L'indépendance belge

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04 januari 1914
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s.n. 1914, 04 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/pc2t43k25g/
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i§£0 CeM/fc±axi.©S GN BELGIQUE ET A PARIS Ii 85' ANNEE Dimanche i janvier 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION llv rue des Subies» Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an 20 fr. 6 mais 10 fr. 3 mois, 5 fr IlIXElîBOttSiUSr.-l! » 28 fr, » S fr. » 8 fr. ETRANGER » Mil. » 22 fr. » 12 ft ÉDITION HEBDOMADAIRE internationale et fOutre-mari 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI ta au franc» Six. mois. 1 25 franc» L'INDÉPENDANCE X° 4L Dimanche 4 janvier 191* 31 . — m Les annonces sont reçues 5 tB A BRUXELLES : aux bureaux «iu jou' .lai. A PARIS î il, place de la Bourse. A LONDRES : chez MM. John-F. Jones & C3, n<> Snow Bill, E. C.-, à l'Agence Havas, n° 143. Cbeansiue E. b. ; et etiez iSevrouct de Fils, LfeL lioe 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. Brown% Ltd. n° 163, Queen Victoria Street.  AMSTERDAM : chez Nijgn & Van Ditmnr, Rokin, 2» A ROTTERDAM : même nrme, Wynhaven, 413. m ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et £& SUISSE, aux Agences de la ilai«*m Rudolf MossfiU 4ÎV ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à M»)?TTt Turin et Rome. <jftjG9EW~YOR&: T.B. Browne, Ltd, i, East42nd Streô» TE ÛÏS EOTHOKS PAU 30ER* — SIX PAGES BELGE CONSEE.YAHOS «g 1E EttOGBÎa Édition du soir -Aujourd'hui : Revue politique. En Bulgarie. — La crise ministérielle. En Turquie. — Démission du ministre de la guerre. En Serbie. — La situation ministérielle. En Angleterre. — Un attentat aux Indes. — L'annexion de l'Abyssinie. En Allemagne. — La santé de l'Impératrice.En Espagne. — Dissolution des Cortès. Lettre de Hongrie. Notes d'une Parisienne, par Marie-Louise Néron. Portefeuille d'un vieux journaliste. En France. — Visite de M. Poincarê en Russie. — Le -ji de Danemark à Paris. En Belgique. — Le gouvernement et les missionnaires. Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi ; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir ; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 3 janvier Revue Politique M. Lloyd George, le chancelier de l'Echiquier, a fait . u « Daily Clironicle » .des déclarations qui sont très commentées. Après M. Winston Churchill, il o traité la question des armements, qui préoccupe tant les milieux politiques anglais, et il a l'ait connaître son intention Ue protester contre toute nouvelle augmentation du budget Ue la marine, M. Lloyd George considère que l'Allemagne est obligée de négliger quelque peu sa marine et de concentrer ses glïorls sur te développement, de son arrivée, l'armée allemande étant inclisp.en sable à l'existence de l'Empire il çonsi .dère encore le mouvement grandissan de révolte des masses populaires conte le fardeau des armements. « De récent: incidents, a dit le chancelier d,e l'Echi quier, ont montré combien ce mouve ment est tort, tant en Allemagne qu'er France et en Angleterre. 11 serait impru lient de ne pas saisir cette occasion. » On peut trouver étrange que M. Lloyc George justiiie le développement de: armements allemands au point de vui de l'armée — qui porte uniquement con tre la France — alors qu'il conteste h nécessité du développement de la flotti allemande — qui porte uniquement con tre l'Angleterre. Ue point de vue quel que peu égoïste ne peut manquer d'êtn très commenté en France, encore qui M. Lloyd George ait parfaitement re connu qu'on ne peut envisager aucum circonstance pouvant compromettre le-relations d'amitié qui, depuis dix ans existent entre là France et l'Angleterre et qui ont si puissamment contribué ai maintien de la paix. On conçoit parfaitement que M. Lloyi George, qui s'applique avec beaucouj d'énergie à la réalisation d'un gram programme social exigeant des ressoui ces considérables, veuille réagir cont-r les charges militaires qui pèsent si lour dement sur toutes les nations civilisée; mais quel est l'homme d'Etat qui oserai se soustraire à l'impérieuse nécessité d maintenir par tous les moyens en éta de défense toute nation qui veut reste indépendante ? Le désarmement pre gressif ne peut être obtenu que par l'ai; cord unanime des grandes puissances or, on connaît l'accueil qui a été fait pa l'Allemagne r.ux avances répétées d l'Angleterre en ce qui concerne spécio leraent la limitai-ion des construction navales. Aussi longtemps que l'AÙeniï gne ne consentira . as à réduire son pre gramme naval, l'Angleterre devra main tenir la doctrine du double pavillon e se résigner à l'augmentation annuelle d son budget naval. M. Radoslavoff a remis hier au tsa Ferdinand la démission du cabinet bu gare. C'est là. une retraite de pure lormi car il est d'usage qu'une fois constitué I bureau du nouveau Sobranié le gouvci nement mette lés portefeuilles minisk riels à ta disposition du souverain, est à peu près certain que le tsar coi fiera à M. Radoslavoff la mission de cor stituer le nouveau ministère, car on n voit pas bien quelle autre personnalil pourrait actuellement assumer la re: ponsabilité du pouvoir. M. Radoslavo a, en somme, avec lui le groupe nunn riquement le plus puissant au Sobranii mais pour que le gouvernement ptiiss s'appuyer sur.une majorité ferme, faut que le groupe ministériel propri ment dit s'entende avec un ou plusieus groupes de l'oppostion, notamment avs le parti agraire, qui constitue une mini rité imposante. Le parti agrarien se ri fusait à tout accord avec le gouvern* ment aussi longtemps que M. Ghen; dieff était maintenu à la direction d< .affaires étrangères. M. Ghenadieff écart cet accord peut être plus facile à établi surtout s'il se confirme, comme le bru en circule, que le portefeuille des affa res étrangères sera offert à M. Stanciiîî ministre de Bulgarie à Paris. Ce sera la solution la pjus pratique d'une cri: qui pourrait devenir dangereuse pour la monarchie si'elle perdurait quelque temps encore, l'opinon bulgare étant naturellement prompte à s'énerver après les cruelles épreuves subies au cours de l'année 1913. Ce qui est significatif à ce point de vue, c'est la manifestation à laquelle se livrèrent les socialistes à la séance de rentrée du Sobranié. Pour la première fois, on vit se produire au Parlement-bulgare une démonstration hostile à la monarchie. Le fait que les dernières élections ont envoyé au Sobranié une minorité socialiste assez imposante constitue un sérieux avertissement et au souverain et aux partis qui traditionnellement ont disposé du pouvoir. Aussi est-il-à. remarquer que dans le discours du trône, dont il a été donné lecture le roi Ferdinand s'est efforcé d'atténuer, dans la mesure du possible, la déception que son peuple a dû éprouver après la seconde guerre balkanique. On y trouve même une phrase qui laisse entendre que le peuple bulgare « a interrompu la guerre sans avoir été vaincu», ce qui est assez difficile à concilier avec la situation de fait telle qu'elle se dégage du traité de Bukarest. L'hommage rendu par le souverain aux précieuses vertus civiques du peuple bulgare est, absolument mérité, car beaucoup de peuples en Europe, déçus ainsi dans leurs plus légitimes espoirs, eussent été jetés à la plus cruelle tourmente intérieure. Le peuple bulgare a su se garder de tout vain geste de colère et cela est tout à son éloge, cela permet d'espérer qu'il saura se ressaisir complètement et reconquérir, par les voies pacifiques, la place à laquelle il a droit dans les Balkans.A plusieurs reprises, au lendemain de la guerre, il a été question d'un retour des Bulgares à l'Eglise catholique, du moins d'un rapprochement avec celle-ci. Ce mouvement, qu'on a appelé le «mouvement uniate», est né du désir de soustraire les Bulgares des régions macédoniennes annexées à la Grèce et à la Serbie à l'influence des nationalités grecque et serbe. Il y eut . là également l'idée de dégager la Bulgarie elle>-même de.toute influence russe, en coupant, le lien spirituel qui unit, si fortement les . deux pays slaves. Après avoir laissé ce • mouvement uniate s'affirmer pendant ■ plusieurs mois, on estime que le mo- • ment est venu de réagir contre lui, sans t doute parce qu'on se rend compte qu'il > n'a aucune prise profonde sur l'esprit. ; populaire. Le Saint-Synode bulgare, sous • la présidence de l'exarque Joseph,publie ■ une encyclique qui désavoue nettement i l'« uniatisme » et qui constate que l'Egli- - se romaine, beaucoup moins libérale que l'Eglise orthodoxe, étouffe la con- l science nationale au lieu de l'éveiller, i « Il faut se méfier, dit l'encyclique, de ; la propagande uniate, d'où qu'elle vien- - ne, parce qu'elle mène vers l'abîme, i c'est-à-dire vers la disparition de la Bul-i garie. » Le Saint-Synode bulgare estime, - en effet, que la pensée des ennemis est - do diviser le peuple bulgare religieuse-; ment, alors que c'est Clans la religion ï orthodoxe et dans le slavisme qu'est son - avenir. : Cette manifestation du Saint-Synode î coupera court au mouvement uniate èt , ruinera l'espoir de ceux qui eseomp-; taient, tant au point de vue politique i que religieux, le ralliement des Bulgares à l'Eglise romaine. 1 - | Nouveîîes cis l'Étranger ALLEMAGNE Maladie de l'impératrice On mande de Londres au « Temps » : ^ Le « Reynolds Newpep.er » annonce qu'on [. a reçu des nouvelles inquiétantes sur La santé de l'impératrice d'Allemagne. Un célèbre spécialiste anglais a été man-. dé auprès de la souveraine pour confirmer j'. le diagnostic établi par les médecins qui la soignent. (c) " — Le « Zaberner Anzedger » reproche à 3 nouveau au lieutenant von Foerstner, à un autre lieutenant et à un sergent du 99® d'in-_ fanterie de graves sévices contre des sol-_ dats et. dés mauvais traitements sur des ci-l vils, ces derniers commis le 26 novembre, a à l'occasion des incidents de rue connus. Le même journal dit également qu'un capitaine s'est rendu coupable contre un de r ses subordonnés en employant ou en tolé- - rant des paroles et des apostrophes offen-santés. (fil e ANGLETERRE Un attentat aux ïndes 1 Calcutta, vendredi, 2 janvier. Ce soir, une bombe, semblable à celle - qui blessa le vice-roi l'année passée, a été e jetée dans un commissariat de police. EUe é n'a pas éclaté. (a) [■( L'annexion de l'Abyssinie Cologne, vendredi, 2 janvier. ; Une allusion, laite par un certain organe e à l'intention qu'aurait l'Angleterre de s'an- il nexer l'Abyssinie, s'est répandue dans la presse. Un télégramme de Berlin à la « Ga- ■s zette de Cologne » fait remarquer à ce su- C jet qu'on ne sait pas encore jusqu'à pré- >. sent si l'Angleterre a réellement cette in- >- tent-ion. Quant à l'assertion suivant laque! î- le l'Angleterre aurait déjà entamé d'activé; i- négociations avec les autres gouverne, ■s ments à ce sujet, il est en tout cas inexac 5, de comprendre le gouvernement altemanc r, dans l'expresision « les autres gouverne it ments ». D'araitre part, on ignore si l'An i- gletenre poursuit des négociations avec le: ï, autres gouvernements européens au suje it <le l'annexion de l'Abyssinie à l'Empire bri ;e tannique, ~ (_aj JLJU1UU11 BULGARIE La crise ministérielle Sofia, vendredi, Si janvier, M. Radoslavoff, président du conseil des ministres, a remis au Roi la démission du cabinet, conformément à l'usage parlementaire.On considère généralement comme <«n-tain que M. Radoslavoff sera de nouveau chargé de former le cabinet. (c) Sofia, vendre-'i, 2 janvier. M. Radoslavoff a pris la décision de pré. senter la démission du cabinet, afin de définir ijettement U. situation du gouvernement tant vis-à-vis de la Couronne que vis-à-vis du Parlement. Dans les cercles compétents on est convaincu que M. Radoslavoff sera chargé de la formation du nouveau cabinet, son parti constituant le groupe le plus fort du Sobranié. (c) Les Pomaks Sofia, vendredi, 2 janvier. Le gouvernement a pris *outes tes mesures nécessaires pour garantir la liberté reli. gieuae aux Pomaks,qui sont d'anciens Bulgares convertis à l'islamisme. Les Pomaks qui, après avoir embrassé la religion chrétien! au cours de la première guerre, voudraient redevenir musulmans pourront le faire en .oute liberté et ians aucune entrave. (c) L'arbitr- - e gréco-bulgare Sofia, vendredi, 2 janvier. Une note officieuse dit. : L'information publiée à Paris et seion laquelle la Grèce aurait accepté l'arbitrage du gouvernement français sollicité par la Bulgarie relativement à la délimitation de la frontière gréco-bulgare est inexacte. Le gouvernement bulgare a sollicité l'arbitrage de la France seulement dans la question des prisonniers de guerre bulgares, que le gouvernement grec. continue à retenir malgré ses promesses réitérées de les faire relâcher. Le cabinet bulgare s'efforce d'amener le cabinet d'Athènes à une juste solution de cette question, afin de ne pas être obligé de recourir à des mesures ' de représailles. (c) Un syndicat îinancie- Sofia, vendredi, 2 janvier. Un syndicat financier vient d'être tormé par diverses banques de Bulgarie. Le but du syndicat est <ie régulariser le cours du ■change tant dans l'intérêt du pays que dans l'intérêt du crédit public. Pour atteindre ce but la. Banque Nationale s'engage à, constituer à l'étranger un fonds d'au moins 10 millions de francs. (c) ESPAGNE Dissolution des Chambres Madrid, vendre .i, 2 janvier. Le Roi signé, un décret de dissolution des Chambres. Les élections auront lieu tans les premiers jours de mars. Les Chambres nouvellement élues se réuniront le 30 mars. (c) Bateau porte-mines russe chaviré Le capitaine et quatre matelots noyés Roenne, vendredi, 2 janvier. Un nouveau bateau russe poi-te-mines constru'. en Angleterre s'est échoué hier au large d'Aragon en se rendant à Ubau. L'équipage, qui se composait de six Anglais et d'un officier russe, est monté sur un canot de sauvetage qui a chaviré. L'officier russe et un mécanicien unt été sauvés. Le capitaine et quatre auU-es marins se sont noyés.Quatre cadavres ont déjà été rejetés à fa cûte. (c) — Les recettes du Trésor, au mois de décembre 1913, ont été de 181,005,4til pesetas, i augmentation de 322,712 pesetas sur le mois c jrrespondant de l'exercice de 1912. (o) GRECE Emprunt d'un demi-milliard Athènes, vendredi, 2 janvier. Le gouvernement soumettra à la Chambre un projet-d'emprunt de 500 millions pour lequel il demandera le vote par urgence, (a) ITALIE — Dans les milieux officiels argentins, on met en doute les information^ publiées pai les journaux et suivant lesquelles la Grèce serait sur le point d'acheter à l'Angleterre un dreadnought construit pour le compte de la République Argentine. Le gouvernement argentin, loin d'«voir l'intention d< taire aucune cession de ce genre, est, ai oont.raire, en pourparlers pour la construo tion d'ur nouvelle unité pour la mariât argentine. (c) — Le « Giornale d'Italia » dit que le par quet, à la suite d'une demande de la baron ne de Perrana, a ordonné qu'on lève le: scellés au domicile du cardinal Rampolla En même temps il a acceuilli une deman de de la princesse Altieri pour qu'il soi procédé à un inventaire. Ces opération: pourront difficilement commencer avant li 10 janvier. L'intervention éventuelle di l'autorité judiciaire sera constatée au mo ment de l'ouverture de l'appartement (c — On mande de Rome que le prinoe Jeai Borglièse a fait une chute grave pendan une chasse au renard. Il s'est blessé à 11 ~His, a une jambe fract"-' ' MEXiQUE Députés relâchés Mexico, vendredi, 2 janvier. Les six anciens députés, prisonniers de puis le 10 octobre dernier par ordre du gé néral Huer.ta, ont été relâchés aujourd'hui l'inculpation de rebellion dont ils étaien l'objet n'étant pas fondée. Parmi eux s trouvent M. Beyes, ancien ministre de li justice, et un ancien ministre de l'instruc | tion publique, [a) Le combat d'Oyinaga : New-York, vendredi, 2 janvier. Suivant un télégramme de Présidio, 1 ■ combat autour d'Oyinaga s'est prolong jusqu'à une heure tardive cet après-midi l&Ut SUII Les rebelles bombardent la ville sans grand succès d'ailleurs, mais il parait que leurs pertes dépassent de beaucoup celles des fédéraux (a) SERBÎE La crise Belgrade, vendredi, 2 janvier. L© Roi a appelé de nouveau au palais les chefs des partis d'opposition et leur a déclaré oue de nouveEes élections ne lui paraissaient pas opportunes dans le moment présent, vu que beaucoup d'électeurs sont encore sous les drapeaux comme réservistes et aussi pour certaines raisons d'ordre technique Les chefs de ces partis ont persisté dans ta manière de voir qu'ils avaient exposée au Roi lorsqu'ils furent appelés pour la première fois. Dans les milieux diplomatiques on s'atteild à ce que le Roi charge M. Pasitch de constituer un cabinet vieux-radical homogène. (c) TURQUIE L'achat d'un dreadnought Constantinople, vendredi, 2 janvier. Le gouvernement, par une ciroulaire aux provinces, confirme l'achat diu dreadnought « Rio-de-Janeiro lie - comité de la flotte lance à la population de l'Empire la circulaire suivante î Le dreadnought acheté portera le nom du « Sultan Osman ». Nous sommes heureux de faire connaître cette nouvelle concernant la sauvegarde de notre existence, mais nous devons prou-ver notre esprit de sacrifice. L'honnenir et le patriotisme nous invitent tous au devoir de contribuer au paiement du dreadnought. (a) Démission du ministre de la guerre Constantincple, vendredi, 2 janvier. Le général Lzzet paiCiha, ministre dè la guerre, est démissionnaire. Les milieux of-ficieds démentent cependant qu'il y ait une crise ministérieJle. Le nom de En ver bey est prononcé comme ministre de la guerre. Le grand-vézir dément ce bruit. Néanmoins, la nomination d'Enver bey semble probable, (a) Lettre de Hongrie (De nolTu correspondant.) De la délégation hongroise au parlement de Budapest. — Les Roumains de Hongrie à propos des rapports roumano-austro-hoa-gr j. — Chauvinisme et nationalisme furibonds. — Ce que dit un député roumain. — La réponse du président du conseil. — Le problème des nationalités sera résolu. BUDAPEST, 17 décembre. Ainsi qu'il fallait s'y attendre, fa minorité a profité de la réunion des délé-gationë à Vienne pour laire une opposition en règle non seulement aux ministres communs, mais encore au gouvernement hongrois, je devrais dire : surtout au gouvernement hongrois. Elle s'est ingéniée à faire dégénérer les questions austro-hongroises : affaires étrangères, guerre, marine, etc., qui seules peuvent être traitées devant les délégations, en questions purement hongroises, de manière à pouvoir attaquer plus i son aise le président du Conseil et è continuer avec lui des controverse: pour lesquelles le parlement hongroi: est seul compétent. 11 n'y a, d'ailleurs pas lieu de s'en étonner, étant donné: les griefs nombreux qu'elle a ou croi avoir contre le comte Tisza. Une- de: raisons qui l'ont décidée à agir ains c'est, sans doute, l'extraordinaire réso nance qu'ont généralement les discour: qui se prononcent au sein des deux as semblées qui portent Le nom de délé gâtions. Seulement, si, de la sorte, la minoriti a réussi à faire entendre bien loin au delà des frontières austro-hongroise: les motifs réels ou imaginaires qu'elli peut avoir de désirer le ministère Tisz: à tous les diables, elle a réussi de mênn — ce qu'elle ne cherchait vraisemblable ment pas — à donner en spectacle : l'Europe son incurable chauvinism doublé du nationalisme le plus âpre | ment intolérant qu'il soit possible d< • concevoir. Ainsi, le comte Apponyi après avoir reproché au ministre des ai ! faines étrangères la nomination, eomm ministre à Bukarest, du comte Czernii ■ (connu pour avoir écrit des livres où i - défend la théorie fédéraliste en Autri i che-Hongrie et prend parti pour les na (tonalités hongroises), accuse le comt Tisza de poursuivre maintenant (pou , regagner en Roumanie les sympathie ! soi-disant perdue) une entente avec le i Roumains de Hongrie. Il lui sait ausE ; mauvais gré de l'accord qu'il vient d - conclure avec la Croatie-Slavonie, e i qu'il appelle « inopportun par excellen ! ce ». Le comte Apponyi ne veut pas d'ac t cord avec les Croato-Slavoniens, pa ! plus qu'il ne veut d'entente aveo le Roumains. Les Roumains, le nobl comte les a terriblement dans lie nez, d même qu'il a dans le nez toutes les an très nationalités hongroises. Et la seul pensée de faire des concessions au: Roumains de Hongrie par déférenc " pour les Roumains de Roumanie, qu: " affirmert-il, « défendent l'usage de 1 > langue hongroise dans les villages hab 1 tés par des Hongrois, non seulemer 3 dans les écoles, mais encore dans le 1 églises et dans les confessionnaux », 1 " fait bondir 1 Défendre la langue hor groise dans les écoles, passe encon mais dans les églises et dans les confe: sionnaux, voilà ce que le très clérical e e élève des jésuites comte Apponyi n t iieut pardonner... . Eh .quoi î fiât le temjjs .qui caur^ ave la nouvelle configuration prise par les Balkans à la suite des événements militaires que l'on sait, condamner l'accord conclu avec les Croato-Slavoniens et combattre l'entente éventuelle avec les Roumains de Hongrie, qui sont près de quatre millions, laut-il que l'aveuglement chauvin du comte Apponyi soit grand 1 Ceci nous rappelle que cet homme politique a été un des principaux membres du gouvernement de coalition, qui ne cessa de tirer sur les nationalistes à boulet rouge pendant les quatre années de son invraisemblable existence. Le comte Apponyi qui, décidément, n'a rien appris, ni rien oublié, et dont le fougueux nationalisme semble grandir au fur et à mesure des déceptions politiques qu'il éprouve, s'imagine probablement que c'est pour ses beaux yeux que se fera, en Hongrie, l'apaisement, que les circonstances, si graves, rendent indispensable I Ah ! combien, aux explosions grandiloquentes du chauvinisme intempérant de l'ancien ministre des cultes, je préfère les simples déclarations que vient de faire à la Chambre hongroise le député roumain Es.-Pop. « La consolidation de la monarchie, a-t-il dit, doit se faire à l'intérieur. Consolidée à l'intérieur, la monarchie, sera du même coup fortifiée à l'extérieur. Mais, à cet effet, il faut avant tout que les nationalités hongroises entrent en possession de leur plein droit. Celui qui réalisera cette politique — le comte Tisza ou un autre — rendra un grand service au pays. Il faut donner au peuple le même droit dont jouissent les privilégiés. L'hégémonie et la suprématie ne sauraient être proclamées par une loi. A la délégation autrichienne, le désir d'entretenir de bonnes relations avec la Roumanie s'est affirmé sur toute la ligne (des voix nombreuses : Chez nous aussi 1), mais on y est également d'avis que le chauvinisme hongrois rend impossible tout rapprochement avec ce pays voisin. La faute en est principalement à l'opposition, qui s'avise maintenant de demander que la frontière de la Transylvanie soit fortifiée contre les Roumains. Chez nous, on semble faire tout ce qu'on peut pour refroidir les bons rapports avec la Roumanie. Loxs-qi._ cet été celle-ci procéda à la mobilisation,différents journaux hongrois publièrent contre elle les articles les plus violents. Or, l'événement a prouvé que la Roumanie était la seule amie fidèle et sûre de la monarchie dans les Balkans... Le temps de la consolidation intérieure et, en droite corrélation avec elle, de l'inauguration d'une politique des nationalités sur la base de la devise : « Yiribus unitis » est enfin venu. Au cours de la d, ière crise, les nationalités se sont signalées par une attitude ex—.plaire, comme pour prouver qu'elles constituent un élément fidèle et sur du corps politique... » Le président du conseil s'est naturellement ^.iipressé de répondre à M. Es.-Pop. Il n'a pas défendu l'opposition, sans doute, n'ayant pas pour cela, je suppose, des raisons suffisantes. Mais le ^ long discours qu'il a prononcé en cette occasion ...e paraît contenir des choses bonnes à retenir. Le passage, notamment, où il a parlé de l'attitude de cer-: tains oi o—.s hongrois envers la Rou-! manie me paraît mériter d'être textuellement reproduit : ; « Je puis, y est-il dit, assurer l'hono-i rable aepuie qu'il ne saurait condamn'er i cvo offenses (.les 'offenses de certains i journaux hongrois contre la Roumanie; ■ plus énergiquement que je ne les con-; d. e moi-mên.e. J'ai été dé tout temps - convaincu que peu causent un préjudict • aussi considérable à la politique nationale hongroise, aux bons rapports des i Hongrois avec leurs concitoyens de lan-g. non hongroise et au bon renom de s la Hongrie que les journaux chauvins î qui, spéculant sur une certaine disposi-i tion superficielle du public, inondent le ; monde de leurs phrases sonores et par- - lent sur un ton si parfaitement provo-i cant, mal appris et arrogant, des senti î ments, très dignes de respect, de ci - toyens particuliers, qu'ils éveillent, pai î là, dans le monde entier la croyance qu< , les Hongrois feraient preuve de Diet - sait quelle intolérance, quelle tendanc< î tyiv—iique t La vérité est que cela es: i complètement faux. Les Hongrois son i aussi éloignés de l'intolérance que l'Eta - hongrois lui-même l'est de la tyran - nie... » 3 Le comte Tisza, qui a entamé depui: r quelque temps des pourparlers avec le: 3 représentants les plus autorisés de 1: 3 nationalité roumaine, expose dans soi i discours l'idée maîtresse sur laquell j doit reposer la future entente et qu i peut se résumer comme suit : 1° Conser - vation de l'Etat hongrois, un et indivi - sible ; 2° Et dans les limites de l'Eta 3 unitaire, tous les citoyens hongrois 3 sans distinction de nationalité, jouissan s d'un droit égal de participation au: e affaires publiques. Mais, dira-t-on, cel, - a déjà existé jusqu'à ce jour. Oui, cet e a existé, mais plutôt en théorie. Et i 1 s'agit maintenant de l'établir aussi pra e tiquement. De par toute une série d » fautes commises, dans ce pays, à la foi 1 par les gouvernants et par les nationali - tés, ces dernières, qui ont atteint pou t la plupart — les Roumains notammen s — un développement matériel et intel 0 lectuel élevé, sont demeurées — j'ei - excepte les Croato-Slavoniens qui jouis 1 sent de l'autonomie locale — comme u: - poids mort dans la vie politique où elle t n'ont joué qu'un rôle très effacé pour n e pas dire nul :'ce qui était anormal e préjudiciable au pays.. Eh bien, cel C- doit changea. Gela, .doit .changea noi seulement dans l'intérêt de, la Hongrie, mais encore dans celui de l'a monarchie elle-même. Et M. Es.-Pop a raison lorsqu'il affirme que c'est, avant tout, à l'intérieur que- la monarchie doit être consolidée. Une pareille consolidation intérieure est la'condition première de sa force extérieure. Celte œuvre n'est pas purement hongroise. L'Autriche doit en accomplie une bonne porlion, cela va de soi. Toutefois la part afférente à la Hongrie se trouve déjà en plein accomplissement. Du discours du président du conseil il résulte que l'arrangement qui vient d'être conclu avec la Croatie-Slavonie n'est que le précurseur d'une politique de ralliement de grand style. Il y a lieu de constater que, grâce à cet arrange-ments l'harmonie aVfcc les Slaves du sudi se trouve heureusement rétablie. Vienne. maintenant l'entente avec les Pioui mains que tout l'ait prévoir non seulement comme vraisemblable mais encore, comme relativement prochaine et l'on pourra affirmer qu'un grand pas aura été l'ait vers la réconciliation des nationalités. Car les Allemands de Transylvanie et ceux qui se trouvent à l'état sporadique dans une grande-partie du pays sont-au mieux avec les Hongrois et- les Ruthènes du nord-est n'ont, jamais eu la moindre aspiration centrifuge. Ce qui ne signifie pas qu'ils soient entièrement contents de leur sort. Restent les Slovaques, laborieux et braves, et nullement ennemis cles Hongrois, eux n^-n plus. Mais leur situation économii qi laisse fort à désirer et le gouvernement, a le devoir d'intervenir énergiquement à l'effet de l'améliorer. L'unification politique faite à l'aide et avec lé respect de tous les éléments ethniques de la Hongrie paraît donc en très bonne voie. Et lout permet- d'espérer qu'elle s'accomplira — à la condition toutefois que le peuple hongrois sache se gardei) à carreau du parti des comtes et des autres chauvins qui marchent dans le! sillage de son fou nationalisme. A.-M. P. S. —' Une erreur typographique m'a fait dire dans ma dernière lettre ! « députation régionale » au lieu de « dé* putation régnicole ». Le lecteur aura sans doute rectifié. «ZWMI HIJt,l ItWJfi — —m————f FRANCE Notes d'une Parisienne Le premier de l'an 191-i apporta aux Parisiens, comme étrennes, le sourire de Mona Lisa, et l'Ecole des Beaux-Arts qui hospitalise la fugitive pour quelques jours offrit aux curieux, non pas à portes ouvertes, mais à tourniquets payants, l'attraction d'une visite au chefr d'eeuvre retrouvé. Quels allaient être les premiers visiteurs de la belle Florentine, devenue! plus que jamais célèbre, durant cette! journée de l'été familiale où chacun célèbre de son petit mieux l'année.qui commence et qu'on se plaît à parer de toutes les illusions et de toutes les espés rances ? Le prix modique de l'entrée, 1 franc,, sollicité au profit des Italiens pauvres,, rendait ce pèlerinage accessible à tous,-les snobs exceptés, auxquels l'administration de l'Ecole réservait une tournée) à cent sous. La « Joconde », pour son retour à Pa* ris, ne connut pas les émotions de laj cohue italienne ' qui se rua dans leâ salles où fut exposé le chef-d'œuvre, qui allait repartir pour la France, mais ellfl vit tout de même la lente et peu banala procession d'un millier de Parisiens qui songèrent à elle en dépit des plaisirs et 1 des devoirs mondains. Le jour baissait déjà quand je pénétrai, moi aussi, dans la galerie, ornée de plantes vertes, où repose sur un fond de velours rouge le tableau que nous crûmes tous à jamais perdu. Dans son cadre retrouvé, ce cadre si ■ finement sculpté et qui lui fut offert par, 1 une de ses admiratrices, la « Joconde >* sourit, de ce sourire irritant, qu'on commente et dont chacun essaye de percer i le mystère. Ses yeux allongés au regard ■ troublant, un peu pervers, semblent • vivants. On dirait qu'une lueur de ma- - lice les allume par instant, lueur vite ■ éteinte par le grand front calme et pur qui auréole le visage d'un nimbe. ; Attentive, „je considère les pèlerins s qui défilent, j'essaye de lire leurs im-l pressions, je prête l'oreille à leurs chii-t choiements. > Il y,a là des admirateurs, des surieux i oisifs, des passants indifférents, des - bourgeois ignares, et tapi dans un coin, - un amoureux pour de bon, dont les t yeux profonds nè sont pas assez grands , pour dévorer ta belle Florentine. t Des propos s'échangent à voix basse, c des critiques aussi. i — Elle a vraiment les mains trop i grasses, souligne un long monsieur, 1 dont le chapeau mou et les larges pan- - talons de velours indiquent la profes- 2 si on. 3 —Tenez, voyez ces ongles, ça n'est - pas fait. f Omnipotent, le rapin continue la cri-1 tique du chef-d'œuvre, épatant le bour- - geois, enmitouflé dans sa pelisse, qu'il 1 a prise pour confident,. — Eli.bien, tout de même, il fallait i qu'elle fût volée pour que je la voie, s Minaude, une petite dame haut em-e plumée, qui papotte avec deux autres t amies. a — Vrai, vous ne la connaissiez pas ? i i» Oh! par les cartes postales et l'ima-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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