L'indépendance belge

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s.n. 1914, 11 Juni. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/w950g3j55v/
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â O G€?32.-t±3û!XOS I CN 62LC1QUE ET A PARIS U v kw.WC 7rt1 ttw i liTMrt maatt t*. ti a»*-. «3 : 83' ANNEE Jeudi 11 juin 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 1 >u rue des Saîjîea-, Iîruxelle» BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse Abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE GELSIQUt. Un an 20 fr. 6 mois.. 10 ir. 3 trois. S fr. lUX£UB0URG(Gr'.-0J » 28 ir. » ,5 fr, » 8!r. ama ' 40 fr. » 22 fr. » fifr. ÉDITION HEBDOMADAIRE ilnisrr.atiorala ei ifOuire-msri TD PÀGE8, PARAISSANT LE HliRCREM I "» an as franc* Hii mol»,.,,, . 1S fraac» L'INDÉPENDANCE SHOIS E0M3OK3 EAB. JOTTA* — SIX PAfiES BELGE ÇOHSEEVATIOS £A£ IE PBOCSÈS Si» IG« Jeudi 11 juin 1914 Les annonces sont reçues,/ A BRUXELLES : aux bureau* du jou'^M. A PARIS : il, place de la Bourse, ik LONDRES ; chez MM. John-F. Jones & G®, n£ Snow Hiil, E. G.; à f Agence Ha vas, n° liât» Cheapside E« C. ; et chez Nevroud & Fils, LUL 2i0814-18, Queen Victoria Street, et T% B. Brownet Ltd. n° 163, Queen Victoria Street. jk AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Ditmar, RokiOj 2» & ROTTERDAM î même firme, Wynhaven, 413# ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et É&f SUISSE, aux Agences de la Maioon Rudolf Mosse^ Ji ITALIE : chez MM. Haasenstein & Voglèr, à Milnn^ Turin et Rome. ^lïiEW-YORK : T,B« Browne, Ltd, lt East42ûd StreeW Édition du matin Aujourd'hui Revue politique. LES Ej'A'rs-u'NIS ET LE MEXIQUE. — La présidence provisoire ftst proposée à Ai. Rabasa. — Les non-combattants. — Plus d'armes pour les constitutionnalistes.LA QUESTION ALBANAISE. — Plan de campagne. En Italie. — La grève de protestation. — Nombreux incidents. — Trains arrêtés, lignes télégraphiques coupées. — Bagarres à Ancône. -En Turquie. — Les incidents gréco-turcs. En Grèce. — Les incidents gréco-bulgares. Le budget pour 1914. Lettre de Turquie. Notes du Jour, par J.-B. En France. — Le cabinet Ribot. — Les sous-secrétaires d'Etat. — Lu déclaration ministérielle. En Belgique. — Trente ans... Chronique mondaine. Chronique agricole. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui oui paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxieme édition, publiée à 0 heures du soir, les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 10 juin Révisé Poétique Le cabinet Ribot est définitivement constitué, en France. Le sénateur du l'as-dtvCalais a établi sa combinaison sur ies bases que nous indiquions hier, et si l'on n'y trouve point ue radicaux uniliés, nul ne pourrait,souienir sérieusement qu'un ministère comprenant, comme titulaires des porteièuiiies les plus importants .\1. Léon Bourgeois, M. fîelcasse, iM. Peytral, .M. J«an uupuv .et M. Clémente! ne soit pas un ministère nettement et résolument républicain. Au surplus, s'a! n'y a pas de radicaux uniliés dans cette combinaison, c'est que les radicaux de cette nuance s'en sont exclus eux-mêmes. Des portefeuilles .et des sous-secrétariats" d'Etat ont été offerts à plusieurs d'entre eux et ceux-là refusèrent parce qu'ils ne voulurent pas se désolidariser d'avec M. yiviani. 11 n'y a qu'un refus qu'il faut regretter sincèrement, celui de M. Nou-lens, ministre de la guerre dans le cabinet Doumergue. M. Noulens est un partisan ardent du maintien du service de trois ans et c'était sa présence dans la combinaison Viviani qui donnait il i-èlle-ci un caractère pleinement rassurant en ce. qui concerne l'affirmation de la puissance militaire de la France. M. Ribot a compris que, M. Noulensse retirant, il fallait mettre à la tète du département de la guerre un homme d une grande autorité personnelle, dont les idées ne puissent être discutées, dont lç patriotisme éclairé ne fasse doute pour personne. Il a tout naturellement trouvé cet homme en M. Delcassé, ancien ministre des affaires étrangères, ancien ministre do la marine, ancien ambassadeur à Saint-Pétersbourg, qui mettra certainement autant d'énergie à maintenir l'organisation militaire actuelle qu'il en mit à réorganiser la marine. Avec M. Ribot à la présidence du conseil et aux sceaux, M. Bourgeois aux affaires étrangères, M. Dlacassé à la guerre, M. Peytral à l'intérieur, M. Glémentel aux fiances, M. Jean Du-pûy aux travaux publics, M. Dessoye à l'instruction publique et M. Chautemps à la marine, le nouveau cabinet offre évidemment toutes les garanties possibles au point de vue républicain.et, en même temps, il offre les garanties les plus sûres en c-e qui concerne la question capitale du maintien du service militaire de trois ans. Gela n'empêche que le cabinet Ribot sera violemment attaqué par les radicaux unifiés et les socialistes unifiés dès l'instant où il se présentera devant le Parlement. Les indications que l'on publie çà. et là permettent de se rendre compte des grandes lignes du programme du nouveau cabinet : refus formel de remettre en discussion la Ici. relative au service militaire de trois ans parce que rien n'est survenu dans les circonstances extérieures qui permette de modifier la loi votée il y a six mois à peine; rétablir l'équilibre financier en cherchant à réaliser l'accord de la Chambre et du Sénat sur l'impôt sur le revenu incorporé dans la loi de finance, c.'est-êt-dire par une formule, autre que celle de la déclaration contrôlée, dont le Sénat ne veut. pas;, enfin, recherche d'un terrain d'entente pour la solution pratique de la question électorale. Logiquement. tout groupe parlementaire de gauche devrait soutenir le cabinet Ribot et la grande majorité républicaine devrait se constituerautourde.lui;mais les radicaux unifiés paraissent brouillés avec la logique et ils s'apprêtent à livrer combat au nouveau ministère; ils s'efforceront, d'accord avec les socialistes, de l'abattre. Leur prétention est que ln nouvelle Chambre compte une majorité hostile au service de trois ans. La preuve ne lardera pas à être laite, et M. Ribçt fournira l'occasion à la Chambre de se prononcer nettement. Du moins îau-urait-il espérer uans la suite que les rameaux uiuiiés siiicLneront uevuntl'évi-ueuce et qu ils sa rendront, compte qu'ils se trouvent uupés sur le terrain parlementaire par leur alliance avec les socialistes uniliés connue ils furent dupés par elle sur le terrain électoral, La décision du patriarcat œcuménique de fermer toutes les églises et toutes tes écoles grecques eu Turquie d'Europe et en Asie-Mineure a naturellement provoqué une émotion considérable. L1 ne teue mesure, si elle était appliquée et maintenue, créerait évidemment une situation extrêmement grave en Turquie, où les Grecs sont plusieurs millions. Le patriarcat œcuménique u pris cette décision à la suite des persécutions dont les Grecs sont victimes en THra.ce et en Asie-Mineure, oi'i tin grand rfomb"e d'entre eu:; ont été dépossédés de force de leurs biens au profit des musulmans venus des provinces macédoniennes annexées à la Bulgarie, à la Grèce et à la Serbie. Nous avons signalé comment on contraignait les Grecs à l'émigration. Après avoir soutenu que .cette émigration grecque était volontaire, le gouvernement de Con-stantinople a dû convenir que des abus avaient été commis et il a dû prendre des mesures pour remédier à la situation. Le patriarcat œcuménique considère que ces mesures sont insuffisantes et il veut placer le gouvernement devant le fait brutal des conséquences de sa politique pour le contraindre à changer d'attitude et de méthode." Il faut souhaiter que le gouvernement jeune-turc s'appliquera à faciliter un arrangement donnant aux Grecs de Turquie toutes les garanties désirables de sécurité. C'est par la persécution des nationalités non-musulmanes que la décadence politique do l'Empire ottoman s'est si lamentablement précisée en ces derivères années; c'est par elle que la Turquie périra totalement en Asie comme en Europe, si le gouvernement jeune-turc ne parvient pas à empêcher efficacement les violences contre les populations chrétiennes. Le Mexique et les Etats-Unis Pas d'indemnité de guerre Niagara Fa Us, mardi, 9 juin. Les Etats-Unis ne réclameront aucune indemnité de guerre au Mexique. Les délégués américains ont fait savoir que leur gouvernement s'estimera satisfait si un gouvernement mexicain sérieux succède à 'celui du général Huerta, (a) Plus d'armes pour les constitutionnalistes Washington, mardi, 9 juin. A l'issue du conseil de cabinet de ce matin, ie gouvernement a donné l'ordre de retenir à Galvestone et à Baltimore deux cargaisons d'armes qui seraient destinées aux constitutionnalistes. (a) Les non-combattants Mazatlan, mardi, 9 juin. Le gouverneur militaire,ému des plaintes de 200 femmes mourant de faim, a permis aux non-combattants de passer du côté des constitutionnalistes, qui font depuis plusieurs mois le siège de la ville. (a) On offre la présidence à M. Rabasa Niagara Falls, mardi, 9 juin. On annonce de source certaine qu'un groupe de Mexicains de Mexico a adressé à M. Rabasa une lettre dans laquelle il lui offre la présidence provisoire. M. Rabasa a refusé, alléguant la nécessité où il se trouvait de demeurer encore à Niagara Falls dans l'intérêt de son pays. On pense généralement que malgré; son refus M. Rabasa acceptera l'offre qui lui est faite si l'on insiste. (a) Le ministre du Japon n'est pas prisonnier Berlin, mercredi, 10 juin. Une dépêche de Tokio déclare inexact le bruit qui a couru de la disparition du ministre du Japon au Mexique. La dépêche ajoute que lç ministre retourne à Mexico en passant par Salina-Cruz. (a) LA Question Albanaise Le prince passe en revue ses troupes Durazzo, mercredi, 10 juin. Le pi-ince a passé en revue, cet après-midi, • toutes les troupes actuellement disponibles à Durazzo. Ces troupes comprennent des Mirdites,- des Malissores et la gendarmerie. l/C prince et la princesse ont été à cette occasion l'objet d'acclamations en-bousiastes. Le prince s'est entretenu avec le chef Issa Bolatinaz. Le coionel Thomson a prononcé une allocution. Il a assuré le prince du dévouement des troupes. Vers le soir, une quantité de fusils et de munitions, ainsi qu'un canon, ont été transportés à Alosie pour.armer les Malissores qui sont dans cette ville. * * * M. do Tlirota, maréchal de la Cour, est revenu à Berlin. (a) A la frontière monténégrine Durazzo, mardi, 9 juin. Dsî gens appartenant it la tribu des Ha- JL.fL ' si sont arrivés à Durazzo. Es viennent de la région de Zurnbi pour demander qu'on les protège contre les incursions des Monténégrins et qu'on soulage leur misère, (a) nouvelles de l'Étranger ALLEMAGNE *tat grave du grand-duc cte îViectfiembourg-Strelitz Bénin, mercredi, io juin. Le grand-duc oe Meckieinbourg-yurohtz est du ils lui euit de faiblesse accentuee, qui inspire .beaucoup d'inquiétude, (aj A la commission des armements Lier un, mardi, y juin. La commission des armements a discuté en détail ia question de l'établissement des prix pour ies fournitures militaires. Une sous-coiimiission a été instituée pour suivre la question jusqu'au moment où elle viendra dû nouveau en discussion. La commission a été unanime à penser que, dans l'intérêt de la mobilisation et aussi afin de faciliter l'établissement et ie contrôle des prix, les manufactures de l'Etat et ies usines particulières devraient continuer simultanément la fabrication des armes.La commission a également discuté la question du monopole de ia fabrication des canons. Les résultats de ,1 discussion seront publiés ultérieurement. La commission reprendra ses séances au début de novembre. (a) BRÉSIL Explorateur fantaisiste Rio-de-Janeiro, mardi, 9 juin. La plupart des journaux ■'e Rio attaquent quotidiennement M. Savage Lando. Le lieutenant Pyrineus de Souza, qui a pris part aux expéditions de MM. Savage Lando et Roosevelt, déclare dans 1' « Im-parcial » et la ù Noticias » que M. Savage Lando ne s'est jamais écarté des régions entièrement connues et qu'il est resté toujours près du télégraphe. C'est le type parfait du touriste amateur. Les voyages, de M. Roosevelt sont laits avec méthode et ses observations sont rigoureuses. Aucun journal ne défend M. Savage Lando. (a) BULGARIE LES INCIDENTS GRECO-BULGARES Version bulgare Sofia; mardi, 9 juin. L'occupation de l'égiise grecque de Sofia a été provoquée par deux incidents consécutifs qui ont produit une vive irritation dans l'opinion publique. Avant-hier, à l'issue de la messe à l'égiise grecque, un Grec, employé de banque, a été pris en flagrant délit de propagande en faveur de la flotte hellénique pour laquelle la colonie grecque de Sofia avait, une fois déjà, versé une somme de 60,000 francs Hier, une dame grecque, ayant les allures d'un agent provocateur, <e livra dans un restaurant à une manifestation intempestive contre la Bulgarie, injuriant ies Bulgares, criant que l'armée hellénique mettrait très prochainement les Bulgares à la raison. Le scandale qui en résulta donna u.n nouvel aliment à l'irritation populaire. La foule se rassembla spontanément malgré la pluie battante et se dirigea immédiatement vers l'église et l'école grecques, qu'elle occupa sans autre incident. Un service religieux fut aussitôt célébré par l'aucien vicaire bulgare de Vo-dena, en Macédoine. Dans l'école on a trouvé une carte géographique, où toute la Thrace et la Bulgarie orientale étaient indiquées comme faisant partie de la grande Grèce. (a) Au Sobranié Parlant de l'occupation des églises grecques de Varna, Staniniaka et Sofia, le pré-sident du conseil déclare que les faits qui viennent de se produire sont très regrettables, non seulement pour le gouvernement, mais pour la Bulgarie entière. La Bulgarie veut la paix, et malgré les provocations de ses voisins elle ne se départit pas de son calme ni de sa tolérance habituelle. Malheureusement les excès nombreux dont les Bulgares sont victimes dans les pays bulgares restés sous la domination étrangère ne pouvaient rester sans écho parmi ie peuple, surtout parmi les milliers de réfugiés. L'administration est étrangère à un mouvement né spontanément de ces persécutions incessantes. Le gouvernement désapprouve les faits qui se sont produits. Son désir est d'aplanir les conflits du passé et d'établir des rapports meilleurs avec ses voisins afin de sauvegarder l'élément bulgare en Macédoine. Quant aux coupables, ils seront punis. (a) Une sanction Sofia, mardi, 9 juin. Le préfet de police a été révoqué pour n'avoir pas pris toutes les mesures nécessaires pour empêcher éventuellement que la foute occupe l'église grecque. (a) Nouveaux incidents Sofia, mercredi, 10 juin. Hier soir un groupe de réfugiés, macédoniens qui avaient pénétré dans une auberge tenue par un Grec ont voulu enlever des tableaux et portraits de Grecs accrochés aux murs. Le propriétaire s'y est opposé par la force et la police est intervenue L'incident ayant été grossi, une manifestation s'est formée aussitôt, à laquelle ont pris part tous les réfugiés, hospitalisés à Sofia.Lc-s manifestants, poussant des cris de protestation, se sont rendus devant la maison du Grec, mais la police les y avait : récédés et ils ont dii rebrousser chemin. -ls ont été bientôt dispersés par un détachement de cavalerie envoyé à l'aide de la police. Au cours de la bagarre, plusieurs agents, çje police ont été blessésj. dont un ,H. m-m. JLAJL val tu JL Jl JL grièvement. Les manifestants ont décroché les enseignes de quelques magasins grecs. A 11 heures l'ordre était complètement rétabli Pendant toute la nuit des patrouilles ont ciroulé dans les rues; six personnes qui avaient manifesté devant la maison du Grec ont été maintenues en état d'arrestation.. (a) CHINE La situation financière Pékin, mardi, 9 juin. Les banquiers, représentant le groupe des cinq puissances, ont remis aujourd'hui au gouvernement chinois une somme de 3 millions 100,000 taels, retenant une somme le 1 milion de Uv. st. pour faire face aux charges uuxqueâes la gabelle sert de gage. Un million 200,000 taels ont été également retenus pour balancer la diminution des recettes des douanes sur le bois de teck. Les revenus de la gabelle ayant dépassé toutes les prévisions, le groupe des banquiers va probablement consentir un nouvel emprunt do 25 millions de liv. st. garanti par la même taxe. (a). ETATS-UNIS Les survivants de l'expédition Stephenson Washington, mardi, 9 juin. I.e garde-côtes « Biare » part de Saint-Michel (Alaska) pour l'Ile Wrange, où se trouvent isolés quatre esquimaux et dix-huit blancs, dont un savant, appartenant il l'expédition canadienne Stephenson. (a) GRECE Les incidents gréco-turcs. Athènes, mardi, 9 juin. I.a Porte a fait savoir au gouvernement hellénique qu'il déployait toute son activité pour assurer la tranquillité des Grecs dans toutes les régions de l'empire ottoman. Elle prépare actuellement l'envoi d'une . commission à Smyrne. (a) L'incident gréco-bulgare Athènes, mardi, 9 juin. On annonce de Sofia que le gouvernement bulgare étudie actuellement, ie moyen de réaliser la restitution des églises et des écoles grecques de Sofia à la légation de Grèce et le paiement de dommages-intérêts pour les dégâts commis dans les églises et écoles saisies. ' luelques incidents sont encore signalés à Sffir, où la maison d'un Grec aurait été pillée.' A Bourgas, quelques écoles privées auraient élé fermées et la maison d'un Grec aurait été pillée. Les vitres de plusieurs établissements auraient été brisées. (a) Le budrret pour 1914 Athènes, mardi, 9 juin. Le ministre des finances vient de présenter ù la Chambre le projet de budget pour 1914. Les dépenses ordinaires prévues sont de 220 millions, les recettes ordinaires de 224 millions. Les dépenses extraordinaires prévues pour l'armée, la flotte, l'Installation des réfugiés, l'exécution de travaux publics atteindront 184 millions. Elles seront couvertes par les ressources de l'emprunt conclu en Franee. (a) L'organisation miUtaire Athènes, mercredi, 10 juin. M. Vfenizelos a fait les déclarations suivantes à la Chambre sur la nouvelle organisation de l'armée : u L'Etat, gràoe aux dépenses faites, es' prêt à appliquer à n'importe quel moment te projet de mobilisation. Je suis heureux, à dit M Venizelos, de pouvoir déclarer à la Chambre que les dépenses faites par l'Etat ont commencé lors des deux dernières guerres afin d'assurer complètement l'avenir. Ces dépenses sont telles qu'aucun autre Etat balkanique n'a pu en faire de semblables. Elles sont d'ailleurs suffisantes pour préparer d'une façon complète la nation à envisager toute éventualité. » Ces paroles ont été couvei-t.es par les applaudissements prolongés de toute la Chambre et des tribunes. M. Venizelos a ajouté : « La Grèce, dès que sera appliquée la nouvelle, organisation, pouiTa avoir un demi-million d'hommes. Celte année, nous ne pouvons pas les aveir, mais la Chambre peut être certaine que 1a Grèce cette année pourra aligner un nombre suffisant de soldats et envisager avec .calme les événements qui pourraient se : prouire. » Ces dernières paroles ont été couvertes par des applaudissements et des acclamations. (a) ITALIE LA GRÈVE DE PROTESTATION Rome, mardi, 9 juin. I.a grève générale, dite de protestation, a été proclamée à Bari, Bologne, Brescia, Florence, Forli, Gênes, Liv cerne, Modane, Parme, Pesaro, Pise, Reggio, Emilia, Civit-ta Yecçhia, Rovigo, Turin et. Venise. A Rome Rome, mardi, 9 juin. La grève a continué pendant toute la journée sans incident. Un grand nombre d'ouvriers ont stationné aux abords de la bourse du travail pour connaître les décisions des comités des ligues et savoir si demain on autorisera les meetings. Après 8 heures du soir les manifestants ont été invités par le secrétaire de la bourse du travail à s'éloigner, mais à assister demain à un meeling. Mille, personnes se sont dirigées alors vers la Via Alexandrina en cortège. Des agents, des soldats et des carabiniers o cheval ont essayé do les disperser. Des con-, fiits très vifs se sont produits. l.es grenadiers ont fait feu neuf fois en l'air. Les manifestants se soat disloqués et une partie d'entre eux se sont dirigés vers la place de Venise! où la police les a dispersés i nouveau. Un grenadier a été blessé d'un coup sous l'œil gauche. D'autres ont été contusionnés légèrement. Il y a des blessés parmi les agents, la troupe et les manifestants, (a) A Imola La grève générale de protestation a donné lieu, dans les environs d'Imolal à quelques désordres. A Pontesanto, après un meeting, les éléments les plus turbulents de la popuiatton ont enlevé plusieurs rails pour empêcher l'arrivée d'uai train venant de Bologne. Une compagnie d'infanterie, accompagnée de carabiniers et d'agents, s'est rendue sur les lieux. A la gare d'Imola le matériel du bureau télégraphique a été saccagé à coups de pierres. (a) A Bergarae Après avoir obtenu que tous les magasins et établissements de la ville fussent fermés, ies manifestants 'se sont rendus à Borgo Santa Caterina, sur le chemin de fer du Val Brembera. Les femmes se sont placées en travers de la voie et ont obligé de faire remiser un train, dont les manifestants ont brisé les vitres. 11 n'y a eu aucun blessé. (a) A Fabriano Trains arrêtés. — Télégraphe coupé' _ La grève générale a été proclamée. Un train express, aillant d'Ancône it Rome, a été bloqué peu près son départ par des pierres' et des traverses. De nombreuses personnes encombraient la voie. Aucun autre train n'est arrivé. De nombreux grévistes sont réunis aux abords de la gare. La ligne télégraphique qui longe la voie ferrée a été coupée à différents endroits. On annonce que les rails aure.ient été enlevés à Fossato di Vico. (a) A Ancône Funérailles mouvementées. Graves incidents Les funérailles faites aux victimes des incidents de dimanche ont été très imposantes. Plusieurs milliers de personnes, appartenant aux diverses associations de la ville et des environ y ont pris part avec des drapeaux et des couronnes. La foule était particulièrement nombreuse sur le Cours Vittorio-Emmanuel, où l'on siflw un curieux qui regardait le cortège de sa fenêtre en fumant une cigarette. Cet incident provoqua un arrêt du cortège, puis une panique et une fuite générale au cours de. laquelle plusieurs personnes furent contusionnées. Quand le codège se fut reformé on entendit soudain des coups de revolver tirés de la foule contre les fenêtres d'un médecin, d'où était parti, croit-on, le premier coup de feu. Une bagarre s'en suivit. Le cortège s'arrêta de nouveau. Des couronnes furent jetées à terre. Do nombreuses personnes plus ou moins contusionnées furent transportées à l'hôpital. La police n'est pas intervenue pour régler 'a marche du cortège, qui a poursuivi sa route. Dans la soirée, le préfet est arrivé à Ancône en mission extraordinaire. Il a pris la direction de tous les services. (a) * -s Rome, mercredi, 10 juin. Les nouvelles parvenues des divers points de l'Italie annoncent que, malgré la proclamation de la grève des chemins de fer, ie service des trains s'effectue normalement, sauf entre Ancône et Bologne, où la voie a été endommagée près de Fabriane, Imola et Faonza. Les renseignements provenant des principales villes annoncent que la soirée d'hier s'est passée sans incidents notables. La grève continue ce matin à Turin, mais de nombreux magasinj sont ouverts. A Gênes, également, la grève continue, mais tous les magasins sont ouverts. Les automobiles et les voitures circulent. Les grévistes ont tenté de débaucher des ouvriers travaillant à la construction d'un tunnel, mais ils ont été dispersés par la police, qui a opéré quelques arrestations. A Naples, la grève continue ee matin, mais les tramways circulent. La plus grande partie des magasins sont ouverts. (a) A Roma La grève générale continue. La plupart, des magasins sont ouverts. Les journaux, à l'exception du « Popolo Romano », ne paraissent pas. Un certain nombre de ma-. nifestants se sont réunis à la bourse du travail. Un meeting, projeté sur la Piazza del Popolo, a été interdit par la police. Aux environs de- la bourse du travail quelques bagarras se sont produites sans conséquences sérieuses. (a) A Venise La grève est terminée. La ville a repris sa physionomie normale . (a) A Turin L'état des agents qiU ont, été blessés est stationnaire. L'état, des manifestants blessés s'améliore, sauf celui d'un seul, qui a été blessé au thorax. (a) A Milaa f.a grève générale continue. Beaucoup de magasins sont fermés. Les journaux ne paraissent pas. La ville est animée mais tranquille. (a) Une circulaire ministérielle Rome, mercredi, 10 juin. Le président du conseil, M. Sal-andra, a envoyé aux préfets la circulaire suivante : « Les tristes événements qui se sont produits dans quelques villes du royaume et qui ont causé une impression pénible, doivent être évités ù l'avenir. Si ces faits se renouvellent, vous devrez mettre tout en œuvre et employer tout votre zèle pour atteindre ce but. Le gouvernement n'est pas un ennemi. II doit accomplir ses devoirs, dont le premier est la sauvegarde de l'ordre public, mais il veut que pour le rnaiotenir ;! soit fait un emploi de la force avec une pru« dence clairvoyante.Le gouvernement a con» fiance que le calme sera rétabli avec i'aide de tous ies citoyens qui ont l'amour de i* patrie et qui attendent de bons effets du r« « pect commun de la loi et des libertés pubiiî ques. ' A LA CHAMBRE BuiJe de la séance de mardi M. Salandra, répondant à divers ora.teurs,: fait un exposé du conflit qui a éclaté à Florence et dans lequel un citoyen a été tué., 11 déclare qu'il partage la douleur que cau< so cette mort aux Italiens, comrno ministre et comme homme de cœur. I-l repoussa avec indignation l'accusation qu'il aurait, par ses instructions, exercé une pression violente dans l'esprit des agents. Peutêtra d'autres influences ont-elles agi sur l'es» prit simple des foules naïves et impres* sionnables. (Vifs applaud. à droite. BruiS à l'extrême-gauche.) M. Salandra assure que l'idée d'.une po< litique de réaction est loin de sa pensée» Il reste le défenseur de la Uberté, mais aus* si le tenace adversaire de toute violation de la loi. Comme ministre! il ne manquera pas d'accomplir son devoir, qui est de défendre l'ordre et les Institutions publique^ contre quiconque veut y porter atteinte. Li« berté ne peut pas vouloir dire excitation! au crime. Ijï président du conseil veut discuter aij plus tôt la motion de blâme annoncée pat MM. Chiessa et Modigliani, parce qu'il est convaincu qu'il est nécessaire que la Chambre exprime son opinion sur la conduite dj gouvernement. (Vives approbations -et ajn pkutdissemenls.) L'incident est clos., LUXEMBOURG Les élections luxembourgeoises Un incident On mande de Luxembourg • Des élection^ législatives ont eu lieu mardi dans la moitié des cantons du Grand-Duché, six sua treize pour le renouvellement, de la moitié! de la Chambre. Il y avait au total 31 sièges) ù pcworvoir, au lieu de 32 que ces si* cantons possédaient dans la précédente légiss lature, dont 3 sièges à Echternach, 13 àl Esoh-sur-A'lzeile, S ù Luxembourg (campa< gne), 2 à Mersch, 2 à RemicU et 3 à Wiltz-i Deux partis étaient en présence, le parti libéral et le parti catholique. Toutefois, ^ Eeeh-sur-Alzette, il y avait e© outre une liste démocratique et une" liste socialiste. Voici les résultats ; A Echternach étaient sortants 2 catholî* ques et 1 libéral; 3 catholiques sont élus. A Esch-sùr-Alzette étaient soiitents 2 ca* tholiquaï et 11 libéraux. Sont éius 2 libéraux; il y a ballottage pour 11 sièges enitr0 11 catholiques, 6 libéraux et 5 socialistes. A Luxembourg (campagne) étaient sor« tants 2 catholiques et G libéraux. Sont él-uf S libéraux et 1 catholique. U y a ballottage! pour 2 sièges entre 3 libéraux et 1 catholi< que., A MeJ'sch étaient sortants 1 qatholique eti 2 libéraux; 1 catholique est élu;, il y a ballottage pour 1 siège entre 1 caitholique et 1 libérai. Le troisième siège est supprimé. A Remich, sortants et élus 2 calholiqu.es,, M. Faber et l'abbé Flammang. A Wiltz étaient .sortants 1 catllaolique el 2 libéraux. Elus 3 catholiques. Les. catholiques gagnent 1 siège à Ecbter« nach et 2 sièges à Wiltz sur les libéraux^ Les libéraux perdent en outre 1 siège primé â Mersch, soit en tout 4 sièges. M. Bramcour, chef libéral dit bloc, esj évincé à Echternach, et est remplacé pa* M. Lamoral de Yillers, catholique, chambellan de la Duchesse. 11 y a ou de nombreuses bagarres à Esch'j où le nombre des ballottages est eemsidé» rable. A Luxembourg, les libéraux ont manifesté oanlre l'élection de M. Lamoral det VilleraÇ ancien officier de réserve prussien,, qui n'a été naturalisé Luxembourgeois <jue depuis peu. Un casque à pointe, hissé sun un bâton, fut sifflé par la foule, qui a i>rû« lé, le soir, l'effigie d'un officier, allemand,! .W. ' ROUMANIE Les élections Oukaresit, mardi, 9 jmin. Les élections législatives ont pris fin aujourd'hui. Ont élé élus : 145 libéraux, 17 démocrates, 2 nationalistes, 22 can.ser.vaiteurs et 5 candidats indépendants. (a) RUSSIE Pour développer le commerce extérieur Saint-Pétersbourg, mardi, 9 juin. 1-a Douma ayant terminé la discussion du budget a adopté un ordre du joui- aus termes duquel le gouvernement est invité ù organiser le crédit industriel indispensabla au développement de l'industrie nationale. Le gouvernement est invité, en outre, à. prendre toutes les. mesures utiles pour développer le commerce avec l'Orient, la Perse, la Chine et là Mongolie en particulier, cela soit on établissant des tarifs spéciaux en faveur de l'e::portation,soit en modifiant les tarifs douaniers en vigueur, soit encore en ouvrant de nouvelles voies de coin» municalion. (a) A LA DOUMA Séance de mardi La séance du soir de la Douma, qui a eu lieu devant une assistance considérable, a été consacrée ù la discussion du projet de loi relaUf à l'immunité parlemeaiaâre. L'es-trème-droite a présenté des amendemuntâ tendant à restreindre l'immunité. . La Douma a refusé de discuter ces amendements et a voté d'urgence le projis de loi par 160 voix (octobrisles et opposition) contre 69 (droite et nationalistes). Le résultat du vote a été accueilli pue- de vifs applaudissements sur les bancs lias octocri:--tss et de l'opposition, tandis que la droits se retirait.

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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