L'indépendance belge

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08 januari 1916
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s.n. 1916, 08 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1j9765bc1v/
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«7èrnc année- No. 7 L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS.) administration et redaction : bureau a paris : ctudor eouse, tctdor st., london, e.c. u> i>laci3 de la bourse, TELEPHONE: CITY 3960. TELEPM.: {23g 75 LONDRES, SAMEDI 8 JANVIER 1916. ( 3 mois, 9 shillings. > abonnements; -, 6 mois, 17 shillings, f conservation par le progrès.) < l an, 32 shillings. > S O MM AIRE. LA SITUATION: Les rapports avec la Grèce. — Revirement à îa cour d'Athènes. — L'attitude du peuple et de l'armée. — Progrès russes en Volhynie. — L'occupation de Chartorvsketses conséquences. — L'Allemagne désavoue le torpillage du " Lusitania." L'espionnage et la loi. — Ter Vaetc. Billet Parisien. — Jean-Bernard. Lettre des Etats-Unis. — F. C. Pick. Le camp de Ruhle> ben en Allemagne. En Belgique. Colour.—G. V. Echos. Etc. LA SITUATION. Samedi, midi. Ce m'est pas sans quclqu'éton-nemerul qu'on a appris, hier, que le gouverne suent français mettait à la disposition ctiiii gouverne ment grec .une so.rn.me dt dix millions " à titre d'avance sur 1 emprunt en voie de négociation. ' On croyait généralement, et i; semblait y avoir pour cela d'excellentes raisons, que les rapports entre la Grèce et l'Entente manquaient de cordialité et c'est cette croyance qui, probablement, a décidé l'honorable sir E. Corn*5al!, membre de la Chambre des Communes, à demander au ministre des affaires étrangères " si la situation diplomatique des Alliés en Grèce s'était modifiée depuis les dernières élections et si elle était considérée actuellement comme satisfaisante. Sir E. Grey a répondu " qu'il ne pensait pas que les Alliés eussent des raistms de considérer la situation autrement que comme étant satisfaisante." Répondant à >une autre question, é ministre déclara que l'enlèvement, par .un sous-marin allemand, de deux sujets britanniques à bord d'un vapeur grec "ne constituait pas un acte contraire aux règles généralement admises par le code international." Quant à l'incident des consuls ennemis arrêtés à Salonique, il est définitivement réglé par la mise en liberté des "victimes." , A en croire une correspondance de Salonique, les autorités franbo-britanni-ques, outre les armes Saisies précédemment, ont découvert au Consulat autrichien 180 fusils, 150 revolvers, 2,000 drapelets turcs, 50 uniformes de gendarmes turcs, plus une certaine quantité de dynamite ! On conviendra que c'est là un singulier attirail pour un consul, et cette découverte confirme les soupçons de ceux qui affirmaient que nos ennemis avaient fomenté, avec l'appui des intelligences qu'ils possédaient en ville, un complot tendant à provoquer des troubles derrière le dos de nos troupes. Le geste énergique du général Sarrail a certainement fait avorter ces projets, et servira d'enseignement à tous ceux qui comptaient pêcher en eau trouble. Le roi Constantin est, nous dit-on, tfès aifecté par le développement inattendu de la situation politique., Fort abattu par le cours défavorable de sa maladie, le souverain serait prêt à jeter le ■manche après la cognée et à s'en aller au besoin avec toute sa famille ! D'un autre côté, on nous ie l'eprésente comme résolu à jouer son rôle de monarque jusqu'au bout, même au prix d'une catastrophe nationale ! Les dernières démarches de d'Entente auraient à te? point exaspéré son caractère que dans'un accès d'humeur il se serait oublié jusqu'à dire : " Que les Alliés bombardent toute la Grèce, mais je ne changerai pas d'avis." Cependant, ce changement, s'il faut en croire le correspondant du '" Daily Mail n'aurait pas tardé de se produire, et le Roi, au cours d'un entretien avec M. Skouloudis, aurait reconnu que la situation n'était plus la même, et que la \ ictoire échappait aux mains de l'Allemagne. " Ce revirement est attribue en partie ! au fait que îe Roi a été beaucoup en con- j tact dernièrement avec le colonel Bxa-dactyiof, un brillant officier d'état-. major dont la foi dans le succès des Alliés est absolue, et aussi aux informations peu encourageantes envoyées à la cour d'Athènes par la princesse Charlotte île Saxe-Meiningen. Mais le facteur principal de ce changement brusque doit être cherché dans l'attitude de l'armée et du peuple grecs. Celui-ci n'admettrait pas que le gouvernement laissât pénétrer les Bulgares sur le sol hellénique et se soulèverait d'autant plus sûrement qu'il sait pouvoir compter sur de nombreux officiers et soldats qui ne toléreront pas que 1a Grèce so;t foulée aux pieds par le Bulgare détesté. Sans parler des émeutes qui se sont produites à Eleusis, où les femmes parlaient de se rendre à Athènes pour demander du pain, et à Kavalla, où les soldats criaient : " Laissez-nous nous battre ou désarmez-nous." Le gouvernement sait exactement à quoi s'en tenir sur les sentiments de l'armée. M. Rhal-lis et l'amiral Coadouriotis, ministre de la marine, n'ont pas hésité à déclarer, lors d'un récent conseil des ministres, qu'il n'existait aucune raison et qu'aucune garantie ne saurait en créer une qui ipût permettre aux Bulgares de franchir la frontière grecque.' , C'est k la suite de ces divers Incidents que les généraux commandant les troupes de 'la frontière auraient reçu l'ordre de se préparer à une action contre les Bulgares si les événements l'exigeaient. Le bulletin de Pétrograd mentionne de nouveaux progrès en Volhynie. Les Russes, nonobstant la résistance acharnée des Austro-Allemands, ont occupé Chartorysk, dont ils ne tenaient hier que le cimetière. Xos Alliés ont, de plus, pris une hauteur à quelques kilomètres à l'ouest de la ville. Toutes lés contre-attaques ennemies pour reprendre les positions perdues ont échoué. Si les Russes continuent d'avancer dans ce secteur, ils menaceront non seulement Kovel et tout le réseau de lignes dont cette ville est le nœ.ud, mais aussi Pinsk, exposée à être enveloppée. Pour faire face à cette double menace, l'ennemi concentre rapidement des réserves et retire de nouvelles troupes du front monténégrin. Celle-ci sont utilisées en majeure partie pour renforcer l'armée qui opère en Bukovine et dont la situation n'est guère brillante. Dans ce secteur, notamment ou nord-est de Czërnowitz, l'ennemi fait usage, mais sans succès, de gaz asphyxiants. De New-York nous -vient la nouvelle que i'Allemagne aurait donné ordre à son ambassadeur à Washington de liquider l'incident du " Lusitania," en donnant satisfaction aux Etats-Unis ! La destruction du bateau serait désavouée officiellement, et des garanties seraient offertes au gouvernement américain quant à l'attitude future des sous-marins allemands opérant en Méditerranée qui, dorénavant, ne torpilleraient plus sans avis préalable les navires marchands qui sont pro-! priété privée. En ce qui concerne la Mer du Nord, les assurances germaniques ne concerneraient que ies paquebots transportant des passagers. TRIBUNE LIBRE. L'ESPIONNAGE ET LA LOI. II. L' " Indépendance," fidèle à la politique d'union sacrée, basée sur la tolérance, qu'elle défend depuis le début. des hostilités, croit devoir mettre sous les yeux de ses lecteurs toute la pensée de Ter Vaste. Notre estimé coUwboratcur Emile Royer, da?is ses articles sur la justice militaire, qu'à publiés l' " Indépendance des 4 et 7 janvier, a parlé des a'rfetés-lois dont s'occupe également Ter Yclcte et de l'arrêt rendu par la loi militaire de 11 décembre 1915. Sans vouloir instituer une polémique dans- nos propres col01m.es, nous devons cependant faire remarquer que la cour militaire a pris soin de réfuter elle-même l'argiimentHiré de la néces sité évidente d'une rapide répression- non seulement de l'espionnage, mais aussi des manquements graves à la discipline. Elle a fait remarquer que la faculté d'appeler des jugements rendus par les conseils de guerre ne retarderait guère l'exécution des sentences , "la cour étant assurée du concours des autorités militaires et judiciaires. " A ou s rte sommes pas de ceux qui voient le salut dans l'arbitraire et le pouvoir absolu. Dévolution justifiée. Nous avons dit, au cours du précédent article, que 1a répression des "crimes et 1 délits contre la sûreté de l'Etat" avait été i attribuée à la justice militaire, à l'exclu- 1 sion de la Justice civile. Le bien-fondé , de cette dévolution, son opportunité ne demandent aucun commentaire, ni aucune explication, car personne, croyons-nous, ne songera à îe discuter. En temps de guerre, le salut de l'armée et celui de l'Etat se confondent intimement. Toute manœuvre dolosive, tour attentat contre l'un, constitue un délit ou un crime à l'égard de l'autre,- et réciproquement. D'ailleurs, le fait d espionnage est piîts généralement et plus directement une attaque visant l'autorité, et les forces militaires appelées à défendre ie territoire, et. dès lors, un nouveau considérant s'ajoute au premier, qui est d'ordre plus absolu : "La sûreté même de l'armée exige qu'on lui livre ceux qui représentent un danger pour elle. Une grosse question a été soulevée ces derniers temps au sein de la Justice militaire. : celle de la recevabilité des appels pendant la guerre. L'intérêt qu'elle représente est énorme et nous aurons à le mettre en lumière. En outre, il y avait là une question de principe qu'il fallait trancher autant pour la marche régulière de la Justice que dars l'intérêt de la loi elle-même. La procédure militaire, efi temps de paix, comportait l'appel des décisions rendues par les conseils de guerre provinciaux, devant 1a Cour militaire siégeant à Bruxelles. Les arrêts de cette cour, de même que les arrêts des âutres cours d'appel et jugements des tribunaux civils, étaient susceptibles de cassation, dans les conditions spécifiées par la loi. Le prévenu, condamné en première instance, c'est-à-dirc par un conseil de guerre, pouvait ainsi se pourvoir devant une double juridiction appelée à statuer sur son cas, et courir le risque de voir infirme*- la décision originale, la voir confirmer, où, ce qui arrivait encore, se voir gratifier d'une augmentation de peine. Ou Concevra aisément que toute cette procédure demandait des longueurs, nofl devant ia Cour militaire où l'individu compar--:issait presque toujours entîéails ia quinzaine de "sa 'condamnation, mais devant la cour de cassation^ dont ie rôle était souvent encombré. - Et les officiers supérieurs? Et qu'on nous permette d'ouvrir ici une parenthèse qui n'a peut-être rien à voir avec l'espionnage et la loi, mais que nous croyons intéressante au point de vue du droit militaire. Nous venons de voir que les soldats, sous-officiers et officiers subalternes, avaient à leur disposition l'appel et la cassation. Pourquoi prive-t-on les officiers supérieurs et les officiers généreux, lesquels sont directement passibles de 1a cour militaire, d'un de ces degrés de juridiction? Un major, un colonel ou un général, condamnés par la cour, ont pour seule et dernière ressource, de se pourvoir en cassation, si tant est que la loi a été violée. Nous ne voyons pas très bien ia raison de cette différence de traitement. Pour eux la cour militaire c'est la première instance. Qu'est-ce qui empêcherait d'interjeter ,appel d'une décision rendu par celle-ci, devant une cour " autrement composée," laquelle jugerait définitivement, tout en laissant ouvert l'appel au second degré : la cassation. Ce qu'une cour a fait, une autre ne .peut-elle le défaire ? Il nous semble que c'est mettre les officiels supérieurs dans un état d'infériorité manifeste. Mais ce n'est pas le moment de disserter sur cette question, qui demanderait cependant un examen approfondi. Alors qu'on parle toujours de la sauvegarde des droits des petits, ceux dont les responsabilités sont d'autant plus grandes qu'ils sont plus ha'ut-placés dans la hiérarchie militaire ont des " droits " aussi, et ces " droits " au même titre que ies autres sont précieux. Est-ce à dire qu'une mesure sera prise en leur faveur? Nous en doutons, cela bousculerait la routine ! La procédure nouvelle. Quelle allait être la procédure qu'on suivrait en temps de guerre? Y aurait-il appel des jugements rendus par des conseils de guerre en campagne? Y aurait-il cassation? La loi de 1899 était muette à ce sujet; un seul titre sur les trois dont elle devait se composer avait été voté, et ce titre-là précisément n'en disait rien. Fallait-il, dès lors, s'en référer k la loi de 1814? Mais cette loi n'avait-elle pas été abrogée par les lois subséquentes? Pour des juristes et des magistrats, 'a question était du plus vif intérêt. On disait blanc, on arguait noir, et ies textes par eux-mêmes ne disaient pas beaucoup. La Cour admit cependant îa recevabilité des appels comme en temps :1e paix. N'était-ce pas énerver la disci-sline de l'armée, qui exigeait équitable nais prompte justice. "I^es droits sacrés le la défense et le droit pur existaient-1s moins, philosophiquement, humani-airement, en temps de guerre que pendant la paix?" Pour notre part, nous ne voyons pas. faisant abstraction des textes, .pourquoi, dans le domaine de la justice, le "salu.s populi summa lex" ne pourrait être appliqué. Pour l'une ou l'autre condamnation non suffisamment fondée -— exception rarissime, car tout homme, même fût-il juge, est faillible et que l'appel aurait pu réformer, fallait-il ouvrir toutes larges ces portes de salut vers lesquelles on se ruerait? Pour les prévenus, aller en appel devenait un sport, un adoucissement aux rigueurs de la première condamnation qui, n'étant pas définitive, ne pouvait avoir ses pleins eftets. Et voici maintenant à quoi 011 en j était arrive, -avaflt que l'arrè.té-îoi du j 18 décembre 1915 n'ait paru ; c'est d'ail- ! leurs la meilleure chose qui ait été faite au point de vue de la justice "pratique," depuis là guerre. Un exemple. Un exemple concret nous fera mieux comprendre. Le conseil de guerre en compagne de la Xe division d'armée avait à connaître d une grosSe affaire d'espionnage. L instruction avait: été laborieuse et délicate; la Sûreté, à laquelle nous nous plaisons à rendre hommage, car trop souvent on oublie volontairement cet auxiliaire indispensable de la justice, la Sûreté, disons-nous, était parvenue à mettre la main sur une bande d'espions — six hojjjmes et trois femmes, parmi lesquels cinq Allemands en âge de servir ieur pays — et conduire Ce joli lot au cabinet de l'auditeur militaire. Ce dernier. avec la conscience du magistrat et le zèle d'une activité qu'on voudrait voir chez beaucoup, après avoir accumulé ies preuves et dépouillé des dossiers à faire blanchir un bénédictin, avait amené*!'affaire devant le conseil. La défense, c'était non seulement son droit mais son devoir, souleva la question d incompétence. Le conseil, passant ou- . tre, se déclara valablement saisi. Appel. La cour militaire, confirmant la décision des premiers juges, les renvoie d'ëvant eux. Cassation ! Ah ! le joli tableau ! La Cour Suprême, ayant son siège dans la partie de la Belgique occupée par l'ennemi, "se trouvant actuellement, en fait, empêchée de connaître des recours exercés contre les arrêts et jugements de la juridiction militaire "—le texte est du rapport au Roi — cette cour, appelée à connaître de l'exception d'incompétence soulevée devant le conseil de guerre et la cour militaire ! Gribouille n'aurait pas mieux trouvé. Instruction paralysée. Avant même d'avoir abordé le fond de l'affaire, avant: même d'avoir entendu les prévenus autrement que sur leur identité, voilà toute cettte instruction pénible, tout ce travail, paralysés jusqu'au jour où il plaira à la possibilité de îa cassation de juger une question accessoire. En attendant ce jour trois fois heureux, la bande se goberge aux frais de l'Etat, dans une de ses prisons et... nous en reparlerons après 1*« guerre. Ne croyez pas que le fait que nous vous citons soit unique. 11 y en â .d'autres, bien d'autres, et si î'arrêté-ioi du 18 décembre dernier n'était pas intervenu — il n'était jamais trop tard de bien faire — d'autres cas, et puis d'autres encore auraient suivi. Fort heureusement le correctif est venu. La justice militaire ne se verra .plus pieds et poings liés par cette chinoiserie théorique qu'était la loi militaire pour le temps de guerre. Il faut agir avec promptitude et sévérité contre les espions surtout ; ils tuent plus que tous les obus allemands et que toutes les bombes. La Belgique a le "devoir" de défendre ceux qui luttent et qui meurent pour sou drapeau. TER VA ETE". BILLET PARISIEN. L'opinion des neutres nous est, en ce moment, particulièrement précieuse quand ils. sont de bonne foi. Ils sont hors de ia mêlée, ils jugent de loin pendant que nops luttons au milieu de la fumée des batailles. Us ont plus de sang-lroid et naturellement ils peuvent émettre des sentiments plus raisonnes. Voici quelques opinions d'un écrivain norvégien, M. Johah Bojer, qui, venu en France, en pleine guerre, a consigné ses impressions dans un journal de Christiania, V " Aftènposten." Ces articles seraient restés pour nous, à peu près inconnus si nous n'en trouvions le résumé et de larges extraits traduits dans le dernier numéro du " Mercure de France." M. Johan Bojer ne prétend ni au rôle d'arbitre, ni de prophète ; il dit simplement avec sincérité ce qu'il a vu et observé et c'est ce qui fait le prix de ses études écrites sous l'émotion des événe-| ments. L'écrivain a pu visiter les tranchées comme tous ceux qui ont voulu s'y rendre. A un moment, comme il sortait d'un boyau ,'pris aux Allemands depuis peu, les cadavres des soldats allemands se trouvaient encore là, couchés auprès de leurs armes. Des Français* la pelle en mouvement, étaient occupés à ensevelif ces malheureux. M. Johan Bojer s'approcha et leur demanda: — Combien croyez - vous que cette guerre va durer ? Le rire cesse, chacun s'appuie sur sa bêche et regarde au loin. — Nous étions ici l'hiver dernier. Monsieur, dit l'un d'eux. • — Et nous en passerons bien encore un, ajoute un autre. — Et si les Allemands durent un hiver de plus, il nous faudra bien en r-' passer deux, dit un troisième en s'essuy-ant le front. Et de l'autre bout du groupe une voix s'éleva : — Et s'ils en durent deux il faudra en passer un de plus. L'écrivain norvégien note là avec . justesse la mentalité de l'armée française. Il faut tenir ?... On tiendra. Après avoir visité les Français, cet étranger qui .veut comparer et qui veut voir, visite des prisonniers allemands dans un hôpital de blessés. — Vous êtes ouvrier ? — Oui, je suis ouvrier mécanicien. —Socialiste ? — Socialiste. — Ne trouvez-vous pas que cette guerre est une folie? 11 passe les doigts dans sa grande barbe noire. Qu'est-ce que vous voulez ? Il faut marcher quand on en reçoit l'ordre. Et puis nous autres socialistes, nous avons été trahis par nos chefs. — Qu'est-ce que vous comptez faire, vous, ies ouvriers allemands, après la guerre ? Vous mettre d'accord avec la bourgeoisie et les officiers et faire une politique d'annexion ? —J'ai mon opinion sur ce que nous avons à faire.. Mais je ne îa dis pas maintenant.Ce sont là des miettes de l'Histoire : par ces menus détails nous avons la véritable physionomie des heures dantesques que nous traversons. On voit comment les étrangers nous jugent ; ils sont tout étonnés d'une France endurante. décidée, fière, qu'ils ne soupçonnaient pas, d'une France qui a résisté et qui se raidit pour la victoire finale qui est sûre et dont personne ne doute plus en Europe. JEAN-BERNARD. LETTRE DES ETATS-UNIS. La production du cuivre aux Etats-Unis "depuis le commencement de la guerre. (De notre correspondant.) Charleston, W. Va., 26, Nov. 1915. Le cours de cuivre. Grâce à l'isolation commerciale où ils se trouvent placés, les empires teutoni-ques ne reçoivent plus de cuivre des Etats-Unis. Avant la guerre, l'Allemagne nous achetait de ce métal une quantité annuelle plus grande que tous les autres pays d'Europe réunis. Malgré la perte d'un pareil client, notre production de cuivre du 1er novembre 1914 au 33 octobre 1915, fut de 1,068,000 tonnes métriques. Notre plus grosse production annuelle antérieure avait été celle de 1913 qui atteignit 557,000 tonnes. On verra tout à l'heure comment une si grande augmentation de production dans un temps aussi court fut possible. En juillet 1914, le cours du cuivre était de 291 dollars la tonne. Tl est aujourd'hui de 425 dollars franco bord à Boston ou New-York. A ce gros prix, l'Allemagne cherche à acheter d'énormes quantités de métal à livrer après le retour de la paix. Elle offre de payer, à la conclusio-i du marché, 5 cents par livre, c'est-à-dire 112 dollars par tonne, et le solde à la livraison. Nos métallurgistes ne sont pas disposés à traiter à ces conditions, car ils croient que le cours dépassera 500dollars.> Ils sont également certains que la conclusion de la paix n'amènera point la baisse

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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