L'indépendance belge

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s.n. 1917, 17 Maart. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2z12n50b3c/
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I $8èni0 aune©' No 66 L'INDÉPENDANCE I ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) i administration et rédaction: „ paris: qatuirm 17 luarfi 101y ( 3 mois, 9 shillings, -i r- DANE stb., high holboen, w.c. 1. 11. place de la bourse. il resrarco uw. abonnements : j 6 mois, 17 shillings. l conservation par le progrès. ■ téléphoné : hqlbqkn 1773-4- TELEPH.-1238*75 et En vente à Londres à 3 h.le vendredi 16 mars. (. 1 an, 32 shillings. J LA SITUATION. Vendredi, midi. La crise latente qui existait en Russie et dont des faibles échos seulement nous L>nt parvenus ces derniers temps, grâce à une censure sévère, s'est développée [rapidement et vient d'aboutir à un coup d'Etat, ou plutôt à une révolution parlementaire.Le Tsar a abdiqué en faveur de son [fils, et c'est probablement le frère de Ni-[colas II, le grand-duc Michel, qui assu-[mera la charge de Régent de l'Empire. L'armée et la marine soutiennent le gouvernement provisoire qui a été constitué isous le nom de "Comité Exécutif de la [Douma Impériale," et tout indique que lia crise se résoudra sans autres incidents graves. i Pour autant qu'il soit possible de ju-[ger d'après les télégrammes que nous avons sous les yeux, le mouvement a commencé vendredi à Pétrograd, où des collisions ont eu lieu entre la police, et, plus tard, entre celle-ci et les troupes [appelées pour renforcer la police. Le sang a coulé et on signale quelques centaines de tués et de blessés. Pourtant, la foule n'a manifesté aucun sentiment dl'animosité contre les troupes et toute sa colère s'est concentrée sur la [police et le gouvernement réactionnaire, qui n'a pas su résoudre la question des vivres et qui ne poursuit pas la" guerre avec autant de vigueur que le peuple le voudrait. Aussi les soldats, acclamés par la foule, firenVils bientôt cause commune avec les révolutionnaires qui, malgré la résistance de quelques régiments, triomphèrent rapidement. Moscou adhéra au mouvement, d'autres villes suivirent et, à l'heure actuelle, [ l'ordre et la tranquillité régnent de nouveau dans l'Empire. Le succès du mouvement, provoqué en réalité par le décret d'ajournement de la Douma, mesure maladroite et impopulaire, a été assuré grâce à la coopération des régiments de la Garde. Mais il n'est que juste de reconnaître que si la révolution actuelle a été moins sanglante que les' crises précédentes qui ont agité l'empire moscovite, c'est à la sage soumission du Tsar à la volonté des représentants élus du peuple. Ceux-ci, de leur côté, ont eu soin d'éviter des massacres qui, en d'autres circonstances, eussent paru inévitables, et on dit que la plupart des membres de l'ancien gouvernement sont prisonniers au Palais de Tauris, siège de la Douma d'Empire. La liste des nouveaux ministres, qui n'est pas encore complète, comprendra des représentants de la plupart des groupes de la Douma : Octobristes, cadets et socialistes, et le président du Conseil des Ministres serait le prince Lvoff, le président bien connu de l'Union des Zemstvos. La nouvelle des événements de Russie a été communiquée à la Chambre des Communes par M. Bo'nar Law hier soir, et le ministre s'est empressé de déclarer que la révolution était dirigée, non pas contre la guerre, mais, au contraire, en faveur de la poursuite efficace et énergique de celle-ci. Comme le disait le premier appel adressé au Tsar par le groupe des 22 désigné par la Douma, " le maintien au pouvoir de l'ancien gouvernement risquait de favoriser l'anarchie à l'intérieur, la défaite militaire, la chute de la dynastie et menait la Russie au bord de l'abîme." " Le seul moyen de sauver le pays est," disait le message, " de rompre définitivement" et complètement vec le passé, de convoquer immédiatement le Parlement et de charger une personnalité jouissant de la confiance de la nation, de constituer un Cabinet en mesure de gouverner le pays en plein accord avec les représentants de la nation." D'autre part, le Président de la Douma, M. Rodzianko, télégraphia au Tsar, pour lui dire que si la demande unanime en faveur d'un nouveau gouvernement n'était pas accordée immédiatement, la responsabiité en retomberait sur lui. Des duplicatas de ce télégramme furent adressés à tous les chefs de corps sur le front et ce n'est que lorsque cette dernière tentative de faire fléchir le Tsar eut échoué que la Douma désigna elle-même un gouvernement provisoire de douze membres, présidé par M. Rodzianko, et comprenant deux socialistes, deux conservateurs, trois modérés et cinq cadets ou progressistes. Le programme du gouvernement provisoire, ou plutôt du comité exécutif de la Douma, est contenu dans les deux proclamations issues par lui et dans lesquelles il fait appel au peuple et à l'armée pour aider le gouvernement à donner satisfaction aux vœux de la nation, et invite la population à maintenir l'ordre, à protéger la propriété publique et privée et à ne pas commettre d'attentats contre les personnes. D'ailleurs, le Comité Executif n est qu'un organisme transitoire, destiné à faire place au gouvernement national dont nous parlons plus haut. Le fait que les ambassadeurs de. France et de Grande-Bretagne sont en rapports avec les membres du gouvernement provisoire indique que la crise est apaisée, et puisque l'armée adhère au mouvement, les opérations ne peuvent que^ recevoir une impulsion favorable des événements nouveaux. Les généraux Brussilofî et Ruzsky ont déjà adhéré au gouvernement provisoire et assurent que tout va bien. D'autre part, on annonce, en dernière heure, que le gouvernement de coalition est définitivement constitué et que les socialistes lui ont accordé leur concours, à condition qu'une élection générale ait lieu en vue de la réunion d'une assemblée constituante. La solution heureuse de la crise russe fortifiera donc, plutôt qu'elle n'affaiblira, la position des Alliés et contribuera a hâter la fin victorieuse de la guerre. Entretemps, les succès de nos Alliés britanniques sur la Somme continuent. Les Tommies ont occupé de nouvelles positions allemandes, sur un front de plus de quatre kilomètres, au sud du Bois de Saint-Pierre-Vaast, et au nord du village de Saillisel, tandis que du côté d'Achiet ils ont repoussé une contre-attaque allemande. UNE TRAHISON. La premiere depeche. C'est le 3 mars que 1© Wolff Bureau lançait à tous les échos l'extraordinaire nouvelle d'une démarche faite auprès du chancelier de l'empire allemand par un groupe de Belges, qui n'étaient pas les premiers venus, et qui avaient sollicité une entrevue "pour discuter avec le chancelier le programme des revendications des Flamands."Nous répétons cette dépêche et le discours du chancelier, dont une première traduction n'était ni complète ni suffisamment exacte : Berlin, 3 mars.—Le chancelier de l'empire a reçu aujourd'hui à une haure une délégation du Conseil des Flandres, élu le 4 février 1917 par une «semblée de tous les groupes flamands pratiquant une politique active. La délégation a présenté au chancelier les boisions et les vœux du Conseil des Flandres, que ce dernier a communi-; Çés aux belligérants et aux neutres 'tans sa proclamation du 4 février 1917. Le porte-parole (de la délégation a exposé le programme d'action des Flamands, comportant l'obtention de 1 autonomie interne pour les Flandres, sur la base de la langue et de la culture. Il a rappelé le discours prononcé le 5 avril 1916 par le chancelier de l'empire allemand, ainsi que les premières mesures prises à l'égard des Flamands par le gouverneur général de la Belgique. Il a demandé la continuation de ces mesures en application des principes du droit international.. Le chancelier a répondu : Messieurs, j'ai ]acoédé volontiers à votre désir de discuter personnellement avec moi et je vous souhaite une cordiale bienvenue dans la capitale de l'empire allemand, en notre qualité de représentants d'un peuple qui nous est apparenté par le sang et la langue el auquel, alors que la culture allemande était à son apogée, nous avons été unis par d'étroites relations politiques, intellectuelles et économiques. Je n'ai qu'à citer les noms d'Augsbourg el d'Anvers, de Nuremberg et de Bruge; pour réveiller en nous le souvenir de lj parenté de races et de la communauté d'idéal des deux peuples. Les paroles confiantes que vous venez de m'adresser ont trouvé un écho vibrant dans mon cœur. Je crois qu'elles trouveront un écho pareil dans le cœur de tout Allemand. Pendant des siècles, le peuple flamand a dû suivre une voie qui l'éloignait de nous toujours d'avantage, une voie que les penseurs et les poètes de votre nation ont appelée la voie doulouiteuse» Aujourd'hui, Dieu veut qu'au milieu d'une lutte sanglante les Allemands et les Flamands se rendent compte que les combats contre les empiétements de la race latine nous conduisent dans le même chemin et nous mènent au même but. Nous avons encore devant nous beaucoup de luttes et beaucoup de travaux, mais cela ne m'empêchera pas de vous tendre la main dès à présent, en vue de commencer notre œuvre commune. Sa Majesté l'empereur, à qui j'ai fait part de votre désir d'entrer en conversation avec les autorités de l'empire, m'a fait savoir qu'animé de sentiments de compassion pour le sort du peuple flamand, il désire exaucer vos vœux autant que le permettent la situation actuelle et les exigences militaires. En exécution des ordres de Sa Majesté, je dois vous communiquer ce qui suit : Depuis longtemps M. le gouverneur général de la Belgique, d'accord avec moi et conformément aux paroles que j'ai prononcées en avril de l'année dernière au Reichstag, a prévu et commencé à prendre des mesures préparatoires dont le but est de donner au peuple flamand la possibilité, qui lui a été refusée jusqu'à ce jour, de se développer librement aux points de vue intellectuel et économique et de poser ainsi la première pierre de l'édifice de son autonomie nationale, autonomie que vous souhaitez, mais que vous n'êtes guère en état de conquérir par vos propres moyens. Je sais que je suis d'accord avec M. le gouverneur général en vous donnant l'assurance que cette politique, laquelle, comme vous l'avez dit vous-mêmes, doit être conforme aux principes du droit international, sera continuée expressément et que, pendant l'occupation déjà, elle doit aboutir à une complète séparation administrative, telle qu'elle est souhaitée depuis longtemps dans les deux parties de la Belgique. La frontière des langues doit devenir, aussitôt que possible, la frontière de deux territoires administratifs distincts quoique unis sous l'autorité commune d'un même gouverneur général. La collaboration des autorités allemandes avec les représentants du peuple flamand permettra d'atteindre ce but. Les difficultés sont grandes, mais je sais qu'elles peuvent être surmontées par le travail désintéressé de tous ceux qui, parmi les Flamands profondément conscients de leur devoir, ont su distinguer la tâche qui leur est imposée par leur patriotisme dans ces temps décisifs. Les décisions que vous avez prises le 4 février me prouvent que les Flamands se sont rendus compte, spontanément, de la tâche qui leur incombe. Je salue votre unanimité comme la meilleure garantie de la réussite de notre œuvre. Aussi discuterons-nous volontiers avec le Conseil des Flandres, au sujet des moyens propres à nous conduire au but 1 que nous nous proposons. Lors des négociations de paix et quand la paix sera rétablie, l'empire allemand fera tout son possible pour encourager et assurer le libre développement de la nationalité flamande. Messieurs, faites connaître ces déclarations dans votre beau pays, dites aux citoyens des Flandres que nous, Allemands, nous sommes résolus à faire tout ce qui dépend de nous, afin qu'une nouvelle ère de prospérité surgisse la guerre." * * * Une scandaleuse démarché. Ne relevons pas les erreurs historiques et économiques de M. le chancelier. Rappelons simplement qu'à sa naissance la Belgique fut sérieusement menacée dans son existence à trois reprises—de 1830 à 1832--d'un seul côté, et ce fut par les armées du Roi de Prusse qui ne voulait pas voir se créer le nouvel Etat indépendant et fit, par trois fois, avancer ses troupes vers notre frontières-est, prêtes à étrangler la nouvelle nation. Notre collaborateur Delescot a déjà dit la colère, l'indignation soulevée chez tous les Belges, vraiment et sincère ment patriotes, par cette scandaleuse démarche du soi-devant "Conseil des : Flandres." allant faire la courbette de ; vant- le chancelier allemand et fraterni-. sant avec les hauts dignitaires du Kaiser pendant que nos malheureux compatriotes étaient emmenés en esclavage, étaient torturés par la faim, étaient menés à la mort lente par les privations de toutes espèces, et pendant que la marine du même Kaiser assassinait les matelots des navires du Relief Fund de façon à provoquer la hideuse famine dans notre malheureux pays. - Ils connaissaient pourtant Louvai&,ces étranges ambassadeurs ! Ils avaient sans doute vu Visé et Andeune : ils avaient entendu les récits des Victimes de Dinant, de Tamines, de Surioe, ces membres "du Conseil des Flandres." Car c'étaient des lettrés et !a "Vos-sische Zeitung" a soin de faire passer leurs noms dans l'histoire en nous disant qu'au déjeuner chez le conseiller d'état, Helfferich, assistaient uiî»-soi-di-sant directeur-général au ministère des sciences et des arts,M. Tack, et le directeur-général au ministère de l'agriculture et des travaux publics, M. Ver-nieuwe, et le professeur Lambrechts, le docteur Verliees et d'autres complices de moindre importance, Van den Broeck et Dumon. Deux directeurs de ministère c'est beaucoup — c'est trop — il y aura des comptes à rendre en Belgique plus, tard, et nous aurons notamment à savoir si c'est par leur science et leur mérites personnels que les maîtres d'aujourd'hui étaient arrivés à dominer leur départements ministériels. L'abcès crève aujourd'hui, mais qui avait inoculé le virus? qui avait—par intérêt—entretenu la plaie vive au lieu de panser sagement, courageusement, consciencieusement la blessure qui existait? Personnalités sans mandats. Nous savbns, nous Belges, qu'il n'y a au fond de cet aplatissement vis-à-vis du chancelier allemand qu'une manœuvre de personnalités sans mandats et ne représentant qu'un petit nombre d'égarés. Mais à l'étranger, dans les pays neutres, il semble que l'on commence à douter de l'esprit admirable de résistance des Belges, et nous voyons, par exemple, un des rédacteurs du "Journal de Genève," pourtant absolument acquis à la défense de notre cause s'exprimer ainsi : "Rien n'est déprimant comme le désespoir. Ce n'est pas sans motif que les Allemands ont soumis la Belgique à un véritable régime de réclusion, avec le spectacle quotidien de leur force ët l'impossibilité de contrôler leurs nouvelles. Que, dans ces conditions, avec tous les moyens de pression et d'oppression dont dispose l'occupant, il ait été possible de susciter le doute et le désespoir chez quelques Flamands égarés, il n'y a pas lieu de s'en étonner. C'est le cas de rappeler les paroles récentes d'un homme d'Etat belge : "Pour mon pays, disait-il, l'épreuve a duré trop longtemps. La Belgique sortira de cette crise grandie et affermie moralement, moins cependant que si la guerre avait été plus courte." "Sachant les calomnies dont les Allemands ont abreuvé les Belges et l'échec de l'Université flamande de Gand, nous ne pouvons croire au mouvement flamingaint progerma-in. Il nous faudrait d'autres preuves pour nous faire douter de cette indomptable nation, qui a su maintenir son unité morale, au dehors au milieu des inquiétudes de l'exil, et au dedans, sous l'œil de l'ennemi." Et influencé par le même milieu, notre ami et collaborateur, M. Kuffe-rath, écrit de son côté : "Qu'on le veuille ou non il sera difficile, quand la Belgique aura été rétablie dans son indépendance, de faire machine en arrière, de revenir sur cette division administrative, d'en faire disparaître tous les effets. Il y a là le germe de discussions et de frictions entre Flamands et Wallons, qui pourraient aboutir à une situation très troublée et difficile à résoudre." Pour le moment, c'est tout ce que désire le gouvernement allemand. Il y a longtemps qu'il a abandonné ses projets d'annexion de la Belgique; mais U ne la rendra pas ruinée matériellement et portant au flanc la blessure flamande. On attendra patiemment à Berlin que le venin opère. La question flamande restera ouverte. On fera tout ce qu'il faut pour qu'elle ne se ferme plus." * * * Et bien nous, nous ne crovons pas à cette profondeur du mal. Les déclarations de ceux qui étaient jusqu'ici considérés comme les véritables chefs du parti flamingant sont nettes à cet égard. MM. Louis Franck, Camille Huysmans, Frans Van Caulewaert, Buysse, du Castillon, van Pruyvelde, T. Hoste junior, tous renient les traîtres. M. Van Caulewaert déclare entrevoir dans les conséquences de la séparation administrative la mainmise de l'Allemagne sur la Flandre. "Ce serait, dit-il avec raison, la lente disparition de notre lan'gue, de notre indépendance économique, de nos libertés traditionnelles."M. du Castillon hausse les épaules en parlant du conseil de Flandres. M. Arthur Buysse, député libéral de •Gand, a dit notamment : Nous affirmons que le jour où la Flandre sera libre comme par le passé, le "Conseil de Flandre" et l'activisme seront morts. M. Camille Huysmans, député socialiste de Bruxelles, a déclaré déplorer que les activistes flamands aient demandé au gouvernement allemand de créer la séparation administrative en Belgique. Il condamne cette démarche pour le principe. Le député de Bruxelles est adversaire d'une séparation administrative. Il est partisan de la culture autonome de la Wallonie et de la culture autonome de la Flandre, mais il rejette absolument toute idée de séparation des provinces belges, soit au point de vue économique, soit au point de vue politique, soit au point de vue administratif. L'opinion de M. Terwagne, Quant à notre collaborateur le Di M. Terwagne, député d'Anvers, il a répondu à l'agence hollandaise "Vas Diaz" qui l'interrogeait : On ne peut imaginer comédie plus profondément ridicule. Ce qui est vraiment inouï, c'est que le chancelier se prête lui-même à cette vaste fumisterie et y mêle son maître, le Kaiser. Vraiment, c'est indigne d'un homme politique sérieux. U est vrai qu'il lui serait difficile de désavouer ses propres agents accourus à Berlin puisque lui-même après avoir excité le mouvement, a eu l'impudence d'en faire état dans un de ses discours de guerre au Reichstag, en annonçant qu'il libérerait les Flamands. Et où éclate bien la duplicité et la mauvaise foi germanique c'est bien dans la présente déclaration venant quelques semaines après celle dans laquelle M. Bethmann-Hollweg déclare qu'il n'entre pas dans les projets de l'Allemagne d'annexer la Belgique. v Ce qui arrive donnera à réfléchir aux rares Belges qui pourraient être tentés d'ajouter foi à une déclaration allemande.Le fameux Conseil des Flandres? Lors de la réunion à Bruxelles des flamingants vendus à l'Allemagne les noms des membres du conseil n'ont pas même été publiés ! On est prudent depuis que l'on sent que la Germanie marche progressivement à la défaite. Les agents allemands chargés de mener l'affair-e flamingante n'ont pas la moindre idée de la situation de l'opinion publique belge au sujet de la question flamingante. Tout d'abord, avant la guerre, les droits linguistiques des Flamands étaient-de plus en plus respectés et il y avait à la Chambre une majorité décidée à donner au peuple flamand les moyens de se développer intégralement dans sa langue maternelle. Des griefs, il y en a toujours... et quand il n'y en a pas on trouve facilement certains politiciens pour en créer i Depuis la guerre cette question de politique intérieure a été exploitée largement par les Allemands en pays occupé et en pays neutre, et, il faut le reconnaître, avec plus de succès en pays neutre, qu'en pays occupé. En pays occupé, en effet, l'agitation flamingante est nulle. Cela vous étonne? C'est l'exacte vérité. Mes compatriotes du pays occupé n'ont pas le moindre souci des manifestations de quelques douzaines d'individus. On les ignore, tout en notant soigneusement leurs actes de trahison. Je pourrais vous en donner des preuves. Vous ne voyez que les journaux du pays occupé qui eux n'écrivent que ce que les Allemands leur dictent ou les autorisent à écrire. En Belgique, ces journaux n'ont pas le moindre crédit. Au contraire. Dites le bien, dans toute cette affaire, il n'y a d'agités que les agitateurs. En pays neutre, sans doute parce que l'on n'y Voyait que la presse à la solde de l'Allemagne et parce que l'on était harcelé par la prose de quelques misérables désireux de se faire remarquer ou de quelques calculateurs pratiquant la politique d'expectative, on a pu se tromper et sur la situation d'avant la guerre et sur l'état des esprits pendant lr, guerre. Cela est assez naturel. Mais maintenant, il ne sera plus permis de s'égarer sur cette question. Les neutres qui prêteront appui aux traîtres—conscients ou non—poseront

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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