L'indépendance belge

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07 november 1918
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s.n. 1918, 07 November. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dz02z13t47/
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89e année L' INDEPENDANCE U&8B3 CONSERVATION PAR LE PROGRÈS ROYAUME-UNl! 1 PENNY LE NUMERO CONTINENT . . 15 CENTIMES HOLLANDE 6 CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PAEIS : TUDOR^HOUSE, TUDOK ST.. E.C. 4. 11, PLACE DE LA BOURSE TELEPHONE: CITY 39S8 TELE.: 311-57 «t 238-75 JEUDI t NOVEMBRE 1913 En vente à Londres à 3 h. le mercredi 6 novembre ABONNEMENTS 6 MOIS, 17 SHILLINGS (l AN, 32 SHILLINGS LA SITUATION Mercredi midi, , La guerre Il fant s'attendre à ce que les conditions d'armistice imposées par la défaite aux armées austro-hongroises galvanisent; pour un moment, la volonté de résistance du haut commandement teuton et des troupes allemande^ combattam sur le front occidental. Cependant, quoi qu'ils fassent, l'heure tragique de la débâcle germanique est marquée au tableau dû temps. Le maréchal Foch, avec une logique toute mathématique, poursuit son plan offensif, qui doit finalement anéantir l'Allemagne militariste. Plus un jour ne se passe sans qu'un grand coup soit porté à l'ennemi sur' un des Ironts ; les critiques tudesques ont beau mettre tout leur espoir dans l'approché de l'hiver pour voir s'arrêter la manœu-\ re du génial stratège français, rien ne peut plus modifier le «cours des événements dont Foch est désormais le maître. Iles grandes batailles de ces jours derniers ont font foi. Elles ont imposé une fois de plus à l'ennemi d'immenses-sacrifices en hommes et en matériel, tout en les forçant de battre hâtivement en retraite sur de vastes étendues du front occidental. Devant huit armées animées d'une égale ardeur, les Allemands, désormais seuls dans là lutte, ont en effet reculé du canal du Condé au nord, jusqu'en Argonne, vers leur suprême ligne de défense que constitue la Meuse. En dépit de l'habileté de leurs chefs et du mauvais temps, qui favorisa singulièrement leur mouvement, partout ils ont été poursuivis par nos troupes, restant constamment en contact avec les arrière-gardes. Hier après-midi les unités britanniques étaient à moins de 16 kilomètres de Mons, se trouvaient près de Bavai et avaient, pour ainsi dire, entièrement' occupé toute la forêt de Mormal. La ville de Le Quesnoy, construite en citadelle par Vauban, et puissamment défendue, ayant été complètement cernée, a été finalement capturée avec sa garni-sôn, comprenant plus de 1,000 hommes. Sur l'ensemble du front britannique les armées Horne, Byng et Rawlinson onl défait 27 divisions ennemiés et ont percée leurs défenses sur un front d'environ 48 kilomètres. Dans la fièvre de leur départ les Allemands ont abandonné un matériel considérable sur le terrain, laissant 'notamment aux mains de nos allié* plusieurs batteries complètement équipées et prêtes à entrer en action. Hier soir les troupes britanniques avaient compté plus de 15,000 prisonniers et au moins 200 canons, et elles occupaient h ligne approximative de Barzy-Le Granc Fayt-Berîaimont-ouest de Bavai-Roisin-Fresne.Sur le front français également l'ennemi est en retraite depuis le canal de la Sambre jusqu'en Argonne, et à certains endroits nos alliés ont réalisé une avance de dix kilomètres en profondeur. L'infatigible armée du général Debe-ney, qui a capturé 4,000 prisonniers el 60 canons dans la seule journée de lundi, avance en liaison avec les armées Man-gin et Guillaumat, sur une ligne droite, pour-ainsi dire, vers Hirson, entre l'Qise et l'Aisne. Elle a traversé Guise et capturé Sains, pour atteindre la ligne Barzy-Esqueherie - Lavaqueresse - Crupilly-Malzy-Sains-Richaumont et Housset, libérant quantité de villages avec leûrs populations. Dans la région au nord-ouest de.Châ-teâu-Porcien les furieux combats de ces jours derniers se sont également termin-tiés par un recul général teuton, et hiei soir les troupes françaises occupaient uni ligne passant au nord de Waleppe, ; Ilonnagne, à l'ouest de Chaudion et d( Saint-Fergeux, à Herpy, à Condé-les-Herpy et à Château-Porcien, qu'elles onl occupé. Çntre Château-Porcien et Attigny les Allemands se maintiennent sur l'Aisne afin de protéger le flanc de leur retraite sauf à Nanteuil, qui est aux mains ds nos alliés. Entre l'Aisne et la Meuse, où les troupes franco-américaines les onl battus si violemment depuis vendredi nos ennemis reculent toujours. Les ba taillons du général Gouraud sé son1 transportés au delà du eanal des Arden-nés et les unités du général Liggett on! occupé la route reliant Le Chesne h Stenay, occupé Beaumont et la boucle de l'Aisne, au nord de Stenay, et se trouvent ainsi à environ 9J kilomètres di chemin de fer Montmédy-Mezières. Hiei matin, reprenant l'offensive^, la première armée américaine, en dépit d'une opposition désespérée, ont traversé la Meuse au sud de Dun, à Brieulles et à Cléry-le-Petit, et développe actuellement sa ligne sur un terrain très boisé et particulièrement accidenté, sur les hauteurs à l'est du fleuve. En Woëvre des détachements de la 2c armée américaine, au cours d'audacieux coups de main, ont pénétré dans les tranchées ennemies, et y ont détruit le matériel et les abris, puis se sont rétirés en emmenant un bon nombre de prisonniers. Sur le reste du front occidental il n'y a rien à signaler en dehors d'une activité plutôt vive de la part de l'artillerie 'et des mitrailleuses ennemies sur le front de Flandre, notamment aux approches méridionales de Gand, et de l'occupation par l'armée belge de la berge du canal Gand-Terneuzen, en face de Deheide, au sud de Selzaete. La suspension des hostilités contre l'Autriche-Hongrie a temporairement arrêté l'avance des troupes alliées, ipai> l'ennemi n'est guère parvenu à sauver qu'une très petite partie de ses bataillons dans le Trentin. Lundi, avant 3 h., les divisions italiennes, ayant surmonte tous les obstacles et brisé toute résistance, ont avancé avec une grande impétuosité, et sônt finalement établies derrière l'ennemi, dans la vallée de l'Adige, fermant toutes les routes qui y convergent. La 7e armée, en. occupant rapidement toute la région à l'ouest de l'Adige, commande la passe délia Mendola, et elle a poussé des patrouilles sur le fleuve dans la direction de Bolzani. La Ire armée, qui a pris Trente, s'est établi sur le Monticelli, dominant le confluent de l'Adige-Xoce. Dans les plaines vénériennes la cavalerie, jetant la panique parmi les unités ennemies, les a encerclées et les a obligées à déposer les armes. L'armée italienne ést prête à poursui-cre sa tâche aux côtés des troupes de l'Entente, dont l'œuvre n'est pas encore terminée. Les événements en Autriche-Hongrie et la défaite sanglante des armées de l'empereur Charles, ont produit une profonde impression en Bavière. II est évident que peu de jours nous séparent d'une invasion de ce pays de l'.em-• pire germanique et nouS ne pensons pas que les divisions allemandes groupées hâtivement sur la frontière bavaroise seront un obstacle bien sérieux à l'élan victorieux des divisions de l'Entente. La Bavière n'est pas la seule à être menacée d'une violation; en effet, les Tchécoslovaques de Bohême mettent 500,000 hommes à la disposition des Alliés pour envahir la Saxe. En Serbie les Autrichiens ont repassé la Save. La ville de Shabatz a été occupée. Sur le Danube le feu des batte-, ries alliées ont forcé un monitor ennemi de se retirer sur la rive opposé du fleuve, en face de Belgrade. La cavalerie serbe est entrée en Bosnie, sur le territoire de laquelle elle a occupé Vardiste, et elle marche à présent sur Visegrad. Les soldats autrichiens de ce côté se retirent également en désordre, pillant tout sur leur passage. La politique M. Lloyd George, rentrant de Paris, a ■ donné lecture à la Chambre des Communes des conditions de l'armistice im- ■ posées à l'Autriche, et ce magnifique succès des Alliés a été longuement et chaleureusement applaudi : Arrêt immédiat des hostilités sur terre ; et sur mer. Démobilisation complète de l'armée ' autrichienne ét retrait des troupes autri-: chiennes du front ouest. L'armée autrichienne comprendra sous : les. armes- au maximum 20 division» de l'avant-guerre. Evacuation de tout territoire envahi et recul jusqu'aux limites indiquées par le commandant-en-chef des armées italiennes.Les Alliés ont le droit d'usage de toutes les voies de communications par voie s ferrées ou voies navigables et routes. Les armées alliées occuperont tels points stratégiques pour telle durée qu'il sera nécessaire d'indiquer au point de vue des opérations militkires ou du maintien de l'ordrè. • Retrait complet dans la quinzaine de toutes les troypes allemandes opérant en Italie,- dans Jes-Balkans, ou au front austro-hongrois ; passé çe délai elles seraient internées. Rapatriement de part et d'autres de tous les prisonniers de guerre, marins ou militaires, et de toutes les personnes in- • ternées. Remise de quinze sous-marins austro-hongrois et de tous les sous-marins allemands. Les autres sous-marins autrichiens seront désarmés. Remise avec leurs cofnplets armements et équipements de trois cuirassés, trois croiseurs légers, neuf destroyers et six monitor.s. Libre navigation pour les Alliés sur l'Adriatique et le Danube. Avec ces conditions il est certaig que la puissance militaire de l'Autriche-Hongrie est entièrement paralysée, même annihilée. Elles ont été acceptées et signées par le commandant eri chef, le général von Arz, q,ui s'était' rendu compte de l'inutilité de toute résistance. Les nouvelles de Vienne sont obscures. L'on avait annoncé la fuite et l'abdication de l'empereur Karl, et aujourd'hui on affirme qu'ayant refusé de signer comme déshonorantes les conditions de l'armistice, il aurait donné sa démission de généralissime, mais serait à V ienne et nullement décidé à abdiquer ; ces nouvelles venant, sans aucun doute, de source allemande, sont sujettes à caution.A Berlin aussi il y a une certaine réaction.Les chefs des divers royaumes qui constituent l'empire ont senti que, le Kaiser s'en allant, ils seraient aussi fort menacés ; de là la tendance du Kaiser à rester en place, oubliant l'avertissement du Président Wilson à l'égard des Hohen-zollern.Le nouveau gouvernement allemand a lancé un appei au peuple. Cette proclamation met en relief les modifications apportées à la Constitution, l'extension du droit de suffrage, la diminution de pouvoir du Kaiser en faveur du Reichstag. Elle fait appel au sang-froid du peuple, "qui a montré tan; de brirtaKfcs qualités,"" et elle déciare la discipline nécessaire. Le gouvernement et les chefs de l'armée veulent la paix aussitôt que possible, mais une paix "honnête," et jusque-là il faut défendre les frontières. L'appel termine en montrant quelle sera l'importante tâche de restauration économique que les combattants auront à assumer en entrant dans leurs foyers et par laquelle ils assureront une fois de plus leur existence et celle de leurs familles.-En regard de cet appel mettons la nouvelle que rien qu'à Kiel, lors d'une manifestation populaire il y a eu huit tués et vingt-neuf personnes blessées. Ajoutons que le " Taeglische Rund-' schau " imprime que a tout considéré, la situation militaire est bonne; il aura VOIllll dirp -nnnr 1*»^ Alirwt , r —- •*~ OPÉRATIONS AERIENNES L'activité britannique Les aviateurs britanniques ont pris une part importante à la grande bataille de lundi. 33 tonnes de bombes ont été jetées pendant le jour et 14 pendant la nuit. 40 aéroplanes ennemis ont été abattus et 15 désemparés. 5 ballons ennemis ont été incendiés. 39 appareils britanniques sont manquants. L'activité française Lundi les aviateurs français ont lancé 38 tonnes de projectiles et tiré 16,000 cartouches. La nuit suivante ils ont jeté 10 tonnes et demie dé projectiles sur diverses stations. Le lieutenant Fonck a abattu samedi six appareils ennemis, remportant sa 75e victoire. Gros succès américain Les "Central News" annonçent qu'en quatre j-ours les Américains ont abattu 160 aéroplanes allemands. LA REPONSE DE M. WILSON A L'ALLEMAGNE Voici le texte de la réponse de M. Wilson, adressée au chargé d'affaires suisse, pour le gouvernement allemand: "Les gouvernements alliés ont accordé une soigneuse attention à la correspondance qui a été échangée entre le président des Etats-Unis et le gouvernement allemand. Sous les réserves ci-après ils se déclarent prêts à faire la paix avec le gouvernement de l'Allemagne, aux termes des conditions de paix exposées dans l'adresse du président le 8 janvier 1918, au Congrès, et sur la base des principes des a-ccords énoncés dans ses adresses postérieures à cette date. Ils doi vent néanmoins faire remarquer que la clause 2 qui concerne ce que l'on appelle généralement la liberté des mers, est susceptible de diverses interprétations dont certaines sont inacceptables. Ils doivent pou F cette raison se réserver une complète liberté à ce sujet, lorsqu'ils entrer ront en conférence pour la paix. "De plus, dans les conditions de paix exposées dans son adresse de 8 janvier 1918 au Congrès, le Président a déclaré que les territoires envahis doivent être restaurés aussi bien qu'évacués.et libérés, les gouvernements alliés estiment qu'aucun doute ne doit pouvoir exister quant à l'interprétation à donner à ces conditions. Par elles, ils entendent que compensation sera donnée par l'Allemagne pour tous les dommages causés à la population civile des alliés et à leurs propriétés, par l'agression de l'Allemagne tant par terre que par mer où la voie des airs." J'ai reçu instruction du Président, de dire qu'il est d'accord sur l'interprétation donnée dans le dernier paragraphe du mémorandum cité ci-dessus. J'ai aussi pour instruction de vous demander de notifier au gouvernement allemand que le maréchal .Foch a été autorisé par le gouvernement des Etats-Unis et les gouvernements alliés de recgvoir des représentants dûment accrédités par le- gouvernement allemand et de leur communiquer les -conditions de l'armistice. DANS LES CAMPS DE REPRESAILLES A maintes reprises, on a pu juger, par les quelques exemples qui en sont parvenus jusqu'à nous et dont nous nous sommes fait l'écho, de l'usage que les Allemands ont attribué au mot de "Représailles." Ce fut l'étiquette dont,-toujours, ils tentèrent de couvrir chaçune de leurs nouvelles et trop souvent atroces inventions de cruauté : représailles, les torpillages de bateaux de passagers; représailles, les raids aériens sur Paris; représailles aussi, les tortures infligées à nos prisonniers. On sait de reste ce que valaient ces justifications mensongères. Mais quelles qu'aient été les preuves de la mauvaise foi et de la barbarie à quoi l'on doit toujours • conclure quand on examine la conduite de nos ennemis, elles ne sont rien encore à côté de celles qui nous sont apportées chaque jour, en ce*qui concerne nos malheureux soldats que le hasard de® batailles a fait tomber entre leurs mains. Ils ne se contentaient pas, par un reste de pudeur qui eût au moins pallié la fourberie de leurs excuses, de laisser à leurs geôliers la haineuse et trop féconde initiative des inimaginabjes sévices qu'ils exerçaient contre leurs adversaires désarmés. En ce pays de discipline servile, où tout est codifié, même la torture, c'est de Berlin jnême que les bourreaux recevaient, soigneusement et réglementairement consignés par circulaires, leurs instructions d'infamie. Voici, entre autres, celles qui avaient été signifiées aux chefs de poste dans les camps de Courlande et de Lithuanie. Il n'y a pas une ligne, comme on va le voir, qui ne porte la marque de la plus réfléchie, de la plus basse, de la plus dégradante barbarie. "Aucun confort ne sera toléré aux prisonniers, spécialement en ce qui concerne-la nourriture et les soins de propreté."Il ne devra- être laissé en leur possession qu'un morçeau de savon de dimensions aussi réduites que possible. Il est expressément ordonné qu'ils ne soient pas couchés autrement que sur dv bois. Les sacs de couchage et tout oe qui pourrait servir de coussin seront confisqués. Dans les cantonnements,-il leur sera retiré tout ce qui pourrait leur servir de table, de chaise, y compris les petits meubles fabriqués par les prisonniers eux-mêmes. "Us ne devront posséder de cuillères qu'avraison d'une pour trois hommes. De même, un plat à manger pour trois. "Les prisonniers ne doivent posséder ni bidon, ni bouteille, ni quart", ni auoun récipient pour liquides. " II est prévu vn litre d'eau jKtr jour 6t par homme pour fous usages. "Il est ordonné par ticuliéreiftent de laisser ignorer aux prisonniers pour quelles raisons ils sont "représailles," pour quelle durée.. ".4 moins de 39 degrés de fièvre, pas de visites médicales et pas d'exemptions. "Les prisonniers ne posséderont qu'une seule veste -et un pantalon, deux -che mises et un manteau. Les caleçons, gilets de flanelle, bretelles, ceitu res de flanelle et sous-vêtements leur seront, retirés, -les boucles de ceinture des pantalons coupées . "Us ne devront posséder ni brosses, ni giaœs, ni raswbr, ni livres, pi instruments ■ de musique. Il leur sera interdit de rire, de chanter, de siffler, de .regarder en l'air, d'avoir des- entretiens et des conversations amicales, de se promener par deux." Ce règlement, est-il besoin de le dire, était appliqué au pied de la lettre, et left gardiens se faisaient un jeu de l'aggraver.Lorsque, après treize heures de travail et des heures de route (car le baraquement est souvent à 5 kilomètres et plus du chantier), les prisonniers arrivent le soir vers 9 heures et morts de fatigue à leurs cabanes, ils n'ont, dans l'obscurité complète, que leur planche pour dormir. Tout ce qui peut ressembler à une paillasse, à un oreiller, à un "sac à viande" leur a été enlevé. Se déshabiller? Il n'y faut point songer; ils n'ont que leur capote ou leur manteau pour se couvrir'; et lorsqu'il a plu ils s'endorment tout trempés, anéantis de fatigue, oour se réveiller, quelques heures après, mordus par le froid, les pieds gelés, le ventre vide. | Aucune hygiène possible. Dans ,1a mare où on leur permet d'aller chercher le litre d'e'au boueuse qui leur est attribué, deux charognes pourrissent sur les bords à sec. Et pour couper court à toute velléité de résistance, ce n'est pas une main de fer. c'est une main sanglante—sanglante de. notre sang—qui les étreint. Coups de pied, de crosse, de cravache, de fusil, de baïonrette sont la monnaie courante dont ou paye l'acharnement de notre effprt. S'agi .-il cîu travail des mines? On travaille, par équipes, en compagnie de civils, et ces derniers sont redoutables, car ils ont une prime sur Je rendement de leurs prisonniers. Tous sont armés de courte» nïatraques de caoutchouc. A la moindre défaillance signalée, le malheureux est séparé de ses compagnons, coincé dans une galerie par trois ou quatre Bocbès et à moitié assommé. Les cas de rébellion collective, nombreux au début, sont vite réprimés; au revolver, on tire dans le tas. Un prisonnier, sous le coup d'une trop compréhensible révolte, riposte-t-il ? Une sentineille s'approche, lui enfonce dans le ventre sa baïonnette, ,qu'il retire pour l'essuyer tranquillement dans le sable. La peine 3a plus ordinaire est celle de li prison, au pain et à l'eau, après quatre ou six heures de poteau. Ici encore le supplice est réglementé. ' "Le prisonnier, spécifie le code des tortures. sera attaché au poteau, chaque bras ramené en arrière, les mains; écartées et plus haut que la tête, le corm penché en avant, les pieds liés et soulevés de terre." Après deux heures de ce supplice, le patient était évanoui. Et peu importe qu'il pleuve ou que le soleil darde; ce n'est: qu'amusement de plus pour les bourreaux. Quel tribunal leur fera-t-il payer jamais le juste prix de oes souffrances infligées à nos enfants ? — (Le Matin.) AÛTOÏR de la GUERRE BELGIQUE — Un télégramme de Berlin dit que l'ordre a été donné de mettre en liberté les civils belges • prisonniers en Allemagne, conformément au décret d'am-mistie qui a été «igné récemment. Les règlements spéciaux concernant les Belg^g d'âge militaire, auraient également été abolis. GRANDE-BRETAGNE -— Depuis quelques jours déjà les lumières doivent être voilées à partir de 5 heures du soir. DERNIERE HEURE Le communiqué britannique Mercredi, 10 h. 15 matin. Au nord de la Sambre nos avant-gardes ont progressé au delà de la forêt d< Mormal et ont atteint la grand'roùte d'Avesnes-Bavài, au sud-est de Bavai. Des progrès ont été également réalisés à l'ouest de Bavai et en d'autres parties du front. Un certain nombre de prisonniers nouveaux ont été faits par nos troupes..,

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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