L'indépendance belge

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25 november 1915
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s.n. 1915, 25 November. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 27 september 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gm81j98850/
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L'INDÉPENDANCE f fSOYAUM&UNla ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS,) administration et redaction: bureau a paris: ïtooreouse. ïudors^lo^on. e.c. "p^DE 13 f I^Tet LONDRES, JEUDI 25 NOVEMBRE 1915. abonnements: \t m8is! i? smK&l Conservation par le, Progrès. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: ] 238-75. i 1 an, 32 shillings. > SOMMAIRE. LA SITUATION: Les assurances de la Grèce. Détente sérieuse. L'armés serbe est intacte. La retraite vers l'Adriatique. Les Bulgares sont essoufflés. Les négociations russo=roumaines. Bataille en Mésapotamie. Les Anglais aux portes de Bagdad. La mission de M. de Biilow.—Maurioe Kufferath. Le pays qui ne vesj^pas mourir. Billet Parisien. — Jean-Bernard. Lettre du Havre.—Pierre Nodrenge. M. Vandervelde à Birmingham. Lettres du front.—M. W. Echos. Etc.. LA SITUATION. Jetdi, midi. On annonce d'Athènes que le gouvernement hellène a répondu favorablement à la Note collective des Puissances de l'Entente, remise mardi. Le gouvernement est prêt, dit-on, à donner l'assurance formelle que les troupes alliées ne seront ni désarmées ni internées, qu'elles jouiront d'une liberté d'action complète sur territoire grec, et qu'elles pourront utiliser selon leur3 besoins, les voies ferrées, lignes télégraphiques, etc. Le gouvernement se réserverait seulement l'examen ultérieur de certaines questions de détail. La Note des Alliés, conçue d'ailleurs en termes très amicaux, a fait, à ce qu'on assure une très bonne impression, notamment le passage disant que les parties du royaume occupées actuellement par les troupes franco-britanniques seront restituées en temps opportun et que les demandes justifiées d'idemnité seront examinées avec bienveillance. La détente est donc réelle et L meilleure preuve que la situation s'es; mc-liorée, c'est que les navires grecs retenus à Malte ont reçu patente nette pour continuer leur voyage. La transmission des cables commerciaux qui avait été momentanément suspendue a été de nouveau autorisée jusqu'à nouvel ordre et j-Vsf pv»" un soulagement. généra', qu'c j fe accueilli en Grèce la nouvelle que l'accord avec les Alliés était assuré. M. Skouloudis, au cours d'une interview avec le représentant du " Petit Parisien," a déclaré que la Grèce est et restera neutre, quelle que soit la pression exercée contre elle. En ce qui concerne la France et la Grande-Bretagne, cette neutralité, ajouta le ministre, sera à tel point bienveillante que jamais la Grèce ne lèvera un doigt contre les troupes alliées ! La situation semble donc s'éclaircir considérablement de ce coté, et si les Jaruits de démobilisation partielle se confirment, on peut s'attendre à voir bientôt les troupes alliées passer à l'offensive contre les Bulgares qu'on dit très affaiblis déjà par l'importance de leurs pertes, qui dépassent de beaucoup les prévisions. A en croire le ministre de la guerre serbe, interviewé à Salonique par le journal grec " Hestia," les forces serbes seraient encore presqu'intactes, les pertes en tués et blessés n'étant que d'environ 55,000 et les blessés dépassant à peine 20,000 hommes ! L'armée du général Putnik compterait encore, à 3'heure qu'il est, environ 200,000 hommes, pourvue de tout excepté d'ar-iillerie lourde. Le ministre n'a pas nié que la situation de l'armée était difficile et que le ravitaillement en munitions était un des gros soucis du haut commandement. Au point de vue stratégique la situation, selon lui, est sérieuse mais nullement désespérée, et en attendant que les Serbes puissent, avec l'aide des troupes franco-britanniques renforcées, reprendre l'offensive, elles devront se retirer lentement vers l'Albanie, tout en contestant chaque pouce de terrain, afin de laisser le temps aux Alliés de concentrer leurs forces. Quant à la participation de l'Italie, elle rencontre, a dit le ministre, des difficultés dues surtout aux divergences de vues concernant l'Albanie, mais l'intervention de la Russie, qui aura lieu après la concentration des armées alliées, produira, croit-il, un changement d'attitude de la part de la Roumanie.Depuis que ces déclarations ont été faites, c'est-à-dire depuis mardi, les événements ont marché. Les Serbes ont dû abandonner Mitrovitza et Prishtina, les deux clés de la plaine de Kossovo, et le gros de l'armée serbe, entraînant à sa suite les Austro-Allemands qui avancent avec précaution, a atteint les frontières du Monténégro et de l'Albanie.Le gouvernement serbe, ambulant depuis Nish, se fixe définitivement à Scutari, c'est-à-dire en terre étrangère, à l'exemple du gouvernement belge. Le retraite vers l'Adriatique est incontestablement difficile et laborieuse, mais les difficultés ne seront pas moindres pour l'ennemi qui s^éloigne de sa hase, tandis que l'armée serbe, réduite au ravitaillement par eau, sTen rap-'prU'iicv li est évident que si Ton parvient à attirer le gros des forces ennemies en Albanie et au Monténégro, les troupes franco-britanni-ques trouveront d'excellentes opportunités pour frapper l'adversaire. Du reste, les Bulgares, obligés de rappeler de nouvelles réserves, n'iront probablement pas au delà de leur but, qui est la Macédoine, et l'imminence d'une intervention russe n'est pas faite pour les inciter à dégarnir plus qu'ils ne l'ont fait déjà, leur frontière septentrionale. Des informations parvenues de Bucarest à Paris laissent entendre que les négociations russo-roumaines se poursuivent d'une façon très satisfaisante, et on confirme qu'une forte armée russe est massée à la frontière roumaine, prête à soutenir la Roumaine en cas d'intervention de sa part. Ou dit que la Roumanie a répondu négativement à la demande des Puissances Centrales tendant à autoriser les canonnières autrichiennes à naviguer librement dans les eaux du Danube et à passer dans la Mer Noire. Sur le front russe la situation ne s'est guère modifiée. A l'ouest de Riga, cependant, les Allemands ont dû rétrograder de nouveau. Pas de changement non plus sur les fronts franco-belge et italien. En Mésopotamie les troupes britanniques qui avancent contre Bagdad ont livré un combat sérieux aux Turcs à Ctesiphon, à une vingtaine de kilomètres au sud de Bagdad. L'action eut lieu le 22 novembre, et aboutit à la prise des positions turques et la capture de 800 prisonniers. Les pertes britanniques se chiffrent- à 2,000 tués et blessés. LA MISSION DE M. DE BÙLOW. Le but de la mission? L'homme d'Etat cynique qui a écrit en parlant de son pays : " Ne parvenant pas à nous faire aimer nous devons nous faire craindre," M. de Biilow, l'ex-chan-celier de l'Empire allemand, est en ce moment à Lucerne. Il est venu s'installer il y a quelques jours dans la jolie ville suisse pour y faire un séjour plus ou moins prolongé. Ce n'est vraisemble-ment pas pour le plaisir de contempler les rives du beau lac des Quatre Cantons qui ne sont pas précisément " en beauté ' ' en cette saison hivernale féconde en brouillards et en rafales de pluie et de neige. Le diplomate cauteleux que Guillaume II avait dép-pÊché à Rome, l'hiver dernier, pour chercher à gagner l'Italie à la cause germanique n'est pas de ces voyageurs qui se déplacent sans motif et sans but pour le seul agrément d'occuper leur inactivité. C'est un esprit trop fin, trop subtil, trop combatif pour demeurer in différent. Soyez persuadés qu'il est venu s'installer à Lucerne pour y faire quelque chose. Quoi? C'est la question que tout le .monde se pose, d'autant plus que Lucerne et, un peu plus bas, Lugano sont en ce moment pleins de personnages politiques et d'intriguants de toute couleur. Une bonne partie des prélats allemands et autrichiens attachés à la Cour du Pape s'y sont réfugiés, non pas qu'ils aient couru l'ombre d'un danger en Italie depuis que celle-ci est en guerre avec l'Autriche» Hongrie. Le Gouvernement italien ne les a même pas priés de s'en aller. Ils sont partis de leur plein gré en prétendant, les uns, que c'eût été de leur part manquer de tact de rester à Rome ; les autres en criant par-dessus les toits qu'ils n'eussent pas été en sécurité à Rome et que l'odieux Gouvernement libéral de l'Italie aurait surpris tous 'es secrets du Vatican en ^violant leur correspondance avec l'étranger. Ni les uns, ni les autres ne sont sincères, bien entendu. Ils auraient pu rester tranquillement à Rome sans craindre aucune atteinte à Heurs prérogatives et à la liberté de leurs écrits. Mais en dépit des assurances et des garanties données par l'Italie au ■Saint-Siège, fajfait laisser croire au monde clérical que le chef de l'église n'était point libre h Rome et, d'autre part, ne pas froisser 3'Itaîlie en prévenant par Ha fuite votent a ire des .prélats étrangers tout prétexte à observations. Prélats romains. A Lucerne et à Lugano, il y a donc en Ce moment, grâce â fia réunion de tous ces prélats volonta ire i n ent fugitifs, dés foyers très favorables d'intrigue, et il est bien év.idenft que si M. de Bulow est allé g',installer à Lucerne, c'est pour pécher dans l'eau (rouble de cette vasque cléricale.Pend'ant sa mission à Rome l'hiver dernier il les a d'ailleurs tous vus de près, ces prélats qui faisaient lia loi au Vatican et qui ont eyercé sur le Pape l'influence la plus néfaste. Ils ont puissamment aidé le prince, de Biilow à corrompre une partie du Parlement et une partie de Ja presse italienne. Lisez l'opuscu!?e que vient die publier M. Wel's-chinger* sur Ja mission du prince de Bùlow à Rome, vous serez fixés siuir le genre de diplomatie que cultive cet illustre diplomate, et sur ''appuîi qu'il a reçu punmi les hauts personnages de la curie ^romaine dans son œuvre obscure de corruption. Ils peuvent lui être utiles encore et c'est pourquoi i'e prince Machiavel ■s'est rapproché d'eux. Mais dans quel but? Et en vue de quelle négociation? Une mission multiple. On est très intrigué à ce sujet. La mission diplomatique dont le prince de Bùlow est chargé semble être multiple. Il n'est pas douteux qu'elle ait trait tout d'abord à la question de Pologne, qui de iOût temps a . ujt t de préoccupa tion pour le Saint-Siège. Il s'agit vraisemblablement de gagner le Vatican à la cause germanique dans ce lamentable et malheureux pays. Les Polonais, il faut le dire, ne sont rien moins qu'unanimes dans leurs sentiments. Il est certain qu'aucun patriote polonais n'aime les Allemands; mais tous détestent au même degré les Russes, dont la politique a été si souvent fâcheuse à leur égard pour ne pas dire davantage. Il s'agit donc d'obtenir que par son intervention l'épiscopat polonais, tout-puissant auprès de l'aristocratie polonaise, que le peuple écoute encore, se prononce et agisse plutôt en faveur des Allemands que des Russes, puisqu'il y a très peu de probabilité, à l'heure actuelle tout au moins, que la Pologne reconquière son indépendance. Préparer la paix. Le second objet de la mission du prince de Bulow pourrait bien être de préparer les avenues de la paix. Ce ne sont pas les Alliés qui la réclament, mais les Puissances Centrales qui la souhaitent. L'Autriche est absolument à bout, l'Allemagne est bien près de l'être. Le peuple commence à murmurer. S'il ne se rend pas compte encore de l'effroyable situation économique qui sera pour l'Allemagne le résultat le plus clair de la guerre (il faut entendre là-dessus les doléances des industriels et des commerçants dans leurs lettres et leurs conversations) s'il croit encore aux phénoménales indemnités de guerre que devront payer les vaincus, il ne peut plus se faire illusion sur Ja possibilité de continuer à vivre daws les conditions ac-lîuelles. Le peuple a faim ; .il ne peut plus se nourrir ! Les mesures que vient de .prendre le gouvernement pour mettre «n terme aux spéculations chantées, des hobereaux prussiens et aux détendeurs de denrées de première nécessité, attestent la profondeur du mal. Si le "VorwaePts" déclare que les denrées aMmentaires suffisent encore pour nourrir la population poulrvu qu'il en sok fait «ne répartition équitable, ce n'est que pour rassurer un- peu ces .populations terribîeiment inquiètes et éviter une crise à l'intérieur qui serait la fin du rêve pan-germanique. Le "Vorwaerts" parie pair ardre. La vérité est que la situation, est critique. Ni sur le front d'Occident, ni sur le front d'Orient, l'Allemagne ne peut pkus espérer d'avancer d'un kilomètre. Le bluff balkanique pourra donner le change pendant quelque temps. L'Allemagne pourra peut-être s'assurer là d'un nouveau gage, mais urne fois ce gage entre ses mains, il lui faudra, coûte que coûte, aboutir à une négociation-. Bénoit XV et M. de Biilow. C'est pour préparer de terrain, que" M. de Biilow est à Lucerne. Il a. eu ces "La, mission on Prince de Bulow à Home. Paris : Blond et Gay. jours-ci, dit-on, une entrevue avec le ministre de Suède et avec le représentant du Saint-Siège h Berne, Mgr Marchette. " L'Osservatore Romano, " l'organe du Vatican, dément, il est vr.ai, que cette entrevue ait eu lieu. Mais vous savez ce que valent Iles démentis en> pareille occurrence! Quoi qu'il en soit, on mande de Rome que le cardinal Cagiano d'Azevedo a quitté Rome vendredi 5 novembre, porteur d'une lettre autographe de Benoît XV à l'adtresse de l'envoyé de Guillaume II. Ce n'est pas que l'on puisse en être déjà à formuler les conditions de la paix. Toute proposition de ce genre risquerait en ce .moment de recevoir un accueil absolument négatif de la Quadruple Entente, plus déterminée que jamais â continuer la lutte pour le Droit et la Liberté. Mais cela n'empêche pas de " scruter l'horizon," de faire savoir qu'à un .moment on se montrera, de certain côté, disposé à causer et, au besoin, à faire des concessions. Le Vatican qui cherche une occasion de faire oublier les fautes qu'il a commises et de reconquérir l'estime et la confiance des catholiques de France et de Belgi que qu'il a si malencontreusement perdues, ne serait pas fâché, le moment venu, de tenter une médiation. D'autre part, il y a, en ce .moment, à Berne et à Lausanne, des groupes assez hétéroclites, diplomates dont la mission est momentanément suspendue, hommes politiques réfugiés en Suisse, personnages aristocratiques qui ont fui les pays en guerre, pacifistes impénitents qui n'ont rien appris, rien compris, et ces groupes qui se flattent de n'être pas sans accointances avec le président Wil-son, travaillent activement aux travaux d'approche de la paix, ils s'occupent de créer dans le monde entier une atmosphère favorable. Les journaux officieux et semi-officieux de Berlin, Cologne, Munich et Strasbourg leur donnent 'a réplique et annoncent sans détours que des négociations de paix sont en train de se nouer. Il suffit de noter d'où partent ces rumeurs pour comprendre de quel côté est en ce moment le désir d'en finir. Et c'est un commentaire suggestif au voyage de M. de Bulow. Que résultera-t-il de tout cela? Me-phisto est à l'œuvre ! Méfions-nous. MAURICE KUFFERATH. Le pays pi m vmt pas mourir. Le commandant de Gerlache de •Gomery, " chargé de mission " dans les pays scandinaves, a publié récemment à Christiania (en langue dano-norvégien-ne) et à Stockholm (en langue suédoise) un beau livre abondamment illustré qui obtient le plus vif succès. "Ce livre — dit le ' Morgenbladet ' — est un exposé documenté de faits examinés et vérifiés aussi minutieusement que possible. Ici sont réunis les faits historiques qui concernent la situation nationale et internationale de la Belgique, la violation de la neutralité belge et l'invasion allemande. L'auteur raconte sobrement et simplement; mais dans sa simplicité l'exposé des malheurs et des souffrances du peuple belge produit un effet singulièrement poignant. Au-dessus de lia mort et de la destruction brillent l'héroïsme et la certitude inébranlable que le jour de la délivrance sonnera et que le pays sortira de ses épreuves plus fort que jamais." " On suit \avec une sensation de stupeur les tableaux précis, clairs et sobres 'de de Gerlache " — dit le " Tidens 'Tfegiu " — " Pas de phrases à effet, point d'appel à la pitié... II raconte calmement, honnêtement et sincèrement : cela s'est passé ainsi, c'est ainsi, voyez vous-mêmes, réfléchissez vous-mêmes et jugez vous-mêmes ! C'est un homme, une personnalité distinguée et 'éprouvée qui parle au nom de .son pays, avec îa conscience de l'importance de ses pareilles et de sa responsabilité. Son livre nouis révèle la dure situation des petites nations dans le temps d'impérialisme et de politique de îa foroe où nous vivons, et — sans l'indiquer d'un mot —» i'I flétrit sans distinction de pays îa lé-lgèreté criminelle des adversaires de la défense. C'est un livre qui vibre d'un, laimour patriotique qui réchauffe le cœur jdui lecteur ; dé la première à la dernière page on respire la protestation désespérée qui, comme une fanfare, résonne dans le titre " Le .pays qui ne veut pas mourir." Rien d'étonnant, déslers', à c.e! qui llté cdlonel Angeffil, de' l'armée norvégienne, termine comme suit un bel ar-t:cle de trois colonnes qui a paru dans l' " Affènposten," où il chante les louanges du livre de notre compatriote l " Nos lignes de défense nationale devraient se procurer cet ouvrage et le largement distribuer, l'envoyer notamment à quelques notoires "nihilistes dfe la défense " et autres " sans-patrie. " Et il serait bien surprenant qu'en le lisant ceux-ci ne sentent pas involontairement que le Patrie n'est pas une chose démodée, une conception nébu-l'Ieuse et désuette, mais., au contraire, îune chose sainte et sacrée et chère' .comme fe toît paternel. ' ' BILLET PARISIEN. Il est certains sujets qu'il ne faut traiter qu'avec une discrétion décente et une retenue de bonne compagnie. Aussi a-ton peu insisté ces jours derniers, en parlant du félon de Bulgarie, sur l'influence qu'a eu dans cette affaire le chauffeur blond de Ferdinand connu des intimes de la cour de Sofia où on l'a surnommé " La Pompadour du volant.' N'en disons pas davantage. Guillaume II pourrait-il adresser des reproches sur ce sujet à Ferdinand ? On assure que non et ceux qui ne craignent pas de chausser les bottes d'égoutier pour aller à la recherche de ceé vilaines histoires trouveront dans un livre sérieux " Guillaume II Inconnu " de l'allemande comtesse d'Eppinghoven, traduit par M. André Mevil, des anecdotes que les jeunes filles ne doivent pas lire, ni les jeunes gens non plus. La comtesse rappelle ce met de Guillaume II qui disai£~un jour : — Les courtisans me sont, tout comme les vêtements que je porte, d'une absolue nécessité ; ils ont leur place fixée dans mon entourage. Des hommes comme Eulembourg et Kiderien sont "pain et beurre" pour le plaisir. Cela date d'avant les scandales qui furent déchaînés par Max Harden. Eulembourg fut déshonoré par un procès public qui n'a peut-être pas été étranger â la guerre ; quant à Kiderlen-Waechter, après avoir été ministre d'Allemagne à Copenhague, il devint secrétaire des Affaires Etrangères ci négocia avec M. Jules Cambon l'arrangement marocain, après Agadir. Comment la chute retentissante d'Eulembourg n'a-t-elle pas été étrangère à !a guerre? L'influence du grince d'Eutembourg fut un moment prépondérante. Il tutoyait l'Empereur, faisait partie de la croisière annuelle sur le yacht impérial et s'enfermait de longues heures arec Guillaume II pour faire de la musique, paraît-.il. Ambassadeur à Vienne, il faisait et défaisait l'es autres ambassadeurs allemands. Par son influence, Radowitz fut envoyé die Ccinstantinople dans le poste in-» férieur de Madrid. Strunem fut brutalement révoqué ; Von Schelzer, ministre au Vatican, fut rappelé; le général Schwenuitz, ambassadeur d"Allemagne en Ruiss-ie, dut donner sa démission. On parlait même de nommer le beau .prince Philippe d'Eulembourg, quand éclata lo scandale de la Table Ronde. M. Hanotaux, très au courant, aalu-irelilèmenit, de tous ces dessous de la coulisse impérfaîe, a très justement fait remarquer que, jusqu'au procès d'Eulem-foouirg, le Kronprinz avait été très durement i traité par son père, qui -le tenait à l'écart d'ans des garnisons éloignées. Mais, à ce sujet, il se produisit un changement à vue. "Le Kronprinz parla tout haut, écrit .M, Hanotaux quand les dénonciations de la " Zu-kunft " eurent mis la plaie à nu et c'est fui qui y mit le feu en s'adressant froidement il son ' père. Celui-ci baissa la tête, de oo jour il fut subjugué. Le fils qui avait parlé dr-vlnt 1j maître à la placo de celui qui s'était tu. Ou laissa passer toutes ces incartades ; le princo devint l'homme des partis-pris énergiques, dea coups de boutoir, des esclandres en plein Reichst&g, aux menaces retentissantes, on un mot le chef du parti do la guerre." A partir de ce jour-là, tout, lui fut .permis. Nous ne voulons pas insister, mais il est certain que la suprématie du. fils commença à partir du jour où Guillaume II se soumit en face d'un incident où sa .bonne renommée fut éclaboussée. JEAN-BERNARD. SGème année,; No. 279

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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