L'indépendance belge

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10 januari 1916
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s.n. 1916, 10 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/x921c1vn36/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNi: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE; 6 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: m fffîiSW „ ,3 MOIS. 9 SHILLINGS. , ^ ffUDOR HOUSE. TUDOK ST.. LONDON, E.C. ^LACE DE- LA HUbUap. LONDRES LUNDI 1C JANVIER 1916, ABONNEMENTS: •! 6 MOIS. 17 SHILLINGS. L CONSERVATION PAR Ï.E PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: {las.fs. __ U AN. 32 SHILLINGS. f SOMMAIRE. LA SITUATION: Evacuation complète de la presqu'île de Galli-poli. — Cuirassé anglais et transport italien coulés par des mines.— Attaque générale autrichienne contre les positions monténégrines. —■ Succès allemand dans les Vosges. Notre neutralité et le statut international de la Belgique. — Jean Bary. Billet Parisien. — Jean-Bernard. Lettre des Etats-Unis. — F. C. Rick. Lettre de Hollande. — Dr Terwagne. En Belgique. Etc. LA SITUATION. Lundi, midi. Les dernières quarante-huit heures ont 'été fertiles en événements dont Je plus retentissant est, sans aucune doute, l'évacuation par les Alliés des dernières positions occupées encore dans la presqu'île de Gallipoli. Le général sir Charles Moïiro, dans un rapport publié cette nuit, annonce qu'à l'exception de 17 canons laissés en arrière pour donner jusqu'à la dernière minute de change aux Turcs — et qui furent du reste mis hors d'usage— tout le matériel et toutes les troupes ont pu être réemfearquées. Cette opération délicate a été exécutée avec la même maîtrise que celle, il y a trois semaines, dans la Baie de Suv'a, et s'est effectuée sans aucune perte en hommes, à l'exception d'un soldat anglais blessé. Le général Monro met au crédit des généraux Birdwood et Davies l'exécution impeccable de cette retraite, mais une | large part du mérite en revient certainement au commandant en chef lui-même, ! qui a dirigé l'opération d'un bout à l'autre. Elle fut, il est vrai, sensiblement fa-1 cilitée par la coopération effective de la flotte qui ne cessa de bombarder les positions turques et interdisait par son feu toute intervention, efficace de l'ennemi. D'autre part, à l'encontre de ce qui se passait dans la Baie de Suvla, les troupes franco-britanniques disposaient cette fois d'une baie à l'abri du feu de l'enne-m: et les événements ont prouvé que le haut commandement des Alliés a su tirer parti au delà de tout espoir, de ces avantages. Les Turcs, un peu déconfits d'avoir été dupés une seconde fois, essayent de sauver la face et affirment avec aplomb qu'après une bataille acharnée i's ont obligé les Alliés à évacuer complètement Sedd ul Bahr et qu'il ne reste plus un seul homme dans la presqu'île ! Ainsi se termine une aventure qui, mal engagée, n'a valu aux Alliés que des déboires. De toutes les leçons de cette guerre, l'expédition des Dardanelles est peut-être la plus coûteuse, car rien que nos alliés britanniques y avaient laissé, jusqu'au 9 décembre, 114,555 officiers et soldats tués, blessés ou manquants (sans compter les malades, très -nombreux). A ces pertes s'ajoutent celles, non moins sensibles des cuirassés " Irrésistible," "Océan," "Goliath," "T-riumph," " Majestic," et des sous-marins "E 15," "E 2," et "E 7," tous britanniques, ainsi que du cuirassé "Bouvet" et des sous-marins "Ma-riottë." et "Saphir" (français). A Constantinople la joie est grande; elle est justifiée en ce sens qu'avec l'évacuation de la presqu'île de Gallipoli disparaît, momentanément, tout danger pour la capitale ottomane. La marine britannique a à déplorer la perte du cuirassé " King Edward VII," coulé par suite d'une collision avec une mine. L'accident eut lieujau cours d'une \iolente tempête et le bateau dut, par conséquent, être abandonné mais, heureusement, tout l'équipage est .sauvé. Le " King Edward VII, " le huitième cuirassé que la marine britannique a perdu depuis le début de la guerre, avait été achevé en 1905. 11 avait coûté près d'un million et demi de livres sterling, déplaçait 15,350 tonnes et faisait partie d'une escadre de huit navires de ligne commandée, en 1914, par le vice-amiral Bradford. Dans l'Adriatique également, le canon a tonné à nouveau. Une escadre autrichienne, sortant des Bouches du Cat-taro, s'est mise, à bombarder violemment les positions monténégrines du Mont Lovcen. Simultanément, les troupes autrichiennes, dont on semble avoir annoncé un peu prématurément l'évacuation du front monténégrin, ont livré un assaut général aux positions occupées par nos vaillants alliés qui avouent avoir supporté et occasionné des pertes considérables.Ce qu'il faut retenir de ces opérations, c'est que les Autrichiens, iloin d'abandonner ia (partie contre les Monténégrins et les Serbes, semblent, au contraire, avec l'aide des Bulgares, décidés à faire mn'e suprême tentative pour atteindre les rives ai-ban ai ses de l'Adriatique, dans l'espoir d'y écraser avant qu'elle ne soit complètement réorganisée et rééquipée, l'armée serbe qui, d'après les dernières informations, compterait encore u«e bonne centaine de mille hommes, auxquels .il convient d'ajouter le corps expéditionnaire italien et les troupes d'Essad Pacha, dont on dit qu'il fait cause commune avep mous. La grande difficulté pour les Alliés est le ravitaillement souis les canons d'une escadre autrichienne, et en présence du danger constant des mines qui vient de résulter encore dans la perte d'un transport italien ayant à bord de nombreuses recrues monténégrines et coulé à hauteur de Saint-Jean de Medua, entraînant la mort de 200 passagers. On peut espérer que les progrès de l'offensive russe en Bukovine et en Ga-licie obligeront bientôt les Autrichiens à diminuer la pression qu'ils exercent encore sur nos Alliés balkaniques, et à se consacrer entièrement à endiguer la vague russe qui menace une fois de plus de déferler sur les provinces hongroises. En Volhynie, les Austro-Allemands essayent en vain de chasser nos Alliés de Chartorysk, et sur la Strypa moyenne, les Russes ont complètement purgé la rive orientale de l'ennemi. Dans la région de Czer.nowitz, toutes les contre-attaques austro-allemandes ont été jusqu'ici victorieusement repoussées.Dans les Vosges, les Allemands ont remporté un succès—éphémère—en se réinstallant de nouveau sur le Hirzstein, obligeant les Français â évacuer le sommet. Le communiqué allemand parie de mille prisonniers faits à cette ocoasion. On remarquera que les Allemands avouant maintenant avoir perdu cette position il y a quelques jours, alors que leurs communiqués précédents soutenaient le contraire. Ce n'est probablement pas la dernière fois que ces positions changent de main. Notre Neutralité et le Statut International de la Belgique. - La Belgique doit-elle rester neutre dans l'avenir? C'est là une des plus graves questions qui se posent à nous, en ce moment, et que nous puissions discuter en toute liberté, sans aucune arrière-pensée. Nous devons la discuter puisqu'elle reste posée — quoiqu'étrange que cela puisse paraître tout d'abord — car les diplomates le régleront demain dans des c-rconstances dont nous ignorons tout encore, si grands et si fermes que soient nos espoirs. Elle nous parait vtrange, car il semble qu'aucune discussion ne soit possible. La neutralité? Mais ce ne fut qu'un " chiffon de papier," les signatures solennellement opposés au bas du traité de 1839 ne nous offrirent jamais aucune garantie sérieuse. Grâce à cette " neutralité garantie par les Puissances " on put abuser nos populations en donnant une apparence de fondement à d'illusoires promesses et l'on put plaquer d'un vernis de droit international des thèses antipatriotiques qui dissimulaient à peine ce qu'avait de honteux de basses excitations au moindre effort politique militaire. Fini, tout cela. Et puisque l'Allemagne a déchiré le "chiffon de papier" en reniant sa signature, nous a puni de notre honnêteté nationale en commettant les pires atrocités, reprenons notre libre vie internationale. Pas besoin de discuter une évidence. * * * Cependant, dans des gioupes dont nous n'apercevons pas des tenants, les journaux catholiques du Havre et de Paris nous avertissent qu'il y a de l'opposition. Quelles sont ces mares stag nantes? Quels sont les défenseurs de cette petite politique de cœur-de-lièvres. Quels desseins mesquins poursuivent ces ténébreuses Puissances dans leurs dépenses secrètes d'énergie déprimante? Nous n'en savons rien, mais il est réconfortant de constater que dans la presse belge il y a -unanimité parfaite à cet égard et qu'aucune consultation savante de droit international n'a été nécessaire pour e m. rainer la raison et le coeur dte tous les Belges qui veulent demain respirer h; rdiment et prendre la place qui revier i à notre pays dans la vie des natior i. Marquons avec plaisir cet accord sans restriction. Il est malaisé de connaître les arguments des âmes pusillanimes qui conservent assez d'ét ange autorité pour inquiéter même "eux qui paraissent avoir en mains e gouvernail. Ces "très petite Belgique" ont-ils, dans de mystérieux conciliabules, un aussi singulier pouvoir? C'est ilà, remarquons-le en passant, une des plus graves anomalies du régime sous Sequel nous vivons depuis un an et demi. Nous croyons bien apercevoir de temps en temps des ombres chinoises sur un écran, mais il nous est impossible de disting-uer ce qu'elles font. Ce n'est point pour conclure d'alliance •avec de grandes nations guerrières, quelles qu'elles soient, que nous voulons recouvrer notre liberté internationale, ou plutôt que nous voulons la conquérir enfin, et avoir droit de cité en Europe. Nous ne sommes pas de ces échauffés qui, pour s'être bornés hier à littératurer, à faire des affaires, à se désintéresser de la vie politique nationale ou à favoriser un électoralisme dont l'invasion a été l'aboutissement, prennent aujourd'hui des allures de pourfendeurs, font sans cesse, à l'arrière, entendre des bruits d'éperons et de sabres, n'ont plus que batailles en tête, refusent de désarmer sans nous avoir dotés de quatre millions de frères allemands. Nous sommes çie «jëuv qui, avec La Palisse, trouvent que si l'on fait la guerre, c'est pour conclure la paix ; que cette guerre-ci n'est pas un conflit auquel aucun autre puisse se comparer; qu'il s'agit d'une vaste révolution européenne, et mondiale dont les conséquences ne peuvent encore être aperçues, mais qui doit aboutir à un nouveau statut général, au moins, de l'ancien continent, et à la transformation complète, notamment, du rôle des petits Etats. • • * Qu'étaient les petits Etats, avant la grande guerre? Qu'étaient-ils, en Europe? Rien. Que peuvent-ils être demain? Tout. Consultait-on jamais le Danemark, la Suède, la Norvège, la Belgique, la Hollande, la Suisse, l'Espagne même, les Balkans? Jamais. Le concert européen, composé de quelques grandes Puissances, réglait les destins du vieux continent, de l'Afrique, de l'Asie, de l'Océa-nie; et sans la doctrine de Monroë il aurait gouverné le monde. Le concert européen est en train de faire culbute, si l'on peut dire. Et dès le début du grand conflit, l'importance des petits Etats s'est manifestée. La Belgique se lève le 4 août et défend le drapeau du droit, succombe glorieusement, mais rend un service inappréciable. On ne sait ce qui serait advenu si, contre son intérêt d'ailleurs en même temps que son honneur, elle avait livré passage. La Serbie, autre petit Etat, repousse deux tentatives et reoueille des lauriers immortels. Mais un troisième Etat minuscule, la Bulgarie, trahit la cause de la civilisation que déjà un très secondaire Etat extra-européen, la Turquie, avait efficacement oombattre. Après avoir été suspendue aux lèvres de Ferdinand, toute la diplomatie européenne s'empresse, des mois durant, autour de Tino, qui ne s'appellera jamais Constantin le Grand. Et maintenant que la Grèce se détourne de la voie, nous prions avec ferveur afin qu'un sixième petit Etat, la Roumanie, balaie tout, dans les Balkans. Quant au rôle de la Suisse, de la Hollande, des pays Scandinaves, son importance est telle que les gazettes n'en désemplissent pas. Que seront-ils, que pourront-ils demain, quand à la Serbie, à la Roumanie agrandies, à la Bulgarie diminué, à la Grèce, se joindront, là-bas, le royaume de Pologne, la république de Bohême, d'autres nationalités? Tant de pays ,vont-i's permettre que quelques-une puissent disposer encore de leur sort? Et quel doit-être leur rôle? Quelle noble et légitime et souveraine ambition peut avoir la Belgique, dans ce chaos de peuples? Nous tâcherons de l'entrevoir. Mais une condition essentielle est indispensable à notre féconde action internationale: l'abolition d'une neutralité dont notre instinct a désormais le profond dégoût. JEAN BARY,. BILLET PARISIEN. Lorsque Chateaubriand, dont la gloire littéraire a fait oublier les mérites diplomatiques, était ambassadeur à Rome, il écrivait à M. de la Ferronnays, ministre des affaires étrangères, en novembre 1828: " On se range du côté des succès ; le moyen d'avoir des alliés, c'est de vaincre." . Ce sont là de fortes paroles et des vérités de sens commun ; pour les avoir oubliées la France s'est embarquée dans cette sotte affaire de l'union balkanique qui a été prise au rebours. Quand au début de la guerre le " Breslau " et le u Goeben " qui venaient de bombarder Philippeville s'étaient réfugiés à Constantinople, l'Amiral Boué de Lapeyreire demandait l'autorisation de suivre ces deux cuirassés allemands, de les bombarder proprement dans la Corne d'Or, de mettre le siège devant Constantinople et de descendre à terre pour s'emparer du Sultan ; c'était alors un jeu d'enfant. L'Angleterre et la France n'osèrent pas autoriser ce hardi coup de main, qui aurait alors sûrement réussi. La question des Dardanelles et des Balkans étaient résolue et la guerre finie aujourd'hui. Quand les Serbes, il y a huit mois, voulaient tomber sur les Bulgares qu'ils étaient surs de vaincre à ce moment, il fallait les laisser faire. La déplorable politique de l'intermédiaire a prédominé et la Quadruple-Entente a empêché la .Serbie de réduire la Bulgarie à merci, ce qui eût été à l'époque un jeu. Le résultat ne s'est pas fait attendre. Les Bulgares se sont joints aux Allemands et aux Autrichiens pour mettre les Serbes 4,ans l'état où ils se trouvent actuellement. Cette double faute aura été d'un poids écrasant dans la guerre. Si on avait écouté Lapeyreire et Pachitch, la Grèce aurait marché comme un seul homme, et il y a longtemps que la Roumanie sériait en-marche d'accord avec la Russie. Chateaubriand avait raison, "on se range du côté du succès. ' ' Le diplomate français écrivait cette vérité de sens commun au lendemain de Navarin), quand les 12,000 hommes du maréchal Maison, venaient de débarquer, vainqueurs, au golfe de Coron en Morée. Dans son enthousiasme pour l'a Grèce dont dil fut un admirateur passionné, Chateaubriand, qui cette fois se trompait, écrivait : Ce qu'on me verra jamais c'est la Grèce ingrate pour ses libérateurs. ' ' Nous l'avons vu pourtant. Le moment n'est pas aux raisonnements historiques, mais quand nous aurons à établir le bilan de chaque nation, nous aurons à montrer ce qu'ont .pesé les scrupules injustifiés, en face des Turcs déjà acquis par l'Allemagne, et en face des Bulgares, qui étaient en train de se vendre aux émissaires de Guillaume II, pendant que nous les ménagions pour ne pas consister les Grecs, à qui nous voulions conserver Kavalla et Sérès. Nous en sommes bien récompensés. Avec ces gens-là, il n'y a que la manière forte : "Le moyen d'avoir des alliés, c'est de vaincre." Ces peuples-là ne connaissent que la voix du canon. Nous avons bien tort de croire qu'ils ont changé depuis que la France, l'Angleterre les ont délivrés de la tyrannie turque. JEAN-BERNARD. LETTRE DES ETATS-UNIS. (De notre correspondant.) Charleston, décembre 1915. Les Etats-Unis au premier rang des pays producteurs de zinc. L'industrie du zinc est presque neuve en Amérique. Jusque vers l'année 1900, la Belgique nous fournissait tout le zinc dont nous avions besoin et les initiales V. M. étaient aussi connues sur le marché de New-York que sur celui de Liège ou de Paris. La Belgique fut du reste pendant longtemps au premier rang des pays producteurs de ce métal. Elle passât malheureusement au second rang vers 1899, cédant la première place à l'Allemagne. Ce n 'est qu 'il y a 8 ou 10 ans que nous semblâmes nous apercevoir que nous possédions des gisements fabuleux de toutes les espèces possibles de minerais de zinc qui pouvaient être traités facilement et avec profit. Dès lors, il ne nous fallut pas longtemps pour passer en tête de la liste des pays producteurs* En 1909, nous occupions déjà cette place. En 1913, nous produisîmes 304,925 tonnes métriques de métal (spelter), tandis que l'Allemagne produisait 268,914 tonnes et la Belgique 198,619 tonnes. Pendant la période de douze mois se terminant le 31 octobre 1915, notre fabrication atteignit 787,080 tonnes, c'est à-dire que dans l'espace d'une année, nous augmentâmes notre production d'une quantité égale à la production combinée de la Belgique et de l'Allemagne pour l'année 1913. Beaucoup de nos producteurs de cuivre produiront désormais aussi du zinc, grâce au succès du procédé Collins dont j'ai parlé tout â l'heure, mais nos Etats où les minerais de zinc proprement dits sont les plus abondants et les plus riches du monde entier; le Tennessee, le Missouri et le Kansas, se préparent à entrer dans la liste. F. C. PICK. LETTRE DE HOLLANDE. Plus militariste que le Kaiser. Reventlor, l'enfant terrible des Allemands, répond à M. Ballin, directeur de la Hamburger Amerika Linie, un ami personnel du Kaiser, qui avait écrit un article assez modéré au sujet de la liberté des mers et des préoccupations actuelles de la grande combinaison " Berlin Bagdad " : Monsieur Ballin a. raison lorsqu'il dit que la liberté des mers doit itre, avec ïe reste, à l'avaut-plan de ce que la paix doit nous apporter. Monsieur Ballin est d'avis que les hommes qui, un jour, seront appelés à édifier la paix, devront extirper la fièvre d'armements, ou tout au moins la limiter de façon qu'elle soit supportaWe à l'Europe, affaiblie pour plusieurs décades. C'est un point de vue qui doit être contredit, par ce qu'il est choisi de travers et faux en soi. iJour l'avenir il ne s'agit pas de l'Europe, ma$£ de l'empire allemand et de ses alliés. Ils doivent être armés et le rester aussi puissamment que l'exigent leur sécurité et leur besoin de se mouvoir dans toutes les directions. L'expression : fièvre d'armements ne peut agir que de façon égarante lorsqu'il 6'agit de juger des questions d'arrne-ir.ents. M. Ballin sera certes d'accord avec nous lorsque -nous dirons que pour l'Allemagne la question de la liberté des mers serait en ce moment plus favorable pour l'Allemagne si la fièvre d'armements sur mer s'était produit chez nous dix ans plus tôt. La guerre économique que M". Ballin semble apercevoir à l'horizon, après la conclusion de la paix, est, elle aussi, question de puissance, et rien autre chose. A en conclure d'après la presse russo-anglo-française, nos adversaires sont résolus à continuer une guerre économique organisée après la conclusion de la paix, par un encerclement économique permanent de l'Allemagne et de ees allié<s. Le moyen de paralyser ce projet ne peut être créé par la création seule d'un bloc économique de l'Europe centrale. Il y faut en outre la liberté des mers. Elle n'est obtenir, ainsi que cela a été exposé ici à suffisance, que par la force de l'Allemagne et de ses alliés. Chose remarquable, M. Balliai no parle pas de cet élément décisif de puissance, mais se borne à dire qu'on doit trouver de3 moyens pour garantir une libre navigation commerciale en temps de guerre. Nous craignons presque que M. Ballin pourrait songer à un papier international couvert de noms de représentants de beaucoup d'Etats. Cela signifierait à peu oxàs U même chofee que les "unions contre les pirates" en Allemagne, dans la première moitié du siècle précédent. Par leurs discussions à leurs tables de réunion au café, ces bons Allemand® espéraient en ce temps-là mettre fin à la piraterie dans le Kategat, dans la Mer Baltique et dans la Mer Méditerranée. C'est que la flotte anglaise, protectrice de la liberté des mers, ne protégeait des pirates que son propre trafic, et le trafic étranger seulement aux endroits où il ne créait pas de concurrence au trafic anglais. Aujourd'hui, la piraterie n'existe plus en temps de paix, la liberté des mers, eu temps de,paix, est une chose évidente et n'» pa* besoin d'être constaté^ par un papier international. En temp3 de 'guerre, elle est et reste une question de puissance. Des décisions de majorité internationales ne seraient que charlatanerie. Un récidiviste. On lit dans la "Berliner Tageblatt" du 25 décembre: i LA CROIX <lm»ge de guerre de Flandre), par Maurits Sabbe. L'an dernier nous avons publié, dans notre numéro de Noël, un conte de Maurits Sabbe : "Comment fut enterrée Mlle Petite Dame." C'était la première œuvre écrite par un Belge pendant 3a f.nierro et destinée a être publiée en Allemagne. Aujourd'hui, nous publions une nouvelle histoire de guerre de Sabbe, composée dans la plus a/mère douleur, mais, tout comme l'autre œuvre de l'auteur, elle exprime l'espoir en la réconciliation. Maurits Sabbe est un érudit Flamand et un auteur connu, qui a fuit en Hollande pendant le bombardement de Malines. LA REDACTION. Le conte publié est le Melsen's Kruis publié dans le recueil "In't Gedrang" qui a paru chez Van Dishoeck à Bussum. La traduction "autorisée" est de Creorg Gartner. J'avais signalé l'année dernière la première incartade de cet " érudit Flamand."Certains de ses amis l'avaient excusé.Il récidive. Que dira-t-on ? Dr TERWAGNE. S7ème année. No* S

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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