L'indépendance belge

1182 0
12 oktober 1916
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1916, 12 Oktober. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pv6b27qt8c/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY t BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) I ADMINISTRATION ET REDACTION : BLREATT A PARIS î iciivm a /\ta b n e? 404^ /i i/n a o otttt t txrr' a ÏUDOB H( USE. TTJDOE ST.. LONDON, B.C. U. PLACE DE LA BOURSE. JEUDI 12 OCTOBRE 1916. .k,™,,,,™ (fi mots' 17 MFITHNP^ r TELEPHONE: CITY 3960. TEL EPH*: {f38-*7 5. E" vente à Lbndres à 3 h. le mercredi 11 oct. abonnements '|l AN.'^SHnSENGS.8 ) CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. LA SITUATION. Mercredi, midi. L'offensive en Picardie, suspendue jurant quelques jours par suite du mauvais temps, a été reprise vigoureusement hier. Les Français, attaquant au sud de la Somme sur un front de cinq kilomètres entre Berny-en-Santerre et Chaul-nes, c'est-à-dire à l'extrémité sud du saillant franco-britannique, ont enlevé à l'ennemi une série de positions comprenant le hameau de Bovent, les approches d'Ablaincourt (nord et ouest) ainsi que la plus grande partie du Bois de Chaulnes, ce qui représente une superficie de plusieurs kilomètres carrés. En outre, les Allemands laissèrent aux mains de nos amis 1,250 prisonniers et le communiqué français laisse entendre que ce chiffre est incomplet. Ce résultat est d'autant plus remarquable que les Allemands semblent avoir attendu l'attaque française, car le communiqué de Paris de trois heures de l'après-midi mentionnait un tir de barrage exécuté par les Allemands dans les secteurs adjacents de Deniécourt et de Lihons. Du côté britannique, la journée a été employée à améliorer les positions au sud de l'Ancre, et le général Sir D. Haig annonce la capture d'un nouveau lot de 268 prisonniers cueillis dans ces parages. Le correspondant spécial du "Times" dit que dans les combats autour de Thiepval le 180e régiment allemand a été presque totalement annihilé ou fait prisonnier, le nombre des morts et des prisonniers de cette unité atteignant le total dûment établi de 1,800 hommes ! Nos Alliés se trouvent, dans ce secteur, en présence d'une série de positions allemandes très puissantes, telles que les redoutes dénommées "Schwaben," "Stuff" et "Mound,'' qui s'étendent sur un front de près de deux kilomètres et dont les approches sont efficacement défendues par le tir des batteries allemandes établies sur la rive nord de l'Ancre, entre Beaumont - Hamel et Miraumont. Dans le Trentin, les vaillantes troupes alpines du général Cadorna ont pris d'assaut des tranchées ennemies dans la région du Mont Pasubio où elles firent près de 200 prisonniers. Plus au nord, dans le Val Travignolo (massif des Dolomites) et dans la région du Mont Sief, des contre^attaques autrichiennes ont été repoussées avec des pertes sérieuses pour l'ennemi qui, sur l'Isonzo également, a fait preuve d'une assez grande activité. Pétrograd et Bucarest n'ont rien de particulier à signaler et Berlin s'attarde sur les succès du général von Falken-iavn en Transylvanie. Nos amis disent avoir fait, au cours des combats dans la région de Brasso, un total (en trois jours) de près de 1,200 prisonniers. Ils affirment avoir capturé en outre 25 canons et 800 wagons d'approvisionnement.Dans la Dobroudja, la situation est inchangée et l'occupation par l'ennemi d'une petite île du Danube n'est autre chose qu'un heureux coup de main qui restera sans suite, car il n'y a aucune crainte de voir les Bulgaro-Aîlemands tenter un passage du fleuve dans une région où ils ont de la peine à se maintenir sur la défensive. Sur le front macédonien l'offensive des Alliés est poussée vigoureusement et les Bulgares sont en retraite sur les deux flancs. Sur la Strouma, les troupes britanniques ont occupé plusieurs nouveaux villages et les Bulgares ont dû abandonner la ligne du chemin de fer Sérès-De-mir-Hissar. Les patrouilles"de cavalerie britanniques signalent que l'ennemi se replie dans la direction des Monts Sarlia. L'aile droite bulgare, sous la pression des Serbes et des Français, a été de nouveau bousculée et, repoussés au delà de la Tcherna où un combat acharné a eu lieu, les Bulgares ont laissé entre les mains de nos amis plus de 800 prisonniers.Entretemps de nouveaux contingents russes ont été débarqués à Sajonique, où est arrivé également, M. Vénizélos, à qui la population a fait un accueil enthousiaste. Le chef du gouvernement provisoire grec a été salué, à titre privé, par le général Sarrail, qui a échangé une cordiale poignée de mains avec le grand homme d'Etat grec et ce petit incident a donné lieu à une courte manifestation au cours de laquelle des cris de " Vive la France ! Vive M. Vénizélos !" ont été poussés par la foule. Le nouveau cabinet du roi Constantin a été formé. Il ne comprend aucune personnalité connue et il est douteux qu'il soit mieux accueilli par les Alliés que le précédent, car pas plus que l'autre il n'offre les garanties que les Alliés sont en droit d'exiger. L'incident des sous-marins allemands qui opèrent sur la côte américaine de l'Atlantique continue de faire l'objet de commentaires passionnés. L'indignation dans la presse américaine est grande et les journaux se demandent si le gouvernement de Washington entend faire servir la flotte américaine à "faciliter" la mission des sous-marins allemands qui, n'eût été la promptitude des secours américains, aurait enfreint les limites fixées par la note présidentielle relative à la sécurité des équipages et passagers des navires coulés par les pirates allemands. M. Wilson attend, dit-on, le rapport officiel avant de prendre position, mais on annonce dès à présent que le gouvernement de Washington n'entend pas se conformer à la demande des Alliés d'interdire les ports américains aux sous-marins tant marchands que de guerre. Les Alliés, qui se sont conformés si complaisamment au vœu de Washington "de ne pas voir s'étendre les opérations de guerre jusqu'à proximité des côtes américaines," sont anxieux de voir l'attitude que compte adopter le président Wilson à l'égard des Allemands, qui viennent de porter la guerre jusqu'à l'entrée du port de New-York. S'il faut en croire une information du "Daily Mail," la visite dé M. Gérard, ambassadeur des Etats-Unis à Berlin, n'aurait pas trait, comme on le supposait dans certains milieux, à des offres de paix venant de la part de l'Allemagne, mais au danger que courent les relations germano-américaines du fait de la crise sous-marine, qui, de l'opinion même des hommes d'Etat les mieux disposés à l'égard de l'Allemagne éclatera après les élections présidentielles, si, entretemps, l'inattendu, c'est-à-dire la paix, n'intervient pas. En d'autres termes, le but de l'Allemagne consisterait "à faire chanter" le président Wilson afin de l'amener à se plier aux volontés dictées par Berlin. Les autres neutres, la Hollande et la Norvège notamment, commencent à se fatiguer des procédés allemands. Les journaux hollandais réclament une meilleure protection de leur marine marchande et les . Norvégiens constatent, avec amertume, que leur marine marchande a perdu, depuis le début de la guerre, 171 navires représentant un tonnage total de 235,000 tonnes. LA QUESTION DES LANGUES ET L'UNITÉ NATIONALE. i. Solution conciliatrice. La guerre, qui a ajourné la discussion des questions politiques les plus brûlantes, a laissé à la querelle des langues une singulière acuité. En révélant aux esprits les moins avertis la gravité du problème, elle en a souligné la signification profonde pour l'avenir de la Belgique. Il est permis de croire qu'elle a dégagé les enseignements qui en dicteront la solution. La violence des polémiques récentes "'est pas faite, il faut l'avouer, pour amener les esprits à l'effort de conciliation et de large compréhension qu'exige 'a situation actuelle. C'est surtout à réparer k- mal fait par les extrémistes que doivent s'attacher aujourd'hui tous les Belges d'esprit calme, conscients de leurs responsabilités. Le jour est prochain, i toii eu. avons la. certitude, où la Belgi que, restaurée dans la plénitude de ses droits, opposera victorieusement aux prétentions extravagantes des minorités tapageuses une solution conforme tout à la fois aux exigences de la justice et à celles de l'unité nationale. A une ! condition pourtant : c'est qu'aux malentendus déjà trop nombreux qui existent , entre flamingants et leurs adversaires ne vienne point s'ajouter le malentendu formidable, et irréparable, celui-là, que risquerait de créer, au lendemain de la guerre, la suspicion jetée sur les sentiments patriotiques des adhérents du mouvement flamand. Parlons net. Des fautes—il en est d'irrémissibles—ont été commises par certains protagonistes de la cause flamande. Ayons la sagesse et la générosité de n'en pas exagérer la signification. L'admirable loyauté du peuple flamand, considéré dans son ensemble. l'attitude franche et nette de toutû équivoque des véritables dirigeants du mouvement, doivent suffire à faire rejeter dans l'ombre le déplorable geste d'une poignée d'agitateurs. Une réprobation unanime a aussitôt désigné les coupables aux sanctions nécessaires. Né leur laissons pas le triste privilège de perpétuer dans nos querelles le souvenir de leurs noms déshonorés. Dans une oonférenoe récente, animée du plus large souffle patriotique, le R. P. Rutten a posé le problème dans toute son ampleur et sur son véritable terrain. (1) "Il faut," disait-il, "que dans le règlement de la question on se préoccupe avant tout de maintenir entre les deux fractions du pays un contact sans lequel notre unité nationale serait tôt ou tard compromise." C'est là, en effet, la pensée directrice dont il faudra s'inspirer sans cesse. En opposant aux conceptions régionalistes, l'indissoluble communauté d'existence qui est à la base de notre unité nationale, elle rappela à ceux qui seraient tentés de l'oublier les conditions essentielles de vie d'une Belgique indépendante.L'unité nationale. La vie en commun, l'étroite collaboration des deux populations qui vivent sur notre sol, est le fondement le plus ancien et le plus solide de notre vie nationale. Tout ce qui tend à intensifier cette communauté d'existenoe tend du même coup à assurer l'avenir du pays; tout ce qui tend à l'affaiblir favorise l'action des forces centrifuges et des attractions extérieures. Seule une complète ignorance des origines historiques les plus lointaines de la patrie belge peut expliquer la méconnaissance de cette incontestable vérité. C'est en vivant côte-à-côte dans les divisions administratives et religieuses oommune3 que nos populations flamandes et wallonnes ont développé progressivemfent à travers la» siècles, en népit des dominations étrangères, tout cet ensemble de «sentiments et d'aspirations autonomes qui ont fini par trouver leur consécration politique dans la fondation d'un Etat indépendant. A oette loi fondamentale, admirablement exposée naguère par notre grand historien Pirenne, qui a payé de sa liberté son attachement à notre idéal national, les événements actuels viendront apporter de nouvelles confirmations. La disparition du régime de la neutralité permanente doit être envisagée dès à présent comme l'une des conséquences probables du conflit européen. U y aurait dans ce cas une raison nouvelle et particulièrement pressante de travailler à maintenir un contact étroit entre nos deux populations. La neutralité permanente avait ses inconvénients : les garanties contractuelles qu'elle nous offrait ont pu contribuer à nous endormir dans une fausse sécurité, à nous voiler le danger des agressions extérieures. Il n'en est pas moins vrai que oe régime a contribué très efficacement à enrayer les forces de dissociation, à fonder une politique nationale indépendante. C'est en ce sens surtout qu'on a pu parler d'une "vocation naturelle " de la Belgique à la neutralité. N'est-ce pas grâce surtout au statut de la neutralité permanente que la Suisse, dans la position extrêmement délicate où l'a placée la guerre européenne, a su préserver son unité en dépit des attrac-t:ons qu'exercent sur ses populations, diverses au double point de vue ethnique et linguistique, les influences extérieures ? Action politique indépendante. Garantie par une combinaison d'intérêts que la guerre a détruite, la neutralité permanente de la Belgique ne survivra sans doute pas aux conditions qui ont présidé à sa constitution. Le pays, tout à la déception que lui a causé l'attitude de ses deux cautions infidèles, la verra probablement disparaître sans regrets. Mais il importe au plus haut point qu'il se prémunisse contre les conséquences très graves que oette modification dans son statut international peut exercer sur son indépendance politique. Privés du régime juridique qui nous défendait surtout contre nous-mêmes, il faudra plus, que jamais travailler à obtenir la coopération désormais pleinement réfléchie et consciente de nos populations à une action politique indépendante. C'est dans oette collaboration toujours plus intime des deux fractions du pays, dans l'échange constant et fécond de sentiments et d'idées qu'elle implique que la Belgique trouvera la meilleure savegarde de son unité nationale. PRO PATRIA. (A si/ivre.) '* An 20 eûûtûmhra. LETTRE DE GRECE ,Le ministère Kalogeropoulos. (De notre correspondant particulier.) Un défi à la majorité. Un ministère comme celui qu'avait formé l'honorable député d'Eubée n'aurait constitué en temps ordinaire ni plus ni moins qu'un défi à la majorité libérale et progressiste de la nation. En lisant 'e nom des nouveaux ministres on pouvait se croire, en effet, revenu à la période anti-révolutionnaire et reporté presque exactement à neuf ans en arrière. Mais dans les circonstances actuelles, le cabinet Kalogeropoulos constituait aussi et avant tout un ministère de combat à l'égard des Puissances de l'Entente. Effectivement, de par son recrutement et de par le caractère qui lui a été donné, le ministère Kalogeropoulos se trouvait en contradiction flagrante avec la note du 8/21 juin 1916. En contradiction flagrante : (1) Parce que tous ses membres faisaient partie d'une Chambre virtuellement dissoute ; (2) Parce que le ministère s'était érigé lui-même en cabinet politique, alors que, jusqu'aux élections, un cabinet d'affaires devait remplacer le ministère Skou-loudis ; (3) Et parce qu'il avait été recruté dans les rangs du seul parti théotokiste, alors qu'il ne devait accuser aucune nuance politique. Voilà les raisons théoriques pour lesquelles le ministère actuel devait être, au point de vue ententiste, indésiré. N'y aurait-il pas ces raisons péremptoires que le fait d'avoir choisi pour le mettre à la tête d'un ministère chargé d'exécuter les demandes de l'Entente, le fait, disons-nous, d'avoir choisi le plus fidèle lieutenant du seul homme d'Etat germanophile que la Grèce ait connu avant 1914, devait suffire à discréditer le cabinet aux yeux des Alliés. Et que dire de l'idée aussi saugrenue de téméraire d'avoir justement confié presque tous les portefeuilles à des germanophiles avérés et celui de l'intérieur à un transfuge du parti qui possède à la fois la confiance du pays et celle de l'Entente; à un des ennemis les plus implacables de M. Vénizélos avec qui, suivant l'heureuse expression du prince Demidoff, l'Entente entretient les plus "cordiales relations." Les raisons de l'Entente. Dans ces conditions, il ne devait pas être étonnant que l'Entente se refusât à entrer en relations avec un pareil ministère et que M. Kalogeropoulos, nonobstant ses sentiments ententistes dç fraîche date, dût attendre longemps les avances des gouvernements alliés dont il n'a pas eu, comme son prédécesseur, M. Dimitracopoulos, la courtoisie de sonder les dispositions, alors qu'il est reconnu, même par les pires germanophiles, que pour être viable tout cabinet grec doit jouir en premier lieu de la confiance de l'Entente. L'entrée des Bulgares à Kavalla indique le cas qu'il faut faire de la bonne foi du gouvernement de Berlin, et quant à la théorie des forces intactes on ne pouvait espérer plus probante démonstration que l'internement en Allemagne des 20,000 hommes du colonel Hadzopou-los...Droit au but. Pour faciliter la situation qui menaçait de devenir inextricable, il a fallu que le cabinet Kalogeropoulos démissionnât de son plein gré, solution à laquelle il ne s'est arrêté qu'à son corps défendant. C'est pourquoi, au risque de passer pour des monarchistes impénitents, nous disons que c'est au Roi, et au Roi seul, que l'Entente, si elle veut vraiment savoir à quoi s'en tenir sur l'attitude présente et future de la Grèce, doit s'adresser. C'est à lui seul qu'il faut parler haut et ferme, car, à l'heure actuelle, c'est lui qui dirige la politique intérieure et extérieure de la Grèce et qui est seul i vraiment responsable de la crise terrible que traverse actuellement l'Hellénisme tout entier. "Mettre le Roi en dehors des discussions politiques" est un préjugé vieillot cher à ceux qui font du "Roi règne et ne gouverne pas" un axiome applicable en tous temps et en tous pays sans se pénétrer de cette vérité: qu'il n'y a rien d'absolu en politique, que les régimes sont des organismes vivants dont l'évolution obéit aux contingences, et que ce qui est vérité en deçà devient erreur au delà. Pour parler d'une façon plus concrète : s'en prendre à tel ou tel gouvernement qui ne jouit auprès du peuple que d'un crédit limité et dont les jours sont en général plus ou moins comptés, alors qu'il existe une autorité permanente en qui une grande partie de la Nation place sa confiance aveugle, c'est laisser échapper la proie pour l'ombre. Une suggestion. Du moment qu'il est communément admis qu'en Grèce le régime constitutionnel a vécu et que depuis dix-huit mois la Monarchie absolue a remplacé 'a Démocratie couronnée, pourquoi ne pas traiter avec le pouvoir absolu, quitte à exiger entr'autre de lui le rétablissement du pouvoir tempéré? Et en demandant ce qui précède, nous ne voulons pas insinuer que pareils pourparlers sont voués à un plein succès, mais nous prétendons qu'il ne faut attendre aucun résultat définitif, absolument aucun, des conversations engagées avec tel ministre ou tel cabinet. Dans un pays où le Roi peut dire "Mes soldats,' <.n parlant des soldats de la Patrie et traiter de "trafiquants de patriotisme" ceux qui, les armes à la main, essayent de s'opposer à l'invasion bulgare, il n'y a place que pour le Roi, et c'est à lui seul qu'il faut s'en prendre directement, sans ambages et avec fermeté. A notre avis, le problème grec se résume ainsi : la situation géographique du pays et la présence des Germano-Bulgares en Macédoine font désormais de 'a neutralité hellénique un vain mot. Dans les conditions actuelles, il n'y a pour la Grèce que deux voies à suivre : pour ou contre l'Entente, avec toutes les conséquences que telle ou telle orientation entraîne. Voilà le langage qu'il convient de tenir, mais encore convient-il de le tenir à qui de fait, à défaut de qui de droit. S. P. LA VIE DE PARIS. ■ m Paris, 6 octobre 1916. Toute la morale allemande est venue se briser devant l'appétit de conquête et c'est la faillite des idées de . justice teutonnes à laquelle nous assistons depuis deux ans. Les savants, les israélites, les protestants et les catholiques, tous ont subi la même décadence intellectuelle et philosophique; iil n'en est pas un qui ait résisté à cette folie belliqueuse qui a entraîné la Prusse . et les autres Etats depuis le mois d'août 1914. Vous connaissez le manifeste des quatre-vingt-treize intellectuels auquel l'unanimité des savants, des professeurs, des écrivains s'est ralliée. Vous savez que la presse berlinoise tout entière, dans la main et sous la direction des isréadites, pervertit l'esprit public, ne se permettant ni réserve ni critique et faisant chorus avec les pangerma-nistes les plus enragés. Quant aux protestants, nous avons tous lu ces incroyables sermons dans lesquels, les pasteurs les plus en vue, soutiennent que Dieu ordonne à l'Allemagne d'écraser les autres peuples par la violence et la force, employant tous les moyens de destruction dont elle dispose afin de les réeénérer oar U morale du Christ appliquée par l'Allemagne victorieuse. C'est une espèce de folie. Les socialistes sont aussi pangerma-nistes que les autres, ce sont eux qui, en trompant jusqu'à la veille du 1er août 1914 les socialistes des autres Etats, ont permis au Kaiser de préparer la guerre. Le jour où on vota les crédits, il n'y eut pas une seule voix d'opposition, il ne faut pas l'oublier. Dans les derniers débats de la Chambre, M. Theveny a interrompu un des trois kienthalistes, M. Raffin-Dugens, en lui disant : "Vous avez été roulés par les socialistes allemands qui vous faisaient croire qu'ils ne voteraient jamais les crédits pour la gfuerre. "Dans les jours qui ont précédé la guerre, au moment le plus critique, j'ai entendu un de vous trois proclamer que jamais les socialistes allemands ne voteraient la guerre, et il s'appuyait sur une affirmation qu'il avait du chef du parti socialiste allemand, qui était venu au journal 1' "Humanité" et qui le lui . avait déclaré. " Ici se place un incident qu'on a effacé ; du compte-rendu à l'officiel après coup : M. Jean Longuet, qui est le petit-fils ; de Karl Marx (mauvaises conditions S7èm« année. No 242

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes