L'indépendance belge

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s.n. 1915, 25 Mei. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/bn9x05z659/
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L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY, BELGE. CONTINENT f 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : TDDOS HOUSE TUDOR ST.. LONDON, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAUX A PARIS : îl, PLACE DE LA BOURSE. TELEPH,: { a3«:f I.Ct LONDRES, MARDI 25 MAI 1915. (3 MOIS, 9 SHILLINGS. . ABONNEMENTS: - 6 MOIS, 17 SHILLINGS. 1 CONSERVATION PAR LE PROGRES. Il AN, 32 SHILLINGS. J S O M M A I R E. LA SITUATION : L'Italie a déclaré la guerre.—Les hostilités ont commencé dans l'Adriatique.—Les Russes résistent sur le San. — Succès allemand près d'Ypres dû aux g'az asphyxiants. L'agonie d'une ville.—Jules Coucke. Une première victoire de la civilisation.—Camille Roussel. Lettre d'Italie.—Stivio. La vérité dite par un Allemand.—H. Ch. En Belgique. A Verviers. Le 13e rapport de la commission d'enquête. Impressions du front. Tribune libre. Aux Belges. Echos. Théâtres. Nécrologie. LA SITUATION. Mardi, midi. L'événement prévu et attendu est arrivé. L'Italie a déclare la guerre à i l'Autriche et fait cause commune aiec : les Alliés contre les barbares. C'est dimanche après-midi que l'ambassadeur d'Italie à Vienne, le duc d'A-varna, S remis au baron Burian la décla- i ration officielle italienne et a demandé i ses passeports. La matin du même jour, le roi Victor-Emmanuel a lancé l'ordre de mobilisation de toutes les armées de terre et de mer. Toutes les provinces du nord de l'Itaie ont été déclarées en état de guerre, et déjà les hostilités ont commencé. Une esquadrille d'aéroplanes autrichiens a, hier, attaqué au moyen de bombes, l'arsenal de Venise et plusieurs autres points de la côte adriatique : Ra-\enne, Ancône et Barletta, mais les aviateurs ainsi que les navires de guerre italiens les obligèrent de rebrousser che- i min. D'autre part, un contre-torpilleur . italien, entrant dans le port autrichien do Porto-Buso, y détruisit les quais d'embarquement et coula plusieurs bateaux, faisant 47 prisonniers. Le général Cadorna, commandant en , chef des armées italiennes, ainsi que , plusieurs princes de la maison royale, sont partis sur le front. Plusieurs escarmouches sont signalé3s à la frontière, où des détachements de uhlans et de Bavarois ont fait leur apparition.L'empereur François-Joseph a lancé ; une proclamation à ses troupes pour leur annoncer "que l'Italie, l'alliée de trente ; ans, est devenue l'ennemie et a passé , avec armes et bagages au camp des Alliés." Dans soft manifeste il caractérise l'attitude de l'Italie comme étant "la plus grande perfidie que l'Histoire connaisse." La participation de l'Italie à la guerre a été portée à la connaissance) des troupes alliées et a provoqué, comme on pense, le plus vif enthousiasme. Il est certain que l'appoint de l'armée italienne, plus de trois millions d'hommes, va peser sérieusement dans la balance, mais l'effet moral produit par le geste viril du Gouvernement italien peut avoir des conséquences politiques d'une portée incalculable, surtout si, comme on le dit, la Roumanie et la Grèce sont décidées à régler leur attitude d'après celle de l'Italie. La situation militaire n'a pas subi de modification sensible sur le front occidental.De nombreux engagements eurent lieu entre Arras et la mer. Faisant de nouveau un large usage de gaz asphyxiants. les Allemands sont parvenus, à l'est d'Ypres, à obliger les troupes britanniques à évacuer quelques-unes de leurs tranchées, dont peu après, une partie put être reprise à l'ennemi. Entre Neuve-Chapelle et La Bassée l'offensive britannique continue, et nos vaillants alliés ont progressé à l'est de Festubert, au sud de Quinque-Rue. < — L'artillerie continue le bombardement même pendant la nuit, et de nombreux engagements' d'infanterie se développent autour de différentes fermes transformées par l'ennemi en véritables fortins truffés de mitrailleuses. Plusieurs contre-attaques par lesquelles les Allemands espéraient reprendre le terrain perdu échouèrent devant le feu concentré de l'artillerie britannique.Il en fut de même des coDtre-attaques teutonnes au nord-est et au sud-est de Notrfe-Dame de Lôrette, où les Français n'eurent aucune peine à maintenir le terrain gagné les jours précédents. Le village et le cimetière de Neuville-Saint-Vaast, à proximité du fameux "labyrinthe," furent également le théâtre de violents assauts de la part des Allemands, qui furent non seulement repoussés, mais durent abandonner quelques tranchées et un groupe de maisons. La "Route Blanche," parallèle à la route de Souchéz-Ablain, reste aux mains des Alliés. L'avance sur Souciiez dépend du succès des assauts livrés contre les dernières maisons d'Ablain et contre la raffinerie de sucre que l'ennemi défend avec désespoir. Dans les autres secteurs il n'y a rien de particulier à signaler. Sur lç front russe, la situation s'amé liore insensiblement. Les attaques auo-fro-allemandes faiblissent et les derniers bulletins de Pétrograd l.vht satisfaisants Entre la \ istule et Przernvsl, les Russes, après avoir progressé sur la ri.-e gac.che du San inférieur, ont repoussé successivement quatre contre-attaques ennemies et le communiqué russe dit qu'en Galicle lès Allemands sont actuellement sur la défensive. Sur la Pilica et sur le Dniester, les Russes ont fait 2,500 prisonniers dans la seule journée de dimanche. Dans les provinces baîtiques, les Allemands se sont fortement retranchés autour de Sh'avli, mais sur la Doubissa d'importants détachements ennemis ont été refoulés au-delà du fleuve. Voyant que leur attaque contre le centre russe n'a plus de chance de réussir et que les tentatives d'isoler Przcmvsl ont échoué, les Allemands essaient de frapper leur adversaire/Sur le Nârew et la Bzura, mais il est plus que probable que le développement des événements sur le front méridional les obligera bientôt à jeter sur ce nouveau front toutes les disponibilités qui leur restent. La refonte du cabinet britannique n'est pas terminée, mais on sait dès à. présent qu'il comprendra M. Asquith »f sir Edward Grey (qui resteront respectivement chef du cabinet et ministre d-^s Affaires étrangères) : M. Lloyd George, lord Crewe, M. Mac Kenna et sir Joh i Simon (libéraux ; lord Kitchener (neutre) ; lord Lansdowne, MM. Balfour Bo-nar Law et Chamberlain, iôrd Curzon e! sir Edward Carson (unionistes), ain.^i que M. Arthur Hendersûn (travailliste). L'AGONIE D'UNE VILLE. —»~«j Ypres se meurt, Ypres est morte... Il nous! arrive, de ce coin de la Flandre, des nouvelles terrifiantes. L'antique et somptueuse cité à la verte ceinture de remparts, riche 'de toutes les parures que les siècles y avaient accumulées, où l'Histoire avait marqué sa griffe dans la pierre, à qui l'art médiéval avait légué un de ses chefs-d'œuvre les plus authentiques—Ypres n'est plus qu'un monceau de ruines et de cendres... Elle a été soumise, pendant dix jours, à un bombardement dont rien ne peut dépeindre l'horreur pathétique. Au milieu du tonnerre fracassant des canons et des éclairs fulgurants des bombes," tandis que le sol trépidait, secoué comme par un tremblement de terre,.une trombe de fer et de feu s'est abattue sur la ville, la criblant de shrapnel'°. et d'obus et l'empoisonnant sous d.--; jets de,vapeurs délétères. Ce que la mitraille n'a pas fauché, les flammes l'ont dévoré en un \aste brasier allumant des torches pourpres aux quatre coins de l'horizon. La population civile qui, jusque là, était stoïquement demeurée dans l'enceinte urbaine, a dù quitter cet enfer, et, la- UNE PREMIÈRE VICTOIRE DE LA CIVILISATION. ■» . . Hommage à MM. Georges Lorand et Jules Destrée.—Un bel exemple de rcsui.at moral.— Ce que les Allemands avaient voulu.— Où l'on va. mentable troupeau humain chassé par la rafale d'obus, s'est éparpillée sur les routes conduisant aux \iilages environnants pour y chercher un exil précaire. Les rares habitants qui n'ont pas voulu quitter leur foyer ont été—les malheureux !—à la fois les témoins et les victimes de drames d'un tragique shakespearien. . On rapporte que vingt-trois personnes, réfugiées dans les sous-sols de leurs demeures, ont été hachées par les éclats d'un seul obus; d'autres, sous les décombres de .leurs maisons incendiées, ont été trouvées ensevelies dans les caves, où, se croyant à l'abri des bombes, elles, étaient en quelque sorte murées; d'autres encore, épargnées par les shrapnells, ont succombé après une agonie atroce, empoisonnées par ces gaz asphyxiants qui brûlent les poumons et corrompent le sang... Au dire de témoins oculaires, quand le bombardement prit fin, un nuage de fumée ne cessa, pendant plusieurs jours, d'envelopper comme d'un suaire la \ille où régnait un lourd silence de mort. Et quand, par un miraculeux matin de mai, les rayons du jeune soleil printanier curent criblé et percé de leurs flèches d'or ce brouillard pestilentiel, le désastre apparut dans tonte son indicible horreur. Vision d'épouvante ! La ville gisait là, effondrée, mutilée et saignant par toutes ses plaies. Pour mieux dire, il n'y avait plus qu'un fantôme de ville. Il ne reste d'Ypres que des squelettes informes de monuments, des armatures et des carcasses tordues par des flammes, des tours et de pignons qui ne tiennent debout que par — un prodige d'équilibre. Sunt lacry-mœ rerum... Du beffroi et des halles — cette merveilleuse dentelle de pierre, cette fleur de l'art gothique, ce symbole lt de nos franchises communales attestant x en même temps l'ancienne splendeur économique de la cité — il ne subsiste plus que quelques pans de mur calcinés. Ruinée la cathédrale ! détruites les séculaires demeures bourgeoises et les vieux hôtels patriciens d'une si nobie ordonnance... Nous ne connaîtrons lt plus la grâce maniérée ou sévère de leurs façades Renaissance, Louis XVI et Empire; nous ne verrons plus, au ,s hasard des flâneries, les belles figures ie taillées dans la pierre parles imagiers du ;s passé; madones ingénues et touchantes, ig divinités antiques, nymphes et naïades, amours. joufflus, tritons soufflant dans des conques marines... Le feu a consu-x mé tous ces vestiges harmonieux et !e charmants des siècles révolus. Ypres ,s se meurt, Ypres est morte... Et cependant, si elle ne présente plus ■ j_ qu'un intérêt très relatif au point de ■ vue militaire et stratégique, sa valeur i morale et sentimentale demeure inappré-! ciable et n'a fait que croître en propor-t ticm des sacrifices sanglants consentis ' pour arrêter l'ennemi, qui tente de l'en- - serrer dans un cercle de fer. Souvenons-: nous qu'Ypres a été l'enjeu de luttes , acharnées, de combats épiques, de b'a-^ tailles formidables; sa possession, si : âprement disputée, doit la rendre dou-' blement chère à nos cœurs. Déjà l'an - dernier, au mois de novembre, les trou- - pes alliées ont repoussé, sur ce sec-, teur du front, les attaques en masse des : fameux régiments de la garde prus-t sienne, en infligeant à ceux-ci une de- faite sévère. Nos amis anglais viennent de résister à un nouvel assaut, plus furieux et plus désespéré que les précédents. Puissent-ils se maintenir sur ce sol tragique, arrosé du sang des meilleurs de leurs fils, et briser finalement l'étau dans lequel l'ennemi essaie en vain de les étreindré ! Car il est beau qu'Ypres, avant d'expirer, dresse devant i l'envahisseur une barrière humaine en-, franchissable; il est beau qu'Ypres in-i domptée reste en nos mains, pour que , nous veillions pieusement au chevet de ' , ila belle agonisante dont le front est ceint ; des lauriers de la gloire. Gardons jalouse- ■ ment ses ruines émouvantes où se trouve enclose son âme immortelle, palpitante ; de vaillance et de foi, qui évoque un si fier et somptueux Passé, un si noble et ; héroïque Présent. ; JULES COUCKE. ^ 1 Mardi. — L'Ascension nous a apporté la déclaration de guerre de l'Italie. C'est l'ascension dans le progrès des Alliés. Les événements passent vite. La s "nouvelle" en question date de Hngt-quatre heures : par ces temps-ci elle est ' déjà vieille... V • • Mais il est temps encore pour, en pas-' sant, jeter quelques fleurs de reconnais- • sance. De la reconnaissance? Non pas à l'égard de l'Italie, laquelle accomplit noblemeni son devoir et qui trouve dans l'accomplissement de ce devoir des sentiments plus forts que ceux dictés par li reconnaissance — mais à l'égard de certaines personnalités belges qui ont collaboré de toute la force de leur talent et de leur énergie à l'accomplissement de l'évolution qui a produit l'état d'esprit actuel dans le pays du soleil et des arts. Jadis, à la vieille époque où la Rome orgueilleuse de ses chefs, jetait les fleu"s j rie la reconnaissance en tapis pour la ren-trée de ses légions triomphantes, I'en-t tho'usiasme des peuples allait aux guer-riers qui rapportaient la victoire. La propagande morale d'alors n'existait guère en comparaison de celle qui existe aujourd'hui, grâce aux moyens dont les peuples disposent — et la victoire des amies seule était toute-puissante . Les temps ont changé. Actuellement, grâce V aux communications rapides, des victoires nouvelles s'ajoutent à la victoire des armes1.'""Certaines victoires morales, en effet, équivalent au gain de grandes ^ batailles — et le fait, par exemple, dt l'Italie prenant position pour la défense de la civilisation constitue une de ces ( grandes victoires morales... • C'est le .monde civilisé qui, enfin, fait 3e premier pas et se met en mouvement , pour prendre place contre les hordes barbares...Oui, c'est une grande victoire morale.. . Parmi les Belges qui ont participé r à amener l'état d'esprit et l'enthousiasme s italien pour la noble cause de la liberté - et pour le mépris des crimes commis en • Belgique, les noms de MM. Georges i Lorand et Jules Destrée se présentent tout d'abord à l'esprit. Depuis le com mencement de la guerre, on le sait, M. Georges Lorand s'est admirablement battu pour étouffer les calomnies allemande^ qui menar^i"<v de gangrener l'esprit du peuple italien, et chacun sè souvient des conférences de M. Destrée. Dans la victoire morale d'aujourd'hui les noms de nos compatriotes sonnent au vent de l'enthousiasme comme les ci.apeaux qui, là-bas, se 'èver.t contre la brutalité autrichienne et teutonne... Nous, Belges, nous garderons le souvenir de cette participation comme un bel exemple de lutte dans le domaine moral... Et cette lutte continue. Dès aujourd'hui, elle va s'étendre vers la Roumanie, vers les autres peuples que les mensonges teutons ont pu faire hésiter — et qui, pendant quelques,mois, ont été jusqu'à croire, dans leur aveuglement, que les crimes commis en Belgique par les hordes étaient exagérés, ou inventés... Les Allemands comptaient sur la précipitation des événements et le peu de durée de la guerre ; ils avaient établi — comme un règlement militaire! — que le mensonge et la calomnie constitueraient des armes pour eux à l'égal de leur lourde artillerie. Avant que les mensonges et les calomnies eussent pu être dévoilés, pensaient les envahisseurs de la Belgique, la guerre devait être finie. La violation des traités, la tentative de meurtre sur la Belgique, l'oubli des lois essentielles de la g'uerre — tout cela devait leur donner une victoire si rapide que les mensonges répandus par eux, en Roumanie et ailleurs, n'auraient pu être rétorqués... Mais tous ces plans ont été déjoués. La vérité s'est fait jour, „grâce aux efforts des hommes d'énergie comme ceux que les Belges félicitent aujourd'hui, et la révolte contre les Teutons s'est produite... Aujourd'hui, oui, c'est la révolte contre la calomnie et le mensonge ! L'heure de l'entrée en ligne de la Roumanie est proche !... CAMILLE ROUSSEL. i LETTRE D'ITALIE, il , _ ir Après la crise.—Fausses nouvelles. — Le naufrage Giolitti. — Manœuvre i, anti-patriotique.—Tempête popuiatrè.—La duplicité austro- i- allemande.—La guerre. Rome, le 21 mai. Nous sortons enfin de la crise des ténèbres et nous entrons dans la période où l'histoire se fera au grand jour ; mais nous avons traversé des heures vraiment angoissantes et éprouvé des émotions extrêmement poignantes. On a pu croire un moment que tout était perdu, tant la brusque démission du mini-tère Salandra était déconcertante. Maintenant que nous en connaissons les causes et que nous en connaissons aussi les résultats, nous ne pouvons que nous en réjouir. Les bruits les plus ctranees ont couru .d'abord sur l'org'ûe de cette crise si inattendue. On disait ; qu'il y avait désaccord entre Salandra ; et Sonnino, que celui-ci voulait la guerre ; tandis que l'autre était hésitant, ou bien t que le ministère n'était pas d'accord sur ; le programme à suivre, qu'une fraction i voulait la guerre tandis que l'autre sou- , haitait l'accord avec 1 Autriche. On : disait aussi que le Roi, ému, troublé - par le langage et les menaces de Golitti ; avait reculé au dernier moment et avait ; refusé de signer le décret de mobilisa- ; tion.' s Fort heureusement il n'y avait rien de ; vrai dans tout cela et la retraite mornen- ' tanée du ministère n'avait d'autre but - que de déjouer la manœuvre de Giolitti, - inspirée par le prince de Bulow, en per-» mettant de dévoiler aux yeux du pays - les détails de la situation. Lorsque celui- - ci apprit que l'alliance avec l'Autriche 5 avait été dénoncée le 4 mai et que l'accord - avec la Triple-Entente avait été conclu, i lorsqu'on a su que Giolitti, quoi- - qu'étant au courant de cette situa-i ti<*>n, avait persévéré dans son attitude - et avait fait preuve d'une obstination - qui frisait la haute trahison, l'indigna-3 tion n'eut plus de bornes et beaucoup de - gens qui étaient neutralistes sont de- - venus partisans de la guerre et se sont t ralliés à la politique de Salandra, Quant - au peuple italien, il a donné un témoi- - gnage éclatant de son sain instinct ; politique et de sa dignité patriotique. - Sa fermeté n'a pas été étrangère à la t rapidité avec laquelle s'est dénouée la i crise. i Ceux qui n'y ont pas assisté ne peu- t vent pas se faire une idée de la grandeur . imposante avec laquelle s'est affirmée . la volonté populaire pendant les heures ; auxquelles un doute poignant et la vague > crainte d'une trahison planaient sur la ; situation. La capitale ne cessait de mani-. fester jour et nuit ; des cortèges de cent . à cent cinquante mille personnes, précé-. dés par des drapeaux, parcouraient les ; rues principales de la ville, qui avait ; pris, pendant ces jours d'agitation, l'aspect d'une ville en révolution. Et c'était ia même chose dans presque toutes les b villes du royaume ; un seul cri s'élevait de tous les coins de la péninsule : guerre à l'Autriche ! 1 Maintenant, la période des manifestations est close, et la Chambre, en votant , hier la loi qui confère les pleins pouvoirs au Ministère en case de guerre, a 1 ouvert la phase de l'action. Le "Livre Vert," qui vient d'être publié, a dévoilé toute la duplicité et la . perfidie de la diplomatie des deux Em-i: pires du Centre, et a mis à jour toutes - les ^Vnbuches qu'on avait tendues à M. r Sonoiaft» jr.in'.s'*"" ''e? Affaires Etran • ; gères, qui a su très habilement les èvi-. ter. Non seulement on chicanait sur i l'étendue des concessions territoriales, t mais on" avait la prétention de renvoyer ; après la guerre l'occupation, par les i Italiens, des territoires cédés. On n'of- fiait en somme à l'Italie, en échange de - sa neutralité, qu'une promesse et—un i chiffon de papier. Il n'est pas étonnant ; que le Gouvernement italien ne se soit pas laissé allécher par des offres aussi fallacieuses. = D'autre part, il est bon d'ajouter que, ; de l'avis de ceux qui sont en mesure de - connaître le fond de la pensée de M. t Salandra et de M. Sonnino, ceux-ci ont - toujours été persuadés que l'accord avec - l'Autriche était impossible et que, si , même le gouvernement de Vienne avait t fini par tout céder, il fallait trouver une - échappatoire pour éluder l'entente, t L'Italie n'était pas prête militairement. ! M. Giolitti, en quittant le pouvoir, avait - laissé l'armée dans un désarroi complet. - Le gouvernement avait besoin de gagner - du temps pour combler toutes les 1a-: cunes et pour mettre le pays en état .■ d'affronter tous les périls et de soutenir . tous les efforts qu'exige une guerre telle ; qu'on la fait aujourd'hui. Voilà la rai-s son d'être et le but des négociations et - la preuve en est que, au moment où ; l'Etat-major a déclaré que l'armée était i prête, les négociations ont été rompues. ïï La diplomatie allemande s'est doue trompée une fois. Elle a cru faire perdre du temps à l'Italie tandis qu'elle lui en c faisait gagner. Et même dans les détails s de sa conduite, dans les efforts qu'elle a - déployés pour empêcher l'intervention, s elle n'a fait que commettre gaffes sur gaffes. Si elle avait déployé ses efforts s par les voies ordinaires, c'est-à-dire par l'ambassadeur de Flotow, qui était en - charge, son insuccès était quand même assuré d'avance, mais il aurait été moins humiliant et moins désastreux. Tandis ; que l'envoi d'un ambassadeur spécial on la personne de M. de Bûlow, "qui était arrivé en Italie en conquérant et qui a agi avec l'Italie comme avec, un pays qui se vend et qu'on peut acheter, a aggravé J la défaite. Il a trouvé quelques adhérents dans les bas-fonds de la presse, il a pu recruter quelques collaborateurs dans le camp parlementaire, mais le pays a ré-t sigté à'ses séductions et à ses tentatives î de corruption, de même que le gouverne-; ment a résisté à la menace du concours i armé que l'Allemagne prêterait à l'Au-r triche dans le cas où celle-ci serait en i guerre avec l'Italie. Ce qui a mis le comble à 1 indignation i de la nation et a rendu encore plus vio-; lente l'explosion des sentiments anti- 1 autrichiens, c'est la manœuvre de Gio-t litti, fruit évidemment d'une entente se- - crête avec le prince de Bùlo'w. Lorsque on a senti la diplomatie germanique 2 était presque parvenue à avoir une em- - prise sur le parlement et cherchait à se S6ème année. No. 121

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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