L'indépendance belge

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s.n. 1915, 09 Juli. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/kp7tm73303/
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86ème anrrée. No. 160 EINDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY? BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISl RATION ET REDACTION: BUREAUX A PARIS : ÏUDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON. E.C. u* iuACE , i c 7 . TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: { 33g 75 LONDRES, VENDREDI 9 JUILLET 1915 ABONNEMENTS : / 3 MOIS. 9 SHILLINGS. ) : J 6 MOIS. 17 SHILLINGS. \ CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. 11 AN. 32 SHILLINGS. ) _ ; _ . - ( is oo- / o. S O M MAI R E. LA SITUATION : Contre=offcnsive russe au nord de Krasnik.— Onze mille prisonniers.—Attaques allemandes repoussées sur le front lranco=belge.—Croiseur italien coulé. Nos chantres.—Marcel Loumaye. Lettre de Russie.—J.-W. B. En Italie. Billet Parisien,—Jean-Bernard. La presse au Brésil. Lettre du Front. Discours de M. Emile Vandervelde. Faits menus, menus propos.—Bob. Notre vaillante année. Appel aux femmes. L'exonéra» tion inattendue. La Flandre morte.—J. Redwood-Anderson. Etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. La rentre-offensive russe, qui a ré suite a\|ant hier en un revers marqué de: Autrichiens opérant autour de Krasnik continu! de se développer à l'avantagi de nos amis. L.e dtrnier bulletin de Pétrograd si g-nale ci effet de nouveaux succès russe: dans la «direction de Lublin, où les trou pes duigrand-due Nicolas, traversan la rixièle Ourszendovo, avancèrent 1^ long dclla Bistrszitza et infligèrent uni sérieusefcéfaite à l'ennemi, qui perdit ui drapeau| de nombreuses mitrailleuses e 11,000 prisonniers. Le bulletin ajout' que l'eAemi bat en retraite, poursuiv par les troupes russes. Bk'n èue le bulletin officiel soit trè: laconiquje il en ressort néanmoins trè: nettement que les Autrichiens ont essuyi dans «;s parages une grave défaiti qui pourrait fort bien modifier sérieuse ment la situation générale sur ce front Le buletin viennois avoue qu'au nor< de Krasrjk les troupes autrichiennes, at taquées par des forces supérieures con centrées en vue de la défense de Lublin furent obligées de rétrograder. Il est probable que les Autrichiens on dû abandonner tout le terrain qu'il: avaient tjéussi à occuper après 'a prisi de Krastiik et qui représentait enviror dix kilomètres dans la direction du chemin c'f Jpr Lublin-Cholm. Dans les autres secteurs du froni russe les opérations se poursuivent avec des hauts et les bas, imais il se dégage de plus plus de la lutte, en général le sentiment que les Russes se sont ressaisis et jpont à même, chaque fois qu< les circonstances s'y prêtent, de faire sentir la ligueur de leur poing. S'il esl vrai, comme l'indiquent des informations de sources diverses, el dont la dernière, de Zurich, signale le passage de près de 2,000 trains militaires suille Rhin, que l'état-major aus-tro-aUemind a cru le moment venu de réduire «rieusement les effectifs qui opéraientlcontre les armées du grand-duc Niçois, on doit s'attendre à voir celui-ci repondir sur l'ennemi affaibli et lui disputlr violemment sa proie. La force offeasive des Austro-Allemands sur le front oriental a, depuis quelques jours, visiblement diminué, et nous ne serions pas* étonné d'apprendre que le général on Mackensen a abandonne l'idée de4>usser plus loin son avance en Russie. 1 Le front franco-belge a été le théâtre d'une sérBd'engagements dans lesquels les Allemands. étaient, généralement, les agresseur* En Belgique les Allemands tentèrent Sans succls, de reprendre à nos amis britanniques! les tranchées conquises par eux la veille au sud-ouest de Pilkem, mais ils furent repoussés avec de grandes pertes!par un violent feu d'artillerie. Dans laf région de Souchez nos ennemis livrèrent également plusieurs atta- ■o— ques. Une, au nord de la route d - Béthune à Arras, échoua complètement ï une autre, au nord de la gare de Souche? , obtint un succès partiel, les Teuton ; réussissant à s'installer dans une parti des tranchées conquises par les Françai - la veille au soir. ; Dans les autres secteurs il n'y eut pa - d'action d'infanterie mais seulement de t duels d'artillerie et des combats à court : distance au moyen de grenades à mair ; de torpilles aériennes et de mines. î Les velléités d'offensive de l'ennemi e i Argonne ont été arrêtées net par l'arti' : lerie française qui a interposé un ridea i de fer et de feu entre les lignes aile mandes et françaises. ; Sur île front italien ainsi que dans 1 i presqu'île de G ail i poli, il n'y a rien d ; particulier à signaler. Sur mer, nos ennemis ont pourtan - un nouveau succès à enregistrer. Ui . sous-marin autrichien a réussi à couler i dans l'Adriatique, le croiseur italie: - "Amalfi," qui exécutait une reconnais - sance. Le croiseur, une unité de comba , très moderne, lancée en 1908, ayant u: déplacement de 9,958 tonnes et filan t 22.5 nœuds, fut torpillé à une trentain i de kilomètres de la côte et la plus grand : partie de l'équipage, 500 hommes su i 684, purent être sauvés par d'autre ■ navires de la division italienne et pa deux navires hôpitaux envoyés d Venise, , Les nouvelles de Constantinople con firment que Liman von Sanders, 1 général allemand commandant le forces turques de la presqu'île de Galli poli, a été blessé par des soldats turc mécontents et que c'est Enver Pacha Enver l'Ambitieux, qui le remplace. La discipline dans les rangs turc laisse beaucoup à désirer depuis quel que temps et la population commence : être démoralisée par suite de l'arrivé de milliers de blessés et par suit aussi de la présence de sous-ma rins dans les Dardanelles. La pénurie de combustible dans la capitale serai telle que les trains ne peuvent plus cir culer. Le mécontentement, surtout che: les Vieux-Turcs, augmente, et on assun que le colonel von Leipzig, trouvé mor dans la gare d'L'sunkobru, a été assas siné. Les impressions relatives à la ré ponse de l'Allemagne aux Etats-Uni étaient prématurées. On annonce main tenant que le gouvernement allemand par l'entremise de l'ambassadeur de; Etats-Unis à Berlin, veut tâter le poul: au gouvernement de Washington e essaye de savoir quel accueil le présiden Wilson ferait à un projet de compromis En d'autres termes, l'Allemagne veu gagner du temps. On dit à Washingtoi que le Président sera intraitable quant ; la question de principe que l'Allemagni voudrait précisément éluder et qu'il at tend du gouvernement teuton une ré ponse claire et nette. NOS CHANTRES. * ■ Dans la] Belgique de demain, où rè gnera plu® d'harmonie que dans cellt d'hier, to® les facteurs de notre grandeur nationale devront être mis eu valeur etiljy aura, nous le sentons, de; injustice? à réparer, une éducation nou velle du peuple à faire... Il faut fi®11 le dire: avant la guerre, nous méconnaissions en Belgique le haut effort de nos écrivains, que suivait seule une élite restreinte. Sans se laisser rebuter par uotra incompréhension, nos chantres cependant continuaient à célébrer avec ferveur la beauté du sol natal, les gensetjles choses de chez nous. C'est qujand Paris et le monde entier eurent élejé Maurice Maeterlinck à la liauteur oij il se trouve que nous l'avons seulementjconnu. Combien n'a-t-il pas dû soùffnj d® notre indifférence pour qu'il ait llU dire dans une heure d'exaspération 'i® n'y a qu'un pays au monde q"' traite ses écrivains comme de-parias, c'eafc la Belgique!" Et pourtant, qui plus T3P bu tenait à sa terre malgré l'univèrsaljté de son talent? C'est dans les bruni?" de l'Escaut qu'il a conçu l'in- eomparatlf -figura de., McUaande. Celui « *»—• qui l'avait tiré de l'ombre en le sacrant un nouveau Shakespeare, Octave Mir-beau, ayant attaqué notre pays, il écrivit un article vengeur sur la beauté de la lumière et des arbres en Flandre. Il pouvait entrer à l'Académie Française en changeant de nationalité, il ne l'a point voulu. Et l'on connaît la belle croisade - qu'il a entreprise pour essayer de sauver nos vieilles villes menacées. Verhaeren, c'est le plus grand lyrique : de ce temps, c'est un des plus grands poètes de tous les temps — et c'est un Belge ! Il vient d'écrire de beaux poèmes sur la patrie: il faut lui savoir gré d'avoir rythmé en vers puissants le pathétique battement de nos cœurs ! Espérons que ces poèmes donneront envie au grand public de lire "Les Heures claires," "Les Visages de la Vie," "La Multiple Splendeur," d'uue si prodigieuse exaltation. Il faut qu'on sache que nous avons chez nous un nouveau Victor Hugo. Mort quelques mois avant l'invasion, le grand romancier descriptif, Camille Lenionnier, Wallon par son père et Flamand par sa mère, réalisait bien le type de notre écrivain national. Son ouvragi "La Belgique," est la vision colorée d'uj pays en pleine prospérité, qui vivai heureux à l'ombre de ses beffrois et d ses cathédrales. Les battements dt cœur de la patrie,- ils paraissaient dis crets en ce temps-là, mais l'écrivaii attentif les entendait sourdre largemen de la terre, des vieilles pierres du passé des morts et notre splendide réveil n< l'aurait pas surpris! De "La Vi< ' Belge," publiée à l'occasion du soixante quinzième anniversaire de notre Indé pendance, je me souviens de deu: phrases,. ciselées dans un métal pur e sonore : e "Le rire liégeois sonne héroïque : ; travers l'Histoire." "Une âme mystique et sensuelle, tra s gique et amusée, tournée au songe et i e l'action, l'une des plus grandes âmes di s peuple qui se soient réalisées dans l'His toire, a élevé ici (en Flandre) des ville: s d'orgueil et de foi en soi-même dans uni s illusion d'éternité." e Ces mots à l'heure actuelle ne pren ; nent-ils>pas une acuité'saisissante ? Lenionnier est mort, ignoré encore di a la foule et sans consécration officielle. T - ne connut qu'un honneur: c'est celu j que lui réservèrent les magistrats à 1; mentalité étroite qui l'attrayèren devant la Cour d'Assises de Bruges. L< :i jury, en qui parlait la nation, l'acquitt.-e et le nom du maître, grandi, alla re joindre dans l'immortalité ceux de Flau t bert et de Baudelaire. 1 Chaque coin du sol natal a trouvé soi chantre parmi nos conteurs. La Flandn } a Demolder et, dans le passé, le magni-i fique Charles de Coster, père de nos let-b très et dont la "Légende d'Uilenspie-î gel" est un hymne vibrant à la liberté; i Eekhoud règne sur Anvers et les polders ; - Mme Blanche Rousseau, Georges Rency i aiment le Brabant ; Krains et Stiernet b sont Hesbignons; Albert Bonjean se perd , dans les Hautes Fagnes ; Jules Destrée, ; Marius Renard célèbrent le Pays Noir; 3 Edmond Glexuer et Delchevalerie ché- - rissent Liège; Maurice des Ombiaux est prince de l'Entre-Sambre-et-Meuse, tan- : dis que Henry Carton de Wiart se pen-L che sur notre histoire. Et, comme poètes, nous avions le grand, tout à fait grand i Charles Van Lerberghe, le nostalgique et délicieux Georges Rodenbach ; nous - avons Fernand Séverin, Albert Giraud, i Georges Marlow, Grégoire le Roy, Jean î Dominique, Paul Speak, Albert Mockel, - Isi Colliu, Pierre Nothomb, tant d'au-3 très ! N'oublions pas non plus que parmi 3 les dramaturges parisiens il y a d'authentiques Belges comme le comte Albert - du Bois, Kistemaeckers et Francis du Çroisset. La caractéristique de nos écrivains pa-1 raît donc être leur attachement au sol i natal. Mais l'amour du clocher ne les i empêche pas d'être largement humains, et nos poètes notamment ont souvent dé-î passé des limites trop étroites pour leur i inspiration. Un arbre puissamment en- - foncé dans la terre, qui y puise ses sèves - mais qui s'épanouit librement dans l'espace illimité, buvant la lumière et le i vent : telle est l'image de notre littéra-• ture ! MARCEL LOUMAYE. LETTRE DE RUSSIE. I e Les désordres anti-allemands à Moscou.—Une escroquerie cr , originale. g r Moscou qui depuis le commencement e de la guerre c t. véritablement le cœur de la Russie, Moscou dont nous avons eu _ l'occasion de citer la générosité inépui-s sable et qui par ses sacrifices immenses s de travail et d'argent fait tant pour la _ cause commune des peuples civilisés, s Moscou a été, le 11 juin, le théâtre de désordres graves avec des scènes de pillage.s Les désordres qui ont éclaté à Moscou _ avaient été précédés par le bruit, circu-:i lant avec persistance, que les Allemands » demeurés en Russie aident par tous les 2 moyens leurs compatriotes dans leur _ lutte contre la Russie, et, à cette fin, ; tâchent de causer le plus de dommages t possibles à la population russe. Quels . étaient ces dommages, on ne précisait j point, mais une sorte d'épidémie de ma-; ladie gastrique, avec quelques cas de t mort, ayant éclaté, dans plusieurs fa-. briques aussitôt le peuple se mit à dire que les Allemands avaient empoisonné . l'eau, et dans les fabriques où la maladie s se manifesta, les ouvriers exigèrent le . renvoi de tous les employés d'origine j allemande. Cette exigence ne reçut pas 5 partout satisfaction, et le 10 juin, dans ; la fabrique Zindel et Schrader, les ou-j vriers saccagèrent les appartements des t employés d'origine allemande et même frappèrent certains d'entre eux. C était pour ainsi dire le prolog'ue de ! ce qui devait se passer le lendemain. Le i 11 juin, vers 10 heures du matin, un : petit groupe d'hommes et de femmes se . trouvait massé près des portes Boro-. vedzky. L'un tenait un drapeau russe déployé, un autre le portrait de l'empe-, reur et tous chantaient l'hymne national. Tout cela attira les passants et la foule grossie rapidement, se dirigea vers le centre de la ville aux cris de " Vive l'Empereur ! Vive l'armée russe ! " Le , cortège s'avança en bon ordre jusqu'aux Halles Centrales (Vuérchn.ié Riadi —célèbre passage de Moscou). Le magasin Einem et Zindal fut le premier livré au pillage, toutes les maisons suspectes devaient avoir le même sort. Au commencement la Joule se contenait de briser et de jeter dehors tout ce qui lui tombait sous la main, mais personne ne prenait rien, le seul but était de saccager, de détruire, mais non de voler.- Du reste, alors que la police était impuissante à contenir la foule nombreuse et résolue, celle-ci obéissait à ses chefs qui avaient dressé des listes et veillait à ne pas piller la demeure des Russes ou des sujets des pays alliés. Si, dans un magasin, île propriétaire ou un employé déclarait que la maison n'est ni Allemande ni Autrichienne, près qu'on lui avait fourni des preuves de cette déclaration la foule quittait le magasin et allait plus loin. Quand tous les magasins allemands, autrichiens et turcs du quartier Kilaï Gorod furent mis à sac, la foule se dirigea en partie vers la célèbre rue de Moscou : Le Pont des Maréchaux, en .partie., vers l'autre grande artère : Pétrovka. Mais une fois que la foule fut ainsi divisée, ces chefs perdirent complètement leur pouvoir sur elle. La nuit,les désordres atteignirent leur apogée. Dans plusieurs end-roits on mit le feu aux magasins dévastés et les pompiers eurent beaucoup de peine à se rendre maîtres de l'inoendie qui éclata simultanément en divers quartiers. Enfin, vers 6 heures du matin, la foule fut maîtrisée. Les autorités militaires et civiles prirent aussitôt des mesures sévères. La circulation dans les rues fut interdite après 10 heures du soir; pendant trois jours pour sortir passé cette heure, il fallait avoir une autorisation spéciale. Le conseil municipal fut réuni en séance extraordinaire en présence du nouveau général gouverneur de Moscou, prince Jussoupoff, et le gouvernement fut d'accord avec la municipalité pour faire apposer des affiches invitant la population de Moscou à se ressaisir et à se montrer à la hauteur de la grande œuvre nationale. Parmi les maisons qui ont le plus souffert dans ces désordres causés par la populace moscovite, on cite les magasins et fabriques connus du monde entier de Einem, Mendel, Zendel, la célèbre maison d'éditions Wolff, qui existe en Russie depuis 1786. On a pillé le magasin de duvet Strauss, et la marchandise jetée dehors était en quantité telle que la rue Miasnitzkaia, longue d'un kilomètre, était sur toute sa longueur couverte d'une couche de duvet de dix centimètres d'épaisseur. La fameuse rue du Pont des Maréchaux était tellement encombrée de débris d'objets divers qu'il était impossible aux piétons mêmes d'y circuler. En résumé, 475 magasins ainsi que 207 habitations privées; et l'on manque encore de renseignements sur 122 maisons de commerce et appartements à cause de l'absence des propriétaires. Parmi les établissements mis à sac, 113 appartiennent à des sujets allemands, autrichiens et turcs ; 489 à des sujets russes portant des noms de consonance étrangère ou à des sujets des pays alliés, enfin 90 appartiennent à des Russes dont les noms sont purement russes. Les dégâts déclarés et contrôlés jusqu'à ce jour s'élèvent à la somme de 38,498,000 roubles (environs 100 millions de francs), sans parler de pertes inestimables, telles que la collection Grabar qui réunissait les monuments les plus rares de l'art russe, devant servir à une édition précieuse de l'histoire de cet art. Outre les chiffres précités les sociétés d'assurance ont reçu pour 20 millions de roubles de demandes de paiement. * * * Pour ne pas rester avec cette impression si pénible des désordres de Moscou, voici l'histoire d'une escroquerie d'une fantaisie heureusement rare, découverte , récemment à Ekatérinudar. .Le héros de cette escroquerie est le chef du Cabinet du préfet de la province de Kouban, M. Oustitcheff. De par ses fonctions, M. Oustitcheff était chargé de la comptabilité des exécutions capitales par arrêts des tribunaux militaires. Chaque exécution comporte environ 100 roubles de frais. Pour augmenter ses appointements, ce fonctionnaire eut donc l'idée d'inscrire les exécutions capitales fictives de gens, par bonheur, également fictifs; de passer les ordres de paiement pour ces exécutions et d'empocher l'argent. Oustitcheff, qui depuis 1912 se livrait impunément à ce trafic, pensa que le temps de guerre devait être propice à cette sorte d'exercice, et à partir du second semestre 1914, les exécutions capitales, à Ekatérinodar, figurèrent en masse sur les registres de comptabilité. En l'espace d'un mois, le chef de cabinet du préfet pendit fictivement 900 personnes et toucha de ce chef 54,000 roubles, car on avait baissé à 60 roubles le prix de l'éxecution. Ce nombre excessif de condamnations provoqua quelques étonnement à la Cour des comptes rie Pétrograd. Un juge d'instruction militaire fut envoyé à Ekatérinodar pour une enquête, et le résultat de l'enquête fut l'arrestation du pendeur. Comme on a trouvé dans ''appartement d'Ousticheff plus de 450,000 roubles (1 million de francs) on suppose que, sauf l'escroquerie à la pendaison l'inculpé possédait d'autres " trucs " que l'enquête n'a pas encore fait connaître. J.-W. B. EN ITALIE. Notre estimé collaborateur, M Meren, expose dans le numéro du 1er juillet de la " Revue d'Italie," qu'il dirige avec tant d'autorité, les motifs qui, selon lui, ont déterminé le Vatican à adopter une ligne de conduite défavorable aux Allies : Tout ce que nous avons, vu, depuis le mois d'août dernier, tout ce que nous avons lu sert à démontrer que l'Allemagne, d'accord avec l'Autriche, non seulement n'a pas recul/: devant la terrible responsabilité qu'entraînait la détermination d'une guerre aussi épouvantable que celle à laquelle nous assistons, mais aussi qu'elle l'a préparée, voulue, et que, loin d'hésiter, elle a déjoué tous les efforts de ceux qui s'évertuaient à la conjurer, au prix même d'importants sacrifices et de concessions considérables, matérielles et morales. C'est précisément cette manièrede déchéance morale dans laquelle est tombée ,l'Allemagne qui a déterminé le profond étonnement produit par l'interview pontificale de laquelle, quoi qu'on en ait dit, se dégage un sentiment de sympathie pour l'Allemagne. On ne comprend pas que le Pape, loin de flétrir les atrocités commises par l'Allemagne sur terre et sur mer, plaide en quelque sorte en sa faveur et laisse percer une inclination inexplicable envers les deux empires coupables non seulement d'avoir déchaîné la guerre, mais d'en avoir augmenté l'horreur par la façon dont ils la conduisent. Ce phénomène déconcertant s'explique cependant aux yeux de ceux qui connaissent les traditions de la politique pontificale et qui savent que les dirigeants de cette politique accorde encore, dans leurs calculs, une place considérables aux préoccupations d'ordre temporel.Pour apprécier la valeur et la portée des déclarations que Benoît XV a faites au correspondant d'un grand journal parisien, il faut ne pas oublier que la diplomatie apostolique a toujours eu sa base principale en Autriche et qu'une fois cette base perdue, il ne serait pas facile, par le temps qui court, d'en trouver une autre. Sans le concours de -a cour et du cabinet de Vienne, le Saint-Siège se sent désemparé, il va à la dérive, comme un navire sans gouvernail et sans boussole. C'est là un état de choses auquel on n'a jamais suffisamment réfléchi en Italie: avoir à Rome, sous l'égide de la loi italienne, un pouvoir souverain qui est l'allié traditionnel et qui a été souvent l'instrument d'une Puissance étrangère ennemie naturelle et séculaire de l'Italie. D'autre part, la germanophilie de la haute prélature romaine, qui s'est affirmée dès le début du conflit, s'explique par une autre raison qui a sans aut un doute exercé une influence considérable sur'l'esprit du Pape. En réalité, et, du reste, on ne s'en est que très peu caché, les prélats palatins ont toujours fait des vœux pour le triomphe des deux empires du Centre. Les paroles de Benoît XV, à travers lesquelles on sent vaguement transpirer ce vœu, sont les mêmes que celles qu'il a adressées à tous les évêques belges et français qui sont venus lui apporter les plaintes des catholiques de ces deux pays à propos de son

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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