L'indépendance belge

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s.n. 1915, 29 April. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0v89g5h88j/
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86eme année. No. 100 L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES administration et redaction : bureau a paris : tudor house. tudor st., london. e.c. n> place dt la bourse.. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: 238 75 LONDRES, JEUDI 29 AVRIL 1915. (*3 mois, 9 shillings. abonnements: 16 mois. 17 shillings. ■ conservation par le progres. <- 1 an. 32 shillings. j S O M M A J R E. LA SITUATION : Situation favorable en Flandre. — Un croiseur français coulé. La uuerre, creuset d'idées. — Léonce Péqueur. Les tombeaux alle= mands. — Camille Roussel. Lettre de Madrid.—J. B. Lettre de Grèce. Billet parisien. — Jean-Bernard. Faits menus, menus propos humoris= tiques. — Bob. Une protestation.—Fr. van den Steen de Jehay. LA SITUATION. Jeudi, midi. La seconde offensive allemande en Flandre a définitivement échoué. A l'exception d'une tête de pont qu'il garde encore près de Steenstraate, l'ennemi a dû évacuer la rive occidentale du canal de l'Yser et la région entre Lizerne et Boesinghe est couverte de milliers de cadavres d'Allemands. C'est au tour des Alliés maintenant de harceler l'ennemi, dont toutes les positions au nord et à l'est d'Ypres sont l'objet d'attaques continuelles. Les Teutons continuent d'utiliser les gaz asphyxiants, qui leur valurent les succès éphémères de la semaine dernière, mais les Alliés, avertis, ont déjà pris les mesures nécessaires pour combattre efficacement ce nouvel ennemi. A la suite du rap port de Dr. J. S. Haldane, envoyé spécialement en France pour déterminer le caractère exact de ces gaz nocifs, un demi-million de "respirateurs" vont être envoyé sur le front. Il est certain en effet que les Teutons qui se moquent des conventions et stipulations de La Haye, comptent faire sur toute l'étendue du front un ample usage de ces gaz dont l'introduction dans les voies respiratoires provoque une mort rapide. Les communiqués franco-anglo belges sont d'accord pour affirmer que les pertes des Allemands pendant ces derniers huit jours ont été énormes et on assure que dans certains secteurs les pertes ennemies furent de vingt fois supérieures aux nôtres. . D'après la "Presse" de Paris, de nombreux Allemands auraient été faits prisonniers, entre autres 3,000 en deux jours. Les journées les plus critiques furent le samedi et le dimanche. C'est pendant ces deux journées que les Teutons amenèrent, dans leurs positions avancées, des pièces de gros calibre avec lesquelles ils bombardèrent Ypres, Poperinghe, Vlamertinghe, la ligne de chemin de fer de Hazebrouk, etc. La destruction d'Ypres est, d'après le correspondant du "Times" dans le nord de la France, complète. Il ne reste plus rien de l'incomparable joyau que fut la Halle aux Draps; peu de maisons en ville restent encore debout et de la plupart des villages des environs il ne reste que des ruines. Le bombardement de toute cette région, terrible au-delà de toute expression, avait pour but d'empêcher l'arrivée des renforts britanniques.En revanche les Alliés ont soumis, pendant 48 heures, les positions ennemies de La Bassée à un bombardement des plus violents, et, dans le secteur d'Armentières, les troupes britanniques ont livré une série de contre-attaques heureuses, notamment à Frelinghe, Vez-Macquart, et l'Epinette. A ces opérations, soutenues par la grosse artillerie et un train blindé, les Allemands répondirent par le bombardement intense d'Armentières et de Houplines. . Dans la région de Saint-Mihiel, les Français n'ont que des succès à enregistrer. Les Allemands, qui commencent à se sentir à l'étroit dans ce couloir, dont les parois se rétrécissent chaque jours, livrent attaques sur attaques, mais toutes sont repoussées et les Français ont gagné encore un kilomètre de terrain et ont détruit une batterie teutonne. Dans les Vosges, le Hartmannsweiler-kopfj de nouveau entre les mains des Français, bien que le communiqué allemand ne l'avoue toujours pas, a été violemment bombardé mais n'a plus été attaqué par l'infanterie. Sur le front oriental, ce sont toujours Ds Carpathes qui constituent le centre de gravité des opérations. Depuis quatre jours, la bataille dans la région de Stry se poursuit san^ avantage marqué p^.ur l'un ou l'autre des belligérants. Mais la nature des opérations y rend impossibles, des opérations sur un large front. La rap'dité avec laquelle s'est effectué le débarquement franco-anglais dans les Dardanelles provoque des commentaires élogieux de la part des journaux allemands, qui suivent avec le plus vif ints rêt les progrès des All'és dans la presqu'île de Gallipoli. On peut déduire de la situation des pointe de débarquement choisis: à l'entrée des détroits et le long du golfe de Saros, jusqu'à hatueur de Boulaïr, que le premier point du programme des Alliés consiste à nettoyer la presqu'île jusqu'à la ligne de Boulaïr, des troupes ottomanes et d'établir à ce point un barrage qui rendra impossible l'envoi de nouveaux renforts à Gallipoli et dans les ports de cette partie de la rive européenne des détroits. Cette tactique per-" mettra d'en finir ■ rapidement avcc les contingents turcs isolés du reste de l'armée ottomane et de détruire, par une attaque simultanée par terre et par mer, les ouvrages fortifiés de la rive septentrionale des détroits et notamment ceux de la passe de Chenak. Le même programme sera suivi ensuite sur la rive asiatique après quoi les navires de guerre des Alliés pourront entrer sans danger autre que celui provenant des mines, jusque dans la Mer de Marmara. Ce jour là marquera la chute de l'empire turc en Europe et l'ébranlement sérieux de la puissance austro-allemande. La marine française vient de subir une nouvelle et assez sensible perte : le "Léon Gambetta," un croiseur de 12,000 ton nés, s'est laissé torpiller dans l'Adriatique par le sous-marin autrichien no 5 et a coulé en quelques minutes. L'attaque eut lieu la nuit, ce qui explique que le sous-marin ne fut pas découvert en temps utile et parvint à lancer deux torpilles qui, toutes deux, touchèrent leur but. La vitesse modérée avec laquelle le "Léon Gambetta" marchait: sept nœuds, a grandement facilité le succès du sous-marin ennemi, le premier qu'ait à enregistrer la marine de guerre autrichienne. — LA GUERRE, CREUSET D IDÉES. (Suite.) Mous continuons la publication des articles que, à lu suite de l'article de M. K. Z., sur la guerre, creuset d'idées, des lecteurs nous ont envoyés. En voici un, spécialement écrit sur la vie sociale en Belgique. La sagesse veut que de tout événement, heureux ou malheureux, l'homme sage dégage une morale ou un enseignement. L'admirable article, de K. Z. provoquera chez nos compatriotes des méditations salutaires. Si nous persistions à ne pas comprendre, si nous retournions aux anciens errements, la paix conquise par nos soldats serait un lx>nheur précaire tant à cause des idées de revanche allemandes que des méfiances françaises et anglaises d'un retour offensif du militarisme teuton. Si ma pensée a besoin d'être complétée, j ajouterai que nous devons à la fois constituer une garantie pour nos amis et une barrière contre nos ennemis. Comment?La France et l'Angleterre montrent toute la puissance défensive de peuples paisibles possédant une notion nette de liberté individuelle et du devoir social. C'est de là que viendra le salut. i La France met en pratique depuis 1789 la Déclaration des Droits de l'Homme, et son esprit si cultivé a su s'élever jusqu'aux idées abstraites de la Justice et de la Patrie. En Angleterre, une tradition séculaire enseigne le respect de l'individu et la conception de l'Etat s'impose par la puissance de la famille qui en est l'embryon aussi bien que par la haute valeur de sa Justice, qui en est le symbole le plus tangible. D'une manière différente, ici et là, l'Etat vit pour l'Individu et par l'Individu.La vie sociale belge a-t-elle les mêmes fondements? Il faut malheureusement répondre que non. Evidemment, il sera difficile d'aborder ce chapitre sans frôler quelques plaies, sans froisser quelques illusions quant à l'oubli des fautes passées, mais je m'efforcerai de le faire avec douceur et dans les limites seulement où l'exigera la nécessité. L'existence nationale belge était, en ces dernières années, d'un matérialisme poussé aux plus extrêmes limites. A part quelques Cassandres qui prêchaient inutilement le culte de l'indépendance du pouvoir civil et de la liberté de con science ; qui réclamaient l'instruction obligatoire, l'égalité et l'extension des charges militaires, l'égalité du droit électoral, la réforme équitable des impôts, un meilleur emploi des deniers publics; qui protestaient avec véhémence contre les atteintes à la liberté de conscience garantie par la Constitution, le Pays faisait des affaires. La Prospérité nationale et la surenchère politique endormaient les masses dans une sécurité trompeuse et dorée. En août, ce fut le réveil... ...Il faudra en Belgique une révolution morale. Il faut qu'à l'avenir le public sente, qu'il puisse s'élever des contingences de la vie matérielle jusqu'aux conceptions abstraites de Liberté et de Justice et jusqu'à la Patrie. Il ne faut plus qu'il soit possible de gouverner systématiquement dans un in térêt exclusif au mépris des plus sages aspirations. Il faut que le gouverne-menthe l'avenir s'inspire exclusivement des intérêts de la nation. Il faut que les ressources de la Belgique profitent à toute la Belgiqueet non à quelques-uns. Il faut écraser le despotisme, le népotisme et le favoritisme. 11 faut que ce soit partout le meilleur qui triomphe et chacun comprendra qu'il faut s'instruire pour s'élever. Il faut restaurer le prestige de notre magistrature. Il faut pour chacun égalité dans le droit comme pour le devoir. Il faut enseigner qu'ainsi que nous avons une famille, nous avons une Patrie qui est et doit rester, même au prix des plus cruels sacrifices, la suprême dispensatrice du bonheur. L'instruction seule portera ces vérités au cœur du peuple. î LEONCE PEQUEUR. t LES TOMBEAUX ALLEMANDS. î Jeudi.—Les tombeaux allemands s'ou- : vient, de plus en plus larges. L'Yser sera un de ces larges tombeaux... Et : pourquoi? Pour imposer une culture qui ] ne peut pas être imposée à d'autres < races, car elle va à l'encontre de certai- < nés lois naturelles... Sur de telles tom- : bes qui, dans l'avenir, pourra verser i des pleurs? Il n'y a eu et il n'y a aucune 1 beauté dans le but poursuivi par les Teu- 1 tons... I Aujourd'hui encore, la preuve est 1 apportée par le docteur J. S. Hal- i dane, le délégué anglais, qui vient : de mener l'enquête au sujet des gaz i asphyxiants employés par les Allemands : j son rapport est formel : c'est bien délibérément, en toute connaissance de ; cause, que les Allemands se servent de ces gaz. C'est l'assassinat froidement médité, la destruction par tous les : moyens... < — Eh ! ont écrit les Allemands, après notre victoire l'Histoire ne pourra rien < nous reprocher, car on ne reproche rien à la force triomphante. D'ailleurs, se- < Ion la parole de Frédéric II, nous trou- 1 verons toujours des savants pour expliquer que nous avions raison et que nous étions dans notre droit... < Il ne fallait donc pas l'enquête faite, j officiellement par le Dr Haldane, pour < savoir qu'on ne doit garder aucune : illusion. Mais le rapport du délégué anglais servira à l'édification des Puissances neutres qui pourraient encore 1 avoir un doute sur la valeur morale ( de nos ennemis—et, aussi, de leurs < ennemis, quoiqu'ils paraissent encore < ne pas s'en aperçevoir... : Aujourd'hui, l'Italie et les autres pays "spectateurs" conservent leur attitude... j diplomatique. Pourtant, paraît-il, < le prince de Bùlow déclare être très mi- t content du ministre italien, M. Son- nino... Celui-ci ne serait pas, au dire du ( " Herr " de Bulow, un diplomate!... ( Très bien ! Sans s'en douter ce prince a t fait un admirable éloge de M. Sonnino. "* ! Malheureusement, jusqu'à present, VI. Sonnino n'a pas montré^ ses réelles qualités de " non diplomate. " Espérons que les rumeurs qui :ouraient hier à Rome, et d'après les-juelles 1' "arrangement" austro-italien serait accompli, sont fausses... Si ces 'umeurs étaient vraies, elles feraient le riomphe de la diplomatie, et, on le sait, ; 'enjeu de la guerre actuelle est une ques- ] ion de civilisation démocratique, dans j aquelie les arrangements diplo- ( natiques, du genre de ceux qui j ;ont en discussion entre l'Au-riche et l'Italie, ne constituent que du joison. Tandis que les hommes montrent linsi dans la barbarie actuelle leurs qualités, et surtout leurs défauts, les :emmes, comme nous le disions hier, s'efforcent d'être plus clairvovantes » ' v ju eux. La clairvoyance est chose difficile lorsque des principes cle Droit essentiels, sien déterminés, n'existent pas... Et ;'est ce que semble être le cas pour les emmes réunies en leur congrès à La Haye. Une seule des déléguées a dit, hier, quelques chose d'intéressant et qui prouve sa clairvoyance, et encore a-t->lle dit cette chose en dehors de 'a séance. C'est la déléguée des Etats-Jnis : — Quoiqu'appartenant à un Etat ne.i-re, je peux bien dire, n'est-ce pas,que je •rois qu'il n'y a pas une seule déléguée le quelque pays que ce soit, au dehors les pays en guerre, qui n'ait toutes les sympathies' pour les Belges?... C'est très bien d'éprouver des svm-ïathies justifiées. L'honneur et la lovauté >nt toujours été une source de svmpa-hie...Mais, à voir les " choses " morales se 'érouler depuis neuf mois, comme on omprend que cette source devrait s'é-endre un peu plus... internationalement ! CAMILLE ROUSSEL! e LETTRE DE MADRID. " L'Espagne et la politique internationale —lis réclament 1 Tanger et Gibraltar.—Belges en Espagne. t (De notre ccrespondant.) Madrid, 20 avril 1915. L'ex-Premier libéral le comte de Romanones vient d'entreprendre un vovage aux îles Baléares, aux fins d'en étudier l'Etat de défense et la vie politique et économique. L'éminent homme d'Etat estime que les îles en question réclament de la part de l'Espagne une attention toute particulière en ce moment où le statu quo méditerranéen est à la veille de sa fin. Ainsi que vous l'avez appris par le télégraphe, le comte de Romanones a prononcé avant-hier, à Palma de Mallorea, à l'occasion d'un meeting monstre des libéraux baléares un discours dans lequel il s'est répandu sur la question internationale. Tout son discours n'est au fond qu'une paraphrase éloquente du fameux article " Neutralités qui tuent " paru dans son journal " Diario Universal," au début de la guerre mondiale, et qui donna lieu à tant de commentaires passionnés. Il v déclare sans ambages que les accords et traités de 1904, 1905, 1907, et 1912 passés entre l'Espagne et la France, et l'Angleterre, signifie tout bonnement l'adhésion de l'Espagne à la politique internationale de la Triple Entente. Le fait que les négociations y relatives ont été menées indistinctement par des gouvernements libéraux et conservateurs prouve d'une façon évidente qu'en cette matière il n'existe aucune solution de continuité entre les deux grands partis qui se succèdent au pouvoir depuis la restauration. De même la gravitation de l'Espagne dans l'orbite de la Triple En- c tente répond au sentiment unanime de !a '. nation. L L'Espagne restera fidèle à ses engagements, advienne que pourra. Son orien- tation internationale est définitive, et F nos amis d'hier sont ceux d'aujourd'hui, et seront ceux de demain. La paix dont r nous jouissons à l'heure actuelle est due ^ à cette amitié. L'Espagne espère que, lors de la grande liquidation prochaine a (le comte Romanones a déclaré ne pas croire à un second hiver de guerre) ses aspirations nationales seront secondées )' par les Puissances amies. Parmi ces as- a pirations il faut compter l'appropriation P du Maroc espagnol, l'annexion de Tan- 1 ger, l'entente cordiale avec l'Amérique c latine et le Portugal. e Pour ce qui concerne ce dernier pays, ^ l'Flspagne n'a jamais eu l'intention - d'attenter à sa souveraineté et à son in- J dépendance, mais elle aspire à une alli- 11 ance économique et politique étroite c dans le but de constituer une union é ibérique forte et respectée. c * * * M. Perez Caballero, ex-ambassadeur à Paris et ex-ministre des Affaires li Etrangères dans le cabinet Romanones, f a fait des déclarations non moins inté- u ressantes à un rédacteur du journal g madrilène " El Mundo." Il en résulte s que les traités passés avec la France et C l'Angleterre n'obligent pas l'Espagne t à priori à un concours militaire mais, à ci un moment donné, à un échange de r vues avec ces Puissances pour déter- t i miner de commun accord la sauvegarde des intérêts respectifs. M. Caballero approuve la politique de fteutralité que suit le gouvernement Dato, mais non pas la précipitation avcc laquelle cette neutralité a été déclarée urbi et orbi. Dans l'ordre international, tout Etat non-belligérant est censé être neutre sans qu'il soit nécessaire de faire une déclaration expresse ou une notification officielle de neutralité. Notre malheureuse guerre contre les Etats-Unis en 1898 en est témoin. Lors de celle-ci plusieurs Etats, telles la France, la Russie, l'Angleterre et l'Italie publièrent des déclarations de neutralité :t des dates différentes, mais d'autres, parmi eux l'Allemagne, l'Autriche, la Turquie, la Serbie et le Monténégro, s'abstinrent de cette formalité. L'Allemagne et l'Autriche alléguèrent entendre suivre la pratique établie par elles en cas analogues. Ce précédent aurait amplement justifié dans 'ces circonstances actuelles, le silence officiel çie.t l'Espagne pour ce qui regarde la neutralité. M. Caballero n'est nullem-, opposé à la neutralité de l'Espagne ta:U que celle-ci est compatible avec une entente franche et cordiale avec la France et l'Angleterre. Du moment qu'elle deviendrait incompatible, l'Espagne ne devra pas hésiter à renoncer à cette neutralité pour se ranger du côté de sers amis qui sont les Iitats de la Triple-Entente. M. Caballero espère, comme le comte de Romanones, que Tanger deviendra espagnol et ajoute que, au point de vue de l'Espagne, il faut désirer que les Dardanelles soient déclarées nefffVes comme le détroit de Suez. L'e^-député et publiciste Louis de Zulueta, dans un article de la revue Espana s'occupe également de la politique internationale de l'Espagne, et préconise la réintégation de Gibraltar clans Le territoire national. C'est là, dit-il, une aspiration nationale plus véhémente que celle concernant Tanger. Déjà le roi Charles III caressait cette "idée, car Gibraltar a toujours été une épine dans la chair de l'Espagne, et avait entamé des négociations diplomatiques à ce x sujet, qui n'aboutirent pas. L'Espagne offrait en échange Oran, l'Angleterre demandait-Porto-Rieo. De notre temps, le leader républicain, Azcarate, a plus d'une fois proposé au Parlement d'offrir à la Grande-Bretagne Ceuta, en échange de Gibraltar. D'après Zulueta jamais l'occasion n'a été aussi propice que maintenant pour remettre sur le tapis la question de la restitution de Gibraltar. L' Vngleterr» , qui a tiré l'épée pour défendre l'indépendance de la Belgique, est assez généreuse pour accueillir avec bienveillance cette juste revendication. Si Ceuta ne lui suffit pas, dit Zulueta, offrons-lui tous les présides et même une partie de leur hin- terland, mais obtenons Gibraltar. • • • Le défilé de belges marquants continue en Espagne. Après l'abbé Lugan et le ministre d'Etat Cooreman, c'est la danseuse Félvne Yerbist et le professeur* Wilmotte qui sont venus au pays des fruits d'or et des roses vermeilles. Mlle Verbist, du Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, a dansé, au profit des victimes de la guerre belges, dans les principales villes de l'Espagne. Ses danses classiques et antiques ont été particulièrement goûtées du public élégant du théâtre de la Comédia de Madrid. Celui-ci. comme vous avez appris par les dépèches, a été, dimanche dernier, ia proie des flammes. Tout l'intérieur du théâtre a été détruit y compris la garde-robe des artistes. Notre compatriote a eu presque tous ses costumes brûlés. Elle vient de signer un engagement très avantageux au Théâtre Roméa. La société artistique et littéraire "Atenéo" de Madrid avait organisé, il y a quelques jours, une fête de la danse à laquelle assista le Madrid des grandes premières. Les créations chorégraphiques de Félyne Verbist furent le clou de cette fête. Elle dansa d'une façon exquise et idéale. La "Nymphe de Diane," de Déliées, "La Mort du Cygne," de Saint -Saëns, et la "Vision de Salomé," de Joyces. Les poètes castillans les plus renommés, Martinez Pierra, Manuel Ma-chado, Enrique Zamada, Fernandez Ar-davin et autres secrétaires dédièrent à la danseuse belge leurs vers les plus fleuris, • • * M. Maurice Wilmotte, professeur de littérature à l'Université de Bruxelles, a fait également à Y "Atenéo" de Madrid une conférence sur "l'Héroïsme des Belges à travers l'Histoire" devant un public sélect. L'orateur rappelle le passage des Commentaires de César, où il est question de la bravoure des Belges. Puis il déroula la longue série des faits historiques qui mettent en évidence l'opiniâtreté, la vigueur d'âme de la race beige

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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