a 89e année ÙO 232 L'INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNl! 1 PENNY LE NUMERO CONTINENT. . 16 CENTIMES , HOLLANDE. ..... 6 CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION ; \ TDDOB HOUSE. TTJDOB ST.. E.C. « TÉLÉPHONE: CITY 3SM BUREAU A PAEIS: îi. PLACE DE LA BOURSE TELE.: 311-57 et 238-75 MERCREDI 2 OCTOBRE 1918 En vente à Londres à 3 ht le mardi 1 octobre , « (3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS -{ 6 MOIS. 17 SHILUNGt» Il AN. 32 SHILLINGS LA SITUATION La guerre ■ Mardi midi. La bataille continue à faire rage en Belgique et en France. Sur tous les fronts d'attaque, se développant ensemble sur environ 180 kilomètres, nos vaillantes armées ont augmenté leur succès en dépit de la résistance désespérée de l'adversaire. Le dernier communiqué de notre G.Q.G. ne rapporte que des actions qui se sont produites dimanche, confirmant [a capture par nos soldats de Dixmude, de Zarren, de Terest, de Stadenberg, de YVestroosebeke et de Moorslede. De puissantes contre-attaques ennemies ont été repoussées entre Staden et Terest, et à la fin de la journée nos troupes ont attaqué Saint-Pierre, sur la route de Rou-lers à Menin, ainsi que Colbemolenhoek, à 4 kilomètres ÈP l'ouest de koulers. Dans lés deux premières journées de leur offensive elles ont capturé plus de 200 canons, dont un grand nombre de gros calibre furent pris dans la Forêt d'Hoiithulst. Suivant des dépêches non officielles, les Belges se seraient emparés hier de Roulers et auraient augmenté leur butin de plus de cent bouches à feu. Bien que ces nouvelles captures soit vraisemblables, il convient d'en attendre la confirmation. La deuxième armée britannique offrant en liaison avec l'armée belge sur la droite, après s'être emparée-de la crête de Messines-Wytschaete, a rencontré une très vive opposition. Néanmoins, l'ennemi a vainement tenté de défendre lés approches de la Lys, et a subi des pertes énormes, notamment dans le bois de Ploerschaète. Dimanche soir l'armée du général Plumer avait dépassé la lisière orientale du bois de Ploegsteert, Gas'-pard, Saint-Temprie -Teshand et ,Dat-zeele, ayant capturé plus de 3.600 prisonniers, dont 65 officiers, ainsi que 9C caftons., ^ Il résulte des dernières nouvelles que depuis dimanche l'offensive belgo-britan-nique dirigée par le roi Albert s'est trèf heureusement poursuivie et que les gains réalisés jusqu'à présent sont deux fois plus importants que ceux obtenus lors de la dernière offensive britannique en Flandre. Nos alliés, qui ont occupé Warne ton, marchent rapidement sur Menin. menaçant ainsi de déborder Lille par îe nord, ce qui amènerait vraisemblablement l'évacuation de cette grande ville par les Allemands. A Cambrai les troupes britanniques se battent dans les faubourgs de la vieille cité. Au nord, Blécourt a été capturé, e'. au sud Masnières et Crèvecour sont aux mains de nos alliés. De cette dernière localité la ligne s'étend vers le canal de l'Escaut, dont elle suit le bord occidental jusqu'à Vendhuile. Villers-Ghislain, qui avait dû être évacué, est de nouveau fermement aux mains de nos alliés, qui, au delà, occupent les défenses de la ligne d'Hindenburg sur une distance de plus de douze kilomètres, leurs gains de ce côté ayant été augmentés tant au norJ qu'au sud. Dans les opérations contre les positions Hindenburg la 46e division britannique, dans la seule journée d'hier, a fait plus de 4,000 prisonniers et pris au moins 40 canons. Plus au sud, Saint-Quentin a été débordé par les unités du général Rawlin-son, en conjonction avec des bataillons de l'armée Debeney. Au sud de Bellen-glise nos alliés ont capturé Thorigny ei Le Tronquay, et l'extrémité est du canal souterrain, et gagné du terrain au nord-est de Le Tronquay et de Nauroy. Les Allemands ont livré de violentes contre-attaques dans la région d'Urvil-lers, au sud de Saint-Quentin. Toutes leurs tentatives de reprendre la Côte 88 se sont écrasées sous le feu de l'artillerie française. Entre l'Ailette et l'Aisne les troupes du général Mangin ont avancé à l'est d'Ostel. Les unités italiennes opérant sur la droite de la 10e armée française ont exécuté une brillante attaque au nord de l'Aisne, sur le front de Presles-Vieil-Arcy, Yillers-en-Prayè.res. Ayant surmonté la résistance ennemie, elles ont traversé le canal latéral à l'Aisne et cette rivière, à l'ouest de Vieil-Arcy, avançant vers le nord-est poursuivant l'ennemi au delà du Chemin des Dames. Entre l'Aisne et la Vesle l'armée du général Berthelot a repris l'offensive lundi matin et a effectué une avance importante sur un front d'environ 12 kilo mètres* Nonobstant une detense obsti-née, nos alliés ont emporté Revillon, Romain et Montigny-sur-Vesle. Poussant plus avant vers le nord ils ont atteint les limites méridionales de Maurivel et de Venteloy, ayant fait plus de 1,600 prisonniers, au cours de ces opérations. La bataille a continué, très violente, hier, sur tout le front de Champagne Sur la gauche les troupes du général Gouraud ont complètement rejeté l'ennemi du village de Sainte-Marie-à-Py, et ont avancé au delà de ce bourg. Au nord de Somme-Py ils ont atteint la boucle de la grand'route nationale de Souain à Machault. Plus à l'est elles ont capturé dans un violent combat Aure, ainsi que les plateaux et les bois qui s'étendent au nord de ce village. Dans le centre elles ont 'enlevé dq, haute iutte Marfaux : et avancé leurs lignes jusqu'à un point devant Marthois, pendant que, sur la droite, elles augmentaient leurs gains au nord de Séchault et dans la région de Bouconville, qui a été capturé dimanche dernier. En Argonne et au nord-ouest de la Meuse la Ire armée américaine a maintenu et consolidé ses nouvelles positions, en dépit de vives contre-attaques, d'émissions de gaz et de furieux bombarde-^ ments ennemis, notamment à l'est de la Forêt d'Argonne, dans la région d'Exer-mont et à l'est de Cierges. Sur le front méridional les Austro-Hongrois, après une préparatio'n d'artillerie s'étepdant sur un large front, ont lancé de nombreux bataillons contre les positions italiennes dans le Val Giudica-ria. Ayant traversé le Chiese, l'ennemi a attaqué les postes avancés alliés près de Manon. Les détachements autrichiens-reçus par de furieuses salves d'artillerie, ont été contraints de repasser la rivière, ayant subi dès pertes sanglantes, sans avoir fait la moindre impression. S-ur le resté $ti front il y a eu de vifs duels-d'artillerie et des rencontres de patrouilles en divers points.. En Macédoine les opérations alliées contre les troupes bulgares ont été suspendues hier à midi, à la suite de la signature du traité d'armistice de Saloni-que, sanctionnant la reddition sans conditions de la Bulgarie. Avant la consécration de cet événement décisif les troupes françaises, italiennes et grecques opérant sur l'aile gauche du front macédonien continuaient la poursuite des arrière-gardes ennemies battant en retraite vers Kichevo, et avançaient ;îu nord d'Ochrida, et à l'ouest du lac du même nom, où elles ont atteint la route d'El-bassan. Dans le centre la cavalerie française est entrée dans Uskub, pendant que les divisions serbes appuyées par des unités françaises et grecques continuaient leur avance sur Kumonovo, Egri Palanka et Djumaia. Plus à l'est des bataillons britanniques et grecs continuaient leur avance dans la direction de Petchevo et de Pétritch. Entretemps, les Turcs ont encore éprouvé des revers cruels en Palestine. Les troupes alliées ont poursuivi leur marche sur Damas et s'approchent rapidement de cette importante localité. Un grand contingent de forces turques, comprenant les garnisons des gares situées sur le chemin de fer de l'Hedjaz. entre Amman et Maan, a fait sa soumission à Ziza. Ce contingent compte plus de 10,000 officiers et soldats, appartenant au' deuxième corps dé la 4e armée turque. La politique Nous avons vécu des heures d'anxiété, d'espoir, d'enthousiasme, de reconfort. Certes, nous ne doutions pas de la valeur de nos braves soldats, mais à Liège, écrasés par le nombre, ils avaient dû, malgré leur héroïsme, reculer devant l'ennemi. A Haelen, malgré leur courage de lions, ils avaient dû céder le terrain. A Anvers ils avaient dû battre en retraite. A l'Yser ils s'étaient cramponnés avec une ténacité admirable au dernier lambeau du sol belge. Mais à Houthulst c'est la marche en avant; c'est la victoire, la première yic-toire que nous puissions inscrire sur le drapeau tricolore de 1830. Et ce n'est que le prélude ; c'est le premier pas vers la délivrance, vers la libération de la Patrie—grâce à nos vaillants soldats ! » » ♦ Lés négociations entamées envers les Alliés et les Bulgares, ont marché plus vite qu'on ne s'y attendait, et même quand on se souvient du passé on se demande si on n'a pas été trop vite et trop généreux. Quoi qu'il en soit, les conditions de l'armistice imposent: la rupture de toute alliance militaire et politique entre la Bulgarie et ses ancien alliés ; La démobilisation de l'armée bulgare et la remise de ses armqg et de ses munitions ; ^ L'évacuation de tous les territoires envahis et occupés depuis la guerre ; i La direction remise aux Alliés de toutes les voies de transport par fer et par eau ; Le contrôle dès Alliés s'exerçant sur la navigation du Danube et - les ports bulgares avec droit de libre passage pour les forces alliées. • C'est donc la reddition complète, et l'on comprend parfaitement l'émoi que cette capitulation doit jeter dans les milieux politique^ et militaires austro-allemands. Les journaux teutons annonçaiént la marche accélérée de renforts vers la Bulgarie. D'où viendraient ces renforts ? N'est-ce pas encore du bluff? En tout cas à Berlin c'est la panique et à Vienne c'est sans doute le commencement de la sagesse, c'est-à-dire, qu'on y envisage de nouvelles propositions de paix. D'ailleurs, que va faire la Turquie? Pourquoi continuerait-elle la lutte? Tout ce qu'elle peut espérer c'est de rester en Europe, d'y conserver Constantinople, et, peut-être, d'y ajouter un semblant de protectorat sur la Mésopotamie. Et si la Turquie cède c'est tout l'édifice allemand qui s'écroule. La capitulation de la Bulgarie doit aussi avoir son contrecoup en Roumanie, et il semble bien difficile d'admettre que l'armée roumaine puisse résister au sen-i timent national la poussant à aller reprendre ce dor • 'es Empires Centraux ont dépouillé la Roumanie. La rupture du traité de Bucarest s'impose d'ailleurs et suivra sans aucun doute; ce sera une des premières conséquences du triomphe des Alliés. A Berlin on semble consterné. Le chancelier, comte Hertling, et le secrétaire d'Etat, von Hintze, sont démissionnaires, et les étoiles d'Hindenburg et de Ludendorff pâlissent et disparaîtront bientôt du firmament allemand, pendant que Scheidemann s'agite et cherche-à reconquérir son pouvoir sur la partie en réclamant des réformes politiques démocratiques. SUR LE FRONT OCCIDENTAL L'OFFENSIVE BELGE La presse britannique Les journaux britanniques payent à l'armée belge un tribut d'admiration et ne tarissent pas d'éloges sur la vaillance ' et l'élan merveilleux dont viennent faire preuve, une fois de plus, nos braves sol cl a t,s, auxquels ils tiennent à attribuer toute la part qui leur revient dais l'avance foudroyante réalisée'en Flandre. Nos jasses seront heureux de se voir rendre justice, et leurs familles en Grande-Bretagne n'y seront pas moins sensibles. Le correspondant du "Times," revenant sur ces brillants succès, dit: Des victoires de ces derniers jours, je ne suis pas sûr si la plus saisissante n'a pas été celle des Belges, en.coopération avec les troupes britanniques. J'ai raconté hier l'élan et la fureur avec lesquels les Belges attaquèrent, mais même av(ec ce que j'en ai dit je ne leur ai pas„rendu pleine justice. Ils furent tout simplement incomparables, .car ils ruminaient depuis quatre ans leur vengeance. On m'a raconté comment une section de forces belges en vint aux prises avec un régiment notoirement responsable des crimes de Di-nant; et mon informateur ajouta: "Ils ne l'ont pas oublié." , "Les monceaux de cadavres allemands montrent que les pertes de l'ennemi sur le front opposé aux Belges ont été extrêmement lourdes. Ce matin (30 septembre), les Belges avaient entre leurs mains environ 6,000 prisonniers. "J'ai crédité hier les troupes britanniques combattant à la droite des Belges d'un plus grand nombre dè prisonniers que celui réellement fait par elles. En réalité, hier matin, nous n'avions qu'environ 3,600 prisonniers, bien que le nombre de ceux-ci doive s'élever maintenant à près 5,000. Les troupes britan niques ont pris 100 canons, mais les Belges en ont pris environ 300, et ils n'^nt pas encore eu le temps de les compter tous." D'autre part le "Daily Telegraph" dit : Je dois rendre un hommage aux Belges qui ont attaqué de la même manière que je les ai vus combattre su'r les rives de l'Yser en automne 1914, alors qu'ils perdaient chaque jour nombre de tués et de blessés, mais ne lâchaient pas pied. Avec une rapidité étonnante, le premier jout de leur attaque ils traversèrent la forêt d'Houthulst et capturèrent plus- de 20C canons et 5,000 prisonniers. Ou me dit que la Landwehr allemande résista vigoureusement, mais elle ne put arrêtei la 'marche de l'avance belge, qui a amen* nos Alliés„à 3 kilomètres de Roulers, OPERATIONS NAVALES Mines dans les eaux norvégiennes L'Amirauté norvégienne annonce qu< des mines vont être placées dans le; eaux territoriales norvégiennes, entr--59 deg. 2 m. et 59 deg. 25 m. de latitude par 5 deg. 10 m. de longitude ouest. Ce? eaux seront fermées au trafic ordinaire à partir du 7 octobre. OPÉRATIONS AÉRIENNES L'activité britannique Du Quartier Général • Le 29 septembre.—15 ballons ennemi' incendiés; d'autres, nombreux, fureni contraints de descendre pour échapper î la destruction. 27 aéroplanes ennemi: abattus, dont un par l'artillerie, 9 autre, ont été désemparés. 19 appareils bri tanniques sont manquants. Nos avia teurs ont à coups de bombes et de mitrail leuses harassé continuellement, l^nneni' 36 tonnes de bombes ont été jetées. De l'Amirauté : Du 23 au 27.—Destroyers ennemis at taqués à coups de bombes et de mitrail leuses. Raids de bombardement sur C-tende, Zeebrugge, et Bruges, ainsi qu< sur des aérodromes dans le voisinage d< Gand. Coopération à l'offensive belge Opération de patrouille et de conyoi anti sous-marins. 12 appareils ennemis dé traits et 14 désemparés. 10 appareil; britanniques manquants. L'activité française Le 29 septembre.—25 appareils aile mands mis hors de combat. 26 tonnes ri< bombes sur des convois et des concentra tions ennemies dans la zone de bataille milliers de cartouches tirées sur loi troupes allemandes en action. Nom breux travaux de repérage et de recon naissance. LES EVENEMENTS EN RUSSIE Une proclamation de Trotsky aux Tchéco=Slovaques Trotsky a offert aux Tchéco-Slovaque: une armistice dans les termes suivants : "Soldats tchéco-slovaques, ouvriers e1 paysans ! On vo-us a promis l'aide de: Anglais, des Français, des Américain; et des Japonais, mais on vous a trompé; La bourgeoisie anglaise et française a be soin de votre sang pour subjuguer le peu pie travailleur russe et pour lui arracbei l'argent. Les officiers russes de la Gard* Blanche se cachent derrière vos dos cl vous forcent de donner votre vie pour 1e cause de la bourgeoisie. L'ennemi re connaît aujourd'hui la puissance d< l'armée. Rouge. Nous avons pris Kasat et Simbrisk et demain Iékaterinbourg ei d'autres villes, occupées temporairement par la bourgeoisie avec votre aide, tom beront en notre pouvoir. Vous périsse: pour les intérêts des banquiers et de; rois. On vous trompe ! Ouvrez les yeux Les ouvriers et les paysans russes luttenl pour vôtre liberté, pour votre pouvoii contre la bourgeoisie étrangère et russe Ne restez pas sur notre chemin, mais re mettez joyeusement le pouvoir aux ou vriers et paysans russes. Je déclare que chaque soldat tchéco-slovaque qui dépo sera volontairement ses armes sera gracif et aura la possibilité de y ivre en Russie en jouissant des droits dfes autres tra vailleurs de la république des Soviets Rappelez-vous, que vous êtes, vous mêmes, ouvrieVs et paysans. Arrêtez le: contre-révolutionnaires et les officiers Joignez-vous aux ouvriers et paysans de la Russie soviétiste et vous êtes sauvés, LA PAIX DE M. WILSON Le Président Wilson, dans un discours prononcé à New-York, a confirmé ses déclarations relatives à la grandeur des problèmes soulevés par la guerre, deve-, nue une vraie guerre des peuples, qui laisse à l'arrière-plan les desseins et les projets des hommes d'Etat. Il a exposé les seules conditions auxquelles, sans compromis ni marchandages, une paix durable peut être conclue. Les points prin-, cipaux de son discours sont les suivants : Au cours de ces' quatre anbées du con-, Ait, le monde entier a été entraîné dans • celui-ci et la volonté commune de l'humanité s'est substituée aux desseins particuliers des Etats individuels. Les problèmes en jeu doivent être solutionnés, non par un compromis ou un réajustement, mais définitivement, une fois pour toutes. Le principe, que l'intérêt du faible e.-t i aussi sacré que celui du fort doit être i accepté d'un manière absolue. Voilà ce que nous voulons dire quand' nous parlons d'une paix permanente. ; Nous ne pouvons arriver à un arrangement avec les Puissances Centrales parce qu'elles sont sans honneur et ne reconnaissent d'autre principe que leur intérêt.Tous oeux qui s'assiéront à la table de la paix doivent être préparés à payer le prix et ce prix c'est la justice impartiale, sans tenir compte si elle va à l'encontre de l'intérêt de quelqu'un. L'instrument indispensable est une ' Ligue des Nations, mais celle-ci ne peut ' être formée maintenant. ! ..H.,,-..,,.,,,...,.,.. L AUTOURde la GUERRE BULGARIE — Le Roi Ferdinand a signé un décret graciant M. Sta-mboleski, M. Ghe- ■ nadieff et leurs amis- politiques qui avaient été condamnés à la prison après • l'entrée de la Bulgarie dans la guerre, s et leur restituant les droits civils et po- > litiques dont ils avaient été privés, y com-, pris leurs mandats de députés. GRANDE-BRETAGNE — Les ouvriers des chantiers de la Clyde sont retournés au travail. — L'Allemagne a rejeté les conditions d'échange de prisonniers britanniques et allemands. JAPON — La crise ministérielle au Japon s'est terminée dimanche par la formation d'un cabinet dont M. Kei Hara, chef du parti constitutionnel, a pris la présidence. M. Hara, qui a pris le portefeuille de la i justice, a confié le département des af-, faires étrangères au vicomte Yamya . Uchida, celui de la guerre au lieutenant-général Giichi Tanaka et celui -de la marine à l'amiral Kato. ROUMANIE s- — M. , Take Jonesco, ex-premier ministre de Roumanie, actuellement à ; Paris, a dit: "La capitulation de la Bul-; garie permettrait aux armées alliées i d'approcher du Danube. Les Rou- > mains reprendront les armes. Le peuple ■ roumain attend impatiemment la possi- • bilité matérielle de reprendre la guerre • et la nouvelle armée sera supérieure à ( l'ancienne. Je vous parle dès mainte-; nant comme un belligérant; et je suis , fier de l'être." DERNIERE HEURE CAMBRAI EN FEU Le communiqué britannique Mardi, 10 h. 17 matin. Noti;e attaque au nord de St-Quentirt • a continué hier après-midi et nos troupes ont capturé Lcvergies, après un vif com-■ bat dans le voisinage de ce village. Plus ' au nord nous avons fait des progrès vers 1 Joncourt et occupé Vendhuile. Des troupes anglaises et canadiennes encerclent Cambrai et ont emporté hier Proville et Tilloy, en dépit d'une puissante résistance. Cambrai a été mis en feu par l'ennemi. Ce matin le combat a recommencé au nord de St=Quentin et dans le secteur de Cambrai.

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