L'indépendance belge

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29 december 1914
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s.n. 1914, 29 December. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/cv4bn9z416/
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S5ème année. No. 343. L'INDÉPENDANCE BELGE. ANGLETERRE: ONE PENNV CONTINENT : 15 CENTIMES Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.c. TELEPHONE: CITY 3960. LONDRES, MARDI 29 DECEMBRE 1914. registered at the g.p.o. as a newspaper. Conservation par le Progrès. NOËL DE FEU ET DE SANG. En vain le Christ est né. En vain, depuis vingt siècles sa doctrine de fraternité et d'amour a été propagée. Papes, rois, princes, clercs et philistins se sont réclamés d'elle. En son nom des milliers de victimes ont succombé et les plus épouvantables massacres ont ensanglanté la terre. Et au moment où, dans des milliers d'églises, des fidèles ont le triste courage de glorifier le Messie et de célébrer les rites de la Nativité, des milliers de croyants tombent sur des champs de batailles frappés par des milliers de croyants. Leur crime fratricide sera exalté par des milliers de journaux, et les évèques de France, d'Allemagne, de Belgique, d'Autriche et de Grande-Bretagne continueront à appeler sur les armées qui se combattent la bénédiction de celui qui vint au monde pour apprendre aux hommes qu'ils sont des frères. Quelle infâme comédie que cette piété qui patauge dans le meurtre et le carnage ! Et je cherche le théologue assez osé pour justifier ce qui n'est qu'un blasphème.De Rome et de Washington il est vrai un appel identique est venu pour demander aux belligérants de conclure une trêve pendant le jour sacré, mais, ni de l'une ni de l'autre cité, il n'est venu un mot de blâme, une parole d'opprobre, un cri humain d'indignation et de reproche. Et pourtant les horreurs commises ne crient-elles pas vengeance'au ciel? Les villes et les villages réduits en cendres ; leurs habitants torturés, fusillés, déportes, livrés aux populaces et aux injures; des femmes, des enfants, et des vieillards poussés en bandes devant les troupes en marche ; des monuments de splendeur voués à une destruction imbécile, les maisons privées livrées au pillage et à NOTES DU JOUR. 23 déembre 1914. Tout s'est passé comme il convenait. Le parlement tout entier, à l'unanimité, a approuvé les projets de lois nécessaires qui ont été présentés par le gouvernement, et la même union qui avait été conclue le 4 août s'est retrouvée hier. Le pays tout entier n'a qu'un cœur, qu'une même espérance dans une victoire nécessaire et à laquelle toute la France travaille. Tout a été admirablement conduit ; pendant quarante-huit heures les éternels mécontents, quelques déçus et quelques esprits irrités ont menacé de rompre ce beau mouvement par des interventions intempestives. A la dernière minute, ces velléités se sont évanouies et personne n'a élevé la voix pour la plus petite observation qui aurait été déplacée. Le silence du dedans n'a pas plus été troublé que l'ordre et la tranquillité du dehors. On avait appris, cependant, que 28 taubes allemands avaient été réunis et devaient venir manifester pendant la séance en lançant des bombes et des flèches. Le renseignement avait son importance puisqu'on avait pris des précautions pour chasser les grandes mitrailleuses de l'air. Ces précautions ont été inutiles, aucun des 23 taubes ne s'est montré. Les députés avaient plus oi moins connaissance de cette menace mais aucun n'avait manqué à la séance, Quelques-uns regrettent dans des conversations particulières que l'action de; Chambres soit annihilée durant ce: heures graves où se joue le sort du pays, "Mais alors, disent-ils, c'est la faillite du parlementarisme, puisqu'on met h représentation nationale de côté quanc il s'agit de décider des questions les plu: graves qui puissent se présenter. \ oye* l'Angleterre, ses députés continuent d< siéger quoique ses armees et sa flott< soient en guerre comme nous le som mes." L'exemple est mal choisi, le parlemen tarisme anglais diffère du tout au tou l'incendie; les populations pressurees, affamées, victimes de réquisitions ou-trancières ; la mer, cette voie ouverte a toutes les nations, semée de mines insidieuses, contrairement à des engagements solennellement acceptés ; des territoires neutres envahis et violés, au mépris dir droit des gens et avec la cynique audace d'un aveu sans ambages; tout cela méritait pourtant d'éveiller, chez les spectateurs de ce drame d'épouvante et de terreur, quelques protestations vengeresses ! Le chef de l'Eglise et le chef de la République n'ont trouvé, sous l'inspiration de leur catholicisme et de leur protestantisme également universels et chrétiens, que cette proposition anodine d'une trêve passagère. Que sont devenues les foudres de l'Eglise? Que sont devenues les fières audaces de ceux qui affrontèrent l'ouragan pour conquérir la 1 liberté? C'est que les temps sont transmués. Satan est né et autour de la couche de bitume et d'asphalte où gigote le démon sardonique les diablotins clament au monde la maudite nouvelle:" Guerre sur terre aux hommes de mauvaise vo- -lonté!" Car ils l'ont été tous, les papes, les rois, les princes, les diplomates, les manants et les clercs. Ils ont fomenté la haine, ils se sont enviés et jalousés, ils ont exalté la concurrence et la force, ils ont élevé le mensonge à la hauteur d'un sacerdoce, ils ont fait du patriotisme exclusif un outil de domination, ils ont forfait à la loi d'or qui leur ordonnait de s'aimer les uns les autres, ils ont livré l'humanité à l'enfer. Et la danse macabre se poursuit par les plaines dé l'Europe, et des flancs de la terre foulée et triturée par les canons, les mortiers et les obus, des voix sata-niques montent qui crient : "Noël ! Noël ! Noël!" HENRY LAFONTAINE, Prix Nobel pour la paix. du parlementarisme français. A Londres, les bavards sont rares et leur influence est bien légère. En France, les hommes qui se paient de paroles sont nombreux, et les exemples rares où ils ont gâté des situations excellentes peuvent être cités à la douzaine à Paris; il n'y a aucune comparaison entre un pays qui a six de ses départements envahis et une nation qui n'a eu â éprouver que quelques coups de canon de vaisseaux, qui se sont enfuis si tôt que cette vaine démonstration a été faite. Et enfin, il y a un temps pour tout ; en ce moment nous sommes tout à l'action, les discours sont inutiles et ils pourraient être dangereux. En théorie, le parlementarisme est un rouage admirable sauvegardant les libertés du pays, fortifiant les droits généraux de la nation et plaçant la probité au premier rang des préoccupations publiques. Mais au fait? Il n'en va pas toujours de même. Aussi, tout bien pesé, il est indispensable qu'on suspende provisoirement non le contrôle du gouvernement, qui s'exerce quoiqu'on en dise, mais l'agitation des chambres qui n'ayant aucun avantage pourraient avoir des inconvénients. Mais c'est la théorie de la dictature, dira-t-on. Si ce système était généralisé et maintenu, assurément. Mais cette suspension n'est que temporaire et cessera quand la victoire nous aura débarrassé des préoccupations qui nous étreignent. JEAN BERNARD. L'ELU A GUILLAUME II. Tu peux tuer cet homme avec tranquillité. (V. Hugo.) ' Sur le gouffre a plané l'Eternelle Justice, » Comme un aigle puissant, descendu du grand soir. Qui de son bec de fer, puisqu'il faut qu'il périsse, A cloué Prométhée au roc sanglant et noir. Es-tu le Séraphin pâle des Ecritures. 1 Souverain douloureux de ce monde fatal? [ — Car un morne délire ourle tes lèvres dures, Taciturne Empereur de l'Empire du Mal. ' La terre ignorera pour quels péchés immondes, » Pour quel crime absolu, commis en d'autres mondes, ; Quel mensonge mortel, damné, tu méritas D'être ici-bas sacré l'Elu du destin sombre, Toi qui couvris la mer et le ciel de ton ombre, " En invoquant ce Dieu auquel tu ne crois pas. ' Décembre 1914. JULES NOËL. 1 L'ESPRIT DE PARTI. Le Chevalier Carton de Wiart a publié dans "l'Indépendance Belge" ur très bel article pour exhorter nos compatriotes à ne pas se diviser en Belges du dehors et Belges du dedans. On ne peut qu'approuver les idées qu'il a élo-quemment exprimées. Il y a tout lieu d'espérer d'ailleurs que ;ette division n'est causée que par ur malentendu. En Belgique on ne sait pa: toujours ni pourquoi les Belges du dehors ont quitté leur pays, ni les service: qu'ils rendent à l'étranger. En exil, nou: ne connaissons pas très bien les circonstances dans lesquelles vivent et agissen' nos compatriotes que le malheur a cour sés sous le joug allemand.- Quand on pourra s'expliquer, quanc nous serons tous redevenus des Belge: lu dedans, le malentendu cessera. On peut espérer aussi, mais poui 3'autres raisons, que lesdivisions causée: nar l'esprit de parti seront bien atténuée: après la guerre. De l'esprit de parti il est une chose qui peut subsister sans inconvénient e sans avantage. C'est l'émulation dan: 'effort, c'est la libre concurrence de: dévouements et des bonnes volontés. Quand un parti à découvert une forme nouvelle d'activité et que les autre: s'empressent de l'imiter, quoi de mieux: Par des grandes boulangeries coopéra dves, le parti socialiste de Belgique £ :ait un effort utile pour le mieux-être d< a classe ouvrière. Il a eu l'initiative l'une bonne œuvre, dont les autres par :is, en l'imitant, ont étendu les bienfaits On pourrait en dire autant des syndicat: agricoles que le parti catholique a crées Et l'on pourrait trailtiplier ces exemple: au profit des différents partis. Que cette émulation féconde anime non pas seulement les collectivités mai: les individus, que chaque parti montre avec orgueil ses grands hommes, nul ne peut s'en plaindre, au contraire. Mais il y a une limite que l'esprit de parti ne peut dépasser sans devenir nui sible et je dois reconnaître que les Belge: l'ont parfois dépassée. Il ne faut pas que pour assurer 1; suprématie d'un parti sur l'autre, or entrave les initiatives fécondes et utiles on stérilise des dévouements et des bon nés volontés. Ce fut possible hier, ce ne le sera plu: demain. Quand une nation est riche et pros père, elle peut sans inconvénient gravi inutiliser un certain superflu de ses for ces. C'est ce que l'esprit de parti fai faire parfois à la Belgique. Mais demain... Lorsque nous rentrerons dans le pay que les Allemands auront été contraint: d'évacuer, nous le retrouverons foulé pressuré, en partie ruiné. Reconstruire sera une tâche immense Il faudra avant tout, veiller au ravi taillement de la population et réorganise la production de la richesse en remettan en activité . nos industries, notre com merce, et notre agriculture. Dans les commencements tout ai moins, les pouvoirs publics seront ou tillés pour ce double objet. Avant que le initiatives individuelles, entravés ou an nihilées par la guerre, aient pu se re mettre en action, avant que les indus triels, les agriculteurs, se soient pre curé les capitaux nécessaires, aient re noué avec leurs correspondants de l'é tranger, aient reçu les produits com mandés, il s'écoulera un bon laps d temps pendant lequel il faudra pourvoi à la nourriture, au vêtement et au tra vail. Les pouvoirs publics devront supplée à l'initiative privée. Cela ne durera pas, le ravitaillemen d'une nation ne peut être assuré par 1 seul effort dés pouvoirs publics ; il n peut être payé que par le travail libr des citoyens. Il y aura donc à remettre au trava nos ouvriers dont l'activité aura ét limitée pendant la guerre. Puis leurs dir géants : chefs d'industrie et de cdlture ingénieurs, hommes d'affaires. Et aus: les capitaux des, particuliers, dont un partie a été détruite, une partie se di: simulera. Pour remettre en route toute cette in mense machine, les pouvoirs publics ai ront certes un grand rôle à jouer, i! • auront à susciter les efforts individuels i à les soutenir et à les conseiller, mais il ■ ne pourront pas les remplacer. ; Les pouvoirs publics ne pourront joue : leur rôle, l'initiative individuelle ne re ■ naîtra pleinement et ne donnera tous se: fruits que si l'esprit de parti n'entravi : aucun effort utile, ne stérilise aucun dé i vouement, aucune bonne volonté ; ne re pousse aucun concours. Il faudra qui les hommes soient employés tant dan les administrations publiques que dan les administrations privées, suivant le services qu'ils ont rendus et peuven rendre, non suivant les opinions poli . tiques, philosophiques ou religieuse qu'ils ont. [ Le choix des hommes ainsi que leu ; utilisation seront plus faciles après 1: guerre qu'avant. L'épreuve aura permis d'apprécier le ; caractères, les talents, les dévouement ; et les bonnes volontés. L'épreuve aura fait comprendre e sentir à tous leur utilité. Laissez-moi citer pour faire compren dre ma pensée l'exemple de deux chef d'administration publique. Ici encore oi pourrait multiplier les exemples, les trou . ver dans les administrations privées aus ; si bien que dans les administrations pu i bliques. Tout le monde connaît le spirituel cou , rage avec lequel M. Max, bourgmestre . libéral de Bruxelles, a tenu tête aux Aile . mands, maintenant énergiquement le . droits et les espérances des Belges. Je comprends que le parti libéral soi ; fier de ce libéral. Mais croyez-vous qu tous les catholiques de Belgique n'aien ; pas ressenti une joie profonde à chaqu acte d'indépendance que faisait, le bourg , mestre de la capitale; croyez-vous qu'ui ; seul d'entre nous oserait, s'il le pouvait , prendre la responsabilité d'inutiliser un , force comme celle-là? Vos lecteurs connaissent-ils la condui , te du comte Visart de Bocarmé, bourg [ mestre catholique de Bruges? , M. Visart de Bocarmé a quatre-vingt ans. C'est lui qui a traité au nom de 1; cité de Bruges avec les Allemands. I l'a fait, il continue à le faire avec ui courage et une dignité parfaits. Comm ' un officier lui parlait grossièrement dan son cabinet de l'Hôtel de Ville il se lev, et de cette voix calme et lente que le parlementaires connaissent : "Monsieur dit-il, vous êtes aujourd'hui les maîtres ' vous pouvez m'emprisonner et me fusil 1er, mais mon âge et ma situation m ' permettent d'exiger que tout cela soi fait avec politesse." Y a-t-il un libéral ou un socialiste qu , refusera de trouver joli ce " tout cela ' dédaigneux d'un bourgmestre catholi 3 que? ' L'esprit de parti ne nous empêcher donc plus d'utiliser toutes les fofée parce que nous en aurons un besoin près sant, parce que l'épreuve nous aura per r mis d'apprécier les caractères, les talent ' et leur utilité, et aussi, espérons-le parce que l'étonnante puissance qu nous avions de nous dénigrer mutuelle J ment aura diminué après la guerre. Quant tous les Belges auront souffer s ensemble, combattu côte à côte, pour 1 - patrie, les uns au dehors, les autres a - dedans, l'opinion publique supportera - t-elle encore des attaques haineuses cor - tre l'une ou l'autre catégorie de citoyens - alors que chacun aura eu ses martyrs ! La raison sera donc avec le sentiment - pour que, chacun étant libre de reste e catholique, libéral ou socialiste, nous n r nous frappions plus mutuellement d'os - tracisme à cause d'opinions politiques philosophiques ou religieuses. r AUGUSTE MELOT, Député de Namur. t ================== e UN DISC >URS DU M e HENRY CARTON DE WIART. il — é L'Hôtel de Ville de Paris a reçu le2 i- décembre les Ministres belges de passag dans la capitale. Au cours d'une cére si monie solennelle, à laquelle assistaier e MM. Viviani et la plupart des Ministre français, M. Deschanel, président de 1 Chambre, etc., et pendant laquell >- d'éloquents hommages furent rendus à 1 Belgique par le Préfet de la Se'ne et 1 s 1 Président du Conseil Municipal. V. 'Eweryman' > 21, Royal Terrace, Edinburgh Journal international de Littérature, de Politique, et de Science sociale. - Rédacteur en Chef : CHARLES SAROLEA 'Everyman' est le meilleur hebdomadaire a dix centimes publie î dans l'Empire britannique. 5 / 'Everyman' 1 publie chaque semaine un supplément belge spécial et est l'organe de la politique de reconstruction belgo-britannique. à l^eryman' 1 par la propagande de M. 1 Charles Sarolea, a deja s réuni 1,000,000 frs. (un million de francs) pour les victimes belges de la guerre. 3 228 1 Carton de Wiart, ministre de la Justice ^ de Belgique, a prononcé le magnifique = discours que nous reproduisons ci-s après : .j Au nom du Gouvernement Belge, au nom de tous mes compatriotes, et surtout de ceux qui, 5 là-bas, dans nos provinces désolées et sanglantes, se débattent sous l'étreinte de l'agresseur, je vous > remercie, Messieurs les Présidents, Messieurs les Préfets de vos paroles réconfortantes. Je vous ' remercie, Messieurs les Ministres, et vous tous, - Messieurs, de l'accueil que vous avez réservé à a ces paroles. Certes, dans ces paroles et dans cet accueil, nous t savons faire la part d'une hospitalité dont noua éprouvons chaque jour les ressources et les délicatesses, et 3e vous demande la permission de : n'en retenir qu'une chose: l'affirmation de l'indéfectible amitié qui unit la Belgique à la France. ' (Applaudissements.) Naguère encore, en des jours de paix, nous par-" lions souvent de cette amitié. Mais aujourd'hui, cette amitié, comme on la sent mieux! Comme on la voit! Comme elle s'af-1 firme librement! Comme elle agit! C'est elle qui, au cœur de Paris et à cette même heure dans ^ toutes les communes de France, confond nos _ patriotismes et nos drapeaux. C'est elle qui, dans nos plaines de l'Yser, parmi les éclats des obus - et des shrapnels, entraîne^ d'un irrésistible élan c ceux dont le bras est armé pour une cause commune et dont le cœur bat pour une même espé- , ranoe. Ur) philosophe de l'antiquité a défini l'amitié en £ quelques mots bien justes: " Vouloir ensemble les mêmes choses, détester et répudier ensemble les mêmes choses, tel est, disait-il, la véritable amitié." ( . Ce que nous voulons, nous comme vous, la seule ambition à laquelle notre politique internationale, a tout comme la vôtre, ait le désir et le droit de prétendre: c'est d'être d'honnêtes gens. (Ton--1 nerre d'applaudissements.) Oui, d'honnêtes gens, esclaves de leur parole et de leur signature, fidèles à cet idéal dont la France - a toujours eu le culte et que nous comprenons comme elle, pour lequel nous luttons sans trêve > et souffrons sans plainte et qui s'apoelle d'un s?ul mot, intraduisible en allemand: l'Honneur! (Applaudissements prolongés.) , Depuis 1331, lu Belgique prospérait sous un tfctatut spécial qui était la condition même de son. r 'indépendance. Par des traités^ solennels, les puisai sances s'étaient engagées vis-à-vis de nous et les unes vis-à-vis des autres, à respecter notre neu-i- tralité, bien plus, à la garantir. Or. brusquement, le dimanche 2 août, à 7 'y heures du soir, une de ces puissances nous tint ce langage : " Laisce passer mee années afin que je puisre atteindre plus vite mon rival et le surprendre. Si tu y consera, tu n'auras pas à le regretter. Si tu refuses, je te traiterai en ennemie! " Pourquoi ne le dirai-je pas : à cette minute décisive, nous eûme3 aussitôt la vision tra.gique de ce . beau pays, dont la prospérité souriant^ fais3it notre orgueil, envahi, saccagé, en dépit d'une résistance inégale, par des hordes innombrables. Mais, livrer pa^sase à un de3 co-signataires de nos traités, 4 quelqu'il eut été, ne pns tout faire, oui, tout faire pour résister. c'eût été trahir nos autres garants. C'eût été manquer à notre parole. Aucun Belge n'y songea. 0 Et. aujourd'hui, après tant d'atrocités subies, a.près lea tueries et les incendies, après le massacre e de tant de vies innocentes, la perte de tant de I- richesses, la ceîtrnction de tant de beautés; car ils tint martyrisé les vivants et les morts, les t êtres et les pierres, malgré nos villes dévastées, nos campagnes ravagées, nos familles en deuil, errantes dans les décombres ou sur les chemins de a l'exil, qui donc, parmi les victimes, voudrait changer sa misère contre les profits du b«^dit? (Tonnerre d'applaudissements.—L'assemblée se lève o toute entière). c Fin un croquis déjà fameux, U"n artiste anglais, C Bernard Partridge. représente l'Empereur alle-• mand auprès de notre Roi Albert. Ricanant d'un air sinistre, le Kaiser lui montre

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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