L'indépendance belge

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s.n. 1914, 18 Mei. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/v11vd6q624/
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CJ ■ r 85* ANNÉE Lundi 18 mai 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 11„ rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQDE. Un an 20 fr. 6 mois, iO ir. 3 mois, 5fr. ÎUXEMBOORG(Sr.-S.i •'> 28 fr. » 5 fr. » «fr. EISAliGE» " 4II Ir. » 22 Ir. » !2îf. ÉDITION HEBDOMADAIRE llatirnatiônals si d'ûuire-raen 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un « franc* mois li> iraKC» L'INDÉPENDANCE BELGE ÏHOTS SDITÎQÎÏS EAU SOITR* — SJX VAS.ES CONSES.VAUOIÇ IX VRQGES3 A0 isa îiUndi 18 mai 1914 * Les annonces sont reçues ! ' A BRUXELLES ; aux bureaux au jou' Jai* A PARIS î il, piace de la Bourse. - - •' £ LONDRES : chez Mil. Joun-F. Jones & QJ, tiv || Snow iliil, E, C. ; à fAgence Haras, n° Cheapside E, G. ; et chez Neyroud <& Fils, Lid, nos 14-18, QUeen Victoria Sîreét. et T„ B. iiroweç, Ltd. n° 463, Queen Victoria Street, Si. AMSTERDAM î chez Nijgu & Van Ditmar., Eokin, 2* ROTTERDAM s même firme, Wynhaven, 113. ijÈi ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Kiï SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf M osse^ . ÏV ITALIE : chez Mil, Haasenstein & Vogler, à Mii^ Turin et Rome. illiSiEW-VORii s Ï.B. Browne, Lld, iy East42nd Strsai* IgT'ff " ï.' iEASSTB -Aujourd'hui AUTOUR E'UN DISCOURS, par Roland Dû Marôs. I,E MEXIQUE ET LES ETATS-UNIS. — La médiation. — Que fera Iluerta ?. — Les approvionnements eu armes. En Allemagne. • - Le discours de M. de Jagow. — Une noie officieuse, En Turquie. — Les responsabilités de la guerre. — Mise en accusation des deux derniers cabinet:. — La mission turque ù Livadia. En Autriche. — La santé de l'Empereur. En Russie. — A la Douma. En France. — Les' souverains danois à Palis — Le dîner à l'Elysée. — Les taosts. — LES FRAUDES CLERICALES DE LILLE. L'affaire Caillaus»Cal-mette.En Belgique. — Leur joie. Tazza la mystérieuse. Souvenir d'Ibsem. Les lettres et les arts. De Bruxelles à Buenos-Ayres. Vient de paraître. Leçons sur la langue auxiliaire internationale.Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Bulletin financier hebdomadaire de la Bourse de Bruxelles (G"" page). Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 17 mai Autour d'un discours Le discours prononcé au Reiçhstaç p.ar cie Jagow et dans lequel le' ministre des affaires. étrangères a traité toutes les questions internationales où l'action diplomatique, allemande as l'ait (directement'sentir constitue évidemment .une indication précieuse en ce qui concerne ies intentions du gouvernement de Berlin. 11 est fort heureux, en vérité, .qu'une parole autorisée, claire et nettement optimiste, vienne dissiper, dans .une certaine mesure, les inquiétudes qui .obsèdent les meilleurs esprits. Les événements de ces trois dernières années, les incidents pénibles qui se sont produits et qui ont fourni à certaine presse 'de faciles prétextes pour énerver l'opinion, les difficultés que l'on - trop souvent éprouvées pour régler des questions fort simples en apparence, mais qui empruntaient leur complexité an regrettable esprit de défiance dans lequel on les abordait, enfin l'accroissement énorme et général des armements, avec la préoccupation avouée de souligner toute la valeur diplomatique et militaire f des Vieux grands groupements européens, tout cela a fait que l'on vit depuis quelques années dans une atmosphère permanente de crise et que l'on redoute chaque jour de voir se produire la plus lamentable des catastrophes. On en est même arrivé à ne plus attacher aux déclarations officielles toute l'importance qu'elles comportent et à contester leur sincérité. Trop souvent les -événements ont démenti l'optimisme de commande des déclarations officielles; trop souvent —• et notamment en ce qui concerne le règlement de la situation nouvelle dans les" Balkans — on a pu observer que le respect de l'esprit et de la lettre des traités ne tenait pas chez les grandes puissances devant la nécessité de sauvegarder leurs intérêts particuliers et de réaliser leurs ambitions. 11 ne faut donc pas s'étonner que l'opinion européenne témoigne de quelque réserve à propos de r anifestations officielles et qu'elle cherche bien davantage dans les discours (li chefs d'Etat et de leurs ministres ce <.■ ii n'y est pas nettement exprimé, mais <■ ■ nui* peut s'y découvrir par déduction quand on examine attentivement la façon dont on traduit les idées et les sentiments qu'on veut imposer à l'attention.En cette matière, il convient de ne IV,ire preuve ni d'un excès de confiance, ni d'un excès de défiance. Les déclarations laites au nom d'un gouvernement s'inspirent toujours et uniquement des circonstances dans lesquelles elles se produisent, et ce n'est qu'à la lumière spéciale de ces circonstances qu'on peut K? apprécier avec, exactitude. Nul gouvernement ne peut engager l'avenir; nul gouvernement ne peut prévoir quelle op. position d'intérêts se produira demain. Les dirigeants des grands Etats peuvent avoir la volonté de prévenir dans la mesure du possible les froissements et les conflits, mais ils ne peuvent être résolus, d'avance a sacrifier les intérêts dont, ils assument, la défense à leur désir d'empêcher une guerre. Cette nécessité de réserver 1 avenir les contraint à ne se prononcer qu avec la pins grande prudence et a ne jamais traiter les questions capitales que sous leur aspect du moment, sans chercher a les résoudre radicalement dans leur ensemble. La politique des grandes nations est très différente aujourd'hui de ce qu'elle était encore il y a une. cinquantaine cl années, Jadis, toute la politique d'une nation était dominée par une seule idée, par une même aspiration. On ne concevait le développement et la grandeur d'un peuple que dans un sens déterminé: toute son action politique, militaire, diplomatique, économique tendait à lui assurer dans la société des Etats la place qui lui revenait logiquement. Actuellement, chacune dès grandes nations est en pleine possession de la place qui lui revient dans le monde, et ses efforts ' tendent à consolider sa situation, à mettre en valeur toutes ses ressources morales et matérielles dans tous les domaines. De là une liaison étroite d'intérêts très divers; de.là un manque apparent d'unité dans l'action politique et cette impression d'incohérence qui se dégage des événements quand on voit un gouvernement agir d'accord avec tel autre gouvernement dans une question et contrecarrer ses desseins dans d'autres questions. De même que la vie moderne exige une extrême division du travail et la spécialisation la plus minutieuse des capacités, de même la politique moderne, portant sur des intérêts très divers, exige des méthodes spéciales pour le règlement de chaque question. Par la force des choses, l'orientation politique d'une nation se trouve donc .dépendre plus ou moins des circonstances de chaque jour et la rigide continuité de l'effort que l'on retrouvait jadis à la base de la formation de toute véritable puissance n'est plus guère possible, alors que la nécessité première de vivre, de se maintenir, de ne pas compromettre ce qui a été acquis, de sauvegarder sûrement les intérêts qui peuvent se préciser demain oblige tes dirigeants à louvoyer avec prudence et à se préoccuper par-dessus tout de concilier toutes les ambitions. Du moment que par l'internationalisation de plus en plus intense de la vie générale certains problèmes mettent en cause les intérêts vitaux d'un grand nombre de peuples et ne peuvent être pratiquement résolus que par des accorus faisant, loyalement la part de chacun, il est logique qu'il en soit ainsi, et ii laut s'en rejouir puisque. c'est en cela que réside la meilleure garantie du maintien de la paix. L'optimisme de l'exposé cie' M. de Jagow est donc tout à lait rassurant à ce point de vue : les circonstanc ; actuelles n.e .comportent aucune menace spéciale do la part de l'Allemagne et l'état présent des questions qui se trouvent posées n'inspire aucune inquiétude profonde. .Mais à côté de l'action officielle des: gouvernements, il y. a l'état des esprits; il y a la mentalité des milieux où se prépare parfois à longue distance l ac-tion' politique; il y a les courants d'idées qui traduisent toujours des aspirations fortes. Or, il faut le reconnaître, l'état des esprits n'est pas très rassurant et la mentalité dés milieux politiques est assez dangereuse. Pour nous en tenir à l'exposé du ministre des affaires étrangères d'Allemagne, il y a, par exemple, dans ce,, pays toute une presse qui pousse ouvertement à la guerre, qui proclame la nécessité d'affirmer la toute-puis-s ace allemande en Europe sans égard pour les droits d'autrui; qui exploite les moindres difficultés avec l'évidente préoccupation d'envenimer ies choses et de provoquer l'incident décisii; il y a encore les groupements qui se targuent, à tort ou a raison, d'on ne sait qu'elle protection officieuse et qui entretiennent la défiance,dans les,esprits et la rancune dans les cœurs, par des manifestations caractéristiques. ;V1. de Jagow y a l'ait allusion non sans ironie quand il a parlé des anciens officiers « qui de temps à autre remuent leur sabre avec quelque bruit » et il affecte de n'attacher qu'une médiocre importance à ces manifestations et à ces campagnes de presse. C'est fort heureux, et l'on peut considérer que le gouvernement de Berlin dégage ainsi sa responsabilité morale de cette agitation en marge de la politique.régulière, mais il .n'en est pas moins vrai que ces éléments-là créent l'atmosphère dans laquelle se, développent non pas les relations des gouvernements entre eux,mais les relations de peuple à peuple; il n'en est pas moins vrai que trop souvent ces éléments-là paraissent exercer une réelle influence, puisque .ce sont leurs efforts que l'on distingue au début de toute augmentation des armements sur terre et sur mer et puisque ce sont leurs revendications qui servent de bases à l'action diplomatique dans les divers domaines.C'est là qu'est le danger, et ce danger peut devenir î-éel parce que tout gouvernement est contraint, pour consolider sa situation intérieure, de ménager dans une large mesure les éléments nationaux sur lesquels il s'appuie et qui lui permettent do l'aire face aux forces de révolution. Cela est. vrai surtout en Allemagne, où le régime parlementaire n'existe que de nom et où le gouvernement est obligé de s'appuyer fermement sur une minorité conservatrice et réactionnaire pour tenir en échec une majorité démocratique. Ce serait donc une erreur de croire que le discours de M. de Jagow, si optimiste et si conciliant do ton. apporte l'indice d'un changement profond de la situation internationale et spécialement de l'attitude de l'Allemagne à l'égard d1 la France et de la Russie. Les "choses demeurent ce qu'elles étaient hier ; le gouvernement allemand s'applique à entretenir des relations correctes avec Paris et Saint-Pétersbourg et il apporte dans le règlement.des questions internationales toute la bonne volonté compatible avec ce qu'il considère comme étant des intérêts essentiels allemands. Cette correc-[ tion et cette bonne volonté ne'l'empè- JLjUillUU li client pas de continuer à estimer que l'influence de l'Allemagne dans le monde ne vaudra que ce que vaudra son ai> niée et à développer la force miiitaare qui peut êlre, dans des circonstances données, l'ultime argument de sa diplomatie. Il va de soi que les autres puissances sont obligées de s'en tenir au même point de, vue, en ce qui les concerne, car la réduction des armements, condition « sine qua non » . d'une durable détente internationale, ne peut être obtenue que par un accord unanime. Il ne faut pas demander aux circonstances plus de garanties qu'elles n'en comportent; il no laut: pas demander aux gouvernements d'agir en dehors des circonstances dè l'heure — qu'ils vivent — et après toutes .les fâcheuses surprises de ces dernières années, après toutes-les ■ angoisses des tragiques aventures qui constituent, l'histoire du début du vingtième siècle, on doit tenir pour un indice favorable, le t'ait que le ministre des affaires étrangères d'une grande puissance comme l'Allemagne reconnaît du haut de la tribune parlementaire que le devoir de deux gouvernements est avant tout d'éviter ce qui tendrait à provoquer entre deux peuples un antagonisme artificiel en stimulant les passions populaires,ROLAND DE MARÈS. Le Mexique et les Etats-Unis Armes pour les insurgés Washington, samedi, 10 mai M. Garnison a déclaré hier soir que l'embargo mis sur les armes et les munitions à destination du Mexique n'était, appliqué qu'en ce qui concerne- les expéditions par voie dé terre et que- par conséquent les con-stotutio-nnalistes pourraient-faire -venir das armes et des munitions des Etats-Unis en ies faisant venir par mer et en les débarquant à Tampico.- (a) LA MÉDIATION "Washington, samedi, 1G mai. Les délégués mexicains à la conférence de Niagara pour la médiation sont' arrivés. L'amiral Mayo rapporte qfle -la- canon-nière fédérale « La Vera Cruz » a été coulée à Tanios, dans la rivière de Pan-Uco.- (a) Que fera Huerta .Xew-York, samedi, 1G mai. On ne pense pas que le général Huerta ait l'intention de jouer ses atouts à Puebla. La région de P-u-ebla est pleine de révolutionnaires en armes et on ignore'si ce sont des partisans du général Zapata oti du général Figu-erott. (a) l'jijl Il ■■ III il III II. : 7— taysïfes de l'Etranger ALLEMAGNE Le discours de M. von Jagow Note officieuse Berlin, dimanche-, 17 mai. La « Gazette de l'Allemagne du Nord » écrit dans sa revue da la semaine : Un débat de deux jours sur la politique étrangère a fait ressortir d'une façon claire et précise l'accord des partis bourgeois du Reichstag avec, la direction des anaires do l'Empire. Les journaux de tous les partis soulignent cet heureux résultat. Dans la partie de l'exposé du secrétaire d'Etat consacré aux affaires, balkaniques, on trouvera sous une forme concise et prudente un aperçu do/la tendance générale qui guida depuis le début la politique balkanique allemande. Non seulement l'Allemagne a pu rendre de précieux services à ses alliés, mais encore elile a.fait entendre sa voix auprès des au-t.res puissances pour le règlement pratique et désintéressé des problèmes orientaux. Elle a, de plus, su faire en sorte que ses rapports amicaux av.ee les Etats balkaniques ne fussent en rien compromis, notamment ses relations avec la Roumanie. Dans son appréciation générale de la situation, le secrétaire d'Etat ne s'est pas étendu sur la constatation d'une détente progressive. Il n'a nullement caché que les éléments d'insécurité subsistent encore e.t exercent leur action. En, parlant ouvertement de la campagne de presse russe, il a indiqué nettement la source d.u danger. D'après les commentaires de la presse étrangère dont, on dispose -jusqu'ici, il semble que l'on ait fait immédiatement des efforts pour effacer sur ce point même l'impression des paroles du secrétaire d'Etat. On a recommencé aussitôt le jeu signalé par lui, qui consiste à-essayer de représenter l'Allemagne soins un faux jour dans l'opinion internationale, en couvrant- par lé silence les attaques de presse contre la politique allemande et en 's'obs-tinant à voir dans upe défense dictée par la nécessité une attaque injustifiée. (a) Espionnage russe Graudenz, samedi, 1G mai. Un jeune garçon boulanger do '.'G ans, nommé Max Scheffler, a été arrêté pour espionnage. Schcffler avait reçu d'un bureau d'espionnage .de Varsovie la mission d'établir la dis'ancç entre ,1e hangar dés dirigeables et la station aéronautique de Graudenz. Dans ce but il avait reçu d'un officier de tétat-major général russe tin croquis sur lequel il devait, .indiquer la distance. Le gouvernement, russe lui avait remis en outre un passeport sous un faux nom. Seheffler touchait du gouvernement russe un traitement mensuel de C0 roubles. (a) — Da source militaire officielle on déclare inexacte, à "Metz,, la nouvelle, pu- lit manu bliée par des journaux suivant laquelle un aéroplane de la garnison de Metz, au cours de manœuvres, aurait, par trois fois, volé au-dessus - de la frontière jusqu'à Arnèville et que le départ aurait eu lieu chaque fois de la batterie .po'stée à la frontière. Aucun des aéroplanes prenant part aux exercices n'a volé •au-dessus de la frontière. Tous sont restés en deçà et pas un n'est, parti de la -batterie en question, mais seulement de l'aérodrome de Metz, où tous ont également- atterri On déclare de même inexacte l'information suivant laquelle deux officiers cyclistes de Metz auraient passé la frontière ces jours-ci près de Ma.illy, et n'auraient consenti à rebrousser chemin qu'après un temps assez long. Les officiers en question avaient légèrement dépassé la frontière et rentrèrent en pays' annexé immédiatement, sans aucune difficulté, dès qu'on leur eut signalé leur erreur. (a) ANGLETERRE Le mouvement dans l'Ulster Limerick, samedi, 16 mai. Le Conseil fédéral 'du comté de Limerick a voté hier à l'unanimité un ordre du jour appuyant le mouvement pour' l'enrôlement de volontaires nationalistes irlandais. Le député, qui représente à la Chambre des Communes le comté, dans tuil discours a dit- que lorsque le Home Rule deviendra définitivement loi au mois de juillet, 200,000 volontaires parcourront, les rues de Dublin peur empêcher toute tentative pour abroger une loi chèrement conquise. (a) Le dernier exploit des suffragettes Londres, dimanche, 17 mai. Des suffragettes ont incendié, la'nuit dernière,: les tribunes du Champ de. courses de Birmingham.. Les dégâts sont évalués à plusieurs milliers de livres: sterling. te) Perquisitions à Calcutta Calcutta, dimanche, 17 mai. La police a opéré des perquisitions dans cinq maisons habitées par des Bengalis des classes aisées. - Elle a saisi de nombreux livres et documents, ainsi que deux-fusils. Six arrestations ont été opérées, Aucun incident, (e) AUTRiCHE-HONGRtE La santé de l'Empereur Vienne'.,samedi, 16 mai. I ■ communiqué officiel do ce séir tou-ct;.,!'--t la santé de- l'Empereur dit :- II n'y a pas à signaler, d'hier à aujourd'hui, de modifications appréciables dans l'état de l'Empereur et dans les manifestations extérieures de cet état, Le souverain a, tenu ses réceptions habituelles. (a) Les chemins de fer orientaux Vienne, dimanche 17 mai. Suivant la « Nouvelle Presse Libre », les négociations relatives aux Chemins de fer Orientaux reprendront la semaine prochaine. Auparavant, dt.s pourparlers préliminaires auront lieu mardi, à Budapesth, entre les délégués autrichiens et hongrois, (cj ESPAGNE L-a fête du Roi Madrid, dimanche, 17 mai. A l'occasion de la l'été du Roi, une délégation des Chambrés s'est rendue, cê matin, au Palais Royal. Le souverain a prononcé une allocution dan's laquelle il a déclaré, notamment, qu'il fait tous ses efforts pour préparer un heureux avenir à la nation espagnole. Les membres du Corps diplomatique et de nombreuses notabilités assistaient à la réception. (c) ITALIE Colossale escroquerie R.ome, samedi, 1G mai. La « Tribuna » publie une dépêche de Naple-s disant qu' ne soixantaine d'arrestations auraient été opérées à propos d'une affaire d'escroqueries aux assurances, par les moyens de blessures simulées ou faites pour provoquer une incapacité de travail. Trois millions auraient été ainsi détournés.Des avocats et des médecins seraient compromis. (a) JAPON — La circulaire adressée par le. premier ministre, comte Okuma^ aux gouverneurs des provinces a surtout rapport aux relations entre île Japon et la Chine. Il y est dit : « Le . Japon ne peut se permettre une action indépendante en Chine. Le gouvernement ne doit agir qu'après avoir reçu les informations les plus complètes et en complet accord, avec les autres puissances. » Cette circulaire fait rèssontir également les bénéfices découlan t de l'alliance - anglo-japonaise qui a assuré à la Cliine une unité que celle-ci ne possédait pas auparavant. (a) PEROU La présidence de la République Lima, samedi, 10 mai. La nomination du colonel Oscar Bena-vides à la présidence provisoire n'est pas acceptée par lés autres candidats à la présidence de fa République, qui refusent de reconnaître le nouveau gouvernement et ont protesté devant le corps diplomatique. Une grande, confusion règne. On craint que le mécontentement n'aille en augmentant.Le colonel Oscar Benavides est soutenu par l'armée. (a) RUSSIE La baisse des actions des sociétés russes Saint-Pétersbourg, dimanche, 17 mai. Sous la présidence de l'administrateur de la Banque d'Empire s'est tenue hier une conférence,' à îa.qucWe ont pris part le directeur de la chancellerie du crédit au ministère des finances et d-:s représentants de banques privées de Saint-Pétersbourg et Moscou .La conférence a établi que1 la récente baisse' des actions des sociétés russes ne pouvait être,' considérée comme normale et n'avait' en "aucune façon été provoquée par une situation défavorable du commerce ou de l'industrie en Russie. Au contraire, l'un et 1'ù.utr.a font preuve d'une grande activité, et sur le marché monétaire aucun resserrement ne s'est fait sentir. La baisse temporaire subie ' en Bourse par ces valeurs ne saurait donc donner Eieu à aucune espèce d'appréhension. (c) A LA DOUMA 'Séance de samedi La discussion du budget du ministère de l'intérieur a duré de 11 heures du matin à 10 heures du soir. Les octobristes ont déposé un projet revisant plusieurs chapitres du budget pour une somme totale de 768,00(1 roubles en vue de protester contre la non-exécution des desiderata exprimés par la Douma, en 1913, ainsi que contre la politique générale du ministère de l'intérieur. La majorité des propositions de modifications a été adoptée à une faible majorité de 148 voix contre 144. Enfin, à la majorité de 186 voix contre 95 la Douma a adopté la formule transitoire proposée par les octobristes, qui énonce entre autres ' choses que ie ministère de l'intérieur, ignorant systématiquement les désirs des institutions législatives, la Douma estime sans utilité d'exprimer de nouveaux désirs, de quelque nature que ce soit. Elle trouve que la politique du ministère de l'intérieur provoque le mécontentement des masses de la population, contribue à renforcer les courants hostiles au gouvernement et empêche l'exécution de la volonté impériale exprimée dans les manifestes de Sa.Majesté. Cette politique affaiblit la puissance de la Russie et menace l'Empire de préjudices énormes. I^a Douma appel'e l'attention du gouvernement sur le danger d'une semblable politique. (a) TURQUIE Les responsabilités de la guerre Conistanitinople, samedi, 1G mai-Dans les milieux officiels on rectifie ainsi la nouvelle donnée au: sujet de la mise probable en apousalion des cabinets Mou'kh-tar Paeba et Kiami.1 Pac'lïa, responsables de la guerre balkanique': Le discours du trône parle de -la Hairiè cour militaire en fonctions déjà dépuis plusieurs mois. Cette cour cherche à établir les responsabilités des fautes commises pendant la guerre au point de vue militaire et non au point de vue politique. La Chambre travaillera au développement économique de l'Empire et ne suscitera aucune haine intérieure, ne soulèvera aucune question pouvant provoquer des dissensions. L'exod des Grecs Constantincple, dimanche, 17 mai. La délégation du patriarcat oecuménique fi. remis aux ministres des cultes et de l'intérieur un mémorandum exposant que les mesures prises pour enrayer l'émigration des Grecs en Thrace n'eurent pas d'effet. Le patriarcat demande l'envoi d'une commission qui inspectera les districts de Thrace et appliquera les mesures nécessaires. (C) — Le Sultan a reçu hier l'amiral Sou-c-hen, qui toi a présenté les salutations du Kaiser. (c) FRANCE Motes du Jour (De notre correspondant.) Il y a quelque temps un cuisinier américain, ou un plongeur de grand restaurant, je ne sais plus au juste, qui s'intitulait le docteur Macaura vint- à Paris et fit annoncer à grand renfort de réclame qu'à l'aide d'un petit appareil qu'il appelait le « Pulsocum » il guérissait- un très grand nombre de maladies. Il faut croire que la réclame était bien faite, puisque (levant la porte du cabinet du pseudo-docteur il avait fallu certains jours organiser un service d'ordre et. on voyait les sergents de ville faire faire la queue aux clients impatients. Quand on songe qu'Emile de Gi-rardin niait l'influence de la presse ! il faut dire que la réclame du charlatan américain était merveilleusement faite et iL publiait dans les grands quotidiens d'énormes annonces dans la quatrième page, des insertions habiles et des échos engageants. A son apparition on affirmait que le «Pulsocum» guérissait les rhumatisants et bon nombre de ceux-ci l'affirmaient, mais voici que l'enquête vient dire que ses effets étaient à peu près égaux à ceux « d'un cautère sur une jambe de bois » comme dit l'humoriste. Néanmoins Macaura gagna en peu de temps plusieurs millions. Ce fut alors que:le<hsynaicats de médecins s'é-murentj déWsèrent une plainte,d'abord, pour exercîm illégal de la médecine et ensuite pour, escroquerie. -Macaura fut arrêté, mais sujet américain il fit,'intervenir l'ambassade, qui aurait pu trouver d'autre sujet plus digne de ses préoccupations, et il fut mis en liberté provisoire. Le tribunal le poursuivit, ainsi que quelques autres médecins plus ou moins marrons qui soit à Paris, soit en province avaient aidé à la vente de l'appareil et l'avaient garanti. L'affaire fut plaidée à fond par plusieurs avocats de talent et le tribunal n'y, consacra pas moins de .vingt- sept audiences, ce qui est un record, car à Paris on {«laide d'habitude plus rapidement que cela. Enfin, le jugement vient d'être rendu. Macaur a été condamné à irois ans de prison et trois mille francs d'amende. Les autres prévenus ont encouru lés, condamnation» suivantes : Rolhnson, par défaut, un an de prison et .500 francs d'amende; docteur Hacks, G mois de prison et 500 francs d amende; Lafont, par défaut, 3 mois de prison et 500 francs d'amende; Gri-pon, 3 mois de prison avec sursis et 100 francs d amende; Dubois et Hartig-, par delaut, chacun deux mois de prison et 100 francs d'amende; Percheva-1, Bey-lier, Charry, chacun 2 mois de prison avec sursis et 100 francs d'amende. Un seul médecin a été acquitté ; M. Pre-bant.Les .Syndicats des médecins s'étaient porte partie civile et le Syndicat des medecins de la Se'ne obtient 4,000 francs à titre de dommages-intérêts; le Syndicat des médecins de Paris, 3,000; le*Syn-dicat des médecins de Bordeaux et la Syndicat des médecins du Rhône chacun 2,000; enfin le Syndicat des médecins de la Loire, 1,000 francs. Tout cela est bien. Cependant les journaux, qui ont, après l'arrestation de Macaura, alors que le parquet avait fait connaître la situation délictueuse du docteur a la manque américain, continué de publier ses réclames mensongères, sur lo caractère desquelles ils ne pouvaient pas se faire illusion, puisque le parquet les avait prévenus, comme Je faisait très justement observer le substitut du procureur de la République dans son réquisitoire, les journaux, eux aussi, ont encouru un© part de responsabilité. Il y a là un point intéressant relatif à la responsabilité pénale des journaux qui doit être examiné par 'e prochain congrès de la Presse. Aussi nous ne voulons pas insister ici, mais tout- de même il semble que le bon renom des journaux n'a rien à gagner au point de vue moral, bien entendu, à percevoir des droits de publicité sur dés escroqueries manifestes. Ajoutons que parmi ces médecins il' s'en trouvait quelques-uns d'un genre tout à fait spécial et le Temps fait remarquer que ie docteur Hacks avait collaboré avec Léo Taxil, sous le pseudonyme de docteur Bataille. Ils firent paraître deux gros volumes de mystification sous le titre le Diable 'au (lix-AmvibWe siècle, où 1s imaginèrent l'existence et la conversion d'une soi-disant « luciférienne », Diana Vaughan, dont le rôle était joué par, leur dactylographe. Plus récemment, e, docteur Hacks intenta contre M. Jules Bois, l'auteur du Vaisseau des Caresses, un procès qu'il perdit. Entretemps 1 fut même médecin' maritime, restaurateur.Ce n'est là qu'un petit fait, parisien, 1 est cependant assez pittoresque pour être retenu, car il découvre un genre spécial de l'escroquerie médicale et il montre aussi combien il est facile de duper les bonnes gens avec une habile mise en scène et de les tromper à un point dont vous ne vous doutez pas. Ainsi au cours des débats, le docteur. Macaura a fait entendre de nombreux témoins appartenant- aux classes élevées de la société et qui ont juré leurs grands dieux qu'ils avaient été véritablement guéris par le « Pulsocum », quand il est démontré que cet appareil n'a aucune importance ni aucune influence. Mais allez donc protester contre les guérisons de l'imagination. Il y avait, au fond de la foule qui a ap-plaucii la venue des souverains ue. Danemark, un peu de mélancolie. On se rappelait que ce roi souriant gouverne ce vaillant petit peuple quUut-.une des premières victimes de l'octieuse politique ue la lorce primant le droit. Le père .du roi actuel, Christian IX, refusa tant qu'il vécut cie, visiter Berlin et, quand les nécessités des voyages l'obligeaient à traverser la ville, il descenctait du train, mais ne quittait jamais la gare, et repartait par le premier convoi. On peut sourire, c'est une dignité qui a sa grandeur. On peut — quand on c-st le plus fort — voler des territoires, on n'a pas pour soi l'estime- de l'histoire, une entité qui compte encore, quoi qu'on en dise. Après l'annexion brutale et- sans droit des détroits que l'Europe permit, le reste de la tragédie militaire du Xl.V siècle se.joua sans interruption. 1886 vit Saclowa. qui obligea l'Autriche, vaincue et humiliée, à entrer en-service chez la Prusse triomphante; puis ce fut 1870 i.t l'occupation de l'Alsace et de la Lorraine. La conséquence est l'Europe soumise- à l'incroyable et terrible sv- ième de la paix armée qui épuise et ruine io'ns les peuples qui expient la faut/ cie. n'avoir pas protesté, quand il était temps, contre les violences et les turpitudes de la guerre transformée en foire d'empoigne. Et, pourtant, on répète couramment, en Allemagne, que 1870 n'est pas la tin, ce. n'est qu'une étape dans la pensée .1 ■ ceux qui convoitent de nouveaux teni-toircs en se basant sur les mêmes raisons d'immoralité courante qui permettaient à Robert, M-acairo de s'écrier : « Cette malle doit être à nous! » Cîs r -nous ! Pourquoi? Ne sommes-nous p: s les plus forts ! C'étaient ces réflexions, un peu tticl -, -, que suggérait, à quelqus-uns la venue. à Paris de Christian X que nous avions vu si simple, il y a quelque--mois, cheminant dans ies rues de Copenhague et qui nous est apparu Irai! à l'heure dans la majesté un peu tliéàtr-' • d'une réception royale par une dénier t;e empressée. .Ces allées et ces venues de souverains

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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