L'indépendance belge

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19 december 1918
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s.n. 1918, 19 December. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/js9h41kn4m/
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LE BELGE INDÉPENDANT ADMINISTRATION ET REDACTION: ("3 MOIS. 9 SHILLINGS TUDOR HOUSE, T0DOR ST.. E.C. 4. JEUDI 19 DECEMBRE 1918 AEONNEMENTS<J 6 MOIS. 17 SHILLINGS TÉLÉPHONE: CITY 3969 (l AN. 32 SHILLINGS BRUXELLES SEANCE DE LA CHAMBRE DU 11 DECEMBRE 1918 Après l'hommage rendu aux députés décédés et après la lecture des félicitations des Parlements étrangers, les ministres déposent Les projets de loi a) Sur les contrats de transport ; b) Sur la remise en vigueur de toutes ies lois d'impôt ; c) Sur la réparation de tous les dommages de guerre; d) Sur la création d'un organisme destiné à s'occuper des orphelins de guerre, et d'un autre identique pour assurer la condition des invalides. Les conditions d'armistice M. Delacroix donne quelques éclaircissements sur les travaux de la commission d'armistice de Spa. Celle-ci a constitué line sous-pommission financière qui a été chargée d'interpréter et d'exécuter les clauses de l'article 19. Il résulte, pour oe qui concerne la Belgique, des déclarations de l'Allemagne, que oelle-ci s'est engagée à restituer les documents, argent et objets d'art dérobés par l'occupant aux administrations publiques et aux personnes privées. Le gouvernement allemand s'efforcera de faire cette restitution entre les 10 et 31 décembre courant. Dans cette même période, le gouvernement allemand s'est engagé à restituer les cautionnements des banques et des particuliers. Le gouvernement belge fait appel à tous ceux qui auraient des droits à revendiquer en cette matière. Enfin, le premier ministre fait part des démarches des délégués relativement au remboursement des mark à la valeur de Fr. 1,25. L'adresse en réponse au discours du Trône M. Poullet constate que tous les groupes sont d'accord pour ne pas procéder à une discussion générale. Il propose de procéder à une discussion de chacun des paragraphes de l'adresse. On acquiesce. M. Poncelet aurait voulu que l'adresse stipulât un éloge de la conduite des bourgmestres belges, mais M. du Bus de Warnaffe, le rapporteur, objecte que l'on n'a pu songe"r à dresser une nomenclature de tous ceux qui se sont bien conduits pendant la guerre; on a rendu hommage aux administrations publiques. Cela suffit. Ainsi pense aussi la Chambre. Au paragraphe relatif à l'instauration du suffrage universel et à la réforme électorale à appliquer pour l'élection de la Constituante, W. Woeste demande la parole. — Je voterai l'adresse, dit-il, mais je tiens à faire des réserves au sujet de la façon dont on compte opérer la revision constitutionnelle. En réalité, il y aura deux constituantes. La Chambre actuelle, qui sera une Constituante de fait et la Chambre issue du suffrage universel à 21 ans et qui pourra procéder à la révision de certains articles de la Constitution. Je ne puis laisser passer ces propositions sans formuler de très précises réserves . Je ne voudrais pas qu'on prit l'habitude de considérer la Constitution belge "comme un simple chiffon de papier." (Violents murmures et protestations sur les bancs de la gauche et de l'ex-trême-gauche.) La Constitution est un pacte sérieux. Il n'y faut toucher qu'avec une prudence extrême. J'ai une seconde réserve à faire, Messieurs, elle vise la question du suffrage des femmes, qu'on relègue à la seconde Constituante, alors qu'on aurait pu la poser devant nous comme le suffrage des hommes. Je suis, en ce qui me conoerne, et je suis certain d'être l'interprète de plusieurs de mes amis, partisan du suf-rage des femmes. (Vifs applaudissements sur certains bancs à droite. — Bruit à gauche. M. Bologne crie: C'est votre dernière cartouche!) Certes, on ne lui ferme pas la porte, puisque celle de la Constituante, issue de la consultation électorale, lui est ouverte, mais j'aurais voulu* davantage, et je puis résumer mon opinion sur ce point en répétant le proverbe: un tiens vaut mieux que deux tu l'auras ! M. Woeste a fini. Il se rassied. Plus personne à droite ne l'applaudit. Personne ne lui répond. Relativement au paragraphe saluant le concours harmonisé du capital et du travail en vue d'une collaboration féconde, M. Woeste se relève. — J'acquiesce à ces déclarations, dit- il. Je ne fais Aucune opposition, mais je tiens à réserver mon droit dîappréciation pour le jour où le gouvernement déposera un projet relatif à la suppression de l'article 310 du Code pénal. Je ne veux pas qu'en votant le paragraphe relatif à la liberté syndicale, j'aliène en aucune fa-•çon mon droit d'examiner une réforme future et de prendre alors l'attitude que je jugerai conforme à mon sentiment. Personne n'appuie, personne ne répond. .. Mais M. Woeste n'a pas fini. Au paragraphe qui s'oooupe de la suppression de la neutralité belge, il redemande la parole : » — Sans doute, eu 1914, notre neutralité nous-a valu d'être trahi par deux de nos garants, mais elle nous a valu, par contre, le concours, l'appui, la collaboration de deux autres de nos garants, et le fait même d'avoir été trahi par certains de nos garants nous a attiré la sympathie du monde entier. Faut^il aujourd'hui renoncer aux garanties du traité de 1839 ? C'est une grosse question que je ne veux pas discuter en-oe moment, mais je souhaite qu'elle soit réservée pour un débat ultérieur.. r Cette fois, on va répondre, et c'est notre ministre des affaires étrangères qui s'en charge. M. Paul Hymans riposte de sa voix nette et claire : t — Je n'entends pas discuter des questions soulevées par M. Woeste. Les réserves qu'il a formulées se rattachent à de vieilles opinions qui ont survécu aux événements. (Vifs applaudissements sur les bancs des deux gauches.) Je me bornerait à affirmer à nouveau que la pensée du gouvernement est bien telle qu'elle a été exprimée dans le discours du Trône et cette pensée répond à oelle de la Nation. (Nouveaux applaud.) L-es traités ne nous ont pas mis à l'abri du péril. Us ont endormi la nation. Ils lui ont donné une fausse sécurité. La Belgique, dégagée de toute servitude internationale, affranchie de la neutralité que lui imposait des traités, profondément ébranlés par la guerre, et dont la revision s'impose, la Belgique entend jouir d'une indépendance sans condition, ni restriction ; elle entend régler ses des-! tinées dans sa pleine souveraineté ! (Les gauches acclament cette déclaration, applaudie aussi par la droite. Les gauches font, pendant quelques secondes, une véritable ovation au ministre des affaires étrangères.) L'examen des divers paragraphes est fini. Quelques modifications, de pure fc^me, ont été introduites par le bureau. M. Mechelynck, au nom de la gauche libérale, fait part de la décision de celle-ci de voter, sans discussion ou objection d'aucune sorte, l'ensemble de l'adresse, dans une pensée patriotique. M. Van Caulewaert formule des réserves au sujet du règlement de la question flamande. Le texte de l'adresse est, selon lui, trop vague. Il aurait vouly plus de précision pour satisfaire au vœu des soldats flamands, qui ont rempli leurs devoirs dans les tranchées. On entend encore deux orateurs: M. Fieullien qui, au nom des ouvriers chrétiens, fait des réserves au sujet du droit de vote des femmes, et M. Vandevyvere, qui, en votant l'adresse, ne donna pas son adhésion aux divers projets qui seront présentés et qu'il entend examiner et discuter.L'ensemble de l'adresse est alors mis aux voix. Toute la Chambre se lève,' excepté M. Woeste. Comme il n'y a pas de contre-épreuve, on peut dire que j l'adresse est votée à l'unanimité. Les chambres des Cours d'appel 1 M. Vandervelde constate .que l'ordre du jour comporte la discussion d'un pro-1 jet revisant la composition des Chambres des Cours d'appel. Il demande à la 1 Chambre de retarder cette discussion jus-■ qu'au moment où une réforme générale ' pourra être présentée à l'examen du Parlement. Le licenciement des classes M. Masson monte à sou tour à la tri-, bune. — On s'occupe beaucoup, dit-il, dans le public du licenciement d'une partie de l'armée. Le gouvernement comme la i Chambre désire le licenciement aussi complet que possible. Nous comprenons que les soldats désirent regagner, leurs i foy<rs. C'est un désir légitime. A la différence des autres pays, le fardeau de la guerre, chez nous, a surtout pesé sur certaines classes. Notre armée est restée isolée du pays et des familles. A e la souffrance physique s'ajoutait la souf- n france morale. a Mais n'oublions pas que la guerre n'est "- pas finie. Nous devons donc procéder ls par étapes. Nous libérerons d'abord les a classes de 1899, 1900, 1901 et 1902. En- i- suite nous libérons celles de 1903, 1904 e et 1905. Rien que pour les quatre pre- e mières classes cela fera 35,000 hommes. Nous licencierons aussi par étapes les vo- >- lontaires pour-la durée de la guerre. Le ministre annonce que des indem- t- nités seront accordées, pour la durée du © service de guerre. M. Journez attire l'attention du gou-L~ vernement sur la situation des industriels e dont l'outillage se trouve en Allemagne, r et M. Buisset se plaint de la façon d'agir de certains parquets dans la répression e des actes de ceux qui ont eu des rapports 18 avec l'ennemi. e A oe dernier, le ministre de la justice répond que ce sont les tribunaux de guerre qui agissent par l'intermédiaire x de leurs parquets et que la justice civile ne fait que prêter aide et assistance à la justice militaire. Il pense néanmoins, comme M. Buisset, que deux principes \ doivent guider la magistrature dans l'œu-11 vre qu'elle aide à accomplir: la fermeté et l'absence d'arbitraire., x La séance est levée. » ■" Nouvelles parlementaires à ♦ x Assez curieux, mercredi matin, l'as-r pect de la petite place qui précède la grande entrée du palais de la Nation, u Une série d'autos de la Croix Rouge n amenait de quart d'heure en quart s- d'heure des députés de province, arri-à vant, chargés de valise? et entourés de ) couvertures de voyage. ri . C'est un moment pittoresque de la vie fe parlementaire. • • « 1_ La droite de la Chambre s'est réunie l" mercredi matin pour discuter le projet ^ de réponse au discours du Trône. Bien que ce projet eût rallié l'adhésion de M. ^ Poullet et des délégués catholiques à la l> commission, une vive discussion s'est pro-duite au sujet de divers points de ce pro-53 jet: le S. U., la liberté syndicale et v l'Université flamande de Gand ont fait ;s les frais de ce débat, qui s'est prolonge assez tard. ^ Aucun communiqué n'a été transmis à la presse, mais on présume que la droite & ou plutôt certains, éléments de la droite "e feront des réserves relativement à divers '• points de l'adresse, particulièrement au ie sujet des scrupules constitutionnels mis v en avant par certains députés, entre n autres par M. du Bus de* Warnaffe, le h rapporteur de la commission de l'adresse. * • * ' La gauche libérale a eu une toute b autre attitude. Elle s'est aussi réunie ' avec la gauch© du Sénat, mercredi matin. ^ Mais dans une pensée patriotique elle a ^ été unanime à décider de ne pas discuter en séance publique le projet d'adresse au r Roi et de la voter en bloc. En oe qui concerne la question fla-mande et spécialement en ce qui concerne l'enseignement supérieur, les gauches ' ont décidé de procéder ultérieurement à ^ un examen approfondi de cette question. • • s- * M. de Meester, député catholique is d'Anvers, devenu sénateur, a adressé sa »,• démission au président de la Chambre, is Son suppléant est M. Mark, un nom pluie tôt malheureux en ce moment ! * » * M. Ralhenbeck a transmis à la Cham--e bre un mémoire établissant sa nationa-3- lité. Ce mémoire sera examiné par la 3s commission compétenté. la * * * j' La commission, qui examine le projet u relatif aux loyers, s'est féunie mercredi matin. Elle a choisi son président : M. dç Pon-thière.i_ * * * * Feront partie de la délégation qui ac-}s compagnera le bureau lors de la remise i de l'adresse de la Chambre du Roi, MM: . Nolf, Poncelet, Raemdonck, Allard, 81 Polet, Segers et Veraechtert. 13 rs * la Au cours de la séance de la Chambre, ,u oelle-ci s'est constitué pendant quelques iê instants en comité secret pour examiner st les plaintes de certains députés au sujet A de la façon dont l'autorité militaire les fait transporter de leur lieu de résidence à Bruxelles, « • * Le bureau de la Chambre s'est réuni, après la séance de mercredi, pour chercher une solution à la question du transport des députés. (L'Indépendance Belge.) Les dommages de guerre de la Belgique Bruxelles, 15 décembre. Le projet de loi sur la réparation des ; dommages de guerre, déposé par le gouvernement, limite le bénéfice de la loi aux • Belges et aux seuls dommages matériels, excluant les dommages moraux. L'indemnité est calculée sur la^valeur du bien détruit au commencement de la , guerre ou lots de l'acquisition pendant la , guerre. , On étudie : (1) la question de la répara-; tion des dommages résultant des pertes de vies, 'de blessures, d'infirmités, ainsi que de la privation de la liberté pour dé-; lits politiques; (2) un projet tendant à indemniser pour pertes de revenus et suspension de travail; (3) une législation relative à l'assistance que prêterait l'Etat aux patrons, aux employés et aux ouvriers en vue de permettre la reprise du travail. Le projet prévoit une prime de remploi. Le gouvernement examine spécialement la question des tities au porteur. —Havas. i Les Marines belges de commerce ... et de guerre ) Nous avons la certitude entière que les diplomates qui rédigeront les -conditions de la paix auront la plus grande sollicitude pour tous les intérêts belges, pour les vœux de la nation qui, en 1914, dressa la première barrière humaine à la ruée des barbares. Parmi les revendications belges, une des plus urgentes, des plus impérieuses, est celle relative au remplacement des tonnages maritime et fluvial disparus. Plus d'un mois s'est écoulé depuis la signature de l'armistice, et rien n'est encore complètement reconstitué. Pour le rapatriement, nous devons recourir k la Grande-Bretagne. Le service de l'Etat entre Douvres et Ostende n'a pu être rétabli, faute de malles et d'installations réappropriées. Le ravitaillement alimentaire semble être laissé aux Etats-Unis, nation attentive, généreuse, mais éloignée, et qui, à elle seule, ne peut tout faire. Comme la section londonienne de la Ligue Maritime Belge en exprima le souhait, la Belgique bénéficiera d'un traitement de priorité et de préférence lorsque se fera la distribution des navires livrés par l'Allemagne en rançon de ses crimes commis en mer. La marine marchande belge a été douleureusement atteinte, plus gravement éprouvée que tout autre des pays alliés, cela surtout par suite de la nature exceptionnellement dangereuse des transports auxquels elle fut affectee. Ce qui en subsiste est lamentable et extrêmement réduit ; ce qui n'a pas été coulé par les -, sous-marins boches est usé par un labeur t formidable et par un manque d'immédiates et suffisante's réparations. Voilà la situation exacte, vraie, au moment où notre marine commerciale devrait être prête à contribuer au rétablissement de l'activité productrice du " pays. Si nos services réguliers, nos " lignes anciennes, ne marchent pas en-1 core-, il n'y a pas faute de la part de leurs dirigeants. Le matériel complémentaire est à mettre à leur disposi-t tion dans le plus court délai, et tout ira ; bien. Ce matériel indispensable existe. En . effet, on sait qu'après la déclaration de guerre faite par l'Allemagne à la Belgique, la Commission des Navires et Marchandises saisis, nommée par le générai commandant la position fortifiée d'Anvers, mit la main sur quarante et des bateaux allemands ou autrichiens, qui ' se trouvaient dans le port. Les Allemands, après la prise d'Anvers, tentèrent de les faire rentrer chez , eux, mais la Hollande s'y opposa. Quel-3 ques jours avant la signature de l'ar-r mistice, les 31 steamers allemands et le b seul autrichien saisis, en plus de deu < 3 anglais, d'un français et de 11 torpil leurs boches, ont été dirigés vers des ports hollandais. Us y sont provisoirement internés, mais ne sont pas à l'abri des revendications belges. Les navires ennemis doivent nous revenir, et ils nous reviendront. Ils nous appartiennent par droit de guerre et justice suivra son cours, envers et contre quiconque. Ces prises nous assurent l'application de la formule " tonne pour tonne." Pourquoi ne pas, sans retard aucun, réorganiser la commission de 1914, qui, sous la vigilante et énergique présidence du député Albert Devèze, fonctionna à la satisfaction de tous ? Elle procéderait à la liquidation des cargaisons — ce qu'elle fit en 1914—ainsi qu'à la répartition équitable, entre tous les armements belges, d'un butin de guerre appartenant à la collectivité et qui devrait être distribué, en dehors de tout esprit de favoritisme, aux compagnies de navigation, en proportion du tonnage respectivement perdus par elles pendant lu durée du terrible ouragan. Le temps presse, car chaque jour d'inaction marque une avance faite sur nous, aussi bien par nos compétiteurs r alliés que par nos concurrents ennemis, dans le domaine du trafic maritime. Aucune raison ne vaut—semble-t-il—• contre ce projet d'attribution ni contre notre méthode de partage. Depuis le 4 août, l'Angleterre a saisi dans ses ports 412,000 tonnes brutes de navires allemands; l'Italie a mis l'embargo sur 229,000 tonnes allemandes et autrichiennes ; les Etats-Unis sur 736,000, et la France sur 34,000 tonnes. Et les chantiers anglais, américains et italiens ont produit, pendant ca temps, plus que jamais auparavant. Sans parler des aubaines qui revinrent à quelques pays neutres, au détriment de l'Allemagne. Profitons donc de la bonne fortune qui nous est échue, et qu'aux navires des adversaires sur lesquels nous avons mis le grappin, s'ajoutent bientôt nos bateaux capturés par les Allemands, et que la flotte anglaise, après les avoir cueillis dans les ports de la Baltique, ramène dans les eaux de la Tyne. Ce qui console un peu des navrantes épreuves passées, ce sont les cruelles déceptions ressenties par les monstres qui détruisirent scientifiquement, méthodiquement notre outillage de transports avec l'arrière-pensée de profiter de notre ruine économique. On comprend qu.* Ballin, directeur de l'Hamburg-Ame-rika-Lloyd, voyant pointer le désastre final, se soit suicidé, après avoir consigné ce conseil dans ses dispositions testamentaires: "Par-dessus tout, ne permettez pas que notre flotte commerciale nous soit enlevée!' S'il faut, nous consentirions à ce que nos chantiers travaillent à la paix, pour reconstruire les flottes de nos ennemis ; mais, à aucun prix, ne nous laissons pas depouiller de ce qui existe et doit permettre à l'Allemagne de reprendre sa belle place maritime au soleil." Qu'eût dit le magnat hambourgeois s'il avait vu les Alliés ne pas diminuer d'une tonne leurs exigences émises dans la convention d'armistice? Son calcul de devancer, de vaincre ses opposants désemparés avec ceux de ses moyens restés intacts, ne réussira pas à l'Allemagne. Rien ne lui sera restitué, tandis qu'elle aura à retourner ses prises et qu'elle aura, en plus, à travailler pour remplacer les bateaux qu'elle envoya traîtreusement dans l'abime glauque. Ces conditions, ces précautions diverses sont dictées par la plus élémentaire prudence. Ce serait folie de laisser l'Allemagne utiliser Ses ateliers de construction à s'armer commercialement contre nous, alors qu'elle saccagea nos chantiers après les avoir pillés. Le président Wilson parait, d'après ses dernieres déclarations au Sénat américain, sr'être aperçu du danger qui menacerait la Belgique si elle n'était pas protégée, si elle n'était rapidement réoutillée de toutes façons. Il faut que l'Allemagne compense do suite ce qu'elle nous détruisit ou vola. Il faut même qu'elle nous fournisse c-o qui nous manque et ce dont nous avons besoin pour nous défendre contre elle dans l'avenir avec chances de succès. Ainsi que le roi Albert 1er le proclama dans son discours de réouverture u-i Parlement, la Belgique sera désormais une Grande Puissance, qui ne comptera que sur elle-même pour garder la place que l'héroïsme de ses soldats lui conquit. La Belgique, ayant recouvert son indépendance et sa souveraineté, aura IX NUMERO 1 PENNY *ao 2i

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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