L'indépendance belge

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04 februari 1916
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s.n. 1916, 04 Februari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/hd7np1xk9b/
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S7ème année. No. 30 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY CONTINENT: !5 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS.) administra "ion et redaction: btteeau a paius: ,m . tud0r house, tudor st.. london. b.c. 11. pladii, de la bo jrsb LONDRES, VENDREDI 4 FEVRIER 19î6. abonnements: iê mois! 17 shillings! r Conservation par le Progrès-telephone: city 3960. teleph.: \ 233-75. 11 an, 32 shillings. 1 mmm*mmam—iim^mmmmmiimmÊ^Êmmimmimtmmm^mmimmmmmm*mmÊmmmm~mtmmimmamimm^mmmmmwmmmmmmaam«MMm,mmtmmmmMMmm»»mmmmammil ! 1 raMMMMHaama 1 ai 111 ■ 1 mammmmmmamfrnmtmmmmmm^^mrnm^m,mmÊmmmmmtmmmammmÊmmmmmmmmmmammmmmmmmmmÊtmmimmmmmmmmim»mmmm^mmmm^mmmmmimmmmmmmmm^mmmmammmmt^mmmtmmm^mmtmmfmmmmmmmmmÊmm^mmiammmmmm v S O M M AI R E. LA SITUATION : Un Zeppelin désemparé dans la Mer du Nord.—Activité des flottes autrichienne et allemande dans l'Adriatique et dans la Baltique.—Le Parlement canadien détruit par un incendie. Breughel à l'Yser.—Franz Hellens. Lettre des Etats-Unis.— F. C. Pick. Billet Parisien.—Jean-Bernard. En Belgique. Etc LA SITUATION. Vendredi, midi. II'résulte d'informions officielles q.ue îe récent raid de Zeppelins sur les côtes {britanniques a entraîné la perte d'au moins <uo des croiseurs aériens qui y participèrent. Le capitaine d'un chalu-iiier raconte en effet avoir découvert, flottant d'ans la Méf-tfu Nord l'épave du !'L 19," ayant encore à bord une vingtaine des membres de son équipage. Ceux-ci implorèrent le patron, du chalutier de les sauver, iwars celui-ci n'ayant avec îui que neuf hommes d'équipage non-armés ne voulut pas courir le risque d'être fait prisonnier pair les Allemands avec ses hommes et de voir son bateau conduit en Allemagne comme prise de guerre. Il avertit, en conséquence, l'amirauté britannique, qui, entretemps, aura pris les mesures que comportait la situation. Le capitaine d'un navire français arrivé à Hull déclare, lui aussi, avoir aperçu l'épave mercredi matin. Il est à espérer que l'équipage du " L19 " est, à l'heure actuelle, prisonnier, et qu'onJtient au moins une partie de ces pirates de l'air qui ont fait tant de victimes, et qui, comme l'a déclaré hier le jury d'une des localités du Staf-fordshire/*' se sont faits l'instrument d'un meurtre volontaire dont le Kaiser et le Kronprinz sont responsables." S'il faut ajouter foi aux menaces allemandes contenues dans les messages envoyées par télégraphie sans fil de Berlin à l'ambassade d'Allemagne à Washington et à la United Press de New-York. ! 3a campagne aérienne contre les îles britanniques 11e fait que commencer. Elle a pour but, dit un de ces messages, "de détruire tout ce qui a une importance quelconque au point de vue militaire ou au point de vue du ravitaillement, et sera poursuivie tant quie la "Grande-Bretagne continuera une politique dont le but est d'affamer la nation 'allemande. ' ' On voit par là que nos ennemis, se rendant compte du dégoût universel qu'inspire leur guerre aérienne, s'Sortent de lui trouver un semblant de justification et essayent, comme ils l'ont fait propos des crimes de leurs sous-n ;, de s'en faire, si on peut dire, ■truiment de chantage pour obtenir ichement du blocus dont les effets ■ ve t se faire sentir plus sérieusement ■ r ->U'S le croyons généralement. Le dernier attentat dû aux Zeppelins vient d'être signalé par 'les survivants de l'équipage du "Franz Fischer," un bateau allemand capturé au début de la guerre et faisant maintenant le service de cabotage sur les côtes orientales britanniques, et qui, mardi soir, fut attaqué par un dirigeable. Une bombe frappant le bateau en plein pont, le brisa en deux et il coula au bout de deux mi-ïrutes. ,Sur les 16 hommes de l'équipage ■diu "Franz Fischer," trois seuilement purent se sauver. Quant au Zeppelin qui. par deux fois, attaqua Salonique et qui la seconde fois 'dût rebrousser chemin sans avoir pu lancer des bombes, il a occasionné dans îa ville des dégâts qui sont éva&és à 5 millions de francs. La presse grecque est indignée et proteste " contre un procédé feans (Scrupule, qu'aucune nécessité d'ordre militaire ne justifie et qui doit répugner à toute personne ayant le sentiment de la justice. " Depuis qu'ils ont capturé Je Mont Lovtchen, les Autrichiens se sentent les coudées franches à Cattaro et ils comptent évidemment se servir, plus que jamais, de cette excellente base d'opérations pour exécuter des raids dans les eaux de l'Adriatique et sur le littoral italien. Un de ces raids a été effectué hier par une escadre autrichienne contre le port et les villes italiennes de San Vito, Chieti et Ortona, en face de Cattaro.On dit que les dommages occasionnés sont insignifiants, mais il semble que l'escadre autrichienne a pu rentrer impunément à Cattaro, ce qui l'encouragera certainement à renouveler ses exploits. Dans les mêmes eaux, à hauteur de San Giovanni di Mcdua, un sous-marin autrichien captura le transatlantique "Koenig Albert," ayant appartenu jadis au Norddeutscher Lloyd, mais qui fut capturé par les Anglais et mis à la disposition des Italiens pour le transport de réfugiés serbes. Trois cents de ceux-ci se trouvèrent à bord au moment où les Autrichiens, à qui le vapeur avait été signalé par un hydroplane l'abordèrent. Dans la Mer du Nord les Allemands se sont montrés très actifs pendant les dernières quarante-huit heures, et les Hollandais et les Suédois, qui ont eu, les premiers un bateau torpillé, les seconds un bateau saisi. » La question de 1' "Apparn" n'est toujours pas réglée. On annonce cependant comme certain que le gouvernement des Etats-Unis considérera le navire comme prise de guerre et ne lui reconnaîtra pas le caractère de croiseur auxiliaire. La prise restera probablement acquise à l'Allemagne en vertu du traité signé entre la Prusse «t les Etats-Unis en 1799, qui reste opérant, dit-on, étant donné que la Convention de La Haye sur laquelle s'appuye la Grande-Bretagne (articles 21 et 22) a bien été signée, mais non ratifiée par la Grande-Bretagne. Et voilà comment une nation qui déclare les traités comme étant de simples chiffons de papier quant ils la gênent, se 'réclame par ailleurs et avec succès, de traités analogues pour revendiquer ses droits ! Entretemps les agents allemands continuent tranquillement leurs attentats criminels. Le dernier du genre est signalé du Canada où un incendie attribué à des espions teutons a détruit les magnifiques bâtiments du Parlement, à Ottawa. Le feu a éclaté pendant que la Chambre siégeait, et il s'est propagé avec une rapidité telle que plusieurs membres, parmi lesquels le chef du cabinet, sir Robert 'Borden, ont eu grand'peine à sauver leurs vies. On ne sait pas encore s'il y a des victimes. Quant au bâtiment, y compris la bibliothèque comprenant 250,000 volumes, il est totalement détruit. Un message royal publié par la "Gazette de Londres," hier soir, promulgue la loi sur le service militaire obligatoire, qui entrera définitivement en vigueur le 10 février. Cette date marquera dans l'Histoire de la Grande-Bretagne comme une étape, et constituera le point de départ d'une ère nouvelle, d'une ère de patriotisme et de sacrifice, et sera, espérons-le, le prélude d'une ère de paix, de liberté et de justice. BREUGHEL A L'YSER. Les rouges kermesses. Je me souviens d'avoir vu autrefois, je ne sais plus où, une ancienne gravure lithographiée d'Albert Adam, représentant des soldats de la Grande Armée au bivouac pendant la campagne de Russie. Quelques grognards s'acharnaient sur un porc récalcitrant, à coups de baïonnettes et de bâtons, tandis que tombait non loin de là un feu de bois destiné à •accommoder le repas. Le souvenir de cette scène m'est revenu en songeant à nos soldats. Les hommes n'ont pas changé, \otre race demeure ce qu'elle fut toujours, dans les pérépéties de cette guerre sanglante comme dans les circonstances pittoresques de la vie ordinaire, où nos peintres se sont pîur. à I,a représenter. Après les privations forcées de !a longue et désastreuse campagne de Belgique, où notre armée souffrit toutes les dure tés de la retraite, après 3a bataille de l'Yser, ce reflet sanglant de la grande bataille de la Marne, îles hommes qui restaient pouissèrent'tin soupir de soulagement et purent enfin se débrider, satisfaire leur faim énorme et leur soif si longtemps retenue. Au milieu des combats de cette dernière période de la campagne, nos hommes se soulagèrent et donnèrent le spectacle de quelques franches lippées. La bataille de l'Yser, colorée de sang, fut aussi l'occasion de maintes fêtes des mâchoires. Lc's appétits solides de notre race s'y donnèrent libre cours, et les haltes, pendant les intervalles du combat. ressemblèrent parfois à de rouges kermesses. Bon ^-ang ne peut mentir. L'héroïsme de notre peuple a besoin de fortes nourritures. Uilenspiegel aimait se rassasier entre ses équipées tumultueuses.C'est ainsi qu'on s'imagine nos grands ancêtres sans cesse mêlés aux soulèvements populaires de notre histoire agitée. Les commurtiers de Jacques van Artevelde, les foulons aux doigts violets, les Flamands de Breydel et Be Coninck, lancés dans une épopée toujours renaissante, on les voit se reposer de leurs luttes en festoyant bruyamment, choquant leurs verres ; l'émeute finissait par des trinquailles. Les mêmes cloches qui sonnaient le tocsin faisaient retentir l'annonce de kermesses. Klokke Roe-handt ne grondait pas toujours. Les matines bourgeoises s'achevèrent dans le large fumet de bières ; une odeur de houblon faisait oublier celle du sang. Et le lendemain des éperons d'or dut ressembler à une fête ! La caractérisque de la race. Te'Ie est notre race. Le "harnois de gueule," comme dit Rabelais, n'est jamais oublié. Les tableaux de mœurs tracés par Conscience laissent deviner t'es appétits considérables que nos ancêtres apportaient en marge de la bataille. Solides guerriers, c'étaient aussi de solides mangeurs. Chaque race a son caractère. On ne peut disputer à la nôtrûjcelui que les peintres et les poètes om exalté. L'histoire des communes flamandes n'est qu'une suite de kermesses rouges. N'exagérons rien cependant... Ce n'est là qu'un des caractères de notre peuple. Mais il est sympathique, parce qu'il s'exerce avec pittoresque, avec une totale franchise et une belle humeur jamais en défaut. Cette petite estampe d'Albert Adam, dont je parlais en commençant, n'a fait penser au peintre le plus coloré de notre race, au vieux Pieter Breughel des kermesses et des rixes. L'homme des villages, exalté par le peintre flamand, !e personnage de ces tableaux a.ux fortes couleurs, il foisonne dans notre armée : on le retrouve, se battant au bord de l'Yser, tel qu'on le voit gesticulant, buvant, frappant dru, dans les compositions du vieux maître. Il est vrai que Breughel n'a pas peint de scènes de batailles. Iî n'a pas montré ses personnages dans l'es grandes mêlées, préférant leur assigner une place plu® modeste, permanente, dans le milieu ordinaire de leur existence. Son œuvre symbolique ne s'accommode pas avec la peinture d'histoire. Pour un " Combat des coffres-forts et des tirelires," tout allégorique, il a peint et représenté dans ses tableaux et ses dessins mille scènes de la vie ordinaire, où le côté véhément n'a qu'un caractère occasionnel.Exception curieuse. Nou^ possédons peu de peintres de batailles dans notre école. Pourquoi cette exception? De tout temps, notre race dut se défendre contre la tyrannie des dominateurs. Est-ce parce que l'histoire de nos provinces fut constamment harcelée, dispersée? Ce point serait curieux à discuter. Mais ce n'est pas la place dé ce sujet dans cet article.. Ce qu'il y a de certain, c'est que, malgré cette lacune, on peut facilement dégager de .l'œuvre de nos peintres, chez Jérôme Bosch, chez Te-niers, chez Breughel surtout, les caractères que le Flamand fait valoir dans la bataille. Je le répète, ils n'ont guère varié. Dans l'homme musclé et un peu lourd, qui porte le fusil aujourd'hui, on retrouve le rude campagnard que 'c peintre représentait battant du fléau, ou luttant quelque part dans un simple corps-à-corps. On se l'imagine mieux maniant le couteau ou la masse d'arme que retenant l'ennemi par un feu de mousqueterie, à longue distance, bien que cette guerre ait prouvé que dans ce< exercice le Belge ne le cède pas aux soldats des autres armées. L'arme qui fui la terreur de 1a journée des Eperons d'or ferait bien encore entre ses mains. Tout comme le Corse se sert de la carabine, l'Américain du revolver, le Belge règle ses différends àl'arme-blanche. Ilpréfère se battre cîe près. Il est rude et sincère. Il faut l'aimer ainsi. Il se bat comme i! trinque, avec la mente franchise. La sanglante bataille de l'Yser, où l'armée belge, pendant les premiers jours, fut toute seule à soutenir le choc formidable des légions ennemies, permit à notre race de satisfaire ce double côté de ses instincts. Sur les deux rives du fleuve, 011 se battit comme on put, dans un corps à corps presque continuel, et la baïonnette, comme le "goedenclag" de nos aïeux, fit, dit-on, de terribles ravages dans les rangs allemands. Par milliers, ceux-ci roulèrent dans le fleuve. Ceux qui n'avaient plus de baïonnettes, se servaient de .la crosse de leurs fusils. Beaucoup des nôtres, embarrassés par cette arme, ou l'ayant perdue dans la mêlée, acculés, se servirent de leurs couteaux. Un soldat me montra, avec une fierté rieuse, un énorme "liernaar," dont il avait dû se servir pendant une charge, ayant perdu ses armes, et qui " en avait descendu pas mal " à son dire. Les autres m'assurèrent qu'il s'étaient pris à bras-le-corps avec quelques colosses germaniques, et qu'ils leur avaient fait éprouver le goût salé de l'eau de l'Yser. Sur les bords de l'Yser. Mais, pour en revenir à Breughel, voici comment ces instincts pittoresques, décrit par le peintre flamand, fêtèrent la victoire sur les bords de l'Yser. Les campagnes ravagées de Dixmude et de Nieuport en furent témoins. Ils furent largement dédommagés des longs jeûnes de la retraite. Les fermes bom-fendlées avaient vidé leurs étafoles, et des troupeaux de bétail erraient dans les prairies et les chemins; pour ne pas Saisser ce butin à l'ennemi, on ie fit prisonnier. L'inondation de l'Yser avait isolé sur Ses lagunes des théories de porcs. Pendant plusieurs jours, sous la foudre des obus, des hommes se risquèrent à leur faire la chasse ; comme sur la gravure d'Adam, on les abattait à la baïonnette. Ce fut une longue kermesse où chacun exerça ses mâchoires et mangea à sa guise. Su.r des tranchées de première ligne, des plaisants avaient hissé une tête de porc coiffée d'un casque prussien. Et la fête des mâchoires se prolongea des semaines après. Pour se dédommager des longues journées vicies qui suivirent la tempête de l'Yser, la nuit, de véritables expéditions s'organisaient; profitant des corvées des rivant-poste», les hommes so mettaient en chasse, et faisaient des provisions de volailles, de gibier, pris au piège de l'inondation. Pour s'emparer d'une proie abattue au fusil, de la tranchée, pendant la journée, on rampait sous les balles. "Pour beaucoup d'hommes, me dit un officier psychologue, la satisfaction de {'instinct stimule le courage. Nos troupes n'ont pas besoin de cela pour marcher ; on l'a bien vu ! Mais on ne se réa- * Hise pas tout entier, dans ses meilleurs aspirations, sans parfois donner du terrain à ses 'impulsions naturelles." Nos soldats firent ainsi. Satisfaits, ils attendaient le printemps, tantôt se reposant comme le paysan de Breughel au pays de Cocagne, tantôt engages dans les périlleux travaux des avant-postes. Malgré la boue et le froid, ils trouvèrent des compensations. L'obus, toujours guettant fut souvent oublié. Les grognards de Napoléon ne firent pas mieux que ces simples troupiers d'une héroïque petite armée. Figure symbolique. Il y a dans l'œuvre de Breughel un tableau qui me paraît symboliser en quelque sorte les événements de cette guerreJî On y voit Dulle Griet, une m gère osseuse et échevelée, traverser .d'un pas rapide des campagnes obscures, pleines de fumées et d'incendies. Toute la désolation de la Belgique , ravagée, piétinée, mise à feu et à sang, se trouve dans cette visage où le grand peintre, visionnaire à ses heures, a déchaîné la véhémence de ses imaginations. Cette figure symbolique, c'est le vent de mort et de dévastation qui a souffle sur notre petits pays. On peut y voir aussi l'âme de notre race soulevée dans un élan de fureur héroïque contre un envahisseur barbare, sanguinaire, et se ruant parmi les ruines fumantes, dans ces " campagnes hallucinées " célébrées par Ver-haeren, et dont l'esprit tumultueux s'est; dressé dans une volonté de vengeance do revanche. FRANZ HELLENS. LETTRE DES ETATS=UNIS. Les Allemands, en vue de la paix, font aux Etats-Unis des achats très importants pour livraison immédiate. {De notre ' correspondant.) Janvier 1916. Achat de cuivre. Dans une lettre précédente, j'ai parlé des efforts que faisait l'Allemagne pour acheter aux Etats-Unis de grandes quantités de cuivre à livrer à la fin de la guerre, offrant de payer 102 dollars par tonne à la conclusion du marché et un solde de 313 dollars à la livraison. Les industriels américains s'étarit montrés peu disposés à traiter dans ces conditions, les Allemands leur firent des propositions plus acceptables et 25,000 tonnes de cuivre électrolytique ont déjà été livrées à Hoboken (New Jersey), Boston et la Xouvelle-Orléans, où comme on le sait sans doute, les Allemands et les Autrichiens ont de nombreux navires internés depuis le commencement de la guerre. Le prix, payé comptant, est de 430 dollars la tonne métrique. De semaine en semaine, l'opinion que l'Allemagne demandera bientôt la paix grandit en Amérique. ,es achats de toutes les espèces dechoses possibles, que les agents commerciaux du Kaiser font dans le pays, 'l'empressement qu'ils mettent à accepter les cours élevés actuels, la stipulation de livraisons immédiates ou à très bref délai, indiquent-ils que les Teutons se rendent compte que le quart-d'heure de Rabelais n'est pas loin? Beaucoup pensent ainsi dans notre monde industriel et financier. Dès le début, les Allemands essayèrent de tenir secrètes leurs négociations commerciales, mais l'Amérique est un pays où il est bien difficile de cacher ces choses-là. Les journaux eurent bientôt découvert ce que Pfcti voulait cacher. On démentit d'abord. On démentit aussi longtemps que l'on pût. Mais quand les livraisons commencèrent à s'effectuer, il fut impossible de nier plus longtemps. On ne démentit plus, mais on dit qu'on achète parce que les prix sont favorables. 11 serait difficile de comprendre ce raisonnement, car.les prix n'ont jamais, de mémoire d'homme, été aussi élevés. Acheteurs et espions. Tout récemment, lé gouvernement de Washington, afin de calmer un peu l'opinion publique très montée contre les Tentons, autorisa le Ministère de la Justice à déclarer à la presse que ^ous les millions dépensés depuis un an en Amérique par les gouvernements de Vienne et de Berlin n'avaient .pas servi exclusivement à financer des incendies et des explosions de fabriques travaillant poulies Alliés,, ou de navires'transportant des munitions pour ceux-ci. La police secrète des Etats-Unis (Secret Service), sans que l'on en sût rien, était depuis ' très longtemps sur |a pistç. des agents allemands et savait qu'il y avait deux' catégories bien distinctes de ceux-ci : les acheteurs de 'marchandises et les espions. Les premiers- travaillaient honnêtement, dépensant des sommes énor-. mes : des millions et des millions de dollars. S'ils travaillaient secrètement, c'était sans motif criminel et cc m'était, après tout, l'affaire de personne. Heinrick Albert. Le chef de ces agents commerciaux est le conseiller commercial allemand Hcinrich Albert, le monsieur qui, on se le rappellera peut-être, se laissa enlever son portefeuille, en chemin de fer, par un reporter du "World" de New-York. Le contenu du portefeuille fut publié en détail par le "World." Cette gu-bliçatiotn fit beaucoup de bruit l'été dernier, mais la véritable signification des documents publiés ne fut pas comprise. Les documents en question étaient une correspondance entre Albert et son chef de Berlin concernant la situation de "industrie en Amérique, les cours de la* Bourse, les prix des différents produits bruts et manufacturés, etc. Le publia, refusant à croire que l'Allemagne, en pleine guerre, songerait à acheter ici des choises qui ne pourraient être livrées de longtemps, attacha u,ne signification absolument fausse aux lettres d'Albert et du ministre du commerce de Berlin. On n'y vit qu'un complot cousu de fil gris, ayant pour but un accaparement de produits dans l'intention de jouer un tour aux Alliés. Personne ne semblait se demander où les deux.kaisers trouveraient les moyens financiers nécessaires pour 'mener à bien une telle campagne combine rci a le. Harassé sans cesse par une nuée do reporters qui le suivaient jour et #uit, campaient dans le vestibule de ses bureaux/entouraient sa table pendant qu'il dînait, le suivaient au théâtre et le réveillaient à quatre heures du matin pour savoir ce qu'il comptait faire pendant la journée, Albert, qui ne se fâchait jamais, eut beau dire qu'il n'était qu'un simple agent commercial animé des meilleures intentions. Personne ne le voulut ' croire. Quand on demanda à Albert qui étaient ses banquiers, il le dit. Quand on lui demanda le montant de. son crédit, il le dit encore. Quand on lui demanda de fournir la preuve de cfcderniér renseignement, il autorisa volontiers ses banquiers à la fournir. Malheureusement, il commit l'imprudence de répondre que cela ne regardait personne, quand on voulut savoir pourquoi il avait établi ses bureaux dans le même bâti- * ment et au même étage que le capitaine Boy-Ed, l'attaché naval allemand que notre gouvernement allait bientôt renvoyer chez lui. Du coup, les' journaux proclamèrent Albert le complice de Bo\-Ed que déjà l'opinion publique et lai

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