89e année hk> 225 L'INDÉPENDANCE CONSERVATION iPAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENNY-LE NUMERO j CONTINENT . . 15 CENTIMES HOLLANDE 5 CENTS ADMINISTRATION St REDACTION : BUREAU A PARIS : IUDOR HOOSE. TUDOR ST.. E.C. 4 11. PLACE DE LA BOURSE TÉLÉPHONE: CITY 3S60 TELE.: 311-57 *t 231-75 MARDI 24 SEPTEMBRE 1918 En vente à Londres à 3 h. le lundi 23 septembre r t {3 MOIS, 9 SHILLINGS ABONNEMENTS •] 6 MOIS. 17 SHILLINGS) (l AN. 32 SHILLINGS LA SITUATION Lundi midi. La guerre Les offensives alliées en Orient, l'une :n Palestine, l'autre en Macédoine, ont donné des résultats d'une importance inestimable. La manœuvre du général Allenby a porté la débâcle dans les rangs de» Turcs, qui avaient concentré en Palestine le meilleur de leur armée, forte encore de 200,000 hommes, mais disséminée sur des fronts multiples, par le haut commandement teuton. Du Jourdain à la mer Méditerranée les divisions ottomanes, augmentées de quelques bataillons allemands, luttent désespérément pour échapper à l'étreinte de plus en plus pressante,' fuyant vers les gués du Jourdain, mais une grande partie de ces contingents, las et découragés, sont déjà aux mains de nos alliés, qui, suivant les dernières informations officielles, ont fait jusqu'à présent plus /le 18,000 prisonniers et pris 120 canons depuis jeudi. La cavalerie opérant contre le flanc des Turcs a constitué un des facteurs les plus décisifs de la victoire. Avançant à traders la plaine d'Armageddon, une par-.ie des troupes montées se porta jusqu'au nord de Nazareth, à plus de 80 kilomètres de son point de départ; d'autres détachements de cavaliers tournèrent , ers le sud de Afuleh et de Beisan, et, en ■onjonction avec l'infanterie, se dé-jloyant au sud et à l'ouest du champ de bataille enserrèrent de plus en plus étroitement l'ennemi. Dès la fin de la deuxième journée de combat, la résistance de l'adversaire s'effondra partout, sauf dans la vallée du Jourdain, où les Turcs résistèrent avec une énergie désespérée, dans le but-de défendre les gués à travers le fleuve. A l'est du Jourdain "cwSihïm eï>t toujours en action, mais ses positions ont été gravement compromises de ce côté par les attaques des troupes arabes du roi de l'Hedjaz, qui, vers le nord, lui ont coupé la route et la voie ferrée de Damas. Alors que les légions britanniques s'assurent de si glorieux succès en Palestine, les divisions franco-serbes et yougoslaves élargissent journellement leur mouvement victorieux en Macédoine. Tout en combattant les arrière-gardes oulgares, les Serbes avançant vers le lord ont couvert plus de quinze kilomètres en un jour, nonobstant les difficultés du terrain. Leur infanterie a dépassé la ligne de Krnyovo-Strigo\ o-Dra gogilo-Poloshko, leur cavalerie est au nord de cette ligne et plus de dix villages .ont été libérés. Dans Ja journée du 21 septembre les Franco-Serbes ont brisé a résistance opiniâtre de l'ennemi sur le massif de Drachevisko. Poursuivant leur succès, ils ont dépassé Yozarci et Rava-:lar vers le nord, et ont atteint le Vardar dans la direction de Negotin et de Demir Kapu. L'ennemi incendie tous ses dé-rôts dans la direction de Gradsko, ainsi lue dans les régions du Vardar et du lac Doiran, où .toutes les gares et les parcs d'aviation sont également la proie des flammes. Dans la boucle de la Tcherna les troupes italiennes, en conjonction d'autres forces alliées, ont commencé une offensive qui leur a permis d'occuper Cha-liste et Orle. D'autre part, dans la région au nord et au nord-est du massif de Dzena, les unités françaises et grecques continuent à progresser en liaison avec les \ aillants bataillons serbes. Un grand nombre de prisonniers ont ité faits par nos alliés, qui ont également iris des quantités considérables de matériel de tous genres. Dans cet amas de butin, non encore inventorié, se'trouve tn groupe complet de canons de montagne et une batterie de pièces lourdes. En Occident, la guerre a repris à pei près >.on ancienne forme ; les Allemands ayant échoué dans leur manœuvre de mouvement, tentent de plus en plus à re courir à la déprimante campagne de position. Il ne semble pas que nos -alliés, qui maintiennent l'initiative des combats sç laisseront imposer cette - tactique, Avec le nombre de leurs effectifs et le matériel dont ils disposent, il n'est pas de tranchées, si puissamment construites qu'elles puissent être, qui tiennent ï l'assaut, et il n'entre certes pa.^ dans les intentions du maréchal Foch de permettre aux Allemands d'échappei aux conséquences de nos récentes victoires..Entretemps, les armées alliées conti autnt à progresser en de nombreux - points, et partout où l'ennemi, réagissan avec détermination, parvient à s'assure un succès local, celui-ci est toujours an nulé presque sur le champ. Sur le front belge nos soldats ont fe pris dans la nuit du 19 au 20 septembr les derniers éléments de tranchées oi l'ennemi était parvenu à prendre pie* dans sa contre-attaque du 18. Après un lutte très vive, notre infanterie a réoc cupé toutes -ses positions et a infligé de pertes sanglantes à l'adversaire. En Flandre les troupes du générf Plumer ont amélioré leurs positions dan le voisinage de Zillebeke, au sud-es d'Ypres et à l'ouest de Messines, tou en faisant plusieurs prisonniers. En Artois les Allemands ont tenté un attaque locale au nord-ouest de La Bas sée. Cette opération n'a fait aucune irr pression et nos alliés ont maintenu toi: tes leui\-5 positions. Sur le front d'attaque principal le troupes teutonnes ont multiplié leur contre-attaques.' Les journaux britann ques font un exposé très étendu d'un e> ploit d'ailleurs très remarquable de soldats écossais, qui,restés pendant 48 1 dans un avant-poste entouré d'ennemi au nord de Mœuvres, se sont battu comme des lions, jusqu'au momer où les Britanniques, ayant repris Mœi vres, les ont délix rés. Les bulletins teutons signalent que su le front, en face de la ligne Siegfriec entre Gouzeaucourt et Hargicour: des grandes attaques centrales exécutée par les divisions britanniques ont échoue Cependant, sir D. Haig, dans son con muniqué d'hier, rapporte qu'à l'es d'Epeby ses troupes ont continué à mai quer des progrès. La ferme Petit Prii et d'autres positions solidement organ «ées ont été prises dans des actions lé cales parfois très violentes, qui ont coût très cher à l'adversaire, tant en tués < blessés qu'en prisonniers. Au sud de Saint-Quentin des Unité françaises ont capturé Benay et ont coi tinué à gagner du terrain vers le nord c ce village, étendant également leurs p( sitions à l'est de Hanicourt et de L; Fontaine et atteignant les confins occ dentaux de Vendeul. De plus, elles oi repoussé une vive contre-attaque enm mie contre Castre. Sur les plateaux de l'Aisne les opér; tioris se sont pour ainsi dire confinées des actions d'artillerie. Au nord c l'Aisne trois contre-attaques allemande ont été dispersées au nord d'Alleman sans que les assaillants puissent atteii dre les lignes françaises. De leur côté les bataillons du génér Mangin ont progressé à l'est de Sanc; et fait des prisonniers. Sur le front de la Yesle deux tentative ennemies ont été repoussées et en Chan pagne des .détachements de l'armée Goi raud ont fait de fructueuses reconnai sances. En Woëvre l'activité combattive r s'est pas raminée et les troupes du gén ral Pershing se bornent pour le momei à fortifier leurs positions, tout en faisai de fréquentes incursions dans les ligne allemandes. Sur le front méridional les Austn Hongrois déploient une assez grande a tivité depuis plusieurs jours. Sarned dès la première heure, et après une vi< lente préparation d'artillerie, ils ont ei core lancé une puissante attaque au si de Nago, dans la région au nord-est c lac de Garde. Exécutée en deux coloi nés dans le saillant de la côte 703, Dosso Alto, la première de ces colonm : avança de front, tandis que la secone : tentait de tourner la base du saillant- p; un mouvement encerclant allant du nor< ouest au sud-ouest. Les vaillantes unit' . de la 6e division tchéco-slovaque, q gardaient ces ■ positions, se défendire: : avec une admirable valeur. L'attaque e . cerclante fut écrasée et repoussée p; . des mitrailleurs, qui sortirent de leu tranchées pour assaillir I'adversajr L'autre colonne ennemie parvint à pre dre pied dans Jes éléments avancés de • défense tchèque, mais en fut immédiat • ment rejeté par nos alliés, après ui , âpre lutte corps-à-corps ; un avant-pos gardé par l'ennemi fut recapturé • dai , l'après-midi, si bien qu'à la tombée e ; jour l'attaque ennemie avait complèt ■ ment échoué, les Austro-Hongre . ayant subi des pertes sanglantes, sa: obtenir le moindre résultat. D'autres tentatives du même gen : ont également été. repoussées sur la Cin Cady, dans le Col del Rosso et dans le Col de l'Echelle, tandis que les troupe; italiennes détruisaient un avant-posti t ennemi sur les versants septentrionauî r du mont Tomba.' SUR LE FRONT OCCIDENTAL r» i PENDANT QU'AVANCENT LES 1 ALLIES Le cynisme allemand Chaque jour rend à la F rance des di s zaines de villages d'où l'Allemand es chassé. Hélas! dans quel état retrou vons-nous les riches bourgades, les pe s tites cités élégantes, les hameaux pitto 1 resques qui égayaient les plaines picarde 1 et les coteaux du Laonnois ! La presse allemande, affolée de ragi e en se voyant arracher ces proies et I. ~ v ictoire, se console haineusement en van " tant les ravages que les armées du Kaise " ont accomplis. Les communiqués ennemis, écrit h s " Strassburger Post," inscrivent ave s une emphase singulière les noms des lo ■" calités occupées par l'Entente, comrn " s'il s'agissait de villes et de villages 7 aipsi que d'habitants délivrés du joug al • lemand. Nous rappelons que toutes le s légalités de la zone de combat sans ex •s ception sont en ruine et qu'elles n'on 1 absolument plus aucune importance, sau 1_ celles qui se dressaient, ça et là, sur de crêtes ayant une valeur stratégique r Lorsque l'Entente parle, comme elle 1 ') fait, de localités reprises, elle essaye d nous éblouir. Ces localités ne sont plu s que des points géographiques, où là ba '• taille fait rage. La réoccupation de ce villes et de ces villages ne saurait êtr :t pour nos ennemis une raison de se ré jouir. -i Est-il cynisme plus révoltant? Et ce mots: "ainsi o'K d'habitants," quelle abominations, quelles violations nouvei é' les du droit des gens entendent-ils dé signer? L'univers jugera. Mais l'Entent :s châtiera. — ("Le Matin.") OPERATIONS NAVALES I Monitor britannique coulé L'amirauté annonce qu'un monitc britannique a été coulé dans un port 1 16 septembre à la suite d'une explosio interne. Un officier et 19 hommes on ,A été tués par l'explosion et 57 homme [p sont manquants, présumés tués. j> OPÉRATIONS AÉRIENNES L'activité britannique :l' Du Quartier général : ' ' Le 20 : nuages bas ; averses fréquentes 16 appareils ennemis détruits et 3 dé :s emparés ; 11 appareils britanniques mai 1- quants. La nuit suivante, un appareil d J" bombardement à deux moteurs abattu 26 tonnes et demie de bombes lancée dans les 24 heures. L'artillerie a abatt 1C deux appareils ennemis, à ajouter a tableau des trois jours précédents. 1(- Le 21: nuages et vent; 7 apparei ennemis détruits et 3 désemparés ; 8 a] pareils britanniques manquants. Nuit du 21 au 22 : ' trois appareils c > bombardement abattus; 16 tonnes c > bombes lanoées dans les' 24 heures. Du Détachement Indépendant:. > Nuit du 20 au 21: 17 tonnes de bon > bes sur divers objectifs. Attaques coi id ronnée de succès contre les usines Lan: lu à -Mannhéim. et de.-, usines à l'ouest c i- Karlsrulie, ainsi que contre des haut à fourneaux aux usines de Burbach. Att-i îs que des aérodromes de Boulay, F.rescat le et Morhange avec de bons résultats; u ir appareil ennemi abattu ; un appare d- britannique manquant. L'activité française m L'aviation française, dont les commi II niques nous parviennent plus irréguli 1" renient, est loin de rester in active. Ei 11 ne cesse de bombarder les aérodromes -rs les jonctions et gares de chemin de f< e* ennemies. Le bulletin relatif aux opér; n~ tion du 20 septembre, signale que 1 'a tonnes de bombes ont été ietées ce jou e" là, entre autres sur les,aérodromes enn le mis de Stenay et Marville et les gar te d'Etain, Buzaincourt, et Jainville. e. LES EVENEMENTS EN 8USSI js * Excès turcs à Bakou L'entrée de troupes turques à Balcc re est considérée à Pétrograd comme ui la violation du traité de Brest-Litovsk. I ville a été défendue pendant deux jours par les habitants qui ont succombé devant des forces supérieures de Turcs et de Kurdes. Elle fut prise le 16 septembre et des scènes de massacre et de ■ rapine s'ensuivirent. Les batiment-s communaux et les puits de naphte furent incendiés; les dommages sont considérables.Sur le front d'Arkhangel Les 16 et 17 septembre une heureuse opération exécutée par des unités navales - et des troupes alliées sur la Dvina s'est terminée par la destruction de deux ba- - teaux ennemis et la capture de 3 canons. - L'ennemi a subi de très lourdes pertes - au cours de cette action. Un attentat contre Trotskv Suivant un télégramme adressé de Kieff à Leipzig, un attentat aurait été exécuté contre Trotsky à Kufsk. Un soldat tira sur lui un coup de revolver qui d'ailleurs manqua son but. i , Pogromes anti=alliés : Une dépêche de Pétrograd aux "flam- - burger Nachrichten" signale que le esom-; missaire du peuple à Vologda a ordonné , à la population de toute la province de - persécuter impitoyablement les" Français ï les Britanniques, et les Américains qui - y résidaient. Des pogromes contre des t sujets de l'Entente ont eu lieu en de f nombreux endroits et quelques Français s et Américains ont été assassinés. I LE MOUVEMENT TRAVAILLISTE AMERICAIN s Interrogé par des journalistes sur le rôle politique du mouvement travailliste américain, M. Gompers déclara que ce s serait une erreur de dire que le mouve-s ment travailliste américain ne joue pas - de rôle politique; ce qui est vrai, c'est - qu'il se tient en dehors des partis politiques. Aucun individu ni aucun groupe e n'a le droit de parler au nom des travailleurs. Mais, en fait, aucune action politique ne s'est montrée jusqu'ici -aussi puissante pour faire aboutir les revendications ouvrières que 'l'action politique employés par le mouvement travailliste américain. 1 Ces revendications sont soumises aux e partis politiques existants qui restent Q parfaitement libres de rivaliser pour ob-t tenir les voix des travaillistes. Au lieu s de créer un parti politique, ceux-ci ont adopté la politique de soutenir leurs amis et de combattre leurs ennemis. Ils- n'ont fait aucune promesse à l'un ou l'autre parti et ne -sont donc pas liés ; en 1906, ils présentèrent à la Chambre des Représentants une liste de griefs avec une demande de les redresser. Un des partis •" rejeta leur demande, tandis que l'autre l'adopta; celui-ci recueillit un nombre ' énorme de votes, et quatorze trade-unio-6 nistes passèrent sur sa liste; ils ont formé ' un "Labour Group," qui a obtenu de la s Chambre des réformes nombreuses. Mais u il n'y a pas de parti politique distinct. u Quelle est l'attitude de la Fédération américaine du Travail au sujet de la production réduite ? demanda-t-on aussi à M. Gompers. Elle y est hostile, fut la réponse. Il peut rester un vestige de ■ cette pratique, mais elle est pour ainsi e dire complètement éliminée de notre vie industrielle. Au lieu de restreindre la production, nous avons concentré nos efforts vers la réduction du nombre d'heures de travail, ' et nous avons presqu'universellement la 6 journée de huit heures. Le gouvernement a reex>nnu que telle doit être la base, mais en oa-s de grande urgence, lors-y que les hommes font plus de huit heures, î le taux du salaire est augmenté de moitié el pour le-s jours de fête et les dimanches, la base du salaire est double, afin de res treindre le plus possible le travail sup-i- plémentaire par des salaires prohibitifs. AUTOUR de la GUERRE l- 8 AUTRICHE^HONGRIE r" — L'union de la Bpsnie et de l'Herzé-s" govine avec la Croatie est imminente, di-îs sent les nouvelles de Vienne; le comte Tisza serait mis à la tête du nouveau s gouvernement. E BELGIQUE — D'après le "Belgisch Dagblad" un arrêté allemand a condamné la commune m Calck, 'prè-s' de Gand, à 20,000 mark ie d'amende pour avoir favorisé l'évasion de Français, ETATS-UNIS — Plus de 1,750,000 soldats américains ont été embarqués jusqu'ici pour les divers fronts d'out-re-mer. — Les Etats-Unis viennent de consentir à l'Italie un nouveau prêt de 500 millions de francs, qui porte à 4 milliards 300 millions le total des* prêts américains à l'Italie. L'Amérique a avancé jusqu'ici à tous les Alliés réunis près de 36 milliards. — Le Département d'Etat a publié une note discutant J'appel de la Hollande pour l'obtention de denrées alimentaires d'Amérique, alors que près de 400,000 tonnes de navires hollandais sont inactifs dans des ports européens. La note exprime l'espoir que le gouvernement des Pays-Bas suivra l'exemple des autres neutres et - lèvera l'embargo qu'il a mis sur ses propres navires. Le Département d'Etat dit qu'aussi longtemps que la Hollande se laisse intimider par des menaces allemandes de détruire ses bateauf, il ne peut y avoir d'aïran-gement pour lui fournir comme aux autres neutres des denrées américaines. ESPAGNE — Les conseillers municipaux de , Madrid ont dépexsé une motion proposant la réception et l'entretien de 20 orphelins français-iet belges jusqu'à la fin de la guerre. SUEDE — Le prince Eric de Suède, fils du • roi Gustave, est mort d'une pneumonie, suite d'influenza; il était âgé de 29 ans. TURQUIE — Un correspondant au "Times" dit avoir appris d'une soureîe autorisée qu'un traité secret a été -conclu il y a plusieurs mois, avant la grande avance de Foch, entre l'Allemagne et la Turquie, donnant à cette dernière la main libre en Perse. — Enver Pacha et ses complices entravent l'exécution de la convention récemment conclue à Berne pour l'échange de prisonniers turcs et britanniques; cm en donne comme raison des malversations dans lesquelles ils sont intéressés, comprenant notamment le détournement de colis adressés aux prisonniers britanniques. DERNIERE HEURE Le communiqué britannique Lundi, 10 h. 34 matin. Des opérations secondaires heureuses ont été exécutées par nos troupes en différents points, hier et au cours de la nuit. Dans l'après-midi, des troupes anglaises ont capturé un point fortifié allemand dans le voisinage de la route Rons-soy-Bony, qui avait tenu énergiquemeht pendant toute la journée, faisant 80 prisonniers. Plus tard dans l'après-midi, une contre-attaque ennemie venant de lai direction de la ferme de Guillaumont a été repoussée avec de lourdes pertes par notre feu d'infanterie et de mitrailleuses. Au cours de la nuit d'autres troupes anglaises ont fait du progrès dans la direction de la ferme de Tombois après plusieurs heures d'un violent combat, et plus au nord elles capturèrent un groupe de tranchées fortement tenues et de points fortifiés sur la Saur au nord-ouest çle Veudhuille, faisant un certain nombre de prisonniers. Au cours de la nuit également, plus de 100 prisonniers furent capturés par nous dans une attaque locale au sud dé Villers-Guislain. Des troupes anglaises ont fait des progrès sur un front d'environ 1,200 mètres au sud-est de Gavrelles, capturant 60 prisonniers. De bonne.heure dans la nuit, l'ennemi a attaqué à Berthaucourt sous le couvert d'un violent barrage d'artillerie et pénétra dans notre ligne en un point. Une contre-attaque immédiate rétablit ■ entièrement nos positions. L'avance serbe Des détachements de cavalerie serbes ont tourné Prilep, menaçant la retraite bulgare alors que les Alliés tiennent le chemin de fer. Une concentration des forces ennemies est attendue à Ovtchik Polje où une bataille décisive peut être engagée. Les Bulgares ne peuvent pas échapper vers le nord de la Serbie et seront forcés de se retirer vers Sofia. —. (Central News.)

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