L'indépendance belge

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s.n. 1916, 31 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/qj77s7jv3m/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN» : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) ADM^ISTBATION ET REDACTION : I TITDOB HOUSE, TUDOR ST., LONDOK. E.C. TELEPHONE; CITY 39 60. BUREAU A PARIS: 11. PLACE DE LA BOURSE. TELEPH.s 0t _ VENDREDI 31 MARS 1916. En vente a Londres a 3 h. te jeudi 30 Mars. f S MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: < 6 MOIS, 17 SHILLINGS. " CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. I1 AN, 32 SHILLINGS. ) LA SITUATION. J EUDr, midi. La journée d'hier a été très mouvementée dans la région de Verdun et l'artillerie n'est plus seule, comme ce fut le [ tas ces jours derniers, à faire les frais | des communiqués. Les Français, après un bombardement intense, déclanchèrenb une attaque vitreuse contre le Bois d'Avocourt, que lés Allemands, on s'en souvient, occupèrent le 20 grâce à l'emploi de jets de flammes. Nos alliés réussirent à reprendre la corne orientale du bois sur une : profondeur de 300 mètres et s'em-; tarèrent également de la Redoute d'Avocourt que l'ennemi avait solidement fortifiée. Contre - attaquant ! par trois fois, les Allemands ne réussirent pas à déloger les Français qui résistèrent i victorieusement aux assauts de tout? une 1 /brigade ennemie nouvellement amenée | dans cette région; Les Français firent même, dans cette affaire, une cinquantaine de prisonniers. Pour effacer cet échec, les Allemands | attaquèrent les positions françaises de Malanoourt où ils, parvinrent à s'empa-I rer d'un ouvrage avancé situé au nord I du village et à pénétrer jusqu'à l'entrée I dti village lui même dont ils occupèrent I les deux premières maisons. Mais tous I lents efforts de pousser plus loin leur suc-I ces échouèrent et le village reste solide-I ment entre les mains de nos Alliés. Le i secteur attaqué par les Allemands, I limité par Malanoourt à l'ouest et | Béthincourt à l'est, forme saillant dans [ les positions françaises sur la rive gauche I de la Meuse. La lutta autour de ce | -aillant a pour objectif la colline 304 et | le Mort Homme (côte 295) qui oonsti-I tuent deux excellentes positions ci'artil-I lerie mais d'un accès très difficile. Les I tombals d'hier ont élargi ce saillant vers I l'ouest (Bois d'Avocourt) tout eu T'apla-f iMaatatî aurd .(Malaaeo;; .■{.). Ce qu'il faut retenir des engagements 1 d'hier, c'est que les Français sont pré-I parés et en mesure de passer à la contre-I offensive là où les circonstances rendent ; -ette tactique utile ou nécessaire, i Dans les "combats localisés" dont le I «ecteur de Verdun sera pendant quelque temps encore le théâtre, I les Allemands sont contraints à attaquer | en force chaque point de la ligue qu'ils I -e proposent de prendre, et les défenseurs | leur font payer le. "prix fort" pour i chaque avance. A ce jeu, l'assaillant I use ses effectifs très rapidement et sans F 'jénéfics appréciable, et comme la guerre I tonsi'ste à tuer le plus de monde possible I <1 adversaire la tactique adoptée par les | français à Verdun est, semble-t-il, la I l'us efficace. La France qui a supporté [ jnsqu a présent le choc principal des ar-I Mees teutonnes et qui est appelée à le | apporter jusqu'à la fin de la guerre, ne I peut et ne doit pas gàspiller ses forces, [ dans 1 intérêt même des Alliés, puisque | Allemands avouent eux-mêmes que îrance est leur principal ennemi. i { il faut qu'elle ne soit pas obligée d'être, seule ou presque seule, à supporter les coups de boutoir de l'ennemi. Sur l'échiquier de cette guerre mondiale, l'armés française est la pièce la plus précieuse, dont la conservation est capitale pour l'obtention de la victoire, et pour cette raison il convient de rie l'exposer qu'à bon escient. La guerre peut finir dans quelques mois, mais elle peut également se prolonger. Or, si elle devait durer, se prolonger, la France risquerait, si elle n'était pas ménagère de ses forces, de se trouver à court d'hommes au moment décisif et c'est cet' ? i. "ifé que, dans l'intérêt bien compris des Allies, il faut éviter à tout prix. Sur le front russe le dégel a rendu les opérations quasi-impossibles et le communiqué de Pétrogràd no relate qu'un seul engagement sur l'aile droite du front russe: dans la région du lac Narotch où nos Alliés ont délogé l'ennemi d'une position et ont repoussé victorieusement ses contre-attaques. Da ns le centre, les Russes ont rem-port quelques succès le long du canal d'Û.inski; sur l'aile gauche plusieurs attauues ennemies livrées contre le front de L« Strvpa moyenne ont été repoussées. Sur le front italien une lutte sévère s'est poursuivie pendant deux jours au nord-ouest de Gorizia où les Autrichiens, passant à l'offensive, étaient parvenus à faire fléchir le centre des lignes italiennes. Cependant les deux ailes de nos Alliés ayant résisté solidement, une contre-attaque permit, de repousser les Autrichiens qui laissèrent finalement 300 prisonniers aux mains des Italiens. De; iléij.aîches ont été fartes par les Alliés auprès du gouvernement grec au sujet de l'arrestation en.Crète d'un fonctionnaire britannique ainsi qu'au sujet de l'occupation de I'Epire septentrionale par les troupes grecques. L'incident cré-tois a résulté dans le blocus momentané de l'île par la flotte des Alliés. Un troisième incident est signalé de Corfou où les Alliés ont procédé à l'arrestation d'une vingtaine de sujets allemands, autrichiens et grecs accusés de s'être livrés à l'espionnage. Le torpillage du ,!Sussex," vapeur non armé, pourrait bien faire déborder la patience angélique du président'Wil-son. S'il faut en croire le correspondant du Morning Post" à Washington, le gouvernement américain rendra l'Allemagne responsable de ce crime, clu moment qu'il est établi que le "Sussex" a bien été torpillé. L'incident sera soumis au Congrès, les relations diplomatiques seront coupées et si l'Allemagne veut considérer oet acte comme un oasus belli, le Président est prêt à en accepter les conséquences. L' "Evening Post" de New-York va jusqu'à dire que Washington demandera éventuellement l'exécution du commandant du sous-marin qui torpilla le "Sussex." Psychologie du Soldat belge. ' a psychologie de nos soldats. | Dans un précédent article, mettant en parallèle les deux formes du courage mi-Utairo belge, celui qui se manifeste dans attaque et l'autre, non moins héroïque, -: endurance passive, je m'efforçais de Montrer à quel degré nés soldats possè-; cette double vertu guerrière, et je | ,ne demandais d'où leur venait cette JWigie dont on trouve peu d'exemples dans l'Histoire. f -, n a' Pas i intention de refaire l'a-■a-}-o de nos caractères nationaux. Il -i ura de montrer nos soldats à l'œu-I . dire comment ils supportent ac-[ 'i!f''(®ent le frein difficile de l'attente, C"'1 n're aPPara^re leur vraie psycho-(]°°e', 6^e*ci ne diffère peut-être pas fort p " ii$ que notre race révèle en période r 1 ^,aiX' ma^ e^6 Prend devant le dan-ir une ampleur inaccoutumée. Elle est t" '1 ! ^ar sentiment du sacrifice. -jl< a al»rd, l'endurance et la vaillan-te nos soldats ne doivent pas surpren-I ^ mémo ceux qui étaient le moins au [ tèr^îf ^ no^rô racs do notre carac-I 01,^ -.!ne Pas ou^'ier que dans pres-I LGa^s les grandes armées qui parti-I mer- " aUX guerres européennes, l'élé-| M \ Jf'?6 se distingua particulière-| j; '' éminent historien , Henri i t'a entr'autres la brillante in- I nui • ' €^P,a§n°le composée de Wallons, | e, i/ a la guerre de Trente Ans, •1 'ttn ressortir le courage des équipa- / I • i mu m ges flamands qui sauvèrent les armadas n de Philippe II. Ce ne sont là que deu* . exemples entre mille, mais qu'il importe s cle citer pour montrer que la vaillance ■, belge n'est pas un fait nouveau, e Pour expliquer l'amirable endurance de notre armée pendant ces longs mois e d'attente, on peut faire remarquer cette e faculté d'assimilation très développée s qui distingue notre race. Elle n'est pas apparente à première vue. Elle semble _ même eu contradiction avec notre esprit j d'indépendance manifeste, notre goût de _ la liberté. Le Belge, nous le savons, est . rebelle à toute entrave; il ne se laisse pas . mater. On l'a bien vu pendant cette guerre, on le constate chaque jour dans t nos villes et no3 compagnes, où, loin e d'accepter le joug allemand, la révolte . gronde sourdement et se manifeste par t des actes d'héroïsme quotidien. Discipline acceptée. Peut-on dire qu'une pareille race .- puisse s'assimiler aux circonstances s II u faut s'entendre sur ce terme " d'assimi-lation." Et pour cela il importe de ne pas quitter des yeux le milieu où se meut .- notre armée. En disant que le soldat i- belge s'assimile, je n'e prétends pas qu'il :- courbe la tête, qu'il se résigne, qu'il soit i fataliste et qu'il s'abandonne; bien loin -■ de là ! J'entends par là qu'il est pénétré i, de cette discipline particulièrement diffi-s, cile à supporter et qui exige une accepta-i- lion temporaire de l'état où il se trouve, si lourd à subir, qu'il soib. Il comprend qu'il faut supporter tout, jusqu'à la souffrance de demeurer oisif, si les circonstances l'exigent, pour atteindre plus sûrement au but final, qui est la reprise des contrées perdues et de notre indépendance nationale. Voilà pourquoi il sait attendre. . Etant donné cela, chacun applique à sa manière cette vertu de résignation momentanée. Et c'est ici que les traits de notre race se» révèlent avec leurs caractères permanents et profonds. Si l'on prend la grande masse de l'armée, d'abord, celle qui est composée d'esprits et de caractères moyens, on ne doit pas s'étonner de la voir supporter sans trop de difficulté les épreuves de l'attente. L'armés belge d'aujourd'hui est admirablement reformée. Les travaux effectués au front ont donné aux abris et aux tranchées une sorte de confort qu'ils n'avaient- pas p" début. Le service cle ravitaillement nt iss-'î rien à désirer. Ajoutez à cela que le service du front et le repos à l'arrière sont méthodiquement organisés suivant un roulement équitable, ce qui permet aux soldats de se refaire facilement et dans de bonnes conditions des fatiguas cle la marche et des corvées. Notre caractère sensuel s'ac-commodo bien de i.ette organisation. Pour beaucoup, rudes et solides recrues des campagnes, la certitude d'une consistante alimentation, quotidienne suffit pour qu'ils supportent sans maugréer la longueur du temps. A joutez à cela cette conviction qui soutier, t tous les hommes, celle du triomphe final, de la rentrée victorieuse dans leurs foyers. Le patriotisme de nos troupiers. N'oublions- pas, d'autre part, qu'une grande partie de notre armée est composée de volontaires, et que beaucoup parmi ceux-ci se sont engagés à une époque de la guerre où leSccnciitionspavticulières de celle-ci s'étaient clairement manifestée5. Ih -ont don* ' d'-ivan/ie toutes les duretés du service. Mais il faut encore noter ce fait-ci, extrêmement significatif, que les motifs d'engagement, les raisons pour lesquelles tant de jeunes Belges se sont mêlés aux troupes, sont extrêmement variés et souvent imprévus. Cela indique chez chacun d'eux un but bien déterminé, et l'on ne s'étonne pas que de pareils soldats se montrent opiniâtres et patients.Il y a un sentiment unanime qui domine l'esprit militaire belge. C'est celui de la patrie. Mais là-dessous, que de motifs particuliers encore, par où se manifeste si bien notre caractère indépendant. notre besoin de liberté. Les . uns, et ils forment peut-être le grand nombre, se sont engagés par enthousiasme national, sans arrière-pensée. D'autres, purs latins, par haine de la civilisation germanique; d'autres encore pour combattre le militarisme prussien. Il en est qui se sont mêlés volontairement à ce drame pour se retremper moralement après une vie dissipée. J'en connais qui ont profité de l'occasion qui s'offrait à eux, pour exercer leurs facultés véhémentes, parce .qu'ils aiment le danger et l'imprévu. Quelques-uns ont-cru réaliser en s'engageant des rêves d'aventures. Un grand nombre ont pris part aux hostilités pour se venger des cruautés de l'envahisseur dont ils avaient personnellement souffert dans leurs biens ou dans leurs familles. Un soldat, cerveau d'une grande intellee-tualité, me déclara un jour qu'il avait pris clu service par esprit scientifique, parce que la guerre, à son avis, est une des événements nécessaires à 1 évolution des peuples, et qu il est juste^ que les individus conscients y soient mêlés. Garantie d'énergie. Les Belges, outre leur esprit national, encore renforcé depuis 1 envahissement, ont mille raisons particulières d'atten- ■ dre patiemment qu'il leur soit permis cle réaliser leurs volontés de vengeance et ■ de revanche. La permanence même de ces motifs est une garantie d'énergie et d'opiniâtreté. Du reste, la vie du front s'est organisée. On a imaginé des passe-temps pour les heures de repes. Sans compter d'immenses stocks de publications de toute espèce dont on a facilité l'acquisition aux soldats, il leur est laissé une liberté qui leur permet de déployer leurs facultés personnelles. L'esprit inventif de <nos hommes s'est manifeste tout de suite et iî a su tirer parti de la situation pour donner libre cours à ses besoins. Je ne reviendrai plus sur les métiers pittoresques du front, dont j'ai parlé , dans un de mes jjrécédents articles. Qu'il suffise de dire que chaque homme, à la longue, a réussi à occuper lo temps selon ses goûts ou selon ses .instincts, cle façon à oublier s'il est possible les dures nécessités de cette guerre, les contingences re- » - A d butantes et journalières, pour ne garder la en soi que l'image bien vivante, entou- r- rée de ferme espoir, du but final. ls Ainsi donc, on peut affirmer que, ;-i 3e uotro armée a su vaincre jusqu'ici les }~ épreuves de l'attente, c'est grâce à son ^ intarissable énergie, grâce à sa vitalité individuelle, et grâce aussi à ses vertus à ataviques qui se sont dressées plus fortes o- que jamais dans cette guerre. Ie Cependant, si la grande Tuasse par- e" vient à se distraire, à oublier temporairement, il en est qui volontairement r- fixent leur attention sur les moindres pé- s- ripéties des événements. Dans la t-ran- it chée, au lieu cle lire, de dormir, de se is divertir par des jeux, ils concentrent a- leurs esprits sur tout te qui les entoure. :1- Pendant les bombardements, ils, suivent f- la trajectoire des obus, ne perdent pas et un détail, élargissent le champ de leur ls conscience. Que ce soit par devoir ou par a- amour-propre qu'ils agissent ainsi, peu r. importe. Ce sont les vrais soldats. g" Une élite. at Ce sont eux qui forment cette élite qui le soutient les autres aux moments difficiles es et leur donne le spectacle réconfortant de et leur indéfectible énergie. On les trouve c- parmi les officiers et parmi les simples a. troupiers, parmi les humbles et j>arm.i les es a iiiiimi 11- • privilégiés de la fortune, confondus ici : parmi les illettrés et les intellectuels, qui se communiquent mutuellement leurs qualités propres. J'ai connu un de ces intellectuels qui refusa toujours les gra-. des qu'on lui offrit, et voulait demeurer ; simple soldat pour accomplir son devoir dans un esprit d'abnégation pure. Ces soldats-là sont comme l'armature d'une armée solide. Ils sont vraiment les héros permanents de cette guerre. Et c'est précisément pendant cette longue période d'inaction relative que leur in-' lluence sur le grand nombre s'est manifestée avec le plus d'efficacité, le plus de , grandeur aussi. Ils n'ont rien oublié, ' eux ; ils ne cherchent pas à se divertir, ils acceptent, recherchent même les plus du-. res corvées. On peut dire d'eux, que s'ils ^ parviennent à quelque distinction c'est , qu'ils seront entrés dans la gloire par la , " porte étroite." La rude et intermina-, ble attente les tourmente. Mais les déceptions ne peuvent les abattre, et ils iront jusqu'au bout. Oui, ce sont les vrais héros, si obscurs soient-ils. A ceux-; là, s'ils succombent, on peut appliquer cette belle parole de Siward dans "Macbeth": "Si j'avais autant de fils que de cheveux, je ne leur souhaiterais pas une plus belle mort!" FRANZ HELLENS. LETTRE DE ROUMANIE. ,Q 3, — (De notre, correspondant.) Pucabest, mars 1916. Fausses nouvelles allemandes, te Nous venons de passer par des transes, car, bien qu© nous sachions que les agences allemandes mentent effronté-^ ment, soit pour calmer les justes appré-hensions des Teutons, soit pour inffuen-.f, cer les neutres, les télégrammes publiés iî par les feuilles roumaines vendues pro-3- voquaient une cruelle anxiété. On en t_ jugera par ces quelques extraits, impri-s mes en très gros caractères sur les man-chettes de ces pamphlets : Trois forts de ,z Vcrdun occupés -par les Allemands.— j, Verdun en flammes. — La popvlation ls affolée quitte la ville. — 20,000 soldats l" français prisonniers.—Butin énorme. — L'empereur se prépare à entrer en * triomphe à Verdun. J'en passe et des meilleurs. Aujourd'hui on est exacte-e ment renseigné sur ces succès à la Pyrrhus; comme le roi d'Epire, Guillaume-g Attila pourra répondre aux félicita-rions: encore une victoire pareille et 3. nous sommes perdus. Ces nouvelles alarmantes sont spé-•_ cialement destinées à la Roumanie, que [r ces feuilles allemandes accusent de faire j [j des tranchées contre une attaque bulgare .i ou autrichienne. Le fait est absolument j. exact et la Roumanie n'a presque pris aucune mesure contre la Russie. " Menaces allemandes. J' La session des corps législatifs est près 'e de clôturer après quelques jours de séan-lt ces, agrémentés de nombreuses vacances. ;s M. Bratiano, se renfermant dans un mu-13 tisme absolu, a refusé de répondre à tou-;s te interpellation. Si la Roumanie a 80 13 pour cent de ses troupes occupées à faire 18 des tranchées sur les fronts bulgare» et " hongrois, c'est que depuis un an déjà, les ?" Autrichiens ont réuni de grandes forces 11 à la frontière roumaine, où ils ont con-^ stru.it des tranchées et placé des canons en grand nombre. Après leur victoire sur les Serbes, les Bulgares, aidés des Autri-e chiens et des Allemands, ont élevé des fortifications sur la rive droite du Danube et sur la frontière de la Dobroucîja. , lie devoir cle la Eoumanie était de pren-^ dre des mesures en conséquence. D'ailleurs, il y a eu un moment où l'on croyait fermement que les Austro-Allemands al-laient adresser un ultimatum à la Rou j" ' manie; c'était la guerre avec une nou-'e velle armée de 600,000 hommes, qui auraient été secondés par les forces russes rassemblées à la frontière roumaine x" et les Alliés à Salonique; les Austro-Al-lr lemands ne sont plus en mesure de ré-pondre à ces attaques. Un ami, qui arrive de Sofia, me relate ^ que les Bulgares ne sont pas contents des l1 Allemands, qui sont les maîtres et ont 33 exporté toutes les céréales et les animaux qu'ils ont trouvés; ils n'ont pas mémo ^ laissé do quoi faire les ensemencements lr au printemps; une paire de bœufs, qui se payait auparavant de 200 à 250 rs francs, vaut aujourd'hui de 800 à 1,000 ié francs. il Des déserteurs bulgares et allemands ia passent la frontière roumaine avec armes n et bagages et invoquent, comme motils ] n de leur désertion, le manque de vivres et i s- la portion congrue à laquelle ils sont ré- < 5- duits. - t f» La reine Elisabeth. La mort de la reine Elisabeth, survenue 17 mois après celle du roi Carol, sen.-ble marquer pour la Eoumanie une date à partir do laquelle les personnes les plus compétentes affirment que le pays ne tardera pas à prendre une décision. On a prodigué à l'envi à la reine défunte des honneurs et des éloges mérités, mais personne n'ignorait ici que si le roi Carol eût vécu, il aurait abdiqué plutôt que de marcher contre les Teutons, et qu'il était soutenu dans ces dispositions par la reine, dont la haine pour tout ce qui était français était si vivace que jamais un Français n'a pu pénétrer au palais pour l'emploi le plus modeste. A son arrivée clans le pays après son mariage, la reine Elisabeth trouva au palais, comme maître-queux, un Français qui fut congédié sur le champ, et depuis lors aucun n'y mit plus le pied. Le roi Fei'dinand ne pouvait se montrer ingrat envers la mémoired'un oncle, qui lui avait octroyé un trône et une belle fortune et ne pouvait pas changer d'attitude tant que vivrait la reine Elisabeth. Conférence de M. Taschca. On croit quo cette mort est, pour les Allemands, le commencement de la série noire et que la Roumanie va se décider à marcher. Cet état d'esprit se fait jour encore dans une conférence faite hier soir, au Club conservateur démocrate, par M. G. Taschca, maître de conférences à la Faculté de Droit, sous ce titre: "Mort d'une légende." "Dans la vallée de la Marne, dit l'orateur, ont pris fin trois légendes, et c'est là encore que s'évanouiront deux autres légendes que l'on essaye de propageaDans les champs catalauniques, l'an 451 de l'ère chrétienne, est morte la légende du pouvoir invincible d'Attila, roi des Huns. En 1789, la France n'était pas prête pour la guerre ; son armée était dans un état déplorable; la Prusse et l'Autriche avaient plus de 200,000 hommes- instruits et équipés; lorsque, en 1792, on proclama la patrie en danger, un courant électrique traversa le coeur des Français; leurs soldats, sans préparation, sans armes, indisciplinés, vainquirent l'armée prussienne à Valiny, grâce à l'héroïsme, qui est l'apanage de cette race. L'orgueil prussien en fut;- humilié ; entre Châlons et Valmy, la légende de la Prusse invincible trouva la mort. En 1914, les Austro-Allemands orc cru la France écrasée, même avant quo ia lutte commence. Des préparatifs, qui ont duré 40 ans, un armement formidable rendaient les Allemands invincibles; ils se précipitèrent comme un torrent sur la Belgique et sur la France, en mettant tout à feu et à sang; rien ne pouvait leur résister; à la Marne, devant les soldats de Joffre, pour la troisième fois, la k-gende de cette force invincible s'est éclipsée. Une légende. Il y a encore une autre légende : les Allemands sont des surhommes: leur puissance d'organisation est extraordinaire; ils doivent l'imposer au monde entier pour qu'il atteigne le smr.niu: < de la civilisation; c'est le peuple élu de I aflflês» No. 77 ?!

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