avancé de 700 à 800 mètres. 1- On annonce d'Athènes que la tension le a légèrement diminué. Au cours d'une is entrevue avec le roi Constantin le ministre de France aurait reçu du souve-u rain des assurances d'amitié loyale "à re l'égard des Puissances alliées" et M. ie Guillemin aurait, de son côté, "donné des ai assurances au roi quant aux intentions 1- des Alliés à l'égard de la Grèce." e- M. Guillemin, dans une comipunica-ir tion aux journalistes, aurait affirmé qu'à la suite de oet échange de vues, "des rets lations de confiance entre les Alliés et le sr gouvernement grec ont été rétablies sur as la base du maintien par la Grèce dJune it neutralité bienveillante à l'égard des Alliés." 3- On ne nous dit pas ce qui advient, r- dans ces conditions, du mouvement na- li tionaliste et du gouvernement provi- 1, soire qui l'incarne. C'est là un point 1- qui demande à être précisé, car le mou- rs vement nationaliste et pro-allié prend 3- des proportions très sérieuses. Le dernier appoint lui vient des Etats-Unis 1- où 5,000 volontaires sont prêts à le s'embarquer. îs II est probable que la visite récente l. faite à Londres par le Prince Georges 1- de Grèce, frère du roi Tino, n'est pas a étrangère au rapprochement qui s'est it opéré opportunément entre les Alliés et la cour d'Athènes. EN RUSSIE. Journaux et livres. Nous avons parlé, dans notre dernier article, de " l'industrie " des journaux et des livres. Nous avons employé ce terme parce que, si la rédaction et l'impression de journaux et de livres étaient considérées par les gouvernements comme une industrie faisant vivre des milliers de personnes, les pouvoirs dirigeants s'y intéresseraient probablement davantage. Même en faisant abstraction des œuvres d'art—peinture, sculpture, littérature— il est certain que le journal et le livre ordinaire sont devenus des instruments efficaces de propagande, de diffusion, de vulgarisation, et que, directement'ou indirectement, les autres industries profitent de la publicité des journaux et des livres. Il ne s'agit pas seulement d'annonces, de publicité commerciale proprement dites, mais de tout ce qui s'écrit en général au sujet d'un pays: industrie, commerce, arts, théâtres, villes d'eaux, beautés naturelles, cinémas, etc. Il est rare qu'une manifestation quelconque d une branche d'activité humaine n'ait sa répercussion sur les affaires d'uu »-« . pays. L'industrie hôtelière peut faire beaucoup pour attirer et retenir un étranger, qui peut y revenir pour affaires ou pour son plaisir. A Borjorn. Au cours de nos voyages d'affaires en Russiie, nous avons visité en détail la plupart des régions, y compris la Pologne, avant l'occupation, Nijni-Nov-gorod, le Donetz, la Crimée et le Caucase. Pendant ces derniers mois, nous avons eu l'occasion de parcourir le Caucase, du nord au sud, de ,l'ouest à. l'est. Le pays est très beau; les curiosités naturelles y sont nombreuses. Plusieurs cîmes, l'Elbrouz et le Kasbeck notamment, dépassent la hauteur du Mont-Blanc. Des localités balnéaires comme Kis-lovcdsk et Borjorn attirent beaucoup de clients, malades et autres. La saison d'été de Kislovodsk aura çertainement attiré cette année 50,000 personnes. Borjorn est situé dans un pays superbe ; des quantités de montagnes béisées aux profils variés s'élevant à gauche et à droite de U " Koura," de la "Boriora- ka. " Un chemin de fer à voie étroite grimpe à Bakouriani, à 1,600 mètres d'altitude au-dessus de la Mer Noire, ie En divers points s'élèvent des villes, fit des hôtels, des sanatoria. A 1,000 mètres er d'altitude on trouve un hôpital de la la Croix-Rouge — une vraie cure au le grand air. Des chaussées bien em-x, pierrées permettent la circulation des ii- voitures et des autos. Mais le nombre nt des hôtels confortables n'est pas encore re suffisant. t, On en trouve quelques-uns dans quelques grandes villes et dans quelques ré-ie gions. Nous ne parlons pas de " pala-es ces," mais de bon hôtels bourgeois, pro-la près, bien tenus, avec une saine cuisine bourgeoise à prix abordables. Certaines tii villes possèdent les " Kursaals," casi-.1- nos et clubs avec restaurants et salles de lu jeux. On y trouve aussi des salles de lec->11 ture où l'on peut lire parfois un journal, e- un il ustré français, anglais suisse, itaie lien, suédois, hollandais. Mais il est très le rare qu'on y trouve des journaux, livres se et publications belges. Pourquoi?* Le et nombre des Belges qui circulent en Rus-m sie, dans le Donetz surtout, est certaine-ar ment supérieur à celui des nationaux des autres pays précités. Il passe aussi des z- Belges allant en Perse ou en revenant. Ceux qui y résident viennent assez soute vent à Bakou ou Tiflis. Nous ignorons s i es un effort personnel a jamais été tenté. ;i- Nombre de personnes, non seulement des Russes, mais encore des Belges, des 1- Français, des Suisses ighorent qu'on ni peut prendre en Angleterre, en France r- en Hollande, en Russie même à la poste là un abonnement à un journal belge ; même jt certains ignorent que ces journaux pais raissent. Notre, Légation, nos consuls, es un attaché commercial, pourraient-ils e- s'occuper de recommander la lecture des journaux et livres belges et de multiplier a- les endroits où l'on pourrait se procurer IS les uns et les autres? La question est à t. examiner. le f L'alliance française. • Nous avons vu dans un consulat français des annonces relatives aux cours in de vacances de l'Alliance française de ie 1914 et 1915. Nous ignorons s'il y en a eu en 1916. Mais actuellement les voy-e_ âges de Russie en France sont si camphre qués et si coûteux que, probablement, j- peu d'amateurs russes en auront profité Peut-être y aurait-il moyen, dans ce vas-ls te pays slave où tant de personnes ont le don des langues et désirent certes con-1_ naître le français et l'anglais, de créer dans les principales villes russes mêmes g_ des cours de vacances dans le genre de j ceux du boulevard Saint-Germain. On [r trouverait, croyons-nous, en Russie mêle p16'.35562 professeurs, instituteurs et institutrices de nationalité française, belge ou suisse pour donner ces cours de k vacances. A cette époque précisément, ' beaucoup d'instituteurs et d'institutrices restent forcément inoccupés. Il y a là un ^ intérêt supérieur en jeu. Pour terminer cette question de livres ^ et journaux, nous exprimons le vceu ^ que, dans les distributions de prix aux •s élèves de nos écoles primaires et de nos ^ écoles moyennes et athénées, une place plus grande soit faite aux productions , de nos écrivains belges. Beaucoup d'en-^ tre eux ont atteint la célébrité; d'autres la notoriété ; beaucoup sont lus en ^ France, en Russie. * D'autre part, il existe en Russie d'innombrables bibliothèques publiques et de salles de lecture dans les clubs, casinos et hôtels, et de nombreux instituts où l'enseignement de la langue française est de rigueur. Beaucoup de Russes et de Polonais des deux sexes connaissent à fond le français et lisent -e assidûment les livres français. La plu-part connaissent certes les œuvres de Maeterlinck ; celles de nos autres écrivains sont généralement ignorées. Nous pensons qu'il serait à désirer pour notre bon renom de les voir plus connues. Par exempile, en dehors des bibliothèques et n des salles de lecture diverses, des œu-a vres de nos meilleurs écrivains pour->- raient, dans des établissements d'in-struction russes, être distribuées aux 1- élèves méritants ayant des dispositions IS sérieuses pour la langue française. Dans c un pavs où nous jouissons certes de , grandes sympathies, nous pensons que a les pouvoirs publics et les municipalités clairvoyantes des villes se mettraient '• aisément d'accord sur ce point. 'v Les industries nouvelles.—Le cinéma. La vie des nations paraît s'identifier de plus en plus avec la marche en avant dans toutes les branches de l'activité hu-e maine, avec le progrès. n Par ces industries aussi, surtout par-it les automobiles, les autos-camions, les bicyclettes, les motocyclettes, la Russie ; peut constituer un excellent marché, x Mais nous voulons parler aujourd'hui à du cinéma, industrie toute d'actualité et l- I qui paraît presque, depuis le début de te cette tourmente de plus de deux ans,corn-S-S me une nécessité pour le public. Tous lef e. jours de l'année, dans des milliers d* s, cinématographes (il s'en crée tous le; ss jours dans les localités les plus éloignées le des milliers de spectateurs des deun iu sexes, de tous les âges, de toutes les clas-n- ses de là société, s'entassent dans un lo îs cal obscur (parfois en plein air aussi oi. re sur un toit aménagé à cet effet, dan-re les pays chauds, comme le Caucase}, pour voir défiler sur l'écran les films les '1- plus divers. Hélas! Que d'horreurs, é- d'inepties, d'insanités sont exhibées a- Des drames stupides, absurdes, ridicules 0- ou niais et des pitreries navrantes défile lent en foule toute l'année. ss Mais la merveilleuse invention qu'esl ;i- la photographie du mouvement méritt le l'approbation générale lorsque défileni c- sur l'écran des actualités: le " Pathé-il, Journal," la " Chronique Gaumont," des a- vues de pays, de villes, etc.-2s Nous avons vu il y a quelque temps, ;'i ;s Pétrograd, la prise de "l'Hartmannswei-lerkopf," avec accompagnement de li s- marche de " Sambre et Meuse." C'éta'l e- superbe et par moment empoignant. îs Récemment nous avons vu un transis port de troupes par train " belge." Nous t. avons aussitôt reconnu nos voitures—il j- nous est arrivé parfois de critiquer notre si matériel roulant—mais leur vue sur l'é-é. cran nous a émus, nous a rappelé ce pays ;s charmant qu'est le nôtre. Nous voudrion» 3S voir donner plus d'ampleur à ces actuali->n tés et, après la guerre, nous voudrions e Que les drames ridicules et les oitreries n- trop exagérées fissent place à des vues es des pays alliés. de Nous voudrions voir, dans les ciné-es mas belges, défiler sur l'écran des vues s) du Caucase, de Crimée, de Finlande, de îx Pétrograd, de Moscou, etc. Cela con-s- tribuerait à faire mieux connaître la o- Russie. >11 Par contre, nous voudrions voir dans is les cinémas russes des vues de nos jolies villes : Bruxelles, Bruges, etc., et de es nos sites pittoresques : les vallées de la s, Meuse, de la Semoy, de la Lesse, de s! l'Ourthe, de d'Amblère, sans' oublier es Ostende, le littoral, Spa, Waterloo, Ja fi- forêt de Soignes, etc. De même que la Russie cessèrait st d'être pour la masse en Belgique un te pays des frimas, un pays morne et désolé, nt de mêtr.- 'es Russes pourraient constater é- que la Belgique n'est pas seulement une es grande usine, comme l'ont pensé ceux qui n'ont fait que filer dans le Nord à Express à travers les agglomérations ;i- industrielles de'-la Veadre, de la Meuse, H et de la Sambre. l't N<jus avons trouvé par hasard dans un kiosque de marchand de journaux à s- Tiflis deux simples cartes-vues : l'Hôtel JS de Ville de Bruxelles et la Maison du -il Roi. En un dlin d'oeil nous avons rç-re vu toute notre opulente capitale, sa vie é- active, nos héros civils, les Max, les Lemonnier, les Mercier, et tant d'autres i< et nouç avons eu la vision de la rentrée li- à Bruxelles de notre brave armée et du is Roi-honnête homme ! PRAVDA. LETTRE DU CHILI. (De notre correspondant.) M. Paul Delannoy. 1 Septembre 1916. La colonie belge résidant à Santiago, désireuse de donner un témoignage de sympathie â notre distingué compatriote NJ. Paul Delannoy, qui, chargé de la ' mission de reconstituer la bibliothèque : de l'Université de Louvain, visite tous ' les. pays de Sud Amérique, lui a offert, le 20 juillet dernier, un dîner intime au Cercle Français de Santiago. A cette manifestation, présidée par S.E. H. Charmanne, ministre de Belgi ' que au Chili, assistaient : MM. Amédée : Heiremans, Léon Bidez, Marcel Huet, Charles Koning, G. Van Schendel, Georges Neut, A. Verbrugen, J. Vranc-1 ken, François Duvieusart, Charles Jan-; son, F. Chevalier, E. De Lathouwer, 1 Ewbank, O. Divivier, André Gilmont, ■ Remy Cardoen et R. Du Belloy. M. Léon Bidez, professeur à l'Univer- ■ sité de Santiago, a offert la manifesta-! tion dans les termes suivants : ' Monsieur Delannoy,— La colonie belge en se réunissant a voulu 1 rendre hommage aux mérites du savant professeur et bibliothécaire 'de l'Université de ; Louvain, affirmer son adhésion à la mission j dont il est porteur et aocentrfer ses protestations indignées en présence des forfaits et des outragée dont notre pays a été la victime. ' Ce fut dans la nuit du 24 au 25 août que le ' martyre de Louvain commença; sans raison, i même apparente la soldatesque allemande, . obéissant à un ordre supérieur et munie . d'engins incendiaires procédait à la destruction et au sac systématique des monuments et des principales rues de la ville. A minuit la Collégiale de Saint-Pierre, les halles de ' l'Université qui abritaient une des plus belles bibliothèques du monde, et le Palais de Justice étaient la proie des flammes. La population terrifiée, poursuivie par une fusillade sans merci, cherchait éperdue un refuge dans les caves et dans les souterrains; les lueurs de l'incendie éclairaient ces scènes de pieurtre et de pillage. Averti par la vague rumeur qui circulait partout : "Louvain brûle," vous partîtes, Monsieur Delannoy, le cœur angoissé, vers le théâtre du crime et vous connûtes la douleur de devoir assister, spectateur impuissant, à l'effondrement de toutes vos espérances, a la destruction de c'e que nous aviez le plus aimé. La vision hantée par le souvenir tragique des horreurs dont vous aviez été témoin, entraîné par le flot de l'armée belge en retraite, poursuivi de'près par les baïonnettes ennemies vous gagnâtes la frontière, vous y fûtes reçu par des bras amis qui adoucirent vos souffrances.Accueilli par l'Institut de France, vous exposâtes nos malheurs et cette institution d'élite, émue par votre récit, voue confia l'honneur d'entreprendre la reconstitution de la bibliothèque anéantie; et l'on vit un penseur, séparé brusquement des trésors et des manuscrits célèbre confiés à sa garde, un savant, auquel la rafale avait tout pris; ses relations, sa carrière, son foyer, et jusqu'à son passé d'érudit, refoulant ses larmes et parcourir le monde afin d'accomplir la tâche sacrée à laquelle il va désormais consacrer 6on existence. Il à l'âme d'un preux, il trouve dans l'étendue du désastre une source intarissable d'énergie, citons-le en exemple, il incarne l'espérance victorieuse de toutes les éjjreuves. > Noble voyageur, paladin de la cause du droit et de la justice, nos cœurs vous accompagnent et le bronze en reproduisant vos traits j au sein du monument que vous aurez reconstruit rappelera aux générations futures vos " souffrances et vos vertus. : IL, Dulannox. nous buvons au succès de, votre mission, nous buvons à l'intellectualité belge dont vous êtes le digne reprsentant. Le discours de M. Delannoy. i, Les paroles de M. Bidez furent cha- e Ieureusement applaudies, et M. Delan- e noy remercia les assistants en termes elo- a quents que nous tâcherons de reproduire e ci-desçous le plus fidèlement possible : s Après avoir dit combien il était touche :, des marques de sympathie qu'il avait u reçues depuis son arrivée au Chili de la part de ses compatriotes, qui l'avait ac- r cueilli comme un lambeau errant de i notre patrie lointaine, comme une voix e de ce chœur immense qui monte vers le , ciel et qui aux quatre coins du monde I, demande justice et réparation, il répon- > dit à M. Bidez qui dans son toast avait i- salué en lui un des représentants de l'in--, tellectualité belge, et il montra combien la mentalité de notre enseignement était opposée à la mentalité allemande. Chez -- nous, dit-il, nous n'avions d'autre souci l- que celui de la vérité ; dans nos recherches théologiques, philosophiques et historiques nous nous efforcions au mî-lieu du dédale obscur" des sources posi-5_ tives à découvrir les faits pour en dé-le duire les principes quels qu'ils fussent; 11 dans nos universités, le professeur de l" droit exposait les règle du droit des gens 's avec respect et avec la même conviction [e que le chimiste qui exposait le résultat i, d'une expérience. Et toute la Belgique b! respirait cet atmosphère de loyauté et ;e de confiance dans la justice et dans le droit. Pendant ce temps, le monde intellec-[e tuel allemand, suivait les leçons de von îs Treitschke qui enseignait le pouvoir su-5- prême et absolu de l'Etat ; et sur cette i- doctrine s'est greffé tout l*Drgueil de la 18 race allemande qui a fait de son Etat une Ip espèce de divinité qui devait dominer le .e monde. Pour arriver à ce but tous les moyens ont été bons ; l'empereur s'est it fait un nouveau dieu et s'est créé un sacerdoce, les théologiens ont abdiqué le leur principes, les historiens ont falsi-fiés les textes et les critiques militait es à ont enseigné le meurtre et le pillage. Et é. toute la nation s'est ruée sur la pauvre ie Belgique comme sur une proie facile à !- dévorer. Et tous ces crimes se sont commis au nom de la Kultur; lorsque îs dans le recul des années on relira les f_ grandes pages de la guerre, la Kultur allemande donnera la note gaie et co- > mique au milieu de tant d'événements s, tragiques. ir > La patrie. "e Ensuite M. Delannoy a demandé à ,j tous les assistants d'élever leurs pensées [>_ et leurs cœurs vers la Belgique en ce t, grand jour d'anniversaire — 21 juillet; le la victoire, a-t-il ajouté, personne' de nous n'en doute, et tout nous en apporte le présage, depuis les tranchées de la Somme jusqu'aux plaines de Galicie. Mais puisque nous n'avons pas la joie ni la gloire de nous battre, il nous appar-u tient de préparer l'avenir et l'avenir c'est la Belgique plus grande, plus forte 8 et plus glorieuse que jamais. C'est là, |g tout le but que je poursuis en recueillant les adhésions pour Ja restauration de la e toibliothèaug de l'Uaiver&ité de Louvaûu h .«V • x4 h, o s Ç 87ème annéei \ 254

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes