L'indépendance belge

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21 februari 1916
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s.n. 1916, 21 Februari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/df6k06z181/
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57étt-e année* No, 44 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 16 CENTRES (HOLLANDE î 5 CENTS.) administration et redaction-ttdob house. tudor st., london, e.c. TELEPHONE: CïTY 3960. bureau a paris: u. place de la bourse. (311-57 Ct TELEPH.. 238-75. LONDRES, LUNDI 21 FEVRIER 1916. ,3 mois, 9 shillings. ) abonnements! ^6 mois, 17 shillings. \ conservation par le progres. u an. 52 shillings. SOMMAIRE. LA SITUATION : Nouveaux et importants succès russes.— Ten= tativeg allemandes de passer l'Yser repoassée». — Nouveaux raids aériens. — L'appauvrissement systématique de la Belgique par les Allemands. — Les partis politiques à la Douma. Le Marxisme et .la Guerre. — Louis Piérard. Billet Parisien.— T> ^~-A T oltun fî.i DttccÎP ... . 7 13 Pn Rûlrîî/inP T-^fr LA SITUATION. Lundi; midi. Lô grand-duc Nicolas ne laisse pas la : ,emps à ses adversaires de se ressaisir. : Poursuivant les débris do l'armée tur- • jue, ses troupes ont occupé successive- < nent Aklilat sur le lac Van et Mush ,ur la. route cîo Bagdad, à moins de 200 dlomètres du terminus du fameux ehe-nin de fer. Les deux villes ont été prises l'assaut et la droite de l'armée turque le trouve de ce fait privée des principaux •joints d'appui où elle aurait pu se re-:onstituer et attendre des renforts. • Mais nos Alliés n'ont pas seulement progressé victorieusement dans la direc-ion du sud-ouest, ils avancent avec un jgal succès vers l'ouest, et le nord-ouest lans la direction d'Erzingan et de Tré-bizonde. La 34e division turque, avec treize canons, a déjà été capturée et un télégramme complémentaire parle de. 2,500 autres Turcs et six canons capturés!On le voit, i» défaite turque prend les allures d'une catastrophe et le grand-duc Nicolas, dans sa réponse au télégramme de félicitations du Président Poincaré, peut dire avec raison que la prise d'Erzeroum " est d'une importance capitale pour le résultat victorieux de nos efforts communs." Les communiqués russes laissent de cote, comme étant une question secondaire, l'évaluation détaillée des pertes delemifeiBi» tant en. .hommes qn'ei» .Matériel et se bornent à enregistrer la marche en avant des différents corps ruses. La garnison d'Erzeroum devait être de près de 100,000 hommes, et ce qui en reste s'efforce de gagner, par marchés forcées, Erzingan. relié à Constantinople par rail, et Trebizonde, sur la Mer Noire, accessible par eau. Ce n'est que par ces deux voies que des renforts peuvent être envoyés rapidement, et le correspondant du "Morning Post" à Pétrograd apprend en effet qu'une colonne Se secours, commandée par En ver pacha en personne, avance par Sivas vers Er-zeroum. C'est probablement à proximité d'Erzingan qu'auront lieu les prochaines rencontres et tous les efforts de nos Alliés tendent à capturer les Turcs qui battent en retraite, avant qu'ils .n'aient pu opérer leur jonction avec 1 année fraîche d'Enver pacha. Dès à présent les succès russes au sud d'Erzeroum comprometteut gravement les communications entre Constantinople et les armées turco-allemandes opérant sur le Tigre, en Syrie et on Perse, et la situation stratégique des Turcs est extrêmement critique. Lorsqu'on connaîtra le pian du grand-duc Nicolas dans toute son ampleur, on sera étonné de la hardiesse de ses conceptions autant que de la rapidité de son exécution. Sur le front occidental les Allemands sent toujours actifs quoique moins entreprenants qu'il y a quelques jours. Les communiqués relatent trois attaques allemandes contre les lignes britanniques: deux au sud d'Arras et une au nord cl'Ypres. Samedi, ce fut du côté de Boesmghe que l'ennemi tenta cîe forcer le passage de l'Yser. 11 ne réussit qu'à s'emparer d'un postî avance britannique et hier il renouvela sa tentative un peu plus au nord, à Steenstraetlf avec un insuccès plus complet encore. Quelques hommes n'atteignirent les tranchées avancées françaises que.pour en être aussitôt expulsés. On signale des raids d'aviateurs un peu partout. Les côtes britanniques ont été, une 'ois de plus, survolées par quatre aéroplanes allemands dont deux jetèrent, »-ers onze heures dimanche matin, quelques bombes sut Lowestoft, tandis que tes deux autres bombardèrent Walmer dans le comté de Kent. Ils essayèrent également de couler le bateau-phare de Kentish Knoclt et repartirent sans pou-roir être rejoints par les aéroplanes britanniques qui étaient partis à leur poursuite. Au total, 17 bombes furent jetées ;ur Lowestoft et 6 sur Walmer, tuant trois personnes et en blessant deux ! Le dommage est insignifiant. Les aviateurs britanniques eux, ont bombardé avec succès l'aérodrome allemand à Cambrai. Un des aéx*oplanes-monstres russes a survolé les positions autrichiennes et a lancé trente bombes. Quant au récent- raid français au-dessus de Stroumitza, on annonce qu'il a eu d'excellents résultats: 200 soldats bulgares ayant été tués ! Les Italiens, eux aussi, se sont décidés à user de représailles à l'égard de ieurs ennemis pour les raids nombreux exécutés contre des villes italiennes, et une escadrille de nos Alliés du Sud est 111 ée bombarder Laibach, la capitale cîe ta Carniole, ville de 40,000 habitants. Un seul des aviateurs italiens fut obligé do descendre, les autres rentrèrent tous sains >èfc saufs. Un télégramme du gouverneur général de la Nigêrie annonce que les dernières forcés allemandes qui résistaient encore à Mora, dans le Cameroun, ont capitulé.. Toute la colonie est donc, à l'heure actuelle, aux mains des Alliés* Nous reproduisons plus loin, in extenso, une lettre et un mémoire publiés par sir E. Grey au sujet de la politique de dépouillement et d'appauvrissement pratiquée par les Allemands en Belgique occupée. On sait qu'il y a qeitlques mois déjà un projet avait été soumis aui Allemands en vue de trouver un compromis permettant l'envoi en Belgique cîss matières premières nécessaires à son industrie ainsi que l'exportation de produits manufacturés. La seule condition qui fut posée était l'engagement, de la part de l'Allemagne, de ne pas mettre l'embargo sur les matières premières ainsi importées. Mais l'Allemagne s'est bien gai'dée de répondre à ces avances. Loin de favoriser la reprise industrielle de la Belgique, comme ils s'efforcent de le faire croire aux neutres, ils n'ont en vue que la ruine de notre pauvre pays. Toutes les matières premières qui se trouvaient encore en Belgique ont été systématiquement pillées dans l'unique but de contraindre, nos usines à chômer et de forcer notre héroïque population ouvrière soit à travailler pour des fabriques teutonnes alimentées par les soins du gouvernement allemand, soit à accepter de l'oavrage en Allemagne même. On annonce de Pétrograd au "Times" qu'a la suite de la constitution du bloc progressiste, la Douma est divisée en trois groupes, à savoir: la droite, nationaliste; le bloc progressiste comprenant les nationalistes, le centre, les oc tobristes, les progressistes et les cadets; et la gauche socialiste. Le bloc progressiste constitue le groupement de loin le plus important des trois et son influence sera prépondérante au cours de la session qui s'ouvre. Le Marxisme et la Guerre. hotre collaborateur Louis Piérard vous transmet une copie de la lettre qu il vient d'adressey à M. Bracke, 1éminent député socialiste de la Seine, à la suite d'un article que celui-ci vient de publier dans V "Humanité."- ous me demandez, comme à De-winne: "Que vient faire le Marxisme orthodoxe dans cette affaire?" Je vais m'expliquer en toute franchise et te plus 'J"uA ement possible. Je nie garderai en du ridicule qui consisterait à vou-< ulbuter Marx. Celui-ci tiendrait aussi ferme sur ses pieds que le Hindien- ur& cn .4». .'Hiicrgartcn ou tant de Roland de fer dans lesquels les Allemands plantent des clous avec délice. Je sais trop quel fut l'apport de l'auteur du "Capital" au socialisme,à la philosophie, aux sciences économiques et historiques de notre temps. La conception matérialiste de l'histoire vint à point corriger un idéalisme facile, un ■'utopisme" dont les excès pouvaient être néfastes au mouvement socialiste, Encore, ne faudrait-il point prendre pour un dogme cette méthode d'interprétation .de l'histoire, de l'évolution sociale. J'entends encore notre bon maître Hector Denis, dans son cours de l'Université dp Bruxelles (école de sciences sociales) s'élever avec force contre une telle vision unilatérale de l'évolution historique et rappeler élo-| quemment (lui dont l'esprit s'était | nourri de la pensée <le Condoreet, de ; Comte ou de Proudhon, autant que de j Marx) que les idées, comme les facteurs ! économiques déterminent cette évolu-| t-ion. Mais une chose est Marx et l'autre ! chose est îe marxisme — laissez-moi l'appeler le marxisme orthodoxe... Il paraît que l'auteur du "Capital" écrivait un i jour à un ami : "Dieu me préserve des marxistes!" Or, c'est un fait que Marx, comme tous les novateurs, a son poncif, un poncif des plus dangereux. Nombre de sozial-démokrates, théoriciens ou militants, ont fait de la conception matérialiste de l'histoire, de cette "méthode" d'investigation qu'il faut employer "a posteriori" quand les événements sont révolus, une "morale," une règle de vie. Avec cela, on peut justifier les pires, turpitudes, l'impérialisme 1e plus sauvage, le bond de tigre dans l'inconnu qui a été la déclaration de la guerre par les Empires du Centre. La doctrine de Karl Marx, — sophistiquée, tripatouillée, j'en conviens—fournissait d'avance aux socialistes allemands un paravent derrière lequel ils pouvaient trahir à leur aise, comme ils l'ont fait, l'Internationale. "Le peuple allemand, prolifique, industrieux, entreprenant, étouffe dans ses frontières. L'Allemagne a besoin d'expansion, de colonies, de territoires nouveaux où employer ses immenses réserves d'énergie. La France et la Belgique, leurs colonies, sont des pays où les richesses naturelles du sol et du sous-sol ne sont pas exploitées comme elles 1e devraient. Le prolétariat allemand ne pourrait que gagner â de telles augmentations de territoires. Son "standard of life" en serait amélioré. Donc..." Voyez-vous le raisonnement? Et les çonskîïr-çilo'nî srtoxiles passent à l'arrière-plan ; on ne se demande pas si en travaillant de la sorte tout à la fois pour 1e prolétariat de Dusseldorf et pour le Roi de Prusse, on ne porte pas la ruine, la désolation et la terreur dans la Belgique industrielle et le Nord de la France. Je viens de résumer 1e raisonnement qui s'est fait—plus ou moins consciemment—dans l'esprit de nombreux social-démocrates. Ce raisonnement, il perçait dans des articles de journaux et de revues socialistes, ou chez des camarades hollandais, qui se faisaient l'écho de propos tenus par des socialistes allemands. Vous dites, cher camarade Bracke, qu'il n'existe point de marxisme orthodoxe? Comment faut-il appeler, alors, ce que j'ai découvert—avec épouvante— depuis un an et demi, chez certains camarades d'Outre-Moerdyk? Est-ce l'effet du calvinisme? En tout cas, la Hollande est un pays de socialisme, animé de religion sévère. Nos idées, nos aspirations prennent chez certains militants du S. D. A. P., et surtout du S. D. P. (les deux partis socialistes hollandais), un aspect dogmatique et clérical, un aspect d'horrible sécheresse. Parlez à Wynkoop ou à Mme Roland-Holst de la sainte guerre de défense que Français et Belges prétendent soutenir en ce moment contre une brutale .agression, et puis, approuvée par des résolutions de l'Internationale, ils vous répondront comme Noske ou le directeur du " Hamburger Echo " l'ont fait à des socialistes bruxellois : " Tout cela, c'est de la phraséologie bourgeoise." On a prétendu nous guérir autrefois avec le marxisme d'une certaine phraséologie que d'aucuns traitent avec mépris de révolutionnaire, de quarante-huitarde, de romantique ; phraséologie pour phraséologie, je préfère celle-là i certaine logomachie marxiste ou pseudo-marxiste (appelez-la comme vous voudrez) qui sert à masquer la félonie des Sudekum, Scheidcmann, Wolfgang Heine et autres Legien. Les notions de droit, de liberté, le sentiment de l'honneur sont pour les socialistes français et belges vivantes réalités. Nous sommes beaucoup de camarades belges qui tiendrons désormais, pour un socialisme procédant un peu plus de cœur, d'une généreuse sensibilité, de l'amour passionné, instinctif de la justice et du peuple travailleur, que du cerveau, des lois de l'évolution historique et des gros bouquins rébarbatifs. Je ne sais si c'est- chez moi une marotte, mais je pense sans cesse à tout cela depuis la guerre, et je m'en suis ouvert à bien des amis, notamment à Vandervelde, au risque de leur paraître un peu "marteau." Je me demande si nous aussi, nous n'avons -pas à opérer, après cette guerre, notre révision des valeurs. Agréez, je vous prie, etc, LOl'IS PIÊRARD. BILLET PARISIEN. Les grands cercles sont mal dans leurs affaires ; les jeunes gens qui aiment taquiner la dame de pique et tirer à cinq ïu baccarat sont occupés à de plus nobles eux et, pour la plupart, ont regagné 1e front et les tranchées. Tous les étrangers ippartenant à des nations en guerre ivec la France, ont été rayés, et cela ne les touchait guère puisqu'ils était déjà partis. Il restait un certain nombre de naturalisés et, par une mesure générale, an les a priés "de s'abstenir de fréquenter le cercle pendant la durée des hostilités." Ils reviendront plus tard quand leur présence sera moins choquante et que leur accent tudesque se fera moins remarquer dans le brouhaha des salons, dû ceux qui reviendront reprendront leur place. Pour 1e moment " rien ne va plus." Les croupiers sont mobilisés, les rateaux sont immobiles et les joueurs sont au front. Pendant que ces grands désœuvrés sont éloignés de leur table 'de baccarat habituelle, les Parisiennes de condition modeste se sont mises bravement à la besogne et nous les voyons allumer les réverbères, coller les rares affiches qu'on, placarde en ce -moment; elles sont receveuses dans les tramways et contrôleuses dans 1e Métropolitain. Les journaux étranger? nous apprennent qu'il en est de même à Berlin et dans les grandes villes d'Allemagne. Ici, les femmes .montrent cette vaillance dont elles ont déjà donné tant de preuves et qui fait passer sur ces quelque.; faiblesses inévitables- de coquettes incorrigibles ou sur les écarts de quelques autres, qui n'avaient d'ailleurs pas attendu la guerre pour mal tourner. D'où les quelques procès en divorce déjà entamés et ceux que nous verrons à coup sur à la paix. A ce moment nous aurons U'ne veine nouvelle pour les romanciers et les auteurs dramatiques; rsr l'adultère d'avant la guerre, celui qui commençait à Mme Bovary pour se terminer aux détraquées si fâcheusement popularisées par M. Henry Bataille, et quelques autres, celles qui "voulaient vivre leur vie," cet adultère-là a vécu. Nous le verrons sous une autre forme, car le vice est éternel. A coup sûr, les romanciers et les auteurs dramatiques ne créent pas l'adultère, mais ils le propagent. Qui saura jamais combien la "Belle Héioïse," et "Werther," et toute la bande de dévergondées échappées des romans de George Sand, ont détraqué de ménages. On assurait autrefois que chaque roman de George Sand faisait monter l'adultère d'un tiers dans l'année. Ce n'est guère fériable, mais cela n'aurait rien d'étonnant. Après la victoire ce sera fini, espérons-le, de toutes ces " maman Colibri," qui enlevaient des collégiens pour le plaisir de 'leur quarantaine sonnée. Les mamans d'aujourd'hui ont d'autres soucis et d'autres préoccupations ; elle lisent avec émotion les lettres de leurs fils, lettres venant du front et qu'elles embrassent avec cette arrière et lancinante préoccupation de se dire : "Sera-ce la dernière?" Oh! ces lettres des tranchées, comme on les conserve avec soin, dans des boîtes fort à la mode, boîtes affectant la forme d'un livre; sur le dos on a imprimé : "Lettres du front. " On renferme là ces souvenirs des maris et des enfants qui luttent là-bas et dont beaucoup ne reviendront pas; que d'arrêts dans ces pieuses archives intimes, que beaucoup arrosent de leurs larmes. Pauvres mamans ! Elles sont vaillantes pourtant, celles-là, quoique les plus éprouvées ; pour elles, comme écrit Balzac clans "Béatrix," "la douleur est comme cette tige de fer, que les sculpteurs mettent au sein de leur glaise : elle soutient, c'est une force." H faut se raidir et s'organiser, utiliser les déchets de la guerre, les consoler et leur permettre de vivre. Aussi trouve-t-on élégant le geste du "Syndicat des Petits Propriétaires de Paris" qui vient de décider de garder toutes les Içges de concierges, dont il pourra disposer} pour les mutilés de la guerre. Ces invalides auront là une occupation toute trouvée qui n'empêchera pas le petit métier qu'ils -pourront apprendre et les aidera à vivre avec la pension qu'on leur doit. Ce n'est qu'une faible compensation à coup sûr, mais le mouvement est bon et digne d'être loué. C'est" déjà la vie de demain) qui s'organise peu à peu. JEAN-BERNARD. LETTRE DE RUSSIE. (Do notre correspondant.) Le nouveau président du conseil. Un événement considérable vient de se produire dans la vie politique russe : le président du conseil, M. Goremykine, a donné sa démission, et il. est remplacé par le membre du conseil d'empire, Sturmer. A en juger par les apparences, on ne peut voir là qu'un changement de personnes; le système et les idées directrices du gouvernement restent les mêmes. Sturmer appartient, en effet, au même parti que son prédécesseur et professe les mêmes opinions. Pour ce qui est de la raison d'âge invoquée pour expliquer la retraite de M. Goremykine, il faut remarquer que M. Sturmer -n'est guère plus jeune. Une différence entre les deux personnages, et qui n'est pas en faveur du nouveau président, c'est que Goremykine appartenait à une vieille et honorable famille russe, tandis que von Sturmer est d'origine allemande, et que dans la société russe on craint aussi qu'il ne soit de sentiments allemands. Quelle est la carrière du nouveau président du conseil? Gouverneur de la province de Jaroslav, il poursuivit une lutte implacab'e contre les tendances libérales des municipalités et des zems-tvos de cette province. Nommé membre du conseil d'empire, il fut un des auteurs des amendements les plus j réactionnaires introduits dans les nouvelles lois sur les zemstvos. • | C'est tout ce qu'on connaît de 'a; physionomie politique du nouveau premier; mais la société russe, et la presse qui reflète l'opinion de cette société, ont la sagesse de faire crédit au nouveau président du conseil et d'attendre ses actes. Dans la première déclaration faite par le nouveau président du conseil il a dit aux journalistes qu'il était de ceux qui sont fermement résolus de mener la guerre jusqu'au bout, jusqu'au succès final. En outre, il s'est montré plus libéral que son prédécesseur envers la Douma et, aussitôt nomme, il a fait signer à l'Empereur l'ukase convoquant la Douma pour le 9-22 février. Et tandis que, M. Goremvkine voulait limiter les débats parlementaires de la Douma exclusivement à la discussion du budget, M. Sturmer est tombé d'accord avec le président de la Douma, M. Rodzianko, pour que la session, soit longue et que toutes les questions législatives y soient élucidées. Le mot d'ordre dans les sphères parlementaires russes est donc actuellement, comme celui de la société : Attendre 1 La Deutsche Bank en Russie. En dehors de cet événement politique, le monde financier de Pétrograd et da Moscou est fortement impressionné par les révélations faites sur le rôle d'une des grandes banques russes, la Banque de Sibérie, qui n'était rien d'autre que la succursale de la Deutsche Bank, comme il résulte des faits. En 1906 le directeur de la Deutsche Bank avait élaboré un vaste projet cîe mainmise économique et financière sur toutes les grosses entreprises russes et les banques russes. Dans ce programme on signalait entre autres que la firme hambourgeoise Kunst und Albers avait déjà réussi de brillantes affaires à Vladivostock, Kabarovsk, Stre-tiensk, Blagovotchensk, etc. Cependant il faut dire qu'au début de son activité en Sibérie, cette firme n'avait point été. accueillie avec beaucoup de sympathie-ei, pendant deux ans, elle fut plutôt boycottée par la population locale, mais un des fils Albers s'étant fait naturaliser russe, peu â peu les précautions tombèrent. Cette firme était patronnée par la j Deutsche Bank, la plus capable de faci-| liter la pénétration, allemande en Sibérie, d'où il s'agissait de déloger le commerce et l'industrie moscovites implantés là depuis trois siècles. Manœuvres allemandes. Mais pour mener à bien leur projet les Allemands avaient besoin de chemins de fer; deux lignes : Obdorsk-Medinsk et Obdorsk-Arkhangel, que la Deutscl: -. Bank déclarait, dans son programme, "aussi importantes que le chemin de fer de Bagdad." Toutefois il était nécessaire de ne pas éveiller les soupçons, et les Allemands décidèrent qu'il fallait, tout d'abord, avoir à soi une banque, et non pas en créer une nouvelle, mais s'as-surer d'une banque existant de longue date. Ils jetèrent leur dévolu sur la Banque Russe pour le Commerce Extérieur et surtout sur la grande Banque de Si-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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