fl $|e année. No 261 ■ L' INDEPENDANCE I ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) P ADMINISTRATION ET-REDACTION : I [ JiNE STR,, HIGH HOLBORN, W.C. 1. ■ TELEPHONE: HOIBOBN 1773-4 JiUKiSAU A FAK1S : II. PLACE DE LA BOURSE. TELEPH, I LUNDI 5 NOVEMBRE 1917 En vente à Londres à 3 h. le samedi 3 novembri **• {3 MOIS, 9 SHILLINGS. 6 MOIS, 17 SHILLINGS. J-CONSERVATION PAR LE PROGRES. 1 AN, 32 SHILLINGS. J LA SITUATION Samedi midi. L'avance' allemande en Italie est proprement arrêtée sur le Tagliamento, ■ les seules opérations dont parlent les jnuiuniqués de Berlin et de Rome ont „it à des actions d'artillerie'et des en-(iremer.ts entre avant-postes. : Le général Cadorna parle de patrouil-s ennemies repoussées par les mitrail-.urs italiens et annonce que sur le res-JBt (lu front aucun événement- impor-mt n'a eu lieu. » le aommuniqué allepiand dit , que le Dutacï avec l'ennemi est maintenu sur i Bas et le Moyen Tagliamento et que, tais la vallée de la Fella (affluent du tagliamento) jusqu'à la mer, toute la ive gauche (orientale) du Tagliamento st purgée d'ennemis, la "brigade" ita-ienne qui résistait encore sur cette rive yant été obligée de se retirer ou de se endre. h Le libellé de ce communiqué confirme isToupçons que nous avons émis sur la éracité des affirmations allemandes 'hier. Nos ennemis, en exagérant l'impor-iace de leurs succès, espèrent provoquer s découragement dans les rangs des Aies et préparer ainsi 1a- voie à 'de nou-elles défaillances. Les Allemands veulent surtout atteinte le moral de 110s alliés italiens qu'ils lerchent à intimider en faisant circuler les bruits destinés à frapper l'imagina-ion des populations. C'est ainsi qu'ils e servent de la. presse suisse pour annon-ce lent intention de s'emparer de Venise et tk détruire de fond en comble et joyau national, si l'Italie ne consent jMs à signer la paix ! ffo \Auvntage, tmsé sur"l'ain<>ur de i art îts Alliés, est typique de la mentalité de 10s adversaires, qui ont, décidément, une ompréhension de 1a. civilisation tout à ait originale. On remarquera que c'est toujours et score la paix qui est à la base de tous es faits et gestes de nos adversaires; Même a crise de la chancellerie, définitive-nen résolue dans le sens que nous avons indiqué hier, n'est, au fond, qu'une nou-telle offensive de paix qui sera suivit d'autres, de plus en plus pressantes, or peut en être certain. [ En installant dans les plus hautes fonctions de l'Empire le comte von Hertling. tkî du centre catholique bavarois, k Kaiser se rapproche du Vatican dans l'în-pfion bien arrêtée de se servir du Pape et de l'Eglise de Rome pour obtenir la pair blanche qui constitue l'unique phn-ilie de salut de nos adversaires. D'autre part, il espère ""'neutraliser" certains Eléments d© gauche par des concession* au régime parlementaire et démocra-ique. Malheureusement pour lui, les ournauî allemands, .mieux placés que nous pour savoir, dénoncent la ttictique impériale, et la "Frankfurter Zeitung," iutre autre, dit carrément que la crise le la chancellerie n'a rien à faire avec te Reiehstag, avec le parlementarisme, avec l'autocratie ou avec quoi que ce soit du même genre ! | L'organe libéral a raison. En Allemagne, il n'y a qu'une personne qui compte, pest Guillaume II, Emperèur-Roi "pai Jagrâce de Dieu." Or c'est lui, l'incar-pation du régime autocratique et mili-pariste, premier Prussien de Prusse, qui F k grand criminel, responsable de la catastrophe mondiale, et tant qu'il di-rige les destinées des peuples de l'Europ-: Centrale, il est superflu de parler ck Pau. L'autocrate qui trône à Berlin est, Pw essence, l'ennemi de la paix puisque s°n règne est basé "sur la force. DerSrVTl mfna 1G f,iiAVi>A ^vf f îi ni miû T.11I et ses semblables régneront, la guerre sera. C'est cela que les masses populaires eu Allemagne doivent apprendre, et puisque les frontières des Empires Centraux sont hermétiquement closes "afin d'empêcher Je peuple d'apprendre la vérité," il faut que la guerre se poursuive. L© peuple allemand peut préparer la voie à 35a paix en brisant l'idole qu'il a adorée jusqu'à présent. La nomination d'un chancelier non prussien, adversaire des pangermanistes-annexionnistes, et qui tient compte de l'opinion de la majorité-parlementaire, est une tentative de compromis entre la Couronne et le Reichs^ag. Le symptôme, en lui-même, est intéressant, mais il serait dangereux de foncier là-dessus des espoirs Exagérés. S'il est vrai, comme l'annoncent les journaux de ce matin, que le nouveau chancelier compte constituer un cabinet de ooalition, en accord avec les desiderata du Parlement, la situation deviendra- bientôt intéressante, et nous saurons avant longtemps si la politique du peuple allemand est identique à celle de Guillaume II, "par la grâce de Dieu." Nous" croyons ne pas nous tromper en disant que toute cette mise en scène à laquelle nous assistons n'est que le prélude d'une nouvelle offre de paix, et nous pensons que celle-ci sera faite vers la Noël. A Rome, l'idée prévaut que l'offre sera - faite dans les tou't premiers jours, et Berlin nourrit, paraît-il, l'espoir de dis-i 'loquer le Moc des Alliés en poussant ! la Russie et l'Italie à signer une paix séparée. !'m»s adversaires sont de piètres psy-eif&Ogues. Le désastre italien a cimenté i l'union des partis en Italie, et jamais la ; détermination de vaincre de nos alliés du sud été P^us farouche. Quant à la Russie, elle est fatiguée, comme vient de le dire M. Kerensky au cours de l'interview de l'Associated Press de New-York, mais nullement hors cause comme beaucoup semblent le croire. La meilleure preuve en est que nos alliés retiennent sur leur front environ 145 divi-: sions ennemies. Or, si les Allemands n'avaient plus à compter avec nos alliés russes, il est probable qu'ils enverraient des renforts sur le front occidental, où leur situation est loin d'être brillante. Le récent succès français sur l'Aisne vient d'avoir l'épilogue que nous avions fait pressentir. Les Allemands ont évacué toutes leurs positions sur le Chemin des Dames et se sont retirés sur la rive orientale de l'Ailette, abandonnant une bande de territoire d'un kilomètre de profondeur sur environ vingt kilomètres de longueur. Les F/ançais ont occupé les villages de Courtecon, Cerny, Ailles et Clie-vreux, et sont maîtres absolus de toute la crête depuis la Ferme de Froidmont jusqu'à Craonne. Les Allemands, faisant bonne mine à mauvais jeu, enregistrent, presqu'avec satisfaction, que "sans être aperçus ou dérangés par l'ennemi, ils ont retiré "systématiquement" leurs troupes du front du Chemin des Dames." Cette retraite, conclusion logique du coup de surprise de la Malmaison, jette une lumière crue sur la situation précaire dans laquelle se trouvent nos ennemis sur le front occidental. Au printemps prochain, lorsque l'appoint américain se fera sentir dans toute son ampleur, cette situation sera devenue telle que l'Allemagne n'aura plus d'autre alternative que la retraite ou la défaite. C'est cette impasse qu'elle voudrait éviter, et c'est cette appréhension qui inamViA +rvnfpc2 sac + ri a r»ài-v w* IE FRONT OCCIDENTAL1 j 1 GRAND SUCCES FRANÇAIS c ws Allemands Çtv retraite — Le Chemin f des Dames abandonné Paris, vendredi soir. — Les résultats * Ç la victoire française à Malmaison . P °nt pas tardé à se faire sentir. L'en- s p®', menacé sur la droite, poursuivi c lî'-'f notre infanterie et écrasé par notre > artillerie qtii, de nos positions nouvelle- t ®®nt conquises, bombarda sans inter- i Juption ses organisations au sud de l'Ai-i ette, a été iorcé a abandonner le (Jhe-nin des Dames — auquel il s'était ac-iroché ces six derniers mois — sur un 'ront de 20 kilomètres, de la»ferme de J'roidmont jusqu'à un point à l'est de Craonne. , Nos troupes, descendant les versants ieptentrionaux du Chemin des Dames, >nt occupé les positions allemandes sur me profondeur s'étendant à certains mdroits sur une profondeur d'un kilomètre.Les villages de Courtecon, de Cerny en Laonnois, d'Aillés et rte C'hevreux, sont entre nos mains. Nos patrouilles, se tenant en contact i avec l'ennemi, ont atteint l'Ailette entre, . Braye en Laonnois et Cerny. Progrès britannique à Passchendaele Londres, vendredi, 10 h. 47 du matin. ^ — A la suit© d'opérations secondaires fructueuses exécutées 1 -ier soir et la nuit dernière au sud et à l'ouest de Passchendaele et au sud-est de Poelcapelle, nous avons légèrement amélioré notre position dans ces localités et fait un certain nombre de prisonniers ? L'artillerie ennemie" a montré une , grande activité, la nuit dernière, à l'est -' d'Ypres. • « • Vendredi, 9 h. i du soir. — L'artjl-lerie ennemie a été plus active que d'habitude dans le voisinage du chemin de 3 fer d'Ypres à Staden. L'artillerie J>ri-j tannique a continué s être active sur le (, front de bataille. Les Allemands avouent leur recul Dans son communiqué du matin, Ber- ■ 3 lin annonce que l'activité combattive " s'est considérablement accrue sur le canal de l'Oise à l'Aisne et le long de la crête du Chemin des Dames. , Après i plusieurs heures de feu roulant, de riuVs-i santés forces françaises attaquèrent - près de Braye, mais, dit-il, leurs assauts t se brisèrent avec de lourdes pertes, de-3 vant les lignes allemandes. Néanmoins, dans son communiqué du soir, Berlin x reconnaît que les forces allemandes ont t dû battre en retraite. Il est vrai qu'il . affirme que ce recul sur le front du Che-j. min des Dames a été effectué "systéma-t tiquement" at sans que l'ennemi ne s'en soit aperçu, et par conséquent, sans qu'il ait pu en tentrr er l'exécution ! i Nouveaux " pill DwSs " allemands * Ou apprend de sources officielles i belges qu'une activité inusitée prévaut devant le front occupé par l'armée belge, , spécialement dans la province de Hai-î naut. Les Allemands ont amené un s grand nombre de "pill boxes" (jabris e blindés) d'une forme entièrement n#u-i velle, consistant en une tourelle en - fonte capable d'abriter quatre hommes. . Ces cylindres ont de 50 à 75 millimètres g dépaisseur, et sont pourvus d'une petite g ouverture permettant à la garnison t d'observer ce qui se passe à l'extérieur, j Ces nouveaux forts sont destinés à être solidement plantés en terre. Depuis le 2 octobre la zone d'étape de s Mons a été fermée et toutes les ména-\ gères ont reçu l'ordre de tenir, des lits u à la disposition des soldats. Le nombre des civils forcés à travailler- près du front augmente (méthodiquement. ë EN PALESTINE Un heureux coup de main britannique 3 Le général Allen'by signale qu'il oc-' cupe à present une position couvrant Beersheba au nord. i Un raid fructueux a été exécuté sur c une autre partie du front turc, au cours 1 duquel un grand nombre de Turcs o'nt été tués. Quinze prisonniers ainsi i qu'une mitrailleuse ont été capturés. Suivant le communiqué turc, un mo-î nitor britannique a bombardé Gaza. EN ARABIE p La voie ferrée d'Hedjaz endommagée e On signale que les troupes, arabes du Roi de La Mecque ont exécuté un raid sur la voie ferrée d'Hedjaz, vers la fin octobre, tuant ou capturant les gardes j. turcs et détruisantja voie sur une éten- • due considérable. l OPERATIONS NAVALES Canonnade dans le Kattegat On mande d'Halmstadt (dans le Katte-gat) qu'une canonnade a été entendue e jeudi un peu après sept heures du ma-e tin au large de la petite île de Tylô. Un© heure après, la canonnade a augmenté s de violence et en moins d'une demi-, heure 30 coups de canons furent comp-r tés. Après, pour un moment, quelques s coups furent entendus, 'mais- à 8 h. 30 la - canonnade augmenta. T,o t.fvmna ptnit, limméiiT. «.imite la dé- GPERATIONS AERIENNES Raid de représailles français En guise de représailles pour les boni bardements de Dunkerque 17 aéro planes français ont jetç -deux tonnes e demi de projectiles sur la vi-lle d'Offen bourg, dans le Grand Duché de Baden D'autre part, des aéroplanes françai ont copieusemehtT arrosé d'explosifs 1: gare de Mulheim, le terrain d'aviatioi de Schlettstadt, les dépôts de munition :1e Bufach et de Wepereimphal, ains que la gare de Thionville. Jeudi deux aéroplanes allemands on été abattus par les pilotes français, e un troisième par les canons anti-aeriens De plus, sept appareils ont été forcé d'atterrir étant endommagés. Les attaques britanniques Le 1er novembre, les nuages bas et îi pluie ont empêché les-vols de se multi plier. Un pilorte britannique volant ; travers les nuages se trouva à 65 mètre de hauteur au-dessus de l'aérodrome di Gontrode, et y jeta deux bombes de gro calibre. Le 31 Octobre les canons anti aér'.er, britanniques ont abattu un appareil di bombardement ennemi. AUTOUR de la GUERRE ESPAGNE — Le Roi a chargé Don Garcia Prieti (marquis d'Alhucemas) de former ui cabinet de coalition sur les bases le plus larges*. M. Prieto s'est rencontré avec le principaux chefs de partis et est re tourné au palais clans l'après-mid d'hier. . ETATS-UNIS — Le département des finances de Etats-Unis annonce que plus de la moi tié du total des crédits aux Alliés auto î.isés par le Congrès a déjà été versé, c total étant de Fr..35,000,000,000. L'em prunt de Fr. 2,175,000,000 consenti : la Grande-Bretagne porte le total de prêts faits à tous les Alliés à Fr 17,912,000,000. Le prêt d'aujourd'hu est le plus important de ceux faits pa les Etats-Unis depuis qu'ils ont consent à aider financièrement les Alliés jusqu'; limite extrême de leurs ressources. G R A N D Ê-BKETAGN E — Nous avons annoncé que les mi neurs du pays de Galles allaient procé der à un vote sur le point de savoir s'i y aurait lieu de faire grève au cas où 1 gouvernement appellerait sous les dra peaux certaines catégories de mineur non appelés jusqu'ici. Ce vote a com m'encé et sera certainement négatif. — Le cadavre mutilé d'une femme enveloppé dans du papier et de la toile a été trouvé hier matin dans Regen Square, Bloomsbury. Les jambes, cou pées aux genoux," furent trouvées dan un paquet séparé queloues pas plus loin Sur le tronc se trouvait un morceau d papier brun, sur lequel était griffonn les mots : '"Blodie Bëlgim" ou "Bladi Belgim." Le corps était nu, à l'excep tion d'une camisole, et d'une chemis ornée de dentelles et de rubans. On n' pu iefentifier jusqu'ici le cadavre. NORVEGE —-"La Norvège a envoyé une énergiqu protestation à l'Allemagne au sujet di torpillage des bateaux dans la Mer di Nord, exécuté sans qu'aucune mesur ait été prise pour sauver les équipages PAYS-BAS — Des contrats sont toujours en né gociations entre les firmes de construc tion navale allemandes et néerlandaise en ce qui concerne la livraison de fer e d'acier. Ainsi qu'on l'a déjà dit, le conditions imposées par FAllemagn pour l'approvisionnement du fer et cl l'acier, mettent les constructeurs de na vires et les armateurs néerlandais, en tièrement à la merci des Allemands. Le "Telegraaf" apprend que le gou vernement néerlandais et ceux qui agis sent en son nom sont fortement opposé aux contrats, par lesquels FAllemagn aurait à sa disposition, quelques année après la guerre, une certaine quantit du tonnage néerlandais. L'absolue liber té nour les armateurs néerlandais d maintenue dans la rédaction des contrats. Il paraît qu'un arrangement est proposé sur une base établissant qu'un nombre égal de tonnes de fer et d'acier - devrait être** importé pour la construc- - tion de navires hollandais, qu'il y au-t rait de bareaux allemands construits en - Hollande. » ' SERBIE 5 — Un grand nombre de prisonniers d© ' gtierre serbes sont parvenus à s'échapper , d'Allemagne. Beaucoup d'entre eux fu-j rent capturés pendant la campagne de 1915 et ils donnent clés comptes-rendus j- terrifiants sur la barbarie des Austro-t Hongrois à cette époque. Ils affirment que . . les prisonniers furent tués "en masse." = — Une dépêche de Stockholm annonce que le parti socialiste serbe a envoyé au comité organisateur de la Conférence de Stockholm un message déclarant que les 1 socialistes serbes désirent une paix immédiate avec le programme minimum sui-„ vant : Restauration complète de la Ser-^bie; union de celle-ci avec le Monténé-^ gro; suppression des* restrictions politiques et économiques imposées à la Serbie . par l'Autriche ; accès de la Serbie à la. ; mer ; assistance financière de toutes les Puissances pour rétablir les sources de ■ production entièrement détruites pen-t dant la guerre et par l'occupation austro-; hongroise et bulgare. SUEDE — Un journal de Stockholm dit qu'une ) propagande anti-militariste très étendue i est faite en ce moment en Suède. Dqa ? conseils d'ouvriers et soldats, à l'exemple de ceux formés en Russie, ont été créés s par des civils, qui ont essayé de forcer - par des menaces les soldats à assister à i leurs réunions. LA RUSSIE FATIGUEE s t Un récit d'une interview de M. Ke-» rensky a été publiée en Amérique par la' - "Washington Post." M. Kerensky au-i rait déclaré que la Russie, en guerre s dès le début, était actuellement ; épuisée, et qu'elle avait le droit de de-1 mander aux Alliés de supporter le far-• deau de la guerre. M. Kerensky aurait dit aussi que l'opinion russe était agitée par la question: "Où est la flotte ,, britannique, maintenant que la flotte allemande est dans la Baltique? " L'im-. pression donnée par le récit de l'inter-_ view était que la Russie se disposait à 1 sorti)' de la guerre. ; M. Lansing, secrétaire d'Etat à Wash- - ington, a déclaré que rien n'autorisait s des afiiimations semblables et que l'ar- - ticle en question était quasi-criminel. L'ambassade de Russie a publié immédiatement la déclaration officielle sui-. vante : t Le "Washington Post"'publie ce ma-. tin un extrait abrégé d'une interview s donnée par le premier ministre de Rus-. sie, intitulé "La Russie abandonne la 3 guerre et blâme l'Angleterre pour n'a-3 voir pas envoyé sa flotte." Le "Washing-3 ton Post," par cette publication partiale - de l'interview de M. Kerensky, a inter-3 prêté d'une manière entièrement ine-i xacte le sens de la déclaration du premier ministre et s'est montré très injuste envers la Russie en donnant au peuple américain une impression con- ' traire en tous points à la vérité. La' ] Russie n'est pas sortie de la guerre et n'a pas l'intention de le faire. Aucun ^ mot dans l'interview de M. Kerensky ne justifie une assertion de ce genre . En réalité, le premier ministre a dé-. claré exactement-le contraire. En répon-. dant à la question : "La Russie, est-elle 5 éliminée? " il déclara énergiquement t que c'était une question ridicule à poser. 3 M. Kerensky exprima simplement l'idée-3 que le peuple russe pense que de l'aide 3 et du soutien doivent lui être donnés et - qu'un encouragement de la part des Al- - liés est justifié à l'égard d'une nation1 qui a" supporté de telles charges et se - trouve en ce moment dans une période - de réorganisation fondamentale. Aucun s mot dans l'interview ne visait à expri-e mer un blâme cm un sarcasme vis-à-vis s de l'action des Alliés. La meilleure ré-é ponse aux assertions malveillantes que - la Russie est hors de combat est le fait p oue nous retenons à présent sur notre

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