L'indépendance belge

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17 augustus 1916
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s.n. 1916, 17 Augustus. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4t6f18t81b/
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ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: Î5 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : ÏUDOR HOUSE TUDOIl ST., LONDON," E.C. TELEPHONE : CITY 39 60. BUREAU A PARIS : 11 PLACE DE LA BOURSE. TELEPH.: i I 238-7 5. JEUDI 17 AOUT ISIS. En vente à Londres à 3 h. le mercredi t6 août. f 3 MOI&, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS : 6 MOISI 17 SHILLINGS. CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. Il AN, 52 SHILLINGS. ) LA SITUATION. 1 «P— tir . , . 1 • Mercredi, midi. Rien de neuf n'est sigualé de la frontière belge. Sur la Somme nos amis britanniques ont reconquis complètement les tranchées que les Allemands avaient reprises par un coup de main dimanche dernier. A leur tour, en un coup de main, nos 'Alliés pénétrèrent dans une tranchée allemande près de la ferme Mouquet et firent onze prisonniers. A Hulluch et à Arm-entières explosion 'de mines et en divers endroits duel d'artillerie.Les batteries françaises ont procédé au nettoyage de la partie au sud et à l'ouest de la Somme, notamment au sud de Bel-loy et d'Estrées et au nord de Lihons. Dans l'Aisne, après un actif bombardement, attaque ennemie et pénétration dans les lignes françaises au nord-ouest de Beaulne, suivies d'une rapide,-contre-«ttaque qui chassa les Allemands. f A Verdun, sur la rive gauche de la Meuse, ont eu lieu une série de petits engagements brillamment menés par 'es grenadiers français, qui s'emparèrent au nord de la Chapelle Sainte- t'ine de 300 mètres de front de tranchées allemandes sur 100 mètres de profondeur. L'ennemi y alla d'une contre-attaque qui fut nettement arrêtée, et le bombardement continue avec violence dans les secteurs de Fleur}* et de Vaux-Chapitre. Il ne faut pas s'étonner de la lenteur des opérations dans l'offensive occidentale. Le correspondant militaire, très autorisé, de la "Gazeite de Lausanne" en «xpose très clairement les raisons que nous résumons: Depuis le 21 février, premier jour de l'offensive sur Vefdun, les Allemands ont perdu 650,000 hommes à Verdun, sur la Somme et en Russie. En dehors de leurs 4,500.000 hommes aux armées ils n'ont plus dans les dépôts, en y comprenant la classe de 3917, qu'environ 800,000 hommes. Dans Je pays restant les blessés en convalescence, la cla--.e 1918 qui vient d'être appelés (350.000 hommes) et les réfor->més et inaptes. Pour renforcer les Autrichiens, les Al-femands ont dû transporter sur le front oriental 10 divisions: quatre de France, ring du Nord, du front russe, et des Balkans. C'est-à-dire qu'au front oriental il n y a plu* aucune réserve générale. Sur le front occidental, il n'y a plus ■en réserve que quelques divisions, car les Allemands jettent dans la mêlée depuis le 20 juillet la valeur d'une division par jour. Aussi ont-ils dû recourir déjà à la classe 1916 et même à celle de 1917, tandis que certains secteurs étaient confiés à des éléments de landsturm. La tactique française tend donc à provoquer l'usure de l'adversaire en progressant pas à pas et en ménageant l'infanterie qui occupe au fur et à mesure qu'elles sont libéréesyles positions conquises par l'artillerie. L'adversaire a bien le temps d'amener ses réserves, c'est cer tain, mais il est forcé de les amener sous ïe feu meurtrier des batteries lourdes. Par conséquent, les Allemands épuisent sinsi rapidement leurs réserves alors que les Français gardent les leurs pour en profiter au moment voulu. S.M. le roi George s'est rendu au front et a vivement et fort justement félicité «S3 vaillantes troupes, et dans le speech-qu'il leur a adressé, a confirmé à nouveau la volonté des Alliés de ne pas déposer les armes jusqu'à la victoire finale et eu affirmant à ses soldats que plus que jamais il avait confiance en eux. Sur le front italien le onzième oorps d'armée a repoussé plusieurs contre-attaques autrichiennes' et attaqué ensuite les lignes ennemies à l'ouest de Saint-Grado et du Mont Pecinka, s'emparant de plusieurs tranchées en faisant 1,419 prisonniers, y compris 31 officiers. De même à l'est de Gorizia les Italiens, s'emparant de tranchées, capturèrent 5 ofti ciers et 215 soldats. Sur le front oriental l'avance des troupes russes continue. Au passage de la Zlota-Lipa elles firent lundi 70 officiers prisonniers et 413 hommes. Les critiques militaires signalent que la retraite des Austro-Allemands s'effectuo sur trois lignes le long de trois voies de chemin de fer: Tarnopol- Lemberg par Zloczow, au centre Brzezany-Lemberg, et plus au sud Halicz-Lemberg. De ces trois voies ferrées la dernière est menacée par Le-chitsky à Halicz. Une quatrième ligne de retraite, dont on ne parle pas, doit être celle que suit l'archiduc Karl vers les Carpathes, où l'on signale la prise par les Busses de Vorokhta et d'Ardjoby, sur le Pruth, ainsi que l'occupation de Jablonitza, qui commande la passe de ce nom vers les plaines de Hongrie. Dans leurs communiqués officiels les Allemands disent que les Russes sont repoussés partout, mais les lieux de combats qu'ils citent prouvent clairement la retraite des Austro-Allemands à l'ouest. L'aviation russe s'est montrée active. Dans le secteur de Tarnopol un albatros allemand a été culbuté par le capitaiue russe Kruten. Sur la Baltique, deux hy-droplanes russes exécutèrent un raid sur l'aérodrome ennemi du lac Agern, détruisirent les hangars et rentrèrent sains et saufs. Les négociations entre la Suisse et les Alliés relatives aux entrées et sorties de marchandises en Suisse n'ont pu malheureusement aboutir. La Suisse, sous la pression de l'Allemagne et redoutant à juste titre ses menaces, demandait de pouvoir recevoir certaines marchandises d'Allemagne et d'y réexporter les matières premières correspondantes qu'elle a en stock chez elle. Les Alliés, après examen, n'ont pu accepter, car on arriverait ainsi à détruire l'effet du blocus. C'est ainsi, répondait-on à Paris, que si l'Allemagne envoyait en Suiwe dv cotonnades d.e mauvaises qualités impossibles à vérifier, la Suisse par contre livrerait à l'Allemagne du coton brut absolument' nécessaire à la fabrication des explosifs: ce serait de la duperie. C'est donc avec regret que les Alliés ont dû répondre négativement aux demandes des délégués suisses tout en affirmant à ceux-ci leur sincère amitié, ce que le journal "Le Temps" constate dans les termes suivants : " Les délégués suisses ont reçu à Paris un accueil cordial et conforme aux sentiments de sympathie et de reconnaissance que les Alliés éprouvent pour leur pays. Cette amitié ne comporte pas toutefois de sacrifice d'une partie quelconque des avantages que la maîtrise de la mer nous donne sur l'ennemi. La gêne qui en résulte pour les Confédérés leur paraîtra peut-être moins pénible s'ils se rappellent que la cause que nous défendons est aussi 'a leur et que la victoire pour laquelle les Alliés donnent leur sang et leurs biens fera triompher des principes auxquels ib sont aussi attachés que nous-mêmes." L'ACTION ÉCONOMIQUE. L'autre danger. Nous avons souligné précédemment les s tei.tatives faites par les Etats-Unis pour i ét ndre le champ de leur activité économique, pendant que l'Europe en armes dilapide son capital humain et ses dis-p- aibilités financières dans une mêlée qti, par son ampleur et sa durée, est sans exemple dans l'Histoire. Lutte prodi-Ç'susc que mènent les forces de la Fatalité et qui ne prendra fin que lorsqu'elle mr'a fixé les destinées humaines ! Ce jcur-li, l'Europe se relèvera toute chaude encore et frémissante de l'ardeur du <ombat, et son premier soin sera ci ' restaurer ses ruines et de panser ses plaies Mais il serait imprudent d'attendre jusqu'à la cessation des hostilités avant d'adopter des méthode.; d'action énergique oui permettront de reprendre rapidement les situations acquises avant la guerre. 1 .ie fois cueillis les lauriers de la victoire, il faudra songer à ses fruits économiques; car si une ère de vigoureuse ! expan ion industrielle et commerciale ne nioscie pas aux convulsions guerrières, f I'J3ur':;>s ve2etera dans la" médiocrité et i se débattra dans d'inextricables embarras financiers pendant plusieurs lustres. Aussi convient-il d'être aux aguets et, comme on dit, de veiller au grain pour empêcher le transfert aux Etats-Unis de l'hégémonie économique et financière du monde. Pour le moment, les peuples de la vieille Europe se trouvent frappés d'une incapacité absolue de pourvoir aux besoins de la consommation mondiale, leurs industries étant en majeure partie réquisitionnées pour la production des fournitures de guerre. Mais sitôt la tourmente passée, il s'agira de retrouver ou de i-econquérir les débouchés commerciaux de 1914 : dans ce domaine encore, l'action concertée et solidaire des Alliés peut unifier et coordonner les efforts des nations de l'Entente qui disposent, tant ;;u point de vue des instruments de production que des modes de transport terrestres et maritimes, de puissants moyens d'expansion. Réfléchissez, en effet, qu'en 1913 le groupe des huit nations alliées comprenait une population de 786,385,000 ha bitants — celui des pays ennemis (Allemagne, Autriche-Hongrie, Turquie et Bulgarie), 146,412,000 — et celui des Neutres (20 pav;-), 693,130,000. Ces chiffres ont du poid-;, car la population permet de mesurer la capacité productrice des .peuples en même temps que l'ampleur de leur marché. Quant au réseau de voies ferrées, il s'étendait., dans le premier groupe, sur 382,000 kilomètres; dans le deuxième sur 120,000; dans le troisième 583,000 et le jaugeage des navires marchands était respectivement de 16,164,000, 3 millions 717,000 et 6,537,000 tonnes. Or, le développement des moyens de transport et des voies de communication rappro che la distance qui sépare les pays producteurs des centres de consommation • il rend l'homme maître de l'espace et permet la coïncidence rapide entre l'offre et la demande. Enfin, le commerco général des Alliés embrassant l'ensemble des importations et des exportations, so montait environ à 101 milliards et demi de francs; celui de l'ennemi à 34 milliards et demi, et celui des Neutres à 70 milliards 300 millions. Est-il besoin de dire que ces chiffres sont l'indice de la puissance industrielle et commerciale, des trois groupes d'Etats envisagés ? Il est aisé de se rendre compte, par ces indications sommaires, que les nations de l'Entente ont des atouts supérieurs dans leur jeu, et que si elles savent en tirer parti elles n'ont rien à redouter de manœuvres adverses. Mais encore faut-il se garder à carreau, agir et rester en contact étroit avec les marchés européens et d'outre-mer. L'Amérique elle-même ne sentira-t-elle pas la nécessité d'intervenir dans nos accords? Loin d'entraver notre action, elle pourrait, moyennant certaines compensations, devenir pour nous une associée ou une - émule bien plus qu'une rivale. Car jus-t qu'ici elle n'était guère outillée au point s de vue du commerce d'exportation, n'a-s yant ni ports bien équipés, ni flotte mar-î chande suffisante, ni maisons d'exporta- - tions, ni commissionnaires ou commis-e voyageurs. Actuellement sans doute, elle songe à s'organiser à cet égard, mais 1 c'est surtout en vue de supplanter l'Alle-r magne. Celle-ci d'ailleurs, pressentant le e danger, se garde bien de demeurer inac-tive. Elle renforce partout où elle le peut s ses services consulaires; loin de rappeler . les employés mobilisables, elle en envoie 3 d'autres dont le livret porte, parait-il, t la mention: "Mobilise à tel poste pour les intérêts de l'Empire." Il en est ainsi . dans plusieurs villes importantes de la ■ Suisse, de même qu'en Chine, en Amé-L rique du Sud, en Argentine et au Brési1 s De notre côté, efforçons-nous d'utiliser les services de nos commis-voyageurs réfugiés en pays alliés. Ce qu'un commer-j çant isolé est impuissant à faire peut être a réalisé aisément par un groupe de négo-i ciants beiges syndiqués. Que ceux-ci met-t tent en commun leurs ressources et char-. gent soit l'un d'entr'eux soit un agent . commercial d'étudier à l'étranger, sur . place, partout où l'exige l'intérêt de nos s industries d'exportation, les conditions favorables à la diffusion de leurs produits, r en se conformant au goût de la clientèle qu'ils sollicitent. Que ces missionnaires du commerce belge préparent le terrain à notre action économique future; qu'ils r concluent des marchés de fournitures li-a vrables dans un délai à stipuler après la r cessation des hostilités: que leurs efforts - soient soutenu^ et secondés par ]e zMe de e nos agents consulaires.. Ou je me trompe fort, ou >le pareilles ' méthodes de propagande ne pourraient manquer de porter des fruits . à JULES COUCKE. LETTRE DU VAT I C AN- (De notre correspondant.) Le prince de Monaco. Rome-Vatican, juillet. Une automobile est entrée dernièrement au Vatican, vers 11 heures du matin. On en vit descendre le prince Albert 1er de Monaco, qui, reçu avec les honneurs souverains, fut conduit au second étage de la cour de Saint-Damase, traversa les grands salons de l'appartement pontifical d'apparat et fut aussitôt introduit chez Benoît XV, qui lui fit excellent accueil et s'entretint avec lui pendant près d'une heure. En sortant des appartements pontifi eaux, le prince descendit à l'étage inférieur et eut une assez longue conversation avec le cardinal Gasparri, secrétaire d'Etat. On apprit plus tard que le prince venait officiellement de Viterbe, où il retourna aussitôt après la visite au Vatican. Dans la soirée, le secrétaire d'Et-it se rendit en automobile dans cette ville, pour rendre visite au prince et conférer largement avec lui. C'est un petit événement qui pourrait être gros de conséquences et servir de base à des arrangements futurs pour la réception des souverains au Vatican. Après l'occupation de Rome en 1870, Pie IX, toujours intransigeant, déclara qu'il ne recevrait aucun souverain, à moins que celui-ci ne vînt faire visite à lui seul, ignorant complètement la présence à Rome du roi d'Italie. C'était radical. La question ne se posa pas sous le pontificat de ce pape, qui était arrivé à se brouiller avec (la plupart des cabinets d'Europe, mais elle surgit durant les premières années du pontificat de Léon XIII, qui suivait une ligne de conduite toute opposée à celle de son prédécesseur et essaya de renouer les rapports diplomatiques avec les Etats en rupture avec le Saint-Siège. Un souvenir. Un jour, le kronprinz Frédéric, futur empereur d'Allemagne, vint à Rome et fut l'hôte du Quirinal. Le pape Léon XIII cherchait par tous les moyens de renouer les rapports avec l'Allemagne, afin d'abolir le Kulturkampf. Recevoir le prince impérial, c'était, s'offrir les chances d'un rapprochement entre l'Ai lemagne et le Saint-Siège. Léon XIII n'hésita pas. Il inventa une formule nouvelle distinguant entre princes et souverains, catholiques et non catholiques. Les princes et souverains non-catholique? n'étaient pas tenus à avoir pour le Saint-Siège les mêmes égards qu'on imposait aux catholiques et, par conséquent, pouvaient être reçus au Vatican, même s'ils étaient les hôtes du Quirinal ; seulement, ils ne devaient pas partir du Quirinal pour se rendre au Vatican, mais d'un territoire neutre. Le prince impérial d'Allemagne fut donc reçu, il avait enfoncé les v JL a «k- vlu*' «*»- a * ■ portes et, après lui, son fils, l'empereur Guillaume II put parader trois fois à Rome avec escorte pour se rendre au Vatican en partant de la Légation de Prusse près le Saint-Siège. La première fois il se conduisit en gamin mal élevé, c'était en 1888. Léon XIII se fâcha et un prélat de son entourage me dit alors : On peut redevenir gallopliile au Vatican. En 1893 il répara les gaffes d'antan et vint avec l'impératrice. Cette fois, les prélats allemands de Rome avaient préparé le terrain et la réconciliation fut complète. Une troisième et dernière fois Guillaume vint à Rome en 1903, accompagné du Kronprinz. Pour se rendre au Vatican, il avait fait venir les chevaux et les carrosses de Berlin et il se fit accompagner par ses cuirassiers. Cette exhibition lui aliéna les sympathies des Romains qui trouvaient que l'Empereur allemand en prenait trop à son aise et semblait agir comme s'il était chez lui. On mit une sourdine à ses exubérances. Les Allemands s'étaient donc, les premiers, fait ouvrir les portes du Vatican. A leur suite passèrent plusieurs princes et souverains mais tous non catholiques. Le premier conflit. Le premier conflit surgit lors de l'arrivée à Rome du président Loubet. On sait comment l'intransigeance de Pie X prépara la rupture diplomatique et la séparation de l'Eglise et de l'Etat en France. Un second conflit surgit lorsque le prince Albert de Monaco vint il y a quelques années à Rome pour tenir une conférence sur l'Océanographie. Il fut reçu par le roi d'Italie et Pie X jeta aussitôt sur lui un interdit brisant jusqu'aux rapports diplomatiques avec le représentant du prince, accrédité près le Saint-Siège.Que s'est-il passé depuis ? Comment se fait-il que, le 30 décembre dernier, un nouveau représentant du prince de Monaco était admis par Benoît XV en audience solennelle pour présenter des lettres qui l'accréditaient comme envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire? Comment se fait-il que le prinoe lui-même a été reçu par Benoît XV, après avoir été diplomatiquement excommunié par Pie X? Et l'on s'est bien entendu avec lui, vu qu'en mai dernier les pourparlers ont été conclus pour la nomination d'un évêque de Monaco, siège vacant depuis environ un an par la mort de Mgr de Curel ? Voilà bien des points d'interrogation. Nous constatons les effets, sans en connaître les causes. Toutefois, il est oertain qu'en faisant sa visite impromptue au Vatican, le prince , Albert avait pris aussi ses précautions l du côté du gouvernement italien qui, - d'ailleurs, n'avait rien à objecter contre - une visite d'un prince souverain catho- ; lique, fait» m£rne dans des circonstances • extraordinaires et avec un protocole "sui generis." L'importance des relations diplomatiques Benoît XV est bien convaincu >qu'un jour ou l'autre, si le Saint-Siège veut encore avoir avec les gouvernements des rapports diplomatiques, il devra ouvrir plus largement les portes de bronze du Vatican et admettre tout aussi les souverains catholiques que les hétérodoxes. Benoît XV, diplomate de carrière, connaît par expérience l'importance des rapjîorts et le prestige que donne une représentation diplomatique. Depuis leï premiers jours de son pontificat- il a essayé de renouer ce qui a été brisé et si actuellement un président de la République française devait venir à Rome, la Vati<fen trouverait bien une formule et un protocole pour le recevoir. Il faut d'ailleurs prévoir l'avenir. La jour où les Alliés seront victorieux, et tout fait croire que prochainement ils la seront, de quel droit le Pape voudrait-il interdire aux chefs d'Etat, de quelqua opinion religieuse qu'ils fussent, d'avoir d'abord à demander son agrément pour embrasser à Rome leur allié le roi Victor Emmanuel qui dans cette guerre a donna des preuves de vaillance, d'endurance et d'abnégation, tandis que le Pape s'est contenté de garder une position neutre» qui n'a contenté personne. LA VIE DE PARIS. Paris, le 8 août 1916. Le martyre des 25,000 jeunes sens et jeunes filles du département du Nord emmenés en esclavage provoque en France un véritable étonnement a une heure où on ne s'étonne plus guère de grand'chose. On est surpris que pas un Etat neutre, n'ait encore protesté contre cette barbarie qui nous ramène à deux mille ans en arrière. On a vu par la note au " Figaro " que nous avons publiée que le Pape s'en es: préoccupé. Un grand journal du midi, " Le Petit Marseillais," émet une idée qui est réalisable, il demande que dans chaque commune, dans chaque église de France, on lise officiellement les lettres écrites par le maire et l'évêque de Lille aux autorités allemandes. Ceci est pour aujourd'hui. Pour demain, " Le Petit Marseillais" demande que chaque maire prenne la décision d'interdire, après la guerre, l'accès de la commune à tout sujet allemand pendant de longues années en spécifiant bien que cette interdiction est édictée pour punir la mise en esclavage de ieunes gens et de femmes françaises. Jusqu'à tel point ces arrêtés municipaux pourront-ils être appliqués après la guerre, c'est ce qu'il est difficile de préciser en ce moment, mais de ce souci de légitime vengeance se dégag-e ce désir de haine contre les. Allemands. Je crains que cette noble indignation n'ait pas la durée qu'il faudrait ; la haine n'est pas une affection française, c'est un vice allemand. Henri Heine raconte qu'un jour, à Goettiog-ue, il rencontra un de ces patriotes allemands qui préludaient aux pangerm-anistes et qui lui déclara qu'il fallait venger dans le sang> français le supplice de Hohenstaufen, que les Français avaient décapité à Naples, à la fin du treizième siècle. Les Français n'ont pas cette mentalité, ils oublient aisément d'une généra-i tion à l'autre, quelquefois avant; pour-i taait cette fois les barbafes se sont mon* très trop odieux et la répulsion pour ces . bandits durera certainement plus longtemps. Un esprit doux, un poète, Emile Bergerat, le gendre de Théophile Gautier, nous pousse à la défense de nos foyers pour demain, et il a écrit avant . l'ignominie de Lille et de Tourcoing : "...Là paix dûment établie, coupon** tous les ponts de Kiehl et fermons la France. La leçon que nous venons de re. cevoir est décisive, providentiellement, - peut-être...rentrons à la maison et.pla-i çons de bons chiens à la porte. Et si = l'hospitalité a pour prix l'espionnage î et aboutit au massacre de l'hôte, [ sous quelque nom dont on l'affuble : - internationalisme ou cosmopolitisrne : - l'état de défense commence au voisinage. Refaisons une France française et ; exclusivement, état-civil au poing, avec 5 un mot de passe aux frontières et gen- - darmes polis pour y remettre les visî- - teurs. " Voilà l'état d'âme des natures les plus î tendres ; on peut de\ iner les opinions de ? ceux qui sont enferrés dans les sentî- • ments plus durs : œil pour œil..." Lis 3 bandits se préparent des lendemains - mérité.'-. 3 TEAN-BF.RNARD. 87èœe année. No !94

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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